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lutte de classes et autodétermination des peuples

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Comme nous le relations il y a quelques jours le recours initié par la CGT contre la participation du syndicat des travailleurs Corses aux prochaines élections dans les très petites entreprises (TPE) a donné lieux à des réactions diverses à l’intérieur de la CGT mais aussi dans SOLIDAIRES.

D’abord parce que ce syndicat s’est allié à la CFDT à la CFTC pour contester la présence du STC et ensuite parce que seule cette fois la confédération a aussi contesté à ce scrutin la présence du syndicat indépendantiste Basque LAB.

On peut ainsi noter la position des communistes marxistes léninistes du blog “où va la CGT ?” qui affirment que “Au lieu de naviguer en eaux troubles pour des causes douteuses avec des alliés non fréquentables, la CGT ferait mieux de s’interroger sur pourquoi le STC lui taille des croupières, élection après élection…” tout en soulignant que le SLB breton avait gagné contre la CGT en 2012 suite à une contestation similaire.

Dans un texte les militants proches d’Alternative Libertaire organisés dans la CGT sous le nom “Communistes Libertaires de la CGT” fustigent eux aussi les attaques contre LAB et le STC. Extrait : “Nous ne sommes pas obligés de partager toutes les valeurs de ces syndicats qui lient la lutte pour l’émancipation sociale et nationale. Mais tenter de les empêcher de participer aux élections, dans les entreprises comme dans les territoires est une bêtise qui entravera les possibilités de combat unitaire. L’irruption des militants de LAB empêchant la tenue des journées d’été de la fédération locale du PS avait pourtant été largement plébiscitée par les militants CGT sur Facebook !!!”

Enfin soulignons la position de l’Union Syndicale Solidaires qui n’hésite pas à défendre le droit à l’autodétermination en soulignant que dans la requête de la CGT c’est le droit à l’autodétermination des peuples qui est dénoncé. Contre LAB, la CGT écrit : « sa revendication de la reconnaissance du peuple basque et de son droit à l’autodétermination, révèlent un objet et un projet incompatibles avec les principes essentiels de la République.” C’est la négation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, et même de leur droit à seulement le revendiquer !

Nous pensons comme beaucoup que les recours de la direction de la CGT et de ses alliés de circonstances contre LAB et le STC n’aboutiront pas en raison de la jurisprudence en faveur du SLB breton (qui ne semble pas cette année être présent dans ce scrutin). Il est toutefois réjouissant de voir que dans les deux secteurs le plus combatifs du syndicalisme dans l’hexagone (Solidaires et CGT) des voix s’élèvent pour critiquer l’invocation des valeurs tricolores de la “république” et défendre le droit des peuples à disposer d’eux même.

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Ça y est, la campagne des élections régionales 2015 pour la région administrative Bretagne est cette fois vraiment lancée !

Après le dévoilement des 91 noms qui figurent sur notre liste et la publication de notre programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique, voici maintenant venu le moment de faire appel à vous pour une collecte d’argent afin de nous aider à payer une partie de la campagne électorale. Vous pouvez également choisir de faire un don mensuel.

Cliquez sur le lien ci-dessous afin de faire un don.
Merci beaucoup / Trugarez vras !

 

Afin de soutenir financièrement la liste “Bretagne en luttes / Breizh o stourm” nous vous proposons également l’achat en ligne du livre “Le ZHBécédaire : lexique politique radical de Bretagne” écrit par Gael ROBLIN (tête de liste régionale) et édité chez Goater Éditions. Ce petit livre vous permettra de mieux comprendre certains mots, concepts ou sigles parfois mal maîtrisés ou ostracisés (Autodétermination, Autonomie, Constitution, Indépendance, Nation, Régionalisme, etc.) et qui prennent tout leur sens à quelques jours du scrutin régional…

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour acheter le ZHBécédaire au prix de 12 € (frais de port compris pour l’hexagone) :

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Bretagne en Luttes ! Breizh o stourm !” c’est donc le nom de la liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les élections régionales 2015 en Bretagne administrative.

