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Une fois encore nous nous retrouvons aux côtés des organisations et soutiens historiques de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les diverses manifestations et rassemblements organisés depuis hier en Bretagne en soutien à nos camarades de la ZAD. Et ce aussi souvent qu’il le faudra, de Nantes à Brest, de Rennes à Quimper. Une fois encore nous dénonçons fermement l’attitude du gouvernement qui a décidé de montrer ses muscles sur la ZAD, face à ses occupants, ceux qui défendent un monde différent, basé sur le respect de l’environnement, une agriculture alternative, contre la société de consommation qu’engendre le capitalisme.

Le gouvernement Macron a décidé d’en finir par la violence avec la commune libre de Notre-Dame-des-Landes. La presse est interdite sur place et les informations des mass-médias les plus lus en Bretagne, comme Ouest-France se font le relais, une fois n’est pas coutume, de la préfecture. Ils détruisent des lieux de vie, des terrains travaillés, un mode de vie… Ce gouvernement montre tous les signes d’un glissement vers un autoritarisme fort salué dans son action à Notre-Dame-des-Landes par la droite française comme l’extrême-droite.

Mais n’oublions pas que les précédents gouvernements étaient de la même veine. Macron se faisant le chantre du ni gauche ni droite, ne vient pas de nulle part. Il s’inscrit dans la continuité d’une logique bien plus ancienne qui est la logique de l’État-Nation France. Cet État-Nation n’a de cesse d’écraser les revendications légitimes des peuples à décider de leur avenir que ce soit en matière environnementale, sociale, culturelle, linguistique…

Aujourd’hui il attaque la ZAD et promet des poursuites judiciaires complètement démesurées à tous ceux qui remettront en question sa détermination. Hier, 7 personnes ont déjà été arrêtées et une placée en déféré au tribunal de Saint-Nazaire. Ce soir le chiffre aura surement augmenté. Pendant ce temps les bandes fascistes organisées attaquent à coup de batte de baseball les universités occupées par les étudiants et les enseignants comme à Montpellier, Strasbourg, Tolbiac, le château à Nantes qui héberge 200 sans-papiers et des étudiants grévistes. Et ce sans la moindre condamnation d’un État sécuritaire dans la lignée de ses prédécesseurs. Rappelons-nous de l’acquittement du gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Quid de l’attitude la justice aux ordres de l’État quand l’extrême-droite nantaise issue des beaux quartiers tabassent des jeunes ados ? On leur rappelle que ce n’est pas bien.

Alors oui nous devons dénoncer l’agression armée de la ZAD orchestrée par Macron et son sbire Collomb qui envoient des blindés dorénavant sur les opposants. Mais nous devons aussi condamner l’État-Nation autocrate, centraliste, oligarque, de mise avec les multinationales et les gros investisseurs de l’agro-buisiness qui n’hésite pas à frapper sans discernement quand il détruit par exemple la ferme des 100 Noms, porteuse d’un projet agricole alternatif depuis des années.

C’est aussi un moyen de détourner l’attention alors que se met en place un vrai mouvement social, une grève dure pour les cheminots qui défendent courageusement leurs droits et un service public de transport qui va à contresens de la logique capitaliste du gouvernement. Les habitants de Notre-Dame-des-Landes ne se sont d’ailleurs pas trompés en appelant à soutenir les cheminots.

Tant que le peuple sera privé du droit à l’autodétermination dans la gestion de son avenir social, économique, environnemental, agricole, culturel ou institutionnel, que les décisions seront prises par quelques-uns, élus par quelques autres et légitimés par un système politique obsolète, alors les agressions de l’État-Nation continueront.

Sur la ZAD, contre les grévistes, pour imposer des projets miniers en Bretagne ou une centrale à gaz, contre la langue bretonne ou par son intransigeance à  imposer la partition de la Bretagne, à nous imposer un modèle économique, politique, agricole.

C’est la démocratie qui est confisquée depuis bien longtemps par les puissants et l’agression policière que subissent nos camarades de la ZAD n’en est que l’aboutissement. Il est temps de s’organiser autrement, organiser des résistances partout, exercer notre droit à l’autodétermination ici en Bretagne comme ailleurs pour décider à la base de quoi sera fait notre avenir. Seule une Bretagne Libre et socialiste, de Brest à Clisson en passant par Notre-Dame-des-Landes, brittophone, égalitaire, accueillante et solidaire, féministe, écologiste et organisée à la base, par le peuple breton lui-même, est à même de prendre son destin.

