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Aujourd’hui, mardi 14 mai, les représentants de la région Bretagne accueillaient les conseillers de la région Pays de la Loire à Océanopolis à Brest.

Nous constatons que les thèmes évoqués lors de cet « échange »(énergies marines, culture, environnement, territoires, tv régionale, langue bretonne, …) ressemblent à ceux qui prévalaient jusqu’alors pour les travaux de la « commission mixte Bretagne-Loire-Atlantique ». Or cela fera bientôt deux ans que cette commission ne se réunit plus. Nous nous étonnons grandement que la région Bretagne choisisse de privilégier la région Pays de la Loire plutôt que le conseil général de Loire-Atlantique pour parler « territoires » et « décentralisation »,  alors que celle-ci votait en mars une contribution au projet de décentralisation en faveur de la réunification de la Bretagne.

Plusieurs salariés de France 3 Bretagne ainsi qu’une dizaine d’organisations, dont la Gauche Indépendantiste, se sont mobilisés ces dernières semaines pour promouvoir une télévision publique en langue bretonne sur l’ensemble de la Bretagne, dont la Loire-Atlantique. C’est l’un des quatre points de la plateforme « Libérons les énergies en Bretagne ». De même la région Bretagne s’engageait dans un vœux du 14 décembre 2012 à promouvoir “un media TV pour toute la Bretagne (…) Loire-Atlantique incluse“.  Nous appelons donc les organisations signataires de la plateforme et membres du Conseil Régional de Bretagne, ainsi que la population, à être vigilant quant à la transformation de cette attente en une télévision du « Grand Ouest « , pilotée par la région Pays de la Loire  (rappelons que le CR PdL votait il y a quelques mois une subvention de 900 000 euros à France 3 régional, afin de promouvoir la région dans ses programmes… et à aucun moment la langue bretonne).

Alors que le CESER de Bretagne reconnaissait lui-même, dans un rapport de 2009, les inconvénients des « coopérations interrégionales », nous appelons la région Bretagne et le Conseil Général de Loire-Atlantique à être cohérent avec les vœux qu’ils ont voté et à engager les coopérations qui permettront de réunifier la Bretagne.

Action d’Ai’ta au Conseil Régional en mars dernier à Rennes, afin de réclamer une télé publique en langue bretonne de Nantes à Brest
Primael Petit (Breizhistance), conseiller municipal de Saint-Herblain, lors de la votation pour la Réunification du samedi 6 Avril 2013 à Nantes

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) salue la votation symbolique organisée par le collectif 44=Breizh samedi dernier. Cette modeste initiative a révélé un réel engouement parmi les gens qui y ont participé ou assisté.

Dans un contexte où le projet de décentralisation du PS tourne le dos à une déconcentration des pouvoirs et à une réelle régionalisation, cette votation appelle à une amplification de ce type d’initiative qui trace le chemin de l’autodétermination pour le peuple breton face aux défaillances de l’Etat Français.

Jonathan Guillaume (Breizhistance) à St-Nicolas de Redon, jeudi 4 avril 2013, “face à la partition administrative et au projet d’aéroport, la région Pays de la Loire représente le même déni de démocratie”

La journée de samedi donne écho à la plateforme “Libérons les Energies en Bretagne” présentée deux jours avant, et témoigne d’une organisation grandissante de la société bretonne pour arracher plus de démocratie et de liberté face au calamiteux projet de loi qui sera présenté mercredi en conseil des ministres par Mme Lebranchu. D’autres mobilisations sont donc à venir !

Comme à Saint-Nicolas-de-Redon, jeudi dernier, avec les organisations en faveur de la réunification et celles opposées au projet d’aéroport à NDL, nous appelons à nous mobiliser lors des prochains rendez-vous de la région Pays de la Loire, pour rappeler les exigences démocratiques du peuple breton et des habitantes et habitants du pays nantais en particulier.

Breizhistance-IS, s’associe à son conseiller municipal herblinois, Primael Petit et appelle à participer à l’action du collectif 44=Breizh samedi à Nantes.

