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Le Front de Gauche (FdG) et une de ses principales composantes le Parti de Gauche (PG) se sont souvent illustrés par une frilosité certaine à l’endroit des revendications linguistiques ou territoriales, et ce, singulièrement en Bretagne.

Tout étant justifié par le bréviaire républicain qui interdirait d’affirmer, de penser que la France est un état plurinational. Le sujet politique c’est le peuple français, un point c’est tout. La république a tout de même inventé les droits de l’homme et les a exportées notamment lors des guerres coloniales ! Impossible pour beaucoup d’adhérents de ces deux formations de penser dans un autre cadre. Le peuple Breton ça n’existe pas ! Surtout ne lui donnons pas la parole par ce qu’il n’existe pas… Les langues de l’hexagone sont mal en point mais continuent d’exister alors n’accordons aucun droit à leurs locuteurs… et combattons main dans la main avec le Front National l’éventuelle et très symbolique ratification de la Charte Européenne des langues minoritaires.

C’est ce que l’on peut comprendre de la dernière déclaration du brittophobe obsessionel Jean-Luc Mélenchon porte parole du Front de Gauche et secrétaire du PG à lire ici et à comparer avec celle du militant d’extrème-droite Florian Phillipot.

Jusque là le FdG et le PG en Bretagne , déjà bien isolés et ayant bien du mal à faire croire que leur attelage fonctionne, le PCF (principale composante du FdG) collaborant avec le PS dans tous les exécutifs en Bretagne, se faisait plutôt taiseux sur tous ces sujets, histoire de ne pas se mettre tous le monde à dos.

Il y a quelques mois la section Finistérienne du PG s’était lancée dans une épique et aussi ridicule qu’inefficace campagne pour débarrasser les mairies du Finistère des Gwenn-ha-du au prétexte que ce drapeau serait un drapeau « fasciste »… Ils n’ont pas dû voir ce magnifique film du PCF datant du Front Populaire intitulé « Breiz Nevez » ( Bretagne Nouvelle ) où l’on entend le « bro gozh ma zadoù » ( l’hymne national breton ) joué à une fête du PCF à Pont-Labbé et ils ne doivent pas savoir que que le Gwenn-ha-du fût adopté par le PCF dés 1925 via son association «  Les Bretons émancipés » qui regroupait les communistes bretons en région parisienne.

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Puis le FdG avait organisé un « Tro Breizh de Podemos » , la nouvelle formation politique Espagnole dont les médias raffolent. J’avoue avoir souris en voyant les bouffeurs de curés du FdG utiliser le terme « Tro Breizh » (Tour de Bretagne) qui est un terme désignant un pèlerinage célébrant les 7 saints fondateurs de la Bretagne… J’avais souris deux fois en remarquant que « Breizh » était orthographié comme ça avec un « H » c’est à dire avec la norme orthographique bretonne moderne que Jean-Luc Mélenchon conchie  (Oui, il a un avis là dessus….). Et, une troisième fois, en me rendant compte que le FdG excluait de ce « Tro Breizh » le pays nantais restant fidèle en cela à l’esprit du pèlerinage… qui n’ a pas d’étape obligatoire en « Loire-Atlantique » ( mais peut y passer ).

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Car décidément au FdG on est tellement respectueux du cadre administratif français que l’on ne peut imaginer passer outre, ou même, contester les découpages administratifs comme en témoigne la Bretagne moignon que le FdG « Bretagne » impose en visuel à ses adhérents pour promouvoir sa campagne « citoyenne » d’élaboration de liste pour les régionales de décembre. (C’est l’horreur qui sert d’illustration à cette article).

Au FdG on est citoyen et pour la démocratie mais pas trop… quand même… car ce matin le FdG de « Auray-Port Louis » s’est fendu d’un texte invitant les habitants de Riantec à ne pas participer à la votation organisé par DIBAB sur l’avenir institutionnel de la Bretagne et le retour de la Loire-Atlantique dans le giron breton. Je vous laisse prendre vous même connaissance de degré de nullité crasse de ce texte.

