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REUNION PUBLIQUE 3 MARS 2015, 18H À LA MAISON DE LA GREVE

27 octobre 2005, Clichy-sous-Bois. Coursés par cinq « gardiens de la paix » pour un vol imaginaire, Zyed Benna et Bouna Traoré meurent dans le transformateur où ils pensaient trouver refuge. Un de leur ami sera grièvement brûlé.

Du 16 au 20 mars 2015 se tiendra à Rennes le procès de deux policiers (sur deux équipages) impliqués dans la poursuite des deux jeunes, inculpés pour « non-assistance à personne en danger » – un flic qui, selon ses propres mots, « ne donne pas cher de leur peau s’ils sont rentrés sur le site EDF » et la standardiste qui a reçu ce message radio.

La faiblesse des charges retenues, la longueur de la procédure et le faible nombre de policiers à se retrouver devant le tribunal parlent d’eux-mêmes : ce n’est pas dans les tribunaux que s’établissent justice et vérité.

Pour autant, l’action de la police n’aura pas été vouée à l’impunité. Dès le soir de la mort de Zyed et Bouna, c’est Clichy-sous-Bois qui s’embrase. Puis la France entière, de proche en proche, de ville en ville. La réaction dépassera comme jamais les frontières d’un quartier. Ce sont des milliers de jeunes qui saisiront l’occasion de prendre leur revanche sur les coups de pressions quotidiens des policiers, cette même pression que fuyaient Bouna et Zyed ce soir d’octobre 2005.

Les incendies de 2005 marqueront une génération entière, bien au-delà de ceux qui y ont participé activement. En témoigneront, l’année suivante, la forme profondément offensive du mouvement anti-CPE et un rappel systématique à leur mémoire, d’Athènes à Ferguson, et encore hier pendant le mouvement ayant suivi la mort de Rémi Fraisse.

« La police est la police de la République. Elle assure l’ordre de la République. Si elle ne le faisait pas, quel ordre lui succéderait ? Celui des mafias ou des intégristes. »
N. Sarkozy, tribune dans Le Monde, 6 novembre 2005.

S’il n’y a pas grand chose à attendre de la justice en général et de ce procès en particulier, il y a par contre à saisir l’occasion d’invoquer à nouveau le souvenir d’octobre et novembre 2005. Et il est d’autant plus pressant de le faire dans la France post-attentats, où la police est plus que jamais présentée comme la seule alternative à la « barbarie ».

Les dernières lois sécuritaires votées et celles qui se préparent élargissent encore le pouvoir de la police, en espérant prolonger de quelques années l’ordre qu’elle défend. Un ordre si mal assuré, dont le maintien est si hystérique qu’il en arrive à reposer sur le « traitement » d’ennemis intérieurs âgés de huit ans. Le monde de la police c’est la paranoïa, l’angoisse de la menace – extérieure et intérieure – qui vient masquer et justifier sa propre violence : ici on ne décapite pas, mais on décide d’envoyer des drones abattre les familles des terroristes ; ici, on n’oblige pas les femmes à porter le niqab, mais on n’accepte que les musulmans prêts à se moquer de leur prophète et les musulmanes qui ne portent pas le voile. La meilleure façon de se défaire de la police, c’est de faire exister d’autres mondes.

Il y a bien des voies pour cela. Réagir quand l’action policière va jusqu’à la mort en est une. À chaud, comme en novembre 2005, comme à l’automne 2014, après la mort de Rémi Fraisse, tué par un gendarme mobile dans le Tarn. Mais pas seulement, et c’est l’enjeu des rencontres prévues à l’occasion du procès de Rennes.

Ne pas oublier, d’abord. Ne pas laisser les années et la rotation des gros titres enterrer nos morts. Rappeler que quelle que soit l’issue de ce procès, qui débouchera sans doute sur une relaxe ou une peine symbolique, nous serons toujours nombreux à croire en la vérité des proches plutôt qu’à celle d’une institution qui ne fait que cautionner les exactions qu’elle commet.

