Tag

parti socialiste

Browsing

En réponse à la réforme territoriale présentée par le gouvernement français, la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) appelle l’ensemble de ses sympathisants et plus largement toute personne favorable à la réunification de la Bretagne à se joindre, à l’appel de 44=BZH, à la manifestation du 28 juin prochain à Nantes à 14h devant la préfecture de Loire-Atlantique.

1

En préalable de la manifestation (site officiel), rendons nos cartes électorales en signe de protestation, comme le demande le collectif 44=BZH.

Le 2 juin dernier, le président de la République française, François Hollande a présenté la réforme territoriale après moult rebondissements rocambolesques signes d’une précipitation et d’une évidente approximation d’une méthode bâillonnant la démocratie populaire pour privilégier la petite cuisine entre barons locaux socialistes.

Après avoir suscité de l’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laisse une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de notre pays. Les silences de certains ou le radical changement de position d’autres élus témoignent d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité du PS, de ses barons locaux comme de ses jeunes apparatchiks dirigeants, est bien sûr de taille. Ainsi l’éternel adversaire de la Bretagne, Jacques Auxiette mais également les maires de Brest, Nantes, St Nazaire et Rennes (François Cuillandre, Johanna Rolland, David Samzun, Nathalie Appéré) en passant par Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole se sont prononcés à l’unisson pour la fusion entre la Bretagne et les Pays de la Loire en cosignant un texte le 26 mai dernier. Philippe Grovaslet, président du Conseil Général de Loire-Atlantique, est aussi sur la même ligne. Les mentions spéciales du retournage de veston reviennent malgré tout à François Cuillandre dont le conseil municipal avait émis un vœu pour la réunification le 25 juin 2009, et à Nathalie Appéré, 1ere adjointe de l’équipe municipale ayant le 4 février 2009 voté un vœu prenant en compte « la réalité historique et culturelle de la Bretagne qui dépasse les limites administratives actuelles. »

La ministre en charge de la décentralisation, Marylise Lebranchu, qui fin 2011 alors qu’elle était députée dans l’opposition présentait un amendement pour la réunification avec d’autres parlementaires, a été la première à renier ses engagements vis-à-vis de la Bretagne. En décembre 2013, au nom du gouvernement, elle a ainsi émit un avis défavorable à l’amendement De Rugy-Le Fur, trahissant ainsi ses électeurs et ses prises de positions sans cesse renouvelées pendant la primaire socialiste et les campagnes présidentielles et législatives.

Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian n’est pas en reste non plus. Lui qui misait sur la possibilité pour la Loire-Atlantique de rejoindre la Bretagne par un droit d’option offert aux départements leur permettant de changer de région en est pour ses frais. Valls tout comme Vallini, secrétaire d’Etat en charge de la réforme territoriale ont très vite écarté cette hypothèse.

Tous ces élus soit disant représentants du peuple ont ainsi complètement confisqué le débat sans jamais donner la parole à la société civile, tombant enfin les masques de leur adhésion à l’oligarchie technocratique. De petits arrangements entre amis voulant préserver leur pré carré, se fichant bien du message de défiance, pourtant très clairement exprimé par leurs électeurs, en mars et mai dernier.

1

De petits arrangements entre amis craignant qu’une Bretagne à 5 départements ne créé une faille dans la France une et indivisible ? « Une réunification qui ouvrirait la boîte de pandore des revendications identitaires » comme l’a dit l’historien et démographe Hervé le Bras, proche de Jacques Auxiette, exprimant ainsi tout au haut ce que nombres de jacobins indécrottables pensent tout bas.

Dans cette belle unanimité des Grands élus du PS et de l’UMP le président du Conseil Régional de Bretagne, Monsieur Massiot qui réclame dans sa lettre à la Bretagne, comme la Gauche Indépendantiste depuis des années, une Assemblée de Bretagne, doit se sentir bien seul au PS breton.

La responsabilité de cet échec repose aussi sur les organisations politiques qui ont donné des gages à ce gouvernement en leur accordant une certaine confiance quant à la perspective de cette réforme. Nous sommes passés d’une manifestation réclamant une Assemblée de Bretagne à 5 départements avec 10 000 personnes à Nantes le 19 avril, à des élus se rabattant la veille de l’annonce de cette réforme, sur le statu-quo institutionnel en Bretagne (comme le fait aujourd’hui Jean-Jacques Urvoas).

Cette réforme qui aurait du favoriser la démocratie locale, permettre une organisation territoriale cohérente et enfin respectueuse de la volonté majoritaire exprimée par les bretons en faveur de la réunification, est sacrifiée. Pire, les chantres du libéralisme économique la détourne sans vergogne de cet objectif pour en faire un instrument au service de leur propagande idéologique de réduction des dépenses publiques et de moins-disant social.

