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D’ar sul 11 a viz Meurzh , bloaz goude gwallzarvoud Fukushima e oa deuet ur 80 den bennak da gemer perzh er chadennad tud aozet gant ar genrouedad « dont maez eus an nukleel » e Lannuon. Faot a rae d’an aozerien kaout sonj an dud a laka o anv evit an dilennadegoù da zont . Maiwenn Salomon a oa e-touez an dud tolpet en treger d’an devezh-se , sed aze ar pezh he deus da lavaret diwar-benn an nukleel. Tolpadegoù all a oa bet bet d’ar memes deiz er vro, Sant-Maloù Roazhon hag er Faou (1000 den a oa deuet aze!) Fukushima

1 an !

Le 11 mars 2012, les japonais et le monde entier célébraient le terrible anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Il y a un an, sous le choc, l’ensemble des peuples de la planète prenait conscience de l’irresponsabilité dans laquelle les gouvernements nous entraînaient en faisant le choix du nucléaire, civil ou militaire. Depuis quoi de neuf ? La France, premier producteur mondial d’énergie nucléaire a lancé un grand audit de ses centrales. La conclusion : “aucun danger” !!!

La droite française, par la voie de Nadine Morano, a même été jusqu’à déclarer que cet accident les confortait dans leur choix du nucléaire car nous avions “la filière la plus sûre du monde” (!?)

Le PS, pro-nucléaire lui aussi, déclare qu’il serait insensé de se passer de cette énergie. Même Europe écologie-Les verts, qui après la catastrophe proclamait « plus jamais ça, sortie immédiate du nucléaire ! » ont signé un accord avec le PS prévoyant la poursuite de la construction de l’EPR à Flamanville et la réduction de seulement 20% de l’énergie issue du nucléaire pour 2025. Belle cuisine politicienne !

Quand au front de gauche, il est composé très majoritairement du PCF, qui a toujours affiché son soutien intangible à la filière nucléaire.

La plupart des partis français n’ont donc tiré aucune leçon. Il est vrai que la France est tellement forte que même le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière ! Le peuple breton s’est toujours manifesté chaque fois qu’il le fallait dans son refus de cette énergie destructrice. Rappelons-nous de Plogoff, le Carnet, les projets d’enfouissements de déchets nucléaires à Bégard, Plouaret, Quintin…

Le samedi 10 mars à Lannion, nous avons participé au rassemblement qui avait lieu pour commémorer l’accident de Fukushima. A cette occasion, les organisateurs ont interpellé les candidats aux législatives sur la question de la sortie du nucléaire et sur leurs propositions. En tant que candidate pour Breizhistance IS pour les législatives sur la 4ème circonscription (Guingamp) je tiens à réaffirmer notre opposition ferme au nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. Nous demandons :

-la décision immédiate d’une sortie définitive du nucléaire.
-l’arrêt du chantier de l’EPR à Flamanville et de l’ITER (réacteur de recherche sur la fusion nucléaire) à Cadarache.
-l’abandon du projet EPR de Penly.
-la fermeture immédiate des centrales les plus a risques : Fessenheim, Le Tricastin, Le Blayais.
-la fermeture de la base militaire de sous-marins nucléaires de l’île longue, site où a été notamment mis au point le nouveau missile nucléaire M51, violant ainsi le traité de non prolifération nucléaire
pourtant ratifié par la France.
-l’arrêt de toutes les activités liées à l’armement atomique. En Bretagne, en plus de l’île longue, quatre sites participent à ce programme dans l’opacité absolue (armée oblige !) : Brest, Landivisiau, Gâvres et La Montagne.
-une réelle planification budgétaire et technologique pour développer toutes les filières d’énergies renouvelables et encourager la recherche.
-un parlement breton souverain à même de faire le choix, comme en Ecosse, de l’indépendance énergétique 100% renouvelable et propre : ni nucléaire, ni centrale à gaz !
-une logique décentralisée de l’énergie qui évitera les lignes à haute tension et privilégiera un maillage du territoire breton en petite unités de production (maritimes, solaires, éoliennes…) qui plus est créatrices d’emplois. Les terrains ne manquent pas : des centaines d’hectares sont occupés par l’armée. A nous de les récupérer !

C’est ici et maintenant que se joue notre avenir énergétique.
Luttons maintenant pour une Bretagne libre et dénucléarisée !
Maiwenn Salomon, candidate pour Breizhistance aux législatives sur la circonscription de Guingamp.

Ça y est ! La forme de l’accord entre Europe Ecologie et le PSf semble être finalisée après une ultime péripétie au sujet du MOX. De cette semaine ressortira principalement l’accord sur une soixantaine de circonscription en faveur d’EELV, et l’impossibilité de sortir le PS d’une vision productiviste et polluante de la politique énergétique en france.

Ce que nous avait dit EELV sur l’accord avec le PS

A propos du projet de réacteur nucléaire EPR dans la Manche, Eva Joly avait affirmé sur France 3 : “Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n’y aura pas d’accord“. “Si nous achevons cet EPR-là, nous aurons l’énergie nucléaire pour les 50 prochaines années, ce qui rend la sortie du nucléaire impossible. Nous voulons sortir du nucléaire“. “Nous ne céderons pas sur ce qui est notre combat historique et très légitime pour quelques circonscriptions, c’est une question de courage politique“, a-t-elle dit.

Les propos d’Eva Joly ont été jusqu’alors les mêmes sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. En juillet pendant les 3 jours de résistance à l’aéroport, elle avait affirmé que NDDL était une condition « incontournable », et la porte-parole d’EELV, Cécile Duflot, nous disait « l’accord de 2012 avec le PS, s’ils ne lâchent pas sur Notre-Dame-des-Landes, ce sera non ». Il y a seulement quelques jours, samedi dernier, lors de la manifestation des opposants à l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, José Bové déclarait « Si le PS maintient ce projet et passe en force, l’état de grâce est terminé avant d’avoir commencé.  On ira partout à la bataille, au rapport de forces, et le PS risque d’avoir des surprises. Il fait une erreur. » Autrement dit, EELV se présenterait sans le PS aux législatives s’ils maintiennent le projet en l’état.

Ce qu’on peut en dire

Les responsables d’EELV parlent eux même d’un accord de « basse intensité », « à minima », « il vaut mieux la moitié de quelque chose, que rien … », au moins ils ne feignent pas l’emballement ! N’empêche que sans accord sur les dossiers réels comme l’EPR ou l’Aéroport on a du mal à prendre au sérieux les accords sur « une réduction de la part du nucléaire » significative, ou le «réexamen de tous les projets d’infrastructure planifiés et financés par l’Etat (aérien, ferroviaire, routier), (…) sur la base de critères de moindre impact environnemental et énergétique, de meilleure efficacité des fonds publics, du droit à la mobilité du plus grand nombre, du renforcement des proximités, lutte contre l’étalement urbain ». On retira surtout de cet épisode EELV-PS le nombre de circonscription pour EELV, une soixantaine dans l’Hexagone, cinq en Bretagne, qui pourrait donné du poids à EELV à l’assemblée nationale, ils espèrent une quinzaine d’élus, mais qui les fait clairement reculer sur le plan du « courage politique » et de la cohérence idéologique.

Et maintenant ?

Certains opposants au projet d’aéroport se demandent clairement ce que va faire EELV au sein de la lutte contre le projet et même au sein de la coordination anti-aéroport, soit. Ce qu’on sait c’est que contrairement à ce que nous disait EELV jusque là, il n’y a donc aujourd’hui plus aucune perspective électorale en 2012 qui permettrait de stopper les chantiers de l’EPR et de NDDL. De même, Jean-Luc Mélenchon, autre candidat à l’élection présidentielle, qui n’a pas souhaité prendre une réelle décision sur le nucléaire « en proposant un référendum “,  ne s’est toujours pas prononcé sur le sujet de l’aéroport, alors que sa formation politique, le Parti de Gauche, est bien un membre actif de la coordination anti-aéroport. En fait rien d’étonnant quand on sait que le candidat du Front de Gauche fait aussi campagne pour le vieux PCf farouchement favorable à l’aéroport, autant qu’au nucléaire.

"Le dossier de l'aéroport avance tranquillement à Notre-Dame-des-Landes"
“Le dossier de l’aéroport avance tranquillement à Notre-Dame-des-Landes”

Si le chantier de l’EPR est bien entamé, celui de l’aéroport ne l’est pas. Le champs politique (entendez celui des élus) témoigne aujourd’hui de son incapacité à proposer une solution, reste donc le champ juridique et l’opposition sur le terrain. Les différents recours portés par les opposants n’ont pour l’instant pas réussi à empêcher la marche forcée vers les travaux et la destruction du bocage de Notre-Dame-des-Landes. José Bové, représentant EELV à Paris a déclaré « que si le PS s’obstinait il allait à l’affrontement », que « s’il le faut il faudra aller vers l’illégalité » qu’EELV « sera là pour s’opposer physiquement aux bulldozers de Vinci ». Si certains espèrent encore une solution juridique pour arrêter le chantier de NDDL, notamment sur le dossier des zones humides, elle n’est envisageable que dans le cas où elle représentait une porte de sortie pour le gouvernement centrale face à une opposition massive et directe sur le terrain. Au vue des positions de chacun on ne voit pas d’autre possibilité d’arriver à un abandon du projet. Nous attendons donc d’EELV qu’il s’inscrive dans le cadre stratégique esquisser par leur représentant à Paris, tout comme nous ne doutons pas désormais que nous reverrons régulièrement José Bové à Notre-Dame-des-Landes pour « s’opposer physiquement » aux bull de Vinci ou aux forces militaires qui occupe la zone.

Nucléaire, Aéroport, OGM, etc … démocratie et autodétermination !

La mascarade des élections présidentielles, dont la campagne commence à peine, nous montre à quel point ce processus s’écarte d’un vrai contrôle démocratique des décisions par la population. Revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple breton, de posséder son propre pouvoir démocratique et législatif dans le cadre d’une Bretagne réunifiée, c’est construire les outils institutionnels qui pourront nous permettre de mettre en place une industrie énergétique non polluante et débarrassé du nucléaire français, de dépasser les vœux sans effet du Conseil régional pour interdire réellement les OGM sur notre territoire, de changer les processus de décision qui impose un mode d’aménagement et de développement déséquilibré et injuste de la Bretagne.