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La Gauche Indépendantiste bretonne ne cache pas son immense satisfaction à l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport à NDDL par le premier ministre français.

Merci aux opposants historiques, aux zadistes, à toutes les composantes de la lutte qui ont prouvé que c’est par la lutte collective et multiforme que l’on change le cours de l’histoire.

C’est une victoire contre un projet devenu le ciment des luttes écologistes et anti-capitaliste.

C’est une victoire contre la multinationale Vinci, son monde destructeur de terres agricoles, sa recherche permanente de profit.

C’est une victoire politique contre tous les partisans de ce projet ayant menti de façon éhontée pendant des années dans un seul et unique but : assouvir un pouvoir politique et économique. Du plus haut niveau de l’État français avec les anciens premiers ministres socialistes M. Ayrault et M. Valls, ancien ministre de la Défense, M. Le Drian, aux collectivités territoriales et locales : celles du Conseil Régional de Bretagne présidé par… M. Le Drian à nouveau (!) et actuellement M. Chesnais-Girard, du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire présidé par M. Retailleau, celles du Conseil départemental de Loire-Atlantique présidé par M. Grosvalet, également président du syndicat mixte aéroportuaire, ou bien encore les majorités des municipalités nantaises et rennaises dirigées par Mmes Rolland et Appéré.

C’est une victoire collective obtenue par la mobilisation sans faille de tous les acteurs qui ont lutté sur terrain judiciaire comme sur les terres de la ZAD aux côtés des occupants historiques ou face aux forces militaires.

C’est enfin une victoire qui s’est bâti, ne l’oublions jamais, dans un contexte de répression policière inouïe au prix de centaines de blessés, de personnes jugées et incarcérées, d’innombrables procès au cours des décennies, jusqu’à la farce électorale de la consultation de 2016.

Il faut maintenant d’urgence mettre les acteurs autour de la table pour pouvoir pérenniser les lieux de vie car les activités agricoles foisonnent sur place, mais aussi pour que la vie retrouve son cours à NDDL. Cela prendra du temps et toute évacuation manu militari serait dangereuse et totalement contre-productive. A l’instar de nombreuses organisations, nous demandons donc un moratoire pour la suite de la gestion des lieux.

Comme à Plogoff et au Carnet, le peuple breton a toujours gagné !

Longue vie à la ZAD de NDDL !

* 2018, année de la victoire ! Non à l’aéroport !

Le refus du Sénat de ratifier la Charte Européenne des Langues Minoritaires est un coup dur surtout pour Marc Le Fur et ses alliés régionalistes, mais aussi pour tous ceux qui pensent que l’avenir de la langue bretonne se jouera à Paris. Encore une fois, le très conservateur Sénat français nous prouve que la lutte pour que la langue bretonne ait un statut co-officiel en Bretagne est indissociable de la lutte pour la construction d’un pouvoir politique breton indépendant.

Il faut aussi que le mouvement culturel breton rompe avec ses pratiques de lobbying auprès des partis de Paris, qu’il soit du PS ou des Républicains, et retrouve le chemin de la lutte.

A court terme, seule la lutte collective et radicale nous permettra d’obtenir les outils nécessaires pour que la langue bretonne s’épanouisse dans la vie publique, dans l’éducation, la formation, les médias, les actes de la vie administratives, tout en prenant en compte la diversité linguistique (gallo et langues issues de l’immigration). La construction d’un tel rapport de force aboutira à la renégociation de la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne qui vient d’être signée et ne contient rien ou presque en raison de du manque de cohérence de la majorité régionale PS-PC-UDB et de la dépolitisation des revendications linguistiques par le mouvement culturel breton.

Pour la Liste Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm,
Gael Roblin

En réponse à la réforme territoriale présentée par le gouvernement français, la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) appelle l’ensemble de ses sympathisants et plus largement toute personne favorable à la réunification de la Bretagne à se joindre, à l’appel de 44=BZH, à la manifestation du 28 juin prochain à Nantes à 14h devant la préfecture de Loire-Atlantique.

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En préalable de la manifestation (site officiel), rendons nos cartes électorales en signe de protestation, comme le demande le collectif 44=BZH.

Le 2 juin dernier, le président de la République française, François Hollande a présenté la réforme territoriale après moult rebondissements rocambolesques signes d’une précipitation et d’une évidente approximation d’une méthode bâillonnant la démocratie populaire pour privilégier la petite cuisine entre barons locaux socialistes.

