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Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 31 mars. Plus d’une vingtaine de villes seront mobilisées pour demander le retrait pur et simple de projet.

  • Nantes/Naoned : 10h30 — Place du commerce
  • Saint Nazaire/Sant-Nazer : 10h00 —Place de l’Amérique Latine
  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Général de Gaulle (Métro Charles de Gaulle)
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Brest : 10h30 — Place de la liberté
  • Vannes/Gwened : 14h00 — La Rabine
  • Quimper/Kemper : 10h30 — Place de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 11h30 — Place Caerphilly
  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 10h30 — Place de la Liberté
  • Guingamp/Gwengamp : 14h00 — Place du Vally
  • Morlaix/Montroulez : 10h30 — Place de la mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Devant la salle du Coat Ker
  • Vitré/Gwitreg :17h30 — Place du Général de Gaulle
  • Dinan : 11h30 — Esplanade de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Espace Fumeurs Paul-Sérusier
  • Loudéac/Loudieg : 12h00 — Place du Champs de mars
  • Pontivy/Pondi : 14h00 — La Plaine
  • Belle-île-en-Mer / Enez ar Gerveur : 14h00 — Le Port du Palais
  • Lanester / Lannarstêr : 9h30 — Pôle Emploi
  • Ancenis / Ankiniz : 10h30 — Station Esso RD 723
  • Châteaubriant / Kastellbrient : 10h30 — Théâtre de Verre

Voici le premier bulletin de « Bretagne en luttes / Breizh o stourm ». Nous publierons occasionnellement ce nouvel outil au service de l’indépendance et du socialisme. Une version papier sera également diffusée dans les manifs et lieux que nous fréquentons.

Voici la version PDF de ce bulletin :

On saura demain si le mouvement contre le projet de réforme du Code du Travail continue à prendre de l’ampleur. Une date choisie par les mouvements de base dans les Universités et Lycées, et relayée par les UL et branches de certains syndicats.

Le 31/03 (jour de mobilisation relayé par les centrales syndicales) et le 05/04 sont déjà deux dates à retenir. Nous invitons à renforcer les mobilisations à la base, sur des bases radicales ayant pour objectif de bloquer l’économie sans oublier dans nos revendications l’exigence de la mise en liberté et la solidarité de classe avec les incarcérés et réprimés des dernières mobilisations à Nantes et Rennes.

Le 17/03 dernier, plus de 20 000 personnes avaient manifesté en Bretagne contre le projet de loi rétrograde sur le Code du Travail. A nous de faire mieux !

La Gauche Indépendantiste.

  • Nantes/Naoned : 11h00 — Place du commerce
  • Saint Nazaire/Sant-Nazer : 10h00 — Hôtel de ville
  • Rennes/Roazhon : 12h00 — Place du Parlement de Bretagne.
  • Redon : 09h00 — Lycée Beaumont
  • Brest : 12h00 — Place de la liberté
  • Vannes/Gwened : à préciser
  • Quimper/Kemper : 12h00 — Place de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 14h00 — Lycée Dantec
  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 bd dumanoir
  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Place de la préfecture
  • Guingamp/Gwengamp : 10h30 — Devant Lidl + Place du Vally 11h30
  • Morlaix/Montroulez : 12h00 — Place de la mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 12h00 — Devant la salle du Coat Ker

En Corse, les militants anticapitalistes et indépendantistes de A Manca appellent à se battre contre le projet de réforme du code du travail porté par le Ministre El Khomri.
Voici leur communiqué d’appel à mobilisation.

