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Cela fait un an.

Cela fait un an depuis qu’un jeune breton de 18 ans, Erwan, a été laissé pour mort le soir du 7 mai 2017 à Nantes.

Cela fait douze mois depuis qu’Erwan a été violemment agressé à coups de poings, étranglé par des mains gantées, gazé directement dans les yeux, frappé à la tête à l’aide d’une matraque télescopique et de bouteilles en verre.

Cela fait 365 jours depuis qu’Erwan a été lâchement abandonné par ses cinq agresseurs, baignant au sol dans son propre sang et inconscient près de la station de tram Du Chaffault.

Cela fait plus de 8700 heures depuis qu’Erwan a eu ses cervicales fracturées, que son nez a été cassé, qu’il a fait un arrêt cardiaque.

Depuis, Erwan a été plongé dans le coma pendant plusieurs jours. Du sang en quantité importante dans le cerveau. Pronostique vital engagé. Trois mois de corset et de minerve à sa sortie de coma. Des troubles cognitifs persistants. La peur de sortir le soir. Une infirmité permanente. Des séquelles neurologiques à vie.

Les agresseurs d’Erwan appartiennent à la mouvance d’extrême-droite ultraviolente, en l’occurrence le groupuscule « GUD Bretagne » qui s’est depuis auto-dissous. Quatre présumés agresseurs sont arrêtés en juin 2017. La presse révèle alors leurs noms — Joyce Burkart, Tanguy Martin, François Mamès Cosseron de Villenoisy et Antoine Desbas — et leurs profils confirment ainsi l’aspect politique de la tentative d’homicide en réunion. Le cinquième membre de la bande, Matthieu Gaultier de La Richerie, est lui arrêté en septembre 2017, soit 5 mois après les faits…

Des faits de délinquance ultraviolente jamais évoqués sur le blog Breizh Info pourtant très porté sur les chroniques sécuritaires… sans doute un peu beaucoup gêné que des proches aux patronymes bien « bleus blancs rouges » se retrouvent dans la page « justice » des titres de la PQR…

Pourquoi reparler de cette affaire maintenant ?

Il y a quelques semaines, la tombe de l’Abbé Perrot à Scrignac était dégradée et quelques messages antifascistes étaient peints en breton et en français aux abords.

Indignation immédiate d’une partie de l’Emsav (le mouvement breton), notamment dans les milieux catholiques.

Cette campagne d’indignation est bien vite relayée par tous les réseaux que compte l’extrême droite, à savoir le blog Breizh Info de Yann Vallerie et Breiz Atao du multi-récidiviste raciste et antisémite Boris Le Lay, ainsi que leurs relais sur les sites « patriotes français ».

La tentative de récupération — maladroite — ne fonctionnera pas : des catholiques modérés comprendront la manœuvre que tente d’opérer l’extrême droite et se refuseront à cautionner les appels à la vengeance.

Mais la Gauche Indépendantiste Bretonne se retrouve tout de même très vite accusée : on nous reproche de ne pas nous désolidariser d’un acte que nous n’avons ni revendiqué ni commis, et que nous n’approuvons pas ! Gael Roblin précise même au journal Le Poher : « je ne comprends pas qu’on s’en prenne à une tombe. En tant que militant politique, je désapprouve cet acte qui victimise l’extrême droite et qui donne de l’importance à ces groupuscules ». Breiz Atao et Breizh Info et à travers eux toute la mouvance de droite ultra a donc essayé d’exploiter sans succès ce fait divers. Nous reviendrons dans les semaines qui viennent sur le naufrage qu’a été la mobilisation de Scrignac pour la droite ultra qui a réessayé au passage de nous faire croire (en français…) que cet Abbé avait été exécuté en raison de son engagement pour la langue bretonne… Affirmation ridicule…

L’indignation sélective d’un certain mouvement breton

Alors qu’une partie du mouvement breton nous tombe dessus pour nous demander de nous excuser pour un acte que nous n’avons pas commis, nous constatons que l’agression du jeune Erwan est passée complètement inaperçue dans ce même milieu… Malgré de très nombreux articles de la grande presse nantaise. À moins que certains ne veuillent pas voir……

Dans ce qu’on appelle le mouvement breton nous avons pratiquement été les seul·e·s, à la Gauche Indépendantiste, à nous préoccuper publiquement de l’état de santé d’Erwan, à dire que l’extrême droite en Bretagne est un danger permanent et persistant, et à informer régulièrement sur les faits indiquant une certaine porosité assez nouvelle du milieu culturel, politique et médiatique breton avec l’extrême droite.

Contre-attaque

À ceux et celles de ce mouvement breton qui passent leur temps à attaquer la Gauche Indépendantiste pour des motifs futiles, qui nous demandent de nous excuser en permanence, qui nous accusent sans fondements et surtout sans aucune cohérence politique, nous leur demandons de réfléchir simplement aux quelques questions que nous leur soumettons ci-dessous :

  • Comment se fait-il que cet « Emsav » se soucie plus de dégradations sur la tombe d’un Abbé antisémite et proche des milieux collabos assassiné (en temps de guerre) il y a plus de 70 ans plutôt qu’à l’état de santé d’un jeune nantais ?

Erwan est pourtant un jeune breton qui n’aspirait qu’à vivre sa vie normalement… avant qu’il ne croise la route d’une bande de ces 5 sympathisants fascistes. Vu le peu de réaction dans l’Emsav, c’est à croire que l’agression gratuite et ultraviolente d’Erwan n’intéresse pas une partie du mouvement breton. Erwan vit dans un quartier modeste de Nantes avec sa mère qui l’élève seule avec 800 €… Ce mouvement breton n’inclurait donc pas le jeune Erwan dans son projet de société ? Ce mouvement breton préfère nous faire pleurer pour des dégradations stupides sur la tombe d’un vieil Abbé antisémite mort il y a 70 ans plutôt que de parler d’une jeune nantais handicapé à vie suite à une agression fasciste commis par des gens que certains d’entre eux connaissent très bien ?

Pourquoi ces brutes l’ont ils ainsi agressé ? Ils l’ont prit pour un “antifa”, comme son ami lui aussi agressé heureusement moins gravement...c’est ce qu’ils ont admis en garde à vue, garde à vue pendant laquelle certains ont été prolixes sur leur comparses.

Une étudiante en droit militante de l’extrême-droite locale a tenté d’intimider Erwan sur son lit d’hôpital pour lui faire changer sa version. Elle a été jugée et condamnée pour subornation de témoin.

  • Comment se fait-il que cet « Emsav » ne parle pas des liens du blog de Yann Vallerie — Breizh Info — avec Joyce Burkart, l’un des agresseurs présumé d’Erwan ?

Joyce Burkart était pourtant co-listier de Christophe Daniou aux élections législatives de 2012 sur la 1ère circonscription d’Ille-et-Vilaine pour la liste « Jeune Bretagne », dont le porte-parole était… Yann Vallerie ! Christophe Daniou qui aura également été colistier FN à Rennes, membre du Bloc Identitaire et connu pour sa proximité avec les fascistes ultras de Casapound comme le rappelait le collectif antifa rennais dans son dossier.

Beaucoup de personnes continuent encore aujourd’hui à relayer les articles du blog d’extrême-droite Breizh Info malgré nos nombreuses mises en garde. Ou, pire, continuent à donner des interviews à ce média, en nous disant qu’il en vaut bien d’autres… On peut ainsi nommer Yannig Bigouin d’EELV, Gael Fleurent du Parti Breton… Quelle honte…

Mais la bande de Joyce Burkart ce n’est pas seulement celle de jeunes fils de bonnes familles proches du FN qui agressent Erwan, et bien d’autres avant. Car cette bande est mêlée à de nombreux actes racistes à Angers et Nantes. C’est aussi eux qui ont semé le trouble dans une manifestation de triste mémoire de Bretagne Réunie en septembre 2016. Un nombre certains de militants siglés « Yaouankiz Breizh » (sigle cache-sexe de toute la mouvance suprémaciste blanche en Bretagne, d’Adsav au Bloc Identitaire et réutilisé en avril dernier à Scrignac) s’était incrustée dans la manifestation de Bretagne Réunie pour le retour de Nantes en Bretagne et ce avec la bénédiction d’une partie des dirigeants de cette association.

