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La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle à participer massivement à la manifestation en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne organisée le Samedi 19 avril à Nantes par 44=BREIZH et Bretagne Réunie. 44breizh_tract-a4-manif-19-04-14

La réunification de la Bretagne correspond à une évolution institutionnelle nécessaire. Elle va dans le sens d’un territoire égalitaire favorisant le travail en commun plutôt que la concurrence entre les métropoles et les territoires. C’est l’espace le plus pertinent pour permettre une maîtrise de nos ressources et de nos richesses en faveur de leur répartition et de la transition énergétique.

Cette manifestation intervient à un moment crucial. En effet, les volets 2 et 3 de la de décentralisation seront bientôt présentés en conseil des ministres, ainsi qu’à l’Assemblée Nationale et au Sénat. On sait que ce projet ne répondra en rien aux attentes des peuples sous domination française, qu’ils soient Corse, Basque, Kanak, Guadeloupéen, Martiniquais ou Breton. Le droit à l’autodétermination, à une réelle démocratie, à des institutions correspondant aux réalités et attentes des populations, sont loin d’être une priorité du gouvernement dans cette réforme. Si la ministre Lebranchu dit avoir fait preuve de « démocratie » en consultant les élus locaux pour cet « Acte III de la décentralisation », on ne peut pas dire que la société civile y ait été associée d’une quelconque manière. Dans cette « consultation » sur la décentralisation, on ne s’étonnera pas que la pérennité des départements ait été essentiellement défendue par les présidents des conseils généraux socialistes comme Jean-Louis Tourenne ou Claudy Lebreton, des conseillers généraux. Il n’est pas surprenant non plus que les maires des grandes villes, comme Rennes ou Nantes, aient applaudi des deux mains à la création d’un statut plus avantageux et d’un nouvel échelon administratif pour certaines métropoles.
Cette réforme présente aussi un réel danger de disparition de la Bretagne en tant qu’entité régionale et administrative. L’objectif de diminution du nombre de régions, affiché en janvier par le président français, a encore été rappelé avec la formation du nouveau gouvernement. Si cet objectif pouvait conforter les partisans de la réunification de la Loire-Atlantique à la région administrative, il se peut en réalité qu’il s’appuie sur la création d’une région « Grand Ouest ». C’est notamment la position défendue par la ministre en charge de la réforme de l’Etat et de la décentralisation depuis sa nomination, qui aurait transmis un dossier en ce sens aux présidents de Régions ces dernières semaines (1).

Manifestation en faveur de l'unité de la Bretagne à Morlaix (ville de Marylise Le Branchu) décembre 2012
Manifestation en faveur de l’unité de la Bretagne à Morlaix (ville de Marylise Lebranchu) décembre 2012.

De même, et malgré le vœu du 8 février dernier voté par le conseil régional de Bretagne en faveur de la Réunification, il est à craindre une position ambiguë de plusieurs parlementaires et élus régionaux bretons (2). Certains se positionnent en effet comme défenseur de la réunification pour mieux défendre un projet de Bretagne élargie ou Grand Ouest alors  que d’autres font campagne pour une collectivité unique sans y intégrer forcément la Loire-Atlantique. Si la Gauche Indépendantiste Bretonne s’est depuis longtemps engagée en faveur d’une fusion de la région Bretagne et des départements, c’est évidemment en y intégrant la Loire-Atlantique et pour doter la Bretagne en tant que telle d’une gouvernance propre : un Parlement. Risquer une nouvelle décentralisation sans répondre à la question territoriale, c’est compromettre pour très longtemps la possibilité de réunifier le territoire breton comme le demande pourtant la population depuis 40 ans !