Saisir chaque occasion pour mettre en discussion l’existence de la police : il y a eu les occupations, les rassemblements et les émeutes pour Rémi Fraisse, il y a la semaine contre les violences policières à Nantes du 16 au 21 février. Il y en aura d’autres qui suivront cette semaine du 16 au 20 mars à Rennes. Se rencontrer et s’appuyer sur ce qui existe déjà pour échanger sur ce qu’est la police, sur les moyens de faire avec, de faire contre, de faire sans. Faire se croiser les expériences des ZAD, de l’auto-organisation dans les quartiers, de l’auto-défense juridique et pratique. Reprendre la parole, arriver à réfléchir ensemble et sortir du régime de l’émotion après des semaines de glaciation de la pensée sous les discours unanimistes et républicains.

Des cantines-rassemblements devant le tribunal seront organisées tous les midi du 16 au 20 mars et des temps d’échanges, de discussion auront lieu dans différents lieux de Rennes en fin de journée.

MANIFESTATION MERCREDI 18 MARS À 15H, AU DÉPART DE LA CITÉ JUDICIAIRE

La rédaction de Bretagne-Info relaie ici l’ appel à la mobilisation du collectif Ai’ta à l’occasion du procès d’un de ses militants devant la cour d’appel de Rennes.

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Ai’ta est un collectif de jeunes militants pour la plupart d’entre-eux qui luttent par des actes de désobéissance civile pour la défense et la promotion de la langue bretonne dans la société. Créé en mars 2005, ce collectif doit faire face à des passages par la case justice de plus en plus réguliers. S’ils sont défendus par les avocats de l’association Skoazell Vreizh venant en aide aux militants bretons inquiétés par la justice de l’ État français, vous pouvez leur apporter votre soutien financier également par ce biais.

Il est reproché au militant d’Ai’ta d’avoir apposé des autocollants sur la signalétique des communes cornouillaises de Fouesnant et de la Forêt-Fouesnant. Pour ce faire, il a été condamné à une amende de … 7500 euros en première instance à Quimper en décembre 2012.

La Gauche Indépendantiste dénonce fermement la politique répressive de la justice française, aux ordres des élus socialistes des communes citées et de la présidence PS du Conseil Général du Finistère, face aux défenseurs de la langue bretonne.

La Gauche Indépendantiste apporte sans réserve son soutien aux militants œuvrant pour la reconnaissance et l’officialisation de notre langue et appelle l’ensemble de ses sympathisants à se rendre au rassemblement de soutien devant le Parlement de Bretagne à Rennes, le lundi 18 novembre à 8h30.

 Prosez Ai'ta

 

De la prison ferme pour avoir défendu le service public de santé ?

Le 5 janvier dernier deux habitants de Carhaix Yann Manac’h et Bertrand Grimault étaient rejugés à Rennes pour leurs participation à l’une des très nombreuses manifestations de  défense de l’hôpital de Carhaix en 2008. Au cours de l’une d’entre elles des pneus avaient été brulés devant la sous-préfecture de Châteaulin occasionnant quelques centaines d’euros de dégâts.

Alors qu’ils n’avaient écopés que de 150 euros d’amende en première instance devant le tribunal de Quimper le parquet a fait appel. Et le procureur de la cour d’appel de Rennes  a requis six mois de prison avec sursis contre l’un et quatre mois fermes contre l’autre !

Le 28 janvier dernier des centaines de personnes défilaient dans Carhaix contre ces réquisitions délirantes à l’appel de nombreuses organisations et de la municipalité.  Un compte rendu vidéo bilingue et sous-titré est visible ici.

Nous vous proposons de faire savoir dans vos réseaux que le mardi 14 février à 20 h nous organisons une diffusion du film « Bombardes et Lacrymo » au bar « Le Papier Timbré » (4 rue de Dinan métro Saint Anne) en présence du camarade qui risque 4 mois fermes.

Bombarde

Ce film réalisé par Eric Lelan du collectif Brestois « Canal Ti-Zef » donne la parole aux acteurs de la lutte populaire, unitaire et  victorieuse des habitants du centre-Bretagne en faveur du maintien du service de maternité et de chirurgie à l’hôpital de Carhaix. Des extraits du film sont visibles ici.