L’infiltration du groupuscule d’extrême-droite “Yaouankiz Breizh” en septembre 2016…

 Un an après cette manifestation honteuse nous rappelions :

Pour autant, cela ne semble pas perturber Bretagne Réunie, l’association organisatrice de la manifestation, qui réaffirme que « la réunification de la Bretagne n’est ni de droite, ni de gauche » et qu’elle « accueillera à Nantes tous les supporters de la Bretagne à 5 », refusant ainsi de condamner l’extrême-droite et la jugeant même bienvenue dans son cortège.

Depuis, nous avons réoccupé la rue pour l’unité territoriale de la Bretagne en 2017 et initié un nouveau cycle de mobilisation pour l’autodétermination, et ce de manière clairement antifasciste.

Les médias de la “réinfosphère” de la droite extrême en Bretagne ou complaisant à leur égard sont de nouveaux exclus des mobilisations suite à notre travail d’information et de veille antifasciste.

Une dernière question, cette mise au point ayant été faite, ces boursouflures d’un certain « mouvement breton ni de droite ni de gauche » vont ils continuer à affirmer que les « extrêmes se rejoignent » ?

Nous connaissons la réponse, c’est oui, ils vont continuer, car ils sont responsables de la banalisation des propos de droite extrême, raciste et xénophobe comme le prouvent ce récit.

En septembre 2016 nous écrivions :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, qui resteront marqués à tout jamais de leur complaisance ignoble envers des racistes et des fascistes.

Nous n’oublions rien.

L’extrême-droite menace, frappe et tue comme le savent les familles d’Erwan, de Clément Méric et d’autres bretons tués ou handicapés à vie suite aux exactions fascistes.

Il n’y aura pas de négociation ni de complaisance avec ceux qui leur trouvent des excuses…

À bon entendeur…

Des militants antifascistes et indépendantistes bretons de gauche.

 

Militer, ce n’est pas faire le pitre ou faire de l’ironie devant ses détracteurs quand on a cherché la condamnation à force de provocations orales et virtuelles.

Militer, ce n’est pas faire croire que l’on est chef d’une agence de presse en carton sur internet.

Militer, ce n’est pas s’approprier les luttes des autres auxquelles on ne participe pas sans payer soi-même de sa personne.

Militer, ce n’est pas recevoir un collier de breloque, fut-il herminé

Mais militer, ça peut être aussi être au service d’une classe, d’un ordre social et colonial, comme toute sa famille… en l’ayant caché, passé sous silence…

Militer, c’est faire des choix politiques et les assumer. In real life…

Nous verrons comment Argouarc’h Philippe, autoproclamé « rédacteur en chef » de l’Agence Bretagne Presse, assume dans la vraie vie la mise en perspective à laquelle nous allons nous livrer, de son investissement fidèle au service du colonialisme français, de l’impérialisme et du capitalisme.

Nous verrons aussi par la suite comment assument ceux et celles qui prétendent porter dans leurs actions culturelles, politiques, associatives ou syndicales un projet émancipateur en Bretagne, le fait d’avoir été bernés pendant des années par un individu qui a tu son passé, ses véritables opinions, son entourage politique immédiat.

Nous leur demandons de se poser la question suivante :

« Est-ce que des républicains Irlandais auraient confiés leurs communication virtuelle à un serviteur de la couronne royale dont la famille serait liée au complexe militaro-industriel Britannique ? »

ou alors celle ci :

« Est-ce que des indépendantistes Catalans auraient mis leur médias entre les mains d’une famille liée à la Garde Civile Espagnole et nostalgique de la Grande Espagne et du Franquisme ? ».

C’est pourtant ce que ceux et celles qui ont publié sur l’ABP et défendu son unique rédacteur en chef ont fait ici en Bretagne.

***

A l’origine de l’ABP et sur la biographie de son fondateur.

D’après Wikipédia, « lAgence Bretagne Presse (ABP) a été créée en octobre 2003 par Philippe Argouarch et Ronan Le Flécher. L’idée originale et la réalisation technique reviennent à Philippe Argouarch. ABP est devenu un projet collectif à la fois un agrégateur de communiqués émanant de la société civile et un média de presse dans lequel écrivent plusieurs chroniqueurs aux points de vue variés et qui analysent la politique un peu comme un hebdomadaire. À l’occasion, des reportages sont publiés, principalement sur des manifestations publiques concernant la Bretagne » .

Ce point ne nous paraît pas contestable. Mais cet article ne dit pas que Argouarc’h était un parfait inconnu en Bretagne, dans les milieux autonomistes ou indépendantistes, avant le début des années 2000. Et pour cause, il vivait et travaillait aux États-Unis (il a gardé la nationalité étasunienne) au service notamment de la Wells Fargo Bank, troisième banque de cet état.

Certains prétendent que Argouarc’h a fui aux États-Unis pour échapper au service militaire. Il faut dire que son père était militaire de carrière et gradé dans l’armée française et a servi en Indochine et en Algérie…

C’est à cet environnement familial qu’il faut s’intéresser.

Son père sera arrêté car proche des officiers putschistes pro-Algérie française. Pour comprendre combien le Philippe Argouarc’h adulte a du mal avec la vérité historique sur la présence française en Algérie et trouve des excuses à l’inexcusable, laissons lui la parole :

J’ai vécu cette guerre de 1959 à l’été 1961, de 10 à 12 ans. Mon père commandait un camp qui faisait partie d’un vaste programme de pacification qui comportait entre autres des “opérations psychologiques”. Il s’agissait de transformer les Algériens ramassés dans des zones rurales, et d’en faire de bons citoyens français. Les stages duraient je crois six mois, nourris logés, et je ne me souviens plus s’ils étaient forcés ou pas mais c’était de toute évidence dur de s’en échapper car le camp était au beau milieu du camp de plusieurs régiments de la Légion étrangère à Zéralda.

Vous avez bien lu « Je ne me souviens plus si ils étaient forcés ou pas »… Donc l’internement n’était pas forcé et les sinistres opérations psychologiques deviennent des « stages de 6 mois nourris, logés »… Que l’enfant n’ait pas perçu la cruauté de l’œuvre coloniale est plausible, mais c’est Philippe Argouarc’h adulte qui a écrit ces lignes. Voila comment ce directeur d’« agence de presse » présente les faits (source).

Un des frères de Philippe s’appelle Jean-Paul Argouarc’h et c’est lui le frère ainé dont parle Philippe dans sa chronique. Ce n’est pas lui faire injure de dire qu’il est resté jusqu’à nos jours pro-Algérie Française. C’est à lui de parler :

Je revois ma famille sur les hauteurs de Birmandreis, je suis l’aîné d’une famille de neuf enfants. Et puis nos espérances, les barricades, le putsch. Tous les soirs c’était la prière en famille pour que l’Algérie reste française, c’était la prière de l’Algérie chrétienne et aussi celle de nombreux musulmans. Nous étions dans l’espérance, on attendait un miracle ! (source)

C’est ce que l’on appelle une famille « catho tradi » d’extrême-droite colonialiste.

Manifestation anti “Mariage pour tous” de Jean-Paul Argouarc’h, frère de Philippe… (Paris, 1er avril 2013, source)

Ce frère qui est ecclésiastique revendique haut et fort cette identité politique et nous vous invitons à lire ses désopilantes aventures par ici. Car pour nous il ne s’agit pas de prouver que Philippe est un « fasciste » (nous ne le pensons pas) par l’engagement de ses frères ou sœur, nous souhaitons simplement souligner combien sa lecture de l’histoire coloniale est indulgente avec la France et l’on comprend mieux, au regard du parcours de ses frères et de sa sœur (Adélaïde — active dans la librairie virtuelle d’extrême-droite de Chiré — et ses autres frères hauts-gradés ou gestionnaires de contrats et de marchés publics auprès du Ministère de la Défense), pourquoi Philippe n’attaquera jamais l’extrême-droite avec la même vigueur qu’il cassera (verbalement) du gauchiste.