La ZAD a fait germer un espoir révolutionnaire en Bretagne que le gouvernement veut détruire, soufflons sur les braises et allumons de nouveaux foyers un peu partout.

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Vive la ZAD ! Vive le droit à l’autodétermination !

Vive la Bretagne libre et socialiste !

Ur sizhunvezh evit kejañ ha kenober eus ar 24 a viz Meurzh d’ar 1añ a viz Ebrel 2018, en AmbaZADa hag er Wardine

 

Ne vo ket savet aerborzh ebet e parrez Itron-Varia Al Lanneier. Trec’h eo bet ar bobl ur wech c’hoazh, evel ma oa bet trec’h e Plogoñv hag er c’hCarnet a-enep d’ar sañtral, el Larzac a-enep d’an arme, hag e Lemoiz en Euskadi, lec’h ma voe serret ar sañtral nukleel a-raok digeriñ anezhi. Trec’h omp bet gras d’an holl dud a zo bet o stourm asambles, gras d’an dud a zo o chom war al lec’h hag d’ar re a vez o souten anezho eus a-bell. Lañs ha c’hoant ha roio an trec’h-mañ da stourmoù all. Hag amañ war zouaroù dizalc’het Itron-Varia al Lanneier e c’hellomp sevel pe kas war-raok ur mor a vennadoù a blijo deomp.

Abalamour d’an dra-se eo hon eus stourmet a-enep d’an aerborzh hag hon eus harpet ar ZAD, kement e Breizh hag en Euskadi. Deuet omp ivez da sevel an AmbaZADa ha bremañ fell demp kregiñ ‘barzh da vat. Sevel a raimp al lochenn-mañ betek penn, ha labourat a raimp evit ma teufe da vezañ etrebroadel hag etregalaktek. Amañ ‘c’hellimp lakaat pobloù ha tud ar bed a-bezh da gaozeal ha da stourm asambles.

Galvet e oa bet an dud da zont da sevel an ti-mañ ha d’ober anaoudegezh gant ar ZAD. Se zo kaoz emaomp o prientiñ ur sizhunvezh labourioù a-stroll e fin miz Meurzh 2018. Dont a raio tud eus Euskadi ha tud eus komiteoù Breizh evit souten ar ZAD, ouzhpenn tud ar vro. A-hed ar sizhunvezh e vo aozet emgavioù, kaozeadennoù ha festoù e La Wardine. Anv ‘vo eus Breizh ha eus Euskadi, eus o istorioù, eus o yezhoù, eus o stourmoù, hag all.

E Breizh, bezañ trec’h ouzh an aerborzh n’eo ket bet nemet ar bazenn gentañ. Ouzhpenn ar stourm evit harpañ tud Itron-Varia al Lanneier, kaset da benn gant un tregont komite bennak e Breizh a-bezh, e kaver degadoù a gomiteoù oc’h en em gannañ a-enep da zistruj ar frammoù bras nevez: a-enep d’ur sañtral-gas e Landivizio, a-enep d’ur mengleuz aour er Menez Are, a-enep d’an eztennañ traezh, a-enep d’ar mengleuzioù e Bro Dreger ivez, a-enep d’un hent-tro e traoñienn ar Restig e hanternoz Brest, ha kement all c’hoazh. En AmbaZADa ‘vo dav demp ober anv eus tout ar stourmoù-se, hag ivez eus ar stourmoù evit ar yezh, ar sevenadur, ar stourmoù sokial ha feminist.

 

Skoulmet mat eo an ereoù etre ar ZAD hag Euskadi abaoe daou vloaz. Desket hon eus an eil re eus ar re all, dre forzh eskemm oberoù ha soñjoù. Kavet eo bet ul lec’h leun a emrenerezh hag a genglokaat gant an Euskariz. A-drugarez dezho eo bet klevet mouezh ar pobloù nac’het gant ar Stadoù bras. E miz Eost paseet hon oa graet ur c’hamp emren, emgavioù etregalaktek ha labourioù a-stroll. Kejet hon eus ouzh tud o tont eus lec’hioù all c’hoazh, ha kendelc’her a raio al lusk-se da binvidikaat an holl ac’hanomp, e meur a zoare.

