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La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016.

Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse.

Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant. Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais il a franchi un pas en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes.

Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, nos droits sociaux, etc… est vital ! Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travaillé dans cette direction ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations dans plus de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique.

Ce travail n’a pas été vain puisque le conseil régional de Bretagne a voté au mois de mars dernier un vœu en faveur d’une consultation des habitants. Alors que le gouvernement a pu imposer une consultation sur le projet d’aéroport en Loire-Atlantique au mois de juin, nous devons maintenant pousser les élus régionaux à entamer ce processus consultatif en faveur de la réunification de la Bretagne.

Rendez-vous le 24 septembre à Nantes/Naoned, 14h30, Place de la petite Hollande, côté Médiathèque.

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24/09 à Nantes : Pour l’unité de la Bretagne affirmons notre droit à décider !

La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016.
Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse.

La classe politique française contre la diversité culturelle

Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant, célébrant le colonialisme (Le 28 aout dernier, Fillon déclarait encore « la France n’a pas inventé l’esclavage, elle n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord »). L’interdiction faites à certaines femmes de se voiler dans l’espace public, ou de se baigner habillées, a clairement été dénoncé sur l’ensemble de la planète comme une manière de stigmatiser les musulmanes. De même, nous avons pu voir encore une fois que l’engagement de l’État français dans certaines guerres néo-coloniales servait avant tout à y défendre l’intérêt de ses multinationales dans le monde (Lafarge qui collabore avec Daesh en Syrie, Areva en Afrique subsaharienne). L’augmentation des attentats islamistes en France ainsi que du nombre de ses ressortissants dans le camp salafiste, n’est évidemment pas étrangère à cette politique ostracisante et impérialiste. Et si la guérilla kurde entretien une lueur d’espoir dans le tourbillon de violence irako-syrien, n’oublions pas que la France et l’Union Européenne continuent à réprimer le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) tout entretenant des liens plus que cordiaux avec des États comme la Turquie ou l’État théocratique d’Israël.

Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais cet été il a franchi un pas de plus en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes. Lorsque Manuel Valls aboie lors de l’université du PS « Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu (…) elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre, c’est ça la République », il exclue clairement les musulmanes de la citoyenneté française car incapables de soi-disant se « libérer ». Cette vision est fausse, et résonne de la même discrimination que les peuples sous domination française ont subit lorsque la République française s’est définitivement rangée dans le camp de l’uniformisation culturelle, affirmant, comme Barrère en 1794 « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. »

Le voile n'empêche pas les femmes de s'engager et de s'émanciper. Militantes de la coordination ouvrière catalane.
Le voile n’empêche pas les femmes de s’engager et de s’émanciper. Militantes de la coordination ouvrière catalane.

Certains régionalistes ont beau s’habiller des vêtements confortables du pragmatisme, de la co-gestion et du cirque électorale présidentiel, il n’y a plus de voies girondines au sein du Parti Socialiste, plus de Michel Rocard pour réaffirmer que « la France s’est construite en détruisant les cultures bretonne, occitane, basque, flamande et alsacienne ». Le Parti Socialiste a beau se targuer d’être « le dernier rempart à la droite dure et l’extrême droite », dans les faits, il a subvertit le discours républicain à la faveur de ces derniers. Cette situation est par certains égards terrifiante, alors même que la mégalomanie mélenchoniste continue tentent de rallier la gauche d’opposition a cette volonté d’une France mono-culturelle.

Nous avons le Droit de Décider, prenons le !

Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, de choisir ses vêtements de bain, nos droits sociaux, notre refus de voir notre environnement détruit au profit des multinationales… est vital ! En Bretagne comme ailleurs ne nous trompons pas d’ennemi. L’interdiction plus ou moins étatique faite aux habitants de Loire-Atlantique et de la région Bretagne de choisir la région dans laquelle ils veulent vivre, est dictée par la même logique qui interdit aux musulmanes de choisir leurs vêtements de bain.