Cela sera un moyen de soutenir  Yann et Bertrand face à l’injustice et réaffirmer la justesse de la lutte dans laquelle s’inscrit leur prétendu délit : celle du droit à l’accès à la santé pour tous partout en Bretagne.

Nous vous invitons à y venir, nous souhaitons que ce moment d’échange  serve a construire la mobilisation nécessaire  pour le verdict qui sera rendu  le 16  février en début d’après-midi.

Un rassemblement aura lieu devant la cour d’appel  (place du parlement de Bretagne) à l’initiative des soutiens Carhaisiens à midi. Nous appelons également à y participer.

Breizhistance Indépendance et Socialisme.

Breizhistance Indépendance et Socialisme appelle à venir en nombre soutenir deux défenseurs  de l’hôpital de Carhaix qui seront rejugés en appel demain, jeudi 5 janvier, à Rennes.

Près de 4 ans après la victoire exemplaire de la population carhaisienne en lutte pour le maintien de l’accès aux soins et à un hôpital de proximité pour tous en défendant la pérennité de la maternité et de la chirurgie, nous dénonçons ce qui apparait comme un véritable acharnement judiciaire. La justice de l’Etat Français s’illustre une fois de plus par la répression et l’oppression pour répondre au juste combat social de citoyens bretons dans la défense de services publics de proximité.

Nous réaffirmons à cette occasion que la construction d’une société solidaire en Bretagne passe par un changement de cadre institutionnel : un parlement breton.

Tous demain à Rennes, place du Parlement de Bretagne à 16h

BREIZHISTANCE appelle à participer au rassemblement de soutien organisé par 44=Breizh pour soutenir Alan et Jonathan dans leur procès en appel, mardi 13 décembre à Rennes, 13h devant le parlement.

Appel à rassemblement

Ce procès doit être une occasion d’exprimer sa solidarité, mais aussi de dénoncer la partition de la Bretagne. Sans résolution démocratique de la question territoriale, la partition de la Bretagne restera toujours un problème politique et social. Plusieurs militants de la Réunification sont actuellement poursuivis pour des actes symboliques et condamnés à de lourdes amendes. Nous exprimons notre solidarité avec eux et rappelons que vous pouvez les soutenir à travers le collectif 44=Breizh et en donnant à Skoazell Vreizh.

Les associations 44=Breizh et Skoazell Vreizh lancent un appel à soutien aux 6 jeunes barbouilleurs pro-réunification poursuivis par la région Pays de la Loire dans le cadre d’actions symboliques contre la partition de la Bretagne. Récemment un de ces jeunes s’est vu directement retirer 2800 euro sur son compte par le Trésor public. Les barbouilleurs dénoncent cette méthode injuste socialement. Alors que la région Pays de la Loire refuse toujours le débat sur l’unité de la Bretagne et qu’elle intensifie ses dépenses de propagande visant à imposer la partition administrative, nous faisons suivre une lettre de Skoazell Vreizh aux élu-e-s, et appelons à la solidarité, notamment financière, avec les deux organisations et les militants poursuivis.

BREIZHISTANCE-IS pays nantais

Six jeunes militants bretons détroussés : Lettre ouverte de Skoazell Vreizh

À destination des Députés parlementaires, Présidents de collectivités territoriales, Maires, adjoints et conseillers municipaux, ayant émis un vœu pour la réunification de la Bretagne ou pour la mise en place d’un référendum sur cette question

Madame, Monsieur,

Lors des années passées, à travers votre collectivité ou votre mandat, vous vous êtes prononcés en faveur de la réunification de la Bretagne. Ces dernières années ont vu également fleurir un certain nombre de sondages d’opinion réclamant la disparition du décret Pétainiste divisant administrativement la Bretagne sur deux entités distinctes. Le Conseil Régional de Bretagne a maintes fois émis le vœu de voir la Bretagne retrouver son unité territoriale (1998, 2001, 2004, 2008, 2009). Le Conseil Général de la Loire-Atlantique s’est à son tour positionné en 1972, 2001 et 2008, également à travers un vœu, pour le retour de son territoire au sein de la Bretagne administrative. De nombreuses autres collectivités bretonnes ont lors des dernières années suivi en émettant à leur tour des vœux revendiquant la fin de ce déni démocratique.