C’est le 9 mars, que sera présenté en Conseil des ministres, ce que les sociaux libéraux appellent :
« la réforme du Code du travail ». Son examen à l’assemblée nationale devrait commencer aux alentours des 4 et 5 avril 2016.
Les choses sont claires, nous avons un mois pour battre dans la rue ce gouvernement du 19ème siècle !
Pourquoi les battre ? C’est à une agression sociale caractérisée à laquelle se livrent Hollande et Valls. Toujours prêts à faire des cadeaux à leurs amis du patronat, ils veulent pour cela mettre le monde du travail à genoux. Un résumé de leur projet suffit à nous le faire comprendre. Voilà ce qu’ils proposent :
– Augmentation du temps de travail pour les apprentis (10h/Jour et 40h/Semaine)
– Le tarif des heures supplémentaires peut être diminué de 5 fois sur simple accord d’entreprise.
– De nouvelles possibilités de licenciement arbitraire
– L’augmentation 10h à 12h de travail par jour sur simple accord
– Suppression des garanties pour les congés payés en cas de décès d’un proche (mère, père, sœur, etc.)
– Augmentation du nombre de semaines où l’on peut travailler 44h ou 46h, s’il y a un accord.
– Suppression du minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié.
– Supression du Temps de trajet dans le décompte du temps de travail.

Etc…
En Corse, avec plus de 22% de chômeurs et 63 316 personnes qui vivent avec moins de 924 euros de revenu par mois (chiffres 2014), cette nouvelle agression sociale aggraverait nos conditions de vie et de travail. Ce qu’ils cherchent est facile à deviner : affaiblir par tous les moyens nos capacités de défense collective.

Comment les battre ? Par la mobilisation unitaire des travailleurs, de tous les précaires, des chômeurs et de la jeunesse. Il ne s’agit en aucun cas de demander un aménagement de cette loi. Ce que nous devons exiger c’est son retrait sans conditions. Pour cela il n’y a qu’un seul moyen : LA GRÈVE GÉNÉRALE !!!

C’est l’affaire de toutes et de tous, syndiqués et non syndiqués, du secteur privé comme du secteur public. En expliquant clairement les enjeux la mobilisation sera massive, déterminée, sans concessions.
Les mots d’ordre ? GRÈVE GÉNÉRALE ET RETRAIT DE LA LOI !!!

A Manca en appelle à l’unité dans la lutte de l’ensemble du monde du travail.
Ensemble tout est possible !!!

Comme d’autres, nous nous associons à cette mobilisation urgente.
Merci de diffuser !
(La Gauche Indépendantiste)

CONTRE L’ÉTAT D’URGENCE, SOUTENONS LES ASSIGNÉS À RÉSIDENCE RENNAIS !
MERCREDI 9 DÉCEMBRE, 18H30, PLACE DE BRETAGNE

Le jeudi 26 novembre au matin, 5 militants rennais ont vu une quinzaine d’agents de police en tenue d’intervention, munis de fusils à pompe, débarquer à leurs domiciles respectifs. Ils sont menottés et maintenus au sol pendant que les agents fouillent les bibliothèques, les penderies et copient les disque durs : « On cherche des armes ou des explosifs » déclarera en souriant l’un d’entre eux. Certains devront attendre plus d’une demie-heure avant qu’on accepte de leur expliquer ce qui est en train de se passer : leur domicile est perquisitionné, et ils se voient remettre une assignation à résidence pour toute la durée de la COP 21 (qui se tient du 29 novembre au 12 décembre à Paris). Ils devront pointer 3 fois par jour (à 9h, 14h, et 19h) au commissariat central de Rennes et rester chez eux de 20h à 6h du matin.

Le motif invoqué sur ces assignations est que ces personnes représenteraient un danger pour l’ordre public, dans le contexte de la COP21. Les faits qui permettraient d’établir cette dangerosité : de simples participations présumées à des manifestations, aucunement étayés et pour lesquels personne n’a été condamné. De fait, il n’est pas nécessaire aux forces de l’ordre de prouver quoique ce soit, puisque ces perquisitions et ces assignations sont administratives, c’est-à-dire qu’elles ne passent pas par le contrôle d’un juge, mais sont le fruit des caprices du ministre de l’intérieur, du préfet et des forces de police.

Parmi ces personnes, certaines travaillent, d’autre suivent des études, et 2 d’entre elles sont parents d’une petite fille de 4 ans. C’est en mettant ces situations en avant qu’elles ont décidés de saisir le tribunal administratif de Rennes en référé-liberté le lundi 30 novembre. Conclusion du juge : C’est aux personnes d’aménager leur emploi du temps avec leur employeur, de laisser leur fille à la garderie le temps du pointage, et de sécher les cours, qui ne sont pas obligatoires à l’université.