Les deux “œuvres” du Révérend Père Jean-Paul Argouarc’h…

Redonnons la parole à Philippe Argouarc’h sur ses années de petit colon en Algérie :

La mixité des communautés n’existait qu’à l’école et j’y ai vécu des bagarres qui vous restent toute votre vie et en particulier un coup de têtes (au pluriel car le coup fut mutuel) qui m’a quasi assommé. La violence était partout et oui, j’ai joui quand, quelques jours plus tard, l’instituteur a jeté cet Algérien au sol devant toute la classe pour avoir apporté à l’école un jeu de cartes porno.

Donc Philippe Argouarc’h avoue avoir « joui » devant une scène de violence sur mineur. C’est troublant. Et contrairement à lui, nous n’avons pas eu recours à des méthodes calomniantes ou à des ragots invérifiables pour souligner son rapport à la violence.

Philippe Argouarc’h au temps (béni ?) de l’Algérie “française”… (source)

Et, décidément, de ses années Algériennes, Argouarc’h n’arrive pas à s’en défaire et il en tire les conclusions suivantes, très clairement hostiles à la présence d’immigrants nord-africains dans l’Hexagone :

Ce que je pense aujourd’hui ? La France n’aurait jamais du débarquer en Afrique. Les Africains n’auraient dû venir travailler chez nous que sous des contrats à durées déterminées. Le prix des voitures et le prix des repas au restaurant auraient été un peu plus chers et on aurait perdu encore plus de marchés industriels mais on n’aurait pas d’attentats terroristes aujourd’hui qui, de toutes façons, vont encore coûter plus cher à l’économie. Personne n’investit dans un pays où les gens peuvent se faire égorger chez eux ou se faire descendre comme des lapins à la terrasse des cafés ou à un concert.

Un extrait de texte éclairant encore une fois car il s’y positionne comme bon français (cf : « chez nous ») et surtout on notera le subtil raccourcit digne d’un militant du FN : attentats islamistes = musulmans = immigration.

Car Philippe Argouarc’h, qui combat l’influence des rouges dans le mouvement culturel et politique breton, comme son papa jadis en Algérie (mais lui, uniquement sur internet…), ne se positionne jamais en faveur de l’indépendance de la Bretagne, son projet régionaliste se trouve résumé ainsi sous sa propre plume :

Le Breton lambda, qui, les sondages le montrent, aimerait bien un peu d’autonomie, un peu plus de langue bretonne et la réunification de la Bretagne historique tout en gardant une économie libérale génératrice d’emplois loin de toute aventure.

C’est du régionalisme clairement pro-libéral et anti-indépendantiste.

En 2009 déjà, la Gauche Indépendantiste soulignait la double langage et la proximité de Philippe Argouarc’h avec l’extrême-droite, ce qui amenait logiquement un certains nombres de contributeurs à prendre leur distance avec lui et son site. Il ne nous l’a jamais pardonné. C’est une motivation importante à sa hargne contre nous.

Nous remarquons aussi que sa dernière attaque visant nommément un de nos militants intervient comme par hasard après que le groupuscule islamophobe Adsav ait également appelé à mettre à l’index ce militant. Convergence d’initiatives délatrices pour le moins éloquentes. Les deux rageant de n’avoir pu défiler dans Nantes le 30 septembre dernier.

Argouarc’h utilise la même rhétorique anti-casseurs que l’extrême-droite (jamais contre la FNSEA…) en écrivant :

Si la Bretagne veut avancer, il faudra que le mouvement soit unitaire, pacifiste et démocratique, à l’image des mouvements nationaux catalan, écossais et aujourd’hui corse. Il devra écarter vigoureusement tous les boulets, tous les saboteurs, les provocateurs, les casseurs de distributeurs de billets et de vitrines qui surgissent de nulle part lors de manifestations à Rennes ou à Nantes et écarter tous ceux qui voient des fascistes partout. Il nous faut être intolérant avec les intolérants et les extrémistes car il n’y a que comme cela que nous ferons l’unité et il n’y a que comme cela que nous pourrons avancer.

Cet appel pathétique dirigé contre Gael Roblin, à qui se résume d’après Argouarc’h la Gauche Indépendantiste Bretonne, en dit long sur ses raccourcis intellectuels. Ceux qui « voient des fascistes partout » selon lui seraient à écarter… Peut-être pour tenter de les empêcher de faire émerger une certaine réalité, celle de sa collusion avec la droite la plus extrême qui a toujours toutes les excuses à ses yeux. Mais surtout parce que Philippe Argouarc’h — qui n’a jamais milité dans un cadre collectif — se fait ainsi théoricien et porte-parole sans mandat aucun de toute une mouvance qui a publié sur son site en y trouvant une alternative à l’hostilité des médias traditionnels souvent hostiles au fait politique et culturel breton.

Philippe Argouarc’h s’est servi de ce relatif monopole d’être le lieu de publication de toute une mouvance pour y banaliser des idées et des points de vues réactionnaires, y libérer la parole de la droite décomplexée. II l’écrit d’ailleurs pour justifier son choix de ne publier que certains commentaires :

Vous ne pensez quand même pas qu’il existe une presse qui ne soit pas d’opinion ? Tous les médias sont des médias d’opinion y compris Le Monde et même l’AFP et bien sûr la PQR. Tout d’abord dans la sélection des actualités et ensuite dans leur interprétation et le choix des interviewvés (sic) pour AFP par exemple. Toute communication humaine est subjective sauf les papiers scientifiques. Oui ABP est un média d’opinion, on a nullement la fausse prétention d’être généraliste.

Sa proximité avec les idées de haine de ceux qui, comme lui, regrettent la présence massive d’Africains et Arabes en Europe nous amène à souligner combien l’émergence d’Adsav (qui n’a jamais pu se développer comme parti) et l’émergence de l’ABP sont concomitantes entre 2000 et 2004, au moment où la Gauche Indépendantiste subissait une répression féroce et jetait ses forces dans la défense des détenus politiques bretons. Comme cette formation raciste il plaide pour l’union autour du drapeau breton. Rien n’est dû au hasard.

Ce n’est pas par hasard si vous ne trouverez jamais sur l’ABP d’articles relatifs aux mouvements de défense du « Mariage pour tous » en Bretagne ou à la mort de Clément Méric, jeune breton libertaire et antifasciste tué par des militants d’extrême-droite.

Ce n’est pas par hasard que vous n’y lirez pas la moindre évocation des exactions ultra-violentes du « GUD Bretagne » et de son entourage direct à Nantes, qui ont ensanglanté les rues de cette ville ces derniers mois. Exactions commises par un groupe de gens bien identifié et que Philippe Argouarc’h ne voit aucun inconvénient à accueillir dans les manifestations du mouvement pro-réunification.

Ce n’est pas par hasard non plus que Philippe Argouarc’h a assisté à un congrès d’Adsav, le groupuscule nostalgique des années 40, et qu’il a interviewé son porte-parole en 2009, et écrit sans jamais le renier qu’Olier Mordrel (théoricien national-socialiste breton) était un auteur digne d’intérêt.

Ce n’est pas par hasard que tout ce que la Bretagne compte de pseudo-journalistes d’ultra-droite a d’abord commencé à publier sur son site ABP  :

  • Boris Le Lay dans sa période pro-Sioniste pour l’association « Breizh-Israël » sous les pseudonymes de Hervé Bohan et Kevin Ar Meur (source) ;

  • Louis-Benoit Greffe écrivaillon intégriste « pro-life » pour le faux-nez du FN « Breizh Info » sous son propre nom mais aussi celui de Louis Bouveron pour 150 articles sur ABP (source 1 et source 2) ;

  • Marie Duvell signant à l’époque en tant que « chargée de communication » d’Adsav (aujourd’hui plus connue sous le pseudonyme de Melize Danet/Meliz Erre, de son vrai nom Laurence D.).

Ce n’est pas par hasard non plus qu’un militant d’extrême-droite surpris à Nantes l’an dernier à ficher des militants anticapitalistes a pu être présenté complaisamment par Argouarc’h comme « journaliste » en taisant son engagement anti-migrants.

