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Le bimensuel Suisse “SolidaritéS” qui se définit comme socialiste, féministe, écologiste a interviewé Anna Gabriel Sabaté militante féministe et indépendantiste catalane exilée en Confédération Helvétique en raison du risque de poursuite par l’Espagne pour l’organisation du référendum d’indépendance en Catalogne. En ce moment de nombreux dirigeants indépendantistes catalans sont jugés et risquent de lourdes peines à Madrid pour ce faits. Nous reproduisons ici cet interview d’actualité.

Bretagne Info.

Anna Gabriel à Nantes en Bretagne il y a quelques années.

Notre rédaction s’est entretenue avec Anna Gabriel, ancienne députée de la Candidature d’unité populaire (CUP) au Parlement de Catalogne, au sujet des procès qui se sont ouverts contre les représentant·e·s institutionnel·le·s du gouvernement Catalan pour sédition.

Dix représentant·e·s du gouvernement Catalan et deux porte-paroles des mouvements sociaux (Assemblée Nationale Catalane et Omnium Cultural), en prison depuis une année, sont appelé·e·s à comparaître depuis le 12 février. Pourquoi ce procès ?

Le Procureur général de l’État espagnol a déposé une plainte pénale à l’encontre du gouvernement et de l’ensemble du Bureau du Parlement de Catalogne. Ils·elles sont accus·é·s de rébellion et de sédition. Les deux Présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, associations qui comptent 160 000 membres, sont emprisonnés depuis le 16 octobre dernier au motif qu’ils auraient pu inviter la population à une mobilisation ; un appel jugé criminel par le Procureur de l’État espagnol.

Le parti d’extrême droite Vox, récemment élu au sein du Parlement andalou fait partie de l’accusation. Placé aux côtés des avocats de l’État, il demande 74 ans de prison pour les prisonniers·ères politiques. Vox, fort de son récent succès, a été invité cette semaine au Parlement européen par le parti « Loi et Justice » de Hongrie qui soutient littéralement que «l’immigration peut amener en Europe des pandémies» ou encore que la loi contre les violences de genre doit être abrogée.

Ce procès signifie la défaite de la société civile. Il est la conséquence de l’irresponsabilité de nombreux·euses dirigeant·e·s politiques de l’État espagnol, qui déclarent depuis des décennies que l’unité de l’Espagne ne peut pas être remise en cause. Donc, ce procès est un non-sens. C’est pourquoi certain·e·s défenseurs·euses, certain·e·s accusé·e·s, ont clairement déclaré vouloir accuser l’État de violations des droits fondamentaux perpétrées au nom de l’unité de l’Espagne.

Et maintenant, que faire ?

Il faut continuer à défendre la lutte pour les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, car elle en vaut plus que jamais la peine. Continuer à nous battre, car pour l’instant aucun argument raisonnable n’a été avancé qui indique qu’un référendum n’est pas un bon moyen de connaître le véritable appui de la population à l’indépendance de la Catalogne ; une confrontation indispensable avec l’État espagnol que la CUP articule avec la nécessité de proposer des alternatives économiques au système actuel.

Dans le cadre de la monarchie parlementaire, de par la genèse-même de l’État espagnol – et cela nécessiterait une analyse approfondie – il y a peu d’options pour la création d’un système économique plus juste et générant moins d’inégalités. Les partis de gauche ont trop souvent relégué la question de l’indépendance à un addendum de leur lutte politique et sociale. Notre alliance avec eux passe par la reconnaissance de l’exigence de fonder la république, qui est le meilleur moyen de démocratiser l’État.

Certain·e·s pourraient penser qu’il faut oublier tout ce qui s’est passé et attendre de voir si, un jour prochain, les deux tiers du Congrès espagnol décident de modifier la Constitution espagnole de 1978, notamment l’article stipulant que l’unité de l’État espagnol est indissoluble. Notre réponse est simple : nous ne luttons pas pour établir un nouveau cadre territorial. Nous voulons contribuer à un monde plus juste, nous voulons mettre la vie au centre et nous désirons établir des normes juridiques et politiques qui répondent aux besoins de la majorité de la population et non des élites. Rien de tout cela n’est possible dans le cadre de l’État espagnol, malheureusement, car la tendance à l’autoritarisme est encore trop présente.