Primael Petit, Breizhistance, conseiller municipal de Saint-Herblain

“Je serais présent à Nantes samedi pour participer à la votation citoyenne symbolique sur la réunification de la Bretagne organisée par le collectif 44=breizh. En tant que conseiller municipal de Saint-Herblain je adresse mon soutien à l’action et prie le collectif d’accepter mon vote par procuration.
Malgré l’engagement de François Hollande “en faveur de la démocratie et des libertés locales”, le projet de loi de décentralisation qui sera présenté le 10 avril prochain en conseil des ministres ne fera vraisemblablement pas de proposition pour sortir de l’impasse démocratique dans laquelle se trouve la question de la réunification de la Bretagne. Il faudra bien trouver nos propres solutions en Bretagne face aux défaillances de l’Etat central. Parce que je crois à la libre détermination démocratique des bretonnes et des bretons sur leur avenir institutionnel, j’appelle donc à participer à l’action organisée par le collectif 44=breizh, samedi 6 avril à Nantes”
Primael Petit

Nous étions près de 20 000 dans les rues de Bretagne ce mardi à protester contre l’ANI, Accord National Interprofessionnel signé le 11 janvier. Cette première mobilisation est loin d’être la dernière avant le passage du texte devant le parlement français. Cet accord dit « de Wagram », a été signé entre le Medef et une minorité de syndicats, il préfigure la loi que proposera le gouvernement. Cet accord casse une nouvelle fois les acquis des salariés, et notamment la possibilité du « droit à vivre et travailler au pays », pourquoi ?

Un accord qui casse nos acquis et profite au patronat 

Contre une promesse d’un peu plus d’emplois, les représentants des centrales syndicales CFDT, CGC, CFTC signent pour :

  • De nouvelles exonérations de charges patronales en échange d’une taxation symbolique des contrats de moins de trois mois. Mathématiquement le patronat est gagnant (45 millions d’euros pour le patronat selon G. Filoche), seulement 30% des CDD seront taxés et la disposition encourage l’intérim qui n’est soumis à cette taxation.
  • Pour favoriser et élargir le recours au chômage et aux temps partiels, au CDI de « projet » ou « intermittents. Les salariés sont ici réduits à une variable d’ajustement et précariser dans leur situation.
  • Pour réduire l’encadrement juridique des plans sociaux, en permettant de signer des accords qui dérogent à la loi. De même, l’accord réduit les délais pendant lesquels on peut recourir aux prud’hommes et plafonne les indemnités compensatrices versées par les patrons. Un salarié disposait de 5 ans pour se porter aux prud’hommes, avec l’ANI le délai est réduit à 24 mois. Selon Laurence Parisot : « Les prud’hommes, ça insécurise les employeurs »
  • En prenant en charge la moitié du financement d’une complémentaire (choisie par l’entreprise), l’accord favorise les banques et les assurances. Une augmentation de salaire équivalente aurait généré de la cotisation sociale, mais il n’est pas étonnant que le patronat veuille participer au démantèlement de la protection sociale au profit des boites privées des copains comme AXA ou Mederick.

Un à un, les acquis des salariés sont démantelés au nom d’une compétitivité censée réduire le chômage, mais qui en réalité nivelle par le bas nos conditions sociales d’existence. Partout où la « flexibilité » a augmenté, le chômage a progressé, y compris dans les pays scandinaves pris à tort comme « modèle ». La « flexisécurité » a fait grimper le taux de chômage de 3 à 7,8 % au Danemark, 7,9 % en Finlande, 8,1 % en Suède, sans oublier le nombre croissant de travailleurs pauvres. Pour finir en beauté, cet accord se termine sur d’autres « chantiers », tout aussi « nécessaires » et « prometteurs » comme un possible allongement de la durée de cotisation, le gel des pensions, ou la baisse progressive de l’indemnisation chômage malgré les droits acquis.

La « mobilité interne » contre le droit de travailler et vivre en Bretagne

Mais nous souhaitons nous attarder ici sur ce qui concerne l’article 15 de l’accord qui évoque la « Mobilité interne ». Il s’agit de « la mise en œuvre de mesures collectives d’organisation … se traduisant par des changements de postes ou de lieux de travail au sein de la même entreprise », « La négociation prévue ci-dessus porte sur les conditions de mobilité professionnelle et géographique interne à l’entreprise ». C’est-à-dire qu’une entreprise qui supprime des postes mais « reclasse » les salariés en signant un « accord majoritaire » sera dispensée de « plan social ». De cette manière, n’importe quelle entreprise importante possédant une unité en Bretagne pourrait imposer une fermeture d’entreprise sans mettre en place les mesures sociales d’accompagnement auxquelles ont le droit les salariés (indemnités, reclassement dans la zone d’emploi, …) ! Et l’article le stipule : « Le refus par un salarié d’une modification de son contrat proposée dans les conditions définies au présent article n’entraîne pas son licenciement pour motif économique. Il s’agit d’un licenciement pour motif personnel ». En somme, les « partenaires sociaux » s’accordent pour dire que les prud’hommes ne sont plus juges du motif du licenciement ! Dans l’absolu, le salarié d’Alcatel, à Lannion ou Orvault, qui refusera l’exil à l’autre bout de l’Hexagone malgré le maintien de son salaire, ou l’ouvrier de PSA Rennes qui ne gouterait pas d’une offre d’expatriation dans les unités de productions brésiliennes de PSA, seraient rendus responsables de leur licenciement ! Comment la CFDT, qui s’est construit et s’est implanté en Bretagne en imposant la revendication du « droit à vivre et travailler au pays » peut signer un tel accord ? Cette désillusion illustre une nouvelle fois le renoncement et la soumission au dogme néo-libéral qui voudrait faire des travailleurs des denrées exportables sur le marché du libre-échange.

