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Aujourd’hui, Ségolène Royal en visite à Nantes à l’occasion des primaires du PS, a remis en cause le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle estime que dans «ce projet qui date de 15 ans», il faut prendre en compte “les infrastructures qui ont évolué depuis, les circuits économiques aussi. Il faut remettre les partenaires autour de la table pour voir si cela correspond toujours aux besoins”. En reconnaissant la “tension” regnant autour du projet, elle tente sans doute de prendre ses distances avec les déclarations belliqueuses de Jean Marc Ayrault, ou Jacques Auxiette, qui réclamait il y a peu “la kärcherisation des opposants les plus radicaux”. Elle réclame, s’il le faut, un “moratoire et la suspension de la concession”.

Les représentants de Vinci cherchant J. Auxiette au meeting de S. Royal pour lui remettre son "kärcher"
Les représentants de Vinci cherchant J. Auxiette au meeting de S. Royal pour lui remettre son “kärcher”

Ces déclarations ont évidemment surpris les militants locaux de breizhistance qui participaient à ce moment même à la campagne pastiche de Vinci et Veolia pour soutenir le PS. Ils en prennent acte.

Nous exigeons que les principales promoteurs PS du projet d’aéroport, qui soutenaient tous Ségolène Royal lors des primaires du PS en 2007 (Le Drian, Auxiette, Ayrault, Mareschal, …), prennent acte eux aussi de ces déclarations. Le fait que celle-ci reconnaisse, en tant que candidate du Parti Socialiste, que l’aéroport de Notre-Dame pose un vrai problème de cohérence et de démocratie, doit nécessairement pousser Monsieur Ayrault et les promoteurs du PS à suspendre la construction de l’aéroport pour mettre en place les conditions d’un vrai débat démocratique.

Jonathan Guillaume, pour le comité BREIZHISTANCE-IS Pays nantais / Bro Naoned

Avant-hier le tribunal de Saint-Nazaire à ordonné l’expulsion sous un mois des occupants de quatre maisons de la ZAD, situées sur la commune de Vigneux de Bretagne. 12 occupants avaient étés assignés par Aéroports du Grand Ouest (société du Groupe Vinci) devant le tribunal pour des maisons et terrains occupés appartenant à l’Etat ou au Conseil Général. Chose donc très étonnante qu’une société privée puisse saisir la justice contre des habitants occupant une maison dont elle n’est pas propriétaire !

Tous les observateurs constatent un délai d’expulsion extrêmement rapide, juste avant l’hiver, malgré une démolition des bâtiments impossible avant au moins deux à trois ans. Le tribunal ne reconnaît pas la problématique de l’accès au logement exposée par les occupants et insiste sur une “opposition politique” au projet. Sans doute une manière d’insinuer pour ceux-ci l’incongruité que représente des pauvres se souciant de politique.

Comme le déclare l’avocat des occupants, Maître Lemoigne “on ne comprend pas une telle précipitation (…) si ce n’est créer une psychose à l’égard des propriétaires et des locataires de la ZAD”, habitants légaux qui ne souhaitent pas partir. L’enquête sur le parcellaire à montrer que près de 60% des propriétaires de la ZAD ne voulaient pas vendre leurs terrain à Vinci et au PS. Par le biais d’AGO, Vinci souhaite donc faire peur et montrer les moyens dont elle dispose.

Les intérêts privés de Vinci et des collectivités gérées par le PS et L’UMP se confondent de plus en plus à mesure qu’une répression peu soucieuse de la démocratie s’installe. Après les violences du 27 juillet et l’attaque de la caravane PS, J. Auxiette et Jean-Marc Ayrault appelaient “les partis républicains (notamment ceux qui cogèrent les collectivités avec le PS, EELV, Alternatifs, …) à condamner avec la plus grande fermeté les actes de violences des opposants”. Néanmoins ils n’auront aucun mot pour la mère de famille qui a eu les poumons perforés et des côtes cassés par les forces de l’ordre. Ils cautionnent aussi les violences du square Mercoeur survenues le 2 septembre. Quelques dizaines d’opposants ont été matraqués au sol, certains menottes aux poignets, d’autres se sont fait attaqué au taser, et surtout ils ont été délogé en quelques minutes par le GIPN …. car ils étaient grimpés dans des arbres en déployant notamment des banderoles hostiles à l’aéroport !

