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La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016.

Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse.

Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant. Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais il a franchi un pas en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes.

Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, nos droits sociaux, etc… est vital ! Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travaillé dans cette direction ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations dans plus de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique.

Ce travail n’a pas été vain puisque le conseil régional de Bretagne a voté au mois de mars dernier un vœu en faveur d’une consultation des habitants. Alors que le gouvernement a pu imposer une consultation sur le projet d’aéroport en Loire-Atlantique au mois de juin, nous devons maintenant pousser les élus régionaux à entamer ce processus consultatif en faveur de la réunification de la Bretagne.

Rendez-vous le 24 septembre à Nantes/Naoned, 14h30, Place de la petite Hollande, côté Médiathèque.

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24/09 à Nantes : Pour l’unité de la Bretagne affirmons notre droit à décider !

La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016.
Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse.

La classe politique française contre la diversité culturelle

Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant, célébrant le colonialisme (Le 28 aout dernier, Fillon déclarait encore « la France n’a pas inventé l’esclavage, elle n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord »). L’interdiction faites à certaines femmes de se voiler dans l’espace public, ou de se baigner habillées, a clairement été dénoncé sur l’ensemble de la planète comme une manière de stigmatiser les musulmanes. De même, nous avons pu voir encore une fois que l’engagement de l’État français dans certaines guerres néo-coloniales servait avant tout à y défendre l’intérêt de ses multinationales dans le monde (Lafarge qui collabore avec Daesh en Syrie, Areva en Afrique subsaharienne). L’augmentation des attentats islamistes en France ainsi que du nombre de ses ressortissants dans le camp salafiste, n’est évidemment pas étrangère à cette politique ostracisante et impérialiste. Et si la guérilla kurde entretien une lueur d’espoir dans le tourbillon de violence irako-syrien, n’oublions pas que la France et l’Union Européenne continuent à réprimer le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) tout entretenant des liens plus que cordiaux avec des États comme la Turquie ou l’État théocratique d’Israël.

Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais cet été il a franchi un pas de plus en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes. Lorsque Manuel Valls aboie lors de l’université du PS « Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu (…) elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre, c’est ça la République », il exclue clairement les musulmanes de la citoyenneté française car incapables de soi-disant se « libérer ». Cette vision est fausse, et résonne de la même discrimination que les peuples sous domination française ont subit lorsque la République française s’est définitivement rangée dans le camp de l’uniformisation culturelle, affirmant, comme Barrère en 1794 « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. »

Le voile n'empêche pas les femmes de s'engager et de s'émanciper. Militantes de la coordination ouvrière catalane.
Le voile n’empêche pas les femmes de s’engager et de s’émanciper. Militantes de la coordination ouvrière catalane.

Certains régionalistes ont beau s’habiller des vêtements confortables du pragmatisme, de la co-gestion et du cirque électorale présidentiel, il n’y a plus de voies girondines au sein du Parti Socialiste, plus de Michel Rocard pour réaffirmer que « la France s’est construite en détruisant les cultures bretonne, occitane, basque, flamande et alsacienne ». Le Parti Socialiste a beau se targuer d’être « le dernier rempart à la droite dure et l’extrême droite », dans les faits, il a subvertit le discours républicain à la faveur de ces derniers. Cette situation est par certains égards terrifiante, alors même que la mégalomanie mélenchoniste continue tentent de rallier la gauche d’opposition a cette volonté d’une France mono-culturelle.

Nous avons le Droit de Décider, prenons le !

Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, de choisir ses vêtements de bain, nos droits sociaux, notre refus de voir notre environnement détruit au profit des multinationales… est vital ! En Bretagne comme ailleurs ne nous trompons pas d’ennemi. L’interdiction plus ou moins étatique faite aux habitants de Loire-Atlantique et de la région Bretagne de choisir la région dans laquelle ils veulent vivre, est dictée par la même logique qui interdit aux musulmanes de choisir leurs vêtements de bain.

Comme nous l’avons vu plus haut, le choix électoral pour celles et ceux qui croient à la diversité culturelle comme richesse et aux droits des peuples à librement se déterminer, est faible voire inexistant. La solution ne se trouve donc pas dans la revendication d’une quelconque « réparation historique » que l’État français accorderait (un jour) à la Bretagne, mais bien dans notre propre détermination à faire valoir nos droits démocratiques au sein et avec la société.

Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travailler dans cette direction, ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations auto-organisées dans plus de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique. Cette initiative a malheureusement manqué jusqu’à présent de répondant, sans doute parce qu’ils n’ont pas réussi à faire venir à cette stratégie un spectre plus large des acteurs de la réunification bretonne. Néanmoins, après le coche manqué en 2014, il semble qu’une partie des militants de Bretagne Réunie se rangent depuis le mois d’avril du côté d’un processus similaire, via la pétition Les 100 000. Dans le cadre de cette pétition, l’association ne se tourne plus vers l’État, mais ouvre la voie à un processus en partie auto-déterminant (puisqu’il espère recueillir 100 000 signatures, soit 10 % du corps électoral), et ainsi forcer la main au conseil départemental pour organiser une consultation. Dans tout les cas, que ce soit par l’auto-organisation ou par voie délégative locale, c’est notre Droit à Décider en tant que breton-ne et habitant-e de la Bretagne qui prend forme.

La première votation en faveur de l'unité à St-Viaud (Sud Loire) en novembre 2014.

Malgré un manque d’unité autour d’une consultation populaire concernant la réunification, tant en région Bretagne qu’en Loire-Atlantique, les lignes ont cependant bougées. D’abord, pour la première fois et quoi qu’on en pense, une consultation locale, mais décidée par l’État, a eu lieu au mois de juin en Loire-Atlantique. Pourquoi les habitants pourraient être consultés sur un projet aéroportuaire, et pas sur la région dont ils souhaitent faire partie ? C’est une question qui se fait de plus en plus entendre. Au mois de décembre 2015 le conseil régional de Bretagne a également voté un vœu en faveur d’une consultation des habitants sur la réunification, pour la première fois, en se gardant bien néanmoins d’en laisser la responsabilité à l’État.

Il ne s’agit plus de demander à l’État de nous rendre ce qu’il nous a prit sans nous consulter, l’unité de notre pays, mais d’obliger les élus locaux à traduire en actes leurs vœux et déclarations de principe en faveur de l’unité de la Bretagne. Pour pouvoir exister en tant que peuple il faut affirmer notre souveraineté et ne pas hésiter comme les Catalans à passer outre le cadre légal de l’État central !

L’exercice de cette souveraineté n’est pas compatible avec les démarches électoralistes laissant à l’État central le soin de nous dire quand nous devons voter pour élire nos futurs maîtres à Paris. L’heure est à l’affirmation du droit du peuple Breton à l’autodétermination . C’est un droit qui ne se quémande pas mais qui s’exerce !

Dans le cadre de la réforme territoriale, les départements ont jusqu’au 1er janvier 2019 pour intégrer une nouvelle région, les élus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique se gardent bien de faire une telle démarche, obligeons les comme les élus du conseil régional de Bretagne à se passer de l’autorisation de Paris en organisant une consultation populaire de Brest à Clisson, pour s’exprimer en tant que peuple Breton ! Quand un peuple se veut tel, il n’a qu’un devoir l’insoumission !

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

Rendez-vous le 24 septembre à Nantes/Naoned, 14h30, Place de la petite Hollande, côté Médiathèque.

Aujourd’hui, dimanche 26 juin, une consultation organisée par le gouvernement français se déroule en Bretagne méridionale pour savoir si les habitant-e-s de Loire-Atlantique souhaitent ou non du projet d’Aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes.

La légitimité et les modalités de cette consultation ont été très contestées, sans pour autant que les opposant-e-s au projet n’appellent à un boycott de ce scrutin, la coordination des opposant-e-s appelant à voter NON.

Comme la Gauche Indépendantiste l’avait déjà déclaré, ce n’est pas le résultat de la consultation qui pourra déterminer la réalisation de l’aéroport ou non. L’agenda électoral, le déplacement des espèces, la fin de validité des ordonnances d’expulsion, etc. sont autant d’éléments qui rendent peu probable un début de chantier pour 2016 ou 2017, et ce sans parler de l’opposition sur le terrain. Quelque soit le résultat, c’est bien la bataille pour la sauvegarde de la ZAD qui s’engage aujourd’hui. En effet, qu’il soit positif ou négatif, le pouvoir économique et institutionnel va appeler ce soir à l’évacuation de cette zone séditieuse. Si le OUI l’emporte, la ZAD devra être défendue comme principal outil de la lutte légitimée par des années de résistance populaire. Si le NON l’emporte (et que le gouvernement suit cet avis), le droit à l’expérimentation sociale et politique hétérogène que constitue la ZAD devra s’imposer et fédérer le mouvement qui l’a accompagné jusqu’à présent.