N’ouzomp ket c’hoazh petra ‘teuio ar ZAD da vezañ. Met sur omp eus un dra: dav demp bezañ unvan ha soliañ tout ar raktresoù a zo bet lañset dija ma fell demp bezañ kreñvoc’h evit ar Stad. Ma vez klasket gant ar Stad C’hall argas tud ar ZAD pe lakaat e lezenn da dalvezout war an douaroù-mañ e vimp aze, asambles ha seder evit gwriziennañ an amzer-da-zont. Adalek bremañ e vimp oc’h ijinañ un doare nevez da ren ar vro hep gwask ur stad kreizennet hag embregerezhioù bras d’e heul. Ijinañ un doare da vevañ asambles ha da zibab evidomp-hon unan.

 

Da ober

Kontant e vimp ma vez kinniget atalieroù, prezegennoù pe filmoù gant an dud. O klask aozañ kentelioù brezhoneg emaomp ivez, hag e vank kelennerien pe kelennerezed deomp.

Fardet ‘vo boued evit tout an dud war al lec’h ha plas a vo evit kousket.

Ma fell deoc’h dont pe kinnig un dra bennak, kasit ur postel da : soutien-nddl-brest@riseup.net

Evit gouzout hiroc’h kit war zad.nadir.org pe kasit ur postel demp hag e voc’h pedet d’an emvod a zeu.

Ken voc’h gwelet,

An AmbaZADa

La Gauche Indépendantiste vous propose de se retrouver demain sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes à 12h au lieu-dit Le Gourbi (voir plan) et de se diriger ensemble, derrière notre banderole, lors de la déambulation musicale vers Bellevue.

Comme à Plogoff, au Carnet, au Pellerin et à Notre-Dame-des-Landes…

c’est ensemble qu’on a gagné, c’est ensemble qu’on gagnera !

Stourmomp betek an trec’h !

 

Programme de la journée : www.acipa-ndl.fr

 

La Gauche Indépendantiste bretonne ne cache pas son immense satisfaction à l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport à NDDL par le premier ministre français.

Merci aux opposants historiques, aux zadistes, à toutes les composantes de la lutte qui ont prouvé que c’est par la lutte collective et multiforme que l’on change le cours de l’histoire.

C’est une victoire contre un projet devenu le ciment des luttes écologistes et anti-capitaliste.

C’est une victoire contre la multinationale Vinci, son monde destructeur de terres agricoles, sa recherche permanente de profit.

C’est une victoire politique contre tous les partisans de ce projet ayant menti de façon éhontée pendant des années dans un seul et unique but : assouvir un pouvoir politique et économique. Du plus haut niveau de l’État français avec les anciens premiers ministres socialistes M. Ayrault et M. Valls, ancien ministre de la Défense, M. Le Drian, aux collectivités territoriales et locales : celles du Conseil Régional de Bretagne présidé par… M. Le Drian à nouveau (!) et actuellement M. Chesnais-Girard, du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire présidé par M. Retailleau, celles du Conseil départemental de Loire-Atlantique présidé par M. Grosvalet, également président du syndicat mixte aéroportuaire, ou bien encore les majorités des municipalités nantaises et rennaises dirigées par Mmes Rolland et Appéré.

C’est une victoire collective obtenue par la mobilisation sans faille de tous les acteurs qui ont lutté sur terrain judiciaire comme sur les terres de la ZAD aux côtés des occupants historiques ou face aux forces militaires.

C’est enfin une victoire qui s’est bâti, ne l’oublions jamais, dans un contexte de répression policière inouïe au prix de centaines de blessés, de personnes jugées et incarcérées, d’innombrables procès au cours des décennies, jusqu’à la farce électorale de la consultation de 2016.

Il faut maintenant d’urgence mettre les acteurs autour de la table pour pouvoir pérenniser les lieux de vie car les activités agricoles foisonnent sur place, mais aussi pour que la vie retrouve son cours à NDDL. Cela prendra du temps et toute évacuation manu militari serait dangereuse et totalement contre-productive. A l’instar de nombreuses organisations, nous demandons donc un moratoire pour la suite de la gestion des lieux.