***

Il faut relativiser les forces du média d’Argouarc’h qui semble isolé et démasqué. De son propre aveu ils ne seraient que deux à alimenter le site, et l’attaque nominale contre Gael Roblin ne servirait pour beaucoup qu’à buzzer comme semble s’en réjouir Argouarc’h :

Pratiquement on est que deux à alimenter ABP avec autre chose que l’agenda ou des communiqués. Vous trouvez ça normal ?

Sa violente charge, dont la Gauche Indépendantiste et les militants ostracisés se remettront tant ils en ont vu d’autres, pourrait même se retourner contre lui… les masques sont tombés. Ses outrances verbales dues a son anti-communisme halluciné le font qualifier la placide Union Démocratique Bretonne de groupe d’extrême-gauche, ce qui en fait sourire plus d’un. Sa présence sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter, est nulle.

Le temps est aux idées réactionnaires, à l’affirmation décomplexée d’une pensée ultra-libérale et raciste… Beaucoup de médias y concourent, Argouarc’h à son niveau y est un peu parvenu dans une mouvance sociale et culturelle pourtant plutôt hostile à ces postures, l’attribution du collier de l’Hermine, vieille breloque qu’affectionnent les régionalistes, a fini de lui conférer une certaine légitimité militante “bretonne” qui lui fait en réalité cruellement défaut, en tout cas pour ceux qui veulent bien fermer les yeux sur son entregent troublant avec l’appareil politico-militaire français, le complexe militaro-industriel et les caniveaux de l’extrême-droite pétainiste et pro-OAS.

Que les militantes et militants œuvrant à l’émancipation sociale et nationale en Bretagne en tirent les conclusions qui tombent sous le sens en renforçant les médias offensifs, indépendantistes, féministes et anticapitalistes. Un terrain qui, comme on le constate, a trop longtemps été négligé.

Bretagne info.

Mise à jour du 29/10/2017 :

Nous publions comme la loi nous y contraint le droit de réponse de Argouarc’h Philippe.

Nous constatons à sa lecture qu’il ne conteste en rien les proximités dont nous parlons. Nous ne manquerons pas de réagir plus tard sur ce droit de réponse.

Texte du droit de réponse ci-dessous :
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La biographie publiée par Bretagne-info et non signée est un tissu de mensonges  s’en prenant en particulier à ma famille qui n’a rien àvoir avec mes opinions et mon militantisme en faveur de l’indépendance de la Bretagne.

Je suis indépendantiste depuis l’âge de 12 ans. Mon père m’avait alors donné à lire une histoire de Bretagne que j’avais trouvée passionnante. Je savais déjà à 12 ans que j’étais différent des autres Français de ma classe mais en lisant cette histoire et écoutant les explications de mon père, j’ai commencé à m’intéresser au pays de mes
origines même si une partie de ma famille est vendéenne. Dans les différentes écoles que j’ai fréquentées, j’ai commencé à dévorer tout ce que je trouvais sur la Bretagne et les Bretons, bien sûr les classiques de la littérature française de Marie de France à Chateaubriand et à Renan mais aussi tous les poètes bretons de Brizeux à Corbières. Quand j’avais épuisé la bibliothèque du lycée j’allais à celle de la ville.

Fils de militaire, nous n’habitions pas en Bretagne mais dans des villes de garnisons. La Bretagne devint alors pour moi un pays mythique, une sorte d’eldorado jardin d’Eden objet de fantasmes. Mon premier contact réel avec ce pays imaginé fut un stage de voile aux Glénans que je me suis payé à 18 ans après mon premier boulot comme
aide-cuisinier dans un restaurant.  Après une brève période gauchiste juste après mai 68, en particulier à la Gauche prolétarienne de Nancy où j’étais étudiant, période où j’ai vendu la Cause du Peuple à la porte des restau U, je suis arrivé à Rennes où j’ai commencé à militer dans le mouvement breton mouvance extrême gauche. J’ai commencé à m’intéresser au journalisme et j’ai participé au lancement du journal Gwirionez qui n’a du avoir que deux ou trois numéros tout au plus.
Adepte du terrain, je suis parti à Jersey ramasser les pommes de terre dans le but  de faire un reportage sur les centaines de travailleurs saisonniers bretons qui partaient tous les étés y faire les récoltes.

En tant que Breton j’ai refusé le service militaire mais le certificat fait par le brave docteur GC recommandant qu’on me dispense et basé sur ma personnalité n’y fit pas. Appelé sous les drapeaux en septembre 1972, j’ai déserté trois mois plus tard (1) le 13e régiment d’infanterie de Marine. Dans mon armoire de soldat, j’y avais laissé
une grammaire de Roparz Hémon et un cours de Breton. J’avais en effet commencé les cours par correspondance de Marc’harid Gourlaouenn.

C’est alors qu’a commencé un long exil qui dura de novembre 1972 à août 2001 soit au total quasiment 29 ans, en passant par la Belgique, le Cornwall, l’Irlande, le Canada et finalement les États-unis où je suis resté 24 ans. Mon arrivée aux Etats-Unis sans-papiers en traversant la frontière avec le Canada clandestinement, ainsi que mon
aventure américaine, pourra faire l’objet d’une chronique régulière sur ABP si les lecteurs y trouvent un intérêt. Pour le moment il est important de dire que c’est lors de mon séjour dans la Silicon Valley que je suis vite passé d’un gauchisme puéril et romantique franco-breton au libéralisme entrepreneurial californien qui construisait le monde du futur devant mes yeux et générait des millions d’emplois à travers le monde. Oui Steve Jobs, Sergueï Brin, Larry Page ou même Zuckerberg ont fait plus pour l’humanité que tous les politiques français et américains réunis. Je reviendrai sur la philosophie californienne un autre jour ou dans un autre contexte.

J’ai eu aussi la chance d’être au bon endroit au bon moment car j’ai travaillé sur le premier site web aux Etats-Unis et en fait le deuxième ou troisième au monde, celui du SLAC, du Stanford Linear Accelerator Center, ou j’ai travaillé pendant plus de 7 ans.  Si j’avais été plus commercial ou plus intéressé pour devenir riche,j’aurais pu persister dans les start-ups californiennes dont plusieurs sont devenues des google mais non, je ne suis rentré en France par passion pour la Bretagne et ajouter ma pierre à cette nouvelle Bretagne que nous construisons sur la route d’une indépendance dans une Europe des peuples.

Mon militantisme breton n’a pu reprendre qu’à mon retour en France. J’ai alors rejoint le tout nouveau Parti Breton, un parti indépendantiste de centre droit, devenant un moment secrétaire de la section Ile-de-France et membre du Conseil National.

A mon travail, comme directeur technique du site web de l’International Herald Tribune, et en lisant la PQR, le Ouest France que l’on trouve dans les kiosques parisiens, je suis consterné par le vide des pages régionales consacrées, le plus souvent consacrées aux accidents de la route. J’ai alors réalisé qu’il fallait lancer au plus vite un web-média breton. L’internet, cette invention du “grand satan ou du grand capitalist pig américain”, selon les obédiences islamistes ou gauchistes, offrait des possibilités inattendues.

En octobre 2003, j’ai lancé avec l’aide de Ronan Le Flécher, le webmedia Agence Bretagne presse ou ABP, devenu 14 ans plus tard abp.bzh. Un site consacré uniquement à la Bretagne. A l’époque les blogs et wordpress n’existaient pas. Cela a représenté un sacré boulot, et plusieurs nuits blanches, de mettre tout ça en place.  J’y ai écrit bénévolement 2191 articles presque tous en défense des iintérêts bretons :

https://abp.bzh/monmur-abp.php?name=Philippe%20Argouarch

Pour cause d’incompatibilité avec mes activités dans la presse, j’ai quitté le Parti Breton quelques années plus tard. Je me positionne aujourd’hui comme un indépendantiste breton du centre droit, en fait très proche politiquement d’un Carles Puigdemont en Catalogne.

Philippe Argouarch

(1) Condamné à 15 mois de prison avec sursis pour désertion en 1981 mais dispensé du service militaire pour “soutien de famille”.

Poent bras eo stourm a-enep an tu-dehou pellañ !

