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Greve retraites

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La Gauche Indépendantiste (War-Sav) sera dans l’action avec les salarié·e·s en grève contre la réforme des retraites.
Bien évidemment, nous partageons tous les arguments de certaines organisations syndicales sur la nécessité de revenir à un départ effectif à taux plein dès 60 ans et à 55 ans pour les métiers pénibles.


Tout comme sur l’opportunité d’enfin impulser un rattrapage de la différence inacceptable entre les salaires féminins et masculins, qui abonderait les caisses de retraites par une hausse des salaires.


Si ce combat est à construire dans l’ensemble de l’état français aux cotés de tous les travailleurs sans distinction d’origine, il convient pour nous de rappeler certaines spécificités bretonnes liées au conditions de travail des salarié·e·s en Bretagne :


1- Le revenu médian des salarié·e·s en Bretagne est inférieur à la moyenne française (21.060 € versus 21.110 € — Source : Insee)


2- Dans le centre-Bretagne (Kreiz-Breizh, Mont D’Arrée, Pays de Guingamp, Mené, pays de Loudéac…) on tombe en dessous de 20.110 € de revenu annuel médian, pour descendre parfois jusqu’à 18.800 € ! Ce sont les zones où les métiers les moins qualifiés et les plus pénibles sont surreprésentés, notamment dans l’agro-alimentaire !


3- Ce constat est connu et ce sont dans les zones du littoral et des métropoles que se concentrent les revenus médians les plus élevés, ceux qui ont moins de problème pour l’accès au logement de qualité, aux services publics d’éducation, de santé.


4- Même l’entreprise « Randstad », spécialisée dans l’intérim, reconnait qu’au premier semestre 2019 c’est en Bretagne qu’un salarié non-cadre touche la rémunération la plus faible dans l’Hexagone, avec en moyenne 1596 euros bruts mensuels. La Bretagne affiche, selon cette étude, une rémunération moyenne inférieure de 40 euros à la moyenne de l’état. Pour les femmes, c’est encore pire ! Notamment les femmes des secteurs les plus âgés de la classe ouvrière, celles qui travaillent à la chaine dans l’agro-alimentaire, dans le commerce. Pour les revenus mensuels moyens et la différence de salaires avec les hommes elle va jusqu’à 20 % de différence dans l’industrie et le commerce !

 


Et, bien sûr, ce sont ces très faibles revenus de misère qui sont pris en compte pour le calcul des pensions de retraites.

Et nous devrions travailler plus longtemps ?


La lutte contre la réforme des retraites est une lutte s’inscrivant dans la suite logique des luttes pour l’augmentation des salaires et pensions, la hausse des minimas sociaux, la hausse des APL et l’accès au logement et contre les inégalités entre les territoires.
L’entrée massive, déterminée et combative des travailleurs de Bretagne dans l’action, au-delà des simples manifestations, peut avoir un impact déterminant dans la victoire du mouvement social. Ceci en raison de notre capacité à bloquer les flux exportant les produits de l’agro-alimentaire qui sont très largement transformés ici. C’est ce blocage de l’économie, par la grève, l’occupation des voies de transports ferroviaires et flux routiers qui ont obligé le gouvernement et la bourgeoisie à reculer dans bien des mobilisations sociales.


Seul le peuple sauve le peuple ! Par une action déterminée multiforme ici sur le terrain, pas par le cirque parlementaire !
Vive la grève ! Vive le blocage de l’économie !
Vive la lutte des travailleurs de Bretagne et d’ailleurs !

Pour la Gauche Indépendantiste (War-Sav) 

Le mouvement de refus de la réforme des retraites rentre en ce début janvier dans une phase décisive. C’est un mouvement incroyablement populaire. En témoigne les sondages, les réseaux sociaux et malgré le matraquage anti-grévistes des médias mainstream et le discours antisyndical. Et ce malgré l’arsenal ultraviolent du corps policier et les brutales décisions de justice qui ont été la norme ces dernières années dans le cadre du mouvement contre la loi-travail et contre les Gilets Jaunes. Politique répressive assumée par le gouvernement pour blesser et dissuader toute tentative de révolte.

Une grève populaire se mesure bien sur au nombre de manifestants les jours de grève dans les métropoles. De ce point de vue les grandes villes Bretonne , Brest, Rennes, Nantes ont en décembre connues des manifestations massives se comptant en dizaine de milliers de personnes mobilisées.

Mais elle se mesure aussi à la multitude d’initiatives dans les plus petites cités peu habituées aux bruyant cortèges et à une certaine radicalité militante. Lannion bien sur comme St Brieuc ou Morlaix mais aussi  Guingamp, Pontivy, Carhaix, Chateaubriant, Paimpol, Landerneau, Combourg, Fougères, Redon, Rostrenen, Belle Isle en Mer, ont ainsi connu plusieurs manifs depuis décembre, des interpellations d’élus LREM dans les conseils municipaux, des blocages, rassemblements…Avec parfois de fortes participations.

La grève ce n’est pas que à la TV, ce n’est pas que la RATP ou la lointaine métropole parisienne.

 

 

Une grève qui est populaire , ce n’est pas une grève que l’on mène par procuration en laissant une catégorie de travailleurs assumer seuls le poids de la grève. Et contrairement à ce que raconte certains, beaucoup de salariés du privé y prennent part, même si pour gagner il faut élargir la mobilisation et aller vers le blocage de l’économie.

 

La particularité de ce mouvement de grève est bien sur la mise en place de très nombreuses initiatives de solidarité avec les grévistes à travers des caisses de grèves.

Ainsi à Rennes pour le personnel de Rennes 2 :

 

A Nantes dans l’éducation

 

Prés de Guingamp à Louargat c’est un Fest-Noz qui a rassemblé 300 personnes qui a grandement contribué à rassembler prés de 5000 euro localement pour faire vivre la grève .

 

 

Convergences avec les paysans : Comme le rappelle le site l’Expansive “À Lorient et dans le Morbihan, une équipe de maraicher·e·s et d’autres personnes investies dans la grève ont décidé de lancer un réseau de ravitaillement des luttes sur le Morbihan. Après le pays nantais et rennais, c’est donc le troisième territoire breton à voir les luttes se doter d’un outil d’approvisionnement bien efficace !”

La plupart des Union Locales de la CGT ont mis en place des caisses de grèves pour ceux et celles qui préfèrent envoyer des chèques.

 

 

 

Voici donc quelques outils et idées pour faire vivre la grève chez vous. Pour que la lutte continue après le 09 janvier ces outils de solidarité et d’auto-organisation au plus prés du peuple sont fondamentaux. A nous de les construire, renforcer et faire vivre partout en Bretagne.

 

 

Des militant.es de la Gauche Indépendantiste investi.es dans la grève.