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Le premier meeting avec la tête de liste Pierre Le Ménahès aura lieu mardi prochain 6 mai, à 20 h, aux halles à Carhaix.

Il sera accompagné à la tribune par Sandra Cormier (NPA 44), Gael Roblin (Gauche Indépendantiste) et Matthieu Guillemot, porte-parole du pôle ouvrier des Bonnets Rouges.

Venez soutenir la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs” présentée par les candidats du NPA et de la Gauche Indépendantiste !

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Pourquoi là Gauche Indépendantiste se présente t-elle aux élections européennes 2014 ? Pourquoi faire liste commune avec le NPA ?

Vous trouverez ci-dessous les raisons de notre candidature portée par les quatre candidats que nous présentons.

• Gael Roblin, membre de la direction politique et salarié du commerce, n°3.
Gael Lejeune, agricultrice bio, n°6.
Enguerrand Delannous, militant anti-aéroport NDDL incarcéré actuellement, n°11.
Annie Caillaud-Belleau, syndicaliste et retraitée de l’Éducation nationale, n°14.

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GALLEG/FRANÇAIS

Les militants de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) ont choisi de construire une liste avec nos camarades du NPA pour les élections européennes du 25 mai 2014.
Ce choix s’explique par l’urgence de l’unité de ceux et celles qui refusent la politique d’austérité du gouvernement PS et des institutions européennes. Aussi parce que dans la rue, dans les luttes sociales (notamment dans l’industrie agroalimentaire), ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nos militants luttent coude-à-coude.
Cette liste sera menée par Pierre Le Ménahès, ouvrier à la retraite, adhérent NPA et syndicaliste du pays de Lorient bien connu pour son engagement à la SBFM (Fonderie de Bretagne).
Notre accord politique permet d’intégrer sur la liste de 18 noms quatre candidats présentés par la Gauche Indépendantiste (Breizhistance).
Il s’agit de Gael Roblin, salarié de commerce et membre de la direction de la Gauche indépendantiste ; Gael Lejeune, agricultrice du pays de Guingamp connue pour son engagement pour une agriculture paysanne ; Annie Caillaud-Belleau syndicaliste enseignante en Loire-Atlantique qui a participé à de très nombreuses luttes pour le service public d’enseignement, l’unité de la Bretagne, la langue bretonne et les droits des femmes ; et enfin Enguerrand Delanous, militant anti-aéroport incarcéré pour un an pour sa participation à la grande manifestation du 22 février à Nantes qui fut sauvagement réprimée. Sa présence est pour nous une façon de faire campagne contre la répression du gouvernement socialiste frappant durement les opposants et autres syndicalistes, de faire campagne contre les actions liberticides de Valls et consorts.
Nous en profiterons aussi pour exiger l’abolition des lois antiterroristes planifiés à l’échelle européenne qui criminalisent les mouvement sociaux d’émancipation. La libération des prisonniers politiques issus des luttes de libérations nationales (Basques, Catalans, Galiciens…), et des détenus antifascistes, communistes et anarchistes.
Si la Bretagne est noyée dans la circonscription « ouest », le matériel de campagne unitaire défend clairement le droit à l’autodétermination et à l’unité territoriale de notre pays. Tout comme il prône clairement le droit à la co-officialité pour la langue bretonne. Des revendications plus que nécessaires au moment où le gouvernement envisage de redécouper les régions sans donner la parole au peuple breton et ce après avoir méprisé ses droits pendant des décennies.
C’est aussi une candidature radicalement internationaliste qui assume la solidarité avec d’autres peuples qui se battent pour leur liberté : en Ecosse, dans les Pays catalans mais aussi en Palestine, au Kurdistan et ailleurs comme avec les autres peuples sous domination française (Guadeloupe, Martinique, Kanaky, Pays Basque, Corse…) qui ont droit à l’indépendance.

C’est une liste pleine de combativité au service des luttes des peuples !
C’est une liste pour construire l’Europe des peuples et des travailleurs !

D’ici le 25 mai, votez et faites voter
pour notre liste NPA/Breizhistance !