Ainsi, je ne sais pas si la République catalane sera féministe, mais je sais qu’il sera possible, au moins, d’avoir un processus permettant de définir des bases constitutionnelles dans une perspective de genre. C’est déjà beaucoup plus que ce que nous avons et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni ne devons abandonner.

Propos recueillis par Juan Tortosa

Traduction : Delphine Rumpczyk

E Brussel hag e Pariz e oa bet rentet enor da Olier ha da stourmerien ha stourmerezed ar c’hurdistan er sizhunvezhioù diwezhañ.

E Breizh, bloaz goude stourmoù Afrin ha bloaz goude marv Olier war an talbenn e vo dalc’het un abardevezh evit padout gant ar skoazell d’ar gurded hag evit rentañ enor da Olier Leclainche aka Kendal Breizh  d’ar sul 3 a viz Meurzh e Karaez.

Kamaladed ha mignonezed zo deus Olier o deus soñjet e vefe talvoudus d’en em gavet asambles evit embann e chomomp feal da bobl Kurdistan hag he stourmerien ha stourmerezed empleget evit an dispac’h sokial ha dieubidigezh o bro.

  • Bloaz goude emgann Afrin ha marv Olier e teuy tud da destenniañ
  • Graet e vo ar poent war stad an traoù er Rojava hag er c’hurdistan gant ar c’hevredigezhioù a gengred.

Bannet e vo filmoù ha tro-dro d’an taolioù kelaouiñ e vo eskemmoù ha sonerezh.

Pedet oc’h da zont da dTi ar Vro 6 place gwirioù mab-den e Karaez da 2e GM.

 

Plusieurs hommages ont été rendus à Kendal Breizh lors de manifestations de soutien à la résistance Kurde à Brussel et à Paris ces dernières semaines. En Bretagne, rendez-vous est fixé le 03 mars pour affirmer notre solidarité indéfectible au peuple Kurde et rendre hommage à Kendal Breizh.

Cette initiative est organisée par des amiEs et des camarades de Kendal Breizh

Nous organisons une après-midi de solidarité avec la lutte du peuple Kurde et d’hommage à Kendal Breizh le 3 mars à Carhaix.

  • Un an après les combats d’Afrin et la mort de Kendal Breizh des camarades témoigneront.
  • Le point sur la situation au Rojava et au Kurdistan par les associations de solidarité.

Vidéos, tables d’infos, discussion, musique sur place.

Ti ar Vro 6 place gwirioù mab-den / 6 place des droits de l’Homme. Karaez.

Le prétendu pacte girondin d’Emmanuel Macron et cher à Jean-Michel Le Boulanger et aux régionalistes n’est finalement qu’une petite opération de communication qui ne coûte pas cher à l’État et ne présente aucune avancée majeure. Le contrat pour l’action publique pour la Bretagne n’est en vérité qu’un marché entre la majorité régionale PS / PC qui s’arrange très bien avec La République En Marche (avec lesquels ils cogèrent le Conseil régional de Bretagne) et le gouvernement de Macron pour faire croire qu’ils ouvrent à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des bretons.

Concernant la langue bretonne : alors que la Région Bretagne a vu son budget 2018 en baisse de 5 % à cause de la baisse des crédits de l’état estimée à 25 millions — ce qui n’a pas été sans impact sur les politiques culturelles et linguistiques régionales — redonner 300.000 euros au réseau Diwan en 2019 est vraiment le strict minimum.

Alors que l’on ne sait pas combien de postes aux concours d’enseignants seront réservés à la filière DIWAN, cette somme parait bien ridicule si DIWAN doit une fois de plus salarier ses propres enseignants recrutés hors concours.
Le Conseil Régional de Bretagne vient de participer à la hauteur 5 millions d’euros d’argent public à la naissance d’Eureden avec l’entreprise DAUCY et donc le groupe TRISKALIA. Ce petit rappel pour dire que, lorsqu’il faut se retrousser les manches pour donner des millions aux capitalistes de l’agro-alimentaire qui saccagent la planète, on peut compter sur Loig Chesnais-Girard et sa majorité.

