Le 8 mai 2012, après près d’un mois de grève de la faim, une délégation d’opposants à l’aéroport obtenait auprès des nouveaux responsables du pouvoir local et central, le PS, la non-expulsion des habitants. Cet accord disait “ pas d’expulsion avant la fin des recours (…) des habitants et les exploitants agricoles installés avec droit et titre sur la zone avant la déclaration de la DUP (2008) et ayant refusé des procédures amiables” . Ce lundi M. et Mme Herbin, domiciliés au Liminbout à Notre-Dame-des-Landes, ont reçu par huissier une sommation de délaisser les lieux immédiatement et sans délai.
Cet évènement est profondément choquant. Nous considérons cette assignation comme une véritable intimidation, survenant de plus entre les deux tours d’une élection législative qui aura vue cette question de l’aéroport être placé au cœur des débats par la population. Les responsables du Parti Socialiste, à commencer par J.-M. Ayrault, doivent faire respecter l’accord par Vinci-Aéroport du Grand Ouest, société à qui ils ont confié ce projet. C’est un minimum démocratique.
Jonathan Guillaume, pour Breizhistance