“Dans un communiqué, le collectif du Front de Gauche des pays d’Auray et Port-Louis exprime son opposition à cette consultation. Pour lui, « la question de la réunification, déjà ancienne, a été tranchée l’année passée avec l’adoption de la réforme territoriale qui a redessiné la carte des régions », même si cela s’est fait, regrette le collectif, « sans consultation des citoyens ». Il dénonce par ailleurs que ce « projet éminemment politique » soit présenté par « une association qui annonce ” une initiative sans enjeux politiciens “. Quel intérêt pour les citoyens d’aller voter dimanche (NDLR : aujourd’hui) sur un projet déjà rejeté dans les urnes en 2012 – la réforme territoriale a été pensée par l’ancien président de la république Nicolas Sarkozy – si ce n’est d’apporter un soutien indirect à cette réforme ? Les électeurs qui se déplaceront dimanche de toute bonne foi ne doivent pas se laisser abuser par cette manoeuvre qui ne vise, une fois de plus, qu’à brouiller davantage les pistes de réflexion et les repères ».

© Le Télégramme – Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/morbihan/riantec/le-front-de-gauche-contre-cette-votation-07-06-2015-10656759.php

Bah oui quoi ! Donner la parole au peuple breton… Pardon, aux citoyens de Bretagne, y compris aux étrangers résidants dans la commune issus de la l’union européenne ou non , c’est suspect ! C’est pas « citoyen » ! S’auto-organiser pour mettre en pratique le droit à l’autodétermination c’est mal pour le FdG d’Auray-Port Louis. Penser , réfléchir, s’organiser, critiquer le gouvernement, donner la parole au peuple alors qu’il ne l’a jamais… Ca va trop loin !

Le FdG c’est la gauche coloniale…

Ce que je sais, c’est qu’a Riantec comme dans les 6 autres communes de Bretagne (Loire-Atlantique incluse) où auront lieu les votations aujourd’hui (07 juin ), il y aura plus de participants à prendre part au vote qu’aux rassemblement citoyens du FdG pour les régionales qui a pour ambition (défense d’hurler de rire  ! ) : d’élaborer avec tous : “demain, une autre politique citoyenne, écologique, sociale et solidaire est possible dans notre région Bretagne.”

C’est une certitude.

Allez, bon dimanche….

Salutations Communistes et Indépendantistes.

Gael Roblin.

PS : en écrivant ces lignes j’ai eu une pensée émue pour les adhérents d’Ensemble (ex LCR ou Alternatifs) que je connais et qui ont rejoint le FdG  et qui fût un temps défendaient sincèrement le droit des peuples à disposer d’eux même avant d’aller patauger dans ce brouet nationaliste jacobin tricolore infâme qu’est le FdG.

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Les Alternatifs, le NPA 44 et la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) défileront côte à côte samedi 28/06 dans les rues de Nantes à l’appel du collectif 44 = BZH.

Nous invitons nos adhérents et sympathisants à venir en nombre pour s’opposer à la réforme territoriale du gouvernement de Manuel Valls qui méprise visiblement l’avis des populations concernées.

Au mépris démocratique s’ajoute le mépris social d’une réforme qui va précariser davantage les travailleurs des collectivités territoriales et accélérer la casse des services publics.

Nous réaffirmerons que le peuple et les travailleurs de Bretagne ont le droit de librement choisir leur cadre institutionnel et droit à l’unité  territoriale pour construire un autre modèle social, économique et environnemental. C’est pourquoi nous soutenons pleinement les revendications des organisateurs en matière de référendum.

Nous constituerons un cortège anticapitaliste affirmant le droit à l’autodétermination et à la démocratie autour d’une banderole unitaire  “De Brest à Clisson c’est nous qui décidons ! Démocratie Autodétermination !”.