Depuis le 13 novembre, plus de 2500 perquisitions administratives ont été menés sous couvert d’antiterrorisme contre des personnes n’ayant le plus de bavures (personnes perquisitionnées sur dénonciation de leur voisin, des dizaines de mauvaises adresses, de nombreux cas de violences et d’humiliations de la part des forces de l’ordre, etc). Jamais depuis la guerre d’Algérie la police n’a disposé d’une telle carte blanche.

Mais que l’état décide de prétexter de l’état d’urgence pour neutraliser des militants contestataires, cela ouvre la porte a une logique particulièrement inquiétante. A quoi ressembleront les conflits sociaux de demain, si toute personne peut se voir enfermer chez elle pour avoir trop pris la parole publiquement, ou pour avoir été « vue » dans diverses manifestations ? La puissance d’une telle arme se mesure aussi au nombre de personne qui n’oseront pas dire ou faire ce qui leur semble juste de peur de recevoir ce traitement.

Cela fera bientôt un mois que nous vivons sous l’état d’urgence. Le nombre des perquisitions et des assignations arbitraires continue de croître chaque jour. Comme s’il fallait pour le gouvernement tenir un rythme, pour se justifier de faire quelque chose : mieux vaut une réponse forte et à côté que pas de réponse du tout. Cette fuite en avant, alimentée par le faux débat populiste qui s’installe avec l’opposition de droite, amène à la multiplication des déclarations et des mesures fascisantes : fermeture des frontières, allongement de la durée de l’état d’urgence, interdictions de manifester, etc.

Il est important aujourd’hui de ne pas céder à la rhétorique simpliste qui voudrait que les dimensions du drame du 13 novembre impliquent et justifient la mise entre parenthèse (et pour combien de temps ?) de nos libertés. Ce n’est pas soutenir le terrorisme que de ne pas accepter d’être réveillé à 6 heures du matin le canon d’une arme pointé vers soi, ce n’est pas soutenir le terrorisme que de ne pas accepter de voir sa journée rythmée par les passages au commissariat et les humiliations qu’ils entraînent.

Nous appelons toutes les personnes désirant manifester leur soutien aux assignés rennais à un rassemblement mercredi 9 décembre à 18h30, place de Bretagne, pour les accompagner jusqu’au commissariat central et ne pas les laisser isolés face à cette mesure absurde.

Comité de soutien aux assignés Rennais.

Le 16 juillet c’est près de 400 personnes qui ont défilé dans les rues Rennes à l’initiative de l’Association France- Palestine pour protester contre les bombardements et le massacre en cours dans la bande de Gaza.
L’ensemble des forces et personnes présentes ont rappelé leur soutien à la lutte du peuple palestinien. Il y avait beaucoup d’anonymes et de personnes peu habituées des manifestations du centre- ville.

@Crédit Bretagne-Info
@Crédit Bretagne-Info

Plusieurs prises de parole ont eu lieu (AFPS , Mouvement de la Paix, PCF, NPA, La gauche Indépendantiste Bretonne-Breizhistance…). Beaucoup , dont le NPA, ont fustigé avec raison la complicité du gouvernement français avec Israel, tout en condamnant l’antisémitisme.

La Gauche Indépendantiste a pour sa part mobilisé et défilé derrière deux banderoles trilingues breton-arabe-français  qui ont été remarquées et appréciées par beaucoup de manifestants. L’une appelant à la solidarité en tant que bretons avec la Palestine, l’autre rappelant le sort fait à Georges Ibrahim Abdallah. Ce communiste libanais incarcéré en France depuis 30 ans pour avoir résisté les armes à la main aux impérialistes est libérable depuis 2007. L’an dernier l’ancien ministre de l’intérieur Manuel Valls , actuel premier ministre, a refusé de signer son décret d’extradition vers le Liban sous pression des USA et d’Israël. C’est dans ce sens que Gael Roblin de la Gauche Indépendantiste est intervenu au micro en exigeant sa libération et celle de tous les prisonniers politiques palestiniens.