Après avoir suscité de l’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laisse une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de notre pays. Les silences de certains ou le radical changement de position d’autres élus témoignent d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité du PS, de ses barons locaux comme de ses jeunes apparatchiks dirigeants, est bien sûr de taille. Ainsi l’éternel adversaire de la Bretagne, Jacques Auxiette mais également les maires de Brest, Nantes, St Nazaire et Rennes (François Cuillandre, Johanna Rolland, David Samzun, Nathalie Appéré) en passant par Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole se sont prononcés à l’unisson pour la fusion entre la Bretagne et les Pays de la Loire en cosignant un texte le 26 mai dernier. Philippe Grovaslet, président du Conseil Général de Loire-Atlantique, est aussi sur la même ligne. Les mentions spéciales du retournage de veston reviennent malgré tout à François Cuillandre dont le conseil municipal avait émis un vœu pour la réunification le 25 juin 2009, et à Nathalie Appéré, 1ere adjointe de l’équipe municipale ayant le 4 février 2009 voté un vœu prenant en compte « la réalité historique et culturelle de la Bretagne qui dépasse les limites administratives actuelles. »

La ministre en charge de la décentralisation, Marylise Lebranchu, qui fin 2011 alors qu’elle était députée dans l’opposition présentait un amendement pour la réunification avec d’autres parlementaires, a été la première à renier ses engagements vis-à-vis de la Bretagne. En décembre 2013, au nom du gouvernement, elle a ainsi émit un avis défavorable à l’amendement De Rugy-Le Fur, trahissant ainsi ses électeurs et ses prises de positions sans cesse renouvelées pendant la primaire socialiste et les campagnes présidentielles et législatives.

Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian n’est pas en reste non plus. Lui qui misait sur la possibilité pour la Loire-Atlantique de rejoindre la Bretagne par un droit d’option offert aux départements leur permettant de changer de région en est pour ses frais. Valls tout comme Vallini, secrétaire d’Etat en charge de la réforme territoriale ont très vite écarté cette hypothèse.

Tous ces élus soit disant représentants du peuple ont ainsi complètement confisqué le débat sans jamais donner la parole à la société civile, tombant enfin les masques de leur adhésion à l’oligarchie technocratique. De petits arrangements entre amis voulant préserver leur pré carré, se fichant bien du message de défiance, pourtant très clairement exprimé par leurs électeurs, en mars et mai dernier.

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De petits arrangements entre amis craignant qu’une Bretagne à 5 départements ne créé une faille dans la France une et indivisible ? « Une réunification qui ouvrirait la boîte de pandore des revendications identitaires » comme l’a dit l’historien et démographe Hervé le Bras, proche de Jacques Auxiette, exprimant ainsi tout au haut ce que nombres de jacobins indécrottables pensent tout bas.

Dans cette belle unanimité des Grands élus du PS et de l’UMP le président du Conseil Régional de Bretagne, Monsieur Massiot qui réclame dans sa lettre à la Bretagne, comme la Gauche Indépendantiste depuis des années, une Assemblée de Bretagne, doit se sentir bien seul au PS breton.

La responsabilité de cet échec repose aussi sur les organisations politiques qui ont donné des gages à ce gouvernement en leur accordant une certaine confiance quant à la perspective de cette réforme. Nous sommes passés d’une manifestation réclamant une Assemblée de Bretagne à 5 départements avec 10 000 personnes à Nantes le 19 avril, à des élus se rabattant la veille de l’annonce de cette réforme, sur le statu-quo institutionnel en Bretagne (comme le fait aujourd’hui Jean-Jacques Urvoas).

Cette réforme qui aurait du favoriser la démocratie locale, permettre une organisation territoriale cohérente et enfin respectueuse de la volonté majoritaire exprimée par les bretons en faveur de la réunification, est sacrifiée. Pire, les chantres du libéralisme économique la détourne sans vergogne de cet objectif pour en faire un instrument au service de leur propagande idéologique de réduction des dépenses publiques et de moins-disant social.

Le secrétaire d’État à la réforme territoriale Vallini justifie ainsi sa « réforme » uniquement à l’aulne des pseudos économies qu’elle permettrait : « Le budget des collectivités locales représente au total 250 milliards d’euros. Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5 % à 10 % on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme. Ce qui est beaucoup. Sans parler des gains de temps et d’efficacité qui sont difficilement quantifiables mais sans doute très importants ».

Pourtant même si on se place de ce point de vue de telles affirmations ne résistent pas à la réalité des chiffres. En 2012, la totalité des dépenses des régions représentait 28 milliards d’euros, soit… 12% de l’ensemble des collectivités locales. Sur ces 28 milliards, 17 sont des dépenses de fonctionnement. Dans les dépenses de fonctionnement 11 milliards sont des dépenses d’intervention (enseignement, formation professionnelle, transport régional).
Dans ces conditions, prétendre économiser 12 à 25 milliards n’est qu’une imposture.

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Le conseil général de l’Oise a décidé de consulter par référendum ses habitants sur le projet de rattachement de la Picardie à la Champagne-Ardenne, dans le cadre de la réforme territoriale, a-t-on appris ce vendredi 13 juin. Comment ce qui est possible dans l’Oise ne l’est pas en Loire-Atlantique ?

Alors oui il y a urgence à mettre en place les conditions pour un référendum d’autodétermination organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements.

Le 28 juin, montrons notre détermination pour créer le rapport de force indispensable à la réunification de la Bretagne !
Le 28 juin, montrons notre détermination dans la rue afin d’organiser un référendum pour une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements !

Seule la lutte paie, luttons jusqu’à la victoire !

La semaine dernière, l’amendement 3 ter  a été retiré du projet de loi sur le referendum d’initiative partagée par le Sénat. Il avait été voté en décembre 2011 par le parlement  français et était à l’initiative du député EELV, F. De Rugy. Au travers d’un processus référendaire peu crédible, cet amendement avait le mérite de remettre le processus de réunification de la Bretagne entre les mains de ses habitants et des collectivités Loire-Atlantique et région Bretagne, sans que la région Pays de la Loire ne puisse bloquer ce processus, comme c’est le cas aujourd’hui.

Cette séance, outre les propos caricaturaux du jacobinisme habituel, aura permis quelques interventions intéressantes, et de constater que c’est bien la question spécifique de la territorialité bretonne, qui induit ce débat sur un changement législatif nécessaire. Le gouvernement « partage l’impatience » sur cette question, mais ne peut y répondre du fait de ce que cela pourrait entrainer sur d’autres territoires (intervention du sénateur Fr. Fortassin), où la revendication n’existe pourtant pas. En somme, nous constatons que le cadre législatif de l’Etat français ne permet pas de répondre aux attentes démocratiques spécifiques du peuple breton.

Alors qu’on oppose l’avenir des régions de l’ouest de France à la résolution de la partition administrative de la Bretagne, ce débat au Sénat doit faire comprendre que c’est bien la réunification de la Bretagne qui dénouera ce problème. C’est elle qui permettra d’amener un débat dans les collectivités concernées par un remodelage et une amélioration des limites régionales de l’Ouest de la France selon le modèle proposé aujourd’hui par Bretagne Réunie et plusieurs associations.

Si Christiane Taubira, en tant que représentante du gouvernement, indique que la loi sur la décentralisation à venir pourrait proposer une « opportunité » pour répondre à la question soulevée, nous en doutons fortement. Notamment parce que la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, malgré son vote en faveur de l’amendement en décembre 2011, semble indiquer l’inverse dans ses déclarations.

De même, l’avant-projet de loi annonce la création de «communautés d’agglomérations nouvelles». C’est-à-dire la constitution d’une énième structure administrative créant des métropoles aux compétences élargies, notamment pour Nantes et très possiblement pour Rennes. Tout laisse donc présager d’une stagnation des capacités d’intervention au niveau régional au profit d’une prise de puissance des métropoles rennaise et nantaise. Ceci entrainerait nécessairement un accroissement du déséquilibre entre l’est et l’ouest de la Bretagne, entre régions pauvres et régions riches, et compliquerait encore le processus de réunification porteur d’une vision régionale et équilibrée du territoire. Le peu de compétences nouvelles pour les régions dont semble présager l’avant-projet, renforce encore cette perception insatisfaisante que l’on peut avoir de la prochaine loi.

Comme toutes les lois sur la décentralisation, la prochaine ne répondra certainement pas aux attentes démocratiques existant en Bretagne. L’inaction et le double discours d’élus du PSf en Bretagne est pour partie l’origine de la déception que provoquera la future loi. Si petite soit l’avancée, nous n’obtiendrons des compétences significatives pour la Bretagne, qu’en inscrivant le destin national du peuple breton dans notre action et en mettant en pratique notre droit à l’autodétermination, jusque dans les collectivités. L’Etat français ne fera un pas dans le sens d’un pouvoir politique et démocratique pour une Bretagne réunifiée, que s’il perçoit, qu’elle lui échappe.

J.G., pour Breizhistance

Depuis sa création BREIZHISTANCE-IS dénonce la politique militaire de la France dans le monde, symbole d’une politique impérialiste qui n’a jamais été abandonné par les différents gouvernements français, et qui n’a jamais porté les fruits de ses objectifs affichées en termes de « stabilité » et de « démocratie ».

En aucun cas la gauche indépendantiste bretonne ne souhaite ici soutenir les fondamentalistes qui ont pris possession du nord du Mali et tentent d’y appliquer une dictature religieuse criminelle. Pour autant, de la même façon que lors de l’opération en Lybie, nous ne pouvons être sommé de soutenir une intervention par ceux qui sont largement responsables de la gravité de la situation. La rébellion en Azawad (nord du Mali) est clairement issue du découpage arbitraire des frontières africaines par la France coloniale. L’arrivée d’armes et de forces islamistes, passées pour la plupart par le Niger, y est directement liée à l’intervention de la France en Lybie. Enfin, l’Etat français a toujours collaboré avec les gouvernements malien et nigérien dans leur politique de répression et de marginalisation des mouvements laïques et progressistes touaregs dans la région, ainsi fragilisés lors de l’arrivée massive des islamistes d’ Aqmi et de la dissidence islamiste touareg Ançar Dine.