Comme nous l’avons vu plus haut, le choix électoral pour celles et ceux qui croient à la diversité culturelle comme richesse et aux droits des peuples à librement se déterminer, est faible voire inexistant. La solution ne se trouve donc pas dans la revendication d’une quelconque « réparation historique » que l’État français accorderait (un jour) à la Bretagne, mais bien dans notre propre détermination à faire valoir nos droits démocratiques au sein et avec la société.

Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travailler dans cette direction, ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations auto-organisées dans plus de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique. Cette initiative a malheureusement manqué jusqu’à présent de répondant, sans doute parce qu’ils n’ont pas réussi à faire venir à cette stratégie un spectre plus large des acteurs de la réunification bretonne. Néanmoins, après le coche manqué en 2014, il semble qu’une partie des militants de Bretagne Réunie se rangent depuis le mois d’avril du côté d’un processus similaire, via la pétition Les 100 000. Dans le cadre de cette pétition, l’association ne se tourne plus vers l’État, mais ouvre la voie à un processus en partie auto-déterminant (puisqu’il espère recueillir 100 000 signatures, soit 10 % du corps électoral), et ainsi forcer la main au conseil départemental pour organiser une consultation. Dans tout les cas, que ce soit par l’auto-organisation ou par voie délégative locale, c’est notre Droit à Décider en tant que breton-ne et habitant-e de la Bretagne qui prend forme.

La première votation en faveur de l'unité à St-Viaud (Sud Loire) en novembre 2014.

Malgré un manque d’unité autour d’une consultation populaire concernant la réunification, tant en région Bretagne qu’en Loire-Atlantique, les lignes ont cependant bougées. D’abord, pour la première fois et quoi qu’on en pense, une consultation locale, mais décidée par l’État, a eu lieu au mois de juin en Loire-Atlantique. Pourquoi les habitants pourraient être consultés sur un projet aéroportuaire, et pas sur la région dont ils souhaitent faire partie ? C’est une question qui se fait de plus en plus entendre. Au mois de décembre 2015 le conseil régional de Bretagne a également voté un vœu en faveur d’une consultation des habitants sur la réunification, pour la première fois, en se gardant bien néanmoins d’en laisser la responsabilité à l’État.

Il ne s’agit plus de demander à l’État de nous rendre ce qu’il nous a prit sans nous consulter, l’unité de notre pays, mais d’obliger les élus locaux à traduire en actes leurs vœux et déclarations de principe en faveur de l’unité de la Bretagne. Pour pouvoir exister en tant que peuple il faut affirmer notre souveraineté et ne pas hésiter comme les Catalans à passer outre le cadre légal de l’État central !

L’exercice de cette souveraineté n’est pas compatible avec les démarches électoralistes laissant à l’État central le soin de nous dire quand nous devons voter pour élire nos futurs maîtres à Paris. L’heure est à l’affirmation du droit du peuple Breton à l’autodétermination . C’est un droit qui ne se quémande pas mais qui s’exerce !

Dans le cadre de la réforme territoriale, les départements ont jusqu’au 1er janvier 2019 pour intégrer une nouvelle région, les élus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique se gardent bien de faire une telle démarche, obligeons les comme les élus du conseil régional de Bretagne à se passer de l’autorisation de Paris en organisant une consultation populaire de Brest à Clisson, pour s’exprimer en tant que peuple Breton ! Quand un peuple se veut tel, il n’a qu’un devoir l’insoumission !

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

Rendez-vous le 24 septembre à Nantes/Naoned, 14h30, Place de la petite Hollande, côté Médiathèque.

A Manca , la gauche indépendantiste et anticapitaliste Corse a tenu il y peu son AG, dont vous pouvez lire ici le compte rendu. Elle refuse de prendre part au scrutin présidentiel à venir malgré son partenariat avec le NPA ( dont les adhérents en Corse sont membres de A Manca.

Alors que le premier ministre VALLS annonce sa venue dans quelques jours sur l’île cette organisation tient à faire connaitre sa position sur cette visite.