Comme à Plogoff et au Carnet, le peuple breton a toujours gagné !

Longue vie à la ZAD de NDDL !

* 2018, année de la victoire ! Non à l’aéroport !

Depuis plusieurs semaines, une campagne médiatique s’est mise en place pour préparer les esprits à une évacuation violente de la ZAD, « quoiqu’il se passe ». Alors qu’un appel unitaire à la mobilisation a été lancé pour fêter la fin de validité de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet, le samedi 10 février à la ZAD.

De l’abandon du projet…

Le rapport des médiateurs remis au président Macron le 12 décembre dernier a clairement mis en relief la possibilité d’un réaménagement de l’aéroport existant. C’est ce qui est proposé depuis de nombreuses années par les opposant.e.s. et notamment l’étude économique du cabinet CeDelft commandé par le Cedpa en 2011. D’une certaine manière ce rapport est un camouflet pour l’Etat, il reconnaît à demi-mot que la solution d’une modernisation de l’aéroport actuel a constamment été occultée depuis le débat public de 2002/2003 jusqu’à la consultation départementale de 2016. 15 ans de mensonges. L’entêtement des édiles locaux, le manque d’honnêteté et de démocratie auront donc amené à installer un des principaux foyer de résistance à l’Etat central en périphérie de la métropole nantaise. Macron a annoncé qu’«une décision définitive (…) sera prise au plus tard en janvier», c’est à dire juste avant la fin de validité de la DUP (qui peut néanmoins être prolongée). Beaucoup croient donc aujourd’hui à un abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique.

… à l’évacuation de la ZAD ?

La certitude d’un abandon du projet, beaucoup l’ont acquise lors de l’impressionnante mobilisation de l’automne 2012, dans et autour de la ZAD, qui a fait échouer l’opération d’évacuation et rend toute nouvelle tentative extrêmement complexe. Mais cette certitude en accompagne une autre, celle que l’État ne toléra pas une zone d’autonomie de 1600 hectares à 20 bornes de Nantes. La campagne médiatique de criminalisation orchestrée ces derniers jours par le gouvernement et une partie de la presse tend à l’infirmer. Son caractère fabriquée et hallucinée, à l’image des techniques éprouvées localement en amont des manifs nantaises de 2012 et 2014, amènera même le JDD et les services de gendarmeries à se prendre les pieds dans le tapis en se faisant épingler pour avoir publié de fausses photos secrètes de la ZAD.

Vers la première commune libre de Bretagne

Contrairement aux affabulations médiatiques, les opposant.e.s au projet savent que leur force ne réside pas dans une ingéniosité capable de « souder des lames de rasoir sur des boules de pétanques ». Ils et elles ont en commun plus de 10 ans de luttes sans interruptions ! Des dizaines de projets, regardés de par le monde entier, se sont construits dans la ZAD, les vies se sont entremêlées. L’histoire vécue entre les diverses composantes de la lutte est commune et indissociable et ce que sera l’avenir de ce territoire et de leurs habitant.e.s. Malgré les conflits internes, une solidarité extrêmement forte existe entre les occupant.e.s de la ZAD, et au-delà parmi toutes celles et ceux qui ont contribué à la lutte. Le socle de cette solidarité, qui garantit l’existence tant des nouveaux.elles arrivant.e.s que des ancien.ne.s, s’exprime dans les 6 points pour l’avenir de la ZAD, texte rédigé fin 2015 toujours d’actualité et affirmant un cadre unitaire de revendication des occupant.e.s :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Nous le voyons, la proposition sous-jacente au mouvement après l’abandon, c’est bien de la pérennité de la ZAD dans son caractère autonome et auto-organisée, parvenir à la gestion collective des terres, en faire un commun indépendant de l’autorité de l’État sur le domaine foncier.