Gwall-daol Charlottesville ; Ar vag C-star e mor kreiz-douar ; ar feulster faskour treuskazet gant Daech er bed a-bezh ; diktatouraj Erdogan, ha c’hoazh ’zo…

Gounid tachenn a ra ar faskourien, aktionoù a vez graet gante muioc’h-mui, feulsoc’h-feulsañ int, ha lazhañ tud a reont.

’Barzh Lille oa lazhet tud abalamour d’o heñvelreizhded, da liv o c’hoc’hennoù ; E Naoned, oa skoet kriz daou baotr yaouank, darbet dezhe koll o buhez… ar pobloù divroet, gwallgaset en o broioù, a zo taget amañ ivez ken ez int.

N’eus ken nemet sellet tro-dro deomp, ar strolladoù o deus kasoni an nen, ar faskourien, a zo niverusoc’h niverusañ e Breizh hag e bro-C’hall : « génération identitaire », « GUD », « Adsav », « dissidence française », « action française »…

Ar bolitikerezh gapitalist liberal – a zo hini Macron hag e genseurted – na ra nemet kreñvaat an dizingalded sokial etre an dud, ha seul startoc’h buhez an dud vihan, seul aesoc’h d’ar mennozhioù fachist dont war-wel hag en em zioren. Ur gwir prof d’an FN, d’ar skridoù gwenelour war internet, ha d’an ostalerioù evel ar Bro Gozh Pub
en Gwengamp.

Arri eo poent bras talañ oute !

Gervel a reomp pep hini dezhañ/dezhi mennozhioù kengred ha justis sokial da zont da stourm ganeomp :

d’ar 14 a viz here 2017 da 2eur goude mern
Plasenn ar Vally en Gwengamp.


Embannomp asambles eo Breizh ur vro digor enni tud kengred !

Le 30 septembre prochain défilera à Nantes la traditionnelle manifestation pour la réunification de la Bretagne. L’an dernier, celle-ci avait été l’occasion pour une centaine de militants d’extrême-droite de défiler impunément dans les rues de Nantes en scandant des slogans racistes.

Depuis, ces mêmes militants néo-nazis ont tabassés un jeune homme de 18 ans le soir du second tour des présidentielles, le laissant pour mort, et ont été inculpés pour diverses agressions racistes à Angers et à Nantes.

Pour autant, cela ne semble pas perturber Bretagne Réunie, l’association organisatrice de la manifestation, qui réaffirme que « la réunification de la Bretagne n’est ni de droite, ni de gauche »  et qu’elle « accueillera à Nantes tous les supporters de la Bretagne à 5 », refusant ainsi de condamner l’extrême-droite et la jugeant même bienvenue dans son cortège.

Yaouankiz Breizh, la même organisation qui menait le défilé de l’extrême-droite l’an passé, a d’ors et déjà appelé à contrer le cortège anticapitaliste le 30 septembre. Les récents événements de Charlottesville aux États-Unis, où une militante antifasciste a été assassinée par un néo-nazi, rappellent la dangerosité de laisser des fascistes défiler. La Bretagne est une terre de luttes et de résistances. Il donc impensable que la manifestation pour la réunification de la Bretagne soit encore une fois l’occasion pour les groupuscules les plus radicaux de l’extrême droite violente de venir parader dans les rues de Nantes.

Afin de rappeler à l’extrême-droite qu’elle n’est pas la bienvenue dans nos rues, nous appelons à former un cortège antifasciste, féministe et anticapitaliste le 30 septembre à 15h, place de la Petite Hollande.

Nantes, le 14 septembre,

Les différents groupes organisateurs du cortège anticapitaliste.

Quelques sources sur les innombrables agressions commises

par l’extrême droite à Nantes :

Octobre 2014 : 2 matons qui partaient de la manifestation bretonne font des saluts nazis dans le tramway à Nantes.

http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-prison-avec-sursis-apres-les-saluts-nazis-15-10-2014-132157

Novembre 2015 : « Nantes. Deux cocktails Molotov jetés dans le squat des migrants »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/incendie-criminel-deux-cocktails-molotov-dans-le-squat-des-migrants-3825345

Juin 2017 : 4 militants du GUD arrêtés pour un tentative d’homicide contre des adolescents à Nantes :

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/agression-du-chaffault-les-quatre-suspects-ont-ete-ecroues-5084218

Août 2017 : « Extrême droite. Entre Nantes et Angers, un long feuilleton de violences racistes »

http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/entre-nantes-et-angers-un-long-feuilleton-de-violences-racistes-5214967

Septembre 2017 : « Nantes L’étudiant d’extrême droite soupçonné d’avoir commis d’autres violences »

https://www.presseocean.fr/actualite/nantesletudiant-dextreme-droite-soupconne-davoir-commis-dautres-violences-08-09-2017-244626

La récente ouverture à Guingamp d’un estaminet par un militant d’extrême-droite venu de Quintin continue de susciter un certain émoi dans la sous-préfecture des Côtes d’Armor. Le samedi 10 juin, environ 60 personnes ont défilé dans cette même ville pour rendre hommage à Clément Méric, jeune breton libertaire mort sous les coups de fascistes à Paris il y a quatre ans.

A cette occasion, la presse locale a du rendre compte de la présence en ville de l’établissement “Bro Gozh” situé place St-Michel à Guingamp et évoqué (un peu) les opinions pour le moins radicalement racistes et fascistes de son tenancier Jerome Ecobichon Bannier. En effet la manifestation s’est rendue devant l’établissement. En amont, plusieurs individus identifiés comme faisant partie de la petite mouvance “ultra” locale ont tenté de s’en prendre au cortège antifasciste. Cela donne une idée du fait que la seule présence de cet estaminet nostalgique des années 30 servira de point de fixation à l’extrême-droite  qu’elle soit locale ou de passage en manque de castagne et de victimes.

Le compte rendu complet de la manif est à lire là et il a été écrit par des membres de Nuit Debout Lannion.

Une affaire familiale :

Nous souhaitons pour notre part mettre les choses au point et démasquer définitivement celui que son frère Anthony (co-gérant comme la maman, voir image plus haut) présente comme “un peu plus à droite que lui” mais pas du tout fasciste.

Tout d’abord cet individu n’est connu dans aucune formation indépendantiste ou autonomiste Bretonne, qui rappelons le rejettent catégoriquement la xénophobie et développent une vision inclusive de l’identité bretonne. Et évidement il ne parle pas breton…

Un de ses murs Facebook nous permet d’en savoir plus sur sa vision ethniste de la Bretagne puisqu’il ne semble pas supporter que l’association Bretagne 5/5 qui œuvre pour l’unité territoriale de la Bretagne aie un logo mettant en avant la diversité d’origine de la population bretonne actuelle.

 

Il semble bien que Jérôme Bannier/Ecobichon soit passé dans les rangs du très très à droite groupement ADSAV dont les membres ne cachent pas leur penchant à participer aux meetings et actions violentes de toute l’extrême-droite française en Bretagne. Ce parti  est complètement marginal sur la scène politique bretonne.

Jérôme Bannier développe un rapport compulsif avec Facebook où il anime de nombreux comptes comme celui du Strollad Keltieg Breizh (Parti Celtique de Bretagne) dont il semble être un des rares membres. Ce parti politique virtuel et catho tradi a affirmé sa proximité avec Adsav et l’arrière garde de l’extrême-droite en Bretagne par ce post de soutien à des membres de ce groupe anti-migrants jugés et condamnés pour certains pour avoir pris part à l’occupation d’un centre pour migrants à Arzon dans le Morbihan.

Ces anciens amis d’Adsav — qui ne se pressent pas pour le soutenir — seront contents d’apprendre que Jérôme Bannier a contacté il y a peu via Messenger la Gauche Indépendantiste pour balancer sur ses petits copains d’Adsav et se refaire une virginité. Pour être tranquille à Guingamp ?

Le militantisme de Jérôme Bannier se déploie aussi en soutien à une très mystérieuse branche bretonne du Continuity Sinn Fein, un parti politique Irlandais (?!) qui n’existe qu’a Limerick et dont les membres ont prononcé leur auto-dissolution sur les conseils du clergé et d’autres groupes républicains, hasard du calendrier le 9 juin. Il semble que la seule activité de la branche armée de ce groupe ait été de racketter des dealers…

Soutien à Breiz atao.