4 juillet, Carnaval Colonial in Aiacciu

La visite du premier ministre le 4 juillet prochain ne modifiera en rien les rapports que ce gouvernement entretien en particulier avec l’actuelle majorité régionale et de façon plus générale avec l’ensemble de la société Corse.

En effet, il est désormais de notoriété publique, que Mr Valls s’est toujours montré totalement opposé ne serait-ce qu’à la simple évocation d’existence du peuple corse. Les résultats des dernières réunions qui se sont déroulées sur Paris et les autres visites ministérielles confirment ce positionnement. Pour mémoire les questions du rapprochement des emprisonnés, sans parler d’une très hypothétique loi d’amnistie, ainsi que celles liées à l’enseignement et l’usage généralisé de la langue corse, se sont conclues par de cinglantes fins de non-recevoir.

Dans un peu plus d’une année se profile l’instauration d’une collectivité unique. Le seul aspect qui aurait pu revêtir un aspect positif tient à la disparition des conseils généraux. Institutions considérées à juste titre par l’ensemble du mouvement national (jusqu’à ce que d’aucuns puissent s’intégrer à cette institution), comme un des éléments d’aliénation entretenu par le clan. Il est désormais clair que la question du recyclage de dizaines de conseillers généraux préoccupe plus la quasi-totalité de la représentation politique institutionnalisée que les problématiques politiques sociales, économiques et culturelles.

Nous rappelons à propos des budgets actuels des deux institutions, CTC et conseils généraux, que ceux-ci sont très lourdement grevés par le montant exorbitant des enveloppes de fonctionnement. C’est ce sujet qui mobilise l’énergie de la classe politicienne et c’est donc sur ce point que se focaliseront les débats avec le premier ministre. Débats auxquels le patronat local souhaite que soient rajoutés les points portant sur un statut fiscal « particulier ». C’est à ce titre qu’une très forte dynamique de lobbying est entreprise par les « socioprofessionnels » avec l’appui concomitant des directions nationalistes de l’assemblée de corse et de la droite traditionnelle.

L’objectif de cette offensive, au-delà des sempiternels discours sur la prétendue « oppression » fiscale dont se disent victimes les patrons, est d’obtenir des exonérations quasi-totales de charges fiscales et sociales. On perçoit dès lors clairement les raisons du silence total des formations nationalistes et de droite quand à la loi dite El-Komri. D’autant que ces dernières se sont accordées pour la mise en œuvre d’un CDI saisonnier fondé sur l’annualisation du temps de travail. Ce dernier projet constituant, si il aboutit,  à une régression sociale d’ampleur encore inégalée en Corse.

Au mois de décembre 2015 une majorité d’électeurs a souhaité porter aux responsabilités une majorité nationaliste. Celle-ci est désormais dans l’obligation de mettre en œuvre le projet de société réel qui anime son programme politique : un libéralisme assumé dans un cadre institutionnel fondé sur une autonomie très limitée, tout en acceptant dans les faits, le tout tourisme comme le moteur de l’économie.

Ce constat auquel nous pouvons rajouter les chiffres dramatiques du taux de chômage, du niveau des rémunérations du salariat et du coût réel de la vie est sans appel : il s’agit d’une fracture sociale et culturelle entre l’immense majorité du peuple et une minorité très agissante et aux exigences toujours plus corporatistes.

Il ne s’agit plus dès lors pour le monde du travail d’aller inefficacement agiter quelques banderoles devant les édifices publics pas plus que d’exhumer des sigles aussi obsolètes que négativement connotés.
Les réflexions et les actions seules potentiellement porteuses d’alternatives, ne pourront en aucun cas éluder la question des ruptures vitales. Que ce soit avec le néo-colonialisme au même titre qu’avec le capitalisme. C’est à ces seules conditions que peut être mis un terme définitif à toutes les formes d’aliénations et à la mort programmée du Peuple Corse.

