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Nous diffusons ici un appel à la solidarité avec le Kurdistan qui aura lieu ce week-end à Lorient, et notamment avec l’organisation d’une manifestation à Lorient le samedi 17 octobre à 16h30, au départ de l’église de Kerentrech.

La rédaction de Bretagne-Info.

3 JOURNÉES NATIONALES DE SOLIDARITÉ AVEC LE KURDISTAN
(16-17-18 octobre 2015)

Il y a tout juste un an, à l’automne 2014, le monde regardait Kobanê et s’étonnait de l’incroyable résistance kurde aux assauts des djihadistes de Daesh, lourdement armés, les mêmes qui avaient balayé l’armée irakienne en si peu de temps, quelques semaines plus tôt. L’armée turque, postée sur les collines au- dessus de Kobanê, attendait tranquillement que Daesh finisse de massacrer ces Kurdes qui avaient le culot de vouloir établir un Rojava démocratique, féministe et autogestionnaire à sa frontière.

Mais Kobanê a tenu, et les choses se sont compliquées pour le président turc Erdogan quand il est devenu évident que Daesh bénéficiait de la complicité et de l’assistance du gouvernement turc. Déjà affaibli par la violence de la répression contre les manifestants du parc Gezi, qui réclamaient seulement un peu de liberté et de démocratie en Turquie, Erdogan a vu s’envoler ses rêves de devenir Président à vie d’une « République » islamique aux élections législatives du 7 juin en Turquie, où le Parti Démocratique des Peuples (HDP), qui défend les droits de toutes les minorités, a remporté 80 sièges, privant le parti d’Erdogan, l’AKP, de la majorité absolue, lui qui espérait les deux tiers des sièges pour modifier la constitution.

Stratégie de guerre civile du gouvernement turc. Qui a commandité l’attentat de Suruç, petite ville à la frontière syrienne où 32 jeunes militants qui s’apprêtaient à partir aider à la reconstruction de Kobanê ont été tués par une bombe ? Attribué à Daesh, cet attentat a cependant servi de prétexte à Erdogan pour mettre fin à un processus de paix avec le PKK bien engagé depuis 2 ans, ordonner des vagues d’arrestations d’élus du HDP, mais aussi de militants d’extrême gauche, inciter ses partisans à attaquer systématiquement les locaux du HDP en Turquie.

Dans le même temps, les avions turcs bombardaient les camps d’entraînement du PKK en Irak, mais pas ceux de Daesh bien sûr. De nombreuses villes du Kurdistan de Turquie sont sous couvre-feu et la police y provoque tous les jours des affrontements meurtriers. Les policiers qui ont traîné au bout d’une corde, derrière leur véhicule, le corps d’un jeune manifestant qu’ ‘ils venaient d’exécuter à Sirnak, se comportent exactement comme Daesh.

En réponse à la répression, la population s’auto-organise. Erdogan a tout fait pour provoquer de nouvelles élections en empêchant la formation d’un gouvernement de coalition. Le 1er novembre, date fixée pour les élections, il espère que le climat de peur et de guerre civile qu’il a créé profitera à son parti. Pendant ce temps, le Rojava et Kobanê restent privés des armes et des couloirs humanitaires qui permettraient leur défense et leur survie face aux assauts de Daesh. Ce n’est pas un hasard si le petit Alyan, retrouvé mort sur une plage turque, venait avec sa famille de Kobané.

Nous devons être aux côtés des Kurdes et des démocrates turcs pour les soutenir dans leur lutte contre l’oppression et pour la paix.

Le 17 octobre, nous appelons à une manifestation à Lorient à 16h30 au départ de l’église de Kerentrech.

Nous nous réunirons pour exiger la paix en Turquie et l’arrêt des violences de l’état Turc.

 

EXIGEONS de la TURQUIE :

• L’arrêt des massacres et de la répression

• La reprise du processus de paix

• La garantie d’élections libres

 

EXIGEONS du GOUVERNEMENT FRANÇAIS :

L’arrêt de la collaboration avec Erdogan !