 

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Images de la manifestation et interview de Gael Roblin (3ème sur la liste NPA/Breizhistance aux Européennes) à propos de la candidature d’Enguerrand (prisonnier politique, 11ème sur la liste), du programme, des alliances avec le NPA, etc.
Lecture de la lettre de prison d’Enguerrand par sa compagne Maeva, puis prise de parole de Sandra Cormier du NPA (2ème sur la liste) et d’Annaïg, l’une des organisatrices de la manifestation et membre du Comité de soutien à Enguerrand (soutien.enguerrand@riseup.net).

Atersadenn Gael Roblin e brezhoneg e Naoned e-pad manifestadeg kengred gant ar re toull-bac’het ha gloazet d’an 22/02.

Enguerrand, jeune nantais et papa de 23 ans, militant et opposant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a été condamné à un an de prison ferme suite à la présence de son ADN sur un fumigène lancé lors de la manifestation anti-aéroport du 22 février à Nantes. Près de 200 personnes ont été blessées lors de cette manifestation, dont certains gravement, et près d’une vingtaine ont été inculpés. Enguerrand est un candidat présenté par la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) sur la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, en lice pour les élections européennes. Il nous écrit de sa cellule pour nous faire par de son engagement.

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“Depuis le 1er avril, je suis entre quatre murs pour avoir répondu à la brutalité policière d’une force hallucinante qui s’est abattue sur la manifestation du 22 Février. Les procès qui s’en sont suivi, dont le mien, poursuivaient le même objectif que les agissements policiers du jour même.

Cet objectif c’est celui de nous terroriser pour mieux pouvoir briser les luttes. Quand un flic mutile ou qu’un juge emprisonne, au-delà des premiers concernés c’est toutes celles et ceux qui luttent qui doivent être amenés à penser que le prochain pourrait être eux et qu’ils feraient mieux de rentrer sagement chez eux. Il faut nous faire taire !

Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais pas.
Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux.
Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer.

Alors que l’Europe devrait s’employer à la transition énergétique et agricole, à l’harmonisation et à la hausse des niveaux de vie des européennes et des européens, elle s’évertue aujourd’hui à briser les services publics et casser la réglementation du travail. Aujourd’hui elle permet à des multinationales de détruire la nature et de bétonner nos terres nourricières alors que nous ne cessons d’importer de plus en plus de denrées alimentaires.
Quand on ose protester, les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés. Plus le temps passe, et plus les polices s’arment et se militarisent, ressemblant au fur et à mesure à des escadrons servant on ne sait quel régime autoritaire. Partout en Europe les luttes sont durement réprimées, avec leurs lots de blessés et d’incarcérés. Si les luttes environnementales, comme à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suza en Italie ou en Chalcidique en Grèce*, subissent une répression particulièrement forte, c’est que le nombre de personne y participant est important. La concentration géographique permet alors à la police de s’en servir comme laboratoire de la répression et du maintien de l’ordre. Expérimentation qui servira ensuite à réprimer plus encore les mouvements sociaux de masse plus « classiques ».

Si l’UE et ses Etats membres versent dans l’autoritarisme, certains de ses opposants n’offrent de perspectives plus réjouissantes. Le rejet de la politique de l’UE devrait se traduire, si l’on en croit les « sondocrates », par une vive poussée du FN dans l’Etat Français et des partis aux idées réactionnaires, islamophobes ou antisémites ailleurs en Europe. Ces partis n’offrent en réalité rien d’autres qu’un « national-capitalisme », un retour à l’ordre moral et à une politique des plus austère et autoritaire.

C’est pourquoi il convient de défendre un programme de rupture avec le fonctionnement actuel de l’UE, pour ne pas laisser aux fascistes le titre « d’unique opposant à l’U.E. » implantant plus encore leurs idées racistes et xénophobes.

SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CELLES ET CEUX ENFERMÉS POUR LEURS IDÉES, AUX BLESSÉS, MUTILÉS, ASSASSINÉS PAR LA POLICE PARTOUT DANS LE MONDE !

Ken ar c’hentañ !”

*lutte contre la construction de la ligne LGV Lyon-Turin et contre une exploitation minière en Grèce.