Les premières têtes de liste départementales sont maintenant connues et seront : Alan Le Cloarec (23 ans) pour le Morbihan, Charlotte Bleunvenn (21 ans) pour le Finistère, Yoann Colas (27 ans) pour les Côtes d’ Armor et Gael Roblin (43 ans) pour la tête de liste régionale. La tête de liste en Ille-et-Vilaine sera dévoilée début novembre.

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Lors de la conférence de presse, ils ont tous tenu à rappeler leurs présence dans les mobilisations de jours qui viennent contre les projets miniers, pour le désarmement de la police, contre la centrale à gaz de Landivisiau, pour la langue bretonne à Karaez.

En étant la seule liste ouvertement indépendantiste et anticapitaliste, liant luttes sociales et environnementales à celle pour l’indépendance de la Bretagne, cette démarche se veut être capable d’être force de propositions en obligeant les autres candidats à se positionner sur les revendications dont elle se fera l’écho.

Ce qui est déjà notable c’est que la liste est presque bouclée et que sa moyenne d’age, qui s’annonce très jeune, tranchera avec le style des autres listes qui sont là pour recycler du personnel politique. Elle traduira ainsi le renouvellement générationnel de l’indépendantisme révolutionnaire. Il est aussi à noter que près d’une dizaine de militants issu du NPA ont choisis de rejoindre la démarche en tant qu’activistes anticapitalistes indépendants.

C’est la première fois dans l’histoire politique de Bretagne que la Gauche Indépendantiste se donne les moyens de proposer une alternative démocratique et sociale à cette échelle.

C’est une démarche dynamique et enthousiasmante qui reste ouverte aux militant-e-s féministes, syndicalistes, antiracistes, antimilitaristes qui veulent construire ici en Bretagne l’unité populaire en faveur de la démocratie et de la justice sociale.

Le reste de l’agenda de la liste qui s’annonce chargé sera communiqué dans les jours qui viennent.

Pour rester informé et prendre part, vous pouvez nous contacter et nous suivre via nos comptes Twitter et Facebook.

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Les militantEs de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) et du Nouveau Parti Anticapitaliste travaillent à la constitution d’une liste ouverte et unitaire aux élections régionales de décembre 2015 en « région » Bretagne.

Cette liste a pour ambition de défendre un programme d’urgence anticapitaliste, le droit à l’autodétermination du peuple et des travailleur-se-s de Bretagne, et de faire les liens nécessaires entre luttes sociales, féminisme, internationalisme, écologie de lutte.

Nous souhaitons faire de cette liste un porte-voix pour celles et ceux qui luttent pour ces perspectives ici en Bretagne. Comme vous l’avez compris pas besoin d’être membres de l’une ou l’autre des organisations pour participer !

C’est pourquoi nous invitons le plus grand nombre à venir discuter avec nous du programme, de l’agenda et de la composition de cette liste le 17 octobre à 14h au Cinéma Cinedix, rue du Piti Guéguen à Carhaix-Plouguêr/Karaez (en face de l’hotel Nozvad).

Alors que la décentralisation et le découpage territorial se profilent, Bretagne Réunie et 44=Breizh appellent à une manifestation pour la réunification, à Nantes le samedi 19 avril.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) a appelé à se joindre en masse à la manifestation par le présent communiqué. Lors de la manifestation «Bretagne en résistance» en faveur de la réunification, le 18 juin 2011 à Nantes, la Gauche Indépendantiste Bretonne avait contribué à faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques du peuple breton.

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Manifestation “Bretagne en Résistance” à Nantes en 2011.

Nous invitons les organisations s’étant retrouvé autour de cet appel pour une Bretagne unie, rebelle et solidaire, autour de l’appel démocratie et réunification pour la Bretagne le 15 décembre 2012 à Morlaix, à se retrouver à Nantes samedi 19 avril à 14h 30, place Bretagne près du magasin Go Sport.

