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Vendredi 12 mai, le tribunal de Guingamp a relaxé les quatre inculpés de Plouaret poursuivis pour avoir prétendument bloqué des trains dans cette commune en mai et juin dernier contre la loi travail.

Lors de l’audience, ils ont demandé à s’exprimer en langue bretonne ce qui leur a été refusé malgré les demandes de leur avocat, Maitre Larzul qui a cité la constitution française, la déclaration des droits de l’homme, la Charte Européenne des Langues minoritaires et d’autres textes internationaux, sans oublier l’inoubliable poème de Gilles Servat “Crachat”.

Guillaume, Yoan, Kaou et Gael ont donc choisit de ne pas s’exprimer en français à l’audience. L’accusation ne reposait que sur une photo de presse relative à un blocage et les identifications faites par les gendarmes, en toute objectivité bien sur… Même le procureur n’a pu que reconnaître la vacuité des charges pour l’ensemble des actions et n’a pas caché sa gène en ne requérant que 1 mois avec sursis et 500 euros d’amende pour chacun.

Dans la salle comme dans la rue le soutien aux prévenus était présent et bien argumenté. Ainsi, Lamine Ndiaye élu de Graces, Cindirella Bernard élue PCF à Begard, Gerard Kernec maire du Vieux-Marché, Jean-Do Robin conseiller pédagogique à la retraite et Erwan Chartier historien ont rappelé l’engagement des prévenus au service de la population dans tous les aspects de leur militantisme, tout en disant que bloquer la gare de Plouaret est une sorte de tradition locale pour s’opposer à toute les décisions imposées par Paris qui peuvent dégrader nos conditions de vie.

La CGT, le NPA, Sud Rail et de nombreux anonymes étaient présents dans la salle et devant le tribunal de Guingamp pour exiger la relaxe.

Les camarades après la relaxe.

Maitre Larzul s’est donc chargé de lire une traduction de la déclaration des prévenus que nous reproduisons :

 

Chacun de nous est au fait des actions de blocage de train qui ont été menées par des militants de l’appel de Plouaret et contre la loi travail en mai et juin dernier. Des blocages similaires, dus au mouvement social ont aussi eu lieu dans d’autres zones de l’état.

Nous sommes solidaires de ces mouvements . Nous rappelons que la loi travail nous a été imposé par le gouvernement avec l’utilisation du 49.3, processus anti-démocratique.Nous réfutons pourtant notre présence physique sur les rails à Plouaret pendant le mois de mai et juin 2016. Aucun de nous n’était présent le 19 mai, date pour laquelle figure une photo dans le dossier. Nous nous interrogeons sérieusement quant au processus d’identification.

Nous attendons des explications sur les vraies raisons qui amènent à la convocation arbitraire de quatre personnes quand l’objet de cette procédure vise clairement un mouvement social en son entier. Nous avons le sentiment d’être visés pour l’ensemble de notre engagement politique, voir culturel et syndical. Le but n’est-il pas de décourager toute action de protestation en mettant en avant les sanctions possibles ? Nous observons que la quasi totalité des faits faisant l’objet de plaintes de la SNCF justifiant le procès et pour lesquels nous sommes poursuivis aujourd’hui n’ont même pas été évoqués lors des interrogatoires en gendarmerie. Nous sommes poursuivis sur la base d’une photo de presse et de l’identification qu’en ont faites des gendarmes et personne d’autres. Et nous avons été interrogé sur notre éventuel appartenance à un mouvement légal.

Notre droit fondamental à un procès juste et équitable ne nous semble pas respecté puisque nous devons répondre de faits sur lesquels nous n’avons pas été interrogés pendant le simulacre d’enquête.

Notre droit fondamental à un procès juste et équitable ou nous puissions nous exprimés librement dans la langue de notre pays, celle de notre coeur, de nos familles et de nos activités professionnelles n’est pas garanti puisque nous n’avons pas le droit de nous exprimer ici en breton.

 

Le droit fondamental des millions de salariés et précaires à être entendus dans le cadre d’un processus démocratique lors du passage en force de la loi travail n’a pas été garanti malgré les journées de grèves et de manifestations.

 

Nous sommes poursuivis pour faits de grève le 19 mai et avoir appelé au blocage de l’économie. Nous en sommes très fiers. Que représente le blocage d’un train quelques dizaines de minutes par rapport aux ravages des politiques néolibérales et de la loi travail adoptée sans débat dans le quotidien de millions de salariés  ?

 

Aucun mouvement social n’a jamais été victorieux sans bousculer la légalité et désobéir collectivement

Nous ne sommes pas jugés pour l’avoir fait mais pour le penser et l’avoir affirmer.

Le président n’a pu que prononcer la relaxe applaudie par les camarades présents. Le soir plus de 250 personnes sont venus fêter ça au Dibar à Plougonver.

La campagne de solidarité rondement menée a suscité beaucoup d’articles de presse et de prises de postions jusqu’au parlement européen.

Enfin, le résultat de procès sonne comme un encouragement aux opposants locaux à la loi travail et au nouveau pouvoir parisien, un encouragement à continuer à converger et à construire la résistance.