BREZHONEG/BRETON

Stourmerien an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h (Breizhistance) o deus dibabet sevel ul listennad asambles gant hor c’hamaraded eus an NPA evit dilennadegoù Europa ar 25 a viz Mae 2014.
An dibab-se a zeu eus ar fed eo mallus bodañ ar re a nac’h politikerezh strizhentez ar gouarnamant PS hag ensavadurioù Europa. Ha peogwir e stourmomp asambles ganto er straed, er stourmoù sokial (e industrielezh ar boued da skouer) pe a-enep d’ar raktres aerborzh e Kernitron-al-Lann ivez.
E penn al listennad e vo Pierre Le Ménahès, micherour war e leve, ezel an NPA ha sindikalour eus bro an Oriant brudet evit e labour en SBFM (Teuzerezh Breizh).
A-drugarez d’hon emglev politikel eo bet lakaet war al listennad – 18 den enni – pevar anezho kinniget gant an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h (Breizhistance).
En o zouez Gael Roblin, goprad kenwerzh hag ezel renerezh an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h ; Gael Lejeune, labourerez-douar eus bro-Wengamp brudet evit hec’h engouestl evit ul labour-douar peizant ; Annie Caillaud-Belleau, sindikalourez ha kelennerez eus Liger-Atlantel anezhi, kemeret perzh ganti e meur a stourm evit ar servij deskadurezh publik, unaniezh Breizh, ar brezhoneg hag evit gwirioù ar merc’hed ; hag evit echuiñ ganti, Enguerrand Delanous, stourmer a-enep an aerborzh bet toullbac’het evit 1 bloavezh goude bezañ bet kemeret perzh e manifestadeg vras an 22 a viz C’hwevrer en Naoned, hag a voe gwasket taer. Diskouez e anv war al listennad a zo deomp un doare da gabaliñ a-enep da wask ar gouarnamant sokialour a laka bec’h war e enebourien hag ar sindikalourien all, ha da gabaliñ a-enep an oberoù a lazh hor frankizoù kaset gant Valls hag e genseurted.
Tro hor bo ivez da c’houlenn groñs e vo nullet al lezennoù enep-spontouriezh raksoñjet evit Europa a-bezh hag a laka da dorfed an emsavadegoù sokial disujañ. Dieubidigezh ar brizonidi bolitikel o deus kemeret perzh er stourmoù dieubiñ broadel (Euskariz, Katalaniz, Galisianiz) koulz ha d’ar brizonidi enepfaskour, komunour hag anarkour.
Daoust da vBreizh bezañ beuzet en ur bastell « ouest » e embann dafar-kehentiñ ar c’houlzad-kabaliñ ar gwir d’en em dermeniñ hag unaniezh tiriad hor bro, hag embann a ra he deus hor yezh ar gwir da vezañ kenofisiel. Setu azgoulennoù ret p’en deus lakaet ar gournamant en e soñj adstummañ ar rannvroioù hep reiñ ar gaoz da bobl Vreizh ha goude bezañ bet dispriz ouzh he gwirioù e-pad degadoù a vloavezhioù.
Ul listennad etrebroadelour penn-da-benn eo ivez, a-gevred gant pobloù all a stourm evit o frankiz : e Skos, er Broioù Katalan, e Palestina, er c’hKurdistan koulz ha gant ar pobloù all sujet da Vro-C’hall (Gwadaloup, Martinik, Kanaki, Bro-Euskadi, Korsika…) hag o deus ar gwir da vezañ dizalc’h.

Ul listenn stourm eo, e-servij stourmoù ar pobloù !
Ul listenn evit sevel Europa ar pobloù hag al labourerien !

A-benn ar 25 a viz Mae, votit ha lakait votiñ
evit hol listennad NPA /Breizhistance !

Kaoz zo bet deus manifestadeg ar Bonnedoù Ruz e Karaez en Taol Lagad, keleier Frañs 3 e brezhoneg. E-touesk an dud aterset, adkavomp aze Gael Roblin, ezel eus an Tu Kleiz Dizalc’hour.

Le sujet d’An Taol Lagad du lundi 2 décembre portait sur la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix. Plusieurs personnes ont été interviewées en breton, dont Gael Roblin, membre de la Gauche Indépendantiste.

 

Le rassemblement des bonnets rouges à Carhaix/Karaez a rassemblé plus de 30 000 personnes pour « Vivre Travailler et décider en Bretagne ».

Comme prévu la Gauche Indépendantiste a pris part au Pôle Ouvrier qui a rassemblé plus de 1000 personnes, dont de très nombreux salariés de l’agroalimentaire en lutte contre les licenciements , ainsi que des militants anticapitalistes (NPA,…).

 Avant le départ de ce cortège plusieurs prises de parole ont eu lieu devant la gare de Carhaix/Karaez, d’abord au nom du comité pour la défense de l’emploi en Centre-Bretagne puis celles des ouvriers de Gad, Tilly Sabco, Doux, des Marine Harvest, celle du syndicat SLB (Syndicat des Travailleurs de Bretagne), de la CGT Marins grand ouest et enfin celle de la Gauche Indépendantiste lue par Gael Roblin.

Nous la reproduisons ici.

