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Que s’est-il passé hier à l’aéroport de Nantes-Atlantique ?

Plusieurs organisations et habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes appelaient à une occupation symbolique hier, mercredi 27 juillet, à l’aéroport de Nantes-Atlantique. Cette action visait notamment à dénoncer les procédures d’expulsion des habitants de la ZAD entamées et dirigées par AGO-Vinci (Aéroports du Grand Ouest). En effet à l’occasion du week-end du résistance à l’aéroport qui a réuni plus de 10 000 personnes les 8, 9 et 10 juillet à Vigneux de Bretagne, les huissiers du cabinet David, Drouin, Chagneau et Beaufils en compagnie de policiers et de gardes mobiles avaient visité 13 maisons d’occupants, mais aussi de locataires.

Mercredi, c’était donc une occupation symbolique et pacifique de l’aéroport d’AGO-Vinci avec installation de plantes dans le hall de l’aéroport, collages d’affiches, performances artistiques des clowns volants, etc … Tout le monde semble alors surpris de la mobilisation en plein été. Manifestants, journalistes, … mais aussi forces de l’ordre, s’attendaient à une centaine de personnes. C’est près de 300 qui auront répondus à l’appel ! Alors qu’une chorale entonne un champs de résistance devant les locaux d’AGO-Vinci fermés, les premiers CRS présents (au finale c’est plus d’une centaine de ceux-ci et de garde mobiles qui seront mobilisés), alors qu’il n’y avait aucune violence, frappent et gazent dans tous les sens, malgré la présence d’enfants.

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Dans la panique, du mobilier tombe et des manifestants utilisent des extincteurs incendies pour répondre au gaz lacrymogène qui envahie l’aéroport. Les CRS frappent très violemment et sans discernement et au sol. Plusieurs dizaines de manifestants sont commotionnés, et trois sont envoyés au CHU. Deux pour des blessures à la tête et une manifestante pour des côtes cassées, elle est toujours à l’hôpital pour des examens, les médecins craignant des perforations pneumo-thoraciques. Quatre personnes auront été interpellées. Alors que les manifestants campent devant l’aéroport en exigeant la libération des militants interpellés, des habitants de Notre-Dame-des-Landes et de Vigneux de Bretagne appellent. Les forces de l’ordre quadrillent le secteur, plusieurs camionnettes de gardes mobiles arrêtent les passant pour des contrôles, certains craignent qu’ils aillent saccager leurs maisons pendant leur absence, comme ils l’ont déjà fait au Tertre en Vigneux. Trois militants arrêtés seront relâchés quelques heures plus tard et un autre a été placé en garde à vue.

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Le communiqué des organisations appelant aux rassemblements :

Ce 27 juillet, à l’aéroport de Nantes-Atlantique, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pour une manifestation festive contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les expulsions qui y sont liées.
Banderoles, slogans, plantation de légumes, sandalettes, défilé d’avions par une compagnie de clowns, etc. Ambiance champêtre et bruyante dans le hall 1 !
Des personnes qui chantaient devant les bureaux d’AGO (Aéroport Grand Ouest) ont alors été chargées, gazées, piétinées, frappées au sol par les forces de l’ordre, provoquant la colère et renforçant la détermination des opposant-e-s au projet d’aéroport.
Plusieurs interpellations ont eu lieu, ainsi que de nombreux-ses blessé-e-s dont trois hospitalisé-e-s qui mettront plusieurs mois à se rétablir.
Nous, collectifs et individu-e-s qui appelions à ce rassemblement, dénonçons la violence inouïe déployée à l’occasion de cette manifestation commune et exigeons la libération et l’arrêt des poursuites visant les interpellé-e-s.

Les occupant-e-s de la ZAD, Coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Acipa, Alternatifs, Breizhistance, CNT, DAL, NPA, Union syndicale Solidaires.

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L’attitude irresponsable de Jacques Auxiette et des promoteurs.

Comme le montre la liste des signataires, association de riverain, occupants, associations et organisations politiques, mais aussi certains élus présents, c’est l’ensemble des opposants qui dénonce la violence démesurée des forces de l’ordre. Une unité de terrain bien réelle que Jacques Auxiette, président de la région Pays de Loire, cherche à casser. Et c’est bien le seul objectif de ces déclarations « ceux qui ont mené l’attaque contre l’aérogare ne sont en rien les représentants des populations concernées, il est important que ceux et celles qui s’opposent à ce projet dans les cadres légaux et républicains dénoncent ces actes de violence». Jacques Auxiette n’était évidemment pas présent ce jour et dénonce des violences qui n’ont pas eu lieu. Rappelons, qu’en 2008 il dénonçait «les agissements violents d’activistes (…) armés de couteaux», pour parler de militants de la réunification qui avait descendu un drapeau PdL d’un mât à l’aide d’un canif. Le journaliste d’Ouest-France présent à l’occasion de ce rassemblement très calme s’était senti obligé de démentir les propos d’Auxiette dans les colonnes de son journal, devant un tel détournement de la réalité. C’était assez rare pour être souligné et apporte un élément sur la fiabilité de ses propos.

Jacques Auxiette oubli son rôle d’élu pour se ranger d’office du côté du gouvernement central, de Vinci, des forces de l’ordre et de leurs intérêts, alors que des manifestants pacifiques ont été littéralement tabassés, dont une est aujourd’hui gravement blessée.

gggD’ailleurs, on peut clairement se poser la question du degrés de violence des CRS. Cette violence sans retenue des forces de l’ordre ne serait elle pas induite par les déclarations de certains promoteurs ? Qui depuis des mois criminalisent les opposants et leurs arguments, de Jacques Auxiette à Jean-Marc Ayrault, en passant par les dirigeants de Vinci, en parlant de «terrorisme», d’«extrémistes», d’ «arriérés», etc … D’ailleurs les déclarations du vice-président de région de Jacques Auxiette, J.-P. Magnen sont toutes autres «la jeune femme blessée, une militante altermondialiste pacifiste, est dans un état sérieux. S’il y a eu dérapage, c’est du côté de la police».

des liens pour des videos et d’autres photos :

http://www.youtube.com/watch?v=KMSL3lxYkZs

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Notre-Dame-des-Landes.-Violents-affrontements-au-cours-d-une-manifestation_6346-1888955-fils-tous–50147-abd_filDMA.Htm

Prochaines mobilisations

Malgré la violence des forces de l’ordre ce rassemblement aura montré la détermination des opposants à l’aéroport. Surtout de plus en plus de gens comprennent l’importance qu’il y a défendre les habitants de la ZAD qu’ils soient occupants ou résidant, tous menacés à plus ou moins long terme d’expulsion, car ils sont les premiers garant de la préservation des terres de Notre-Dame. Prochain rendez-vous :

mer., 17 août, 08:00 – 12:00
Tribunal de Grande Instance Saint-Nazaire 54 rue de la Paix et des Arts (plan)
En soutien aux habitants de la ZAD menacés d’expulsion.

