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La Gauche Indépendantiste Bretonne ( War-Sav) tient à faire part de sa volonté de participer à toute initiatives pouvant perturber ou critiquer la mise en place expérimental à caractère obligatoire du Service National Universel dans le département du Finistère.

De tous temps des bretons ont refusé la conscription dans l’armée française, qui reste une armée étrangère en Bretagne dont nous questionnons la légitimité à autant peser dans notre économie à travers le lobby militaro-industriel malheureusement fortement implantée dans notre pays la Bretagne.

L’armée française et toutes les formes de conscriptions ont toujours été un outil d’assimilation du peuple breton pour imposer aux jeunes esprits une conscience nationale française et la langue française. L’armée française participe à des guerres de rapines impérialistes et néo-coloniales à travers la planête, au service de l’expansion de l’OTAN qui n’a jamais été un outil de libération.
Elle véhicule des valeurs sexistes, nationalistes, militaristes et homophobes dont il faut préserver les jeunes bretons.

Douze jours de SNU pour les jeunes finistériens et finistériennes c’est douze jours de trop à l’ombre d’un drapeau qui n’est pas le notre.
Ce seront douze jours sous le coup d’une propagande qui sous des objectifs avoués d’éveil des consciences aux valeurs de la République Française n’est que propagande militariste, autoritaire et nationaliste.

Comme d’autres nous constatons en plein mouvement de défense des retraites qu’après la mise en place de cette expérimentation , le coût de l’obligation généralisée de la mesure serait égal à plus de 20% du déficit de la caisse des retraites à horizon 2030.

Nous sommes à la disposition des parents et des jeunes inquiets par cette mesure pour en contrarier le déploiement et pour refuser la normalisation militariste et nationaliste française en Bretagne.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (War-Sav )

A l’occasion du deuxième référendum organisé le 4 octobre 2020, le peuple Kanak a, une nouvelle fois, très largement confirmé sa volonté de mettre fin à la colonisation française et d’accéder à l’indépendance. Le résultat est amplifié en ce sens par rapport au résultat du premier referendum du 4 novembre 2018.

Les résultats, là où le peuple kanak vit majoritairement sont éloquents : 84,3% de « oui à l’indépendance » dans la province des Îles et 77,8% dans celle du Nord (29,1%, dans la troisième province, celle du Sud).

Résultat global : 46,6% pour l’accès à l’indépendance (43,6% en 2018). Il intègre le vote de milliers de personnes directement issues de la politique de peuplement de la colonie appliquée durant des années par l’Etat français, et ignore les nombreuses et nombreux Kanak qui, une fois de plus, n’ont pu voter.

Les organisations membres du Collectif Solidarité Kanaky sont en France, dans l’Etat colonial, pas en Kanaky. Nous n’entendons nullement agir ou décider à la place des femmes et des hommes de Kanaky. Cela revient au peuple Kanak !

Prolongeant notre engagement anticolonialiste, qui est celui d’une partie du mouvement syndical, associatif et politique français, notre rôle est d’informer sur la réalité coloniale, d’être solidaires contre la répression, de soutenir celles et ceux qui luttent pour leur indépendance. Le droit à l’autodétermination du peuple Kanak est inaliénable.

Nous nous rassemblons au sein du collectif Solidarité Kanaky afin d’appuyer les luttes du peuple kanak ; notamment, les mouvements associatifs, syndicaux ou politiques qui agissent pour le droit à l’autodétermination des Kanak, pour l’indépendance de Kanaky. Nous combattons le colonialisme. Notre objectif est de faire connaître et comprendre la situation coloniale qui est celle de Kanaky, d’informer sur les luttes menées sur place, de soutenir les mouvements indépendantistes locaux. Cette action s’inscrit dans un cadre internationaliste et anticolonialiste global.

Organisations membres du Collectif Solidarité Kanaky

MJKF (Mouvement des Jeunes Kanak en France), USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (en France), Union syndicale Solidaires, CNT (Confédération Nationale du Travail), Sindicatu di i Travagliadori Corsi, Ensemble !, NPA (Nouveau parti anticapitaliste), PIR (Parti des indigènes de la République), PCOF (Parti communiste des Ouvriers de France), Union communiste libertaire, Ni guerre ni État de Guerre, Association Survie, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers populaires.

C’est avec l’aimable autorisation de l’auteur que nous publions la tribune suivante. Nous l’en remercions vivement . Elle est parue dans Enbata, un hebdomadaire politique basque de sensibilité indépendantiste qui existe au Pays Basque Nord depuis 1961.

L’auteur , Peio Etcheverry-Ainchart est un élu municipal de gauche , auteur d’ouvrages sur l’histoire du Pays Basque. Il traite ici des dérives et crispations induites dans les déclarations “anti-séparatistes” du gouvernement actuel. Bretagne-info

 

Par Peio Etcheverry-Ainchart

Historien de formation et éditeur de profession; membre d’Abertzaleen Batasuna
(Unité des Patriotes NDLR )  et conseiller municipal abertzale à Saint-Jean-de-Luz.

Depuis quelques semaines, le Landerneau bascophone s’émeut à juste titre contre la décision du rectorat d’interdire l’ouverture d’une classe immersive en langue basque à l’école publique de Saint-Pierre-d’Irube, interdiction ayant vocation à en entraîner d’autres à l’avenir, mettant en péril le développement de cette filière essentielle à la normalisation linguistique en Pays Basque.