Le secrétaire d’État à la réforme territoriale Vallini justifie ainsi sa « réforme » uniquement à l’aulne des pseudos économies qu’elle permettrait : « Le budget des collectivités locales représente au total 250 milliards d’euros. Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5 % à 10 % on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme. Ce qui est beaucoup. Sans parler des gains de temps et d’efficacité qui sont difficilement quantifiables mais sans doute très importants ».

Pourtant même si on se place de ce point de vue de telles affirmations ne résistent pas à la réalité des chiffres. En 2012, la totalité des dépenses des régions représentait 28 milliards d’euros, soit… 12% de l’ensemble des collectivités locales. Sur ces 28 milliards, 17 sont des dépenses de fonctionnement. Dans les dépenses de fonctionnement 11 milliards sont des dépenses d’intervention (enseignement, formation professionnelle, transport régional).
Dans ces conditions, prétendre économiser 12 à 25 milliards n’est qu’une imposture.

1

Le conseil général de l’Oise a décidé de consulter par référendum ses habitants sur le projet de rattachement de la Picardie à la Champagne-Ardenne, dans le cadre de la réforme territoriale, a-t-on appris ce vendredi 13 juin. Comment ce qui est possible dans l’Oise ne l’est pas en Loire-Atlantique ?

Alors oui il y a urgence à mettre en place les conditions pour un référendum d’autodétermination organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements.

Le 28 juin, montrons notre détermination pour créer le rapport de force indispensable à la réunification de la Bretagne !
Le 28 juin, montrons notre détermination dans la rue afin d’organiser un référendum pour une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements !

Seule la lutte paie, luttons jusqu’à la victoire !

vinci et le parti socialiste
Bernard Hagelsteen, ici à droite en compagnie de Jean Marc Ayrault  et Jacques Auxiette,  il fût préfet de Loire-Atlantique de 2007 à 2009, et s’est trouvé une place bien au chaud pour sa retraite … chez VINCI, en temps que responsable des péages ASF…quel hasard ….

La Gauche Indépendantiste appelle à participer à toutes les évènements organisés pour s’opposer au projet d’aéroport de Notre-Dame des landes .

Ceux et celles qui ne pourraient se rendre sur la ZAD sont conviés à prendre part aux manifestations suivantes :

Le vendredi 26 octobre à 18h30 à Chateaubriant devant la mairie.

-Le samedi 27 à 15 heures à Nantes (place royale)

Venez nombreux défendre notre terre !

Breizhistance IS.

Kernitron al Lann : dalc’homp penn !

Gervel a ra dizalc’hourien an tu-kleiz da gemer perzh e kement darvoud a vo aozet evit enebiñ ouzh raktres aerborzh Kernitron-al-Lann.

Gellet a ra an dud n’hallfent ket mont war an dachenn da zifenn (TDZ) kemer perzh an div vanifetadeg a vo dalc’het :

D’ar Gwener 26 a viz Here da 6 e 30 noz  dirak ti-kêr Kastell-Briant

 

D’ar Sadorn 27 a viz Here da 3 e GM e Naoned  plasenn ar roue.

Deuit niverus da zifenn hon douar !

Breizhistance IS

Vendredi dernier, c’est encore une trentaine de personne qui se sont rassemblés à l’appel de 44 = Breizh pour «la démocratie en Bretagne» lancé le 15 décembre dernier auquel avait répondu Breizhistance, l’UDB jeunes , les jeunes écologistes 35 et 44, le PB et auquel s’est adjoint NPA 35 vendredi dernier. De nouveaux rassemblements sont prévus, le 19 mars devant le CG à Nantes et le 28 mars devant le CR, en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

> Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
> La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.
La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences démocratiques locales . Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :
> Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
> Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.
Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.

La mobilisation de vendredi dernier est modeste certes, mais c’est le deuxième rendez vous et cette campagne est faite dans l’esprit de ses initiateurs pour s’inscrire dans la durée.

De plus elle a eu lieu quelques jours après le passage de François Hollande à Brest où il a réaffirmé le néant du projet du PS français pour la Bretagne. Lors du meeting de Brest , et devant la presse, il a évoqué «les territoires» comme un atout pour «La France» . Tout en parlant d «une nouvelle étape dans la décentralisation», qui accorderait de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et aux régions, notamment en matière budgétaire il a exclu de faire «une décentralisation spécifique pour la Bretagne». C’est on ne peut plus clair, et n’oublions que lors de cette visite à Brest celui-ci s’est rendu à la base de sous-marins nucléaire de l’Ile Longue. En compagnie de Jean-Yves Le Drian, actuel président du conseil régional et son conseiller spéciale pour la défense, ministrable dans ce domaine en cas de victoire du PS lors de la présidentielle française, tant ses liens avec le lobby militaro-industriel sont forts.