Nous souhaitons porter à votre connaissance que le 13 juillet 2010, 6 jeunes du pays de Nantes ont comparu devant la 3ème chambre des Appels correctionnels de la Cour d’Appel de Rennes pour « dégradation ou détérioration de biens destinés à l’utilité ou la décoration publique ». En faits réels, il a été reproché à ces 6 jeunes d’avoir porté des inscriptions de peinture d’ordre revendicatif et réclamant le droit à la réunification de la Bretagne sur un bâtiment appartenant au Conseil Régional des Pays de Loire ainsi que sur 4 wagons TER appartenant à la SNCF. Ces dégradations, similaires sur la forme aux tags de peintures visibles sur des centaines de mobiliers urbains et autres immeubles de nos villes ont valu à leurs auteurs de verser aux parties civiles (SNCF et Région Pays de loire) à titre de dommage-intérêts, 21500 euros ainsi que, pour chacun d’eux, une peine de deux mois de prison avec sursis. Ces jeunes comparaissaient avec un casier judiciaire vierge et pour la première fois devant la justice. Certains n’étaient pas encore majeurs aux moments des faits.

Ce verdict démesuré a été considéré par le président de cette Cour, Monsieur Dillange, selon des termes précis qu’il nous semble important de porter à votre connaissance (termes repris dans le rendu du tribunal). En voici quelques détails notables :

« Considérant en l’espèce, indépendamment de l’appréciation qui suit des réparations civiles sollicités, que la nature des dégâts causés n’est pas « légère » en terme de coût; que la revendication du caractère « politique » de ce délit est seulement ridicule; Considérant, sur la peine, qu’aucun des prévenus n’a déjà été condamné pour des faits similaires; qu’à leur décharge doit encore être retenu qu’ils apparaissent comme des jeunes gens dépourvus d’esprit critique, manifestement instrumentalisé par des « penseurs » autoproclamés qui les amènent à considérer une délinquance infantile comme un fait d’arme, tout en leur laissant assumer seuls les conséquences -notamment pécuniaires- de leurs actes; qu’il convient en conséquence de les faire bénéficier des dispositions de la loi relatives au sursis, selon les modalités précisées au dispositif du présent ».

Autrement dit, ils doivent leur sursis au seul fait d’être « des jeunes gens dépourvus d’esprit critique, manifestement instrumentalisés par des « penseurs » autoproclamés ». En tant qu’accompagnateur de ces jeunes sur le plan juridique et moral uniquement (Skoazell Vreizh, non engagé politiquement, est une association à but humanitaire, basée depuis plus de 40 ans sur la solidarité citoyenne), nous sommes dans le devoir de vous faire part des éléments sur lesquels le président du tribunal s’est basé pour fixer ce jugement lourd de conséquence. Ces éléments ne sont rien d’autres que ceux utilisés par les 6 jeunes militants pour étayer leur défense.

Il s’agissait globalement pour eux de présenter au Tribunal ce qui les a poussé et encouragé à réaliser ces actes délictuels, non-violents ont-ils toujours soutenus, mais il est vrai préjudiciables. Concrètement, il a été rappelé au tribunal par ces 6 jeunes et leur avocat Me Erwan Lemoigne (Saint-Nazaire), que la Loire-Atlantique a été séparée de la Bretagne administrative en 1941 par un décret signé de la main de Pétain, que la population bretonne, Loire-Atlantique incluse, s’est manifestée à maintes reprises en faveur de la réunification de la Bretagne, etc. Et il a surtout été porté à la connaissance de la Cour les nombreux votes émis par des dizaines de collectivités bretonnes. Leurs actions ont clairement été encouragées par le positionnement de ces instances et acteurs de la démocratie dont vous représentez un élément incontournable en Bretagne.