Miret e vo douaroù NDL ganeomp !

POUR LA PREMIÈRE FOIS LA GAUCHE ANTICAPITALISTE-ÉCOLOGISTE-ANTIFASCISTE-INTERNATIONALISTE ET POUR LE DROIT A L’AUTODÉTERMINATION, APPELLE A MANIFESTER UNIE DANS UN MÊME CORTÈGE LE 18 JUIN A NANTES POUR L’UNITÉ ADMINISTRATIVE, LES DROITS DÉMOCRATIQUES, LINGUISTIQUES ET CULTURELLES DE LA BRETAGNE. RDV 13H30 PARVIS DES NEFS (DEVANT L’ELEPHANT)

APPEL COMMUN POUR UNE BRETAGNE UNIE, REBELLE ET SOLIDAIRE :

Le 18 juin 2011, jour d’ une nouvelle manifestation pour la réunification de la Bretagne «Bretagne en résistances», se déroulant à Nantes à l’initiative de Bretagne Réunie et du collectif 44=Breizh. Ceci est pour nous l’occasion de faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques en Bretagne.

Les signataires appellent à participer nombreux à cette manifestation pour en finir avec la trop longue parenthèse de Vichy (il y aura 70 ans le 30 juin prochain que Pétain signait le décret séparant la Loire Inférieure, devenue Loire Atlantique en 1957, de la Bretagne) et recouvrer une Bretagne correspondant à cinq départements, respectueuse de son histoire et attachée à la défense de ses droits démocratiques, linguistiques et culturels.

Nous y affirmerons aussi notre solidarité avec ceux et celles poursuivis pour leur engagement de sabotage de la propagande de la région pays de la Loire dans le cadre d’actions de désobéissance civile.

Le processus de réunification de la Bretagne doit être considéré comme un levier au service d’un autre discours que celui promu par le gouvernement. C’est un des leviers d’une Bretagne solidaire, ouverte et généreuse qui s’oppose aux discours xénophobes du gouvernement et de l’extrême droite, et refuse toute hégémonie et toute concurrence vis-à-vis des autres territoires.

-Pour que la Bretagne soit une terre de résistance aux contre-réformes du gouvernement Sarkozy-Fillon, attachée au maintien et au développement des services publics et solidaires des luttes sociales pour la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat et de la justice sociale.

-Pour une Bretagne qui s’oppose à la casse des services publics et qui milite pour leur accès à toutes et tous partout sur le territoire.

-Pour une Bretagne sans OGM ni nucléaire, respectueuse de son environnement et de sa population , et sans aéroport inutile comme celui de Notre Dame des Landes.

-Pour que la Bretagne soit un pays démocratique qui défende le droit de vote pour les travailleurs avec ou sans papiers

-Pour une Bretagne qui lutte contre la réforme des collectivités territoriales imposée par le gouvernement central. En terme d’aménagement celle-ci aura comme effet de pousser les plus modestes d’entre nous (la majorité !) vers des zones oubliées de l’état et de ses services. Ceci sans qu’aucune collectivité locale faute de moyen puisse compenser ces absences.

Les signataires affirment que d’autres choix économiques sociaux sont possibles .Comme ils affirment que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir librement déterminer leur avenir institutionnel ,social et démocratique qui permettra d’imposer des choix profitant à une majorité et pas une minorité de privilégiés.

Breizhistance-Indépendance et Socialisme, Saint Herblain à Gauche Toute, Comité de soutien au Peuple Basque de Rennes/Euskal Herriaren Lagunak Roazhon, le NPA 35 et 44 DISUJ Coordination pour une Bretagne Indépendante et Libertaire, SCALP Naoned, l’union syndicale SLB, Les Alternatifs, Les Jeunes Ecologistes 35 et 44, Enorzh, …

DEUIT GANEOMP DA VANIFESTIN D’AN 18 a viz EVEN E NAONED

D’an 18 a viz Even e vo manifestet adarre diwar intrudu « Breizh Unvan » ha « 44 = Breizh » evit adunvanin Breizh, dindan al lugan « Breizh o stourm ».

Gervel a ra ar sinerien da zont niverus er vanifestadeg a-benn lakaat un termen d’un troc’h re hir boulc’het gant gouarnamant Vichy ( D’an 30 a viz Even e vo lidet 70 vloaz an dekred bet sinet gant Petain a zispartias departamant al Liger-izel, deuet da vezan Liger-Atlantel e 1957, eus peurrest Breizh) evit adkavout ur vro a glotfe gant 5 departamant, a zoujfe ouzh hec’h istor hag mennet da zifenn he gwirioù demokratel, yezhel ha sevenadurel.

Embann a raimp hor c’henskoazell gant ar re gwallgaset gant ar justis abalamour d’o engouestl evit tarvan propaganda rannvro Broioù al Liger e-doug oberennoù a zisujidigezh sivil.

An aergerzh a unvaniezh evit Breizh a dle bezan klevet evel un doare da rein an tu da glevet ur brezegenn all evit ar gouarnamant . Un doare eo da sevel ur vro kengret, digor, brokus a enebfe ouzh prezegennoù estrengas ar gouarnamant hag an tu-dehoù pellan hag a nac’h an hegemoniezh pe ar c’hevezerezh etre an tiriadoù all.

-Evit ma vo Breizh ur vro a stourmoù evit talin ouzh adreizhoù gouarnamant Fillon ha Sarkozy, ur vro a zifenno hag a glasko ledanat ar servijoù publik ha kengret gant ar stourmoù sokial evit difenn al labour hag ar galloud prenan hag ar justis sokial.

-Evit ma vo Breizh ur vro a enebfe ouzh distruj ar servijoù publik digor d’an holl er vro.

-Evit ma vo Breizh ur vro hep OGK ha dinukeel, doujus ouzh ec’h annezidi hag o endro , ur vro a gemero perzh er stourm kontrol da aerborzh diezhomm Kernitron-Al-Lann.

-Evit ma vo Breizh ur vro demokratel , ur vro a zifenno ar gwir da vouezhian ha da vezan dilennet evit kement labourer a werzh e nerzh aman gant pe hep paper.

Embann a ra ar sinerien e c’heller ober dibaboù sokial hag ekonomikel dishenvel. Evel ma embannomp e rank pobl ha labourerien Breizh gellet dibab o unan un dazont ensavadurel, sokial ha demokratel all hag a roio an tu da lakaat e pleustr dibaboù a brofito d’ar muian niver ha pas d’ur vinorelezh a vourc’hizien.

Evit ma vo Breizh ur vro unvan, brav, disuj , digor ha kengret e vanifestimp asambles e straedoù Naoned d’ar sadorn 18 a viz Even.