La ZAD nous l’avons gagné, nous nous battrons pour la garder

En cas d’abandon, le gouvernement français et son président seront pressés d’évacuer la ZAD le plus rapidement possible, en attaquant d’abord les nouveaux occupant.e.s. En intervenant vite, il risque alors de se heurter à la solidarité pleine du mouvement. Les 6 points tiendront les différentes composantes du mouvement entre elles, les organisations citoyennistes et paysannes défendront les « nouveaux.elles habitant.e.s » face aux tentatives d’évacuation. Peu de médias ont souligné la mobilisation des comités locaux que l’annonce gouvernementale ou présidentielle de janvier et la manifestation du 10 février vont réactivés. La profusion de leurs actions déconcentrées (blocages, manif, sabotages, …), cruciales lors de l’opération César, sera encore déterminante et témoignera du niveau de solidarité avec la ZAD. Il y aura sans doute des tentatives de dissensions du gouvernement avant toute toute tentative d’interventions (la criminalisation d’une part du mouvement en est une), nous devrons rester vigilant.e.s et défendre l’unité autour des 6 points pour la sauvegarde de la ZAD.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a cristallisé depuis près de 15 ans beaucoup d’espoir dans l’ensemble des mouvements écologistes et anticapitalistes, alors que les mouvements sociaux subissait trop régulièrement des échecs. Elle est aujourd’hui un terrain d’expérimentation sociale, politique et écologique emblématique en Bretagne que nous devons défendre. Nous devons garder ce « territoire perdu de la République » !

La gauche indépendantiste bretonne appelle donc ses militant.e.s et sympathisant.e.s à se mobiliser dans les comités ZAD-NDDL locaux pour préparer la résistance aux tentatives d’évacuation. Soyons réactif.ve.s dès l’annonce de janvier. Soyons le plus nombreux.ses possible le samedi 10 Février à Notre-Dame-des-Landes !

L’organisation internationaliste basque Askapena, qui coordonne les EHL (Euskal Herria Lagunak ou Comités de solidarité avec le peuple basque) partout dans le monde, fête ses 30 ans cette année. Depuis 1987, Askapena organise des brigades de militants dans différents pays en luttes, afin d’échanger à la fois sur les luttes locales mais aussi pour faire connaitre la situation du Pays Basque.

C’est la première année qu’Askapena organise une brigade en Bretagne, avec le soutien de l’EHL Breizh (Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, créé en 2010). Une brigade de 6 jeunes basques est ainsi venue en Bretagne durant 2 semaines, fin août et début septembre, avec pour objectif de découvrir et échanger autour de différentes luttes en Bretagne

Les brigadistes ont débuté leur séjour par une semaine de chantier sur la ZAD pour la construction de l’Ambazada, avant de faire un tour de Bretagne.

Durant cette seconde semaine riche d’échanges, la brigade a pu rencontrer diverses organisations, qu’elles soient culturelles ou linguistiques, mais aussi des collectifs plus politiques (anti-répression, féminisme, contre les mines, pour la réunification de la Bretagne, Gauche Indépendantiste… etc).

Une excellente occasion pour échanger en retour sur la situation du Pays Basque : les presos, la langue, les institutions… Bref, une démarche internationaliste concrète et formatrice.

Les brigadistes entameront un cycle de rencontres dans différents endroits du Pays Basque pour restituer leur aventure militante et ainsi faire mieux connaitre nos combats en Euskal Herria. Cette brigade en amènera certainement d’autres et renforce des liens déjà très forts avec Euskal Herria.

Vingt collectifs du Pays Basque ont déjà signé l’appel à participer au chantier de construction de l’Ambazada (voir la liste complète en fin d’article).

Un appel au financement participatif a aussi été lancé pour récolter des fonds afin de participer aux frais de construction de l’Ambazada :

https://www.okpal.com/ambazada

Au cœur de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un nouveau projet sort de terre : la construction d’une Base Intergalactique qui abritera les luttes d’ailleurs et d’ici.

Une cabane destinée à organiser tout type d’événements, à la disposition des collectifs, des dynamiques militantes et des peuples minorisés. Un outil de rencontres, de solidarités et de convergences, afin de joindre nos forces. Un lieu fonctionnel et accueillant où l’on pourra se sentir chez soi et avec les autres.

Un appel mondial est lancé pour ouvrir, enraciner et colorer ce projet de l’ambaZADa, dans ce territoire déjà traversé par des pratiques de vies et de résistances venues de nombreux horizons, afin d’asseoir les bases d’un réseau interplanétaire.