En 2012, Breizhistance initiait aux côté de 44=Breizh de l'UDBy et et des jeunes écologistes de Rennes un rassemblement en faveur d'un parlment et d'une collectivité unique sur les 5 départements devant le Conseil Régional à Rennes
En 2012, la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance-IS) initiait aux côté de 44=Breizh, de l’UDB-jeunes et des jeunes écologistes de Rennes un rassemblement en faveur d’un parlement et d’une collectivité unique sur les 5 départements devant le Conseil Régional à Rennes.

Le samedi 19 avril sera donc tout autant une mobilisation pour l’unité de la Bretagne que pour son existence en tant que territoire administratif et politique ! Malgré un gouvernement français fermé aux aspirations démocratiques des bretonnes et des bretons, la manifestation du 19 avril peut sonner le début d’un printemps social et politique pour la Bretagne, un printemps pour l’emploi et pour un parlement breton sur les 5 départements !
Tout d’abord, le gouvernement vient de subir un revers sans précédent aux dernières élections contraignant Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes et opposant à l’unité administrative de la Bretagne, à démissionner de son poste de premier ministre. Par ailleurs, les revendications institutionnelles en faveur de l’unité administrative de la Bretagne et d’un parlement breton se sont clairement fait entendre lors la mobilisation des bonnets rouges à l’automne dernier. Une mobilisation qui part le rapport de force qu’elle a enclenché a ébranlé le gouvernement français en Bretagne. Dans ce contexte, soyons mobilisés pour saisir les opportunités s’offrant à la lutte en faveur de l’unité  de la Bretagne !

Le samedi 19 avril, tous ensemble pour l’unité de la Bretagne !

(1) Journal YA, du 4 avril 2014
(2) C’est le cas du sénateur Ronan Dantec (ancien président du Comité pour l’Unité Administrative de la Bretagne) qui défend une Bretagne-Mayenne dans le magazine Bretons n°96 ou du député Jean-Jacques Urvoas http://www.urvoas.org/2014/01/15/une-collectivite-unique-en-bretagne/

Alors que le PS aux commandes dans les principales villes et collectivités bretonnes octroient depuis plusieurs années des délégations de service public au grand groupe privé Véolia (les services de l’eau à Quimper ou à Rennes, le traitement des déchets à Brest ou Nantes, ou les transports dans les régions Bretagne et PdL et les départements, … ), nous constatons que les édiles du Parti Socialiste français n’ont pas besoin de l’UMP pour privatiser en Bretagne. Pourquoi ?

Michèle Alliot-Marie part en vacances avec le jet d’un homme d’affaire proche du dictateur Ben Ali, Sarkozy bronze sur les yachts de Bolloré, … et il semblerait que le PS prennent lui ses vacances sur des bateaux achetés par ceux à qui il octroie certains services en Bretagne, Véolia. C’est en tout cas sur des soupçons de malversations et d’abus de bien sociaux que les sièges de Véolia Eau à Rennes/Roazhon et Saint-Malo/Sant-Maloù ont été perquisitionnés sur ordre du parquet. Ceci faisant suite à des documents portés en 2009 à la connaissance de la Justice par des syndicalistes de l’entreprise, où l’on apprenait notamment que certains fonctionnaires hauts placés se seraient vus offrir un bateau contre certaines délégations de service public.

Illégal ou non, les transferts d’argents publics à certains groupes privés en Bretagne ne nous permettre plus de croire à un PS qui serait encore de gauche. Rappelons par exemple que c’est plus de 120 millions d’euro d’argent public que Nantes Métropole, le Conseil Général de Loire-Atlantique, les régions Bretagne et Pays de la Loire, viennent de décider d’octroyer à Vinci pour la construction et la gestion 100% privée du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. A force de se compromettre, il arrive même que le PS se fasse doubler sur sa gauche, par l’UMP ! Le choix de la majorité de droite à Saint-Malo de remunicipaliser certains services autrefois gérés par Véolia l’illustre bien.