Chaque composante d’une société dite démocratique a, dans le respect des autres, le droit à l’expression. La démocratie pousse ce droit à porter et à assumer la responsabilité de nos expressions. Ces 6 jeunes citoyens l’ont démontré de part leur attitude devant la cour : loin de faire porter le poids de leur engagement à d’autres personnes, ils ont expliqué en quoi leur acte leur a semblé nécessaire. Ces 6 jeunes bretons se trouvent aujourd’hui dans une situation difficile puisqu’ils deviennent privés de certains droits (accès aux concours de la fonction publique, privation de vote aux prochaines élections, etc.) et doivent verser des sommes astronomiques et donc inaccessibles au regard de leurs situations précaires. Contrairement à l’avis affiché du Président de la Cour d’Appel et au regard de la lourdeur de la peine infligée, cette sanction est la démonstration d’un regard politique sur la question de la réunification. Jamais quelques tags ont valu une peine de prison à des jeunes au casier judiciaire vierge. Plus incroyable encore, fort de cette sanction juridico-politique déraisonnée, la collectivité régionale « Pays de Loire », en ce mois de novembre 2011, est allée, sournoisement et de manière lâche, se servir directement dans les comptes bancaires des jeunes en questions !!! Quelle morale et quelle leçon derrière ce détroussage en règle d’étudiants et jeunes précaires ?

Indifférent devant des centaines de tags et de graffs aussi laids les uns que les autres, la région Pays de Loire a pourtant dépouillé un de ces 6 jeunes de 2 800 euros sur les 3 000 que contenait son compte bancaire, soit toutes ces économies d’étudiant !!! Ce type de comportement indigne d’une collectivité publique laisse penser que se sont bien des jeunes militants défendant une cause partagée par un grand nombre de personnes, simples citoyens et élus, et non des jeunes « délinquants infantiles » qui ont été visés. A quel type de pouvoir public avons-nous à faire ici ? Ces jeunes sont bien sûr soutenus par un grand nombre d’acteurs associatifs et politiques publiquement positionnés pour la réunification de la Bretagne. Néanmoins, manque à l’appel des voix, notamment celles des élus et collectivités qui ont émis des vœux en faveur de la réunification. Ces Voix sont pourtant prépondérantes dans notre société puisque représentantes, porteuses et surtout garantes de celles des citoyens. Il ne s’agit pas bien sûr à travers cette affaire de cautionner des actes délictuels mais d’apporter un regard sur leur situation. Ce ne sont pas des délinquants ! Parce qu’ils ont exprimé à leur manière, peut-être maladroitement, un souhait populaire alors ils devraient être mis au ban du jeu démocratique ?

Nous vous informons en outre que Skoazell Vreizh, dont l’existence repose exclusivement sur la solidarité des bretons, a donné la possibilité à ces jeunes et à leur demande explicite, de se pourvoir en cassation. Ce pourvoi a été rejeté.

Nous espérons que ce courrier ne restera pas sans réponse de votre part, non pas pour notre association mais pour ces jeunes et leurs familles. Le soutien des organisations « attendues » est une chose, celui des représentants démocratiques engagés publiquement sur ce souhait populaire breton en est une autre.

Lors des différentes audiences, ces jeunes adultes ont fait preuve de responsabilité mais aussi de respect vis-à-vis de la justice et de l’ensemble des collectivités, élus et citoyens qu’ils ont cités. Nous souhaitons qu’il soit tenu à leur égard le même niveau de respectabilité.

Au regard de ce qui est écrit ci-dessus, nous nous tenons à votre disposition pour vous rapporter plus précisément cette situation, moralement difficile à vivre pour ces jeunes militants.