A MANCA

Nous publions ci dessous un texte écrit par un de nos militants impliqué dans le mouvement anti-aéroport  invitant à prendre part à la consultation de dimanche prochain en Loire-Atlantique sur la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous n’avons pas réussi à parler d’une même voix pour savoir si nous devions participer au scrutin ou pas. Certains d’entre nous considérant complétement illégitime cette consultation au périmètre imposé, validant la division territoriale de la Bretagne, et intervenant dans un contexte de réductions des libertés , de répression généralisée et de violences d’état , d’utilisation de méthodes comme le 49.3. Pour ceux là d’entre nous la non participation à ce “scrutin” et à la campagne contribue de sa non légitimation et à la contestation de la légitimité du pouvoir français à délimiter le cadre d’expression démocratique dans notre pays : la Bretagne.

Malgré ces points de vue différents nous redisons notre ferme opposition collective à ce projet d’aéroport , notre solidarité avec tous les occupantEs des terres de la ZAD, avec tous les réprimés, détenus et estropiés de ce combat et ce quelque soit  le résultat du vote de dimanche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

NDDL : Un referendum de merde

Suite aux fortes mobilisations populaires des mois de janvier et février s’opposant aux risques d’expulsions des habitantes et habitants historiques de la ZAD de Notre-Dame des Landes, dans l’impasse, le gouvernement a décidé d’organiser une consultation sur le projet d’aéroport. UNE CONSULTATION CONTESTÉE DE PART ET D’ AUTRE Celle-ci se déroulera le dimanche 26 juin en Loire-Atlantique, et uniquement dans ce département, malgré le financements public du projet par d’autres collectivités, comme la région Bretagne. Le périmètre choisi est donc très contesté, tant par les promoteurs des deux régions administratives concernées que par les opposants. Celui-ci pas été choisit au hasard, c’est tout simplement le seul périmètre dans lequel les sondages montrent un avis basculant pour le OUI. Rien d’étonnant tant le matraquage médiatique des collectivités locales a été important. Nous rappellerons les dizaines de milliers d’euros dépensés par la région Pays de la Loire pour une pétition demandant l’évacuation de la ZAD. Deuxièmement, la question posée pose problème. En effet, on demande aux électeurs de répondre à la question « d’un transfert » de l’aéroport existant à Notre-Dame-des-Landes. Ceci permet d’évacuer la question de Nantes-Atlantique, pour lequel le département s’est pourtant engagé auprès d’Airbus à maintenir l’existence. La vraie question est donc bien celle d’un nouvel aéroport. Puis la différence de moyens entre les opposants et les promoteurs est criante. Plus de 300 000 euros de budget à la provenance opaque, 6 permanents, une société de communication, pour Des Ailes pour l’Ouest, contre 25 000 euros de dons et des bénévoles pour la coordination des opposants. Tout en sachant que certains élus ne se gênent pour dépenser de l’argent public en faisant campagne pour l’aéroport, comme cela s’est passé avec la région Pays de la Loire. Enfin les conditions démocratiques ne sont pas réunies. Cette consultation intervient extrêmement tard, à un point de non-retour au niveau de la lutte. Les collectivités et l’État devraient être à même d’organiser des consultations lors du débat public, pas après 7 ans d’occupation de la ZAD ! En choisissant de faire cette consultation l’été, le gouvernement a simplement voulu se donner un répit. Décidé dans la précipitation, à la limite de la légalité puisque la loi interdit les consultation locales sur des sujets ne faisant pas partie des compétences des collectivités, le gouvernement espère retarder toute prise de décision avant les élections présidentielles. C’est tout UN REFERENDUM SANS VALEUR Le préfet se tache bien de le répéter aux medias, ce « referendum n’aura valeur que d’avis », autrement dit la réponse finale restera au gourvernement. Se déroulant, durant l’été, le jour des 8e de finales de la coupe d’Europe organisée en France, alors qu’un mouvement social ébranle ses fondations, notamment à Rennes et Nantes, l’État se garde bien de s’avancer sur un scrutin à la participation et au résultat restant malgré tout incertains. La seule chose dont on peut être certain c’est que quoi que soit le résultat, il ne changera rien à la donne. La cause, les élections présidentielles qui sont le principal agenda de nos dirigeants. En effet, le déplacement obligatoire des espèces protégées ne pourra se faire au plus tôt que durant l’hiver 2016/2017, en pleine campagne. Il y a peu de chances qu’Hollande aille risquer une évacuation ultra violente de la ZAD à ce moment. L’objectif est bien de laisser le bébé au prochain gouvernement. Rajoutons à cela que certaines irrégularités sont déjà constatées sur le terrain. En effet, on a pu constater dans certaines communes, comme Chateaubriant  l’utilisation de moyens publics pour faire campagne en faveur du OUI, chose que la préfecture à formellement interdite.

