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Suite à la décision de la direction de changer les horaires de travail des équipes de l’atelier de fabrication sans contrepartie, 150 salariés de l’entreprise de matériel agricole s’était mis en gréve jeudi dernier. Ils réclamaient une prime d’équipe à la juste mesure des efforts demandés et à l’image de ce qui est pratiqué dans d’autres filiales du groupe. Pour beaucoup, cet événement « était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », les représentants syndicaux en ont profité pour dénoncer le stress et la pression croissantes dans l’entreprise qui dégradent les conditions de travail des ouvriers. Pas étonnant, que cette grève fût soutenue bien au-delà des équipes des ateliers de fabrication.

En trois jours de grève les ouvriers auront donc obtenu une prime de panier supplémentaire de 60 euros par mois. C’est un peu moins que ce qu’ils réclamaient, 80 euros, mais cela représente beaucoup par rapport à la non-considération de la direction .Surtout, en resserrant la solidarité entre les ouvriers de la boite ils auront montré l’efficacité de la grève et de la mobilisation collective.

Au-delà de la juste prime obtenue, la direction de KUHN-HUARD sait maintenant qu’elle a en face d’elle des salariés conscients et prêts à défendre de meilleures conditions de travail. Pour visionner la réaction d’Olivier Simon (CFDT-KUHN) sur la webtélé locale cliquez ici

Grève historique chez KUHN Châteaubriant

Depuis que la firme KUHN avait repris l’entreprise historique de Charrue Huard il y a près de 25 ans, l’entreprise n’avait jamais connue une grève de cette ampleur. Jeudi 18 juin à 13h, suite à une réunion d’information syndicale sur les changements d’horaires de l’atelier de fabrication, 150 ouvriers ont voté une grève illimitée à main levée. Depuis des années, les ouvriers travaillaient en équipe fixe, du matin (5h40 – 13 h) ou l’après midi (13 h – 20 h 20). Flexibilité, malléabilité, la direction a cru pouvoir imposé un 2 x 8 tournant aux salariés sans aucune compensation. Un mépris des conditions travail et de la vie de famille des ouvriers qui n’est pas passé. A l’image de ce qui est pratiqué dans les autres filiales du groupe, les « kuhnistes » réclament une prime à la hauteur de l’effort imposé.
Les deux délégués syndicaux CGT et CFDT le reconnaissent “c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les conditions de travail se dégradent, nous subissons du stress, et de la pression.”. Mais la solidarité s’organise déjà dans l’entreprise, les ouvriers des autres ateliers rejoignent celui de fabrication. De même dans la cité castelbriantaise les premiers messages de soutien commencent a affluer. Aujourd’hui, vendredi 19 juin, un paysan boulanger est venu proposer son pain aux grévistes. Le barnum est monté sur la cour principale de l’usine, les ouvriers castelbriantais seront encore là la semaine prochaine pour réclamer leur dû.
Contactée, la direction reste muette aux sollicitations de la presse.
La gauche indépendantiste du pays de la Mée apporte son soutien aux grèvistes.

Jonathan Guillaume.