Gael ROBLIN (Gauche Indépendantiste Bretonne) @crédit Bretagne-Info
Gael ROBLIN (Gauche Indépendantiste Bretonne)
@crédit Bretagne-Info

Le même jour plus de 50 personnes se sont rassemblées à Morlaix  tout comme à Vannes  et à Saint-Malo la veille avec 60 personnes ) en demandant l’arrêt immédiat des bombardements, des sanctions immédiates contre Israël, et le boycott des produits israëliens .
Un prochain rassemblement est prévu à Vannes samedi 19 juillet à 15 heures.

Pour en savoir plus sur Georges Ibrahim Abdallah : http://liberonsgeorges.over-blog.com/
Nos camarades anti-impérialistes et internationalistes  de Coup pour Coup 31 ( Tolosa, Occitania ) organisent une campagne dynamique de solidarité avec la Palestine et collectent des fonds pour reconstruire un hôpital Palestinien :http://couppourcoup31.over-blog.com/2014/07/solidarite-avec-l-hopital-al-awda-de-gaza.html
Libérez Georges Ibrahim Abdallah  ! @Crédit Bretgane-Info
Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
@Crédit Bretagne-Info

Afin d’illustrer la souffrance du peuple palestinien, nous publions ci-dessous le témoignage adressé à la rédaction par une étudiante gazaouie, Maissa Abdul-Halim. Cette étudiante de 22 ans lutte autant en prenant la plume comme en novembre 2012 quand elle publia un poème intitulé “My little child” , ou témoignant dans Letter from Khan Yunis  des destructions de maisons à Khan Yunis, ville palestinienne du sud de la bande de Gaza, que par son engagement auprès de son peuple comme volontaire pour l’ONG Mercy Corps.

Maissa Abdul-Halim
Maissa Abdul-Halim

 

Ces mots sont uniquement adressés aux personnes qui ont encore une conscience dans ce monde injuste.
Mon texte s’intitule “Ici à Gaza” pour vous montrer plusieurs aspect de l’agression contre Gaza et du massacre commis contre mon peuple par les sionistes.

Après quatre jours de cette attaque contre Gaza, nous dénombrons plus de 700 blessés que nous ne pouvons pour l’instant même pas soigner à cause du siège, et plus de 100 martyrs. La majorité sont des enfants et des femmes.

Ici à Gaza, vous trouverez un garçon de 5 ans, qui, à cause de cette l’agression israélienne contre Gaza, se retrouve sans mère, sans père, sans famille, seul dans ce monde sombre. Il ne trouvera plus jamais de câlins réconfortant quand il sera effrayé, sa mère ne pourra plus jamais lui chanter de contines avant qu’il ne s’endorme, son père ne pourra plus jamais prendre sa main quand la vie l’abandonne … Mais le monde est encore dans un sommeil profond parce qu’il s’agit d’un enfant palestinien …

Ici à Gaza, un autre jeune enfant serre fort dans ses bras sa sœur encore bébé, en lui disant « n’aie pas peur , tout ira mieux dans le ciel, dans cette vie le monde est silencieux et il n’y a pas de justice », puis les voisins les prennent et les éloignent des décombres. Le monde est surpris par ce joli câlin sous les décombres, et il prend des photos, et il n’y a pas de cliché pour mettre fin à ce massacre, et les deux âmes volent comme des petits oiseaux vers le septième ciel …
Ces jours ci, la plupart des enfants du monde se préparent, achètent de nouveaux vêtements, de nouveaux jouets pour les festivités islamiques de fin du Ramadan, et ici à Gaza les enfants préparent les vêtements pour leur tombe, faisant face à la nuit sombre pour accueillir la mort …

Ici à Gaza, vous vous asseyez avec votre famille pour boire le café et vous ne savez pas d’où viennent ces maudites roquettes qui viennent vous retirer la vie …