Sous le signe de la Solidarité et de la Démocratie, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos sentiments bretons sincères,

A galon,

Cordialement,

Skoazell Vreizh

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»

Près d’une centaine de personnes se seront rassemblés, hier lundi 1er février, devant le palais de Justice de Nantes pour soutenir Alan Haye et Jonathan Guillaume. Jugés pour « rébellion », les trois heures de procès auront permis de mettre en avant les vrais motifs de leurs interpellations le 25 avril dernier : la criminalisation des militants. C’est bien l’action de la police et des policiers français qui ont été jugés hier. Comme les prévenus l’ont rappelé pendant le procès, les gardes à vues sont proches du million pour l’année 2009 dans les territoire français, tout comme les condamnations pour « outrage » ou « rébellion » qui se sont démultipliées depuis plusieurs années. La France de Sarkozy met actuellement en place un véritable système répressif et institutionnel dans l’Hexagone et en Bretagne, qui facilite la criminalisation de l’action politique ou syndicale de ceux qui osent l’a contester. Ce dont nous avons besoin en Bretagne ce n’est pas de la police française, pas d’un Jacques Auxiette ou d’une Bernadette Malgorn « super-flics », mais d’une véritable démocratie capable de donner au peuple Breton le capacité d’appliquer ses choix de société.

La peine requis pour Alan et Jonathan est de 750 euro d’amende chacun, le verdict aura lieu le 1er mars. Malgré une plaidoirie et des éléments sans équivoques il paraît malheureusement peu probable, notamment du fait du caractère politique de l’affaire, que le juge reconnaisse la culpabilité des policiers en relaxant nos deux compatriotes.jonatha

Preuve de cet acharnement politique dénoncé par le collectif 44=Breizh et ses soutiens, un militant connu du collectif s’est fait arrêter sans raison ni motif au sortir du tribunal alors qu’il finissait de ranger du matériel avec quelques camarades. Une trentaine de personnes se sont relayées devant l’Hôtel de police de Waldeck-Rousseau lundi soir de 20h à 0h00, avant de recommencer ce rassemblement de soutien le lendemain matin. Sorti dans la journée, Ewan, ne fait pour l’instant l’objet d’aucune poursuite. Nous dénonçons évidemment ce « coup de pression » de la police française dont les collègues venaient d’être ridiculisés quelque instant auparavant.

Nous appelons évidemment à participer à toute les actions de solidarité qui se présenteront.

Pour Breizhistance-PSB,le porte-parole Thomas Baudoux

Le 1er février Alan Haye et Jonathan Guillaume, actuel porte-parole de Breizhistance-Parti Socialiste de Bretagne, passerons devant le tribunal de Nantes en renvoi de leur procès du 19 octobre 2009.

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Le 25 avril 2009 l’ensemble de la Gauche Indépendantiste nantaise manifestait dans les rues de Nantes pour dénoncer les répressions politiques que subissaient depuis quelques temps plusieurs militants et mouvements du pays nantais (opposants à l’aéroport, 44=Breizh, faucheurs OGM, … ). A l’issu de cette manifestation près d’une trentaine de militants indépendantistes se retrouvaient à la terrasse du café le Cercle Rouge dans une atmosphère conviviale avant de subire la rixe d’une escouade de policiers en tenue antiémeute. Alan et Jonathan étaient alors emmenés au commissariat suite à des arrestations visiblement ciblées.

Ces deux arrestations faisaient suite a une vague répressive qui s’abattait depuis plusieurs mois contre les militants et sympathisants du collectif 44=Breizh, dont Jonathan Guillaume était alors porte-parole.

Jugés au motif maintenant classique de « rébellion en réunion », la juge d’audiencement a souhaité reporter le procès du 19 octobre 2009 au 1er février 2010 au titre que les policiers ne s’étaient pas portés partie civile dans un dossier pourtant vide et dans lequel elle voudrait les entendre.

Nous ne devons pas laisser cette affaire traîner et soutenir Alan et Jonathan. A travers eux c’est l’expression militante et démocratique du peuple breton qu’on cherche à atténuer. Face à la répression montrons notre Solidarité ! Nous appelons donc au rassemblement du lundi 1er février 13h devant le Palais de Justice de Nantes.

Thomas Baudoux pour Breizhistance-PSB