ALORS POURQUOI ALLER VOTER ? Le camp des opposants est divisé. Beaucoup ne souhaitent pas aller voter, parce qu’ils ne votent pas par conviction ou parce que les conditions ne sont pas légitimes. Tout en délégitimant cette consultation, la coordination dont la gauche indépendantiste est membre à choisit de faire campagne pour le NON au referendum. Pourquoi ? – D’abord pour ne pas laisser le champs au camp du OUI, ne pas le laisser faire campagne sans répondre – Ensuite car les militants sur le terrain, constate une véritable envie d’exprimer leur mécontentement en votant NON à ce projet du PS. Et donc la possibilité de mettre à mal le résultat attendu par le gouvernement et les promoteurs Dans tous les cas de figure ce referendum n’enterrera pas la lutte. De par ces conditions illégitimes nous n’accepterons pas le résultat de ce vote, l’arrêt du projet s’obtiendra par la lutte sur le terrain. Le gouvernement nous a habitué à ses coups tordus. Même si le résultat nous était favorable, nous savons qu’il faudra encore lutter au moins jusqu’ à la fin de validité des ordonnances d’expulsions en janvier 2017 et de la DUP le 10 février 2018. Alors continuons la lutte et infligeons encore un échec au gouvernement francais en faisant gagner le NON !

Jonathan Guillaume , militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne dans  le pays de la Mée.

Les adhérents de Bretagne en Luttes du pays de Guingamp vous donnent rendez vous vendredi pour une soirée projection et discussion avec le communiste Jann-Marc Rouillan qui effectué 18 ans de détention pour ses activités au sein du groupe communiste combattant Action Directe.

Il doit repasser en procès en juin pour avoir prétendument fait l’apologie du terrorisme pro DAESH et ce alors même que dans la même interview il réaffirme clairement son engagement anti-impérialiste et anti capitaliste en opposition totale au projet de DAESH.

C’est donc une initiative solidaire assumée avec un militant avec qui nous partageons bien des engagements.

Une solidarité de classe indissociable de celle que nous affirmons avec tous les réprimés du combat contre la loi Travail et avec tous les prisonniers politiques Basques, Corses, Communistes, Anarchistes ou Kurdes détenus par la France.

Ceux qui voudraient se faire une idée de la teneur de l’interview peuvent se rendre sur le blog de l’inter pour l’écouter ou en lire une partie.

Des camarades de Bretagne en Luttes Trégor.

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Le 28 avril, une manif de plus contre la loi travail… elle s’annonce massive et c’est tant mieux. Depuis quelques semaines on entend parler de « grève reconductible » et de « grève générale » et même certains syndicats en ont parlé.
Le phénomène « Nuit debout » a permis de faire durer le mouvement de contestation tout au long du moi d’avril. Et on peut souligner qu’il a trouvé de l’écho hors des grands centres urbains comme en témoignent les assemblées de Questembert, Chateaulin, Saint-Aubin du Cormier, Guingamp, … Mais soyons sérieux, si nous voulons gagner il va falloir parler à un moment des modes d’actions.
Organiser la grève générale au sein d’un prolétariat dispersé dans des centres de productions éloignés les uns des autres, sans une grande présence syndicale (quand il y en a) ne se décrète pas. Les affrontements avec la police où la gendarmerie sont légitimes dans le sens où nous défendons notre droit de manifester où bon nous semble dans les grandes villes que les préfets veulent nous interdire. Mais c’est beaucoup d’énergie dépensée que nous pourrions utiliser pour bloquer les flux.