Cet accord, en rognant les droits des travailleurs, s’inscrit dans la même logique d’austérité qui plonge aujourd’hui les peuples du sud de l’Europe dans une pauvreté et une exploitation faites pour durer. Alors qu’Hollande avait promis de « restaurer le code de travail », il se range du même côté que tous les chefs d’Etats européens soumis aux directives de la finance et du grand patronat.

Les syndiqués CFDT de Bretagne ne peuvent tolérer la signature de cet accord, ils doivent la dénoncer auprès de leurs représentants. C’est avec l’ensemble des travailleurs de Bretagne que nous devrons nous retrouver dans les rues et dans nos entreprises en grève pour faire échouer la loi qui sera issue de l’ANI et pour renverser la spirale de l’austérité. Nous appelons tous nos militants et sympathisants à se joindre aux initiatives unitaires contre l’ANI.

Jonathan Guillaume, co porte-parole de Breizhistance-IS

La semaine dernière, l’amendement 3 ter  a été retiré du projet de loi sur le referendum d’initiative partagée par le Sénat. Il avait été voté en décembre 2011 par le parlement  français et était à l’initiative du député EELV, F. De Rugy. Au travers d’un processus référendaire peu crédible, cet amendement avait le mérite de remettre le processus de réunification de la Bretagne entre les mains de ses habitants et des collectivités Loire-Atlantique et région Bretagne, sans que la région Pays de la Loire ne puisse bloquer ce processus, comme c’est le cas aujourd’hui.

Cette séance, outre les propos caricaturaux du jacobinisme habituel, aura permis quelques interventions intéressantes, et de constater que c’est bien la question spécifique de la territorialité bretonne, qui induit ce débat sur un changement législatif nécessaire. Le gouvernement « partage l’impatience » sur cette question, mais ne peut y répondre du fait de ce que cela pourrait entrainer sur d’autres territoires (intervention du sénateur Fr. Fortassin), où la revendication n’existe pourtant pas. En somme, nous constatons que le cadre législatif de l’Etat français ne permet pas de répondre aux attentes démocratiques spécifiques du peuple breton.

Alors qu’on oppose l’avenir des régions de l’ouest de France à la résolution de la partition administrative de la Bretagne, ce débat au Sénat doit faire comprendre que c’est bien la réunification de la Bretagne qui dénouera ce problème. C’est elle qui permettra d’amener un débat dans les collectivités concernées par un remodelage et une amélioration des limites régionales de l’Ouest de la France selon le modèle proposé aujourd’hui par Bretagne Réunie et plusieurs associations.

Si Christiane Taubira, en tant que représentante du gouvernement, indique que la loi sur la décentralisation à venir pourrait proposer une « opportunité » pour répondre à la question soulevée, nous en doutons fortement. Notamment parce que la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, malgré son vote en faveur de l’amendement en décembre 2011, semble indiquer l’inverse dans ses déclarations.

De même, l’avant-projet de loi annonce la création de «communautés d’agglomérations nouvelles». C’est-à-dire la constitution d’une énième structure administrative créant des métropoles aux compétences élargies, notamment pour Nantes et très possiblement pour Rennes. Tout laisse donc présager d’une stagnation des capacités d’intervention au niveau régional au profit d’une prise de puissance des métropoles rennaise et nantaise. Ceci entrainerait nécessairement un accroissement du déséquilibre entre l’est et l’ouest de la Bretagne, entre régions pauvres et régions riches, et compliquerait encore le processus de réunification porteur d’une vision régionale et équilibrée du territoire. Le peu de compétences nouvelles pour les régions dont semble présager l’avant-projet, renforce encore cette perception insatisfaisante que l’on peut avoir de la prochaine loi.

Comme toutes les lois sur la décentralisation, la prochaine ne répondra certainement pas aux attentes démocratiques existant en Bretagne. L’inaction et le double discours d’élus du PSf en Bretagne est pour partie l’origine de la déception que provoquera la future loi. Si petite soit l’avancée, nous n’obtiendrons des compétences significatives pour la Bretagne, qu’en inscrivant le destin national du peuple breton dans notre action et en mettant en pratique notre droit à l’autodétermination, jusque dans les collectivités. L’Etat français ne fera un pas dans le sens d’un pouvoir politique et démocratique pour une Bretagne réunifiée, que s’il perçoit, qu’elle lui échappe.