Séparatisme

N’ayant pas de légitimité particulière à parler de ce sujet, et d’ailleurs quasiment tout ayant déjà été dit à la fois par le monde associatif et par celui des élus locaux, je ne m’appesantirai pas davantage sur cette question. Par contre, il me paraît important de mettre cet événement en perspective avec une autre annonce presque concomitante, mais qui n’a pas eu beaucoup d’écho au Pays Basque : la programmation d’un projet de loi contre le “séparatisme” et le repli communautaire.

Plus précisément, le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), mis en place sous la direction de la ministre déléguée à la citoyenneté auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a ainsi précisé sa cible : “une doctrine sociopolitique visant à soumettre les membres d’un groupe aux normes supposées propres à cette entité. Il conduit dans certains territoires à un repli communautaire”.

Le facteur aggravant serait que les partisans de cette doctrine considéreraient cette dernière comme supérieure aux lois de la République, induisant une tentation séparatiste. Il s’agira donc d’agir contre ces actes qui sapent les principes constitutionnels : la liberté, l’égalité, la fraternité mais aussi la laïcité, l’égalité homme femme, l’indivisibilité de la République et l’unicité du peuple français. Tout cela sera précisé à la rentrée, on en saura donc alors davantage.

Le bébé et l’eau du bain

A priori, rien à voir entre l’affaire de l’école publique d’Hiriburu et ce projet de loi ayant été annoncé comme ayant pour cible affirmée l’islamisme. Mais deux choses me troublent. La première est que –nonobstant le peu de sympathie que j’éprouve envers le radicalisme islamiste– je ne peux m’empêcher de craindre que ce genre de lois, sous couvert de légitimement chercher à préserver la société du danger d’actes terroristes tels qu’elle les a connus durant ces dernières années, aille en fait jusqu’à restreindre la tout aussi légitime liberté de penser, y compris d’élaborer des projets de société fondés sur une religion quelle qu’elle soit. C’est un grand classique philosophique mais il est capital de le conserver à l’esprit : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire”. Même les ennemis de la République ont le droit de dire qu’ils le sont, étant bien entendu que ces propos ne doivent pas contrevenir à certaines limites telles que l’appel à la haine d’autrui ou à la violence (appel qui, rappelons-le, n’est l’apanage que d’une partie des islamistes).

La seconde chose qui me trouble est la définition du cadre de ce projet de loi. S’il n’était pas précisé que la cible était l’islamisme, la description de la cible pourrait bien correspondre à ce qui sert si souvent à définir les mouvements dits “régionalistes” ou “nationalistes” (hors problèmes de laïcité ou d’égalité de genre).

Bien sûr, on se rassurera en se disant que nous ne sommes pas concernés, que le cadre législatif sera bien bordé ; sauf qu’il me reste à l’esprit le fameux article 2 de la Constitution qui à l’origine n’était en aucun cas destiné à combattre les langues régionales mais dont la lecture sert en pratique à en bloquer toute évolution significative. Il serait bien irénique de faire confiance au législateur pour qu’il pense à préserver cette future loi de toute autre lecture biaisée voire intéressée, noyant encore une fois le bébé basque dans l’eau du bain.

Face émergée d’un iceberg

Surtout, et bien que je ne sois pas un adepte des théories complotistes, je ne parviens pas à me départir de l’idée que ce projet de loi fasse bel et bien partie d’un ensemble de dispositions prévues pour renforcer la République sur ses bases et la préserver de tout ce qui pourrait saper celles-ci. Et il serait alors incongru de considérer que l’abertzalisme ne serait pas concerné… Perçue ainsi, la concomitance de l’affaire de l’ikastola d’Hiriburu – et des propos qu’a ensuite tenus le recteur au sujet de l’immersion bascophone – avec la préparation de cette loi laisserait craindre que sous cette face émergée se cache en fait un iceberg entier de recentralisation. Le danger serait alors réel pour de nombreux pans du développement de notre territoire – oserais- je dire de notre pays ?

Pour couronner le tout, la fin du mois d’août voit à nouveau surgir la proposition par le MoDem d’une dose de proportionnelle aux élections législatives. Cette fois, vraiment rien à voir avec ce qui précède, mais tout de même une proposition prévoyant la fusion des 577 anciennes circonscriptions en 53 nouvelles circonscriptions, noyant le Pays Basque dans ces élections quasi autant qu’aux régionales.

Bientôt il ne restera plus au mouvement abertzale que les municipales pour proposer son projet au plan électoral, et encore le fait-il de plus en plus dans des listes élargies…

Peu de chance que la proposition du MoDem passe avant 2022, mais la tendance de fond en France allant vers davantage de proportionnelle, qu’en sera-t-il ensuite ? Difficile à cette heure de percevoir les cohérences ou effets de hasard de tous ces événements, encore plus difficile de les interpréter, mais la vigilance paraît, à tout le moins, de mise. 

Breizhistance, Breizh O Stourm, Dispac’h, Gauche Indépendantiste… Les idées indépendantistes de gauche sont diffusées sous plusieurs sigles depuis de nombreux années… S’il existe une réelle proximité entre ces protagonistes, le temps de l’éclaircissement est venu pour mieux cerner les différentes approches et sensibilités dans le but de construire, par souci d’efficacité, les meilleurs outils pour diffuser ces idées.

Nous sommes un groupe de militant·e·s ayant participé à Emgann-MGI, au collectif des détenus politiques bretons, aux initiatives de soutien à ces derniers, au SLB université, à Dispac’h, Breizhistance, Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes, à différentes campagnes électorales, à l’Union des Etudiant·e·s Breton·ne·s, etc.
Nous rendons publique cette contribution analytique, marquée par la pratique de l’autocritique et une forte détermination.