Ici à Gaza, à minuit vous recevez un putain d’appel de l’armée israélienne, vous disant que vous avez dix minutes pour évacuer votre maison parce qu’ils s’apprêtent à la détruire, dix minutes et vous allez perdre vos souvenirs dans cette maison, vos rires et vos pleurs, vos sourires et vos larmes, seulement dix minutes et votre petite histoire sera écrasée pour ne laisser que quelques feuilles …

Ici à Gaza, le seul endroit vers lequel est mené la mariée est la morgue, pour voir son mari qui est maintenant un martyr …

Ici à Gaza, vous pouvez voir un père déchirer le livret de famille parce que toute sa famille a été tuée par l’agression israélienne contre Gaza …

Toutes ces choses et plus se déroulent dans la Bande de Gaza et quoi ? Que trouvons-nous ? Qu’entendons-nous ? Seulement le silence morbide du monde et leur collusion avec les massacres sionistes qui sont commis contre mon peuple. Nous vivons en état de siège, pas d’eau, pas d’électricité, nous ne pouvons même pas satisfaire nos besoins de base, et ensuite vous considérez cela comme une Guerre ? Laissez moi vous dire qu’une guerre se déroule entre deux armées de force équivalente, ça n’arrive pas contre des civils, ça n’arrive pas contre des personnes désarmées.

Au monde entier, réveillez-vous de votre léthargie, exprimez vous, criez au nom de l’humanité, agissez pour mettre fin à cette injustice, prouvez à vos enfants que votre conscience est encore vivante. Nous sommes des êtres humains, nous avons droit à une vie digne, la résistance est notre seule choix pour récupérer notre terre volée.
Amour et paix d’une terre à qui il manque la paix.

Une fille de Gaza

Maissa Abdul-Halim

Hier, samedi 28 juin, plus de 15000 personnes ont défilé dans les rues de Nantes sous une pluie battante aux cris de “Réunification, c’est nous qui déciderons”, “Naoned e Breizh!” ou bien encore “Stourmomp betek an trec’h” (luttons jusqu’à la victoire).

crédit @Mevena Guillouzic6Gouret
crédit @Mevena Guillouzic-Gouret

Nous remercions les organisateurs de la manifestation, 44=BZH, et les co-organisateurs Bretagne Réunie, pour le succès de cette manifestation qui en à peine 3 semaines aura réuni plus de monde que le 19 avril dernier. Un véritable tour de force que de réunir autant de monde en un peu plus de deux mois. Un véritable tour de force que de réunir plus de 30 associations culturelles sous ce mot d’ordre et les partis politiques comme l’UDB, le MBP, le Parti Breton, EELV-Bretagne, Breizh Europa mais aussi un large panel d’élus. Lena Louarn, Jean-Michel Le Boulanger vice-président(e)s de la Région Bretagne, les députés Paul Molac (UDB)  F.De Rugy (EELV), J.P Le Roch (PS), T.Benoit (UDI) et M.Le Fur (UMP), les conseillers régionaux UDB et EELV, C.Troadec, conseiller général du Finistère,et multitudes de conseillers municipaux des 5 départements.

Pour la première fois de l’histoire de la lutte pour la réunification, un véritable tournant est en train de s’opérer. Oui le mot d’ordre de cette manifestation était l’organisation d’un référendum à la base. Depuis plus de 40 ans, n’en déplaise à la presse parisienne et aux institutionnalistes de tous bords (politiques ou culturels), jamais cette revendication n’ a été aussi claire. Claire dans les discours d’avant manifestation comme quand Jonathan Guillaume, porte-parole de 44=BZH harangue la foule à la tribune en disant que ” le référendum est l’issue à l’impasse dans laquelle nous sommes, nous organiserons un référendum, quitte à l’organiser eux-mêmes si on ne nous l’accorde pas”. L’élu d’opposition de la Gauche Indépendantiste à St Herblain, Primael Petit, de rappeler le déni de démocratie que représente cette réforme territoriale décidée à la va-vite depuis Paris entre barons locaux PS sans consultation de la population et d’abonder dans le sens de 44=BZH en se référant à l’exemple catalan.