Si le désir orgueilleux de marquer physiquement le territoire de sa présence au pouvoir pouvait permettre de comprendre les choix mégalomaniaques d’un Jean-Marc Ayrault, avec cette affaire de perquisition, il se pourrait que l’avidité puisse être un autre motif de l’accointance entre élus PS et groupes privés. Il est donc clair que lorsque les candidats et candidates soutenus par BREIZHISTANCE lors des élections des 20 et 27 mars prochain, affirmerons qu’il faut battre la droite il faudra comprendre que le PSF en Bretagne en fait parti !

Hier matin plusieurs dizaine de riverains et d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, se sont spontanément rassembler devant l’importante présence militaire déployée au lieu-dit «La Boissière». En effet, y débutait le lundi 14 février, une série de forage pour l’étude du terrain qui recevra le barreau routier décevant le projet. Au moment où commençait ce déploiement de forces de l’ordre dans la commune, les maires de Nantes et Rennes, le président du Conseil Général et les deux présidents de région, faisaient paraître dans le journal Le Monde, une tribune commune sur le sujet.

Dans celle-ci , à la mal-nommée page «Débats» du quotidien, ils placent d’emblée «les adversaires au projet» comme étant «pour promouvoir un modèle social basé sur le refus de tout progrès et le repli sur soi» de par leur opposition. D’ajouter ensuite, comme pour imposer la véracité des arguments qu’ils déroulent, «Nous, nous pensons l’inverse». Des représentant PS, comprenant dans leurs propres majorités municipales et régionales des élus (EELV notamment) opposés au projet, nous disent donc qu’ils administrent nos collectivités en compagnie de gens promouvant «le refus du progrès et le repli sur soi», dont ils seraient, eux, aux antipodes. Certains élus seraient en droit d’exiger des explications. Que veulent nous expliquer messieurs Delaveau, Auxiette, Mareschal, Le Drian et Ayrault, en tentant d’assumer une si grosse contradiction ?

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Que les habitants et élus opposés de leurs territoires n’ont pas le droit de se manifester ? Que la présence policière et militaire dans la commune préviendrait, encore une fois, de «dangereux extrémistes repliés sur eux» ? En tout cas un manque de respect totale, et presque une criminalisation loin du «débat démocratique», pour les milliers de citoyens et dizaines d’organisations qui se mobilisent contre le projet. Qui peut justifier sans vouloir manipuler l’opinion, que l’opposition ou non à l’aéroport implique qu’on soit : soit pour l’ouverture et le progrès soit pour le refus de celui-ci et le repli sur soi ? C’est «l’aéroport ou la barbarie» dont semblent menacer messieurs Ayrault, Auxiette et Le Drian !

«Les partisans de l’immobilisme voudraient condamner le transport aérien (…) semblant considérer que le trafic aérien est la cause unique et majeure du réchauffement climatique». Les «repliés sur eux et réfractaires au progrès», ou comme le sous-préfet Trioulaire de Châteaubriant le disait «les autochtones», mais allez disons-le carrément «les sauvages», croieraient et n’auraient pour seul argument que seuls les avions réchauffent le climat de la planète. C’est donc en toute logique, que ces messieurs dans leur tribune, ne se donnent à aucun moment la peine de répondre aux arguments exposés et connus depuis longtemps par les opposants.

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Évolutions du trafic mondial et local, possibilité d’évolution de l’aéroport de N.-A., prévisions, coûts, etc … ne figurent pas dans la tribune des décideurs, le seul argument structurel exposé serait «le survol à basse altitude de l’agglomération nantaise qui ni responsable, ni défendable» ! Bah pourquoi don alors qu’il ferme pas l’aéroport de Nantes-Atlantique Jean-Marc ? Sans doute parce que la DGAC, ou aucun autre organisme officiel, n’a jamais écrit ou fait de rapport sur la dangerosité de l’aéroport, et que celui-ci est un aéroport dit de type A, c’est à dire «ne nécessitant pas de prise en compte particulière d’atterrissage, approches standardisés, aucune restriction topographique, environnementale ou sociétale».