Compte tenu du contexte actuel lié au COVID-19, ce texte a été écrit à distance par plusieurs personnes et a fait l’objet d’échanges répétés ces dernières semaines. Il a pour objectif d’avancer sur les questions liées à l’organisation la Gauche Indépendantiste, pour y apporter des éléments de réponse, notamment stratégiques. Mais ce texte n’est pas définitif et pourra par la suite être débattu par les personnes souhaitant y participer lorsque la situation le permettra (en respectant les règles nécessaires) ou par les moyens de communication possibles.

Un calendrier sera proposé sous peu pour échanger sur le texte et sur le devenir de cette organisation.

La porte est ouverte. Pour nous contacter :
Mail : warsav.bzh[at]gmail.com
Twitter : https://twitter.com/war_sav
Telegram : https://t.me/war_sav

Le bimensuel Suisse “SolidaritéS” qui se définit comme socialiste, féministe, écologiste a interviewé Anna Gabriel Sabaté militante féministe et indépendantiste catalane exilée en Confédération Helvétique en raison du risque de poursuite par l’Espagne pour l’organisation du référendum d’indépendance en Catalogne. En ce moment de nombreux dirigeants indépendantistes catalans sont jugés et risquent de lourdes peines à Madrid pour ce faits. Nous reproduisons ici cet interview d’actualité.

Bretagne Info.

Anna Gabriel à Nantes en Bretagne il y a quelques années.

Notre rédaction s’est entretenue avec Anna Gabriel, ancienne députée de la Candidature d’unité populaire (CUP) au Parlement de Catalogne, au sujet des procès qui se sont ouverts contre les représentant·e·s institutionnel·le·s du gouvernement Catalan pour sédition.

Dix représentant·e·s du gouvernement Catalan et deux porte-paroles des mouvements sociaux (Assemblée Nationale Catalane et Omnium Cultural), en prison depuis une année, sont appelé·e·s à comparaître depuis le 12 février. Pourquoi ce procès ?

Le Procureur général de l’État espagnol a déposé une plainte pénale à l’encontre du gouvernement et de l’ensemble du Bureau du Parlement de Catalogne. Ils·elles sont accus·é·s de rébellion et de sédition. Les deux Présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, associations qui comptent 160 000 membres, sont emprisonnés depuis le 16 octobre dernier au motif qu’ils auraient pu inviter la population à une mobilisation ; un appel jugé criminel par le Procureur de l’État espagnol.

Le parti d’extrême droite Vox, récemment élu au sein du Parlement andalou fait partie de l’accusation. Placé aux côtés des avocats de l’État, il demande 74 ans de prison pour les prisonniers·ères politiques. Vox, fort de son récent succès, a été invité cette semaine au Parlement européen par le parti « Loi et Justice » de Hongrie qui soutient littéralement que «l’immigration peut amener en Europe des pandémies» ou encore que la loi contre les violences de genre doit être abrogée.

Ce procès signifie la défaite de la société civile. Il est la conséquence de l’irresponsabilité de nombreux·euses dirigeant·e·s politiques de l’État espagnol, qui déclarent depuis des décennies que l’unité de l’Espagne ne peut pas être remise en cause. Donc, ce procès est un non-sens. C’est pourquoi certain·e·s défenseurs·euses, certain·e·s accusé·e·s, ont clairement déclaré vouloir accuser l’État de violations des droits fondamentaux perpétrées au nom de l’unité de l’Espagne.

Et maintenant, que faire ?

Il faut continuer à défendre la lutte pour les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, car elle en vaut plus que jamais la peine. Continuer à nous battre, car pour l’instant aucun argument raisonnable n’a été avancé qui indique qu’un référendum n’est pas un bon moyen de connaître le véritable appui de la population à l’indépendance de la Catalogne ; une confrontation indispensable avec l’État espagnol que la CUP articule avec la nécessité de proposer des alternatives économiques au système actuel.

Dans le cadre de la monarchie parlementaire, de par la genèse-même de l’État espagnol – et cela nécessiterait une analyse approfondie – il y a peu d’options pour la création d’un système économique plus juste et générant moins d’inégalités. Les partis de gauche ont trop souvent relégué la question de l’indépendance à un addendum de leur lutte politique et sociale. Notre alliance avec eux passe par la reconnaissance de l’exigence de fonder la république, qui est le meilleur moyen de démocratiser l’État.

Certain·e·s pourraient penser qu’il faut oublier tout ce qui s’est passé et attendre de voir si, un jour prochain, les deux tiers du Congrès espagnol décident de modifier la Constitution espagnole de 1978, notamment l’article stipulant que l’unité de l’État espagnol est indissoluble. Notre réponse est simple : nous ne luttons pas pour établir un nouveau cadre territorial. Nous voulons contribuer à un monde plus juste, nous voulons mettre la vie au centre et nous désirons établir des normes juridiques et politiques qui répondent aux besoins de la majorité de la population et non des élites. Rien de tout cela n’est possible dans le cadre de l’État espagnol, malheureusement, car la tendance à l’autoritarisme est encore trop présente.

Ainsi, je ne sais pas si la République catalane sera féministe, mais je sais qu’il sera possible, au moins, d’avoir un processus permettant de définir des bases constitutionnelles dans une perspective de genre. C’est déjà beaucoup plus que ce que nous avons et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni ne devons abandonner.

Propos recueillis par Juan Tortosa

Traduction : Delphine Rumpczyk

D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ur referendom diwar-benn dazont bro Naoned da heul sinadeg “Breizh Unvan” hag emzalc’h negativel prezidant Liger-Atlantel eo fur adlenn prezegenn aozerien manifestadeg Roazhon bet dalc’het d’an 08 aviz Kerzu.