Concernant le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan scolarisant des enfants issus de communes percevant cette dotation, mais ne la reversant pas aux écoles immersives, il est bon de rappeler que les écoles Diwan sont de facto des écoles remplissant un rôle de service public associatif immersif. Il serait donc juste normal qu’elles perçoivent le forfait scolaire.

Les élus du PS, du PC, de La République En Marche dans les municipalités en Bretagne ne le reversent bien souvent pas, alors que la loi le leur permet déjà.

Consulter la conférence territoriale des élus sur ce sujet, et promettre d’éventuellement légiférer plus tard permet aux élus du Conseil Régional de ne pas se froisser avec les élus municipaux qui malgré les appels à l’aide du réseau DIWAN se gardent bien de verser ces dotations alors qu’ils le peuvent déjà.

Quelles garanties avons-nous que ces mesures s’appliqueront de Brest à Clisson, à l’heure où le Pays Nantais reste séparé du reste de la Bretagne, malgré une forte volonté populaire ? Les inquiétudes sont fortes dans les écoles DIWAN du Pays Nantais.

On ricane enfin devant la position d’un État qui s’engage à réfléchir avant de donner l’autorisation officielle d’utiliser des tildes et des apostrophes pour écrire des prénoms bretons selon l’usage local.

Ces quelques miettes pour la langue bretonne ne peuvent occulter que les postes au concours d’enseignants bilingues dans l’éducation nationale (filière promue par l’association DIV YEZH dans le public) risquent de passer de 35 à 13 (!) pour 2019 dans l’académie de Rennes, la réforme du lycée (conséquence de Parcours Sup) met à mal la place de la langue bretonne dans les établissements du secondaire en poussant les élèves à ne pas la choisir en LV2  pour avoir un dossier plus attractif — d’un point de vue libéral — pour leurs parcours post-bac. À ce propos nous attendons toujours une réponse claire relative ou concernant la possibilité de passer certaine épreuves du baccalauréat en langue bretonne (par exemple les mathématiques) comme c’est déjà possible au Pays Basque.

Nous sommes sidérés du satisfecit des notables du prétendu Conseil Culturel de Bretagne, dont nous nous demandons ce qu’ils ont à gagner pour à ce point lécher les pompes du pouvoir en place à Paris comme à Rennes, en les remerciant avec forces courbettes quelques minutes après l’annonce de ces mesurettes humiliantes. Pierre Karleskind — l’un des vice-présidents de la région Bretagne — remercie ici Bernez Rouz dans un tweet pour sa servilité :

Concernant la loi Pinel et le logement nous remarquons que c’est le préfet — représentant de l’état non élu ! — qui veillera à son extension à d’autres zones que celles existantes, suivant des textes votés à Paris. Son application pour l’instant limitée à Rennes ou Saint-Malo n’a pas permis aux classes populaires et aux jeunes travailleurs d’accéder plus facilement aux logements dans ces zones que les élus PS / LREM veulent réserver aux classes supérieures. La métropolisation, la touristifaction à outrance, la LGV continueront à défavoriser les Bretons les plus modestes en matière de logement et de transport…

Action du collectif Dispac’h contre la spéculation immobilière

Même en y ajoutant les déclarations d’intention sur l’eau et la politique maritime, toutes ces petites oboles ne sauraient constituer de véritables avancées malgré la posture que Loig Chesnais-Girard essaye d’adopter en tentant de nous faire croire qu’il a fait céder Paris. Elles sont le résultat de négociations d’appareils et de professionnels de la politique dans le dos des bretonnes et des bretons. Il est invraisemblable que le peuple breton ne soit pas consulté sur le périmètre de son territoire et les compétences qu’il souhaite lui-même exercer dans tous les domaines, pour décider en toute souveraineté.