J.G., pour Breizhistance

Le samedi 9 février à Brest, Rennes et Nantes plusieurs rassemblements auront lieu devant les locaux de France 3 dans ces trois villes pour revendiquer la création d’une chaine de télévision Bretonne bilingue et ce à l’initiative de plusieurs collectifs : Kevre Breizh, 44 = Breizh  Ai’ta et Bretagne Réunie.

La Gauche Indépendantiste appelle ses militants à s’y joindre et à soutenir le mouvement culturel et cette revendication récurrente et méprisé depuis de longues années,  car elle pose de part le choix de manifester dans des grandes villes dont Rennes et Nantes la nécessité pour la langue bretonne d’avoir des outils modernes de communication et de normalisation sur l’ensemble du territoire breton (pays Nantais inclus).

Cette mobilisation intervient dans un contexte particulier :

-La légitime mobilisation récente du personnel de France 3 Bretagne contre une réduction des programmes dit « régionaux ».

-Une absence quasi totale de mobilisation des élus locaux (singulièrement ceux de la majorité présidentielle ) pour doter la Bretagne et les bretons d’institutions spécifiques pour exercer leur droit à l’autodétermination, et ce alors que l’acte trois de la décentralisation portée par Marylise Lebranchu ne semble rien apporter de nouveau comme compétences fondamentales pour renforcer la démocratie en Bretagne sous la forme d’un parlement local.

Il est donc normal de se joindre à ceux et celles qui dans la société civile de Bretagne rappellent au pouvoir central socialiste, les décideurs de Paris, l’exigence d’un service public audiovisuel moderne et de qualité au service de tous les Bretons  et ce sur toute la Bretagne.

La Gauche Indépendantiste.

Er straedoù evit ur chadenn divyezhek.

D’ar Sadorn 9 a viz C’hwevrer da 3 e GM,  meur a dolpadeg a vo dalc’het dirak savadurioù France 3 e Brest, Naoned ha Roazhon evit dougen an azgoulenn evit ma vo krouet ur chadenn skinwel divyezhek e Breizh ha kement-mañ diwar youl meur a strollad : Kevre Breizh, Ai’ta, 44 = Breizh ha Breizh Unvan.

Dizalc’hourien an tu-kleiz a c’houlenn digant  hor  stourmerien da gemer perzh ha da skoazell an emsav sevenadurel hag an azgoulenn padus-se, dismeganset abaoe pell. Kement mañ peogwir e laka war wel en ur mod splann dre an dibab da vanifestiñ er c’herioù bras ( en zouez Naoned ha Roazhon ) e rank ar brezhoneg kaout binviji kehentiñ ha normalaat a-vremañ war vreizh a-bezh (gant bro Naoned evel-just).

Ar vanifestadeg a vo dalc’het en ur mare resis :

-Da heul stourm reizh implijidi France 3 evit ma ne vo ket digresket an niver a brogrammoù a reer « rannvroel » anezho.

-Un diouer splann a stourm a berzh darnvrasañ an dilennidi lec’hel (dreist-holl re ar muiañ niver) evit ma voet da vreizh ha d’ar vretoned ensavadurioù evit gellet en em dermeniñ ha kement-se pa vez splannoc’h bemdez ne vo ket degaset kalz barregezhioù nevez evit kreñvaat an demokratelezh e Breizh ha mont war-du ur parlamant dre hanterouriezh Akta 3 an digreizennañ douget gant Marilyse Lebranchu.

Reizh eo neuze harpañ ar re e kevredigezh sivil Breizh a zegas da soñj d’ar galloud kreiz rennet gant ar sokialourien ha d’’hor mistri e Pariz, ez eus eus un azgoulenn evit ur servij publik kleweled a-vremañ hag a galite e servij an holl vretoned ha war vreizh a-bezh.

Dizalc’hourien an tu-kleiz.

Les rendez-vous en Bretagne en faveur de l’égalité de droits pour les homosexuel-le-s ( Breizhistance pour l’égalité des droits !)