Breizhistance-Dizalc’hiezh ha Sokialouriezh, Sant Ervlan a-gleiz da vat , Kuzul skoazell pobl Euskal Herria Roazhon /Euskal Herriaren Lagunak Roazhon, NPA 35 ha 44, DISUJ CBIL, Unvaniezh Sindikad Labourerien Breizh.SCALP Naoned, An dazeileikourien, An Ekologourien Yaouank 35 ha 44, Enorzh, …

ecology_by_vinciDu 6 au 9 juin, l’ensemble des acteurs mobilisés contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ACIPA, ADECA, Coordination des opposants, Collectif et occupants de la ZAD) appelle à se rassembler sur le terrain de la Rolandière pour s’opposer aux forages, lié à l’installation de la prochaine tour de contrôle par Vinci. Le premier rendez-vous est donné le dimanche 5 juin à 17h au lieu la Vache Rit pour préparer l’opposition qui débutera dès le lendemain 8h (rdv la Vache Rit). Le mois dernier la mobilisation des habitants et des opposants avait fait reculer les forages malgré une importante présence policière.

Cette nouvelle mobilisation très importante, intervient au moment où les opposants au projet d’autoroute Vinci dans la forêt de Khimki (au nord-ouest de Moscou) adresse une lettre au FMI pour dénoncer la probable nomination de Christine Lagarde à la tête du fond (voir bas de page pour consulter la lettre). Ils y dénoncent sa participation à « une affaire de corruption, ayant ouvertement violé la loi et les droits de l’homme». Depuis quelques années une lutte acharnée a commencé afin de dénoncer les acteurs du projet d’autoroute et ses conséquences sur le milieu naturel exceptionnel que cette forêt. Le 16 juin 2009, Christine Lagarde accueillait à Bercy Sergueï Sobianine, vice-premier ministre de la Fédération de Russie, pour une session du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). A cette occasion elle annonce la signature de l’accord qui permet au groupe français Vinci d’intégrer le consortium qui va réaliser l’autoroute, la North-West Concession Company, dans un partenariat à priori 50/50 avec le russe N-Trans. Cette autoroute à péage est le premier PPP, partenariat-public-privé, en Russie. situation_forages-c4c76Une belle affaire encore pour Vinci qui se voit octroyer une concession de 30 années (prolongeable) pour la construction de 43 km d’autoroute et une promesse de 1,5 milliards d’euro d’argent public russe. On retrouve le groupe de BTP, qui s’est fait une spécialité de la collaboration avec les pouvoirs publics, dans de nombreux projets publics-privés, que ce soit pour la LGV Sud-Europe-Atlantique, ou avec Areva au Niger lié au chantier d’extraction d’uranium, mais aussi pour l’ITER à Cadarache, et donc à Notre-Dame-des-Landes où plus de 500 millions d’euro seront donné à Vinci par les pouvoirs publics pour un projet 100% privé. En plus des méthodes anti démocratiques utilisées pour contrer les opposants à Khimki (arrestations et emprisonnements arbitraires, emploi de milices fascistes, tentative de meurtre sur un journaliste… ), le site Bankwatch network a notamment mit en avant le montage financier en réalité plus que douteux du projet. Derrière le consortium N-Trans et Vinci se cachent en réalité de nombreuses sociétés, dont au moins 1/3 auraient été caché au public selon Bankwatch network. Parmis elles on retrouve celle de l’homme d’affaire Arkadi Rotenberg, célèbre partenaire de judo de Vladimir Poutine ou la société Vosstran Invest SA apportée par Vinci et aux actionnaires français, syriens et libanais, société qui n’a à priori aucun savoir-faire particulier dans ces métiers. Bankwatch dénonce « un réseau opaque de compagnies » logées dans les paradis fiscaux énumérés : Bahamas, Chypre, île Vierges britanniques. Pour les opposants à la construction de l’autoroute à Khimki, Christine Lagarde ne peut qu’être au courant de ce montage et complice de la situation.

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Montage financier Khimki

Alors qu’un peu partout la colère monte pour dénoncer la proximité entre intérêts privés des multinationales et pouvoirs politiques, le combat contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous donne l’opportunité ici en Bretagne de dénoncer et lutter contre cet ordre économique global dans lequel les peuples n’ont rien à gagner.

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes !

lettres au FMI des militants russes :
document de bankwatch network à télécharger :

le site de bankwatch network :

site francophone d’informations sur Vinci :

ZAD :


Nous apprenons par la presse (Presse-Océan du 20/04/11), que des gendarmes auraient forcé un automobiliste à retirer de sa plaque d’immatriculation l’autocollant de 44 – BREIZH distribué par le collectif «plaques bretonnes – 44», dont BREIZHISTANCE fait partie. Un bond de près de cinquante ans en arrière où l’apposition d’un autocollant «BZH» sur son véhicule était encore interdit. Nous rappelons qu’avant la mise en service des nouvelles plaques plusieurs actions ont été engagé vis à vis du préfet, afin que les habitants de Loire-Atlantique est la possibilité de faire figuré le drapeau de leur pays sur celle-ci, comme cela est possible dans les autres départements bretons. La réponse de l’Etat et de la région Pays de la Loire a été négative. Nous condamnons le fait qu’un simple automobiliste puisse être victime du non respect par l’administration française du droit du peuple Breton à l’unité territoriale et à la manifestation de son altérité. Après la venue et les propos de Claude Guéant à Nantes, la loi sur l’interdiction de drapeaux «étrangers» lors de manifestation, etc … le climat politique imposé par le gouvernement français devient de plus en plus lourd.

Sera-t-il bientôt délictueux d’exprimer publiquement son sentiment d’appartenance à la nationalité bretonne ? Nous posons la question. Cet action de militaire français survient quelques semaines après qu’un magistrat français ait interdit a un témoin de s’exprimer en langue bretonne dans le tribunal de rennes et que ce même magistrat ai insulté notre langue nationale.

Face à ces attaques nous appelons les bretons à continuer les pratiques collectives de résistance à l’assimilation française, malgré les brimades, les insultes, les vexations, cela passe notamment par une participation massive à la manifestation du 18 juin à Nantes en faveur de l’unité de notre pays et pour que notre langue ait un statut.
Britanny is not france !
Bretagne libre et socialiste !

Lutte des classes sur bords de l’Erdre.

Ce week-end, une énième marche pour l’accès de tous aux rives de l’Erdre se déroulait à la Chapelle/Erdre, au nord de Nantes. Depuis quelques temps les propriétaires des terrains et châteaux s’accaparant les bords de la rivière se rassemblent pour empêcher le déroulement des marches organisées par le collectif «Erdre pour tous». Plusieurs dizaines de châtelains et de propriétaires contre une grosse centaine de marcheurs.