 

Pour lui écrire :

Delanous Enguerrand Ecrou 59694
Rue de la Mainguais
BP 71636
44316 Nantes CEDEX 3

Pour le soutenir (financièrement) contacter son comité de soutien :
soutien.enguerrand(AT)riseup.net

A quelques jours du second tour des élections municipales nous faisons ici le point sur les tendances lourdes du premier tour en Bretagne et l’entre-deux tours.
Comme ailleurs dans l’État français, la progression de l’abstention est spectaculaire. La bonne tenue de la droite et une certaine progression de l’extrême-droite sont à noter.
Toutefois, voici quelques tendances locales et résultats dont les médias n’ont peu ou pas évoqué.

La Gauche « radicale » et/ou anti-libérale

Sant-Ervlan/Saint-Herblain : Nous ne pouvons pas ne pas noter l’excellente prestation de Primael Petit (militant de la Gauche Indépendantiste) et des ses colistiers de « Saint-Herblain à Gauche Toute » qui totalisent 10,06 % des suffrages et ont décidé de se maintenir dans le cadre d’un quadrangulaire dans cette ville tenue par le PS. Avec 1525 voix dans cette ville qui est une des 10 plus grandes villes de Bretagne cette liste est la seule dans une commune de cette taille (43.000 habitants !) à proposer une alternative indépendante du PS en Bretagne.

Karaez/Carhaix : Soulignons l’excellente prestation du NPA de cette commune du centre Bretagne menée par Matthieu Guillemot qui envoi un élu au conseil municipal et un à la communauté de commune (477 voix, 13,06 %).

Douarnenez : La liste Initiatives Citoyennes, qui a demandé à ne plus être étiquetée « Front de Gauche » et sur laquelle figure un de nos adhérents passe devant la liste PS/UDB/EELV. Avec 23,44 % (1763 voix) elle affrontera seule la liste du sénateur-maire UMP sortant Philippe Paul.

Un vote anti-aéroport Notre Dame-des-Landes ?

Ailleurs dans l’ensemble de l’est de la péninsule on peut noter des très hauts scores pour les listes s’affirmant opposées à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et ce quelles que soient leur attitudes au second tour à l’encontre du PS. A Nantes, si l’on additionne les voix Front de Gauche et EELV, le score atteint avoisine les 20 %, Rezé prés de 10 %, idem à Saint-Herblain, Bouguenais, Saint-Nazaire, Rennes et Saint Brieuc.
En ce qui concerne les alliances électoralistes de second tour sur Nantes entre la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV et la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV-FDG à Rennes, comment le FDG et EELV pourront justifier cet accord à leurs électeurs et militants opposants de longue date au projet ?

Défiance grandissante vis-à-vis du PS et quid de l’avenir du Front de Gauche ?

Nous ne reviendrons pas ici sur nos divergences avec cette coalition notamment avec les positions militaristes et jacobines hystériques du PG de Mélenchon, ni sur le fait que bien souvent le PCF était aux cotés du PS dés le premier tour.
Toutefois on peut noter qu’à Saint-Malo l’ensemble de la liste PCF/FdG/NPA (près e 6% des suffrages) se refuse à voter PRG/PS au second tour. A Nantes, la liste « Place au Peuple » ne donne pas de consigne de vote, et à Rezé la liste « A Gauche Toute » se maintient au 2ème tour et refuse de fusionner avec le PS.
Voilà qui tranche singulièrement avec la posture du « Front de Gauche » de Rennes qui se retrouve sur la liste de Nathalie Appéré (PS) avec EELV. Cette députée qui a renoncé au non cumul des mandats après avoir déclaré en février dernier : « Je reste anti-cumul et je souhaite une loi dès 2014 si il le faut. Je me l’appliquerai si je suis élue maire de Rennes en mars 2014. Je démissionnerai de mon mandat de députée», qui voté l’Accord National interprofessionnel, le pacte de compétitivité réjouissant le MEDEF, le TSCG, la réforme des retraites…. Mme Appéré aussi qui lorsqu’elle était première adjointe (jusqu’en juin 2012) a activement participé à la politique de gentrification (phénomène urbain transformant le profil d’un quartier au profit d’une classe sociale supérieure par l’arrivée d’habitants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants moins favorisés) comme le prouvent les projets immobiliers sur le Mail, de la Courrouze. Elle encore, qui comme tous les cadres de sa liste, ont fait partie de l’équipe municipale ayant fermé nombres d’espaces autogérés et expulsé des sans-papiers, mis sur les rails le Centre des Congrès des Jacobins et la transformation du quartier de la gare pour le projet Eurorennes. Une équipe sortante qui a figurez-vous comme slogan « Rennes créative et solidaire »…
Même scénario à Kemper/Quimper où la liste de Naig Le Gars (pourtant élue UDB à la région dans le cadre de la majorité dominée par le PS) se refuse à appeler à voter pour Bernard Poignant, conseiller personnel du président Hollande.