Une journée de grève c’est fait pour bloquer l’économie, pas pour compter les calicots et les banderoles.

Donc oui, il va falloir s’organiser pour faire des piquets volants pour obliger les centres commerciaux à fermer, les grandes enseignes, les entrepôts, les 4 voies, les voies ferrées… Ce n’est que comme ça que l’on pourra commencer à parler de victoire, de sa possibilité. Ceux qui prétendent lutter contre la loi travail mais ne veulent pas envisager ce type d’actions doivent nous expliquer pourquoi nous devrions avoir un niveau de combativité inférieure à celle des productivistes pro agro-business de la FNSEA…
Notre rapport à la violence peut être différent, mais la désobéissance collective permettra à chacun de participer à ces blocages suivant ses convictions, ses capacités.

Le président de la CCI de Nantes a osé demander aux syndicats d’annuler la manif du 28 parce que les banques sont taguées ou symboliquement détériorées et que les grandes enseignes se plaignent d’une baisse de fréquentation. C’est comme ça que l’on va gagner, pas autrement.

Refusons la division entre « bons manifestants » et « méchants casseurs » : beaucoup de syndicats ont apporté leurs soutien aux manifestants déférés devant la « justice », d’autres appellent à manifester casqué pour se protéger de la violence de la police, tout cela va dans le bon sens.

Un nouveau préfet, Christophe Mirmand, vient d’arriver en Bretagne : il n’est pas élu et il a plus de pouvoir que les élus de notre ridicule conseil régional. Le précédent  (Patrick Strzoda) qui a minoré les violences policières contre les opposants à la loi travail a été promu au ministère de l’intérieur. Rappelons donc à son successeur qu’il n’est pas le bienvenu ici et inaugurons donc sa mission par une turbulente grève générale dés le lendemain du premier mai !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 28 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 10h30 — Esplanade des machines de l’île (départ de la Fac à 9h30)
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 10h30 — Place de l’Amérique Latine
  • Châteaubriant/Kastell-Brient : 10h30 — Place de la Mairie
  • Coueron/Koueron : 10h30 — Place de la Mairie
  • Ancenis/Ankiniz : 10h30 — Station Esso

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h00 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Fougères/Felger : 17h30 — Place Aristide Briant

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 10h30 — Place de la république
  • Quimper/Kemper : 10h30 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Rassemblement devant les locaux de la CGT
  • Morlaix/Montroulez : 10h30 — Place de la Mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 14h00 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 14h00 — La Plaine
  • Lanester/Lannarstêr : 13h00 — Pont des Indes
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 14h00 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 10h30 — Place de la Liberté
  • Guingamp/Gwengamp : 11h00 — Parvis de la Mairie
  • Dinan : 12h00 — Esplanade de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Place de Caerphily
  • Rostrenen/Rostrenn : 10h30 — Place du Champs de Foire

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 9 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 14h00 — Esplanade des machines de l’île
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 14h00 — Devant la Gare SNCF

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h30 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Vitré/Gwitreg : rassemblement prévu (12h00 ?)
  • Fougères/Felger : rassemblement prévu

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 14h00 — Place de la liberté
  • Quimper/Kemper : 14h00 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Place du Champ de Foire
  • Morlaix/Montroulez : 10h00 — Place Puyo (Face à l’IUT)
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 10h30 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 10h30 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 10h30 — La Plaine
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 10h30 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Esplanade des Champs
  • Guingamp/Gwengamp : 10h00 — RDV à Kernilien pour se rendre en caravane automobile à Lannion, arrêt à Bégard à 10h20 sur le parking de la MJC.
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Devant La Poste.