Dés 1920, les premières pétitions dénonçant l’accaparement des bords de la rivière, lieux de repos et de ballades dominicales pour la classe ouvrière nantaise et chapelaine, sont portées à la connaissance des autorités locales. Les premières marches à la fin des années soixante et au début des années soixante-dix, seront inaugurées à l’initiative de familles chapelaines qui voient s’installer petit à petit une nouvelle race de possédants, souvent ses propres patrons, qui commencent à clôturer les terrains; tranchant ainsi avec le paternalisme des anciens propriétaires généralement bienveillants avec promeneurs et pêcheurs locaux. Cette lutte aujourd’hui presque centenaire, est révélatrice d’un antagonisme dont les problématiques environnementales plus récentes n’ont pas modifiées les caractères principaux.

Comme lors des marches des années 70, de nouvelles bousculades ont eu lieu dimanche derniers provoqué notamment par les possédants, avec néanmoins un camp de propriétaires qui a su au fil du temps mieux s’organiser et se regrouper sous le nom d’«Erdre patrimoine naturel vivant». L’argument est de dire que les «pauvres» ne sauront pas respecter le patrimoine vivant des berges, contrairement à eux et leur privatisation illégitime de l’espace naturel commun. Ce week-end on s’est bien rendu compte que ces néophytes de l’écologie étaient plus volontiers portés à dénoncer les «hordes de marcheurs» «qu’on a pas invité chez nous», qu’à défendre l’ecosystème du martin pêcheur (qui dans la réalité ne se trouverait pas bouleversé).

L’Etat Francais contre le pouvoir politique local

Cette marche était la première depuis l’entrée en vigueur le mois dernier de l’arrêté du Conseil Général, visant à appliquer l’obligation, pour les propritéaires de terrains situés sur le domaine public fluvial, de «servitude de marchepied» de 3,25m pour les piétons. D’abord Les conseillers généraux Françoise Verchère et Hervé Bocher étaient d’ailleurs présents lors de cette marche. Dans un communiqué publié 24 heures avant la marche militante, le préfet Daubigny prenait la défense des propriétaires en stipulant que la décision du Conseil Général ne suffisait pour autoriser le passage des promeneurs et tentait de dissuader ceux-ci de continuer leurs marches. Le réprésentant non élu et imposé de l’Etat Français fait donc encore une fois le choix de défendre les intérêts de sa classe plutôt que l’application de la loi.

Les gendarmes envoyés au lieu-dit La Poterie, tout en avouant ne pas savoir quelle décision appliquer, réclameront «un arrangement entre les deux parties».

Là est bien le problème, il n’y a pas d’arrangement possible entre les deux parties qui semblent au moins d’accord sur ce point là.

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Quelle issue possible ?

Le préfet qui a l’habitude de se réveiller un peu tard le lendemain de sa partie de golf, vient d’appeler à des réunions de concertation les 19 et 20 avril à la Chapelle et Sucé, et le 24 mai à Carquefou. En effet l’arrêté pris par le CG ne concerne pour l’instant que ces communes, mais l’application de la «servitude de marchepied» devrait en théorie pouvoir se faire jusqu’à Nort-sur-Erdre. D’ailleurs la question de la privatisation scandaleuse par un particulier de l’ensemble de l’île Saint-Denis sur la commune de Sucé, fait écho à la situation du domaine châtelain de La Rivière à Petit-Mars, où le dernier propriétaire, «un grand industriel» (?) empêchent les autres habitants de la commune d’aller aux châtaignes ou aux champignons contrairement à l’habitude.

Il aura fallu plusieurs décennies d’action et de mobilisations directes sur le terrain pour commencer à entrevoir une réappropriation collective des rives de l’Erdre. Fruit de l’ensemble des luttes qui ont vu les populations se mobiliser pour se réapproprier leurs espaces naturels communs face aux intérêts privés, l’expérience nous montre que l’application de la loi ne se fera qu’avec la mobilisation populaire. Le collectif «Erdre pour tous» maintient d’ailleurs son appel à une marche le 8 mai à Sucé/Erdre.

Enfin, il parait clair dans cette affaire que la préfecture joue un rôle antidémocratique et empêche l’application des décisions légitimes de démocratie locale; ceci nous renforçant dans notre volonté d’obtenir une véritable démocratie capable de faire appliquer les décisions allant dans le sens de l’intérêt collectif du peuple Breton.

Jonathan Guillaume, pour BREIZHISTANCE-NAONED

BREIZHISTANCE-IS appelle à participer à la manifestation unitaire du samedi 2 avril pour la défense des services de santé publics.

La mobilisation victorieuse d’il y a deux ans pour le maintien de services hospitaliers en basse-Bretagne et en particulier à Carhaix, ne doit pas nous faire oublier que les problèmes subsistent. Les menaces de fermetures, les franchises médicales, les déremboursements, les dépassements d’honoraires, les privatisations, le démantèlement de la sécurité sociale, la réforme de la dépendance, etc … sont là pour nous montrer que l’accès à des soins de qualité pour tous et sur tout le territoire n’est pas garanti. Les mobilisations de personnels dans plusieurs hopitaux, comme c’est notamment le cas aux urgences de St-Nazaire depuis plusieurs semaines, témoignent de la précarité dans laquelle l’administration hospitalière et le gouvernement plonge les services de santé publique. A Saint-Nazaire, les urgences ont vu les nombres d’admissions augmenter de 40% en dix ans sans aucune augmentation de personnel ! Comme partout on demande aux salariés de travailler plus avec moins de moyens, au détriment de la qualité et de la capité d’accueil dans de bonnes conditions.

La santé ne doit pas être un secteur marchand, il faut garantir l’accès aux soins à tous et de manière harmonieuse. Ceci passe par un financement de l’Assurance Maladie solidaire fondé sur les revenus et le travail, il faut en finir avec les exonérations de cotisations sociales, imposer le maintien des services de santé partout en Bretagne et l’embauche de personnels dans les services surchargés.

Des élections peu motivantes

Cette campagne aura été une campagne difficile a plus d’un titre. D’une part cette élection annoncée comme la dernière, n’aura pas permis de motiver les électeurs, seulement 43% des inscrits se seront déplacés. Dans ce contexte d’abstention sans précédent, l’analyse des scores de ces élections reste sujet à caution et ne peut apporter de vision claire et figée du panorama politique. Parasitées par une certaine médiatisation hâtive des présidentielles, elles n’ont pas laissé la possibilité d’entraîner une prise de conscience des enjeux et des thématiques spécifiques à la Bretagne. D’autant que la possibilité de proposer aux électeurs la construction d’un autre projet institutionnel et démocratique, n’a pas du tout été mis en avant par la très grande majorité des candidates et candidats. L’enjeu restant visiblement les postes et la gestion des instances départementales. En quelque sorte cette élection sonne le glas pour le conseil général comme institution, avec près de 60% des inscrits qui refusent de se déplacer pour son dernier renouvellement et un PS qui aura maintenant plus de mal à défendre le statu quo.