En fait à aucun moment, il n’est abordé la question du financement public de cet aéroport 100% privé, des prospections économiques sur le prix du pétrole sur 50 ans (période après laquelle les subventions publiques pourront en théorie être remboursées). Il n’y a pas un argument qui puisse nous faire croire à «un développement durable, maitrisé et raisonné d’un modèle de croissance équilibré». Le baril vient de repasser au-dessus des 100$, moins de deux ans après la première crise, et que les spécialiste inter-gouvernementaux prévoit le pic pétrolier pour 2030-2040. Où est la maitrise du développement ? C’est plutôt un coup de poker en attendant les avions qui consomment moins et le label Haute Qualité Environnementale pour Vinci (constructeur du projet).

Contrairement à ce qui est écrit, les opposants ne «nient» pas les «questions d’aménagement du territoire». Il est cependant clair qu’il faudra un jour ou l’autre arrêter de faire le chantage du développement ferroviaire contre la construction de l’aéroport, c’est tout. Penser à l’équilibre du territoire, c’est penser à le développer de manière harmonieuse et homogène, pas en intensifiant la concentration de tout, autour de Nantes. Le trafic aérien ne s’arrêtera pas demain, mais il faut l’utiliser de manière «raisonné». Plusieurs aéroports existent en Bretagne. L’amélioration des aéroports existant, liée à un développement réel des réseaux de transports ferroviaires et autres, notamment sur les axes nord-sud, est un projet sans doute plus durable que celui qui nous est imposé aujourd’hui. Enfin si J-M Ayrault craint pour l’ «image et l’attractivité internationale de sa ville et de sa région», nous lui conseillons la Réunification de la Bretagne, mais pas sûr que tout le monde s’entendra aussi bien dans la même cour une fois les privilèges à partager.

Lors des élections cantonales à venir il est fort possible que la position méprisante et peu démocratique de nos dirigeants et élus PS en Loire-Atlantique, et même ailleurs en Bretagne, fasse émerger à gauche des opposants au projet. Opposants capables peut-être de les faire redescendre, si ce n’est de «leur Monde», au moins de leurs sièges.

Jonathan Guillaume

Ci-suit, l’argumentaire PDF contre l’aéroport par Breizhistance.

http://www.breizhistance.tv/2010/07/08/notre-dame-des-landes-miret-vo-douarou-ganeomp/

Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»

devant le palais de région des Pays de la Loire
devant le palais de région des Pays de la Loire

Lundi et mardi plusieurs collectivités votaient le projet de financement du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Près de 300 personnes se sont rassemblés à St Nicolas de Redon, Saint-Nazaire, La Baule et à Nantes notamment où un dispositif militaire aberrant s’est déployé !

Au moins une centaine de gendarmes mobiles étaient mobilisés pour bloquer la participation du public aux assemblées à Nantes. Une démonstration politique devant le Conseil Général où les forces publiques auront empêchées violemment un tracteur de rejoindre le rassemblement qui se trouvait … seulement vingt mètres plus loin !

Alors que le conseil régional de Bretagne votera d’ici quelques jour ce projet de financement les différentes collectivités du pays nantais viennent de décider d’octroyer plusieurs dizaines de millions d’argent public à projet qui sera 100% privé (le 1er aéroport dans l’Hexagone dans ce cas). Vinci qui vient de réaliser près de deux milliards de bénéfices en 2009 se verra offrir une manne de plus de 150 millions d’euro pour ce projet, le remboursement d’une partie de cette somme restant clairement improbable. Ceci sans compter les projets de financement routiers et d’une liaison tram-train spéciale inutile.

PS et UMP se retrouvent une fois de plus main dans la main pour engraisser le capital d’argent public, pour un projet anti démocratique économiquement, socialement et écologiquement néfaste.

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Le traditionnel rassemblement estival de l’ACIPA des 2,3 et 4 juillet, festival le plancher des vaches, aura attiré à Notre-Dame-des-Landes autour de 2000 personnes sur trois jours de festivité et de lutte. Concerts, débats, ateliers, pique-nique, prises de paroles des organisations auront animé ce week-end populaire et militant. L’occasion aussi pour les militants locaux de BREIZHISTANCE de présenter un stand et de faire connaître leurs positions sur le projet d’aéroport.

Le T-shirt du festival contre l'aéroport en Breton !
Le T-shirt du festival contre l’aéroport en Breton !

A cette occasion des T-shirt BREIZHISTANCE “Aerborzh ‘mo ket” ont été tiré. Vous pouvez vous en procurer en écrivant au comité local breizhistance.naoned[at]gmail.com

Vous-vous souvenez ? Ca avait surpris beaucoup de gens, mais en Juin 2008, après des années d’un système régionale Pays de la Loire faisant du gommage de l’identité bretonne en pays nantais « une ambition à conquérir » (P.Camous), Jacques Auxiette, président PSF du Conseil Régional des PdL, prenait fait et cause pour « les langues régionales ». C’était à l’occasion du refus par les sénateurs français de mentionner dans la Constitution l’existence de différentes langues sur le territoire de la République Française.

auxietteLorsqu’on lui demanda de préciser quelque peu sa position de « défenseur des langues régionales », il expliqua son engagement en disant « je ne m’oppose pas à l’enseignement optionnel d’une langue par qui veut bien l’apprendre ». Ne pas s’opposer au statu quo, ne pas reconnaître que même le cadre légal ne permet pas à ceux « qui veulent bien l’apprendre », notamment en Loire-Atlantique, d’avoir un accès à la langue Bretonne, voilà un « défenseur actif » ! Encore une fois on voit là la différence entre image et acte ….

jacqueslamberLa semaine dernière c’est un autre élu PSF, Jacques Lambert conseiller municipal à Pornichet/Pornizhan, qui démontrait qu’en Pays de la Loire® il n’y avait pas de place pour le Breton. A propos de la proposition de bilinguisation de l’entrée de la commune soutenue par le conseil municipal Jacques Lambert à démontré une opposition assez révélatrice : « Pornichet revendique haut et fort ses origines bretonnes » et à ce titre souhaite « cette inscription symbolique ». Pour l’élu d’opposition, le « socialiste » Jacques Lambert, « cette démarche traduit non pas un acte symbolique mais une vraie déclaration politique ». Il ne trouve « pas opportun d’imposer cette identité alors que le Conseil général a du mal à le faire. Vous faites plaisir à son président Patrick Mareschal mais vous risquez de fâcher le président de la Région des Pays de la Loire ». « C’est pourtant vous qui avez créé Pornizhan Ar Fest », lui a rétorqué le maire. Réponse : « Cela n’a rien à voir; la fête est destinée aux touristes ».

De droite comme de gauche aucune prise en compte politique de la problématique linguistique. Les élus essayant debanneliou répondre à la demande sociale du peuple Breton de faire vivre sa langue par des « actes symboliques » ou encore des « manifestations destinées aux touristes ». Ce qui est quand même affligeant en terme de crédibilité et de cohérence c’est que Jacques Lambert oppose deux personnalités de son propre parti, dont le premier est d’ailleurs membre du comité de soutien de l’autre pour les prochaines élections, pour justifier l’absence de la langue Bretonne dans la vie publique. Il va jusqu’à dire pour tenter de convaincre son opposant de droite qu’on risquerait de « fâcher le président de la Région des Pays de la Loire » si on reconnaissait la langue Bretonne à Pornichet, preuve s’il en était que Jacques Auxiette et la région PdL sont bien de vrais « défenseurs des langues régionales » comme ils se présentent !