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Affiche 44=BZH

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS).

Nous publions ici un texte de réflexion de la liste Saint-Herblain à Gauche Toute qui regroupe dans la banlieue de Nantes des syndicalistes, féministes, et militants anticapitalistes soutenus notamment par la Gauche Indépendantiste et qui concoure pour la seconde fois aux élections municipales.

Ce texte éclaire sur les enjeux démocratiques locaux et illustre parfaitement au delà du seul cas Nantais et Herblinois notre refus de la gentryfication et de la métropolisation qui pousse à la concurrence entre les territoires et donc entre les travailleurs et notre engagement pour la démocratie locale et l’autodétermination.

Vous pouvez lire ici le premier article que nous avons consacré à la démarche de cette liste.

La rédaction.

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LA METROPOLISATION

La mondialisation économique met en compétition une multitude d’acteurs : entreprises, travailleurs, États… Mais cette mise en concurrence généralisée s’étend aussi aux territoires. Les acteurs phares de cette situation sont les métropoles au détriment de la démocratie. Cette orientation transparaît à travers les politiques d’aménagement menées par les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise. Rendre la métropole “attractive” et “insérée dans la mondialisation” est la priorité.

La métropolisation entraîne le phénomène suivant : dans un monde où les capitaux et les travailleurs (surtout qualifiés) sont mobiles, les villes sont en concurrence les unes avec les autres pour attirer les entreprises et les populations aisées. Les collectivités locales concentrent donc leurs efforts dans cette direction. Qu’est-ce que cela implique ? En mettre plein la vue, “vendre” sa ville comme étant la plus belle, la plus accueillante, la plus sûre… Rien n’est trop beau pour booster le capital sympathie de sa ville. Les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise sont friands de grands projets à l’utilité discutable et au fort impact environnemental, souvent en partenariat public-privé, les GP2I (Grands Projets Inutiles et Imposés). Le plus visible en ce moment est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais un aéroport flambant neuf permet de renvoyer l’image d’une ville puissante et connectée au reste du monde…

Le mythe du gigantisme

La volonté d’atteindre le chiffre-clé du million d’habitants qui permettrait d’exister au plan mondial est discutable. D’abord, parce qu’on compte plus de 1.500 agglomérations dans le monde au-delà de ce chiffre, dont certaines à 30 millions d’habitants. Le million, à lui seul, n’assure qu’une visibilité aléatoire. Ensuite parce qu’une ville peut être bien identifiée, très en deçà de ce chiffre lorsqu’elle est reconnue dans un secteur particulier.

Séduire les entreprises et les cadres

En France chaque métropole compte plusieurs pôles de compétitivité, généreusement arrosés d’argent public. Cette configuration est censée améliorer l’image et l’attractivité auprès des entreprises. Les métropoles se doivent également d’offrir un environnement rassurant pour être attractives, et le processus s’accompagne donc d’un virage sécuritaire.

Toute la politique d’aménagement est pensée pour les entreprises : création de quartiers d’affaires, technopôles, campus spécialisés censés fournir de la main-d’œuvre qualifiée. Le centre-ville est privilégié et les quartiers pauvres requalifiés, tandis que les classes populaires sont reléguées plus loin. Les fonctions “sales” de la ville, comme la gestion des déchets, sont quant à elles reléguées en périphérie.

Maîtrise des dépenses publiques ?

La baisse du train de vie de l’État est dans la bouche de tous les éditorialistes. Pourtant, les dépenses de prestige des collectivités territoriales ne connaissent pas la crise. Tandis que l’État français fait des économies de bout de chandelle en vendant les bijoux de famille on débloque 30 milliards d’euros pour le Grand Paris et 11 milliards pour la nouvelle ligne de TGV Lyon-Turin, alors que la ligne existante n’est pas saturée et que le trafic est stable depuis des années.