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Des scores BREIZHISTANCE-NPA sur 13 cantons ( de 1,36 à 3,5 % ) plutôt décevants

Nous le savons, un taux d’abstention fort comme celui-ci n’est pas favorable à la mobilisation des électeurs susceptibles de se porter sur nos formations. Après plus d’un mois de campagne dans le cadre des élections cantonales, et contrairement aux candidats qui déclarent trouver leurs scores de 2% ou 3% encourageants, nous ne pouvons nous satisfaire globalement de nos résultats électoraux. Nous estimons en effet les efforts de nos candidat-e-s et militant-e-s, très investis dans leurs cantons, mal récompensés. Les scores des candidatures que nous soutenions conjointement avec le NPA en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique s’échelonnent de 1,36 % à 3,51%, pour une moyenne de 2,23% . En 2008, lors du lancement de la plateforme BREIZHISTANCE, nous présentions huit candidates et candidats en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Finistère, dont deux candidatures communes avec la LCR dans le pays de Fougères, pour des scores allant de 2,56% à 9,11%, et une moyenne de 4,75%. Le seul point de comparaison par rapport aux cantonales de 2004, reste Nort/Erdre en Loire-Atlantique, où notre candidat Morvan Coarer présent sous l’étiquette «Breizh Da Zont» totalisait 264 voix et 2,59% des suffrages, pour 196 voix et 2,52% en 2011. Une stagnation qui ne traduit pas l’investissement de BREIZHISTANCE dans ce canton. Le nombre de voix moyen porté sur nos candidats en 2008 était de 309 lorsqu’il est de seulement 116 en 2011. Malgré les différences de cantons entre les deux élections, on observe nettement que le manque de participation affecte plus que d’autres notre score avec une chute de près de 63% du nombre de voix «breizhistantes» quand la participation moyenne entre 2008 et 2011 baisse elle d’environ 38% (moyenne de participation 69,8% sur cantons de 2008 et seulement 42,9% sur les cantons de 2011).

Notons que dans deux cantons (Nort sur Erdre et Rougé) nos candidats sont devant ceux du Front de Gauche. Et que dans trois cantons nos voix se comptent par centaine ( Nort sur Erdre , Liffré et Rennes Sud est) . Ajoutons à cela qu’ a notre connaissance, dans beaucoup de cantons où nous étions présents c’est la toute première fois que des candidats locaux à des élections de proximité, assumaient l’étiquette de la gauche indépendantiste bretonne.

Au deuxième tour nous n’avons pas donné de consigne de vote. Contrairement au NPA.

Nous le voyons bien, les personnes les plus à même à se reconnaître dans notre discours de changement radical de la société sont aussi ceux les moins susceptibles de se dire que ces élections cantonales pouvaient changer la donne sociale et démocratique. Il faut aussi dire que plus de 75% des moins de 25 ans ne se seraient pas déplacés selon certains sondeurs et que la plupart de nos candidats sont très jeunes, ce qui est aussi un point positif pour l’avenir. Nous avons sous estimé nous aussi l’effet et la hauteur de l’abstention. Et nous nous sommes trompés sur le fait que des secteurs combattifs des masses , ayant notamment participé au vaste mouvement de défense des retraites de octobre/novembre puissent se servir de leur bulletin de vote pour affirmer leur défiance à  l’endroit du pouvoir central. Lors de prochaines élections nous devrons trouver le moyen de fidéliser notre électorat.

Ailleurs en Bretagne, là où il se présentait sans BREIZHISTANCE, le NPA réalise des scores relativement modestes dans des cantons jugés a priori favorables (Carhaix 253 voix pour 3,81%, Crozon 269 voix 4,03%, St-Brieuc Ouest 156 voix 3,56%). Nous notons cependant le ressenti positif que certains militants du NPA ont pu avoir sur la convergence initiée en Ille et Vilaine et Loire-Atlantique, et espérons que l’amélioration de nos structurations respectives sur l’ensemble du territoire breton pourra nous amener si cela est possible à d’autres initiatives communes.

Politiquement nous n’avons pas à être déçus de notre participation à ces élections, car le travail de sociabilisation et de politisation a été fait. Sur l’ensemble des 180 000 propositions de foi et tracts que nous avons distribué, nous avons défendu de manière concrête le droit à l’autodétermination du peuple breton («nous affirmons que le peuple  et les travailleurs de Bretagne ont  le droit  de se déterminer librement pour un autre modèle institutionnel»). Cette phrase a été assumé avec beaucoup de loyauté par les candidats NPA. Leurs évolution sémantique sur la question est intéressante et très positive.
Nous avons pu faire campagne en Ille et Vilaine sur l’opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes qui concerne l’aménagement global de la Bretagne. Nous avons amené à poser de manière de plus en plus concrète la gratuité des transports départementaux, la problématique de la gentryfication des centre villes, la revendication d’une politique linguistique cohérente , la solidarité avec les prisonniers politiques, la justesse de la lutte contre la THT et le nucléaire civil ou militaire…

Une campagne multiforme et dynamique !

Sur la forme nous avons, outre les méthodes de travail traditionnelles des militants, organisés des réunions publiques . A Rennes deux d’entre elles ont attirées un nombre significatif de personnes , le 8 mars pour célébrer la journée internationale de la femme prolétaire (30 participantEs) et le 10 mars une petite vingtaine de personnes a participé avec Gilbert Dalgalian (des Alternatifs) à un débat sur l’autogestion. Enfin en plus des tribunes dans la presse, nous avons eu accès aux télés locales (Nantes 7 et TV Rennes 35…) ,  sans oublier la tenue d’une caravane automobile regroupant une vingtaine de véhicules en Ille et Vilaine.

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Prés de 370 personnes sont venues participer à un Fest Noz de clôture à Rennes , salle de la cité. Plus d’une centaine d’entre elles ont écoutés attentivement les interventions de nos candidats ( y compris du pays nantais ) et de ceux du NPA . Cela a été possible grâce au soutien clairement affiché à notre démarche politique  par les  groupes venus jouer ce soir là.

Comme nous l’avons dit les élections ne sont qu’un outil pour faire peser nos mobilisations contre la réforme ou pour l’unité territoriale dans le jeu politique, et une tribune pour  soutenir les luttes sociales et écologiques du peuple breton. Et dès maintenant nous nous remobilisons pour appeler à participer aux initiatives  de luttes populaires à venir.