La françafrique de Hollande et Le Drian

Qui peut croire que cette opération se fait pour le “rétablissement de la démocratie au Mali”, alors que celle-ci se fait en soutien à un gouvernement issu d’un coup d’Etat militaire le 22 mars dernier ? Un pouvoir militaire visiblement pas plus compétent que l’ancien, malgré une aide d’un demi-milliard de dollars versé à l’armée malienne par les Etats-Unis pour « un programme antiterroriste », selon le New-York Times.

Contrairement à ce qu’ont annoncé de nombreux médias français prompts à montrer des images des maliens justifiant l’intervention française, celle-ci ne se fait encore une fois pas dans le cadre des résolutions de l’ONU, qui promouvait une intervention internationale sous responsabilité africaine. Alors que beaucoup en France, comme le député européen Daniel Cohn Bendit , enjoignent les pays européens à suivre la France dans cette guerre et dans sa politique néo-impérialiste en Afrique, il est bon de rappeler que cette intervention visiblement préparée depuis longtemps ne répond qu’à une injonction bilatérale de l’Etat français et du gouvernement malien.

La France tente encore une fois d’imposer son rôle de « gendarme de l’Afrique », en appuyant sa stratégie sur ses relations bilatérales avec des “régimes amis” africains, sur la présence permanente de son armée dans la région et sur sa capacité de projection de forces. Ainsi, les hélicoptères utilisés pour stopper l’offensive adverse sont ceux des forces spéciales françaises de l’opération Sabre, présentes au Burkina Faso et en Mauritanie depuis deux ans et renforcées au mois de septembre 2012. Mais c’est surtout le dispositif Epervier, en place au Tchad depuis 1986 alors qu’il était supposé provisoire, qui est mobilisé. À travers l’opération baptisée Serval, ce sont donc les liens que Paris entretient avec des régimes totalement infréquentables, ceux d’Idriss Déby et de Blaise Compaoré, qui se trouvent une nouvelle fois renforcés.

Une guerre pour le nucléaire ?

Depuis des années déjà des tensions existent dans le nord du Niger voisin du fait de l’exploitation des mines d’uranium par Areva (auparavant la Cogema). Les associations écologistes y dénoncent une pollution cachée et les touaregs y ont pris le chemin de la guérilla en 2007 pour dénoncer la corruption et réclamer un partage des ressources et des richesses profitables à la population. Cette situation tendue et instable a notamment profité à l’arrivée d’Aqmi dans la région, accrue après l’intervention en Lybie. Suite à la politique d’Areva là-bas, des ressortissants français travaillant pour Areva et Vinci, dont un breton Pierre Legrand, ont été capturés et transférés dans le nord du Mali, auxquels se sont ajoutés depuis deux géologues prospectant au Mali. Car en effet, Areva sera très prochainement l’exploitant d’un futur gisement d’uranium découvert près de la localité malienne de Faléa

L’uranium africain est aujourd’hui la principale ressource des centrales françaises. Il ne fait guère de doute que l’engagement français au Mali ne se fait pas simplement dans l’objectif désintéressé de « stabilité » et de « démocratie », alors que les régimes autoritaires « amis » ne manquent pas dans la région. Alors que certains justifient cette guerre par la libération des otages français, nous répondons qu’il n’y pas besoin de rentrer en guerre pour ça et que la maitrise et le partage de la ressource par les populations locales n’auraient pas conduit à cette situation.

En finir avec l’impérialisme français !

La logique guerrière de l’Etat français occulte délibérément les risques pour la population malienne et les Etats de la région, de même que les perspectives politiques et la période post-conflit. Le bilan accablant des récents antécédents français en Afrique montre pourtant que ces risques sont bien réels. Les interventions de 2011 en Côte d’Ivoire et en Libye ont en effet débouché sur des situations internes explosives, passées sous silence.

Il n’y aura pas plus de démocratie ou de stabilité après l’intervention française qu’avant, notamment car les intérêts de la France sont une partie du problème. Si nous ne pouvons que constater l’incapacité des institutions africaines et multilatérales à organiser la moindre opération de sécurisation dans la région les accords de défense avec les régimes autoritaires et bases militaires perpétuent le rôle de gendarme de l’Afrique que la France s’est historiquement octroyé et qui fait tout pour se rendre incontournable et préserver ses intérêts.

Si la solution à long terme se trouve dans une remise à plat des politiques de coopération avec les régimes africains, par un « autre internationalisme » que celui proposé par l’ONU, la question de la transition énergétique et du rôle économique des multinationales françaises est ici crucial et traduit les visées impérialistes toujours actuelles de la France.

Plutôt que de soutenir cette intervention comme on nous enjoint à la faire, soutenons les mouvements progressistes touaregs du MNLA et du MNJ. Luttons ici contre l’impérialisme français et ses intérêts, que ce soit à Notre-Dame-des-Landes où nous nous trouvons aussi confronté à la main mise de Vinci (qui opère au Niger avec Areva) ou en participant aux rassemblements organisés par la fédération anti-nucléaire bretonne le vendredi 1er février dans toutes les préfectures et sous-préfectures de Bretagne pour dénoncer le rôle d’Aereva en Afrique.