Jonathan Guillaume
Jonathan Guillaume @crédit Bretagne-Info
Primael Petit avant sa prise de parole
Primael Petit après sa prise de parole                 @crédit Bretagne-Info

L’UDB défilant derrière une banderole “Exigeons un référendum”, comme EELV par le biais du discours du député 44 F. De Rugy ne sont pas en reste non plus. Ce débouché à l’impasse institutionnelle par la forme de la votation citoyenne ferait-elle peu à peu son chemin ?

40 ans de manifestations et activités pro-réunification ont permis de résister à la propagande niant le caractère breton du pays nantais mais ne sont pas suffisantes pour faire bouger les lignes. Il faut aller plus loin dans la volonté de la majeure partie du peuple breton, comme le témoigne les innombrables sondages, pour voir notre pays enfin réunifié.

Le PS confisque la démocratie en 2014 alors qu’en 2011 il se targuait à juste titre d’en faire un exemple lors des primaires à la présidentielle. Le PS incapable de tirer les leçons de ses échecs électoraux de mars et mai 2014. Plaçons le gouvernement et ses apparatchiks locaux face à leurs contradictions et prenons nos affaires en main!

Remise des cartes électorales par les manifestants.  @crédit Mevena Guillouzic-Gouret
Remise des cartes électorales par les manifestants.
@crédit Mevena Guillouzic-Gouret

La Gauche Indépendantiste bretonne est prête à travailler aux côtés des forces politiques, culturelles et citoyennes à l’organisation d’un référendum portant sur une Assemblée de Bretagne réunifiée. Une assemblée à compétences législatives et économiques de Brest à Clisson afin de décider en Bretagne de notre modèle de société.

 

@Crédit Mevena Guillouzic-Gouret
@Crédit Mevena Guillouzic-Gouret

 

 

 

 

 


 

En réponse à la réforme territoriale présentée par le gouvernement français, la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) appelle l’ensemble de ses sympathisants et plus largement toute personne favorable à la réunification de la Bretagne à se joindre, à l’appel de 44=BZH, à la manifestation du 28 juin prochain à Nantes à 14h devant la préfecture de Loire-Atlantique.

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En préalable de la manifestation (site officiel), rendons nos cartes électorales en signe de protestation, comme le demande le collectif 44=BZH.

Le 2 juin dernier, le président de la République française, François Hollande a présenté la réforme territoriale après moult rebondissements rocambolesques signes d’une précipitation et d’une évidente approximation d’une méthode bâillonnant la démocratie populaire pour privilégier la petite cuisine entre barons locaux socialistes.

Après avoir suscité de l’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laisse une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de notre pays. Les silences de certains ou le radical changement de position d’autres élus témoignent d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité du PS, de ses barons locaux comme de ses jeunes apparatchiks dirigeants, est bien sûr de taille. Ainsi l’éternel adversaire de la Bretagne, Jacques Auxiette mais également les maires de Brest, Nantes, St Nazaire et Rennes (François Cuillandre, Johanna Rolland, David Samzun, Nathalie Appéré) en passant par Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole se sont prononcés à l’unisson pour la fusion entre la Bretagne et les Pays de la Loire en cosignant un texte le 26 mai dernier. Philippe Grovaslet, président du Conseil Général de Loire-Atlantique, est aussi sur la même ligne. Les mentions spéciales du retournage de veston reviennent malgré tout à François Cuillandre dont le conseil municipal avait émis un vœu pour la réunification le 25 juin 2009, et à Nathalie Appéré, 1ere adjointe de l’équipe municipale ayant le 4 février 2009 voté un vœu prenant en compte « la réalité historique et culturelle de la Bretagne qui dépasse les limites administratives actuelles. »

La ministre en charge de la décentralisation, Marylise Lebranchu, qui fin 2011 alors qu’elle était députée dans l’opposition présentait un amendement pour la réunification avec d’autres parlementaires, a été la première à renier ses engagements vis-à-vis de la Bretagne. En décembre 2013, au nom du gouvernement, elle a ainsi émit un avis défavorable à l’amendement De Rugy-Le Fur, trahissant ainsi ses électeurs et ses prises de positions sans cesse renouvelées pendant la primaire socialiste et les campagnes présidentielles et législatives.

Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian n’est pas en reste non plus. Lui qui misait sur la possibilité pour la Loire-Atlantique de rejoindre la Bretagne par un droit d’option offert aux départements leur permettant de changer de région en est pour ses frais. Valls tout comme Vallini, secrétaire d’Etat en charge de la réforme territoriale ont très vite écarté cette hypothèse.

Tous ces élus soit disant représentants du peuple ont ainsi complètement confisqué le débat sans jamais donner la parole à la société civile, tombant enfin les masques de leur adhésion à l’oligarchie technocratique. De petits arrangements entre amis voulant préserver leur pré carré, se fichant bien du message de défiance, pourtant très clairement exprimé par leurs électeurs, en mars et mai dernier.

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De petits arrangements entre amis craignant qu’une Bretagne à 5 départements ne créé une faille dans la France une et indivisible ? « Une réunification qui ouvrirait la boîte de pandore des revendications identitaires » comme l’a dit l’historien et démographe Hervé le Bras, proche de Jacques Auxiette, exprimant ainsi tout au haut ce que nombres de jacobins indécrottables pensent tout bas.

Dans cette belle unanimité des Grands élus du PS et de l’UMP le président du Conseil Régional de Bretagne, Monsieur Massiot qui réclame dans sa lettre à la Bretagne, comme la Gauche Indépendantiste depuis des années, une Assemblée de Bretagne, doit se sentir bien seul au PS breton.

La responsabilité de cet échec repose aussi sur les organisations politiques qui ont donné des gages à ce gouvernement en leur accordant une certaine confiance quant à la perspective de cette réforme. Nous sommes passés d’une manifestation réclamant une Assemblée de Bretagne à 5 départements avec 10 000 personnes à Nantes le 19 avril, à des élus se rabattant la veille de l’annonce de cette réforme, sur le statu-quo institutionnel en Bretagne (comme le fait aujourd’hui Jean-Jacques Urvoas).

Cette réforme qui aurait du favoriser la démocratie locale, permettre une organisation territoriale cohérente et enfin respectueuse de la volonté majoritaire exprimée par les bretons en faveur de la réunification, est sacrifiée. Pire, les chantres du libéralisme économique la détourne sans vergogne de cet objectif pour en faire un instrument au service de leur propagande idéologique de réduction des dépenses publiques et de moins-disant social.

Le secrétaire d’État à la réforme territoriale Vallini justifie ainsi sa « réforme » uniquement à l’aulne des pseudos économies qu’elle permettrait : « Le budget des collectivités locales représente au total 250 milliards d’euros. Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5 % à 10 % on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme. Ce qui est beaucoup. Sans parler des gains de temps et d’efficacité qui sont difficilement quantifiables mais sans doute très importants ».

Pourtant même si on se place de ce point de vue de telles affirmations ne résistent pas à la réalité des chiffres. En 2012, la totalité des dépenses des régions représentait 28 milliards d’euros, soit… 12% de l’ensemble des collectivités locales. Sur ces 28 milliards, 17 sont des dépenses de fonctionnement. Dans les dépenses de fonctionnement 11 milliards sont des dépenses d’intervention (enseignement, formation professionnelle, transport régional).
Dans ces conditions, prétendre économiser 12 à 25 milliards n’est qu’une imposture.

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Le conseil général de l’Oise a décidé de consulter par référendum ses habitants sur le projet de rattachement de la Picardie à la Champagne-Ardenne, dans le cadre de la réforme territoriale, a-t-on appris ce vendredi 13 juin. Comment ce qui est possible dans l’Oise ne l’est pas en Loire-Atlantique ?

Alors oui il y a urgence à mettre en place les conditions pour un référendum d’autodétermination organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements.

Le 28 juin, montrons notre détermination pour créer le rapport de force indispensable à la réunification de la Bretagne !
Le 28 juin, montrons notre détermination dans la rue afin d’organiser un référendum pour une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements !

Seule la lutte paie, luttons jusqu’à la victoire !