– Nantes : 14h30, place du bouffay,

– Rennes : 15h, place Sainte Anne,

– Lannion : 15h place de la mairie,

– Quimper : 15h place Corentin,

– Lorient : 15h30 Gare d’échanges

 

 

Emgavioù d’ar sadorn 19 a viz Genver evit “dimeziñ evit an holl”

Emgavioù d’ar sadorn 19 a viz Genver ( Breizhistance evit gwirioù heñvel d’an holl ! ):

 

Naoned : 2e30 plasenn Bouffay
Roazhon : 3e plasse santez Anna
Lannuon : 3e plasenn an Ti-kêr
Kemper : 3e plasenn Kaourentin
An Oriant : 3e30 Gare d’échanges

Alors que le texte de de loi sur le “mariage pour tous” passera devant le parlement français le 29 janvier prochain, en Bretagne comme en France plusieurs manifestations se sont déroulées pour empêcher l’accès au mariage aux homosexuel-le-s, ou au contraire pour le soutenir et dénoncer l’homophobie ambiante. Breizhistance-IS vous propose ici la contribution d’un sympathisant nantais qui rappelle que la lutte contre les discriminations commence d’abord par le revendication de l’égalité des droits.

“J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.” *François Hollande lors de la campagne pour les présidentielles

13 ans après l’adoption du Pacs que même la droite trouve maintenant légitime alors qu‘il devait entraîner le monde dans les abîmes du péché, le parti socialiste français va t’il avoir le courage politique de ses idéaux?

L’inégalité entre couples hétérosexuels et homosexuels va t’elle enfin être abolie totalement ou n’allons nous avoir que des bribes égalitaires comme ce fut le cas il y a 13 ans? Le « sous » mariage était une avancée, un symbole diront les plus optimistes. Il nous a pourtant montré à l’époque que la droite n’avait pas le monopole de l’homophobie et que la gauche française dans sa majorité considérait que « la famille » ne pouvait être gérée encore et toujours que sur le modèle patriarcal et hétéro-sexiste(1).

13 ans ont passés, les homosexuels sont mieux acceptés, plus visibles. Tout le monde a maintenant un « ami pédé » , pourtant seulement deux députés gays à l’assemblée sur 577, pas un sénateur. A croire qu’il ne fait pas toujours bon sortir du placard dans les grandes instances françaises. Devant une telle assemblée hétérosexuelle et sûr de sa supériorité le texte de loi sur le « mariage pour tous » a donc créé la situation actuelle.

Il y a 13 ans les manifestations de Christine Boutin et de l‘aile « respectable » de la droite française se mêlaient déjà aux rassemblements des catholiques intégristes qui scandaient « les pédés au bûcher! », aujourd’hui nous vivons exactement la même situation avec Frigide Barjot(2) qui passe ses journées à se justifier de ne pas être homophobe mais qui manifestera main dans la main avec Civitas(3) dont les membres crient « les pédés on va vous crever! » dans leur cortège. Les prochaines manifestations contre le « mariage pour tous » ne pourront donc plus nous leurrer puisque l’extrême droite française est convié ouvertement à grossir les rangs des réactionnaires.

Pour la Bretagne les cortèges homophobes n’ont pas été très impressionnants malgré des organisations catholiques très présentes, qui ont sans doute préféré aller à la manif parisienne. Leur plus gros rassemblement en Bretagne a été celui de Nantes où 3000 personnes ont applaudi un flash mob d’enfants (qui parle d’instrumentalisation?) le tout dans une ambiance plutôt calme. Les manifs pour l’égalité ont eu lieu à Brest, Lorient, Rennes et là encore Nantes a eu la plus forte mobilisation.

Malgré une ambiance colorée et festive dans les rassemblements des « manifs pour tous » (terme flou récupéré par Frigide Barjot et ses comparses pour créer une confusion politique nuisible) leur revendication est tout simplement de ne pas accorder aux homosexuels les droits qu’ils trouvent légitiment pour les hétérosexuels.

Vouloir faire une hiérarchie entre les couples hétérosexuels et les couples homosexuels c’est être homophobe! Penser que les homosexuels ne sauront pas éduquer des enfants alors que c’est déjà le cas dans des milliers de familles c’est être homophobe ! Vouloir laisser perdurer la situation juridique précaire des familles homoparentales et de leurs enfants c’est être homophobe ! Le problème pour les enfants qui vivent dans des familles homoparentales c’est l’homophobie ambiante, pas les homosexuels!

Le débat tant réclamé par la droite n’est en fait que de la poudre aux yeux (vu qu‘il y a eu 50 auditions à l‘assemblée nationale où très peu de députés de la droite française ont daignés se déplacer), les seules questions que l’on soit en droit de se poser sont:
-Est on oui ou non d’accord avec la situation inégalitaire actuelle?
-Le fait que les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les autres doit il vraiment faire débat?