Pour Breizhistance-IS, Jonathan Guillaume

Réaction de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) suite aux derniers développements de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes.

Alors que les combats étaient en cours sur la ZAD les 23 et 24 novembre , que plus de 10 000 manifestants assiègeaient la préfecture à Nantes, le gouvernement PS/EELV a lâché du lest devant l’importance prise par la mobilisation contre le projet d’aéroport.

Dans un communiqué commun samedi matin, les ministres de l’Agriculture (Stéphane Le Foll), de l’Ecologie (Delphine Batho) et des Transports (Frédéric Cuvillier) ont annoncé “le renforcement des procédures en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles”.Ces nouvelles procédures, notamment “l’examen par un comité scientifique”, signifient qu’il n’y aura pas de défrichement à Notre-Dame-Des-Landes avant 6 mois. Quelques heures plus tard, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, proposait la création d’une commission de dialogue. Pourtant samedi 24 novembre au soir encore les forces d’occupations militaires gazaient et réprimaient sauvagement des opposants.

Ces manœuvres du gouvernement ne trompent personne, il ne s’agit évidemment pas de problème de « préservation de la biodiversité des terres agricoles , mais bien de « gagner du temps ». Nous ne devons pas laisser endormir la lutte, partout en Bretagne et ailleurs allons demander des comptes aux élus du PS qui soutiennent l’occupation et la répression à Notre-Dame des Landes et votent les subventions à Vinci.

A Rennes Métropole et au Conseil Général d’Ille et Vilaine

Ainsi à Rennes nous pouvons continuer à faire pression sur le Conseil Général d’Ille et Vilaine (La prochaine session publique de l’Assemblée départementale d’Ille-et-Vilaine se déroulera les jeudi 20 et vendredi 21 décembre 2012, à l’Hôtel du Département à Rennes ) , sur Rennes Métropole ( le conseil d’agglomération aura également lieu le jeudi 20 décembre ) a qui plus de 3000 manifestants le 10 novembre dernier ont demandé de revoir leur participation au Syndicat Mixte de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.

Participation décidée sans avoir préalablement informé les électeurs de cet engagement irraisonné en faveur d’un projet contesté.          

Devant les permanences des députés PS*

Ce constat vaut également pour les deputés PS du département qui restent de fidèles suppôts de la multinationale VINCI et de son projet qui met en concurrence les territoires, est désastreux sur le plan environemental et liquide l’agriculture paysanne.

*François ANDRE (Député de l’Ille-et-Vilaine), Nathalie APPERE (Députée de l’Ille-et-Vilaine), Marie-Anne CHAPDELAINE (Députée de l’Ille-et-Vilaine), Marcel ROGEMONT (Député de l’Ille-et-Vilaine), Jean-René MARSAC (Député de l’Ille-et-Vilaine), Jacky LE MENN (Sénateur de l’Ille-et-Vilaine) , Edmond HERVE (Sénateur d’Ille-et-Vilaine) ont trés récemment signé un texte ou été écrit entre autres : “La contestation (du projet d’aéroport) par des activistes radicaux et violents n’est pas admissible et explique le déploiement récent des forces de l’ordre.”

                                                                            

Au Conseil Régional de Bretagne

Nous aurons l’occasion de faire entendre notre colère et notre détermination lors de la prochaine session du Conseil Régional de Bretagne les jeudi 13 et vendredi 14 décembre lors de la prochaine session plénière à l’Hôtel de Courcy, près de la préfecture Martenot.

La majorité socialiste-communiste de cette collectivité a tout de même subventionné le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes à hauteur de 29 millions d’euros d’argent public, sans bien évidemment avoir fait part de leurs intentions lors de la campagne électorale.

Vendredi 23 novembre l’ancien président de région , Jean-Yves Le Drian, a du rentrer en catimini dans la préfecture de région encerclée par les opposants au projet. Continuons dans cette voie.

Contrairement aux élus socialistes et collectivités pré-citées, lors des dernières échéances cantonales, municipales et législatives auxquelles nous avions participé dans le département et au-delà nous avons toujours dénoncé ce projet pharaonique et néfaste.

Les militants de la Gauche Indépendantiste organisés au sein de Breizhistance-IS qui ont participé aux initiatives de protestation à Rennes, Chateaubriant, Nantes, Guingamp, Douarnenez, Saint-Brieuc et aux actions de résistance sur la ZAD sont disponibles pour permettre à l’ensemble du mouvement d’opposition de se saisir de ces dates pour continuer à demander des explications et faire entendre la colère du peuple à ceux et celles qui persistent à soutenir ce projet inutile et justifier la violence de la répression malgré l’opposition populaire et multiforme grandissante et ce jusqu’a la victoire totale : l’abandon du projet d’aéroport.