Nous invitons à faire parvenir vos dons à Skoazell Vreizh qui a pris en charge les frais d’avocat (3000 euros).

 

Mobilisation à Rennes  contre la venue de Valls

Jeudi 18 décembre

Manifestation contre la venue de Valls, l’ami des patrons et des forces de l’ordre, le 18 décembre – RDV 18H30 place de la mairie

 

vendredi 19 décembre.

Un rassemblement est initié par plusieurs organisations à 9h00 devant le siège de Rennes Métropole (angle avenue Fréville et bd Clémenceau – Métro Clémenceau).

 

Après deux ans et demi de gouvernement « socialiste » on peut déjà dire que le duo Hollande­ Valls restera dans l’histoire pour son énergie à trouver des moyens de satisfaire toujours plus le patronat mais aussi pour sa hargne à réprimer le mouvement social. Ce vendredi Valls vient faire son petit numéro médiatique à Rennes, il signera au passage le projet de métropolisation capitaliste de la ville.

Violence d’État et répression…

De Sivens à Notre Dame des Landes le gouvernement ne cesse de s’entêter à défendre les grands projets inutiles et imposés pour remplir les poches des bétonneurs en tout genre, au mépris des réalités écologiques et sociales. Le problème, c’est que la résistance à ces projets ne cesse de s’amplifier, ce qui ne manque pas d’effrayer le gouvernement. Sa solution ? Interdire les manifestations, réprimer, emprisonner et mutiler et ce désormais de manière systématique. Le crime d’État que constitue la mort de Rémi Fraisse s’inscrit dans cette gestion hyper répressive de la contestation. Cette répression ne vise bien sûr pas les apprentis fascistes écervelés qui se sentent pousser des ailes dans le climat actuel. Elle ne vise pas non plus les agriculteurs de droite productiviste qui comme à Morlaix ont brûlé le centre des impôts, sans être inquiétés une seule seconde. Enguerrand lui, militant contre l’aéroport de NDDL nantais, à été condamné à un an de prisons pour des fumigènes ! Deux poids deux mesures.

….Un gouvernement au service des riches

Pendant qu’on bâillonne et grenade ceux qui osent résister, les milliards pleuvent sur la tête des grands patrons ! Ils peuvent dire merci au « pacte de compétitivité » et « pacte de responsabilité », qui consistent à distribuer des milliards d’euros aux entreprises sous forme de réductions d’impôts. Comment payer de tels cadeaux ? En nous imposant l’austérité voyons ! Pour la seule année 2015, ce sont 21 milliards d’euros qui vont être économisés sur les services publics, dont plus de 9 milliards d’euros sur le dos de la Sécurité sociale. Le Medef n’oublie bien sur pas d’en profiter, multipliant ses « propositions » : seuils sociaux, 35 heures, code du travail, travail du dimanche… Miam ! Tout est bon pour remplir les poches des actionnaires parasites !

RASSEMBLEMENT VENDREDI 19/12 à 12H30 9H00 DEVANT RENNES MÉTROPOLE (M° CLÉMENCEAU)

Métropolisation et réforme territoriale contre le droit à l’autodétermination.

La métropolisation, c’est à dire la mise en concurrence des territoires et des villes est un projet porté à bout de bras par le PS localement et au gouvernement. Il contribuera à renforcer le déséquilibre villes/Campagne, et celui entre l’ouest et l’est de la Bretagne, comme en témoigne la volonté de fermer les service publiques de santé jugés non rentables comme à Douarnenez récemment ou hier à Carhaix. L’adoption de la réforme territoriale au parlement relève de la même logique, celle de l’économie de coûts de gestion des collectivités territoriales et non le respect du droit à l’autodétermination des peuples, et singulièrement du peuple breton. Nous affirmons que le peuple et les travailleurs de Bretagne ont le droit de librement se déterminer sur leurs institutions afin de construire de Brest à Clisson un projet politique, économique, sociale et environnementale au service du plus grand nombre et non d’une minorité.

S’organiser et lutter !

Nous n’avons à attendre de ces « socialistes » que des mauvais coups. Ce gouvernement n’a aucune légitimité. C’est à nous de construire l’alternative à ce système moribond, à nous de reprendre nos vies en main.

…Pour un vrai front anticapitaliste !

Licenciements, précarité, reculs sociaux, répression quotidienne : nous n’avons rien à attendre du capitalisme. Nous n’avons pas plus à attendre des « solutions » réformistes, électoralistes et nationalistes, qui nous enchaînent à sa logique destructrice. L’urgence, c’est une société qui réponde aux besoins des travailleur­-euses, débarrassée de l’exploitation, de la domination de l’État et des oppressions racistes, sexistes et homophobes.

Les organisations signataires de ce tract souhaitent construire un collectif rassemblant les individus et organisations décidés à construire et organiser les résistances, à renforcer les solidarités dans une perspective de convergence des luttes, indispensable à la construction d’un rapport de force. Un outil de lutte, de réflexions et d’organisation, répondant aux réalités locales que nous pourrions appeler un Front Anticapitaliste.

Alternative Libertaire – NPA – Breizhistance.