Plus que jamais, l’heure doit être à la mobilisation pour que le peuple breton exerce son droit à l’autodétermination dans tous les domaines, ce qui n’est pas compatible avec la défense du droit à la différentiation des capitalistes de LREM et avec la ligne de collaboration servile des régionalistes élus ou nommés à la tête d’un conseil culturel fantoche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

 

La Gauche Indépendantiste bretonne invite ses sympathisants à se joindre au rassemblement de soutien à la résistance Kurde qui aura lieu ce samedi 09 février à Lorient 14h devant l’église de Kerentrec’h à l’initiative d’Alternative Libertaire. Un an après la mort de notre camarade Kendal Breizh sur le front du Rojava, la solidarité avec le peuple Kurde et les combattants internationalistes qui luttent à ses cotés contre la Turquie et DAESH reste plus que jamais d’actualité.

Bloaz goude marv Kendal Breizh war talbenn ar Rojava ez oc’h kouviet gant dizalc’hourien an tu-kleiz da gemer perzh en tolpadeg a vo dalc’het en Oriant disadorn evit harpañ stourmerien ha stourmerezed Kurdistan diwar intrudu libertien AL da 2e dirak iliz Kerentrec’h. Bloaz goude marv hor c’hamalad e rankomp muioc’h evit biskoazh diskouez hor c’hengred da bobl Kurdistan ha d’ar stourmerien/stourmerezed etrebroadelour a vez o stourm en he c’hichen enep da stad-Durkia ha da zDAESH.

 

 

D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ur referendom diwar-benn dazont bro Naoned da heul sinadeg “Breizh Unvan” hag emzalc’h negativel prezidant Liger-Atlantel eo fur adlenn prezegenn aozerien manifestadeg Roazhon bet dalc’het d’an 08 aviz Kerzu.

Erru eo poent sklaeraat talvoudegezh gerioù zo evel “demokratelezh”, “referendom”… Deomp ni n’eus nemet ur “referendom” a dalvez ar boan stourm evitañ : unan a vo aozet war Vreizh a-bezh gant ar vretoned o unan.

Trugarez da gKernurzhierezh Demokratel Breizh d’ober gant hor yezh e kement darvoud foran aozet gante.

MANIFESTADEG ROAZHON 08/12/2018

Amañ emaomp evit embann hor gwir da zibab, hor gwir evel pobl hag a rank — eus Brest betek Klison — mestroniañ he zonkad.

Raktreset ha gortozet e oa nac’hadenn Kuzul Departamant Liger-Atlantel da lezel mouezhiañ an dilennerien diwar-benn unvaniezh Breizh, en desped d’ar 100.000 sinadur rastellet ganr Breizh Unvan.

A-benn un nebeud devezhioù e vo un dalc’h gant Kuzul Rannvro Breizh. E miz Eost en Oriant hag e Miz Gwengolo e Naoned hor boa embannet hor c’hoant da glevet sav-poent dilennidi ar bodad-se diwar-benn ar gwir da zivizout.

Adsevel a reomp ar goulenn : ha reizh e kavont ne c’hellfe ket pobl Breizh reiñ he soñj diwar-benn harzoù Breizh ? Ha reizh e kavont ne c’hellfemp ket lavarout dre ur referendom peseurt barregezhioù a fell deomp mestroniañ ?

Evidomp ar bodadegoù departamant ha rannvro — dre o barregezhioù gwann — na c’hellont ket respont d’ar c’haoant a justis er vro, war dachenn an endro ha war an dachenn sokial a glever er gevredigezh a-bezh.

Anat eo. Met fellout a ra d’an dilennidi respont d’ar c’hoant all, ar c’hoant a zemokratelezh perzhiañ a vagfe dre an argerzh bonreizhañ-se ar vreutadeg politikel diwar-benn harzoù hag an derezh a souvereniez he Breizh ?

Ankeniet omp peogwir int didrouz da heul ar flac’had bet roet gant an Aotrou Grosvalet d’an holl dud o doa rastellet 100.000 sinadur.

N’eo ket d’ar bodadegoù dic’halloud ha dic’hoant da dermeniñ ar pezh zo mat evidomp, d’ar bobl an hini eo !

Soñjal a ra dilennidi kuzul-rannvro Breizh 4 departamant evel an Aoutrou Grosvalet ne dle ket ar bobl kaout an tu da reiñ he soñj ? Ha perzh int eus ar c’hast a zispriz mouezh ar bobl ?

Ankeniet omp kar e klevomp kaoz eus an adreizh bonreizhel a groufe un digreizennañ diouzh ar c’hoant. Gellet a rafe bezañ da skouer e-mesk ar c’huzulioù departamant ha rannvro brasaet ha kendeuzet en ur c’hornog bras a nac’homp en a-raok !

Ne fell deomp e vefe dibabet gant dilennidi ar bodadegoù dic’hallus-se peseurt mod rannañ barregezhioù dre un digreizennañ diouzh ar c’hoant gant ar galloud kreiz. Nac’hañ a reomp e vije graet deomp ar pezh zo bet graet d’an Elsass-Mosel, d’ar Broioù Katalan, da vro-Euskal a zo bet beuzet e ensavadadurioù o deus diverket betek o anv !

Nac’hañ a reomp en a-raok un emglev jirondin etre an notabled hag ar galloud kreiz a nac’h hor gwir d’en em dermeniñ. Ar gwir zo ganeomp da zibab war kement tachenn zo.

Emsav ar jiletennou melen, hag hon eus moarvat sav-poentoù disheñvel diwar-e-benn, a ziskouez n’omp ket kevatal dirak ar frailh tiriadel.

Dirak dilez ur stad prederiet gant ar gounid hepken, ur stad na ra nemet kreñvaat ar meurgerioù evit goloién ar maezioù, a zispriz ar re vreskañ, a serr ar servijoù yec’hed lec’hel evel e Douarnenez hag e Gwengamp, a dag hor gwir da gaout un deskadurezh dereat, ha nac’h ouzhomp da lakaat e pleustr ur politikerezh treuzdougen all e soñ deomp eo reizh hor raktres.

Dleet zo deomp kinnig ur skouer ensavadurel, sokial, war dachenn ar yezh hag an endro a rofe an tu d’an holl da gaout yec’hed, deskadurezh, sevenadur ha gouiziegezh. Evit e sevel e rankomp votiñ amañ e Breizh ! Hor breujoù a vo !
Perzh omp eus un emsav ledanoc’h a azgoulenn ar gwir d’en em dermeniñ : e Skos, e Katalonia, e Iwerzhon, e Kastilha e lec’h zo bet votet evit lakaat un termen d’ar monarkiezh ar sizhun-mañ…

N’en em gontantimp ket eus un deus deiziataer mouezhiañ evit ensavadurioù a c’heller krediñ nebeutoc’h nebeutañ enne. En o zouez ensavadurioù Europa a laosk da vreiniañ en toull-bac’h dilennidi Katalonia o doa aozet ur referendom diwar-benn an dizalc’hiezh pe hag a zo en soñj da adkreñvaat disparti Iwerzhon…

N’eus lezenn ebet a vir ouzhomp da aozañ hon unan ar referendom.

Pep keodedad, pe kebredigezh en deus ar gwir da gaout roll ar voterien ha dafar votiñ e gumun, dre al lezenn-se eo e vez aozet dilennadegoù diabarzh ar strolladoù politikel. Dleet zo da seurt stourmadegoù bezañ dizalc’h deus an ensavadurioù war dachenn an arc’hant, met pep hini ac’hanomp dilennet pe get a c’hell reiñ arc’hant.

Evel-se hor boa graet da vare ar votadegoù aozet gant ar gevredigezh DIBAB evit un 20 mouezhiadeg bennak. Asambles ha dre ar vot dre ar genrouedad e c’hellimp mont pelloc’h.

Evit embarzhiñ ar gwir da zibab en deiziataer politikel e roomp deoc’h meur a emgav :

1.    Goulenn a raimp asambles ganeoc’h soñj dilennidi Kuzul Rannvro Breizh e-pad an dalc’h da zont, goulenn a reomp diganeoc’h da vezañ niverus. Evit en ober e c’heller tremen dre o c’henlabourerien, pe drezo war-eeun, pe dre un tweetstorm, ur gorventenn tweetoù war ar rouedadoù sokial betek ma vo respontet deomp en un doare sklaer.

2.    Harpañ a raimp an emgavioù a c’hellfe bezañ roet evit taliñ ouzh dispriz Kuzul Departamant Liger-Atlantel.

3.    Goulenn a raimp ma vo votet melladoù e pep ti-kêr a-benn ma vefe roet ar gaoz da bobl breizh dre ur referendum em dermeniñ eus Brest betek Klison.

4.    Pediñ a reomp ac’hanoc’h da gemer perzh e emvod meur Kenurzhierezh Demokratel Breizh a vo dalc’het d’an 2 a viz C’hwevrer e Gwened, digor eo d’an holl. Aze e vo roet ur framm d’ar genurzhierezh, prientet hor c’houlzadoù evit ar gwir da zibab, studiet a-dost peseurt mod ober evit laket e pleustr da vat ur referendum war vreizh a-bezh.

5.    Fellout a ra deomp paeañ ur sontadeg ofisiel a-benn muzuliañ pegen bras eo c’hoant ar vretoned war dachenn an demokratelezh. Fellout a ra deomp e vefe embannet a-raok mouezhiadegoù Europa evit goulenn digant ar vretoned ha reizh e kavont bezañ goulennataet dre ur referendom war dazont hor bro eus Brest betek Klison. Koustus eo, ezhomm zo 15 000 euro evit sevel goulennoù war Vreizh a-bezh. Ar c’houlzad arc’hantaouiñ a grogo a-benn nebeut met gallout a reer kregiñ hiziv da reiñ arc’hant deomp. Ur bazennad gentañ war -du ar referendum e vo ar sontadeg se, harpit ac’hanomp !

N’eo ket echu ar stourm ha n’eus nemet an hent-se !

 

La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

Le dimanche 11 novembre 2018 le drapeau Alsacien claquait au sommet de la cathédrale de Strasbourg pour le centenaire de l’armistice. Cette action qui rappelle que l’Alsace n’est ni Française ni Allemande a été beaucoup commentée dans les médias et critiquée par les politiciens locaux. L’état français outragé par ce seul rappel souhaite porter plainte. Le drapeau alsacien serait donc illégal chez lui… Il est savoureux de rappeler que le pouvoir prussien sous le second Reich avait lui aussi eu du mal à le supporter,  il fut combattu par le pouvoir français dans l’entre deux guerres et interdit par le régime nazi.

Les jeunesses communistes d’Alsace développent une position originale sur la question nationale en Alsace-Lorraine, nous nous en sommes déjà fait l’écho. Et nous avons déjà publié des articles sur la république Alsacienne et les communistes lors du soviet de Strasbourg en novembre 2018. Dans cette même lignée nous publions le communiqué de JC du Bas-Rhin sur l’action à la cathédrale qui assume clairement la tradition du mouvement ouvrier en faveur du droit à l’autodétermination, comme dans cet autre texte sur les 100 ans du conseil ouvrier de Strasbourg :

L’autonomie du peuple alsacien, c’est l’autodétermination du peuple alsacien, autrement dit une Alsace aux mains des travailleurs et travailleuses d’Alsace, quelle que soit leurs origines d’ailleurs.

Problématique sur laquelle les sections du PCF et des MJCF en Bretagne restent bien silencieuses.

Bretagne Info 

Le Rot un Wiss dans le cortège de la JC 67 pour les 100 ans du soviet de Strasbourg

En ce matin du 11 novembre Strasbourg voit flotter sur la flèche de la cathédrale le Rot und Wiss, vraisemblablement hissé dans la nuit, action dont les auteurs ne sont pas encore identifiés (voir l’article de France Bleu Alsace [1]). Le drapeau rouge et blanc symbolise l’autonomie de l’Alsace, et c’est un symbole que se partagent à la fois les autonomistes alsaciens comme le parti Unser Land et les divers communistes ou militants de la gauche au sens large qui prennent position sur cette question. Un rapide exposé de notre position sur la question alsacienne est donné en 6ème point de nos textes d’orientation [2].

L’action est donc fortement symbolique puisqu’elle se produit aujourd’hui où l’on célèbre le centenaire de l’armistice signé le 11 novembre 1918 qui consacre la fin de la première guerre mondiale. Cette date se place aussi dans le contexte des événements révolutionnaires de tout le mois de novembre en Alsace-Lorraine, qui verra la formation partout dans la région de conseils ouvriers et de soldats dont nous commémorions la naissance mercredi dernier [3]. En effet il y a 100 ans, c’était le drapeau rouge qui flottait sur la cathédrale ! Nous avons rédigé un article sur ces événements [4] dans lequel nous traitons de la question alsacienne plus en détail, et où nous exposons aussi notre position vis à vis des mouvements autonomistes alsaciens. Notre position est donc claire, l’Alsace ne souffre que d’une oppression, économique et culturelle : celle de la classe capitaliste dont les intérêts s’expriment via l’État Français. Ainsi nous revendiquons une autonomie de classe pour l’Alsace, dont la seule expression possible et pérenne est la construction du socialisme.

Si donc nous sommes clairs sur nos désaccords avec la grande part des autonomistes alsaciens qui n’ont pas une position révolutionnaire prolétarienne et idéalisent une culture fixée de l’Alsace, nous soutenons la portée symbolique de cette action qui rappelle que le peuple alsacien a autant souffert sous le drapeau français que sous le drapeau allemand. L’armistice signé le 11 novembre 1918 n’est pas une fin de la guerre offerte par la France et ses alliés aux peuples, ce sont les peuples eux-mêmes, et en particulier les travailleurs, qui se sont soulevés contre la guerre et ont permis d’y mettre fin, comme l’illustre la mutinerie de la flotte allemande qui lança un mouvement révolutionnaire dans toute l’Allemagne. La France n’a donc pas sauvé le peuple alsacien de la guerre, et au contraire elle l’y plongera plus cruellement encore pour défendre ses profits en 1939.

Nous exprimons donc le dégoût le plus sincère envers les représentants de la bourgeoisie française, libéraux et social-chauvins, dont la condamnation politique de cet acte sous prétexte d’un devoir de respect pour la date du 11 novembre est une offense au peuple alsacien et à l’Histoire. Des propos tels que ceux tenus par Alain Fontanel, 1er Adjoint au Maire de Strasbourg chargé de la culture dans son tweet en réaction à cet événement [5] dénotent du caractère chauvin et volontairement ou non ignorant de l’Histoire. Célébrer le centenaire de l’armistice par le Rot und Wiss plutôt que par le tricolore est bien plus respectueux pour les milliers d’alsaciens qui ont vécu la guerre, la disette, la négation de leur identité et la construction des champs de mort de la seconde Guerre mondiale dictées de concert par les États capitalistes, qui aujourd’hui encore nourrissent le chauvinisme pour détourner la colère des opprimés.

La paix ne vient pas d’en haut, elle vient d’en bas, et elle vient armée. Organise ta colère !

MJCF BAS-RHIN

Sources :

[1] Article de France Bleu Alsace daté du dimanche 11 novembre 2018 : “Le drapeau alsacien Rot un Wiss hissé illégalement sur la cathédrale de Strasbourg”.

[2] Textes d’orientation adoptés à la Conférence fédérale du MJCF 67 (30 septembre 2017).

[3] Commémoration du centenaire du Conseil ouvrier de Strasbourg.

[4] Notre article sur le centenaire du Novembre rouge alsacien : “Il y a 100 ans : le drapeau rouge”.

[5] Tweet du 1er Adjoint au Maire de Strasbourg chargé de la Culture, Alain Fontanel.

À l’occasion de la sortie de « Dix ans d’Action directe » (publié chez Agone), Jann-Marc Rouillan sillone la Bretagne pour présenter son ouvrage et discuter avec le public de son parcours de révolutionnaire.

  • Samedi 27 octobre au DIBAR à Plougonver 16h, projection d’un film sur les GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste) suivi d’un débat et de la vente du livre.
  • Mardi 30 octobre à Rennes au Babazula 182 avenue général Georges Patton à 19h30 , vente,  signature et discussion.
  • Mercredi 31 octobre à Uhelgoat à l'”Autre Rive ” à 20h vente,  signature et discussion.
  • Vendredi 2 novembre à Nantes à l’atelier B17 , 17 rue Paul Bellamy 20H
  • Samedi 3 novembre sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes à 16h au Talus à la Rolandière