Soulignons que c’est aussi ce que nous avons fait  dans la campagne dynamique menée par nos candidats.Nous avons assurés une présence dans la mobilisation solidaire contre la répression le 16 mars à Rennes pour soutenir nos militants poursuivis pour leur engagement en faveur d’une Bretagne réunifiée, nous avons participé au rassemblement pour une sortie du nucléaire suite à la catastrophe nucléaire au Japon…


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Jeu croisé droite-extrême droite

Peu souligné par les commentateurs, nous observons tout de même que la droite traditionnelle s’est retrouvé divisée dans de nombreux cantons. Entre les candidats de l’alliance centriste, du parti radical valoisien, les villepinistes, du nouveau centre, etc … les candidats sans étiquette, soutenus ou non par l’UMP, ceux de l’UMP se présentant sans étiquette ou ceux choisissant de se présenter sous l’étiquette du groupe départemental, difficile parfois de savoir qui est le candidat officiel de qui. Dans ces conditions faire une moyenne de la droite traditionnelle s’avère tout autant compliqué.  Ce qui est clair c’est que les majorités des conseils généraux ne bougeront pas beaucoup, ou si cela est le cas cela se fera au profit du PS, notamment dans le Morbihan.

L’UMP paye là sa politique de casse sociale. Sur les scores du FN, nous observons une progression qui semble s’être faite avant tout sur l’électorat de l’UMP. En ce sens la majorité présidentielle paye son discours haineux porté par le gouvernement, qui profite donc d’abord «aux propriétaires du copyright». Sur les 400 cantons où le FN se retrouve au second tour dans l’Hexagone, il n’y en seulement trois en Bretagne (pleine Fougères, Rennes le Blosne et Lorient nord), où ils seront opposés au PS avec aucune chance d’être élu. En plus du discours anti immigration de l’UMP, le FN profite surtout de l’abstention. Sur deux des trois cantons où il est reconduit le FN affiche un nombre de voix inférieur aux scores de 2004. Les tergiversations de l’UMP parisien sur la position à adopter au second tour, qui se finissent par un non choix de leur part montre la proximité des deux organisations et de leur électorat. Pour la première fois le Bloc identitaire présentait deux candidats en Bretagne à Rosporden et Fouesnant, dont il faut compter les scores avec ceux du FN, tant il procède de la même dynamique. D’ailleurs à Rosporden où ne figurait aucun autre candidat de droite, la suppléante du candidat Identitaire, Agnes Belbeoc’h, était encore il y a peu une des responsables du FN en Bretagne. Nous le voyons voix de droite et d’extrême droite se mélangent et la lutte contre le racisme et les fascistes se fait sans la droite dîte  «républicaine».

Le PS sans plus

Le Parti Socialiste et ses alliés divers gauche qui les rejoindront dans les majorités départementales, restent majoritaires mais ne progressent pas significativement. Très fort en Bretagne, le PS ne bénéficie donc pas vraiment de la remise en cause du gouvernement UMP, et se contente d’assumer son bilan et la continuité de la gestion. On mesure combien est ridicule et hors du temps leurs discours sur «l’utilité des départements pour lutter contre les injustices sociales» au regard de l’abstention populaire massive.  Alors que la fin du département est annoncé on ne les aura pas du tout entendu sur le futur institutionnel de la Bretagne.

Europe Ecologie plus autonome du PS ?

Mis à part en Côtes d’Armor, EELV n’avait trouvé aucun accord possible avec le PS. Il semble que la choix de l’autonomie vis à vis du PS leur est permis d’accéder à un plus grand nombre de deuxième tour, 8 en Loire-Atlantique plus 3 en Ille et Vilaine opposés à chaque fois à un candidat PS (sauf à Châteaubourg) contre deux en Côtes d’Armor opposés à un candidat de droite. Soutenue par le PS à Perros Guirrec, la candidate est en passe de remporter le canton. Mais dans les deux départements de l’est breton, EELV s’affirme comme une force de poids. La participation à ces élections est trop faible pour déterminer si EELV s’impose durablement comme troisième force politique de Bretagne. En Loire-Atlantique le PS défiera quinze fois la droite et 8 fois EELV. Comme aux régionales on observe un EELV en Bretagne  qui commence à prendre une certaine autonomie vis à vis du PS au niveau électorale, mais continue de siéger avec les majorités des collectivités  (comme dans la région dite  “pays de la Loire”) finançant des projets aussi déstructurant et irresponsable que le projet d’aéroport, ou votant les privatisations des services publics communaux et locaux.
Il parait que l’UDB est une composante de EELV en Bretagne…En Ille et Vilaine, le moins que l’on puisse dire ce que les Verts n’ont pas été tendre avec leur partenaires en leurs laissant quatre cantons…et en oubliant leur logo sur les affiches de campagne.

Et pour mémoire EELV ( verts ET UDB) pays de Rennes a refusé de rencontrer Breizhistance…malgré une demande de rencontre avant les élections.

Le Front de Gauche existe-t-il ?

Suivant les départements ou à l’intérieur d’un même département, les deux principales composantes du Front de Gauche (PG/PCF) suivaient des stratégies différentes. A priori ce type d’élection semblait favorable aux candidats du PCF qui bénéficient d’un électorat plutôt agé et fidèle lors de ce genre de rendez-vous. En Finistère et Morbihan le PCF se présentait seul, en Côtes d’Armor, trois candidats PCF était soutenus par le PG dans le cadre du Front de Gauche, alors qu’une parti de la fédération avait elle négocié avec le PS un poste à St-Nicolas-du-Pelem, où le PCF fait son meilleur score en Bretagne avec 55%. En Ille et Vilaine, là où le Front de Gauche semble le plus aboutit avec des candidats dans tous les cantons, les scores sont compris entre 1,5% et 8%.  Dans ce cas il apparaît très compliqué de calculer son score et surtout de définir une stratégie. En Loire-Atlantique une partie du PCF avait négocié une candidature sur le canton de Riaillé avec le PS, alors qu’une autre partie avait fait le choix de présenter des candidats PCF-Front de Gauche, notamment contre des candidats PG-Front de Gauche à Nantes et Saint-Nazaire. Les scores du PG tournent tous autour de 5%, et devancent à Nantes ceux du PCF, avec un meilleur score en Loire-Atlantique de 5,3% pour Guy Croupy (adhérent de Bretagne Réunie) à Nantes 9. Les scores du PCF sont quant à eux plus disparates allant de 1,6% (Rougé) à 10,9% (Derval). Alors que les médias relaient une moyenne  hexagonale de plus de 9% pour le Front de Gauche, nous observons que l’enregistrement des candidatures permettant de comptabiliser les scores du PCF ou du PG comme Front de Gauche indifféremment à la diveristé des situations, ne correspond pas à une réalité politique sur le terrain.
Les prétentions grotesques d’autonomie politique du Front de Gauche vis à vis du PS ont pu se mesurer dés le lundi 21 mars ..lorsque ce «front» a appelé à voter PS….sans rien négocier…contrairement à ce qu’ils prétendaient dans leurs campagne. La seule chose que le Front de Gauche visait c’était de négocier des places éligibles pour les territoriales et municipales de 2014 sur les listes..PS ! Nul doute que ces bons larbins qui cogèrent déjà la région «bretagne» et celle des pays de la loire avec le PS seront remerciés.