Les résultats : à venir

Aujourd’hui, lundi 22 juin, à 18h30 (voir ici), l’association de promotion du projet d’Aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes tiendra une réunion. Dans sa convocation les dirigeants de l’association locale, fortement liée au MEDEF local et à la CCI de Nantes, font savoir que “la FNSEA du Tarn sera présente pour nous expliquer comment elle a travaillé pour préparer l’évacuation des zadistes à Sivens. Nul doute que nous devrons nous en inspirer (..)”

La formation de milices violentes et armées par la FNSEA du Tarn avait été dénoncée par de nombreux observateur de la lutte autour de la ZAD de Sivens, durant laquelle le militant naturaliste Rémi Fraisse avait été tué par la police. voir ici

Breizhistance appelle au rassemblement organisé le Mardi 13 Mai entre 12h et 14h par 44=Breizh devant le palais de régions des Pays de la Loire. La prochaine réforme gouvernementale ne peut faire l’impasse sur la question de l’unité de la Bretagne. Face aux positions de repli du président du conseil régional, Jacques Auxiette, le plus grand nombre doit être présent pour défendre une Assemblée dotée de pouvoirs législatifs pour la Bretagne Réunifiée.

BARBECUE pour la Réunification !
Bretagne Réunie et 44=Breizh appellent à un rassemblement devant l’Hôtel de région des Pays de la Loire entre 12h et 14h le Mardi 13 Mai. En effet ce jour se déroulera une session spéciale du conseil régional pour «défendre l’unité des pays de la Loire» dans le cadre du débat sur la décentralisation. Les propositions de diminution du nombre de région faites par le premier ministre et le président de la république doivent prendre en compte la volonté populaire mainte fois exprimées en faveur d’une Bretagne à cinq départements.
L’avenir des institutions territoriales ne doit pas être «pris en otage» par des présidents de collectivités actuelles peu scrupuleux de la volonté démocratique de leurs habitants. Nous rappelons que plusieurs élus du conseil régional des Pays de la Loire se sont prononcés en faveur de la réunification de la Bretagne lors de leur élection en 2010, ils doivent
respecter leurs engagements et les électeurs !

Autour de 50 000 personnes, plus de 500 tracteurs, la mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, samedi dernier à Nantes est un véritable succès. La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) tient à féliciter les organisateurs de la manifestation et leur apporte son plus fervent soutien dans le véritable procès d’intention politico-médiatique qui lui est fait depuis samedi.

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_2Cette mobilisation historique souligne le caractère extrêmement populaire et croissant de la mobilisation contre la lubie de l’ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C’est une véritable réussite en terme d’auto-organisation et de démonstration de force.

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_3Malheureusement cette réalité est occultée par les médias et le pouvoir qui dénoncent la violence « inexcusable, inacceptable, … » des manifestants et axent leurs commentaires sur les tensions entre le PS et EELV comme leur a suggéré le premier ministre dans son communiqué de presse du samedi 22 février au soir.

La « violence » dénoncée, consiste en une quantité importante de peintures déversée sur plusieurs murs de la ville, quelques vitrines de banques et d’agences immobilières cassées, les locaux et deux engins de chantiers de Vinci saccagés, ainsi que des locaux représentant les pouvoirs publics, le commissariat Olivier de Clisson, des locaux de la Semitan, des projectiles, principalement pavés et canettes, jetées contre les forces de l’ordre aspergeant le centre-ville de lacrymogènes et d’eau… Si ces modes d’action sont loin d’être partagés par tous, la colère qu’ils sous-entendaient, elle, était dans les cœurs et dans les têtes des manifestants. Cette « violence » n’était pas « aveugle » comme le disent aujourd’hui les médias. Elle est bien sûr dirigée contre le pouvoir, le gouvernement PS-EELV, les collectivités locales, qui s’entêtent et s’obstinent dans la menée du projet alors que tout dénonce l’inutilité et l’erreur qu’il constitue. Projet dont les seuls bénéfices iront à la multinationale Vinci et seront payés par la collectivité. Par ailleurs il est évident que le préfet de Loire-Atlantique a sciemment fait monter la tension en restreignant le droit de manifester de façon drastique dans Nantes, à quelques heures du rassemblement et en déployant un nombre de policiers dignes d’un sommet international de type G8, empêchant ainsi toute fluidité du cortège. Il est tout aussi évident que les forces de police ont laissé faire et attisé les violences pour qu’elles soient instrumentalisées par la suite par l’État. Ce dernier, dans une impasse et à court d’arguments, tentant ainsi d’amadouer l’opinion publique. Sa dernière carte ?