Et les autres listes défendant une forme de souveraineté pour le peuple Breton ?

Bien sur le maire Carhaix/Karaez membre du MBP,  l’autonomiste Christian Troadec est réélu au premier tour avec 65 % des voix. Des proches de son mouvement était en lice à Spezet mais doivent se contenter de quelques élus d’opposition.
A Rennes la centriste-régionaliste (Mouvement Rennes Bretagne Europe) Caroline Ollivro ne passe pas la barre des 4% mais ne donne pas de consigne de vote pour l’UMP/UDI comme certains pouvaient le penser.
A Lanester (7% des voix) et Kemper (6,05 %) l’UDB avait accumulé suffisamment de force pour se présenter sur des listes autonomes. C’est une tendance nouvelle qui souligne que dans cette formation aussi il y a des velléités d’indépendance vis à vis du PS plus fortes qu’auparavant. Ailleurs cette formation était souvent dès le 1er tour sur les listes PS/PC.
Le Parti Breton (autonomiste de Centre Droit) a impulsé une démarche indépendante à Vannes autour de Bertrand Deléon mais n’a pas passé la barre des 2% et à Rennes son président Yves Pelle figure en bonne place sur liste de Bruno Chavanat (UDI/UMP ) aux cotés d’opposants connus au mariage pour tous. Voilà qui règle définitivement les problèmes d’identité politique de cette formation.

En guise de conclusion

Nous ne donnons pas ici de consignes pour le second tour mais il est clair que nous nous réjouissons du vote ou de l’abstention sanction contre le gouvernement central et le PS. Nous affirmons que l’heure est au développement de pratiques, d’outils et de luttes autonomes sans les forces impliqués dans des majorités de gestion PS/EELV locales ou gouvernementales. En clair au regroupement des forces anticapitalistes sur la base d’accords prenant en compte les spécificités bretonnes et non dans le cadre d’accord d’état majors parisiens type « Front de Gauche ».

Kaoz zo bet deus manifestadeg ar Bonnedoù Ruz e Karaez en Taol Lagad, keleier Frañs 3 e brezhoneg. E-touesk an dud aterset, adkavomp aze Gael Roblin, ezel eus an Tu Kleiz Dizalc’hour.

Le sujet d’An Taol Lagad du lundi 2 décembre portait sur la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix. Plusieurs personnes ont été interviewées en breton, dont Gael Roblin, membre de la Gauche Indépendantiste.

 

Le rassemblement des bonnets rouges à Carhaix/Karaez a rassemblé plus de 30 000 personnes pour « Vivre Travailler et décider en Bretagne ».

Comme prévu la Gauche Indépendantiste a pris part au Pôle Ouvrier qui a rassemblé plus de 1000 personnes, dont de très nombreux salariés de l’agroalimentaire en lutte contre les licenciements , ainsi que des militants anticapitalistes (NPA,…).

 Avant le départ de ce cortège plusieurs prises de parole ont eu lieu devant la gare de Carhaix/Karaez, d’abord au nom du comité pour la défense de l’emploi en Centre-Bretagne puis celles des ouvriers de Gad, Tilly Sabco, Doux, des Marine Harvest, celle du syndicat SLB (Syndicat des Travailleurs de Bretagne), de la CGT Marins grand ouest et enfin celle de la Gauche Indépendantiste lue par Gael Roblin.