Hormis à Hédé, où le candidat du POI profite de l’absence de candidat de droite ou d’extrême droite (4,38%), les scores des autres candidatures dîtes d’extrême gauche  du POI ou mouvement «Communistes» (orthodoxes nostalgiques du PCF année 60 ) sont insignifiantes.

De fait la seule tentative cohérente de rassemblement ayant eu lieu à la gauche de la gauche institutionnelle en Bretagne semble être celle voulue par le NPA et BREIZHISTANCE en Loire-Atlantique et Ille et Vilaine. Notons aussi que les «Alternatifs» avaient appelés à soutenir nos candidatures à Rougé et Saint Herblain Est,  c’est un début de convergences intéressants. Nous savons que d’autres adhérents de ce mouvement notamment dans le Morbihan, ont trouvés ce rapprochement digne d’intérêt.

Natios et régios pas dans le même bateau

Le sentiment breton connu pour être fort dans notre pays a toujours du mal à s’imposer politiquement. Les scores des candidats nationalistes et régionalistes restent faibles dans l’ensemble, et c’est encore plus vrai quand ceux-ci tentent «l’union nationale» comme cela a été le cas lors de ces élections à Vannes. Les deux candidats soutenus communément par l’UDB, le PB et le Mouvement Bretagne et Progrès, rassemblent respectivement 139 voix et 1,93% et 292 voix et 2,8% sur Vannes Centre et Vannes Ouest.

L’UDB se présentait alliée avec Europe Ecologie dans une trentaine de cantons en Bretagne administrative. Là où ils sont avec Europe Ecologie leurs scores oscillent entre 4% et 18% (à Rosporden). Seuls à Arzano, Pont-Croix, Vertou, Ancenis, Saint-Nazaire Est et Ancenis, les candidats UDB ne réalisent qu’entre 2,49% et 3,42%. En Loire-Atlantique où l’UDB présentait un conseiller municipal anciennement PS à Savenay (3,3%), et à Plouagat où le PS et Europe Ecologie soutenaient la candidature UDB (17%), les déceptions doivent être grandes de ne pouvoir accéder pour la première fois à un second tour de cantonale. Encore une fois la partition administrative de la Bretagne semble clairement jouer sur la stratégie électorale de l’UDB. En Loire-Atlantique la défense publique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes empêche toute alliance avec Europe Ecologie Les Verts, et rend caduque le discours sur l’aménagement et le développement global de la Bretagne assumé dans la région administrative par les candidats UDB et EELV.

Le Parti Breton présentait dix candidats sur l’ensemble de la Bretagne. Les scores restent faibles entre 1,3% et 3%, hormis pour Reun L’Hostis à Ploudalmezeau et Jacky Flippot à Blain qui passent tous les deux la barre des 5%. En alliance avec ou soutenus par le Modem et l’Alliance Ecologiste Indépendante ces scores sont difficilement interprétables au delà d’un vote «breton». D’autant que le programme politique du PB diverge selon les endroits, d’une part Gérard Guillemot  porte-parole du PB dénonce en Ille-et-Vilaine la «gabegie» de la majorité PS qui gère le CG comme un «simple guichet social tourné vers l’assistanat», un autre comme Sébastien Girard qui n’a jamais du bosser à l’usine, peste contre les 35 h qui plomberait la productivité de «Peugeot Citroen».( les grévistes de cette usine en lutte contre la hausse des cadences et pou les embauches ont du trouvé intéressant ce discours…) .. et de l’autre des candidats comme Pierre Leroux déclare sur la suppression de la taxe professionnelle que : «le Conseil Général doit continuer à remplir ses missions dont une des plus fondamentales est l’action sociale». De même le Parti Breton se déclare clairement nationaliste et vouloir doter la Bretagne de la même indépendance que n’importe quel Etat d’Europe, lorsque Letoffe candidat à Saint-Malo dit être «réformateur, mais pas indépendantiste». Les écarts sont grands et entre les slogans, «vivre et décider en Bretagne» et «un vrai changement pour un véritable avenir», et dans le programme des candidats PB, pas sûr qu’on nous puissions un jour savoir où se situent réellement le PB dans son action politique.

Quant à Bretagne et Progrès, leurs cinq candidats présentés uniquement dans le Finistère font des scores de 7,2% à Pleyben à 50,6% sur le canton de Gourin. Auto centré autour de la personnalité de Christian Troadec, le «MBP» là où il présentait des candidats, représente surtout une entente plus ou moins notabiliste, dont on a bien du mal à voir le projet politique pour l’instant, il continue au mieux à traduire les velléités plus ou moins nationalistes d’une fraction de la petite bourgeoisie notable bretonne.

Après les élections la lutte continue

Lors des réactions de second tour, les candidates et candidats de BREIZHISTANCE IS et du NPA ont rappelé que leur engagement électoral s’appuyait sur la nécessité des mobilisations populaires sur le terrain tout au long de l’année. La plupart des représentants du NPA et de BREIZHISTANCE IS laissent libre les électrices et électeurs de leurs votes, pour eux le plus important se trouve maintenant dans les solidarités à construire pour mener à bien les luttes en court et à venir.

  • Dès le lundi 28 mars à 13h devant le Parlement de Bretagne à Rennes pour soutenir Christian et Rodolphe, paysans opposés à l’aéroport de NDL, qui seront jugés en appel pour vol de terre et refus de prélèvement ADN.
  • Le samedi 2 avril pour la défense d’un service public de santé .
  • Le samedi 9 avril à Rennes au cotés d’Aita pour défendre la langue bretonne dans la vie publique.
  • Le mercredi 13 avril, au parlement à Rennes pour le délibéré du procès en appel de Jonathan et Josselin.
  • Le samedi 18 juin à Nantes pour la manifestation en faveur de la démocratie en Bretagne et de l’unité territoriale.
  • Les 8 et 9 juillet à notre-Dame-des-Landes pour la grande mobilisation contre l’aéroport.

Les prochaines élections locales seront municipales et territoriales. Ce sera un nouveau mode de scrutin dont nous ignorons presque tout pour des collectivités qui évolueront dans une certaine mesure. Il est possible de penser que le nouveau mode de scrutin et un nouveau fonctionnement institutionnel serait susceptible de pouvoir changer les représentations politiques en Bretagne, elles le seront d’autant plus que  l’intensité des luttes en cours pour plus de démocratie et de justice sociale , dans les combats sur l’énergie et  pour l’environnement, sera forte et  victorieuse !

Breizhistance Indépendance et Socialisme le 25 mars 2010.