"la violence des casseurs"
“la violence des casseurs”

Peu de médias ou de personnalités politiques ont eu un mot pour les manifestants blessés, voire tabassés, les familles aspergées sans discernement de lacrymogènes. Rien sur les dizaines de manifestants se précipitant aux urgences suites à des blessures par explosions de grenades assourdissantes. Rien sur le dévouement du personnel soignant de  l’hôpital de l’Hôte-Dieu ayant eu réquisitionner des internes pour faire face au travail. Rien sur Quentin, jeune manifestant qui a perdu un œil suite au tir tendu d’une grenade assourdissante.

Patrick Rimbert, maire intérimaire de Nantes, occupé à grossir la réalité des destructions en proposant un avocat à ceux ayant subi des préjudices matériels, n’en fait étonnamment pas de même avec Quentin, qui dans sa ville a subi des tirs non réglementaires de la part des forces de l’ordre.

Quentin, opposant à l'aéroport ayant perdu son oeil suite à tir tendu de grenade"
Quentin, opposant à l’aéroport ayant perdu son œil suite à tir tendu de grenade”

Qu’on le veuille ou non, depuis les tentatives d’évacuation extrêmement violentes de la ZAD à l’automne 2012, en même temps que la mobilisation croissait, une certaine colère s’est installée face à la violence du passage en force du projet. Plutôt que d’analyser ces faits et la montée en force de ses opposants, le premier ministre instrumentalise les violences au profit d’un jeu de pouvoir interne entre PS et EELV, « Violences à Nantes : Vives tensions entre PS et EELV » titre Ouest-France lundi. C’est pitoyable, mais surtout très stratégique. Les discours du préfet, du maire de Nantes et du chef du gouvernement sont parfaitement concordants et cherchent à diviser le mouvement d’opposition, ceci afin de préparer et justifier une prochaine intervention policière sur la ZAD. Il est regrettable que certains leaders d’EELV se prêtent à ce petit jeu ! Rappelons qu’ils participent au gouvernement qui fait la guerre au Sahel pour les intérêts des multinationales AREVA et VINCI.

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Le gouvernement suspend l’application de l’écotaxe quand les Bonnets Rouges détruisent les portiques et il recule face aux violences et intimidations de l’extrême-droite qui s’opposent au mariage pour tous. Les élus locaux qui réagissent au quart de tour pour répondre aux injonctions d’Ayrault et condamnent « la violence de la ZAD » tout en s’abstenant de dénoncer les blessés graves parmi les manifestants manquent cruellement de sens des responsabilités et de l’engagement. Le degré de mobilisation et de rapport de force de samedi est historique dans la lutte contre le projet. Il ne doit pas retomber et être entretenu.

La gauche indépendantiste appelle l’ensemble des opposants à ne pas céder aux pressions médiatiques et politiques et à rester mobilisé jusqu’à l’abandon définitif du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes!

Comme à Plogoff et au Carnet, le peuple breton a toujours gagné !

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La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS)

La Gauche Indépendantiste Bretonne – Breizhistance appelle à la mobilisation générale le 22 février à Nantes pour défendre les terres de Notre-Dame-des-Landes.

ayraultnoelC’est le premier jour des vacances de noël, le 21 décembre, que le préfet de Loire-Atlantique, représentant du pouvoir central en Bretagne, a signé les premiers arrêtés pour des travaux concernant le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et ses dessertes routières. Il s’agit de quatre arrêtés portant sur la « Loi sur l’Eau » et le « déplacement des espèces protégées ». Déplacement, que l’ensemble des opposants requalifient en « destruction ». En effet ces mesures sont symboliques, 99% des espèces seront détruites à causes des travaux. 12 des réserves émises par la commission scientifique dépêchée en catastrophe par le gouvernement l’année dernière n’ont pas été levées ! Les naturalistes en lutte qui ont procédé à de nouveaux relevés sur la ZAD ont répertorié 49 mares supplémentaires, plusieurs espèces protégées non répertoriées, et un inventaire de la faune et de la flore très loin d’être exhaustif.

Après des années de luttes et une résistance solidaire qui se seront concrétisées bien au-delà de la Bretagne, le gouvernement français, dont l’actuel premier ministre est localement à l’origine de ce projet, s’entêtent et offrent un bien sinistre cadeau de noël aux occupants et habitants du site. Mais face à ce cynisme les opposants ne désarment pas.