Un chantier collectif de construction se tiendra cet été. Ce sera un moment important d’échange de cultures, de savoir-faire, d’expériences et de vies communes qui déboucheront surement sur d’autres initiatives, car tel est l’objectif.

Un campement autogéré et participatif sera monté près du site à partir de fin juillet jusqu’à la fin du mois d’août, avec plusieurs semaines de rencontres entre les comités de soutien contre l’aéroport du 7 au 14 et des Journées Intergalactiques* du 12 au 20 Août (*en référence au rassemblement Intergalactique du Chiapas en 1996 et à l’appel Zapatiste « En haut les murs, en bas à gauche les brèches » de février 2017, à venir en aide aux réfugié-e-s d’où qu’illes viennent et où que nous soyons).

On vous donne rendez-vous dès cet été pour faire circuler ensemble, la sève d’un avenir sans aéroport ni frontières.

Terre et liberté !

Douar ha frankiz !

Contact : ambazada.nddl@riseup.net

Liste des signataires : AHT Gelditu! Elkarlana (groupe contre le TGV), Aldaxka kolektiboa (association bayonnaise pour la convergence des luttes), Amarauna kolektiboa (collectif travaillant sur l’autonomie alimentaire et de vie), Arditurriko errepublika (maison occupée à Oiartzun), Askapena (groupe internationaliste), Beasaingo gaztetxea (centre social autogéré de Beasain), Bizi Toki, Ekologistak Martxan (association écologiste), Eleak-Libre dinamika (plateforme pour la désobeissance), Errekaleor auzo askea (quartier libre d’Errekaleor à Gasteiz), Euskal Herria Zuzenean, Firestone lantegi berreskuratua (Ancienne usine réoccupée à Donostia), Hendaiako Gaztetxea, Indar Beltza (collectif anarchiste), Ipeh antifaxista, Lurralde Askea (dynamique pour une réflexion de changement social), Mamarigako kultur etxea (centre culturel de Santurtzi), Stop Mines elkartea, Tosu Betirako (campement contre un projet immobilier), Txerrimuño baserria (maison occupée à Lezo).

Depuis 1996, le Festival Euskal Herria Zuzenean existe au pays Basque Nord et tente de lier programmation éclectique et réflexion militante. EHZ est le prolongement de l’association PIZTU créée en 1992 et il peut être défini comme une association militante. L’ambition était de devenir une plateforme d’échange et d’aide à l’évènementiel. Piztu organisa le premier festival EHZ en 1996.

C’est un festival qui au-delà du seul rendez-vous annuel organise des conférences et des concerts sur tous le Pays Basque nord tout au long de l’année. Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la présence assumée de Zadistes et expliquée comme suit :

L’an dernier, nous avions accueilli de nouveaux compagnons de route : les zadistes qui habitent les terres bretonnes de Notre-Dame-des-Landes. Ils avaient participé au montage et aux conférences du festival, ainsi qu’à une première tournée de réunions publiques en Pays Basque sud. Dans la lancée, une trentaine de personnes du Pays Basque visitaient la ZAD, afin de mieux connaître ce territoire et prendre part à des chantiers collectifs. Une rencontre fructueuse, propice à l’échange de modèles et de pratiques. Les relations continuent à ce souder. Cette année encore, ils seront présent au château de Garroa. Et en présence de différents mouvements de résistance de collectifs travaillant sur l’écologie, l’agriculture biologique, l’autogestion, la désobéissance ou l’internationalisme, la discussion du dimanche portera sur les façons de promouvoir les cultures populaires et les alternatives plurielles, de réfléchir sur la mise en place d’outils et modes de vie participatifs, et l’enjeu de joindre les résistances diverses ou de mettre en pratique la convergence des luttes.
(RDV dimanche 2 juillet à 11 heures)

Il y aura aussi une grande place accordée aux luttes féministes et à la réflexion anti-masculiniste.

L’équipe éditoriale de Stourmomp sera également de la partie puisque l’auteur républicain et socialiste Irlandais Liam O’ Ruairc sera présent pour animer un débat sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix  (Samedi 1er juillet à 15h00).