Des villes gérées comme des entreprises

Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole, ainsi que des cas spécifiques pour les Métropoles de Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi détricote la démocratie en remettant en cause l’échelon communal. Elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité non-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.

Négation de la démocratie communale

La loi votée par le Sénat et qui l’avait été auparavant par l’Assemblée met en place une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole. Ce statut permet aux groupements de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaines avaient déjà : par exemple la compétence sur la voirie ou encore le champ social. Et toute intercommunalité qui regroupe 400 000 habitants pourra devenir métropole automatiquement, par décret. Ce nouveau statut réduit encore davantage le rôle des communes. De plus, sa mise en place pourra être automatique, il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens sur cette transformation de statut. La loi confirme donc le statut « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités.

En effet, les décisions sont officiellement prises par le conseil communautaire, mais dans chaque communauté de commune, d’agglomération ou urbaine, et demain dans chaque métropole, les arrangements entre maires sont en réalité la base du processus de décision. Loin de rendre le fonctionnement politique clair pour les citoyens, les intercommunalités sont gouvernés sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs. La politique confisquée. C’est à une telle institution, oligarchique par essence, que le gouvernement a décidé de donner davantage de responsabilités.

Le règne des baronnies locales

Les métropoles sont aussi des baronnies locales.

C’est le paroxysme du PS local, qui n’existe plus que par la création de baronnies locales assurant le maintien en place des oligarques locaux.

Inégalités entre territoires urbains et ruraux

La loi créant les métropoles indique que chacune d’entre elles, en dehors des compétences qui lui sont automatiquement attribuées, pourra négocier avec les autres collectivités territoriales une délégation de compétences plus importante, et notamment auprès des conseils généraux. Ainsi, les métropoles pourront obtenir la gestion du RSA, de l’aide sociale à l’enfance ou des collèges sur leur territoire. Il resterait dans ce cas aux départements la responsabilité des services publics dans les territoires ruraux ou périurbains. C’est une source immédiate et claire de discrimination entre les territoires, et de creusement des inégalités. En effet, jusqu’à présent, une solidarité institutionnelle se mettait en place, permettant de répartir la richesse produite et les impôts levés pour la mise en place des mêmes services publics sur l’ensemble du département. Dans le futur schéma des métropoles, cela ne se fera plus. De fait, les métropoles, souvent plus riches par la concentration des activités économiques de l’ensemble d’un département qui s’y trouvent, ne participeront plus à l’égalité de traitement des habitants.

La concurrence locale institutionnalisée

Cette nouvelle conception de la répartition des compétences entre collectivités n’est pas un hasard. Elle institutionnalise la concurrence entre les territoires, la nécessité pour les métropoles de se distinguer les unes par rapport aux autres pour attirer des entreprises, des habitants et renforcer leur « compétitivité ». Ceci au détriment d’autres villes et surtout au détriment des citoyens qui soit habitent une ville trop dense ou trop étendue où les temps de transports s’allongent et la qualité de vie diminue, soit habitent un territoire délaissé parce que considéré comme « non-compétitif ».

Cette compétition devient la norme de la gestion des collectivités. C’est ainsi que fleurissent les politiques de rayonnement, d’attractivité, le marketing territorial et autres dépenses faramineuses pour seul but de faire croire que la collectivité x ou y est la meilleure, contrairement à ses voisines. Pour seul but également, d’entrer dans la danse européenne des « métropole à rayonnement européen », sur un modèle de la libre concurrence entre collectivités.

 

Le cas nantais

La métropolisation Nantes Saint-Nazaire Rennes constitue une perspective juteuse, pour le « grand » capital, que le maintien à long terme et à grand frais (humains, environnementaux, financiers) d’une production agro alimentaire de qualité médiocre et surabondante, sujette à la surproduction de façon chronique et à une rivalité commerciale renouvelée avec des économies émergentes. Cette métropolisation, qui bénéficie de moyens considérables pour accélérer son implantation commencée depuis 20 ans, n’est pas une exception.