En Bretagne, partout dans l’Hexagone, jusqu’en Belgique, les 200 comités de soutien à la résistance à Notre-Dame-des-Landes sont en alerte. Comme le rappelle la coordination des opposants, dont Breizhistance fait partie avec 50 autres organisations, « pour chaque mesure de ‘compensation’ réalisée, c’est le projet qui avance (…) il faut donc empêcher qu’elles se réalisent : mares, transfert d’arbres et d’espèces, élargissement du barreau routier, etc … ». Le réseau COPAIN qui rassemble les professionnels du monde paysan opposés au projet d’aéroport appelle à « s’opposer physiquement et par tous les moyens respectueux de nos valeurs » aux opérations prévues dans la zone. Christian Troadec, maire de Carhaix et figure de proue du mouvement des bonnets rouges en Basse-Bretagne appelle lui aussi à la résistance et à la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport« à Nantes, en Bretagne ». La lutte de Notre-Dame-des-Landes est une lutte historique de la Bretagne et au-delà ! Nous devons répondre présent et défier l’arrogance du gouvernement français ! Soyons mobilisés dès à présent, à Nantes le 22 février, et même avant, sur la ZAD, s’ils décidaient d’attaquer. Comme à Plogoff, comme au Carnet, nous avons toujours gagné !

Stourmomp Betek an trec’h !

Hier mardi 9 avril, les personnes nommées par le gouvernement en décembre pour former une commission de dialogue ont rendus leur copie. Quelques jours avant, le président de la commission, Claude Chereau avait prévenu « il ne doute pas de l’intérêt du projet ». N’empêche que tout dans ces trois rapports ( Commission de dialogue, commission agricole, commission scientifique sur l’environnement) indique que les arguments des opposants étaient bien réels, malgré l’enquête publique et le « temps du débat passé » selon Jacques Auxiette et Jean-MArc Ayrault.

  • Non il n’y a pas de saturation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, c’est ce que dit le rapport. S’il note une progression élevé ces trois dernières années c’est bien dû à une « démarche commerciale très active » à mettre en perspective avec « une baisse du nombre de passagers des aéroports les plus proches ». Autrement dit les collectivités ont facilité l’implantation des compagnies low-cost au détriment de l’activité des autres aéroports. La piste pourrait « encaisser trois fois plus de mouvements », soit l’objectif à 50 ans de Notre-Dame-des-Landes.
  • Non l’aéroport de Nantes n’est pas particulièrement dangereux, « les risques sont très faibles et parfaitement maîtrisé par le contrôle aérien » et le survol du centre de Nantes peut-être évité en « rétablissant un ILS d’approche par le Nord-Est et en modifiant les procédures d’approches » comme l’ont rappelé les pilotes auditionnés.
  • Quant à l’impact sur le monde agricole, en rappelant que la Loire-Atlantique est lanterne rouge en terme de préservation des terres agricoles, la commission estime que les compensations prévues sont « insuffisantes » et demande une nouvelle étude. La commission demande la réduction de l’emprise du projet, notamment des parkings pourtant si chers à Vinci. Dans ces conditions, la multinationale ne demandera-t-elle pas plus d’argent aux collectivités et à l’Etat pour répondre à leurs attentes ?
  • Et pour ce qui concerne les compensations environnementales pour un site à 98% classé en zone humide, la commission « invalide le système choisie (…) qui est peu intelligible », et en « inéquation avec la loi sur l’eau ». Là encore le dossier doit être revu à la base.
  • On regrettera que la question de l’emploi ne soit pas abordée, car elle semble aujourd’hui être le dernier argument des défenseurs du projet. Néanmoins, cette question doit être évoquée et les croyances sérieusement contre-dites, nous apportons donc contribution à la question.

Au vue des manquements et des défaillances relevées dans ce projet, par des gens qui se sentent tout de même obligés de déclarer qu’ils n’ont « aucun doute sur la pertinence du projet », la résistance est aujourd’hui légitimée. Il semble maintenant que le gouvernement prendra prétexte de ces nouvelles recommandations pour reporter le début des travaux après l’échéance électorale de 2014. Néanmoins rien n’est moins sûr. Les porteurs publics du projet se basent sur la non remise en cause du projet par les commissions, pourtant obligée, et les hélicos de la gendarmerie mobile ont repris leur survol de la zone. La vigilance reste de mise et le travail d’organisation et de remise en culture sur la Z.A.D. doit continuer et s’amplifier, les comités de soutiens doivent toujours se tenir en alerte face à toute attaque militaire et policière sur la Z.A.D. De même nous devront être les plus nombreux possibles lors des prochaines échéances des 13 avril (sème ta ZAD), 11 mai (chaîne humaine) et 3-4 aout (grand rassemblement).