Etre contre le projet de « mariage pour tous » et dire ne pas être homophobe est donc un non sens. C’est d’ailleurs là que la gauche française a encore du mal à se positionner. Le couac de la PMA(4) (retiré du projet mais qui aura un amendement par le groupe PSF de l’assemblée), la phrase malheureuse de Hollande sur la liberté de conscience des maires, les non dits de Ayrault sont autant de signes d’encouragement donnés aux homophobes de tous bords. Tant que le PSF tergiversera en se demandant si les homosexuels doivent avoir les mêmes droits que les hétérosexuels alors ce projet ne sera pas complet.

La Bretagne terre de liberté et de tolérance ne peut que se battre avec les progressistes qui défendent ce projet. A Nantes le collectif des Dures à Queer(5) a montré que la fierté était de notre côté et de celui des hétéros qui sont pour l’égalité lors de la manifestation du 15 décembre où près de 4000 personnes ont défilées.

Toute organisation progressiste devrait logiquement défendre ce projet de loi, mais nous ne signons pas un chèque en blanc aux socialistes français. La parole de Ayrault résonne autant dans les bureaux de Mittal, sur les chantiers de Vinci, sous les casques de la flicaille qui quadrille la ZAD que dans la geôle espagnole où est détenue Aurore Martin. Le parti socialiste français qui a abandonné le droit de vote des étrangers aux élections locales par manque de courage politique ne doit pas encore s’écraser face à cette France qui se droitise sans complexe. C’est d’ailleurs ce qu’était venu rappeler les Dures à queer et une centaine de personnes devant le local nantais du PSF le 20 novembre dernier suite au propos de Hollande sur la liberté de conscience.

En Bretagne comme ailleurs il est temps d’arrêter cette homophobie latente qui ronge nos vies. Ce projet de loi s’il est adopté sera un signe fort pour les autres états qui envisagent de telles lois, il ne faut pas oublier que 88 états pénalisent l’homosexualité (par de la prison, des travaux forcés, de la torture) et que dans 9 états elle est même passible de la peine de mort. Les bretons qui ont été les bougnoules de la France restent du côté des discriminés, les luttes sont liées et non pas concurrentes, une victoire ici ne peut que nous amener vers d’autres avancées sociales & politiques.

Les prochaines manifs pour l’égalité auront lieu à Nantes le 19 janvier 2013 et le 27 janvier à Paris.

Stéphane Bidge

1: l’hétéro-sexisme est le système de pensée qui considère l’hétérosexualité comme la seule norme valable: http://www.internationalcamp.org/spip.php?article299

2: Frigide Barjot, pathétique personnage des nuits parisiennes qui s’est reconvertie dans la défense des valeurs catholiques conservatrices sûrement dans le but de sauver son âme: http://adieufrigidebarjot.blogspot.fr/

3: Civitas, organisation d’extrême droite proche des milieux intégristes et des mouvements de jeunesse réactionnaires, proche idéologiquement du Renouveau Français, de l’Action Française et des sectes intégristes comme la Fraternité St Pie X très présente à Nantes.

4: Procréation Médicalement Assistée, un des points du projet où le gouvernement socialiste est très frileux. Il permettrait pourtant aux couples de lesbiennes d’avoir un enfant sans devoir aller se faire inséminer en Belgique ou dans l’état espagnol comme c’est le cas actuellement.

5: les Dures à Queer sont un collectif de transpédégouines visibles et fières, actif sur Nantes depuis 3 ans, anti racistes, anti fascistes et féministes, ils représentent un nouveau militantisme décomplexé et radical: http://dures-a-queer.tumblr.com/

La Gauche Indépendantiste Bretonne ( Breizhistance) tient à féliciter ceux qui ont contribués au succès de la manifestation du 15 décembre à MORLAIX en faveur d’une Bretagne unie dotée d’un parlement breton organisée par le collectif 44 = Breizh et Bretagne Réunie.

Près de 1500 personnes y ont pris part à cette journée revendicative dans la circonscription d’origine de la ministre en charge de la décentralisation Marylise Lebranchu , malgré un temps de préparation court et une méteo des plus défavaroble.

 

Depuis le début, cette mobilisation a été portée à bout de bras par nos militants.

Car nous étions et nous sommes sans illusion sur la volonté des élus locaux membres de la majorité présidentielle d’aller vers la construction d’un pouvoir politique local.

Nous remercions les organisateurs d’avoir franchi un pas qualitatif en indiquant dans leur appel vouloir obtenir «  une nouvelle organisation démocratique garante d’un parlementarisme local et de l’équilibre des territoires. »  en Bretagne.  Ce qui semble avoir échappé totalement à la presse en amont et après cette mobilisation.

Voilà enfin une manifestation réclamant pour les bretons l’exercice du droit à l’autodétermination nationale premier pas vers l’indépendance.