Nous la reproduisons ici.

Dans les heures qui viennent nous publierons un compte rendu plus important de ce grand rassemblement.

 

La rédaction de Bretagne-infos.org

La Gauche Indépendantiste a tenue à mobiliser aujourd’hui dans le cadre du Pôle Ouvrier de la manifestation pour « Vivre Travailler et Décider en Bretagne » pour rappeler notre entière solidarité avec ceux et celles de Doux, GAD, Tilly Sabco, Marine Harvest notamment.

C’est d’une solidarité de classe dont nous parlons. Celle qui doit unir le peuple travailleur de Bretagne pour imposer des choix économiques et sociaux qui lui sont favorables.

Le peuple travailleur de Bretagne ce sont les ouvriers et ouvrières mais aussi la petite paysannerie, les salariés de la grande distribution, les petits artisans et commerçants, les étudiants, les  chômeurs et précaires, les enseignants, et employés des services publics de proximité… Nos intérêts sont communs.

Ce ne sont pas les intérêts de ceux qui ont accumulé du capital pendant 40 ans en défendant un modèle agricole à bout de souffle et qui maintenant licencient.

En plus d’avoir été licenciés on vous a insultés.

Ainsi vous seriez des esclaves manipulés par vos maitres, vous ne seriez pas assez intelligents pour comprendre que nous n’avons pas les mêmes intérêts que ceux qui vous licencient.

Vous seriez manipulés par le clergé…

Vous ne seriez pas capables de comprendre que d’autres choix sont possibles, pourtant c’est vous à travers le comité pour la défense de l’emploi en centre Bretagne qui le dite le plus clairement aujourd’hui. Pour Vivre Travailler et décider en Bretagne :  il faut interdire les licenciements.

C’est pourtant vous qui avez les premiers soulignés que l’application de l’écotaxe seraient impactés par les grands distributeurs sur les biens de consommation des masses populaires. Il est évident que pour les hausses de la TVA il en sera de même.

Vous ne seriez pas capables de comprendre que c’est par ce que certains envoient la matière première se faire transformer en Allemagne ou n’existe pas de salaire minimum qu’il y a moins de travail ici.

Pourtant jamais la revendication de la réquisition ouvrière des moyens de production n’a été aussi pertinente et c’est vous qui la mettez en avant aujourd’hui, si c’est les ouvriers qui contrôlaient les entreprises ils ne feraient pas de tels choix.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sur mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales actuelles ne servent à rien ou presque, en tous cas elle ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne. Savez vous que le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 29 millions d’euro pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre dame des Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale ?

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Il nous faut imposer le contrôle ouvrier et populaire dans les entreprises mais aussi dans notre cadre de vie à tous : la Bretagne !

Quelques mots de remerciements à ceux de Doux,  Gad, de Marine Harvest de Tilly Sabco qui sont là malgré les licenciements et l’angoisse de l’avenir qui doit étreindre le cœur de pas mal d’entre vous.

Merci au comité pour le maintien de l’emploi en centre Bretagne qui en mettant en place un Pole Ouvrier a remis au cœur du débat ce qui compte le plus : les intérêts de la classe ouvrière et du peuple travailleur de Bretagne et sa capacité à s’auto-organiser.

Cette unité aujourd’hui doit nous permettre de continuer ensemble demain pour refuser la fatalité et reprendre notre avenir en main. Pour construire l’unité populaire pour pouvoir vivre, travailler et décider en Bretagne pour notre intérêt de classe. Nous pourrions par exemple, nous retrouver pour construire une grande marche ouvrière et populaire sur ce thème pour interdire les autres licenciements qui s’annoncent dans l’automobile, dans l’électronique et toujours et encore dans d’autres boites de l’agroalimentaire dans le Finistère, mais aussi à St Nazaire, à Rennes… et ailleurs… pour imposer l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, pour refuser les taxes injustes qui comme la TVA sont une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires, pour la solidarité avec les chômeurs et précaires, pour défendre les services publics de santé ou d’éducation face à la politique d’austérité et pour construire une démocratie de proximité ici en Bretagne !