 

Dec’h, d’an 29 a viz Meurzh, pa’oa bet votet steuñv neveziñ ar politikerezh yezh gant kuzul-rannvro Breizh velestradurel, stourmerien Breizhistance o doa lakaet o azgoulennoù war wel. E-pad breud kuzul-rannvro Breizh velestradurel hon doa dispaket ur giton “Brezhoneg yezh ofisiel=Parlamant“, en ur bouezañ war al lugan-mañ hag en eu deurel traktoù gant hon azgoulennoù. Dre ur gallaoud politikel lec’hel e vo roet d’ar brezhoneg ar plas a dle kaout er vuhez pemdeziek.

« N’eo ket politikerezh yezh kuzul-rannvro Breizh velestradurel a fell deomp dispriziañ » eme unan eus ar vanifesterien. “ ha c’hoazh :   « Faot a ra deomp lakaat ar gaoz war an diouer a zemokratelezh e Breizh ha diefeusted an ensavadurioù evel ma vezont betek bremañ

E penn-kentañ an nozvezh e oa en em vodet un tregont stourmer bennak eus Breizhistance, gant tud UDB, dirak ar Rannvro.

Adembann a reomp neuze n’eus nemet ur strollegezh, bodet enni an holl zepartamantoù (Liger-Atlantel en o zouez) hag ar rannvro, dezhi barregezhioù lezenniñ, ha kemeret ganti hent ur parlamant lec’hel gwirion, a vo gouest da remediañ ouzh ar berrentezioù-se.

N’eus nemet ur parlamant breton a c’hello reiñ d’ar yezh vrezhonek ar binviji ret da zerc’hel anezhi bev ha d’he ziorren, hag a walc’ho an diouer a zemokrateleezh lec’hel war holl diriad Breizh.

Breizhistance-IS appelle le plus grand nombre à participer à la grande manifestation du 24 mars à Nantes pour l’arrêt du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Au regard du contexte électoral, seule la mobilisation populaire pourra faire stopper ce projet.

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Aujourd’hui, la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne peut faire empêcher de penser aux grandes luttes qu’a mené le peuple breton contre les projets de centrales nucléaires à Plogoff et au Carnet. Elle trouve un écho dans les luttes récentes ou plus anciennes que nous avons connu pour la préservation de nos terres et de notre environnement contre les marées noires ou avec celle du “peuple des dunes”, tout comme avec les luttes qui commencent, comme celle contre la centrale à gaz à Landivisiau.

Elles ont toutes en commun de dénoncer le productivisme de ces projets, souvent menés de manière antidémocratique, qui se montent contre l’intérêt du plus grand nombre, dans une logique de profit destructeur des tissus sociaux et économiques locaux et des intérêts écologiques.

Pour la défense de la terre et de ses paysans, contre le désaménagement du territoire qui concentre de plus en plus les services, les infrastructures et les richesses dans les métropoles de l’est de la Bretagne, au détriment d’un aménagement harmonieux de notre territoire, Breizhistance-IS appelle le plus grand nombre à être présent à Nantes le 24 mars et à le rejoindre à 12h30 rond-point de Rennes à Nantes.

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LE 24 MARS, PRENONS NANTES
3 CORTÈGES POUR RENTRER DANS LA VILLE

Au Nord :
Tracteurs, vélos : rdv 12h au Cardo
Piétons : rdv 12h30 rond point de Rennes

A l’Est :
Tracteurs, vélos : rdv 12h à la Haluchère
Piétons : rdv 12h30 rond point de Paris

Au Sud :
Tracteurs, vélos, piétons : rdv 12h à Pirmil

MANIFESTATION DANS LE CENTRE VILLE

Départ de la manifestation

13h30 Place pont Morand (devant la préfecture)

Le 24 mars à Nantes, affirmons ensemble notre détermination à stopper l’un d’entre eux : la projet d’aéroport à NDL

Des mouvements de résistance existent partout contre : l’extraction des gaz de schiste, la construction d’une centrale à gaz à Brest, d’une ligne THT dans le Cotentin, d’une ligne TGV en Val de Suze (Italie), d’une autoroute en forêt de Khimki (Russie), l’installation d’une mine d’or à Rosa Montana (Roumanie)…
La convergence des luttes s’organise.

Ces projets servent à en premier lieu les intérêts de banques, d’actionnaires de multinationales et de politiciens. Ils s’imposent par la force quand les simulacres de concertation (débats, enquêtes …) n’ont pas suffit à faire taire les oppositions.

Concernant l’aéroport, une lubie de Jean-Marc Ayrault, l’État en a confié la réalisation ainsi que la gestion pour 55 ans à la multinationale Vinci. Alors que des plans de rigueur sont à l’œuvre, les décideurs sont capables d’assumer un discours sur l’austérité tout en conduisant ce projet au coût délirant.

Depuis plus de 40 ans, une épée de Damoclès.

Dès la première heure, la mobilisation paysanne.
En 2000, le PS ressort le projet des cartons. Associations, mouvements politiques et divers collectifs se sont organisés pour s’y opposer.
Information, rassemblements, perturbation des études préliminaires, recours juridiques, études indépendantes, occupation de maisons et de terres sur la zone menacées, pression sur les décideurs et les entreprises impliquées, la lutte déterminée des opposant-e-s revêt des pratiques différentes unies dans un SEUL BUT : L’ARRÊT DU PROJET.