Reforme territoriale : Maintenant, la seule solution c’est un referendum d’autodétermination

Malgré les espoirs et les attentes qui ont pu se cristalliser autour du gouvernement quant à une réforme territoriale allant dans le sens de l’unité administrative de la Bretagne, il semble, selon certaines sources, qu’il n’en sera rien. Cela nous paraissait claire depuis le départ.

Face à la mobilisation des moyens institutionnels du président de la région pays de la Loire pour s’opposer au processus d’unification de la Bretagne, le président Hollande annoncerait prochainement une fusion des régions Pays de la Loire et Centre et un statu quo pour la Bretagne à 4 départements. Pour s’opposer à cette perspective plusieurs représentants de métropoles bretonnes ont ces derniers jours fait savoir leur préférence pour une fusion Bretagne-Pays de la Loire, à laquelle s’opposerait notamment Jean-Yves Le Drian. Solution inacceptable en région Bretagne, avec un risque de disparition administrative pur et simple de la Bretagne.

A aucun moment les pouvoirs locaux, comme le gouvernement, n ‘auront permis que s’ouvre un réel débat démocratique sur cette question, en dépit des mobilisations populaires comme la manifestation du 19 avril à Nantes et ses 10 000 personnes pour une Assemblée de Bretagne fusionnant la région et les départements bretons (Loire-Atlantique incluse).

Devant cette situation, le constat est clair, on ne peut rien attendre du gouvernement quant à la réunification et à l’évolution institutionnelle de la Bretagne. Les mobilisations sociales de l’automne en Bretagne n’y auront malheureusement rien changer.

Maintenant, c’est aux responsables et élus de Bretagne et des collectivités engagées en faveur de la Réunification de prendre leur responsabilité. La Région Bretagne, le Conseil Général de Loire-Atlantique, les communes de Bretagne, doivent s’engager dans un processus référendaire et citoyen sur la réunification de la Bretagne , comme nous le disons depuis longtemps et comme cela s’est fait en Catalogne , sans attendre une permission du gouvernement qui n’arrivera jamais.

Il n’y aucune confiance à avoir dans ce gouvernement français, la Gauche Indépendantiste se tient à la disposition de toutes celles et ceux qui voudront s’engager dans ce processus de votation qui ne symbolisera que trop bien la capacité d’auto-organisation du peuple breton et sa volonté à prendre part à son évolution institutionnelle

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En conférence de presse le 14 janvier, le président François Hollande s’est exprimé sur l’organisation territoriale de l’Hexagone. 

“Notre organisation territoriale devra être revue” pour “en finir avec les enchevêtrements, les doublons et les confusions” de compétences. “Il devra y avoir une clarification stricte des compétences entre collectivités territoriales”, les régions se verront confier un pouvoir réglementaire local d’adaptation”. Puis cette phrase sibylline : “les régions dont le nombre peut aussi évoluer” avant d’ajouter “Il n’y a pas de raison que ce nombre soit le même dans quelques années”.

Ces quelques phrases pourraient laisser penser à une ouverture sur la question de l’unité administrative de la Bretagne et à une évolution des capacités d’action politique de la Région, si seulement le premier ministre actuel n’était pas Jean-Marc Ayrault, défenseur d’une région «grand ouest» dans le cadre d’une réorganisation territoriale.

Ce projet purement technocratique ne répond clairement pas aux souhaits et intérêts des habitants de la Bretagne et des régions de l’ouest de la France. Nous nous en inquiétons, d’autant que depuis quelques années nombre d’administrations sont réorganisées en prenant comme cadre territorial la partition actuelle de la Bretagne. Les récentes mobilisations des Bonnets Rouges avaient en partie fait émerger des revendications institutionnelles pour la Bretagne (Réunification et décentralisation). Mais c’est depuis de nombreuses années et à travers des centaines de manifestations diverses que la revendication d’unité territoriale et de pouvoir régional existent en Bretagne.

Nous ne pourrons faire l’économie d’une amplification de ces mobilisations et de l’exigence d’un véritable droit à l’autodétermination pour le peuple breton sur ces questions, si nous voulons nous faire entendre du gouvernement français.

La Gauche Indépendantiste – Breizhistance IS

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