STOURMOMP BETEK AN TREC’H !

La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZISTANCE-IS)

La Gauche Indépendantiste (BREIZHISTANCE-IS) vous propose ici de revenir sur la question de l’emploi dans le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Ce dossier reprend en très grande partie les travaux de l’ACIPA, de la CEDPA et notamment du comité blinois de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes.

Pourquoi cette opacité sur les chiffres de l’emploi ? En creusant davantage la question, nous nous sommes rendu-compte que de nombreux points du dossier étaient problématiques, voire contradictoires, tant au niveau de la construction que du fonctionnement.

 Après que la commission de dialogue ait sérieusement remis en cause les arguments sur la saturation et la dangerosité de Nantes-Atlantique, les promoteurs du projet affirme que le grand gagnant du chantier sera l’emploi. La construction de l’aéroport permettrait de créer environ 3000 emplois, soit 750 emplois équivalent temps plein sur 4 ans. Une fois en service, il générerait, selon la Chambre de commerce et d’industrie 3250 emplois directs et 2,8 fois plus d’emplois indirects. Les élus doutant du projet et le comité de soutien blinois ont demandé à la Chambre de commerce et d’industrie (Nantes/Saint-Nazaire) le détail des études réalisées afin d’apprécier au mieux les analyses et les méthodes utilisées. Voici la réponse qu’ils ont obtenu : « Nous avons effectivement travaillé sur les retombées économiques – dont l’emploi – de l’aéroport de Nantes Atlantique. Nous n’avons pas réalisé une véritable étude à publier. Il s’agissait pour nous de mettre à jour des données qui étaient anciennes (2003) ». Ils ont demandé à prendre connaissance de ces données anciennes, mais leur demande est restée lettre morte.

  • La construction de l’aéroport

Qui sont les travailleurs ?

Si les chantiers de BTP ne sont pas délocalisables, les travailleurs eux, peuvent arriver de loin. Le BTP est un secteur qui emploi massivement les travailleurs étrangers dans des conditions sociales régressives. Le pourcentage s’élève de 30 à 40 % selon la CGT. Ce chiffre est confirmé par le chantier de l’EPR à Flamanville où un travailleur sur trois vient de l’étranger, principalement de l’Europe de l’Est 1. Vinci ne manquera pas d’utiliser cette main d’œuvre précaire et bon marché 2, d’abord parce que l’entreprise et ses sous-traitants le pratique déjà, mais surtout parce que c’est légal !
Si une partie non négligeable des emplois n’échouera pas aux travailleurs locaux, il faut aussi ajouter les employés que Vinci envoie sur chacun de ses contrats. Si nous nous réjouissons que des travailleurs de Lisbonne ou Marseille trouvent du travail, il est malhonnête de la part des promoteurs du projet de laisser penser que les emplois créés profiterons d’abord aux ouvriers locaux.
Sans oublier que des emplois pérennes de proximité seront détruits : une centaine d’emplois agricoles sur la ZAD plus les emplois indirects qu’ils génèrent – une exploitation agricole ferait vivre jusqu’à cinq autres salariés en moyenne, selon la Confédération paysanne – soit près de 600 emplois.

Les emplois à Airbus

La compagnie Airbus, actuellement située à côté de l’aéroport de Nantes, a besoin d’une piste pour fonctionner, comme elle l’a toujours déclaré. Mais les promoteurs du projet ayant peur que les compagnies low-cost travaillent à Nantes plutôt qu’à NDDL 3 (ce qui est très révélateur !), ont décidé le 24 janvier 2013 que la piste fermerait, laissant le choix à Airbus de payer l’entretien de la piste nécessaire à son fonctionnement, ou pas.
Airbus ne voulant pas payer seul l’entretien de la piste 4 pour son usine (pompiers, maintenance générale, tour de contrôle, etc.), il existe deux scénaris possibles. Dans le premier, les collectivités locales financent le coût de l’entretien de la piste. Philippe Grosvalet (PS), le patron du conseil général, l’assurait encore en novembre 2012 : « Si le Département doit prendre sa part, il la prendra »5. Cependant, malgré la générosité de Mr Grosvalet avec l’argent public, il est probable que Boeing porte plainte pour concurrence déloyale auprès de l’OMC. Dans le second scénario, les collectivités locales ne payent pas, mais elles prennent le risque qu’Airbus quitte le territoire. Tous les syndicats de l’usine sont unanimes sur ce point : « Sans piste, Airbus Nantes serait fragilisé »6. C’est alors 2000 emplois directs qui menacent de quitter la région à plus ou moins longue échéance.