Dans les heures qui viennent nous publierons un compte rendu plus important de ce grand rassemblement.

 

La rédaction de Bretagne-infos.org

La Gauche Indépendantiste a tenue à mobiliser aujourd’hui dans le cadre du Pôle Ouvrier de la manifestation pour « Vivre Travailler et Décider en Bretagne » pour rappeler notre entière solidarité avec ceux et celles de Doux, GAD, Tilly Sabco, Marine Harvest notamment.

C’est d’une solidarité de classe dont nous parlons. Celle qui doit unir le peuple travailleur de Bretagne pour imposer des choix économiques et sociaux qui lui sont favorables.

Le peuple travailleur de Bretagne ce sont les ouvriers et ouvrières mais aussi la petite paysannerie, les salariés de la grande distribution, les petits artisans et commerçants, les étudiants, les  chômeurs et précaires, les enseignants, et employés des services publics de proximité… Nos intérêts sont communs.

Ce ne sont pas les intérêts de ceux qui ont accumulé du capital pendant 40 ans en défendant un modèle agricole à bout de souffle et qui maintenant licencient.

En plus d’avoir été licenciés on vous a insultés.

Ainsi vous seriez des esclaves manipulés par vos maitres, vous ne seriez pas assez intelligents pour comprendre que nous n’avons pas les mêmes intérêts que ceux qui vous licencient.

Vous seriez manipulés par le clergé…

Vous ne seriez pas capables de comprendre que d’autres choix sont possibles, pourtant c’est vous à travers le comité pour la défense de l’emploi en centre Bretagne qui le dite le plus clairement aujourd’hui. Pour Vivre Travailler et décider en Bretagne :  il faut interdire les licenciements.

C’est pourtant vous qui avez les premiers soulignés que l’application de l’écotaxe seraient impactés par les grands distributeurs sur les biens de consommation des masses populaires. Il est évident que pour les hausses de la TVA il en sera de même.

Vous ne seriez pas capables de comprendre que c’est par ce que certains envoient la matière première se faire transformer en Allemagne ou n’existe pas de salaire minimum qu’il y a moins de travail ici.

Pourtant jamais la revendication de la réquisition ouvrière des moyens de production n’a été aussi pertinente et c’est vous qui la mettez en avant aujourd’hui, si c’est les ouvriers qui contrôlaient les entreprises ils ne feraient pas de tels choix.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sur mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales actuelles ne servent à rien ou presque, en tous cas elle ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne. Savez vous que le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 29 millions d’euro pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre dame des Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale ?

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Il nous faut imposer le contrôle ouvrier et populaire dans les entreprises mais aussi dans notre cadre de vie à tous : la Bretagne !

Quelques mots de remerciements à ceux de Doux,  Gad, de Marine Harvest de Tilly Sabco qui sont là malgré les licenciements et l’angoisse de l’avenir qui doit étreindre le cœur de pas mal d’entre vous.

Merci au comité pour le maintien de l’emploi en centre Bretagne qui en mettant en place un Pole Ouvrier a remis au cœur du débat ce qui compte le plus : les intérêts de la classe ouvrière et du peuple travailleur de Bretagne et sa capacité à s’auto-organiser.

Cette unité aujourd’hui doit nous permettre de continuer ensemble demain pour refuser la fatalité et reprendre notre avenir en main. Pour construire l’unité populaire pour pouvoir vivre, travailler et décider en Bretagne pour notre intérêt de classe. Nous pourrions par exemple, nous retrouver pour construire une grande marche ouvrière et populaire sur ce thème pour interdire les autres licenciements qui s’annoncent dans l’automobile, dans l’électronique et toujours et encore dans d’autres boites de l’agroalimentaire dans le Finistère, mais aussi à St Nazaire, à Rennes… et ailleurs… pour imposer l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, pour refuser les taxes injustes qui comme la TVA sont une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires, pour la solidarité avec les chômeurs et précaires, pour défendre les services publics de santé ou d’éducation face à la politique d’austérité et pour construire une démocratie de proximité ici en Bretagne !

Luttons et nous vaincrons !

Gael Roblin pendant la prose de parole
Gael Roblin pendant la prise de parole

logo-rennes

Censure politique et « omerta » à l’institut d’études politiques ( IEP ) de Rennes.

Ou le retour de Morvan Françoise

« Y a-t-il deux cultures bretonnes ? »

Tel est le thème du débat organisé à l’occasion de la sortie du supplément spécial Rennes des Inrockuptibles, le jeudi 1er décembre à 18h à l’Institut d’Études Politiques de Rennes.

Voici la liste des intervenants  d’après les organisateurs…..