Erru eo poent sklaeraat talvoudegezh gerioù zo evel “demokratelezh”, “referendom”… Deomp ni n’eus nemet ur “referendom” a dalvez ar boan stourm evitañ : unan a vo aozet war Vreizh a-bezh gant ar vretoned o unan.

Trugarez da gKernurzhierezh Demokratel Breizh d’ober gant hor yezh e kement darvoud foran aozet gante.

MANIFESTADEG ROAZHON 08/12/2018

Amañ emaomp evit embann hor gwir da zibab, hor gwir evel pobl hag a rank — eus Brest betek Klison — mestroniañ he zonkad.

Raktreset ha gortozet e oa nac’hadenn Kuzul Departamant Liger-Atlantel da lezel mouezhiañ an dilennerien diwar-benn unvaniezh Breizh, en desped d’ar 100.000 sinadur rastellet ganr Breizh Unvan.

A-benn un nebeud devezhioù e vo un dalc’h gant Kuzul Rannvro Breizh. E miz Eost en Oriant hag e Miz Gwengolo e Naoned hor boa embannet hor c’hoant da glevet sav-poent dilennidi ar bodad-se diwar-benn ar gwir da zivizout.

Adsevel a reomp ar goulenn : ha reizh e kavont ne c’hellfe ket pobl Breizh reiñ he soñj diwar-benn harzoù Breizh ? Ha reizh e kavont ne c’hellfemp ket lavarout dre ur referendom peseurt barregezhioù a fell deomp mestroniañ ?

Evidomp ar bodadegoù departamant ha rannvro — dre o barregezhioù gwann — na c’hellont ket respont d’ar c’haoant a justis er vro, war dachenn an endro ha war an dachenn sokial a glever er gevredigezh a-bezh.

Anat eo. Met fellout a ra d’an dilennidi respont d’ar c’hoant all, ar c’hoant a zemokratelezh perzhiañ a vagfe dre an argerzh bonreizhañ-se ar vreutadeg politikel diwar-benn harzoù hag an derezh a souvereniez he Breizh ?

Ankeniet omp peogwir int didrouz da heul ar flac’had bet roet gant an Aotrou Grosvalet d’an holl dud o doa rastellet 100.000 sinadur.

N’eo ket d’ar bodadegoù dic’halloud ha dic’hoant da dermeniñ ar pezh zo mat evidomp, d’ar bobl an hini eo !

Soñjal a ra dilennidi kuzul-rannvro Breizh 4 departamant evel an Aoutrou Grosvalet ne dle ket ar bobl kaout an tu da reiñ he soñj ? Ha perzh int eus ar c’hast a zispriz mouezh ar bobl ?

Ankeniet omp kar e klevomp kaoz eus an adreizh bonreizhel a groufe un digreizennañ diouzh ar c’hoant. Gellet a rafe bezañ da skouer e-mesk ar c’huzulioù departamant ha rannvro brasaet ha kendeuzet en ur c’hornog bras a nac’homp en a-raok !

Ne fell deomp e vefe dibabet gant dilennidi ar bodadegoù dic’hallus-se peseurt mod rannañ barregezhioù dre un digreizennañ diouzh ar c’hoant gant ar galloud kreiz. Nac’hañ a reomp e vije graet deomp ar pezh zo bet graet d’an Elsass-Mosel, d’ar Broioù Katalan, da vro-Euskal a zo bet beuzet e ensavadadurioù o deus diverket betek o anv !

Nac’hañ a reomp en a-raok un emglev jirondin etre an notabled hag ar galloud kreiz a nac’h hor gwir d’en em dermeniñ. Ar gwir zo ganeomp da zibab war kement tachenn zo.

Emsav ar jiletennou melen, hag hon eus moarvat sav-poentoù disheñvel diwar-e-benn, a ziskouez n’omp ket kevatal dirak ar frailh tiriadel.

Dirak dilez ur stad prederiet gant ar gounid hepken, ur stad na ra nemet kreñvaat ar meurgerioù evit goloién ar maezioù, a zispriz ar re vreskañ, a serr ar servijoù yec’hed lec’hel evel e Douarnenez hag e Gwengamp, a dag hor gwir da gaout un deskadurezh dereat, ha nac’h ouzhomp da lakaat e pleustr ur politikerezh treuzdougen all e soñ deomp eo reizh hor raktres.

Dleet zo deomp kinnig ur skouer ensavadurel, sokial, war dachenn ar yezh hag an endro a rofe an tu d’an holl da gaout yec’hed, deskadurezh, sevenadur ha gouiziegezh. Evit e sevel e rankomp votiñ amañ e Breizh ! Hor breujoù a vo !
Perzh omp eus un emsav ledanoc’h a azgoulenn ar gwir d’en em dermeniñ : e Skos, e Katalonia, e Iwerzhon, e Kastilha e lec’h zo bet votet evit lakaat un termen d’ar monarkiezh ar sizhun-mañ…

N’en em gontantimp ket eus un deus deiziataer mouezhiañ evit ensavadurioù a c’heller krediñ nebeutoc’h nebeutañ enne. En o zouez ensavadurioù Europa a laosk da vreiniañ en toull-bac’h dilennidi Katalonia o doa aozet ur referendom diwar-benn an dizalc’hiezh pe hag a zo en soñj da adkreñvaat disparti Iwerzhon…

N’eus lezenn ebet a vir ouzhomp da aozañ hon unan ar referendom.