  • Le fonctionnement de l’aéroport

Déshabiller le Sud Loire pour habiller le Nord Loire ?

De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’impacte négatif en cas de fermeture de l’actuel aéroport de Nantes sur l’emploi au Sud-Loire et en Vendée7. C’est le cas de Régis Lebrun, directeur général de Fleury-Michon qui dénonce « un projet d’un autre temps selon des modèles de pensée aujourd’hui dépassés. En outre il est à mon sens négatif pour la Vendée. Il la renvoie à l’extrémité de la région, particulièrement l’est et le sud » (Ouest-France – 14.12.12). De même, Marcel Barteau, co-gérant de la concession Alfa-Roméo à La Roche-sur-Yon explique qu’il ne croit pas aux nouveaux emplois promis : « Il y a déjà un déséquilibre deux-tiers – un tiers des emplois entre le
Nord et le Sud-Loire. Des emplois en plus au Nord, ce serait des emplois en moins au Sud-Loire, y compris en Nord-Vendée. » (Ouest-France – 21.12.12).
De même, si le projet d’aéroport de NDDL est une menace pour les emplois en Sud-Loire, qu’en sera t-il des autres aéroports de la région ? Certains drainent peu de passagers et beaucoup sont déficitaires, comme Angers-Marcé, Dinard, Saint-Brieuc ou encore Lannion. Il est donc tout à fait plausible d’envisager des fermetures ou pour le moins, des pertes d’emplois.

Les emplois à l’aéroport

Il s’agira principalement d’un transfert des emplois de Nantes Atlantique vers Notre dame des Landes. Certains défenseurs du projet l’admettent, comme Christophe Clergeau, 1er vice président de la Région Pays de la Loire : « La question centrale n’est pas celle de la création des emplois, puisqu’il est vrai que si on déplace l’aéroport, on déplace les emplois qui vont avec. Bien sûr il y aura un chantier, mais les emplois liés au chantier ne seront que provisoires » 8(France Inter – 03.12.12)
En ce qui concerne la structure elle-même, les porteurs de projet l’avoue sans détour, tout sera mis en œuvre pour limiter au maximum les coûts : suppression des taxiways (bandes de roulage qui permettent de remonter les pistes) ; suppression des passerelles reliant l’aérogare à l’avion (elle coûtent cher en « investissement, entretien, et formation du personnel » selon Éric Delobel, responsable du projet chez Vinci) ; suppression, également, des navettes passagers obligeant ces derniers à se rendre à pied dans les avions (Ouest-France – 04.02.13).
Ces choix économiques impliqueront inévitablement une baisse du nombre de salariés par rapport à l’actuel aéroport de Nantes. A cela s’ajoute certaines évolutions techniques comme les porte-bagages automatiques fonctionnant sans personnel 9, que Vinci ne manquera pas de mettre en place dans sa logique de rentabilité. A n’en pas douter, le « transfert » sera l’occasion de réduire au maximum le nombre d’employés nécessaires au fonctionnement de la structure.

L’emploi dans les compagnies low-cost

Sur le projet de NDDL, Nicolas Notebaert, président de Vinci Airport déclare que le trafic sera « plutôt axé sur les charters, les low-cost et le moyen courrier » (Presse Océan – 04.01.11). Or, sur la question de l’emploi, les compagnies low-cost soulèvent de nombreuses critiques. Pour vendre des billets à des prix défiant toute concurrence, la pression doit aussi s’exercer sur les salariés : mauvaise protection sociale, stagiaires employés en masse et bas salaires sont des pratiques courantes. Comme le déclare José Rocamora, délégué transport CGT, à propos de Ryanair : « Actuellement on vous sort des billets d’avions qui vous coûtent moins cher que la production du billet. Cherchez le truc. Le truc, c’est qu’on ne paye pas de cotisations sociales, et qu’on touche des cotisations illégales. Il n’y a pas de miracle »10.