Suit aux installations réussies du printemps 2011 sur la ZAD, et notamment à la mobilisation des 9-10 juillet qui a vu se réunir 14 000 personnes sur la ZAD à l’appel de la coordination, les partisans du projet sont passés un grade au dessus dans leur communication et leur stratégie d’intimidation. Comme nous l’avons déjà déclaré, la violence est bien du côté des promoteurs. Alors que leurs présidentiables visitent Nantes il n’y a rien de plus grave que de voir le Parti Socialiste reprendre si bien le costume et le kärcher de la droite Sarkozyste.

Prochain verdict pour les occupants de maisons à Notre-Dame-des-Landes, le Jeudi 20 octobre à Nantes.

AIDER LES OCCUPANTS DE LA ZAD :

Pas mal d’occupants se préparent aux expulsions et appellent à une aide matériel pour leur résister le plus possible (matériaux de constructions, masques à gaz, etc …). Il est déjà prévu l’organisation de manifestations de réappropriation des maisons qui auront été expulsées le quatrième samedi qui suivront les expulsions : http://zad.nadir.org/spip.php?article66

 

 

La tension est de plus en plus forte autour du projet de construction d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Lundi dernier le taguage de la caravane des primaires du Parti Socialiste a entraîné de vives réactions et attiré l’attention des médias hexagonaux, et même au-delà… le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, aurait alors «demandé au préfet de passer au kärcher la frange la plus radicale de Notre-Dame-des-Landes» (journal de France Inter http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=136501 )

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Les 9 et 10 juillet dernier 14 000 personnes s’étaient réunis dans la petite commune de Vigneux-de-Bretagne pour écrire sur le sol «Vinci dégage». Rendez-vous qui a fait passé cette lutte d’une opposition à une infrastructure nuisible à une véritable dénonciation d’un système économique qui partout dans le monde voit les ressources publiques se transformer en bénéfices pour les grands groupes privés. Au même moment, début juillet, les occupants et habitants de la Zone d’Aménagement Différée recevait la visite d’huissiers mandatés par Vinci pour des injonctions de quittés les lieux, et le local de résistance de la Vache Rit était saccagé.

Pendant l’été plusieurs actions eurent lieu, notamment pour dénoncer les tentatives d’expulsion des habitants de la ZAD. Souvent des taguages contres des biens du Parti Socialiste ou de Vinci (tous les deux principaux promoteurs du projet). Le local d’Europe Ecologie aurait aussi été tagué à Nantes, le 18 août, par des opposants à l’aéroport… ce qui reste en fait à démontrer.

Le jeu dangereux du PSf

Quelques semaines avant le rassemblement de résistance à l’aéroport des 9, 10 juillet, les principaux responsables politiques locaux promoteurs* du projet signaient une tribune dans le journal Le Monde. Cette tribune est alors représentative de l’attitude que prennent depuis plusieurs mois ces responsables vis à vis des opposants, ceux-ci doivent passer pour des «extrémistes», «refusant tout progrès et replié sur eux», selon les termes de la tribune. Certains, dès 2010 parlent même de «terrorisme» parmi les opposants (Presse-Océan du 8 janvier 2010), sans citer d’actes en particulier. Fin 2010, lors de l’enquête publique les gardes mobiles qui occupent la commune justifient leurs contrôles intempestifs auprès des habitants par une procédure antiterroriste de recherche «d’armes et d’explosifs», une volonté claire et infondée de criminalisation de l’opposition active.

Le 27 juillet, une manifestation avec un appel public, envoyé à la presse et publié sur internet, voyait plusieurs centaines de personnes se rassemblées à l’aéroport de Nantes-Atlantique pour une occupation symbolique du lieu, qui cette fois encore dénonçait les expulsions. A l’arrivée des manifestants, dans une ambiance familiale et festive, on constate une très faible présence des forces de l’ordre, une demi douzaine de gardes mobiles seulement. Un aéroport, visiblement peu protégé pour un niveau actuel d’alerte vigipirate classé rouge, et un «attroupement d’extrémistes» dans une zone sensible. Ce n’est qu’un quart d’heure après l’arrivée de la manifestation que près de 150 CRS et gardes mobiles arrivent en camionnettes et investissent l’étage et le rez de chaussée de l’aérogare, prenant les occupants en étau et les évacuent dans la panique. Trois manifestants seront hospitalisés pour des contusions et des blessures ouvertes à la tête dont une, une mère de famille d’une quarantaine d’années, qui aura les côtes cassées. Les réactions se font suivre, et Jacques Auxiette s’insurge contre «un dérapage innacceptable et irresponsable», «une attaque dont a été victime l’aérogare» et exige une «dénonciation des actes de violences» (qui auraient été commises par les manifestants …) de la part d’EELV. EELV, par la voie du vice président des Pays-de-la-Loire, JP Magnen insistera surtout sur les blessures graves dont ont été victime les manifestants, et condamnera avec l’ensemble des organisations opposées à l’aéroport les actes de violences des CRS. N’empêche le président de l’aéroport de Nantes-Atlantique, François Marie, qui est aussi le président de la Direction des Aéroports du Grand Ouest, qui fait elle-même partie de Vinci Airports, se verra ouvrir grand les tribunes de presse pour dénoncer un «personnel traumatisé» et «des dégradations importantes», «plus de 100 000 euro» pour un «pot de peinture et de la terre déversés sur le sol», «un distributeur de boissons renversé», «un distributeur de monnaie aux vitres cassées» …. ça fait un peu cher la note surtout quand on sait que les dégradations ont été commises principalement lors de la charge des CRS. D’autant que personne ne posera la question de la stratégie des forces de répression. Pourquoi avoir laissé rentrer les manifestants dans l’aéroport pour les faire ressortir violemment 15 – 20 min plus tard, alors qu’ils auraient très bien pu être bloqué à l’entrée ?