Pep keodedad, pe kebredigezh en deus ar gwir da gaout roll ar voterien ha dafar votiñ e gumun, dre al lezenn-se eo e vez aozet dilennadegoù diabarzh ar strolladoù politikel. Dleet zo da seurt stourmadegoù bezañ dizalc’h deus an ensavadurioù war dachenn an arc’hant, met pep hini ac’hanomp dilennet pe get a c’hell reiñ arc’hant.

Evel-se hor boa graet da vare ar votadegoù aozet gant ar gevredigezh DIBAB evit un 20 mouezhiadeg bennak. Asambles ha dre ar vot dre ar genrouedad e c’hellimp mont pelloc’h.

Evit embarzhiñ ar gwir da zibab en deiziataer politikel e roomp deoc’h meur a emgav :

1.    Goulenn a raimp asambles ganeoc’h soñj dilennidi Kuzul Rannvro Breizh e-pad an dalc’h da zont, goulenn a reomp diganeoc’h da vezañ niverus. Evit en ober e c’heller tremen dre o c’henlabourerien, pe drezo war-eeun, pe dre un tweetstorm, ur gorventenn tweetoù war ar rouedadoù sokial betek ma vo respontet deomp en un doare sklaer.

2.    Harpañ a raimp an emgavioù a c’hellfe bezañ roet evit taliñ ouzh dispriz Kuzul Departamant Liger-Atlantel.

3.    Goulenn a raimp ma vo votet melladoù e pep ti-kêr a-benn ma vefe roet ar gaoz da bobl breizh dre ur referendum em dermeniñ eus Brest betek Klison.

4.    Pediñ a reomp ac’hanoc’h da gemer perzh e emvod meur Kenurzhierezh Demokratel Breizh a vo dalc’het d’an 2 a viz C’hwevrer e Gwened, digor eo d’an holl. Aze e vo roet ur framm d’ar genurzhierezh, prientet hor c’houlzadoù evit ar gwir da zibab, studiet a-dost peseurt mod ober evit laket e pleustr da vat ur referendum war vreizh a-bezh.

5.    Fellout a ra deomp paeañ ur sontadeg ofisiel a-benn muzuliañ pegen bras eo c’hoant ar vretoned war dachenn an demokratelezh. Fellout a ra deomp e vefe embannet a-raok mouezhiadegoù Europa evit goulenn digant ar vretoned ha reizh e kavont bezañ goulennataet dre ur referendom war dazont hor bro eus Brest betek Klison. Koustus eo, ezhomm zo 15 000 euro evit sevel goulennoù war Vreizh a-bezh. Ar c’houlzad arc’hantaouiñ a grogo a-benn nebeut met gallout a reer kregiñ hiziv da reiñ arc’hant deomp. Ur bazennad gentañ war -du ar referendum e vo ar sontadeg se, harpit ac’hanomp !

N’eo ket echu ar stourm ha n’eus nemet an hent-se !

 

La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

Le Non à l’indépendance de la “Nouvelle-Calédonie” l’a donc emporté avec 56,7% des voix (78.734 votes) contre 43,3% (60.199 votes) pour le Oui. Notre camarade Gael Roblin réagit à titre personnel au résultat.

Ainsi donc il y aurait eu un référendum d’autodétermination en Kanaky il y a quelques jours. C’est ce que l’on peut entendre dire ou lire ici et là, surtout en métropole j’imagine. Pendant deux mois, pas un mot sur le scrutin dans les grands médias français et depuis quelques jours de nombreux éditorialistes ont fait campagne pour le “Non” à l’indépendance qui avait toutes les chances de l’emporter.

En Bretagne, nous avons eu droit au matraquage de nos quotidiens qui ont apporté leur soutien à la France impériale. Ouest-France a ainsi donné la parole en une au point de vue du député LR de la Manche Philippe Gosselin, membre de la mission sur la Nouvelle-Calédonie célébrant le “génie institutionnel” (sic) de la France et faisant comprendre que cette dernière comptait bien garder son contrôle sur cette partie de ses colonies quoi qu’il advienne. Il y appelait à des relations néo-coloniales si l’indépendance était votée le 04 novembre malgré une majorité écrasante de colons. Rappelons que Ouest-France est le premier quotidien régional en terme de lectorat.

La très partiale Christine Clerc plumitive dans la presse réactionnaire (Figaro etc…) a eu droit à une tribune ultra colonialiste puant l’Algérie Française dans le Télégramme, dans lequel elle se réjouissait de la progression de la politique d’assimilation en Kanaky, vantant le bonheur d’être français pour progresser socialement et prédisant des violences urbaines imputables à de jeunes Kanaks en cas de victoire du “Non”.

La suffisance impérialiste, la franchise du très sale soutien de Christine Clerc et Philippe Gosselin qui défendent les intérêts de leur classe de parasites, à l’apartheid et au colonialisme français n’a rien d’étonnant. Mais la dépolitisation ambiante a aussi amené des forces “autonomistes” ou “régionalistes” à voir dans le scrutin du 04 novembre un référendum d’autodétermination, en témoigne cet étrange communiqué de la Fédération Régions et Peuples Solidaires qui fédère les forces bretonnes, basques, corses, occitanes et alsaciennes se réclamant de l’autonomisme et du régionalisme… Ce communiqué signé Roccu GAROBY affirme “il appartient désormais aux  Néocalédoniens eux-mêmes et à personne d’autre, de choisir entre deux projets de société” et est intitulé “Référendum en Nouvelle-Calédonie, un vote d’autodétermination enfin !”. Par trois fois c’est le terme “Néo-Caledonien” qui est utilisé — et il n’est pas neutre — et son utilisation prouve bien qu’il ne s’agissait pas d’un référendum d’autodétermination le 04 novembre, mais plutôt d’un référendum de “co-détermination”.