Luttons et nous vaincrons !

Gael Roblin pendant la prose de parole
Gael Roblin pendant la prise de parole

Hier, plus de 500 salariés de l’usine Arcelor Mitall de Basse-Indre ont voté la prolongation jusqu’à vendredi de la grève entamée hier. Cette grève fait suite à la décision du gouvernement Ayrault et du groupe Mittall de transférer les activités de laminage et de décapage vers l’usine de Florange, symbole de la complaisance du pouvoir français vis à vis des grands charognards de l’économie. Breizhistance-IS salue et encourage le mouvement des ouvriers indrais, cette grève doit être la première étape d’un revirement profond en faveur de l’emploi industriel en Bretagne.

Après avoir laisser espérer aux ouvriers de Florange une possible nationalisation, «temporaire», «partielle», qui leur aurait permis de maintenir leur emploi, le gouvernement et notamment son premier ministre se sont promptement couchés devant le milliardaire indien. En essayant de se sortir du marasme médiatique provoqué par la grève mosellane, le gouvernement n’a pas hésiter à fragiliser l’activité et l’emploi dans l’usine bretonne.

Les ouvriers du site ne s’y sont pas trompés et c’est aujourd’hui vers le pouvoir «socialiste» qu’ils jettent leur courroux. Le député-maire PS Jean-Pierre Fougerat a hier été accueilli par des huées et des rires amères alors qu’il était venu défendre la volonté du gouvernement de «faire respecter l’accord sur la préservation de l’emploi par Mittall».

Face à un gouvernement français qui n’hésite pas à déshabiller des sites bretons, non pas pour maintenir des emplois ailleurs, mais simplement pour sauver sa propre face, il devient important de se doter d’institutions démocratiques bretonnes capables de s’opposer aux requins de la finance et d’assurer un emploi industriel renouvelé en Bretagne. Seul la défense de notre droit à l’autodétermination en tant que peuple et aux côtés de nos revendications sociales permettra d’y accéder.

sur les piquets de grève jusqu’à la victoire !

Le gouvernement voit aujourd’hui s’ouvrir un nouveau front de contestation en Bretagne. C’est lui même qu’il l’a induit par sa mollesse, et même sa complaisance, face aux tenants du capitalisme. Complaisance et mollesse qui n’ont d’égal que sa rigidité face au peuple qui lutte à Notre-Dame-des-Landes. Continuons à le combattre si nous voulons obtenir satisfaction sur nos revendications.

Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard, candidats à l’élection législative dans la 6e circonscription de Loire-Atlantique, annoncent leur soutien aux salarié-e-s de la poste qui se sont mis en grève samedi dernier, dans les centres de Châteaubriant, Riaillé et Moisdon-la-Rivière.

Devant le centre de Châteubriant (Journal La Mée Socialiste)
Devant le centre de Châteubriant (Journal La Mée Socialiste)

Ils et elles dénonçaient les restructurations qui vont toucher ces trois sites aux mois de mai et juin, et entraîner la perte d’une tournée et de deux positions de travail. La sécabilité mise en place par la direction, un redécoupement des taches, entraîne un alourdissement des charges de travail et des dépassements horaires sans contreparties. De même les salariée-e-s dénoncent le manque de remplaçants.

Jeudi, ils étaient déjà une centaine de postières et de postiers à s’être réunie à Nantes pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et les suppressions de poste. Ces dernières semaines, ce sont trois employés qui se sont suicidés à Montparnasse, Tregunc et Rennes, excédés par les nouvelles politiques manageriales. On presse les salariées jusqu’à la dernièe goutte !

Le même phénomène observé il y a quelques temps à France Télécom, se reproduit à la Poste. Les politiques néo libérales de privatisation entraînent un vrai mal-être au travail et une chute du nombre de salariés. De même, les nouvelles politiques tarifaires sont orientées vers une rentabilité financière, et non vers l’intérêt général.

photoAlors que les nouvelles organisations détruisent peu à peu les solidarités entre employé-e-s, en individualisant les problèmes et en imposant une mobilité frénétique dans les directions locales, il est important de soutenir celles et ceux qui luttent tant pour préserver leurs acquis sociaux que pour défendre les intérêts des usagers.

Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard, pour Breizhistance-IS

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Les partisans du projet se sont préparés toute la semaine !

Pendant toute la semaine précédant la manifestation, la préfecture et la municipalité n’avaient cessé d’envoyer des messages inquiétants, relayés par la presse locale. En effet, les policiers passaient dans les commerces recommandant de «fermer les magasins et de ne laisser aucun objet qui pourrait servir de projectile», annonçant la présence de 1500 gardes mobiles et CRS, de véhicules anti émeutes, d’un hélicoptère, … les calicots titrant même «Nantes : Etat de siège». Du jamais vue à Nantes ! D’ailleurs, beaucoup n’ont pas manqué de comparer cette mobilisation de forces de l’ordre à celle d’un «état de guerre», mettant en parallèle le nombre de soldats français mobilisé en Afghanistan (3 000) et celui mobilisé sur Nantes. Les organisateurs avaient d’ailleurs dénoncé cette mobilisation policière comme visant à effrayer les participants, rappelant aussi que depuis des mois, les habitants de Notre-Dame-des-Landes et des communes alentours subissent des dispositifs militaires similaires, notamment lors des enquêtes publiques.

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10 000 manifestants et 230 tracteurs !

Tout cela n’aura pas empêché la manifestation d’être une véritable réussite, de nombreux nantais apportant leur soutien le long du cortège. Vers 13h, les trois cortèges venus du Nord, du Sud et de l’Est de Nantes convergent vers la préfecture entourée de grilles anti-émeute et de gardes mobiles. Les manifestants posent des poireaux sur les grilles, lancent des confettis, plantent des arbustes et des légumes dans des parterres et de la terre de Notre-Dame ramenée en tracteur, tout ça aux côté de quelques animaux, vaches, biques, chevaux, … quelques banques et bâtiments sont peinturlurés. Malgré le dispositif policier l’ambiance est festive et déterminée. Après les prises de paroles, les manifestants s’installent sur le cours des 50 otages littéralement encerclée par les forces de l’ordre. Un feu de palette est allumée, ainsi que des feux d’artifice pendant qu’un groupe de batukada joue de la musique.

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Vers 19h, les gardes mobiles chargent sur les quelques 500 manifestants encore présents, qui fassent à l’incroyable dispositif ne résistent pas longtemps et se dispersent vers 20h, … Le lendemain, le journal Presse-Océan annonce «vers 21h, les dégâts étaient très limités en ville». Les travailleurs de Véolia sont envoyés par la mairie pour nettoyer les rues dans la soirée.

Un manifestant aura été blessé, ainsi qu’un policier en civile infiltré et repéré, qui sera très légèrement molesté. La police fera 7 interpellations, dont 5 gardés à vue, pour «la forme». On aura vu aucune arme, aucun cocktail molotov, rien à voir avec l’image de terreur et de violence que les autorités cherchent et chercheront tout le temps à imposer.

La violence et la provocation, comme nous l’avons déjà dit sont du côté des promoteurs du projet. La violence, c’est celle de Vinci, de l’Etat et des collectivités, qui n’hésitent pas à bétonner 2000 hectares de terres agricoles, de force, sans aucun processus démocratique. La violence c’est celle de subir tous les jours l’austérité, alors que le PS et l’UMP dilapident l’argent public dans les poches de leurs amis patrons de multinationales.

Conclusion

La mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne faiblit pas. Du 7 au 11 juillet le second forum européen contre les projets inutiles aura lieu dans la commune, soyez présents. Les quelques 200 tracteurs et les milliers de personnes mobilisées témoignent d’une véritable opposition populaire au projet. Contrairement à ce que disent les déclarations des porteurs du projet, les manifestants présents doivent être entendu, c’est ça le sens de la démocratie…

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