Il évoquera  l’évolution politique des dernières années en Irlande du Nord. Aspirant à son indépendance, le territoire a connu la lutte armée, la répression, “le processus de paix”, et les négociations politiques menées dans son cadre. Quelles ont été ses conséquences ? Quelle est la situation actuelle des prisonniers politiques ? Comment est menée la lutte pour l’émancipation totale du pays aujourd’hui ? L’an dernier, Liam O’Ruairc a publié le livre “Paix ou pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA”. Un ouvrage dans lequel il rapporte et analyse le déroulé du processus de paix irlandais et ses conséquences. Et au delà de ces constats, il questionne sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix irlandais. Selon lui, Le droit à l’autodétermination est ce qui permet de souder “paix” avec “justice” et d’achever le processus de décolonisation. Si le processus n’est pas fondé sur la reconnaissance du droit à l’autodétermination, on peut remettre en question le caractère “juste” et durable de cette paix.

Pour tout savoir sur ce festival pas comme les autres ou la langue basque et les prisonniers politiques ne seront surement pas absents, on passe par là.

 

Voici un texte diffusé initialement sur le site Expansive.info et qui explique le pourquoi d’une campagne d’abstention active en Bretagne pour les élections présidentielles 2017.

La rédaction de Bretagne Info.

 

Selon les pronostics, l’abstention sera comme toujours la grande gagnante des élections du printemps 2017. Néanmoins, il semble qu’une fois encore les politiques ne vont pas la prendre au sérieux. Une infime minorité aura donc à nouveau le droit de faire la loi, quelqu’un sera reconduit à la tête de l’État, l’assemblée des vieux blancs corrompus se remplira à nouveau. Pour remédier à ce problème, c’est à dire pour que la France ne vienne plus nous déranger avec ses élections et ce qu’il en résulte, des militantEs de la gauche indépendantiste bretonne ont décidé de répondre favorablement aux appels internationaux à une piraterie de classe contre les présidentielles.

Notre participation au cirque électoral par une campagne d’abstention active s’est imposée comme une évidence. Qu’importe qui fera reculer les droits sociaux, nous refusera toujours le droit de décider collectivement du sort de nos territoires, passera en force sur les projets inutiles et imposés, niera fidèlement le droit du peuple breton à se gouverner lui-même de Ouessant à Clisson. S’il faudra lutter contre l’une ou l’autre de ces personnes après l’élection, autant commencer dès le début de la campagne. Nos voix seront dans les rues et sur les murs, pas dans les urnes. Il est d’autant plus impensable en Bretagne, d’accepter passivement cette énième injonction à aller choisir qui va continuer à ne pas nous représenter ; pas après avoir expérimenté sur la ZAD le fait se représenter soi-même, pas après avoir montré pendant le mouvement contre la loi travail notre capacité à s’organiser contre ce monde, et pas à un seul instant tant que notre peuple est privé de son droit à s’autogérer.

Comme beaucoup nous ne nous déplaçons pas pour aller voter car nous ne ressentons rien pour les mascarades présidentielles. Choisir entre le pire et le différemment pire ne fait pas vibrer grand monde. Que cela s’exprime par un discours militant ou non, les beaux succès permanent de l’abstention et la disparition du vote de conviction au profit du vote de dépit sont plus que des aveux d’échec. Ils sont aussi des frontières qui existent entre un monde politique coupé du réel, et les classes populaires qui subissent sa loi sans rien pouvoir obtenir autrement que par la lutte. Ce monde clos est à ce point loin des réalités qu’il fait même une élection sous un état d’urgence devenu semi-permanent.

Nous savons déjà de quoi sera fait le débat : concours de casse sociale, nationalisme tricolore outrancier et va en guerre, racisme, sexisme, course au renoncement écologique. A l’inverse, pour construire une Bretagne indépendante, réunifiée, anticapitaliste, féministe, écologiste, brittophone et solidaire, notre programme passe donc par la perturbation des élections présidentielles françaises. Puisque nous n’avons pas notre place dans les médias pro-élections, nos propositions s’écriront sur les murs et dans la nature. Nous invitons les volontaires à répandre cette dynamique à travers tout le pays. Exprimez-vous dans cet espace électoral conçu pour être verrouillé, portez y l’affrontement, tournez-le en ridicule, sabotez-le, à vous de trouver vos méthodes. Organisons-nous pour lancer dès à présent la riposte. Pour une fois nous prendrons la parole, en tant que partisanes et partisans du boycott de 2017, en tant que bretonnes et bretons.