Car la question posée était : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ». “Nouvelle-Calédonie” et pas “Kanaky” et c’est là que le bât blesse.

Raphael Constant, militant anticolonialiste Martiniquais et avocat, a signé une brillante tribune sur le portail  “Montray Kreol” intitulé : “la supercherie de la consultation du 04 novembre” où il affirme “l’accord en lui-même reconnait le droit aux colons de s’exprimer sur l’avenir de la colonie, ce qui est exactement le contraire du droit à l’autodétermination. En fait, les Caldoches, installés par la violence, voient leur présence et domination entérinées par ceux qu’ils ont exploités et pillés pendant plus d’un siècle.”

La souveraineté de la Nouvelle-Calédonie n’est pas le droit à l’indépendance de Kanaky !

Bien sûr, beaucoup de forces historiques de l’indépendantisme Kanak membre du FLNKS ont appellé à voté “OUI” au scrutin et visiblement ils ont été entendus par de très nombreux jeunes, la victoire du NON étant moins écrasante que prévue. De ce point de vue le score du “OUI” témoigne d’une persistance remarquable de la conscience nationale Kanak malgré la violence de la terreur coloniale qui règne sur Kanaky depuis 1860. Mais les indépendantistes de l’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et Exploités) et du Parti Travailliste de Kanaky qui avaient appelé à la non participation n’ont pas moins fait preuve d’une telle conscience particulièrement aiguisée.

Mina Kherfi, représentante du PT en métropole de passage à Nantes (en Bretagne) à l’université de la Gauche Indépendantiste Bretonne fin septembre, affirmait que c’est parce que c’est la puissance coloniale française qui délimite le corps électoral, et qui détermine la question posée en imposant le concept de Calédonie à celui de Kanaky que le PT et l’USTKE appelait à la non participation.

La question de la non-inscription d’office de milliers de Kanaks sur les listes électorales — donc privés de droit au scrutin — a aussi été un argument pour la non participation.

Rock Haocas, membre du Parti travailliste et secrétaire confédéral en charge de la communication et des relations extérieures de l’USTKE ne disait pas autre chose sur le site du NPA quelques semaines après, en insistant sur les conditions de vie désastreuses des Kanaks du point de vue social et le caractère “insincère” des listes d’inscrits.

Et, visiblement, là où ces forces sont implantées comme à Ouvéa, le taux de participation s’en est ressenti.

Si le peuple Kanak est devenu minoritaire sur son territoire c’est dû au colonialisme. Dans les zones, les communes où il est majoritaire le “OUI” à l’indépendance est majoritaire.

C’est tellement évident que Phillipe Gomes, leader d’un parti anti-indépendance Calédonie Ensemble, déclare que l’hypothèse d’un vote favorable à l’indépendance est « strictement impossible. Tous les scrutins ces 20 dernières années donnent les listes non-indépendantistes majoritaires avec près de 60 % des voix et les listes indépendantistes avec 40 % des voix. Sur les 169 000 électeurs, on a 92 000 électeurs non-kanak et 77 000 électeurs kanak. Le rapport de force est défavorable à ceux qui portent la revendication de l’indépendance

L’indépendantiste Martiniquais Raphael Constant résume les faits ainsi : “Le seul exercice du droit des peuples consisterait à ne consulter que le peuple dominé qui a été spolié, le peuple kanak“, pas les colons composante du “peuple calédonien”.

Certains leaders indépendantistes Catalans dénonçant avec raison la violence espagnole contre la tenue de leur référendum auto-organisé de 2017 ont même parait-il loué les conditions dans lesquelles se déroulaient la consultation en Kanaky. Mais sans doute ne savent-ils pas que ce vote s’est déroulé suite aux accords de Nouméa de 1988, mis en place comme le rappelle toujours Raphael Constant : “suite au massacre de Hienghène en 1984 où 10 Kanaks (dont deux frères du Président Tjibaou) sont tués par des Caldoches. Les assassins seront acquittés par la justice française. Souvenons-nous de l’assassinat d’Eloi Machoro, le chef militaire de la branche militaire du FNLKS, par le GIGN en janvier 1985. Assassinat resté impuni. Souvenons-nous du massacre de la grotte d’Ouvéa où les militaires français ont achevé 19 Kanaks en toute impunité. “

Ce vote est le résultant d’un compromis de co-détermination entre une partie des nationalistes Kanaks, défaits militairement et acceptant à partir de 1988 par les accords de Nouméa de participer à la gestion d’une des trois provinces, et le congrès qui compose ce que le pouvoir français présente comme la Nouvelle-Calédonie. Même wikipédia nous l’explique avec beaucoup de clarté, parler de Peuple Caledonien c’est parler  de “La citoyenneté néocalédonienne ou citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie  qui est une qualité juridique particulière au sein de la Nationalité Française“. On est bien loin du concept de droit à l’autodétermination.

Il n’est pas inexact de parler de codétermination car les accords de Matignon en 1988 — qui ont aboutit au référendum de 2018 — ont été validés par “le peuple français” par le référendum de novembre 1988 (oui un vote en métropole sur la Kanaky !). À la question : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République et portant dispositions statutaires et préparatoires à l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 1998 ? », 80 % des suffrages exprimés furent positifs, la participation faible (37 %). Les blancs et nuls ne représentèrent que 12 % des votes.

Il y a donc bien deux agrégats (deux électorats) distincts, aux intérêts antagoniques, l’un dominant, l’autre issu de la colonisation qui ont été consultés.