Ainsi plusieurs grandes métropoles régionales redessinent un nouvel aménagement du territoire hexagonal. La métropole nantaise ne se fera pas sans conséquence pour le territoire breton. Par exemple le projet d’aéroport international de Notre Dame des Landes ambitionne de concentrer la plupart des lignes aériennes du Grand Ouest, pour à terme drainer le trafic des autres aéroports environnants et atteindre un seuil de rentabilité. De même la métropole nantaise est censée concentrer des moyens culturels (grandes écoles, universités, centres de recherche et de création, musées, palais des congrès, salles de concert) pour rayonner par une offre artistique et d’enseignement, afin d’attirer des classes sociales plutôt aisées, susceptibles de consommer et fournir la main d’œuvre adaptée aux secteurs d’activité les plus innovants et rentables.

Cette métropolisation en cours n’annonce rien de bon pour le réseau de villes petites et moyennes que la Bretagne intérieure a su conservé, pour permettre un maillage suffisant de son territoire et maintenir une activité, des services et commerces utiles ou nécessaires et pas trop éloignés. Il entraîne ce que certains appellent une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

La logique de la métropole nantaise est de concentrer les infrastructures et moyens financiers, culturels, économiques, humains pour atteindre une taille critique, pour créer à partir de ce pôle un environnement optimal susceptible d’initiatives économiques et avoir une chance de survivre dans la compétition internationale, avec la transformation du territoire breton en hinterland d’une future métropole régionale active et branchée…

Il entraîne une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

Cette politique conduit à marginaliser les populations ouvrières et les classes moyennes, en créant des couronnes urbaines pavillonnaires parfois à 40 ou 50 km des centres urbains, et à abandonner des pans entiers de l’économie productive. On provoque ainsi une ségrégation sociale qui joue un grand rôle dans le vote FN, par exemple. Avec ce phénomène, la ville n’est plus lieu d’intégration mais d’exclusion.
Il faut inventer de nouveaux modèles de solidarités entre les villes elles-mêmes et entre les villes et les campagnes, qui répondent aux réels besoins de notre société. Ce qui correspond d’ailleurs à la base de la construction de notre tissu urbain breton.

La question posée par la métropolisation est donc totalement politique et est celle d’un choix de société.

C’est d’abord celui de la démocratie : comment une communauté humaine vivant sur un territoire peut-elle résister aux projets et changements imposés par des pouvoirs ou des logiques extérieures, sans qu’elle ait eu son mot à dire.

C’est pour cela que c’est à nous habitant-e-s de St Herblain de remettre en cause ce projet de « Métropole Grand Ouest » pour construire une ville égalitaire et démocratique où l’humain et son environnement ne sont pas une simple ressource du capitalisme le plus extrême.

 Saint-Herblain à gauche toute ! Sant-Ervlan a gleiz penn da benn !

 Ce week-end à Rennes se tiendra  l’Assemblée générale de la PSNSE La Plateforme des Syndicats des Nations sans Etat en présence de 9 syndicats de cette structure à savoir  : LAB (Pays-Basque), Intersindical-Canaria, STC (Corse), CUT (Galice), Intersindical-CSC (Catalogne), USTKE (Kanaky), UGTG (Guadeloupe), CSS (Sardaigne) et SAVT (Vallée d’Aoste) c’est le Syndicat des Travailleurs de Bretagne  ( SLB ) qui organise cet évènement.

Une partie des travaux sont ouverts au public et ce dés le vendredi 8 novembre avec une réunion publique en présence des délégations sur le thème :  “Allier lutte de classes et autodétermination des peuples”
Une problématique qui résonne de façon particulière aux oreilles de ceux et celles qui suivent de prés les récentes actualités sociales et économiques en Bretagne.

 

Vendredi 8 novembre 18h30 au LAK Locaux Associatifs Kennedy à Rennes (métro Villejean) entrée libre.

PSNESLB