Sabordons les élections, à l’abordage !

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Comité Zad de Rennes

Depuis l’automne, les menaces d’expulsions de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes se multiplient : déclarations de Valls, procès de la nouvelle conserverie (la Noë Verte), appel d’offre pour le barreau routier, convocation au tribunal des habitants et exploitants historiques, réservation d’hôtels pour la police. Au lendemain des élections régionales et du basculement à droite des Pays de la Loire, son nouveau président Bruno Retailleau annonce ses velléités visant l’évacuation de la Zone. Nous répondons de concert avec lui que « cela fait des années que ce projet est enlisé, que les entreprises et les collectivités attendent que l’État se décide une bonne fois pour toutes » (ouest-france 15 décembre 2015) ! Il est temps de forcer le gouvernement à retirer définitivement le projet d’aéroport, de l’empêcher d’expulser la ZAD.

Face à ces menaces, un appel circule depuis la ZAD à bloquer la région, à se rassembler partout et à occuper les lieux de pouvoir en cas de tentative d’expulsion. Nombreux sont les comités et les collectifs de l’ouest et de toute la France à répondre à cet appel. Trois ans après l’échec de l’opération César, une nouvelle défense de la Zone est bel et bien en marche. La réponse sera ferme et de grande ampleur. Nous ne laisserons pas le gouvernement et Vinci écraser la ZAD.

D’une, parce que leur projet est stupide ; de deux parce que la ZAD est le symbole que les luttes refusant un monde dominé par l’économie peuvent être victorieuses ; et de trois parce qu’elle est une zone d’expérimentations prodigieuses de nouvelles manières de vivre et de s’organiser.

Depuis le comité ZAD de Rennes, nous avons décidé de ne pas attendre l’arrivée des gendarmes mobiles sur la Zone. Nous donnons rendez-vous le 6 février. Pour empêcher les expulsions, prenons dès maintenant les devants, lançons une contre-offensive !

Cette journée sera également l’occasion de nous opposer à l’État d’Urgence. Car sortir dans la rue est une façon de vaincre la peur et la paralysie que tente d’imposer le gouvernement. La clique à Hollande n’a pas trouvé d’autre manière pour continuer à gouverner que d’instrumentaliser les attentats du 13 novembre. En imposant l’État d’Urgence, il a voulu faire taire son opposition pendant la COP21. Ils ont procédé à des arrestations massives, des assignations à résidence et des interdictions de manifester. Il s’agissait d’un test et si nous ne réagissons pas dès maintenant, ils essaieront d’appliquer cette répression pour l’expulsion de la ZAD et les prochains conflits sociaux, ils normaliseront cette situation « d’exception ». Et tout comme nous nous opposons à l’aéroport, nous refusons le tournant sécuritaire et réactionnaire qu’impose l’État d’Urgence, la stigmatisation des personnes musulmanes et assimilées et le pouvoir quasi-total donné à la police, les exactions qu’elle commet.

Nous proposons de faire du 6 février une grande journée :

– pour la fin de l’aéroport et la victoire de la ZAD !

– donnant suite à la manifestation du 14 novembre à Landivisiau qui a réuni les collectifs en lutte contre les projets d’infrastructures dans le Finistère et la Bretagne

– contre l’État d’Urgence

Nous invitons tous les collectifs, groupes, personnes de Bretagne et de l’ouest qui se reconnaissent dans cette proposition à la rejoindre, se l’approprier, la signer et la diffuser.

Nous invitons toutes et tous à venir à cette journée de discussions, de banquet, de manifestation-carnaval fort de ses chars, musique, masques, peinture, affiches, banderoles, ou tout autre surprise pouvant égayer ce 6 février.

Et pour préparer les festivités, construire les chars, confectionner les masques etc. rendez-vous tous les week-ends à partir du 9 janvier de 10h à 20h. (lieu à définir) Une Assemblée du comité ZAD de Rennes aura également lieu à 18h le 9 janvier. Venez nombreux

comitezadrennes@riseup.net

www.comitezadrennes.noblogs.org