Le 4 août, la permance du Parti Socialiste de la Roche/Yon, ville de Jacques Auxiette, était elle aussi taguée … Beaucoup moins médiatisé que la caravane présidentielle, cet événement était quand même dénoncé par J. Auxiette, qui réclamait que «le droit s’applique de manière sévère» et qui pointait «le climat délétère». Alors que J. Auxiette réclame cette fois qu’on «karcherise» la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, on ne peut que s’inquiéter de ces multiples déclarations de type sarkozyste par le Parti Socialiste français, JM Ayrault en retrait derrière J. Auxiette, qui plutôt que de vouloir calmer le jeu renforce nécessairement ce «climat délétère».

La gestion de ce conflit par les autorités locales n’est clairement pas faite pour éviter les débordements. Les déclarations de celles-ci, les tentatives de divisions ou le déroulement de la journée du 27 juillet nous le démontre, ils veulent faire pourrir la situation, quitte à forcer des situations risquées sur le terrain. Quant à la caravane du PS, pas de quoi crier au scandale. On nous parle «d’attaque d’un commando», de «coups et de violences», etc … n’empêche que les prévenus sont poursuivis uniquement pour «dégradation par inscription», «refus de se soumettre au prélèvement d’ADN» et «usurpation d’identité» … il ne semble donc pas qu’il y est eu de violence réelle contre les personnes, après 48 heures de gardes à vue, le maximum, ça fait un peu maigre pour un «commando d’extrémistes» à punir «de manière sévère».

L’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes reste pour l’instant sur le terrain d’une opposition symbolique et non violente, il n’existe pas de «commando» anti aéroport ! Et ce malgré la terminologie et la stratégie utilisée par le Parti Socialiste français. Nos arguments sont et doivent rester solides dans l’opposition au projet. Rappelons que ce que nous promet le Parti Socialiste français c’est 2000 ha de béton, alors quelques litres de lisier et de peinture …

*J.-M. Ayrault (maie de Nantes), J.-L. Tourenne (prés. CG 35), F. Delavau (maire de Rennes), J Auxiette (prés. région PdL), P. Mareschal (ex prés. CG 44), J.-Y. Le Drian (prés. région Bretagne)

ecology_by_vinciDu 6 au 9 juin, l’ensemble des acteurs mobilisés contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ACIPA, ADECA, Coordination des opposants, Collectif et occupants de la ZAD) appelle à se rassembler sur le terrain de la Rolandière pour s’opposer aux forages, lié à l’installation de la prochaine tour de contrôle par Vinci. Le premier rendez-vous est donné le dimanche 5 juin à 17h au lieu la Vache Rit pour préparer l’opposition qui débutera dès le lendemain 8h (rdv la Vache Rit). Le mois dernier la mobilisation des habitants et des opposants avait fait reculer les forages malgré une importante présence policière.