La construction n’a pas commencé et ne commencera pas !

Vinci planifie, l’État exécute mais devra vider la zone (expulsions, expropriations) avant le début des travaux. La répression est forte. Elle vise à intimider les habitant-e-s et diviser les opposant-e-s. Le mouvement collectif de révolte s’intensifie face à l’aveuglement et à la surdité des porteurs du projet.
Nous vous invitons à vous y engager.

Vendredi dernier, c’est encore une trentaine de personne qui se sont rassemblés à l’appel de 44 = Breizh pour «la démocratie en Bretagne» lancé le 15 décembre dernier auquel avait répondu Breizhistance, l’UDB jeunes , les jeunes écologistes 35 et 44, le PB et auquel s’est adjoint NPA 35 vendredi dernier. De nouveaux rassemblements sont prévus, le 19 mars devant le CG à Nantes et le 28 mars devant le CR, en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

> Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
> La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.
La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences démocratiques locales . Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :
> Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
> Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.
Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.

La mobilisation de vendredi dernier est modeste certes, mais c’est le deuxième rendez vous et cette campagne est faite dans l’esprit de ses initiateurs pour s’inscrire dans la durée.

De plus elle a eu lieu quelques jours après le passage de François Hollande à Brest où il a réaffirmé le néant du projet du PS français pour la Bretagne. Lors du meeting de Brest , et devant la presse, il a évoqué «les territoires» comme un atout pour «La France» . Tout en parlant d «une nouvelle étape dans la décentralisation», qui accorderait de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et aux régions, notamment en matière budgétaire il a exclu de faire «une décentralisation spécifique pour la Bretagne». C’est on ne peut plus clair, et n’oublions que lors de cette visite à Brest celui-ci s’est rendu à la base de sous-marins nucléaire de l’Ile Longue. En compagnie de Jean-Yves Le Drian, actuel président du conseil régional et son conseiller spéciale pour la défense, ministrable dans ce domaine en cas de victoire du PS lors de la présidentielle française, tant ses liens avec le lobby militaro-industriel sont forts.

Avant la venue de Hollande à Brest, le BREIS (Bureau Régionale d’Etudes et Initaitives Socialistes) devait se réunir pour affiner l’argumentaire pour sa «république des régions» et la «nouvelle étape de la décentralisation», qui enthousiasme tant LeDrian. Argumentaire qui figurera, parait-il, dans le projet du candidat à la présidentielle.
“Les militants et élus locaux des quatre fédérations du Parti Socialiste se retrouveront ce dimanche pour élaborer avec les élus régionaux une nouvelle avancée en termes de décentralisation, de régionalisation.”
C’est ainsi que commence l’invitation faite le dimanche 05 février aux militants du parti socialiste pour participer à la journée du BREIS, sorte d’Union Régionale PS en Bretagne. Nous ne pouvons que constater que rien n’interdisait aux membres du PS de Bretagne administrative d’inviter leurs camarades de Loire-Atlantique. Cela en dit long sur le manque de cohérence du PS au sujet de l’unité territoriale de la Bretagne. Nous avons pu constater également que la conférence de presse du BREIS a été annulée par Jean-Yves le Drian. Bernard Poignant, maire de Quimper, et chargé avec Marylise LeBranchu de donner un peu de crédit à l’aspect régional du programme, n’ayant pu assisté pour cause de maladie à cette réunion. La journée du BREIS ne sera donc restée qu’une journée de briefing confidentielle pour les candidats investis par le PS venus majoritairement des départements 29, 22 et 56… les militants de la fédération 35 étant visiblement peu préoccupés du projet «breton» du PS pour se déplacer en nombre.

Ce flop tranche avec les propos de plusieurs membres du Parti Socialiste en Bretagne, qui se sont prononcés pour des compétences larges et renforcées en Bretagne.

M. Le Drian, président PS du Conseil Régional disait en juin 2011« Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Le 21 décembre, M. Urvoas et Mme Lebranchu ont défendu l’amendement donnant au peuple breton la possibilité de s’exprimer sur son intégrité territoriale.

A la lecture attentive de Ouest-France du 29 janvier on apprenait que Bernard Poignant, que l’on sait proche du staff de Hollande, avait, lors des vœux à la mairie de Kemper, prôné une collectivité bretonne unique (un fusion de la région et des 4 départements de la région administrative), cela lui semblant «plus facile à mettre en place qu’une modification des frontières de la région». Ce point de vue d’un homme influent au sein du PS éclaire une fois encore l’absence de cohérence sur le dossier de l’unité de la Bretagne.