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Ce mercredi 9 septembre, prés de 250 personnes ont défilés dans Rennes contre les agressions dont ont été victimes de nombreux Kurdes, leurs quartiers, les médias et les organisations de luttes de la part de nationalistes turcs.

La communauté Kurde du pays de Rennes était bien représentée mais dans la petite foule on comptait aussi des militants des Amitiés Kurdes de Bretagne, de la JC, du NPA, de l’UDB, de la Gauche Indépendantiste, des libertaires venus affirmer leurs solidarité avec le peuple Kurde et les démocrates et révolutionnaires de Turquie.

Voici le texte distribué à la manifestation.

Bretagne-info.

Communiqué urgent du KNK – Attaques de foules coordonnées et lynchages contre les Kurdes dans l’ouest de la Turquie

Des centaines de civils kurdes ont été blessés dans l’ouest de la Turquie et plusieurs ont été tués dans des attaques commises par des foules auxquelles la police a participé.

Le Président turc Erdogan et son parti, l’AKP, ont incité des groupes racistes, nationalistes et fascistes à des manifestations violentes. Ceux-ci ont entrepris des actions de terreur contre les civils kurdes dans de nombreuses villes de l’ouest de la Turquie, notamment à Istanbul, Ankara, Kirsehir, Kocaeli, İzmir, Balikesir, Malatya, Mulga, Mersin, Keçiören, Tuzluçayır, Beypazarı, Balgat, Isparta, Konya et Antalya. Ils ont mené des attaques coordonnées contre les maisons, commerces et établissements des Kurdes, ainsi que contre les bureaux du HDP. Ces attaques durent depuis 48 heures.

Des centaines de civils kurdes ont été blessés au cours de ces attaques et plusieurs ont été tués. Des centaines de Kurdes sont par ailleurs bloqués dans différents bureau du HDP où ils se sont réfugiés pour se protéger des lynchages de foule. Les groupes racistes ont démoli les enseignes, cassé les vitres et scandé des slogans contre les Kurdes et le HDP. Cependant, la police turque n’est pas intervenue pour faire cesser ces actes de terreur et de vandalisme.

Depuis le début de la guerre menée par la Turquie contre les Kurdes, soit depuis 32 ans, c’est la première fois que l’on assiste à des violences commises à une aussi large échelle. Ces violences racistes et nationalistes sont directement et délibérément provoquées par Erdogan et l’AKP. Il y a deux jours, Erdogan a officiellement ordonné aux forces de police de tirer à vue sur tout civil considéré comme représentant une « menace ». Il a par ailleurs appelé la population à dénoncer tout individu jugé « suspect ». Ceci reflète une volonté de diviser la société, d’attiser les conflits interethniques et de stimuler le racisme anti-kurde.

Les violences contre les Kurdes sont planifiées et coordonnées via les réseaux sociaux. En l’espace de 48 heures, 128 bureaux du HDP ont été attaqués, leurs enseignes ont été détruites et remplacées par des drapeaux turcs. Plusieurs bureaux ont par ailleurs été incendiés. Les groupes de violence ont stoppé des bus de longue ligne et contrôlé les identités de passagers afin d’identifier ceux qui étaient kurdes. Quand les chauffeurs ont essayé de poursuivre leur trajet afin d’échapper aux groupes enragés, la police est intervenue pour stopper les bus, exposant les chauffeurs et les passager à davantage de violences. A plusieurs reprises, on a vu la police participer aux attaques commises contre les Kurdes par les groupes fascistes.

Les agressions contre les Kurdes se poursuivent dans les villes de l’ouest, menaçant des centaines de milliers de personnes.

Nous appelons la communauté internationale à soutenir les Kurdes face à ces agressions extrêmement inquiétantes menées de façon coordonnée et à appeler immédiatement le gouvernement d’Erdogan à mettre un terme à ses politiques de division prônant la violence et le racisme.

Congrès National du Kurdistan (KNK)

8 septembre 2015

kurdesroazhon