Sarkozy était invité au congrès des maires du Morbihan, hier à Josselin. L’occasion pour lui de s’exprimer sur quelques sujets. Sur le cas de l’unité territoriale, celui-ci a invité les bretons à «prendre leur destin en main», indiquant que la loi du 16 décembre 2010 liée à la réforme territoriale le permettait. Dans le même temps, Jean-Yves Le Drian et Patrick Mareschal renvoient la balle dans le camp de l’Etat. Au mois de février dernier encore, Patrick Mareschal déclarait sur le sujet dans le magazine Bremañ : «Er c’huzul-departamant hon eus lavaret e oamp a-du gant-se. Votet eo bet e 2001 a-unvouezh kazi. Goude-se, ur wech embannet ganeomp ar pezh hon eus c’hoant, n’eo ket deomp-ni da zivizout, d’ar Stad ne lavaran ket. Da c’hortoz e teufe un deiz bennak an diviz-se ganti, e reomp traoù
(«on a voté un voeux en 2001, maintenant c’est à l’Etat de prendre une décision pour que nous fassions quelque chose»)

En fait, cette nouvelle loi ne modifie pas le droit de veto du conseil régional des Pays de la Loire, existant déjà auparavant pour ce type de question. Si le représentant de l’Etat français appelle les bretons à «prendre leur destin en main», rien dans la loi ne permet aux bretons de réellement pouvoir le faire. Suggérer que le cadre constitutionnel et législatif français permettrait aux bretons de s’autodéterminer, de choisir de créer leur propre entité administrative régionale, est clairement mensonger.

Néanmoins, lorsque le président de la République française invite à «prendre son destin en main» et qu’il dit savoir de la «détermination» derrière la revendication d’unité territoriale de la Bretagne, on ne peut que constater que les représentants du conseil général de Loire-Atlantique et du conseil régional de Bretagne, officiellement favorables à la Réunification, ne se saisissent pas de l’occasion pour enclencher d’eux mêmes un processus démocratique novateur et légitime. Qui empêcherait le département de Loire-Atlantique et la région Bretagne d’impulser une consultation populaire en Bretagne ?

Dans la situation actuelle, l’ensemble des citoyens œuvrant pour l’unité administrative de notre pays doivent donc comprendre que seule l’intensité des mobilisations et des actions en faveur de la Réunification nous permettra d’aller au bout de notre revendication. Dans ce contexte, la présence et le soutien au procès du 16 mars à Rennes et à la manifestation du 18 juin à Nantes sont essentielles.

Procès du 16 mars :

http://44breizh.com/2011/03/08/rennes-proces-en-appel-de-jonathan-et-josselin-mercredi-16-mars/

En Loire-Atlantique Breizhistance, comme en Ille-et-Vilaine, Breizhistance-Indépendance et Socialisme se présentera sous une plateforme commune avec le NPA, ainsi qu’avec la formation locale Saint-Herblain à Gauche Toute. L’expérience municipale de 2008 qui avait conduit la Gauche Indépendantiste d’alors à se présenter avec la LCR à Nantes et Saint-Herblain sous l’étiquette à Gauche Toute, a donc pu trouver une continuité lors de ces élections cantonales. Elections cantonales qui seront peut-être les dernières, et où les candidats et candidates de BREIZHISTANCE, du NPA et de Saint-Herblain à Gauche Toute feront campagne dans un contexte de lutte avec le mouvement contre les retraites des derniers mois et l’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Une campagne pour mettre en avant des propositions concrètes permettant de répondre aux attentes sociales et environnementales de la population. Une campagne qui saisit le contexte de réforme des institutions pour réclamer plus de démocratie, ici en Bretagne.

Liste des candidats et cantons et Loire-Atlantique :

– Saint-Herblain-Est/Sant-Ervlan-Reter :

Christian Nedelec (NPA), 55 ans, cadre chez EDF. Suppléante Annie Caillaud-Belleau (SHAGT), 54 ans, enseignante.

– Nort-sur-Erdre/Enorzh :

Morvan Coarer (BREIZHISTANCE), 48 ans, ingénieur microbiologiste et syndicaliste. Suppléante : Pascaline Labbé (militante associative), 27 ans, professeure des écoles.

– Rougé/Ruzieg :

Céline Etrillard (BREIZHISTANCE), 29 ans, assistante d’éducation. Suppléant : Gurvan Looten (BREIZHISTANCE), 21 ans, électricien.

Retrouvez ci-suit la plateforme NPA-BREIZHISTANCE en Loire-Atlantique :

 

PlatformBZH-NPA

Alors que le PS aux commandes dans les principales villes et collectivités bretonnes octroient depuis plusieurs années des délégations de service public au grand groupe privé Véolia (les services de l’eau à Quimper ou à Rennes, le traitement des déchets à Brest ou Nantes, ou les transports dans les régions Bretagne et PdL et les départements, … ), nous constatons que les édiles du Parti Socialiste français n’ont pas besoin de l’UMP pour privatiser en Bretagne. Pourquoi ?

Michèle Alliot-Marie part en vacances avec le jet d’un homme d’affaire proche du dictateur Ben Ali, Sarkozy bronze sur les yachts de Bolloré, … et il semblerait que le PS prennent lui ses vacances sur des bateaux achetés par ceux à qui il octroie certains services en Bretagne, Véolia. C’est en tout cas sur des soupçons de malversations et d’abus de bien sociaux que les sièges de Véolia Eau à Rennes/Roazhon et Saint-Malo/Sant-Maloù ont été perquisitionnés sur ordre du parquet. Ceci faisant suite à des documents portés en 2009 à la connaissance de la Justice par des syndicalistes de l’entreprise, où l’on apprenait notamment que certains fonctionnaires hauts placés se seraient vus offrir un bateau contre certaines délégations de service public.

Illégal ou non, les transferts d’argents publics à certains groupes privés en Bretagne ne nous permettre plus de croire à un PS qui serait encore de gauche. Rappelons par exemple que c’est plus de 120 millions d’euro d’argent public que Nantes Métropole, le Conseil Général de Loire-Atlantique, les régions Bretagne et Pays de la Loire, viennent de décider d’octroyer à Vinci pour la construction et la gestion 100% privée du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. A force de se compromettre, il arrive même que le PS se fasse doubler sur sa gauche, par l’UMP ! Le choix de la majorité de droite à Saint-Malo de remunicipaliser certains services autrefois gérés par Véolia l’illustre bien.

Si le désir orgueilleux de marquer physiquement le territoire de sa présence au pouvoir pouvait permettre de comprendre les choix mégalomaniaques d’un Jean-Marc Ayrault, avec cette affaire de perquisition, il se pourrait que l’avidité puisse être un autre motif de l’accointance entre élus PS et groupes privés. Il est donc clair que lorsque les candidats et candidates soutenus par BREIZHISTANCE lors des élections des 20 et 27 mars prochain, affirmerons qu’il faut battre la droite il faudra comprendre que le PSF en Bretagne en fait parti !