L’Irlande, un autre cas de co-détermination.

En 2016, avec un autre camarade, j’ai contribué a publier en français un brillant essai politique de Liam O Ruairc intitulé “Paix ou Pacification ? L’irlande du Nord aprés la défaite de l’IRA” et la relecture de cet ouvrage aux lendemains de la “consultation” en Kanaky peut nous éclairer, nous servir à déterminer ce qui relève de l’exercice du droit à l’autodétermination et ce qui n’en relève pas. Il y rappelle tout d’abord que le droit à l’autodétermination est un acte de libération à caractère révolutionnaire, de part ses origines dans le mouvement ouvrier, qu’à ce titre ce concept est lié aux luttes des peuples colonisés pour leur émancipation nationale. Si le droit à l’autodétermination d’un point de vue juridique a été soulevé par la communauté internationale pour le Timor Oriental ou la Palestine, il ne l’a jamais été pour l’Irlande. Car le poids international de la puissance internationale de la monarchie Britannique lui a permis de présenter le conflit nord Irlandais comme un problème essentiellement domestique en l’empêchant de devenir un problème juridique à l’échelle internationale.  C’est très précisément le tour de force que vient de réussir le pouvoir français avec ce concept de citoyenneté calédonienne. Le légitimer, le renforcer en parlant d’autodétermination  néo-calédonienne pour ce vote n’est pas très dé-colonial.

Liam O Ruairc citant Amy Maguire dans la Griffith Law Review en 2013, ajoute “Le droit international reste insuffisamment décolonisé : ce que des études récentes ont souligné au sujet de l’Irlande du Nord ou des aborigènes d’Australie par exemple une lecture “contre hégémonique” de ce que le droit international entend par colonialisme et autodétermination est nécessaire dans ces deux cas, qui montrent qu’au 21e siècle la décolonisation reste un projet inachevé”.

Mina Kherfi, représentante du PT et adhérente USTKE, a expliqué la position de non-participation de ces deux formations pour ce référendum en détaillant des faits sociaux :

  • taux de chômage chez les Kanaks : 26 % contre 7 % chez les non-Kanaks ;
  • 57 % des non-diplômés sont Kanaks : on compte seulement 6 % de diplômés de l’enseignement supérieur chez les Kanaks
  • 85 % des chefs d’entreprise et 75 % des cadres supérieurs sont des métropolitains ; par contre 75 % des ouvriers sont Kanaks.

Une violence sociale forte envoyant des jeunes kanaks en nombre derrière les barreaux (90 % de la population carcérale est d’origine kanak, des faits principalement dus à l’alcool), un taux de suicide inquiétant, l’échec scolaire, le chômage, les jeunes sont écartelés entre les valeurs coutumières et le monde occidental et peinent à trouver leur place dans une société dominée par les Européens et l’argent.

Voila une démonstration simple et chiffrée prouvant bien que la Kanaky est encore et aussi une colonie au 21e siècle.

Mais revenons en à l’Irlande. En 1998, suite aux accords du Vendredi Saint, les Irlandais furent invités en deux fois à voter sur deux questions différentes pour valider ces accords mettant fin à une phase du conflit provoqué par l’occupation de l’Ile (qui perdure). Au nord les électeurs ont voté “Oui” à la question “Approuvez vous l’accord issu des négociations entre les différents partis sur L’Irlande du Nord” et au sud “Approuvez vous la loi de 1998 sur la 19ème modification de la constitution“. Même Gerry Adams, chef du Sinn Fein et artisan de cet accord, s’accorde à dire que ce n’est pas un référendum d’autodétermination. Comment qualifier de tel un processus de vote mené sur la base de la définition des corps électoraux par des oppresseurs et non par les seuls opprimés !

Jonathan Tonge, ex-président de l’association des politologues britanniques, se livre à propos des votes au nord et au sud de l’Irlande à ce constat : “étant donné que la préférence de l’agrégat (de l’électorat Irlandais dans son ensemble) se porte vers l’unité irlandaise il est pour le moins douteux de considérer comme un acte d’autodétermination un référendum qui exclut précisément cette option“.

Pour paraphraser Jonathan Tonge, j’affirme que ce qui fonde l’action nationaliste Kanak c’est le refus du colonialisme français, de l’assimilation et c’est l’affirmation de cette conscience nationale Kanak qui s’est manifesté sous bien des formes, c’est l’affirmation résistante du droit du seul peuple Kanak à la libre disposition de son territoire. Étant donné que la préférence du seul peuple Kanak ayant voté ou n’ayant pas participé au vote du 04 novembre est majoritairement favorable à l’exercice décolonial et contre hégémonique du droit à l’autodétermination et à la libre disposition de son territoire, il est pour le moins douteux de considérer comme un acte d’autodétermination un référendum qui exclut précisément cette option. Le seul sujet politique légitime pour un référendum d’autodétermination c’est le peuple opprimé !

En guise de conclusion provisoire.

Il est difficile d’être un bon allié non paternaliste des Kanaks ou des autres peuples sous domination française hors métropole et de ne pas reproduire de comportement coloniaux de gauche lorsque l’on milite soi même au sein de la métropole impérialiste.

On peut essayer d’être un allié internationaliste en refusant de porter les valises sémantiques de l’impérialisme français, qu’en tant que révolutionnaire de l’hexagone on doit combattre et dénoncer. Cela veut dire qu’il faut expliquer que ce référendum ne correspondait pas à l’exercice du droit à l’autodétermination. C’est aux Kanaks de dire qui doit voter, où et quand on doit voter, et quelle est la question posée.