Là encore, l’activité du “parti” est bien virtuelle, mais Jérôme aime aussi le petit commerce et ne dédaigne pas arrondir ses fins de mois en vendant des pins aux couleurs des Bagadoù Stourm, milice service d’ordre du Parti National Breton créée en 1941 et ayant des rapports plus ou moins proches avec l’occupant nazi et d’inspiration et d’esthétique globalement fasciste (même si une petite partie du groupe rejoindra la résistance à Saint-Nazaire).

Sa fascination pour les années 40 ne s’arrête pas la puisqu’il clame sur les réseaux sociaux qu’il souhaite organiser une soirée “Breiz Atao” dans son établissement. Ce titre (Bretagne toujours) a été le nom de différents organes de presse de la mouvance nationaliste bretonne entre 1918 et 1944 mais c’est surtout le nom du blog suprémaciste blanc, antisémite et islamophobe animé par Boris Le Lay.

Ce blogueur, fan de la Russie de Poutine est recherché (pas trop quand même)  par la justice française pour purger de nombreuses condamnations à la haine raciale  et d’« apologie de crime contre l’Humanité, provocation à la haine et contestation de crime contre l’Humanité » suite à la publication d’articles depuis le Japon d’où réfugié un moment il animait le site “Breiz Atao” maintenant déréférencé par Google. Le casier judiciaire de l’intéressé est trop long pour que l’évoquions en détail ici, toutefois on notera que Mona Bras (adjointe à la ville de Guingamp, militante autonomiste) l’avait fait condamner pour notamment diffamation en 2013.

Cela n’a pas empêché Jérôme Bannier, gérant du “Bro Gozh” dans cette même ville, d’afficher son soutien sans faille la veille de la manifestation antifasciste en publiant encore sur une de ses pages Facebook une video de Boris Lelay après une nouvelle condamnation.

 

Son frère Anthony (Anton sur Facebook) rediffuse souvent la littérature des deux “partis” animés par son frère, précision importante puisque pour se dédouaner suite à la polémique née de la salutaire manifestation antifasciste, Jérôme indique vouloir quitter la Bretagne pour laisser à son seul frère la gestion de l’établissement. Information à vérifier…

La manifestation du 10 juin a permis de montrer le vrai visage des gérants de l’établissement, puisque on se rend compte maintenant que celui d’entre eux qui se met le plus en avant n’a pas hésité pas à faire des saluts nazis au passage du cortège, publié des posts de soutien à un blogueur condamné pour incitation à la haine raciale et pour injure à une conseillère municipale de Guingamp et que, fait notable, ce qui ressemble bien à des nervis d’extrême-droite rameutés par le patron qui prétend pouvoir démultiplier ce chiffre ont tenté d’attaquer la manifestation antifasciste (une première locale).

Le tissu culturel breton local, très riche , ne cache pas sa peur de l’amalgame tant ses préoccupations et sa vision de l’identité bretonne sont éloignés de celles affichés par Jérôme Bannier qui jette le discrédit sur les défenseurs de la langue et de la culture bretonne très actifs à Guingamp.
Enfin, la ville est surtout connue pour son club de football et le fair-play de ses supporters et tout le monde peut comprendre ce que peut représenter en terme de sécurité pour tous l’existence d’un point de fixation les soirs de matchs pour les militants d’extrême-droite prenant prétexte de déplacements de supporters pour se regrouper et commettre des exactions comme récemment à Rennes.

Autant d’éléments qui devraient alimenter les réflexions des autorités préfectorales pour prendre une décision de fermeture administrative de l’établissement comme la loi le lui permet en cas de troubles récurrents.

En tout état de cause, si comme pour son ami Boris Le Lay l’État devait faire preuve de laxisme et tarder à prendre les mesures qui s’imposent, le tissu associatif local tout comme les réseaux syndicaux et politiques sont désormais prêts à continuer à informer la population sur la nature réelle de l’engagement politique des animateurs de ce débit de boisson.

Pas sur du tout que dans la ville de Georges Voisin — joueur et animateur d’En Avant de Guingamp, instituteur, syndiqué CGT mort en déportation pour fait de résistance antinazie — Jérôme Bannier et ses amis trouvent beaucoup de soutien.

Des militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne Guingampais, résolument antifascistes.

Un salut nazi en toute impunité

 

 

 

 

 

Article mis à jour le 09 mai 2017 : voir en bas de page.

Le Télégramme nous apprenait mardi 2 mai que le Tribunal administratif de Nantes a validé les suspensions de fonction de deux gardiens de prison pour avoir fait des saluts nazis dans le tram à Nantes.

Les faits étaient survenus tard dans la nuit du 27 septembre 2014 après une journée de manifestation pour la réunification de la Bretagne : 4 militants d’extrême droite alcoolisés avaient chanté à la gloire de l’armée allemande nazie, avant de faire des saluts nazis et de proférer des insultes racistes à l’encontre des agents de la Tan, pour finir en bousculade en sortant de la rame du tram.

Le 14 octobre 2014, deux de ces militants d’extrême droite avaient été condamnés devant le Tribunal correctionnel à 400 € d’amende pour « violences sur agents », et les deux autres à 5 mois de prison avec sursis pour « incitation à la haine raciale ».

Il s’avère que les deux personnes condamnées pour « incitation à la haine raciale » étaient à cette époque gardiens de prison, donc fonctionnaires de l’état français ! L’un s’était d’ailleurs « déjà vu reprocher par le passé des “écarts de langage” par l’administration pénitentiaire » selon Le Télégramme. Les fonctionnaires pouvant être suspendus en cas d’infraction de droit commun, c’est donc le Tribunal administratif de Nantes qui s’en est chargé cette semaine (ils ont par ailleurs fait appel de cette décision).

L’histoire aurait pu s’arrêter là mais ce serait laisser croire à un « simple dérapage » et donc faire oublier le caractère militant de ces deux gardiens de prison d’extrême droite. Le site Seizh nous indiquait déjà en 2015 que l’un des deux protagonistes n’est autre que Jean-Charles Troudet, qui s’est présenté à diverses reprises comme secrétaire du groupuscule néo-nazi Adsav. Il a par exemple été l’un des co-organisateurs d’une manifestation mouvementée à Brest au mois d’octobre 2015.

Jean-Charles Troudet avec le mégaphone “Adsav” sur une capture d’écran de la vidéo du Télégramme.

Mais JC Troudet a surtout participé à la manifestation anti-migrants du 14 novembre à Pontivy. Lors de cette manifestation qui a eu lieu le lendemain des attentats de Paris — dont on peut d’ailleurs se demander pourquoi elle avait été tolérée alors que l’état d’urgence venait d’être décrété… — des violences avaient eu lieu et plusieurs personnes avaient été blessées, l’un notamment parce qu’il est d’origine antillaise.

Le nom de Troudet n’est pas inconnu dans les sphères d’extrême droite : un certain Nicolas Troudet (frère de Jean-Charles le maton) aurait participé à une manifestation contre un projet de mosquée à Quimper, et on pourrait comprendre dans cet article de Côté Quimper qu’il est l’un des porte-paroles d’Adsav. Lui n’est pas gardien de prison, mais il est gérant de la SARL NITRO, qui n’est autre que l’entreprise de gestion du restaurant « Au rendez-vous des pêcheurs » situé à Pont-Augan à Baud (56150).

Le bar-restaurant “Au rendez-vous des pêcheurs” situé à Baud dans le Morbihan

A priori, rien de bien intéressant dans cette information… si ce n’est que ce restaurant sert régulièrement de lieu de réunion à l’extrême droite avec, par exemple, la venue l’année dernière de Carl Lang du Parti de la France et de Nicolas Bay du Front National !

Pour le coup, on voit bien que les soi-disant revendications bretonnes d’Adsav sont factices, puisqu’il s’agissait de réunions bien françaises et bien avant tout d’extrême-droite ! Et leur présence dans les manifestations pour l’unité de la Bretagne sous ce nom ou celui de leurs nombreux cache-sexes Jeune Bretagne, Bloc Identitaire, et plus récemment Yaouankiz Breizh ou Stourm (qui regroupe des militants du GUD Bretagne et de l’Action Française) est à combattre et à rejeter au même titre que celle du Front National. Les associations progressistes du mouvement breton telles que Bretagne Réunie doivent le comprendre et prendre leurs dispositions pour que ce genre d’événements dramatiques ne se reproduisent pas.