  • Jean Marc Huitorel

Commissaire d’exposition, critique d’art à Art Press et membre du comité de suivi de La Criée, centre d’art contemporain à Rennes.

  • Françoise Morvan et André Markowicz

Écrivains et traducteurs. Françoise Morvan a dénoncé le nationalisme breton et ses dérives identitaires dans son ouvrage “le Monde comme si” (chez Actes Sud) qui a suscité de vives réactions.

  • Alain Dreyfus

Journaliste au “Inrockuptibles“, rédacteur en chef du supplément Rennes.
 

Ne cherchez pas les contradicteurs, il n’y en aura pas.

Est-il besoin de présenter Françoise Morvan et André Markowicz ? En quelques mots, ces personnes se plaignent de l’emprise des « nationalistes bretons » sur la culture en Bretagne. Des “nationalistes bretons” qui pour le couple sont tous des  collabos. C’est leur sujet de prédilection et ils noircissent beaucoup de papier à ce sujet depuis quelques années.

 

Leur ‘brillante’ démonstration est simplissime  :

Des nationalistes bretons ont collaborés pendant la deuxième guerre mondiale DONC tous ceux et celles qui défendent la langue bretonne comme langue d’une communauté ayant le droit de prendre son destin en main, en clair tous les gens œuvrant de près ou de loin à l’évolution institutionnelle de la Bretagne, sont des héritiers de collabos manipulés par le grand patronat breton.

A force de le répéter ça a fini par lasser. Et peu de médias locaux se font encore l’écho des élucubrations insultantes et des raccourcis de Morvan et de son Groupe Information Bretagne. Le “péril ethniciste breton” aurait donc fait son temps. Elle peut encore toutefois compter sur le soutien de Mélenchon, du Parti des Travailleurs, d’une partie de Force Ouvrière donc, et de leur annexe la libre-pensée, ainsi que d’une partie de la Fédération Anarchiste.

D’après elle Madame Morvan serait victime d’une « OMERTA », car ses « thèses » dérangeraient. Après que madame Morvan ait été conviée à participer au débat sur la culture bretonne à l’IEP, certains se sont dit que ça aurait pu valoir le coup d’inviter un ou deux contradicteurs compétant en la matière.

Le directeur de l’IEP, Patrick le Floc’h, n’a visiblement pas vraiment œuvré pour en trouver un. Il n’a pas pensé à contacter, par exemple, à inviter le vice-président chargé de la politique culturelle au conseil régional Jean-Michel Le Boulanger , ou encore ses homologues à la ville de Rennes. Ni, par exemple,  Tudi Kernaleguen , ex étudiant de L’IEP de Rennes et auteur entres autres, de nombreux ouvrages remontant à la source de la rencontre entre idées de gauche et identité bretonne.

Alain Dreyfus des « inrockuptibles » a donc contacté,  Gael Roblin,  rennais, militant de la gauche indépendantiste, ancien élu au Conseil d’Administration de Rennes 2 et membre du Conseil Culturel de Bretagne, troisième chambre du conseil régional.

Notre camarade, contrairement à d’autres, a volontiers accepté le débat.

Alain Dreyfus témoigne : « J’ai eu une longue conversation téléphonique avec lui. Il a témoigné d’un grand respect pour la personne de Françoise Morvan, et d’un profond désaccord pour les thèses qu’elle défend sur la langue bretonne et son enseignement. Cette conversation m’a donné l’impression que l’on pouvait, dans ces conditions, organiser un débat de bonne qualité, sans anathèmes ni invectives »

Il aurait sans doute été délicat pour Françoise Morvan de tenter de le présenter comme un nostalgique du troisième Reich ou pour un laquais du patronat, fût-il « breton ».  Les nombreuses menaces dont il fait l’objet de de la part de divers groupes d’extrême-droite (y compris locale) en sont la preuve.

Nous ne savons pas si Françoise Morvan fait pression sur l’IEP. Mais Patrick le Floch, le directeur de l’IEP, s’est formellement opposé à la présence de Gael Roblin à la tribune de ce « débat ». Arguant des raisons de sécurité rendant sa venue impossible car« il avait trop de problèmes avec l’extrême-gauche à Rennes… »

Paradoxalement voilà bien une preuve supplémentaire que certains raccourcis énoncés comme des vérités par le procureur Morvan Françoise sont bien ridicules. Patrick le Floch le directeur de l’IEP a donc  interdit la tribune à la gauche indépendantiste bretonne. Démontrant ainsi une conception particulière de sa mission, un parti-pris évident et une nostalgie certaine pour la censure politique.