Les précisions que nous sommes en droit d’attendre de la part des élus PS bretons, aurait pu intervenir lors cette sessions régionale du 3 février. Notamment au moment où le groupe Nouveau Centre-Alliance Centriste du conseil régional des pays de la Loire, propose, le vendredi 27 janvier, un vœu revendiquant pour les Pays de la Loire le «pouvoir de s’autodéterminer». Vœu soutenu par le conseiller en communication de Sarkozy, Franck Louvier, et dont rien ne peut faire douter qu’il a été formulé en réponse aux partisans de l’unité de la Bretagne. Ces précisions auraient aussi pu être réclamé au nom des groupes UDB et EELV du conseil régional, pourtant clairement engagés en faveur de l’unité territoriale et d’une autonomie régionale.

Les élus du PS en Bretagne souhaitent-ils répondre aux quatre points évoqués plus haut ? Désirent-ils réellement s’engager dans des «capacités d’actions égales à celles du Pays de Galles» ? Depuis 2006 l’assemblée nationale galloise peut voter ses propres lois dans ses domaines de compétence sans passer par le Parlement britannique de Westminster, exiger le transfert de compétence de nouveaux secteurs, et organiser, à terme, un référendum pour mettre en place un pouvoir législatif global.

En clair sont-ils prêts à s’engager en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Breton sur l’ensemble de son territoire ? Si oui qu’ils présentent un vœu revendiquant pour la BRETAGNE le pouvoir de s’autodéterminer. Ils pourraient le faire au conseil général de Loire-Atlantique et dans l’enceinte de la région «Bretagne» .

Ainsi ils ne laisseraient pas le terme «autodétermination» issu de la grande tradition du mouvement ouvrier et des luttes de libération nationale être galvaudés par la droite. Sans doute est ce trop leur demander, mais cela contribuerait à apporter dans la transparence des votes à apporter, les précisions que nous attendons.

Pour notre part, alors que les têtes pensantes des socialistes de la Bretagne à quatre départements semblent se diriger vers l’idée d’une réforme des collectivités version PS, maintenant le statu quo de la partition, et que les autres, opposants à la réunification dans le giron de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, prônent la construction d’une eurorégion Ouest, ils nous semblent important de maintenir notre participation à cette campagne. Ceci pour gagner les outils institutionnels qui permettront aux bretonnes et aux bretons de construire ensemble et en toute liberté leur destin et leur avenir, basés sur la justice sociale et une répartition équitable des services sur notre territoire de Brest à Clisson sans que ces choix se voient contredits par les politiques du gouvernement de Paris.

Mercredi matin a été voté un amendement à l’article L. 4122-1-1 facilitant le processus de réunification de la Bretagne. Il serait désormais possible au département de Loire-Atlantique de «demander, sur proposition d’un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, de rejoindre une région administrative limitrophe», autrement dit la région Bretagne.

Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.
Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.

Contrairement à ce que disent messieurs Auxiette et Ayrault, respectivement président de la région Pays de la Loire et député-maire de Nantes, cet amendement va plutôt dans le sens de la démocratie, puisqu’il permettrait enfin au peuple breton et aux collectivités sensées le réprésenter de se déterminer sur la question de l’unité territoriale bretonne sans que la région Pays de la Loire ne puisse s’y opposer. A l’inverse de ce qu’ils se sont toujours refusés à faire, même en prenant en compte les popualtions des autres départements des Pays de la Loire.

Cet amendement va donc plutôt dans le bon sens, et nous remarquons qu’il correspond à ce que demande les militants de la réunification depuis quelques années, défaire le “droit de veto” de la région Pays de la Loire. Le sens de cet amendement est bien celui du travail des militants de le Réunification auquel ont participés les militantes et militants de la gauche indépendantiste.

Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cet amendement est passé en première lecture avec moins de 30 députés présents dans l’hémicycle. Il doit maintenant passer en deuxième lecture, devant le Sénat, puis devant le conseil constitutionnel…. Enfin nous rappelons, contrairement à l’erreur qu’on pu faire certaines associations en disant «qu’il revenait maintenant aux seuls électeurs de Bretagne administrative et de Loire-Atlantique de décider de la réunification», que ce choix sera toujours soumis à la volonté du gouvernement français. Et, malgré les décalrations du chef de l’Etat sur «Nantes en Bretagne», nous observons que les membres et représentants du gouvernement présents ont voté contre cet amendement.

La vraie question reste donc celle du droit à l’autodétermination du peuple breton, celle du droit de décider de ses propres choix politiques sans la barrière que représente le gouvernement central. Si les représentants de la région Bretagne, mais aussi ceux de la Loire-Atlantique et des autres collectivités bretonnes, veulent l’unité de la Bretagne, s’ils veulent pouvoir mettre en place une politique économique, sociale, énergétique, etc … à l’opposé de la politique de l’Elysée, ils doivent se faire entendre et revendiquer un parlement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la Bretagne. C’est ce que Breizhistance a fait avec les Jeunes ecologistes 35 et 44, 44=BREIZH et les jeunes UDB, le 15 décembre dernier devant le Conseil Régional de Bretagne, en réclamant un parlement pour une Bretagne réunifiée.