Nous avons à apprendre des Kanaks et non l’inverse.

Les Bretons, les Basques, les Catalans du Nord, les Corses, les Occitans et tous les autres qui veulent légitimement plus de souveraineté pour leur territoires en métropole (qui ne sont pas des colonies mais des nations sans état) devraient cesser de réfléchir dans le cadre étroit du droit français, de la loi NoTre, du droit d’option et de la réforme territoriale et des autres fariboles régionalistes inventées par ceux qui ont spoliés le peuple Kanak de son droit à décider.

Le droit à l’autodétermination ne se quémande pas il s’exerce.

Vive Kanaky indépendante et socialiste !

Gael Roblin militant communiste révolutionnaire de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

 

Il y a maintenant 15 jours, le 29 septembre dernier, prés de 3000 personnes ont défilés dans les rues de Nantes pour réaffirmer l’appartenance du Pays Nantais à la Bretagne et affirmer le droit à décider pour les bretons — de Brest à Clisson — et ce à l’initiative de la Coordination Démocratique de Bretagne en construction.

Au delà de la prestation honorable en terme de participation, c’est bien le contenu politique de cette manif qui est à évaluer positivement.

D’abord prés de 3000 c’est beaucoup car en 2016 l’association Bretagne Réunie présente depuis des décennies sur le seul terrain de l’unité de la Bretagne en réunissait à peine plus sur fond de dépolitisation des revendications et de tolérance vis à vis de l’extrême-droite. En 2017, seul le collectif 44=Breizh avait osé occuper la rue et initié un appel et un travail aboutissant à l’initiative du 29 septembre dernier.

En amont, des dizaines de milliers de tracts et affiches ont été diffusés, les réseaux sociaux saturés, des banderoles accrochées, des actions menées sur les routes avec Ai’ta pour la signalétique bilingue sur les routes nationales en Loire-Atlantique, un rassemblement a eu lieu à Lorient en plein mois d’août.

Les militants de la Gauche Indépendantiste écrivaient en octobre 2016 à propos du fiasco de Bretagne Réunie :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons.

Force est de constater que ce travail de fond était bien visible le 29 septembre dernier.

Car c’est bien la première manifestation affirmant le droit à l’autodétermination du peuple breton qui a eu lieu à Nantes le 29 septembre. Et ce dans le cadre d’une organisation impeccable, dans laquelle la jeunesse a pu prendre toute sa place.

Une jeunesse qui s’est complètement appropriée les mots d’ordre invitant à bousculer l’ordre institutionnel.

Le gros des troupes étaient constitués de militants de base pour la réunification de la Bretagne, de syndicalistes, d’un très large panel des associations impliquées dans la défense de la langue bretonne (qui avaient plutôt bien mobilisés) et des autonomistes de l’UDB. Quand à la Gauche Indépendantiste, elle n’a pas eu besoin de sortir ses fanions pour faire sentir son investissement désintéressé et efficace.

C’est sous le soleil et avec le sourire que chacun a pu défiler — sans menace fasciste aucune — dans une manif familiale qui a affirmé sans complexe aucun que nous avons le droit de voter sur l’avenir de notre pays de Brest à Clisson, que cela plaise à Paris ou non.

Les délégations internationales irlandaises et kanaks, invitées par la Gauche Indépendantiste pour son université de rentrée, ont suscité l’enthousiasme en fin de manif par leurs interventions punchy, en replaçant le combat breton pour le droit de décider dans un cadre international. Et l’hommage en solidarité avec les prisonniers politiques catalans a été bien perçu et sonnait juste.

La prise de parole finale, entièrement bilingue, lue par un podium exclusivement féminin et reproduite ci-dessous, invite à poursuivre la dynamique par une manifestation à Rennes le 08 décembre à quelques jours de la session du Conseil Régional de Bretagne.

Nous pensons que si nous voulons inscrire le droit à l’autodétermination du peuple breton à l’agenda politique breton il faut faire de cette initiative et de cette campagne une priorité.

Il faut poursuivre parce que comme le dit un camarade de notre organisation :

Pour de très nombreux  des bretons et bretonnes, la revendication pour la réunification est connue et vivante… Maintenant c’est la revendication pour le référendum qui commence à s’installer et à être de plus en plus connue.

Nous ne l’installerons pas en plaçant nos combats dans le calendrier institutionnel parisien ni dans le seul cadre électoral, comme vont vouloir le faire certains participants en se fourvoyant dans les élections européennes aux cotés de partis hexagonaux rendant invisible ou presque leur faible force.

Cette double affirmation politique d’unité de la Bretagne et du droit de décider semble mettre mal à l’aise une partie du vieux “mouvement breton” qui veut continuer à se persuader de l’utilité de participer aux initiatives prévues et autorisées par la réforme territoriale (comme le droit d’option) pour faire progresser l’unité de la Bretagne.  Ce vieil “Emsav” ne voit pas, ou ne veut pas voir, l’indifférence polie de nos concitoyens qui ne contestent pas l’aspect historique de la bretonnité du pays Nantais, mais n’ont pas plus envie que ça de se battre pour seulement un département de plus afin de gérer le RSA, les collèges et quelques routes…

Nous invitons chacun à diffuser le texte de la manif de Rennes et à inviter ses contacts pour cette initiative clairement ancrée dans une perspective de mieux-disant démocratique et social. Vous pouvez contacter la Coordination Démocratique de Bretagne pour diffuser le matériel dans votre quartier ou commune.

Des militants de la Gauche Indépendantiste investis dans la campagne.