Cette initiative redonne la parole à la société civile bretonne alors que la vaste  majorité des élus de Bretagne viennent de faire la preuve de leurs manque d’ambition pour notre nation en ne saisissant pas l’occasion du projet de loi sur la décentralisation pour faire progresser l’idée d’un pouvoir politique breton. Ce que nous avons, pour rappel,  initié il y a tout juste un an avec le collectif 44=Breizh par une campagne réclamant un parlement breton garant d’un pouvoir véritable pour la Bretagne. Depuis un an, des rassemblements sont organisés devant le Conseil régional de Bretagne à chaque session plénière sur cette base revendicative.

D’autres étaient présents à Morlaix comme par exemple (pardon à ceux et celles que nous aurions oublier de citer) :

Lena Louarn ( Vice- présidente de la Région Bretagne en charge de la langue bretonne), Phillipe Guillemot conseiller MBP de Spezed, Christian Troadec conseiller général MBP du Finistère et maire de Karaez, Daniel Cotten adjoint aux finances de cette commune, Glenn Jegou conseiller municipal de Rennes, Pierre Morvan de Paimpol (UDB), Naig le Gars et Kristian Guyonvarc’h , Mona Bras (élus UDB à la région) , Lionel Henry (conseiller municipal de Montreuil le Gast ), Paul Molac ( député EELV /UDB ) , Yannick Bigouin (conseiller régional EELV), Primael Petit, conseiller municipal de la gauche indépendantiste à St Herblain étant quant à lui excusé . Bravo à tous ces élus pour s’être associé  à cette mobilisation très clairement initiée par la gauche indépendantiste n’en déplaise a la majorité des médias qui nous ont superbement ignorés malgré notre visibilité.

De très nombreuses structures associatives notamment investies sur le terrain de la réappropriation linguistique (Diwan, Ai’ta, Skol Vreizh, KLT, Skeudenn Bro Roazhon, Kevre Breizh….) étaient également présentes. Tout comme les opposants à l’aéroport  de Notre-Dame des-Landes bien visibles dans le cortège ainsi que le PB et le NPA.

Cette capacité à rassembler et à porter des revendications  claires et décomplexées est porteuse d’espoirs car elle ouvre des perspectives allant au delà  de la réformette parisienne relative à la décentralisation dont nous n’attendons rien , pour notre part nous sommes disposés à participer à la construction d’un vaste mouvement populaire en faveur d’un parlement breton nous permettant de prendre nos affaires en main en tant que peuple de Brest à Clisson.

La Gauche Indépendantiste.

Eus Montroulez betek Klison : ur parlamant evit ar vretoned !

An tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance) a gas gourc’hemennoù d’ar re o deus lakaet ar vanifestateg aozet gant 44=Breizh ha Bretagne Réunie d’ar 15 a viz Kerzu e Montroulez d’ober berzh evit ma vo ur parlamant evit Breizh  unvan.

Tost da 1500 den o deus kemeret perzh enni daoust d’ur verr a brantad brientiñ ha d’un amzer fall a-walc’h.

Abaoe ar penn-kentañ eo bet douget an darvoud-se gant hor stourmerien.

Ne oamp ket  hag e ne vimp  ket o c‘hortoz tra ebet a-berzh dilennidi ar vro a embann bezañ tost eus galloud Pariz ken splann eo ne reont mann ebet evit sevel ur galloud politikel breizhad.

Trugarekaat a reomp an aozerien evit bezañ lakaet splann azgoulenn ar galloud politikel lec’hel en o  c’halv da gaout “un aozadur demokratel nevez gwarant eus ur parlamantouriezh lec’hel a zoujo eus kempouez an tiriadoù.” e Breizh. Pezh n’eo ket bet meneget e mod ebet gant ar mediaoù nag a-raok na goude ar vanifestadeg.


Sed aze ur vanifestadeg a c’houlenn ar gwir d’en em dermeniñ evit ar vretoned, pazenn kentañ war-zu an dizalc’houriezh.

An intrudu-mañ a ro ar gaoz d’ar gevredigezh keodel breton pa laka izel o fal lod vrasañ dilennedi Breizh evit hor bro o chom hep kemer digarez ebet eus raktres lezenn an digreizennañ evit lakaat mennozh ur galloud politikel breton da vont war-raok.Pezh hon eus boulc’het bloaz zo, gant 44=Breizh, en ur lansañ ur c’houlzad kabaliñ evit ma vo ur parlamant a roio ur gwir galloud evit Breizh.Tolpadegoù a vez aozet dibaoe dirak kuzul Rannvro Breizh evit pep estez a-stroll.