 

bocherCes petites contradictions du PSF local font écho à celles du MODEM de Saint-Herblain/Sant-Ervlan d’il y a quelques mois. Alors que tout le monde aura remarqué à quel point le MODEM charme depuis sa création certaines personnalités sincèrement engagés en faveur de l’unité territoriale, d’un pouvoir démocratique en Bretagne ou du développement de la langue Bretonne, nous souhaitions rappeler le vote des quatre conseillers municipaux MODEM de Sain-Herblain/Sant-Ervlan sur la signature par la ville au printemps dernier du niveau 1 de la charte Ya d’ar Brezhoneg. Ils furent en effet les seuls élus, Jean-Yves Bocher en tête, à voter contre cette signature, un comble quand on sait que même l’UMP ne s’y opposa pas !

Le 12 octobre dernier c’étaient les représentants du groupe PSF/Verts/UDB de la communauté de communes de Redon, situé à cheval sur trois départements dont la Loire-Atlantique, qui votaient contre la signalisation bilingue français/breton des bâtiments communautaires, avec des élus UDB un peu embarrassés !

Alors que PSF, Verts ou MODEM en Bretagne aimeraient revêtir l’habit de « défenseur du breton » nous ne pouvons que constater que les discours seront toujours loin des faits. Selon le dernier sondage 88 % des Bretons et des Bretonnes souhaitent voir la langue Bretonne se développer (TMO) partout en Bretagne. Force est de constater que ni le PSF, ni les Verts, ni le MODEM, et encore moins l’UMP ne répondront à cette attente.

Une occasion de plus de rejoindre la Breizhistance !

BREIZHISTANCE-PSB Pays Nantais breizhistance.naoned[at]gmail.com

1749061-2372310Cette semaine s’ouvre le sommet de Copenhague sur le changement climatique et nous remarquons que les présidents des collectivités locales (P. Mareschal pour le CG 44, Jacques Auxiette pour la région PdL , J-Y Le Drian pour la région Bretagne ou J-M Ayrault pour Nantes Metropole) ont largement utilisés la rencontre international pour mettre en valeur leurs « vertus écologistes ». J-M Ayrault sera d’ailleurs à Copenhague pour présenter les initiatives du réseau de maires Eurocités et du Plan Climat, « favoriser le covoiturage, le plan vélo encore à préciser, la diminution de l’éclairage public, …. ». Certes nous soutenons ces propositions, mais nous remarquons que le gouvernement français UMP et les dirigeants locaux du PSF, se refusent toujours à faire les choix importants de développement et d’aménagement qui s’imposent. Alors que le sommet concerne le réchauffement climatique et pointent notamment les nécessaires transformations industrielles liées entre autres à la raréfaction du pétrole, ceux-ci continuent de soutenir et d’imposer le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le rapport remis par les scientifiques du Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat avant le sommet de 1208028957Copenhague prévoit la fin des ressources accessibles en pétrole d’ici 2042. La Chambre de Commerce de Loire-Atlantique et les décideurs prévoyaient à l’origine une rentabilisation des investissements d’ici 2040 à 2050. Rappelons de plus qu’à la réouverture du projet par le gouvernement en octobre 2000, le baril de pétrole était autour de 30$, et qu’en quelques années il a été jusqu’à dépassé la barre des 100$, pour se « stabiliser » ces derniers temps à 80$. Il est évident que l’investissement de près de 600 millions d’euros prévus par les collectivités publiques, en plus d’être largement sous-estimés, ne sera au vue des conditions jamais rentabilisé. Ce projet risquerai même de provoquer d’ici quelques décennies une très grave crise économique et sociale en Basse Loire, sans parler de participer à la crise écologique. Nous dénonçons fermement la stratégie de communication des représentants du PSF en Bretagne, et leurs relais (UDB, PC, …) qui vont a Copenhague et soutiennent ce sommet, mais refusent au nom d’intérêts privés de prendre les mesures politiques qui s’imposent ici en Bretagne.

Breizhistance/PSB