Toutes les informations contenues dans cet article sont publiques et vérifiables dans les liens.

MISE A JOUR : M. Nicolas TROUDET, gérant du “Relais des Pêcheurs” nous fait savoir qu’il nie avoir jamais été porte-parole d’Adsav contrairement à ce qu’indiquait Coté Quimper le 25/10/2014. Nous remarquons qu’il n’avait pas poursuivi ce média pour cette affirmation. Par ailleurs, il affirme accueillir aussi bien le FN que la CGT dans son établissement. Nous avons transmis cette affirmation à l’UL CGT de Pontivy.  Nous publierons sa réaction si besoin. Enfin, nous n’avons absolument pas l’intention de nuire à la réputation de M. Nicolas Troudet et de son établissement. D’ailleurs nous notons que M. Troudet Nicolas ne nie pas être le frère de M. Troudet Jean-Charles et qu’il ne poursuit pas le Parti de la France ni le FN du Morbihan pour avoir publié des affiches avec l’adresse de son établissement. S’il souhaite nous poursuivre en justice comme il le prétend, nous pensons que notre avocat, prévenu de son éventuel plainte, sera à même de faire valoir notre bonne foi. Pour notre part nous ne manquerions pas d’assurer la plus grande publicité à une telle plainte.
Bretagne info.

Le site d’informations bretonnes 7seizh a publié le 7 février un article informant de la condamnation à quatre mois de prison ferme d’un adhérent élu de la structure pompeusement appelé « Parlement de Bretagne ». Dans cet article il était fait mention des motifs de la condamnation : des violences en récidive sur enfant, et des initiales de la personne : J.B.
La structure fantoche « Parlement de Bretagne » répondait par une mise au point par le truchement d’un autre site qu’ : « Il semblerait qu’il ne s’agisse pas d’un élu mais d’un suppléant sur liste d’attente ».

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Doté de ces informations, nous avons mené une rapide enquête sur le site du prétendu «Parlement de Bretagne» : un seul élu suppléant correspondant aux initiales J.B. est identifiable. Il s’agirait de Jérôme Bousseaud :

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Nous n’affirmons pas qu’il s’agit de cette même personne… Nous savons seulement qu’au moment ou nous écrivons ces lignes que les initiales correspondent et que cette personne n’a pas démentie via sa page Facebook.

Ce militant du groupe prétendument indépendantiste ADSAV, devenu simple force supplétive de la fachosphère bleu blanc rouge en Bretagne, n’est pas un inconnu. Peut-être lui est-il difficile de se connecter en ce moment…

Sur sa page Facebook trés instructive on trouve tout d’abord en date du 20 janvier un post invitant à se rendre au meeting de Marion Maréchal Lepen du Front National à Fougères. Dans les commentaires ajoutés à la photo on peut lire que Jérôme Bousseaud souhaite s’y rendre et explique plus tard (toujours le 20/01) « Putain 2 heures à tourner en rond à chercher ces antifas… » et encore plus tard que les éventuelles divergences idéologiques avec le FN lui importe peu car l’un de ses amis affirme : « On s’en cogne, c’est juste histoire de casser de l’ antifa »…
Plus bas, un de ses contacts à ajouté le 09/02 (postérieurement à la condamnation évoquée par 7seizh donc…) : « Et comme t’en n’as pas trouvé, ça t’as refilé une vraie méchante envie de cogner. Putain!..Y a pas un moment où tu te dis que t’as un problème ? ».

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Le reste de notre survol de la page Facebook de Jérôme Bousseaud nous apprend qu’il n’a vraiment aucun lien ou presque avec ce que l’on appelle à tort ou a raison le mouvement breton, rien en langue bretonne, rien sur l’indépendantisme… et, pour cause, son compte regorge de photos mettant en lumière ses liens avec le MNR ou le FN ou encore le GUD, liens remontant à plus d’une quinzaine d’années. Cela illustre parfaitement combien le groupement ADSAV n’est plus qu’un réceptacle local pour les éléments pogromistes de l’utra-droite en Bretagne, que le FN en phase d’institutionnalisation ne veut plus trop assumer, et surement pas un groupe participant d’une quelconque lutte d’émancipation bretonne.

Sur plusieurs de ces photos, on peut lire les commentaires de Yann Vallerie, animateur du site de « réinformation » mal-nommé Breizh Info, qui visiblement connait bien Jérôme Bousseaud, le GUD et le MNR (cliquez sur les captures d’écran pour agrandir).

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Tout comme Eric Launay, militant d’Adsav de Nantes, avec qui il plaisante à propos de la réédition du Mein Kampf d’Adolf Hitler et du fameux « Le travail rend libre » qui figurait sur les au-dessus des portes d’un certains nombre de camps d’extermination nazis… Eric Launay est le militant d’Adsav mis en avant dans les médias lors de l’affaire du squat rennais « Maison de Marie-Yvonne ».

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Yann Vallerie via Breizh Info, ou Boris Lelay via son site violemment antisémite et islamophobe Breiz Atao, n’ont pour l’instant pas évoqué tout cela. Pourtant ils sont les premiers à regretter que les médias taisent les noms des personnes condamnées surtout lorsqu’elles sont « extra-européennes ». Nous croyons deviner les raisons de ce silence gêné…

Loin de nous l’idée de vouloir faire croire que tous les adhérents du « Parlement de Bretagne » sont des fascistes patentés. Mais ce club de nostalgiques d’Anne de Bretagne et leur gourou en bragoù-bras, refusant le clivage droite-gauche au nom de l’unité bretonne, pouvaient par une simple navigation sur Facebook se rendre compte des velléités de violence physique de Jérôme Bousseaud, qui assumait bien son appartenance à Adsav, au lieu de rester bloqués dans les « couloirs du temps ». Quelle imprudence….

Toutes ces informations sont publiques.

La rédaction de Bretagne-info.

La Gauche Indépendantiste appelle à se joindre aux deux rendez-vous antifascistes & antiracistes qui se tiendront ce week-end en Bretagne. Le site d’extrême droite “Breizh Info” a en effet invité Jean-Yves Le Gallou (FN, MNR, Bloc Identitaire, …) pour un cycle de conférences publiques sur le thème « Immigration, la catastrophe – Que faire ? »

Nous publions ci-dessous les deux textes d’appel qui ont été lancés par les différentes organisations locales.

Diffusez l’information et participez aux manifestations à Nantes le vendredi 3 février à 19h00 (place Viarme) et à Quimper le samedi 4 février à 19h00 (quai Port-au-Vin ; Halles Saint-François).

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance).

Appel de NANTES/NAONED
Rendez-vous le VENDREDI 3 FEVRIER
19h00, place VIARMEBRETAGNE_INFO_Manifestation_Antifasciste_Antiraciste_Nantes_Naoned

Une coordination antifasciste nantaise appelle à une manifestation contre la conférence de Breizh Info sur l’immigration vendredi 3 février à 19h place Viarme.

Une salle municipale a été réservée par le média d’extrême droite Breizh Info pour une conférence publique de Jean-Yves Le Gallou le 3 février 2017. La salle Bretagne servirait donc à Le Gallou et ses thèses sur l’immigration comme une catastrophe. L’ex du Club de l’Horloge, dirigeant du FN jusqu’en 1999, mène aujourd’hui la fondation Polemia, qui prétend « affirmer sans complexe la supériorité de la civilisation européenne » en s’adressant aux « Eurofrançais ». Inventeur du concept de « préférence nationale » désormais renommé « préférence de civilisation », ce grand défenseur de la race blanche est donc invité par le webmedia Breizh info qui parle des migrants comme des « partisans de la mort des Européens » en se demandant s’il est « humainement et juridiquement possible, demain, de couler les bateaux à destination de l’Europe ? »*

Cette conférence se situe dans un contexte d’installation des groupuscules d’extrême droite radicale à Nantes : plusieurs attaques pendant la dernière année contre des lieux accueillant des migrant·es, plusieurs agressions contre les cortèges des manifestations contre la loi travail, et plus récemment création d’un GUD (Groupe union défense), groupuscule déjà interdit et connu notamment à Lyon et à Paris pour ses comportements violents.