Dilennedi all a oa e Montroulez evel (hor digarez evit ar re hor bije disoñjet da vennegiñ):
Lena Louarn ( Bez-brezidantez Rannvro Breizh e-karg eus ar brezhoneg), Phillipe Guillemot kuzulier-kêr MBP Speied, Christian Troadec kuzulier departamant MBP Penn-ar-Bed ha maer de Karaez, Daniel Cotten eiler e-karg eus an arc’hant e Karaez , Glenn Jegou kuzulier-kêr e Roazhon, Pierre Morvan kuzulier-kêr e Pempoull (UDB), Naig le Gars, Kristian Guyonvarc’h , Mona Bras (dilennedi UDB e Rannvro Breizh) , Lionel Henry (kuzulier-kêr e Mousterel ar Gwast ), Paul Molac ( kannad EELV /UDB ) , Yannick Bigouin (kuzulier EELV e Rannvro Breizh), Primael Petit, kuzulier-kêr an tu-kleiz dizalc’hour e Sant-Ervlan a oa eñ digarezet.Gourc’hemennoù d’an holl dilennedi-mañ da vezañ kemeret perzh en dibunadeg-se kaset a-benn diwar atiz  dizalc’hourien an tu kleiz. Pezh n’eo ket deuet war wel er mediaoù a zo chomet hep ober menneg deuzousomp daoust d’an niver uhel a stourmerien eus an tu-kleiz dizalc’hour o deus kemeret perzh e manif Montroulez, aes e oa en gwelet.

Ur bern kevredigezhioù a stourm evit dazont ar brezhoneg (Diwan, Ai’ta, Skol Vreizh, KLT, Skeudenn Bro Roazhon, Kevre Breizh…),stourmerien a-enep aerborzh Kernitron-al-Lann, Strollad Breizh hag an NPA a oa ivez war al lec’h.

Ar varregezh da vodañ ha dougañ azgoulennoù sklaer zo frealzus rak e tigor un dazont az a pelloc’h evit adreizhig parizian an digreizennañ na c’hortozomp mann bet deuzouti.
Prest omp da gemer perzh da sevel un emsav poblek ledan evit ma vleunio ur parlamant e Breizh a roio deomp ar galloud da zivizout diwar-benn hon aferioù evel pobl eus Brest betek Klison.

An tu-kleiz dizalc’hour

Hier, plus de 500 salariés de l’usine Arcelor Mitall de Basse-Indre ont voté la prolongation jusqu’à vendredi de la grève entamée hier. Cette grève fait suite à la décision du gouvernement Ayrault et du groupe Mittall de transférer les activités de laminage et de décapage vers l’usine de Florange, symbole de la complaisance du pouvoir français vis à vis des grands charognards de l’économie. Breizhistance-IS salue et encourage le mouvement des ouvriers indrais, cette grève doit être la première étape d’un revirement profond en faveur de l’emploi industriel en Bretagne.

Après avoir laisser espérer aux ouvriers de Florange une possible nationalisation, «temporaire», «partielle», qui leur aurait permis de maintenir leur emploi, le gouvernement et notamment son premier ministre se sont promptement couchés devant le milliardaire indien. En essayant de se sortir du marasme médiatique provoqué par la grève mosellane, le gouvernement n’a pas hésiter à fragiliser l’activité et l’emploi dans l’usine bretonne.

Les ouvriers du site ne s’y sont pas trompés et c’est aujourd’hui vers le pouvoir «socialiste» qu’ils jettent leur courroux. Le député-maire PS Jean-Pierre Fougerat a hier été accueilli par des huées et des rires amères alors qu’il était venu défendre la volonté du gouvernement de «faire respecter l’accord sur la préservation de l’emploi par Mittall».

Face à un gouvernement français qui n’hésite pas à déshabiller des sites bretons, non pas pour maintenir des emplois ailleurs, mais simplement pour sauver sa propre face, il devient important de se doter d’institutions démocratiques bretonnes capables de s’opposer aux requins de la finance et d’assurer un emploi industriel renouvelé en Bretagne. Seul la défense de notre droit à l’autodétermination en tant que peuple et aux côtés de nos revendications sociales permettra d’y accéder.

sur les piquets de grève jusqu’à la victoire !

Le gouvernement voit aujourd’hui s’ouvrir un nouveau front de contestation en Bretagne. C’est lui même qu’il l’a induit par sa mollesse, et même sa complaisance, face aux tenants du capitalisme. Complaisance et mollesse qui n’ont d’égal que sa rigidité face au peuple qui lutte à Notre-Dame-des-Landes. Continuons à le combattre si nous voulons obtenir satisfaction sur nos revendications.