De fait, les compagnies low-cost touchent beaucoup de subventions publiques à travers un chantage au « désenclavement » et donc à l’emploi. Cela peut aller de 200 000 à 1 000 000 d’euros par ligne, en fonction des situations. Selon une enquête d’Air France, « les Chambres de commerce et d’industrie, qui gèrent les aéroports, soutiennent l’activité de Ryanair en France à hauteur de 9 à 32 euros par passager embarqué » (Le Figaro – 11.03.2010). Autrement dit, c’est de l’argent public qui finance ces entreprises privées et porte à bout de bras les emplois créés.

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De nombreuses zones d’ombres obscurcissent le tableau lorsqu’on se penche sur la question de l’emploi à Notre Dame des Landes : l’emploi des travailleurs étrangers, la logique de rentabilité et la réduction des coûts, la fermeture potentielle d’aéroports et la menace sur l’usine d’Airbus, le développement des low-cost et la précarité des emplois… sans oublier l’opacité des promoteurs sur leurs études. Tous ces éléments nous font penser que les prévisions sont extrêmement optimistes et que le bilan final ne sera pas aussi bon que ce qu’on veut bien nous faire croire.

C’est pourquoi il est grand temps de remettre à plat ce débat, de repartir sur des études fiables et ouvertes, pour que promoteurs et opposants au projet puissent avancer leurs arguments en toute transparence, loin des chiffres truqués et des campagnes de publicité qui salissent le débat public digne d’une démocratie.

1) « Selon une note confidentielle du ministère du Travail, le nombre de ces ouvriers low-cost venus travailler dans l’Hexagone […] seraient de 220 000 à 330 000 » (Le Parisien – 13.11.12).
2) « Dix Portugais, détachés par une agence d’intérim portugaise sur un chantier de BTP, seraient payés 700 euros brut tout compris pour 40 heures hebdomadaires – salaire, panier repas, hébergement et transport inclus ! » (Médiapart – 12.11.12)
3) Selon Jean-Marie Ravier, chef d’entreprise en Loire-Atlantique, les frais de fonctionnement du nouvel équipement seront forcément plus élevés que ceux d’une structure déjà amortie. De façon mécanique, le prix du billet augmentera de 20 € selon lui, ce que les compagnies low cost ne pourront supporter. Voir http://www.europecreative.eu/jeux-de-dup-a-notre-dame-des-landes/
4) Le coût annuel de l’entretien est estimé à 800 000 € par an (Presse Océan – 12.03.13)
5) http://www.lexpress.fr/actualite/politique/notre-dame-d….html
6) http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_–Sans-piste…4109-aud_actu.Htm
7) Entre 1700 et 2000 selon Françoise Verchère.
8) http://communiques-acipa.blogspot.fr/2013/02/fiche-tech….html
9) « 5 porte-bagages automatiques fonctionnant sans personnel et enregistrant 60 bagages par heure (contre 20 à 30 à un comptoir traditionnel) ont été inauguré à l’aéroport Orly-Ouest ». (Le Canard enchaîné – 09.01.13)
10) http://www.verite-lowcost.com/

Nantes, aujourd'hui
Nantes, aujourd’hui

Alors que les combats étaient en cours aujourd’hui à Notre-Dame, que plus de 10 000 manifestants assiégeaient la préfecture à Nantes,  le gouvernement lache du lest devant l’importance prise par la mobilisation en faveur de la lutte contre l’aéroport.

Dans un communiqué commun samedi matin, les ministre de l’Agriculture, de l’Ecologie (Delphine Batho) et des Transports (Frédéric Cuvillier) ont annoncés “le renforcement des procédures en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles“.Ces nouvelles procédures, notamment “l’examen par un comité scientifique“, signifient qu’il n’y aura pas de défrichement à Notre-Dame-Des-Landes avant 6 mois.

Forêt de Rohanne, Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui

La forêt de Rohanne ne sera donc pas détruite cette hiver ! Ces manœuvres du gouvernement ne trompe personne, il ne s’agit évidemment pas de problème de “préservation de la biodiversité des terres agricoles”, mais bien de “gagner du temps”. Nous ne devons pas laisser endormir la lutte, partout en Bretagne et ailleurs allons demander des comptes aux élus du PS qui soutiennent l’occupation et la répression à Notre-Dame et votent les subventions à Vinci.

Solidarité avec les inculpés et les bléssés d’aujourd’hui, comme à Plogoff et au Carnet, nous gagnerons à Notre-Dame !