Cette nouvelle mobilisation très importante, intervient au moment où les opposants au projet d’autoroute Vinci dans la forêt de Khimki (au nord-ouest de Moscou) adresse une lettre au FMI pour dénoncer la probable nomination de Christine Lagarde à la tête du fond (voir bas de page pour consulter la lettre). Ils y dénoncent sa participation à « une affaire de corruption, ayant ouvertement violé la loi et les droits de l’homme». Depuis quelques années une lutte acharnée a commencé afin de dénoncer les acteurs du projet d’autoroute et ses conséquences sur le milieu naturel exceptionnel que cette forêt. Le 16 juin 2009, Christine Lagarde accueillait à Bercy Sergueï Sobianine, vice-premier ministre de la Fédération de Russie, pour une session du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). A cette occasion elle annonce la signature de l’accord qui permet au groupe français Vinci d’intégrer le consortium qui va réaliser l’autoroute, la North-West Concession Company, dans un partenariat à priori 50/50 avec le russe N-Trans. Cette autoroute à péage est le premier PPP, partenariat-public-privé, en Russie. situation_forages-c4c76Une belle affaire encore pour Vinci qui se voit octroyer une concession de 30 années (prolongeable) pour la construction de 43 km d’autoroute et une promesse de 1,5 milliards d’euro d’argent public russe. On retrouve le groupe de BTP, qui s’est fait une spécialité de la collaboration avec les pouvoirs publics, dans de nombreux projets publics-privés, que ce soit pour la LGV Sud-Europe-Atlantique, ou avec Areva au Niger lié au chantier d’extraction d’uranium, mais aussi pour l’ITER à Cadarache, et donc à Notre-Dame-des-Landes où plus de 500 millions d’euro seront donné à Vinci par les pouvoirs publics pour un projet 100% privé. En plus des méthodes anti démocratiques utilisées pour contrer les opposants à Khimki (arrestations et emprisonnements arbitraires, emploi de milices fascistes, tentative de meurtre sur un journaliste… ), le site Bankwatch network a notamment mit en avant le montage financier en réalité plus que douteux du projet. Derrière le consortium N-Trans et Vinci se cachent en réalité de nombreuses sociétés, dont au moins 1/3 auraient été caché au public selon Bankwatch network. Parmis elles on retrouve celle de l’homme d’affaire Arkadi Rotenberg, célèbre partenaire de judo de Vladimir Poutine ou la société Vosstran Invest SA apportée par Vinci et aux actionnaires français, syriens et libanais, société qui n’a à priori aucun savoir-faire particulier dans ces métiers. Bankwatch dénonce « un réseau opaque de compagnies » logées dans les paradis fiscaux énumérés : Bahamas, Chypre, île Vierges britanniques. Pour les opposants à la construction de l’autoroute à Khimki, Christine Lagarde ne peut qu’être au courant de ce montage et complice de la situation.

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Montage financier Khimki

Alors qu’un peu partout la colère monte pour dénoncer la proximité entre intérêts privés des multinationales et pouvoirs politiques, le combat contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous donne l’opportunité ici en Bretagne de dénoncer et lutter contre cet ordre économique global dans lequel les peuples n’ont rien à gagner.

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes !

lettres au FMI des militants russes :
document de bankwatch network à télécharger :

le site de bankwatch network :

site francophone d’informations sur Vinci :

ZAD :

Breizhistance Bro-Dreger organise 2 réunions publiques d’information sur le projet de l’aéroport de Notre Dame des Landes.

Ces réunions publiques seront tenues par l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes) et Solidarités Écologie et portera plus précisément sur l’historique, les conséquences, la pertinence du projet de ce nouvel aéroport et ses alternatives non étudiées.

La première réunion se tiendra à Plouaret le Mercredi 16 Février 2011, à 20h30, à la salle de la Mairie, et la deuxième aura lieu à Lannion le Jeudi 17 Février, à 20h30, au café Le Pixie.

Plus d’informations sur l’ACIPA à cette adresse : http://acipa.free.fr/index.htm

Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»

devant le palais de région des Pays de la Loire
devant le palais de région des Pays de la Loire

Lundi et mardi plusieurs collectivités votaient le projet de financement du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Près de 300 personnes se sont rassemblés à St Nicolas de Redon, Saint-Nazaire, La Baule et à Nantes notamment où un dispositif militaire aberrant s’est déployé !

Au moins une centaine de gendarmes mobiles étaient mobilisés pour bloquer la participation du public aux assemblées à Nantes. Une démonstration politique devant le Conseil Général où les forces publiques auront empêchées violemment un tracteur de rejoindre le rassemblement qui se trouvait … seulement vingt mètres plus loin !

Alors que le conseil régional de Bretagne votera d’ici quelques jour ce projet de financement les différentes collectivités du pays nantais viennent de décider d’octroyer plusieurs dizaines de millions d’argent public à projet qui sera 100% privé (le 1er aéroport dans l’Hexagone dans ce cas). Vinci qui vient de réaliser près de deux milliards de bénéfices en 2009 se verra offrir une manne de plus de 150 millions d’euro pour ce projet, le remboursement d’une partie de cette somme restant clairement improbable. Ceci sans compter les projets de financement routiers et d’une liaison tram-train spéciale inutile.

PS et UMP se retrouvent une fois de plus main dans la main pour engraisser le capital d’argent public, pour un projet anti démocratique économiquement, socialement et écologiquement néfaste.

Tandis qu’il y a quelques jours Dominique Bussereau (UMP), secrétaire d’Etat français au transport passait en catimini à Nantes pour signer un accord de financement sur l’aéroport avec Jacques Auxiette (PS), Jean-Marc Ayrault (PS), Patrick Mareschal (PS) et la région administrative Bretagne, il est probable que Jean-Louis Boorlo annonce le choix du constructeur d’ici les prochains jours. Ce qui est pour l’instant sûr c’est, comme le disaient les opposants, que la note augmente déjà par rapport au chiffre de 581 millions d’euro annoncé en 2006. En effet le projet s’élèverait maintenant entre 654 millions et 754 millions, avec 138,5 millions de la part de l’Etat et surtout 115,5 millions de la part des collectivités territoriales. Les opposants à l’aéroport ne peuvent qu’être étonnés de voir la région Pays de la Loire et son président signer cet accord, alors qu’Europe Ecologie PdL se défendait encore et toujours auprès de la population lors du rassemblement du 3 juillet à Notre-Dame-des-Landes, d’avoir signé un accord avec le PS en avril dernier lors des élections régionales, empêchant un vrai engagement de la région sur l’aéroport.

La nouvelle alliance PS/EE-PdL déclarait pourtant il y a quelques mois « la région ne financera pas de nouveaux programmes routiers au cours de ce mandat », cet accord avec l’Etat comprend bien « la réalisation de l’aéroport et sa desserte terrestre ». Enfin comme beaucoup le pressentaient, le remboursement éventuel des collectivités ne se fera qu’au cas d’une très improbable rentabilité du projet et ne sera en rien garanti par l’Etat Français. Autrement dit, de l’argent public que nous ne reverrons jamais.

Face à cela, certains élus écologistes crient à la « trahison », quand Christophe Clergeau, vice-président de la région et fils de, répond que ceux-ci « étaient parfaitement informés ». « Trahison » qui ne prenait pas alors en compte le communiqué paru aujourd’hui dans la presse par l’UDB de Loire-Atlantique, membre de la liste Europe Ecologie Pays de la Loire aux élections régionales, qui soutien maintenant cet accord Etat-Collectivités en présentant l’aéroport comme permettant de « changer la donne face à l’hyperconcentration des activités dans le bassin parisien ». Des propos stupéfiants pour un parti se définissant écologiste et autonomiste qui semble bien vite oublier ses colistiers et le déséquilibre est/ouest dont souffre notre pays, la Bretagne, qui voit « s’hyperconcentrer » les activités dans le bassin nantais.

Tandis qu’on attend encore les interventions des élus d’EE-PdL à propos d’autres sujets sur lesquels ils avaient pris positions, notamment sur l’unité territoriale de la Bretagne, il semble que tous ceux qui se posaient encore la question de l’utilité politique d’un accord entre PSF et EE-PdL, trouveront là les éléments de leur réponse. Alors que les contradictions du PS ne semblent plus beaucoup ébranler leurs intérêts, il est clair que ceux qui on vraiment à coeur de construire une Bretagne démocratique, unie et solidaire, soucieuse de son environnement et de la durabilité de son développement, doivent aujourd’hui s’affranchir du pouvoir du PS pour pouvoir construire une force et une action politiques efficaces et cohérentes. C’est ce à quoi BREIZHISTANCE a modestement essayé de contribuer en soutenant et contribuant aux dernières élections régionales à une liste Europe Ecologie Bretagne autonome vis-à-vis du PS.

Jonathan Guillaume

Le dossier de BREIZHISTANCE sur le projet d’aéroport :

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Télécharger l’affiche (pdf)

Pellgargañ ar skritell (pdf)

 

 

 

Le traditionnel rassemblement estival de l’ACIPA des 2,3 et 4 juillet, festival le plancher des vaches, aura attiré à Notre-Dame-des-Landes autour de 2000 personnes sur trois jours de festivité et de lutte. Concerts, débats, ateliers, pique-nique, prises de paroles des organisations auront animé ce week-end populaire et militant. L’occasion aussi pour les militants locaux de BREIZHISTANCE de présenter un stand et de faire connaître leurs positions sur le projet d’aéroport.

Le T-shirt du festival contre l'aéroport en Breton !
Le T-shirt du festival contre l’aéroport en Breton !

A cette occasion des T-shirt BREIZHISTANCE “Aerborzh ‘mo ket” ont été tiré. Vous pouvez vous en procurer en écrivant au comité local breizhistance.naoned[at]gmail.com