Johanna Rolland dit avoir commencé à militer quand elle était étudiante en science po à Lille, lors de manifestations pour la régularisation de sans-papiers. Maire de Nantes, elle offre donc quinze ans après une tribune à ces thèses racistes, qui plus est dans un lieu emblématique des luttes du mouvement ouvrier. Au nom de l’histoire syndicale, des mouvements d’émancipation et des principes de solidarité, c’est tout simplement insoutenable. Pour éviter des troubles et des confrontations créées par la présence de cette réunion publique il est encore temps de fermer la porte à cette exhibition d’un vieux cheval de l’extrême droite.

Nous demandons l’annulation pure et simple de cette réservation de salle et refusons la banalisation du racisme.

L’extrême droite n’a pas sa place à Nantes. Nous la combattrons par tous les moyens !

* Interview de J.-Y. Le Gallou, 1er mars 2016

 

Appel de QUIMPER/KEMPER
Rendez-vous le SAMEDI 4 FEVRIER
19h00, quai Port-au-Vin (Halles Saint-François)
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Nous reproduisons ici un texte émanant d’individus et d’orgas Rennaise invitant à mobiliser contre la venue ce jour de Robert Menard , maire de Beziers, ex président de RSF et bien connu pour sa proximité totale avec le Front National. Par ailleurs nous vous invitons à lire le trés complet dossier du collectif antifasciste Rennais intitulé ” Balade à particule en Bretagne racistesur l’association et la mouvance à l’origine de l’invitation à Robert Menard.

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Le maire de Béziers, Robert Ménard, sera à Rennes lundi 19 décembre pour présenter son livre « Abécédaire de la France qui ne veut pas mourir ». Il est l’invité de l’association Mémoire du Futur de l’Europe qui avait invité le 1er décembre à Châteaugiron Eric Zemmour. La rencontre aura lieu dans une salle au centre commercial des Longs Champs, centre commercial présidé par un triste sire qui avait déjà invité la Manif pour tous il y a quelques années.

Depuis son élection à la mairie de Béziers, Robert Ménard multiplie les provocations ouvertement racistes, sexistes, homophobes, qu’elles prennent la forme d’arrêtés municipaux ou de déclarations discriminatoires largement médiatisées et il ne cesse de harceler et d’attaquer la population des quartiers populaires.

Parmi toutes ses provocations, le fichage ethnique qu’il a voulu mettre en place dans les écoles de Béziers mais aussi en France avec en proposant de «  créer les conditions d’un débat parlementaire en déposant une proposition de loi visant à libéraliser les statistiques ethniques  ». Un tel projet nous rappelle inévitablement les lois racistes votées sous Pétain.

Robert Ménard c’est aussi :

En attisant la haine raciste, Robert Ménard récolte la colère des quartiers populaires de Béziers et de toutes celles et tous ceux qui refusent une société répressive, raciste et communautariste.

Sa venue à Rennes est une provocation et nous devons être nombreux/euses présent-e-s devant les Longs Champs (bus C4 arrêt Long Champs Est) ce lundi 19/12 dès 19h pour affirmer haut et fort que nous ne voulons pas de fachos dans nos quartiers !

Des organisations et des militant-e-s contre la venue de Robert Ménard à Rennes.

 

Comme ailleurs le FN prend prétexte du moindre projet d’hébergement de réfugiés de Calais en Bretagne pour faire sa campagne violemment raciste et cocardière « Ma commune sans migrant ».

Début octobre il avait déjà eu à faire face à des mobilisations importantes face à lui notamment à Trégunc.

A chaque fois c’est Gilles Penelle, tête de file des conseillers régionaux FN au conseil régional de Bretagne qui vient proférer ses paroles de haine.

La perspective qu’entre 40 à 60 réfugiés soient hébergés jusqu’au 22 décembre dans des locaux vacants du CCAS EDF à Trebeurden et à Tregastel (prés de Lannion) à bien évidemment été utilisé par ce parti pour faire sa campagne.

Par ailleurs un prétendu collectif citoyen composé de deux retraités (Claude Guillemain, militant identitaire bien connu et repéré et M. Cayrel) a lancé la polémique avec des arguments ouvertement islamophobes pour s’opposer à cette arrivée de quelques migrants sur un territoire de la cote bretonne, pour un laps de temps bien court, qui accueille des milliers de touristes l’été et de riches retraités (blancs et chrétiens) avec les conséquences que cela a en termes d’accès au logement en littoral.

En réaction, les premiers à réagir ont été des habitantEs qui ont constitués un collectif simplement intitulé « Les gens heureux que Tregastel et Trebeurden accueillent des réfugiés ». Leur but est d’organiser la solidarité avec les migrants et le refus de laisser le débat public au main des xénophobes qui, s’ils occupent les colonnes de la presse et internet, ont bien du mal à mobiliser dans la rue. A leur initiative, certaines réunions pro-migrants accueillent jusqu’à 150 personnes !

Le FN a voulu exploiter la polémique en organisant deux rassemblements à Trebeurden et Tregastel le 14 octobre. A partir de ce moment-là le débat s’est politisé et de nombreux collectifs et associations, partis et syndicats ont appelés à un contre rassemblement.

Les militants de Nuit Debout Lannion et de la Gauche Indépendantiste ont occupés les marchés de Guingamp et Lannion en appelant à la mobilisation.

«  Ici c’est vous les étrangers » !

Le vendredi 14 octobre c’est plus de 550 personnes qui ont occupés le parvis de la mairie de Trebeurden contraignant le FN à se replier sous l’église protégé par un important cortège de gendarmes. Seulement entre trente et quarante militants et sympathisants FN avaient fait le déplacement pour mugir une poussive Marseillaise et s’entendre hurler « Ici c’est vous les étrangers », bien peu d’ailleurs semblaient connaître le secteur. Œufs, pétards et cailloux ont volés dans leurs direction, et quelques uns d’entre eux ont du abandonner leurs serpillères tricolores en croisant quelques contre manifestants.

A l’issue de ce pathétique spectacle du FN, son chef Gilles Penelle, sur les conseils de la gendarmerie a du annuler le second rassemblement prévu à Tregastel (6 km plus loin) sans prévenir l’ensemble de ses maigres troupes…

Une grosse demi douzaine de clowns fascistes sont donc allés se perdre à Tregastel où ils se sont retrouvés nez à nez avec une partie des manifestants antifascistes, anarchistes et indépendantistes (vite rejoint par les autres). La seconde mi-temps fut plus courte, Monsieur Gérard de Mellon conseiller régional de Bretagne a du repartir bien vite et une autre conseillère du FN s’est plainte de dégradations sur son véhicule. On parle aussi de quelques bousculades, crachats au détriment des militants BBR. Ce qui est sûr c’est la frayeur se lisait sur les visages des quelques fascistes présents qui ont du repartir protégés par leur police.

Les militants FN protégés par la police
Les militants FN protégés par la police

Le FN a été humilié et remis à sa place à Trebeurden et Tregastel, on a pu mesurer les limites de sa capacité locale de mobilisation. En tant qu’indépendantistes de gauche nous avions souligné qu’il fallait s’opposer à la campagne raciste et xénophobe du FN et de ses alliés et pour réaffirmer notre vision inclusive de l’identité bretonne tout en souhaitant la bienvenue en Bretagne aux réfugiés qui fuient les guerres impérialistes. De ce point de vue la mobilisation n’a pas démérité tant les slogans écrit ou criés en langue bretonne, les drapeaux et les banderoles ont marqués la journée.

repuidi

La bataille contre le FN et pour la solidarité de classe avec les réfugiés doit continuer en Bretagne comme ailleurs, que ceux et celles qui souhaitent la mener de façon autonome et déterminée puisent dans ce court récit énergie, espoir et combativité.

Des militants de la Gauche Indépendantiste présents.