Depuis le 31 mars, journée pendant laquelle prés de 80 000 personnes manifestèrent en Bretagne contre le projet de loi travail, le mouvement de contestation semble continuer malgré les vacances scolaires des lycéens.
Les premières tentatives d’occupation de places publiques ont eu lieu à Rennes, Nantes, Guingamp, Lorient… elles ont connues des fortunes et succès divers. Il faut souligner combien — au prétexte de quelques bris de vitrines et quelques « vols » — l’espace public est contrôlé par les préfets avec la complicité des notables élus du PS.
Cela trahit la fébrilité du gouvernement central et du PS qui ne veut pas que la contestation s’enracine et table sur l’essoufflement du mouvement notamment à l’approche des vacances universitaires.
Un autre signe de l’inquiétude du gouvernement est la violence des forces de police qui sont en nombre et pour faire peur et dissuader. Les plaintes et témoignages en raison des violences policières se multiplient.
A titre de comparaison, on peut se rappeler la totale absence ou l’extrême retenue des forces dites de l’ordre pendant les manifs d’agriculteurs productivistes d’il y a quelques mois.
Cette volonté de briser ce mouvement naissant se traduit aussi par des consignes de fermeté dans les tribunaux. Les peines prononcées sont extrêmement lourdes, six mois fermes pour notre camarade Gael à Nantes pour des prétendues violences, deux mois à un jeune ouvrier en comparaison immédiate après le 31 mars dans cette même ville, un mois ferme à un manifestant qui a montré son cul aux flics… Des arrestations en pagaille à Rennes également où déjà en février dernier des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avaient écopé de peines allant jusqu’à 7 mois fermes !

Face à cet acharnement du pouvoir il faut tenir bon et continuer à essayer d’occuper l’espace public sur des bases anticapitalistes et rupturistes, et les occupations de places vont dans ce sens. Mais cela ne saurait suffire. Si la lutte contre le CPE a été partiellement victorieuse il y a dix ans c’est parce que le blocage économique s’est imposé comme mode d’action. Il nous faudra bloquer les quatre voies, les chemin de fer, faire fermer les grandes enseignes les jours de grève en constituant des piquets volants si nous voulons gagner. Il faut frapper le patronat en bloquant les flux ! L’audace des manifestants de Rennes et Nantes le 4 avril a permis de bloquer les voies ferrées en présence d’étudiants mais aussi de salariés, syndiqués ou non.

Pour mettre tout cela en place, pas besoins d’ordre venant de Paris, il faut le faire ici entre AGs de lutte, facs ou IUT occupées pour ré-étendre la lutte en allant motiver les troupes dans les établissements scolaires qui n’ont pas encore été fermés, aller à la rencontre des ouvriers de la COOPERL ou des employés de LIDL en grève récemment, de la paysannerie défendant un projet non productiviste. Nous n’avons pas besoin d’une fantoche « coordination nationale étudiante » constituée à plus de 50 % d’établissements universitaires parisiens !Il faut nous organiser ici en Bretagne, là où nous vivons, travaillons et étudions !Il faut aussi faire connaître l’appel de plus de 1000 syndicalistes qui ont signé un appel à intitulé « On bloque tout ! » (http://onbloquetout.org/) et constituer des caisses de solidarité avec les grévistes et les prisonniers.

La capacité du mouvement à perdurer permettra de continuer à réduire au silence pour le moment les forces néo-fascistes et racistes du FN qui empêtrés dans les scandales financiers type « Panama Papers » n’osent pas s’exprimer sur la contestation sociale en cours car en vérité ils soutiennent comme toujours les plus riches.

Il faut continuer à  désobéir collectivement pour résister à ce projet de loi, à l’état d’urgence, à la violence des flics et des juges contre notre classe !

Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm