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Le site occitan NOS se fait l’écho de la création d’une nouvelle organisation Occitane se revendiquant de la lutte pour l’indépendance et le socialisme le 1er mai dernier.

L’Organisation Démocratique du Peuple Occitan affirme “les occitans ne sont pas une minorité nationale mais une nation sans état” et définit ainsi l’indépendance :

L’indépendance n’est pas un but mais un moyen. Nous nous plaçons dans l’optique de dépasser qualitativement l’occitanisme issu de la seconde guerre mondiale. Cet occitanisme qui a accepté l’idéologie dominante de la bourgeoisie française comme sienne, c’est-à-dire le mensonge quotidiennement répété de l’État-nation France… Cet occitanisme qui s’est mis à la remorque de la gauche française nationaliste et chauvine. Cette soumission nous a mené où nous en sommes, à l’inexistence d’un mouvement occitaniste politique fort et donc à un occitanisme culturel en pleine crise. En crise, car dépendant de la gauche social-démocrate ou du révisionnisme lui-même moribond. Cette gauche (qui va jusqu’à l’extrême gauche) n’a jamais réussi à faire de rupture avec l’idéologie dominante. Aucun mouvement ne parle du droit à l’indépendance des nombreuses nations dominées de l’État français, ou sinon de manière sélective.

Face à cela nous devons assumer et porter un projet de rupture qui ne peut passer que par l’affirmation de la souveraineté nationale. Cette rupture idéologique centrale est une nécessité face au terrorisme intellectuel qui veut faire de nous des nationalistes de domination. Seul un État indépendant de la France impérialiste pourra assurer notre libre développement. Cet État nous le voyons comme le défenseur de la souveraineté populaire et nationale. Nous le voyons comme l’instrument au service de la classe ouvrière et des classes dominées, au service du socialisme et de la renationalisation de l’Occitanie.

Nous défendrons la légitimité historique et politique d’un état national.

La suite est là.

Il convient de saluer comme il se doit, avec enthousiasme et camaraderie, la création de “NOS- Nouvelles OccitanieS” un nouveau média en ligne issu de la mouvance de la Gauche Révolutionnaire Occitane et témoignant ainsi du caractère plurinational de l’état français !

Nos lecteurs et lectrices trouveront de quoi lire que sur ce site qui justifie sa démarche en expliquant :

Nous avons besoin d’une PRESSE DÉMOCRATIQUE !

C’est-à-dire une presse qui montre au quotidien que les masses ne s’arrêtent jamais de lutter. Une presse qui se fait l’amplificateur et le soutien les luttes populaires qui animent les territoires. D’une presse qui défend les droits démocratiques du peuple : Droit à un travail socialement utile, droit à un logement décent, à une santé, une éducation, des transports de qualité et gratuits etc. Qui défend les plus exploités et notamment les masses Afro-Musulmanes. Mais aussi les droits démocratiques du peuple d’Occitanie, notamment l’officialisation de l’occitan, le développement de l’éducation et de la culture.

Une presse qui se fait l’écho d’un peuple en plein réveil qui mérite d’exister et de vivre.

Mais c’est également un média qui mène une bataille idéologique en toute franchise :

La question des peuples périphériques (Corse, Breton, Catalan, Basque, Arpitan, Occitan, Alsacien, Flamand) dans l’état français marque une première ligne de démarcation dans la politique française.

Des anarchistes, en passant par les communistes, les sociaux-démocrates, les centristes, jusqu’aux fascistes cette question marque une ligne de rupture. Les révolutionnaires français, toutes tendances confondues, sont souvent très mal à l’aise avec cette question.

En effet, loin d’être secondaire ou inexistante comme certains veulent le faire croire, elle est justement centrale par le fait qu’elle touche à la construction même de l’État bourgeois français. Le refus d’officialiser nos langues, ou seulement de signer la charte des langues minorisées, démontre la profondeur du problème.

Elle est donc une ligne de démarcation, ligne qui se précisera en même temps que notre combat, la nier, ou la rejeter serait donc un soutien objectif à l’État bourgeois.

Cette lutte fait la jonction avec la lutte des populations d’origines immigrées qui (sur)vivent dans l’État français comme des semi-colonisées. Cette prise en compte des masses Afro-Musulmanes et la pluralité de la terre occitane nous fait adopter la dénomination de peuple d’Occitanie à la place de peuple occitan. Cela nous permet de marquer l’inclusion dans notre projet émancipateur de cette problématique, elle aussi marquant une seconde ligne de démarcation centrale dans l’État français, d’une large fraction des classes populaires d’Occitanie.

L’Occitanie n’est donc pas à proprement parler, pour nous, un projet national mais bien un projet émancipateur révolutionnaire, le nom d’une nouvelle société en formation.

On y trouve entre autre des infos et réflexions de bases sur la revendication Occitane, son histoire et son actualité mais aussi en toute logique des articles traitant de féminisme, luttes sociales, de football, d’antifascisme et d’actualités internationales (Pérou, Pays Catalans…).

Une initiative à faire connaître en likant la page Facebook de NOS-Novelas OccitaniaS.

Longue vie à NOS Novelas-Occitanias et à toutes les composantes de la Gauche Révolutionnaire Occitane ! 

 

Le premier mai dernier nos camarades de la Gauche Occitane “Libertat” organisaient une suite d’activités à Pau dans le Béarn pour initier un cycle de rénovation de leur courant. Plus d’une d’une centaine  de personnes ont pris part au programme du jour ( meeting, manif, repas populaire…). Ce cycle va se poursuivre dans les mois qui viennent par une série d’assemblées locales dans toute l’Occitanie. Un de nos militants, Anton Burel  de la Gauche Indépendantiste Bretonne était présent. Voici le texte de son intervention.

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“Nous tenons à exprimer nos salutations à la gauche révolutionnaire occitane et réitérer ici notre soutien à la lutte de libération nationale et sociale du peuple occitan. Le processus de reconstruction de votre mouvement que vous menez ici nous l’avons impulsés dans notre pays avec la création de Bretagne en luttes / Breizh o stourm à la fin de l’année dernière lors des élections régionales. Pour la première fois nous avons présenté une liste indépendantiste, anticapitaliste, féministe écologiste et un résultat modeste (0,62% des suffrages avec 7500 voix) elle a été investis par la jeunesse révolutionnaire bretonne. Elle a donc largement dépassé l’organisation Breizhistance. Ça a rendus nécessaire la création d’une plateforme large rassemblant les collectifs et individus anticapitalistes, antifascistes, féministes, syndicalistes et écologistes derrière la revendication d’une république bretonne des travailleurs et des travailleuses. La lutte de libération nationale passe par la réunification avec le pays nantais. C’est pour cela que nous avons impulsé avec la gauche autonomiste Dibab-Décidez la Bretagne. Ce collectif organise des référendums d’initiative populaire par commune sur la question de la réunification et de l’Assemblée de Bretagne (fusion des départements et de la région dans une collectivité territoriale unique doté de compétence élargie). Nous avons réalisé une vingtaine de votation avec un taux de participation allant de 4% à 20%. L’actualité bretonne c’est également la lutte pour la défense de la terre contre l’aéroport de NDDL, contre les projets miniers et contre la centrale à gaz de landivisiau. Nos luttes s’inscrivent également dans le mouvement contre la loi travail qui subis une très forte répression de la part de l’état français. Lors de la manifestation du 28 avril à Rennes 49 manifestants ont été blessés dont 10 graves. Un étudiant de Rennes 2 a perdu un oeil suite à un tir de flashball. Contre l’état bourgeois français et ses lois nous devons construire la solidarité entre les peuples. Ce n’est qu’ensemble que nous abattons les états coloniaux et le capitalisme, ce n’est qu’ensemble que nos peuples seront libres”

Bevet Breizh ha Okitania dieub sokialour ha gwregelour ! Visca Occitània e Bretanha libres, socialistas e feministas !

Un emgav pouezus a vo evit an holl Okitaniz kar-o-bro d’ar 1añ a viz Mae e Pau. Stourmerien ha stourmerezed Libertat a c’halv an holl dud dedennet gant at stourm evit an demokratelezh e Okitania hag ar stourm enep d’ar c’hevala zo pedet da gemer perzh en un emvod publik aozet da zevezh etrebroadel al labourerien. Faotañ a ra da izili an tu-kleiz Okitan reiñ lañs ha lusk d’un emsav nevesaet evit brudañ o mennozhioù sokialour , gwregelour, enep faskour hag etrebroadelour hag ar gwir d’en em dermeniñ.

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Kouviet o deus o c’hamaladed eus Bro Euskal, Arago, Broioù Katalan ha Breizh da gemer perzh pe da gas ur gemmenadenn a gengred. Un ezel eus Breizh O Stourm a yelo neuze da gemer ar gaoz eno ha da adembann pegen pouezus eo derc’hel gant al liammoù a zo etrezomp. Moarvat e vo eskemmet kalzig ivez diwar-benn ar stourm sokial evit enebiñ ouzh ar raktres lezenn diwar-benn kod al labour .

Meur a anv zo bet gant an tu-kleiz Okitan radikal abaoe deroù ar bloavezhioù 90 : Anaram Au Patac, Corrent Revolucionària Occitana ( CROC ) ha da heul Libertat. Meur a zoare da eskemm etre an daou luskad zo bet dalc’het a-hed ar bloavezhioù.

Un atersadenn e okitaneg diwar-benn emdroadur Libertat a c’heller klevet dre aze.

Darnvrasañ tiriad Okitania zo dindan beli stad-c’hall, arabat eo ankouat e kaver ivez div lodenn all er Stad Italian hag er stad Spagn, e-lec’h ma doujet kalz muioc’h ouzh o gwirioù yezhel.

Rentet e vo kont war hol lec’hienn eus an devezhiad e Pau.

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Après s’être nommé “Anaram au Patac” puis “Courant Révolutionnaire Occitan” et enfin Libertat, les militantEs de la gauche anticapitaliste qui luttent pour le droit du peuple occitan à l’autodétermination donnent rendez-vous à leurs sympathisants le 1er mai à Pau, où le mouvement est bien implanté. Et ce afin de construire le plus largement possible une nouvelle étape de l’occitanisme révolutionnaire ouverte aux jeunes sympathisants.

Voici le communiqué : (ici en Occitan)

La situation économique, sociale, culturelle se dégrade chaque jour un peu plus, et la gauche est complètement paralysée. La droite la plus dure est à l’offensive, les pensées réactionnaires dominent nos sociétés. Sous prétexte de protéger la population l’État révèle sa vraie nature, celle d’un appareil répressif se rapprochant du fascisme. 
Les militants et activistes progressistes sont déboussolés, ne sachant plus où donner de la tête. Si pour certain(e)s l’extrémisme est la seule issue, pour d’autres le seul moyen d’action (qu’ils ne peuvent d’ailleurs dépasser) est le pacifisme. Le fait que le mouvement progressiste soit écrasé alors que les classes populaires et intermédiaires sont touchées de plein fouet par la crise peut sembler paradoxal. Il n’en est rien, ce n’est pas un paradoxe, mais une mauvaise conception et une mauvaise compréhension de l’Histoire dont est emprunt la gauche dans l’État français. Nous y avons aussi participé. En parallèle la question occitane n’a jamais été aussi présente dans la société mais l’état français continue à nier nos droits culturels et politiques les plus fondamentaux. 
L’analyse de cette situation et notre propre histoire, nous ont conduit à nous remettre en question sur de nombreux sujets et pratiques. Depuis plusieurs mois nous avons amorcé, dans Libertat !, une réflexion sur la situation de notre mouvement et sur la question révolutionnaire en Occitanie. Nous avons établis un bilan de notre action politique, de nos pratiques militantes depuis la création du mouvement à l’automne 2009. Nous sommes repartis à la source pour repenser notre action et notre idée politique. Le but d’un révolutionnaire c’est de faire la révolution sans attendre qu’elle arrive mais bien en la construisant jour après jour. Ce moment charnière de l’Histoire de l’humanité avec les années difficiles à venir, la crise s’accentuant, est également un moment clé pour le peuple d’Occitanie. C’est le moment où va renaître le processus révolutionnaire au niveau mondial.

La période Libertat ! se ferme et nous en ouvrons une nouvelle avec la mise en place d’ un comité de construction visant à faire naître un mouvement à même de :

  • Défendre les droits démocratique du peuple (travail, logement, santé, droits linguistiques, culturels etc) en Occitanie en lien avec les autres peuples de l’État français, en Europe et dans le monde.
  • Organiser un mouvement sur toute l’Occitanie en liant la question politique (autodétermination et reconnaissance de l’Occitanie) à la question des droits culturels (officialisation de la langue occitane).
  • Lutter pour la révolution socialiste.

Le 1er mai 2016, nous organiserons un meeting à Pau (Béarn) pour présenter le projet du comité de construction. Nous vous invitons à participer et à rejoindre le comité de construction dans le but de bâtir un nouveau mouvement révolutionnaire dans les années à venir.”

Prés de 400 personnes ont pris part à Lannemezan au rassemblement pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui  y entame sa 32 ème année d’incarcération en raison de son combat contre l’impérialisme et le sionisme au Liban, son pays, et en Palestine. Parmi eux une petite délégation de la Gauche Indépendantiste Bretonne, mais aussi nos camarades Occitans de Libertat et de l’OCML/VP,  nous reproduisons ici le texte lu par nos camarades.

La gauche indépendantiste bretonne réaffirme sa solidarité avec George Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais emprisonné par l’état français depuis 1984 et libérable depuis 1999. Soutenir George Abdallah, c’est soutenir la lutte des masses populaires palestiniennes et de leurs avant-garde combattantes contre le colonialisme et l’impérialisme américain comme français soutien sans faille de l’apartheid. C’est pourquoi nous portons depuis des années le combat pour sa libération en Bretagne en organisant réunion d’information, rassemblement et manifestation pour popularisé la lutte de ce combattant exemplaire de la cause palestinienne, et que nous avons tenu à être présent à Lannemezan pour exiger sa libération après 32 ans de détention ça suffit !

La résistance du peuple palestinien à l’occupant sioniste est toujours aussi forte malgré la terrible répression auquel elle fait face nous tenons donc à exprimer notre soutien complet à la résistance palestinienne dans toute ses composantes et particulièrement au FPLP.

Nous tenons également à exprimer notre solidarité avec les 6 camarades de la gauche indépendantiste basque emprisonné à Lannemezan : Didier Agerre, Frederic Haranburu, Iñaki Esparza Luri, Juan Ibon Fernandez Iradi, Jose Ramon Lete Alberti et Joseba Segurola Kerejeta. Ils ont tous été condamnés pour des actions de résistances à des peines très lourdes allant de 17 ans d’emprisonnement pour Didier Aguerre à la prison à perpétuité pour Frederic Haranburu ces condamnations sont intolérables d’autant plus que les perspectives de libération déjà lointaine sont sous la menace constante d’une extradition vers l’état espagnol qui signifierait la torture et de nouveau l’emprisonnement pour de longue peine. C’est également pour cela que nous sommes ici, pour exiger L’amnistie de tous les prisonniers politiques basques, le droit au retour des réfugiés basques qui ont dut fuir la répression de l’occupant et le droit à l’autodétermination du peuple basque. Aministia Ta Askatasuna !

Palestine Vaincra, Libérez George Abdallah !

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Il y a quelques semaines David Grosclaude, conseiller régional d’Aquitaine adhérent du Partit Occitan et siégeant en tant membre associé d’Europe Ecologie et infatigable militant Occitaniste entamait une grève de la faim pour faire respecter la volonté de ce conseil et de celui de Midi-Pyrénées qui avaient voté la création d’un office public de la langue Occitane sur la base de l’expérience de ce qui existe en Bretagne et en Pays-Basque Nord.

Cette mobilisation a mis en lumière le fait linguistique Occitan et a permis de débloquer en quelques jours la situation bloquée par la mauvaise volonté de certains fonctionnaires , les deux ministères concernés s’étant engagés à cofinancer la création de l’OPLO.

Nous publions le texte de l’organisation de la Gauche Révolutionnaire Occitane Libertat, sensibilité Occitaniste organisée sur des bases anticapitalistes qui entretient des liens de longue date avec la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Au moment où l’on reparle de la très éventuelle ratification de la charte européenne des langues minoritaires par la France à quelques mois des régionales , ces camarades rappellent que seule la lutte collective paie.

Bretagne  Info.

Retour sur la grève de la faim. (Libertat )

Libertat ! a suivi et participé à l’ample mobilisation qui a eu lieu autour des grèves de la faim, pour la mise en place d’un Office Public de la Langue Occitane. Le succès de ces grèves démontre deux choses :

 

-1 Nous sommes méprisés car enfin de compte nous l’acceptons, quand nous refusons ce fait là, la méprise s’estompe, on nous respecte et on se respecte. Nous nous sentons exister en tant que peuple. Nous retrouvons la fierté, la vergonha n’est plus qu’un souvenir historique.

-2 L’État français ne comprend que le rapport de force.

-3 Seul le rapport de force sous forme d’une action offensive nous permet d’être victorieux. Les petites victoires sont nécessaires pour en construire de plus grandes.

Rien n’est donc marqué du sceau de la fatalité. Rien n’est immuable, tout change, tout se transforme par nos actions.

Nous croyons fermement que si cette grève de la faim avait été décidée collectivement, et donc pas unilatéralement et individuellement, elle aurait eu une toute autre portée. Bien sûr cela implique qu’il y ait une réel mouvement occitan populaire et démocratique. Ce n’est pas encore le cas. Nous pouvons imaginer l’IMMENSE impact sur notre peuple qu’aurait une action coordonnée de grève de la faim devant les 33 Préfectures d’Occitània.

 

– « Une révolte, Sire ? »

 

 

C’est vers cela que nous devons tendre. Pour faire avancer la question nationale occitane et la question sociale que nous pensons intimement liées, nous vous proposons un texte sur la désobéissance populaire. Texte initialement rédigé à l’occasion du procès d’un militant de Libertat ! Refusant de parler en français à la Cour. Il ne tourne pas seulement autour de la question occitane mais il tombe aujourd’hui à point pour faire avancer le débat. Car tout n’est que question de conscience, tant de classe que nationale.

Sur le chemin de la désobéissance populaire.

Comment devons-nous lutter pour que le peuple occitan retrouve sa liberté ? Quel moyen doit mettre en œuvre la résistance à l’ordre capitaliste pour le dépasser ? Quel est le chemin vers la Révolution, vers le Socialisme ? Quelles sont les armes à utiliser ? Voilà plusieurs questions qui en ces temps de crise ont besoin de réponses claires.

Depuis quelques années l’idée de désobéissance civile ou citoyenne a été présenté comme LA solution pour construire « un monde meilleur ».

La désobéissance civile est l’arme d’un réformisme pacifique assumé. Ces actions visent à avoir une reconnaissance des institutions, de l’État sur tel ou tel sujet pour le faire évoluer. Elle s’appuie sur une espérée prise de conscience des masses endormies. Elle soulève la question du citoyen dans un État qui n’est là que pour éviter l’irruption de ces mêmes citoyens dans la et le politique.

Le concept de Désobéissance Populaire se place sur un autre terrain d’action et vise à faire augmenter l’antagonisme avec l’État. Nous n’attendons pas l’État nous reconnaisse comme partenaire, ni qu’il se transforme par le fait de notre action. Pourquoi ? Car vouloir que l’État, instrument des capitalistes, se transforme tel quel en Etat du peuple pour le peuple (c’est-à-dire socialiste) n’est tout simplement pas possible. L’État n’est pas un instrument neutre, au-dessus des classes. Il est toujours l’instrument d’une classe. Pour nous une société ne peut changer que de manière révolutionnaire et non pas à coup de réformes. Croire qu’on pourra changer le monde graduellement est un mythe qui sert les réactionnaires.

 

Les 50 dernières années ont fini de nous convaincre.

 

Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner la lutte pour de meilleures conditions de travail, de vie, de nouveaux droits… aujourd’hui, et attendre la Révolution. C’est seulement affirmer que chaque avancée qui sera gagnée par les luttes ne peut être garantie durablement car elle sera supprimée dès que l’opportunité se présentera, comme il en est aujourd’hui des acquis sociaux. La seule garantie pour les peuples de voir leurs intérêts garantis durablement, c’est d’en finir avec la logique qui mène le système actuel et donc le Capitalisme.

Mais d’ici à la Révolution, le chemin est encore très long. C’est la lutte des classes qui est le moteur de ce chemin, et cette lutte ne peut opérer que là où elle est menée consciemment, là où il y a conscience de classe.

 

Comprenons que la conscience de classe n’est pas un fait naturel. Elle est le fruit de la lutte, c’est un fait subjectif, c’est-à-dire qu’elle est le fait de notre action. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus (ou qu’une faible) conscience de classe que les classes ont disparu. Elles existent, c’est un fait objectif et cette confusion idéologique est centrale dans le discours dominant.

La désobéissance populaire vise donc avant tout à augmenter l’antagonisme avec l’État bourgeois français, montrer qu’il est incompatible avec les souhaits de la majorité actuelle de la population. Démontrer que tous les problèmes que nous rencontrons au quotidien ne peuvent être réglés dans ce système. La désobéissance populaire pour nous est le moyen d’entraîner de plus en plus de monde vers la rébellion et de faire reculer, où c’est possible, l’ordre actuel. Bien entendu si nous pouvons gagner des avancées sociales, nous n’hésiterons pas, il est évident que l’état actuel de la gauche vient de nos défaites et de nos reculs depuis 30 ans. Mais ces avancées seront gagnées seulement parce que l’État trouvera opportun de lâcher du lest, cela ne sera en aucun cas une fin en soi. Mais chaque victoire développe la conscience et n’endort pas la combativité comme nous le disent certains.

 

C’est aussi dévoiler le profond rôle anti-peuple de l’État, son caractère de classe.

Le mouvement révolutionnaire et même progressiste, que l’on qualifie de gauche est dans un tel état de dé(re)composition que c’est la droite qui est à l’offensive dans tous les secteurs de la société. Redonner espoir aux peuples, ré-apprendre aux masses qu’il est encore possible de rêver doit être notre ligne politique actuellement.

 

Désobéir à l’ordre existant de manière organisée, consciente et collective est une des manières pour reconstruire un mouvement politique au contact des besoins des classes populaires. Cette désobéissance rentre dans un mouvement plus large visant à donner le pouvoir au peuple, à détruire l’ordre capitaliste et à établir une société basée sur la répartition des richesses, ce que nous nommons le Socialisme. Cette désobéissance populaire doit faire apparaître de nouvelles zones où le contrôle du Capitalisme sera de plus en plus estompé. Elles préfigureront la nouvelle société de demain, le nouveau pouvoir.

Cette désobéissance populaire doit servir les intérêts des classes populaires, par exemple, un refus collectif de payer les impôts, les amendes, l’eau, l’électricité etc, ne peut que rassembler et faire croître les consciences. Cela a pour but de désorganiser l’État et de nous renforcer, de démontrer la validité de la question de la lutte des classes et d’affaiblir l’hégémonie de l’idéologie dominante. L’idéologie dominante met en avant le fait que tout ce qui se passe serait « naturel », que c’est peut-être triste mais que c’est comme ça. Nous devons nous insurger contre cette situation et redonner à nos rêves une réalité offensive.

 

Sur la question occitane, la désobéissance populaire est aujourd’hui le nouveau pas à franchir après les manifestations de masses. Plus des occitanistes affirmeront par leurs actes de désobéissances l’injustice de la politique française envers notre langue, plus la population prendra fait et cause pour cette juste lutte. Plus la conscience occitane rejaillira et plus, nous, militant(e)s au quotidien seront à l’offensive. Pour nous révolutionnaires d’Occitània, lier les deux types de désobéissance est la clé pour faire converger les intérêts des masses populaires et la question occitane. C’est sortir cette question d’un certain élitisme piloté par des techniciens de la culture, l’Occitània ne pourra renaître que quand le peuple aura empoigné à pleines mains cette problématique. Il ne pourra l’empoigner que quand elle sera intimement liée à la question de sa libération sociale.

 

La désobéissance populaire est donc un des instruments de contre attaque nécessaire, qu’il faut massifier à tous les aspects de la vie sociale.

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A la veille de la manifestation de Nantes en faveur d’une Bretagne réunifiée  nous tenons à renouveler notre invitation aux syndicalistes, féministes, et acteurs des mouvements sociaux à défiler  dans le cortège anticapitaliste qui se constituera à 14H30 devant le magasin Go Sport Place de Bretagne.

Nous tenons à informer le plus grand nombre qu’outre le soutien des camarades de Republican Sinn Fein (Irlande) ,  Yr Aflonyddwch Mawr » . (Pays de Galles) nous avons reçu en soutien des l’organisation de jeunesse de la Gauche Asturienne DARREU.

Par ailleurs, nos camarades de l’organisation révolutionnaire Occitane Libertat et de la Gauche Indépendantiste catalane (C.U.P) défileront à nos côtés.

Nous réaffirmons notre entière solidarité avec les organisateurs de la manifestation en partageons leurs préoccupations quant à la présence de provocateurs fascistes.

Enfin nous souhaitons réaffirmer au moment ou certains politiciens parlent d’Assemblée de Bretagne ou placent encore des espoirs dans les éventuelles réformes territoriales du gouvernement central que comme en Ecosse ou en Catalogne nous ne pourrons espérer des avancées significatives en faveur du droit à l’autodétermination que si nous savons porter ces revendications à travers des initiatives locales ( référendums organisés localement ) et non en quémandant ou marchandant  quoique ce soit auprès de Paris.

La liberté ne se quémande pas, elle se prend !

Breizh Dieub ha sokialour !

Kalzig a dud a zo gortozet e straedoù Naoned a-benn disadorn evit goulenn groñs ma vo unvanet hon bro ha savet ur parlamant e servij ar vretoned.

Un toullad aozadurioù etrebroadel o deus roet da c’houzout e oant skoaz-ouzh-skoaz gant ar vretoned a zibuno niverus.

Iwerzhoniz Republican Sinn Fein o doa embannet un nebeud deizioù zo o “Solidarity with our comrades in the struggle for Breton réunification & Indépendance from France” evel m’o doa graet d’o heul Kembreiz “Yr Aflonyddwch Mawr” .

En ur pennad embannet war o lec’hienn, DARREU aozadur an dispac’hourien yaouank a vro Astur a embann int ivez o c’hengred gant pobl Breizh. Liammet eo DARREU gant ar strollad Andecha Astur a zo e darempred gant dizalc’hourien an tu-kleiz amañ e Breizh abaoe meur a vloaz.

Okitaniz ha dispac’hourien ar strollad Okitan LIBERTAT o deus roet da c’houzout e teufont betek Naoned da zibuniñ ha da lakaat o bannieloù ruz da strakal a gevred gant re manifesterien Naoned, kerzhet a refont gant dizalc’hourien an tu-kleiz.

 

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