Certains parlent de « république des idées »….Toutes les idées ? Ou seulement celles visant à caricaturer, ostraciser le combat pour une vraie démocratie en Bretagne ?

Qu’en pensent les étudiants et les enseignants de l’IEP ? Nous nous restons ouverts au débat.

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées pour soutenir Jonathan Guillaume, porte parole de Breizhistance, et Josselin Liotard, lui aussi militant de Breizhistance, qui passaient en appel de leur procès du 16 juin 2010. Accusés sans preuves réellement tangibles d’avoir inscrit un «44=BZH» à la bombe de peinture sur un panneau Pays de la Loire à Nozay.

Après avoir défendu ce mode d’action tout en remettant en cause leur implication dans cette action précise, ceux-ci ont dénoncé devant le parquet le caractère anti-démocratique de la partition administrative de la Bretagne. En effet ni les représentants des collectivités, ni l’Etat, comme le rappelait la semaine dernière Nicolas Sarkozy à Josselin, ne souhaitent avancer sur la résolution de la partition de la Bretagne.

Le plus surprenant et révoltant dans ce procès aura sans doute été le caractère injurieux des propos du juge Pierre Dillange renvoyant le témoin des prévenus, Gael Roblin, s’exprimant en breton par un « votre déposition s’arrête là, je n’entends point votre baragoin ». Une attitude digne d’un tribunal colonial ! Alors que le Breton est enseigné de la maternelle au doctorat à Rennes, que de nombreuses revues et publications en breton sont éditées chaque jour en Bretagne, ne pas reconnaître l’existence propre de cette langue et la traiter de cette manière n’est pas tolérable. De nombreux élus dans l’Hexagone s’offusquent légitimement des discriminations des tribunaux turcs à l’encontre des kurdophones, nous attendons qu’ils fassent de même dans cette affaire.

Dans ces conditions, et au delà du soutien évident à Jonathan et Josselin, nous appelons à faire du mercredi 13 avril, date du délibéré, une journée d’action et de mobilisation contre les propos injurieux de l’administartion judiciaire française à l’encontre de la langue bretonne.

Tous ensemble devant le Parlement le 13 avril pour défendre notre langue !

Ur « baragouin » zo eus ar brezhoneg hervez ar barner Pierre Dillange

Un daou-ugent den bennak a oa bodet evit skoazell Jonathan Guillaume, mouezh-aotreet Breizhistance, ha Josselin Liotard, ur stourmer eus Breizhistance eñ-ivez, pa oant galvet dirak lez-varn galv Roazhon da c’houde ur prosez kentañ bet d’ar 16 a viz Even 2010. Tamallet e oa dezho, hep prouenn, bezañ bet skrivet «44=BZH» gant ur bombezenn livaj ouzh ur panell Broioù al Liger e Nozieg.

Goude bezañ difennet an doare-mañ d’ober ha lâret ne oant ket kablus ar wezh-mañ o deus freuzet lodennadur melestradurel Breizh dirak ar parked, dezhañ perzhioù enep-demokratel. Evit gwir, evel m’en embanne Sarkozy e Josilin ar sizhun dremenet, na dileuridi ar strollegezhioù, na re ar Stad n’o deus c’hoant diskoulmañ kudenn lodennadur Breizh.

Ar pep souezhusañ ha direishañ er prosez-mañ zo bet ar gunujenn n’eus lâret ar barner Pierre Dillange ouzh ar brezhoneg, p’en deus digouviet Gael Roblin, den-test an enkablidi, a oa kroget da gomz e brezhoneg : «Echu eo gant ho testeni, n’on ket evit kompren ho paragouin». Gwir emzalc’h ul lez-varn trevadennel ! Pa vez kelennet ar brezhoneg eus ar skol-vamm d’an doktorelezh e Roazhon, pa vez kelaouennoù hag embannadurioù e brezhoneg, n’haller ket gouzañv seurt doareoù hag ar fed ne vije ket anavezet bezañs hor yezh. Kalz a gannaded gall a vroueza ruz rak an disparzhioù el lezioù-barn turkat diwar-goust ar Gurded. Emaomp o c’hortoz un ersav a-seurt-se evit ar brezhoneg.

M’emañ kont ar c’hiz-se, ha dreist d’ar skoazell ar roomp da Jonathan ha Josselin, e galvomp d’en em vodañ d’ar Merc’her 13 a viz Ebrel, deiziad an diviz, a-benn ober eus an devezh-se un devezh oberennoù da dalañ ouzh lavaroù kunujus ar velestradurezh justis gall ouzh ar brezhoneg.

Holl a-gevret dirak ar Parlamant d’an 13 a viz Ebrel evit difenn hor yezh !