Avant la venue de Hollande à Brest, le BREIS (Bureau Régionale d’Etudes et Initaitives Socialistes) devait se réunir pour affiner l’argumentaire pour sa «république des régions» et la «nouvelle étape de la décentralisation», qui enthousiasme tant LeDrian. Argumentaire qui figurera, parait-il, dans le projet du candidat à la présidentielle.
“Les militants et élus locaux des quatre fédérations du Parti Socialiste se retrouveront ce dimanche pour élaborer avec les élus régionaux une nouvelle avancée en termes de décentralisation, de régionalisation.”
C’est ainsi que commence l’invitation faite le dimanche 05 février aux militants du parti socialiste pour participer à la journée du BREIS, sorte d’Union Régionale PS en Bretagne. Nous ne pouvons que constater que rien n’interdisait aux membres du PS de Bretagne administrative d’inviter leurs camarades de Loire-Atlantique. Cela en dit long sur le manque de cohérence du PS au sujet de l’unité territoriale de la Bretagne. Nous avons pu constater également que la conférence de presse du BREIS a été annulée par Jean-Yves le Drian. Bernard Poignant, maire de Quimper, et chargé avec Marylise LeBranchu de donner un peu de crédit à l’aspect régional du programme, n’ayant pu assisté pour cause de maladie à cette réunion. La journée du BREIS ne sera donc restée qu’une journée de briefing confidentielle pour les candidats investis par le PS venus majoritairement des départements 29, 22 et 56… les militants de la fédération 35 étant visiblement peu préoccupés du projet «breton» du PS pour se déplacer en nombre.

Ce flop tranche avec les propos de plusieurs membres du Parti Socialiste en Bretagne, qui se sont prononcés pour des compétences larges et renforcées en Bretagne.

M. Le Drian, président PS du Conseil Régional disait en juin 2011« Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Le 21 décembre, M. Urvoas et Mme Lebranchu ont défendu l’amendement donnant au peuple breton la possibilité de s’exprimer sur son intégrité territoriale.

A la lecture attentive de Ouest-France du 29 janvier on apprenait que Bernard Poignant, que l’on sait proche du staff de Hollande, avait, lors des vœux à la mairie de Kemper, prôné une collectivité bretonne unique (un fusion de la région et des 4 départements de la région administrative), cela lui semblant «plus facile à mettre en place qu’une modification des frontières de la région». Ce point de vue d’un homme influent au sein du PS éclaire une fois encore l’absence de cohérence sur le dossier de l’unité de la Bretagne.

Les précisions que nous sommes en droit d’attendre de la part des élus PS bretons, aurait pu intervenir lors cette sessions régionale du 3 février. Notamment au moment où le groupe Nouveau Centre-Alliance Centriste du conseil régional des pays de la Loire, propose, le vendredi 27 janvier, un vœu revendiquant pour les Pays de la Loire le «pouvoir de s’autodéterminer». Vœu soutenu par le conseiller en communication de Sarkozy, Franck Louvier, et dont rien ne peut faire douter qu’il a été formulé en réponse aux partisans de l’unité de la Bretagne. Ces précisions auraient aussi pu être réclamé au nom des groupes UDB et EELV du conseil régional, pourtant clairement engagés en faveur de l’unité territoriale et d’une autonomie régionale.

Les élus du PS en Bretagne souhaitent-ils répondre aux quatre points évoqués plus haut ? Désirent-ils réellement s’engager dans des «capacités d’actions égales à celles du Pays de Galles» ? Depuis 2006 l’assemblée nationale galloise peut voter ses propres lois dans ses domaines de compétence sans passer par le Parlement britannique de Westminster, exiger le transfert de compétence de nouveaux secteurs, et organiser, à terme, un référendum pour mettre en place un pouvoir législatif global.

En clair sont-ils prêts à s’engager en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Breton sur l’ensemble de son territoire ? Si oui qu’ils présentent un vœu revendiquant pour la BRETAGNE le pouvoir de s’autodéterminer. Ils pourraient le faire au conseil général de Loire-Atlantique et dans l’enceinte de la région «Bretagne» .

Ainsi ils ne laisseraient pas le terme «autodétermination» issu de la grande tradition du mouvement ouvrier et des luttes de libération nationale être galvaudés par la droite. Sans doute est ce trop leur demander, mais cela contribuerait à apporter dans la transparence des votes à apporter, les précisions que nous attendons.

Pour notre part, alors que les têtes pensantes des socialistes de la Bretagne à quatre départements semblent se diriger vers l’idée d’une réforme des collectivités version PS, maintenant le statu quo de la partition, et que les autres, opposants à la réunification dans le giron de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, prônent la construction d’une eurorégion Ouest, ils nous semblent important de maintenir notre participation à cette campagne. Ceci pour gagner les outils institutionnels qui permettront aux bretonnes et aux bretons de construire ensemble et en toute liberté leur destin et leur avenir, basés sur la justice sociale et une répartition équitable des services sur notre territoire de Brest à Clisson sans que ces choix se voient contredits par les politiques du gouvernement de Paris.

La tension est de plus en plus forte autour du projet de construction d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Lundi dernier le taguage de la caravane des primaires du Parti Socialiste a entraîné de vives réactions et attiré l’attention des médias hexagonaux, et même au-delà… le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, aurait alors «demandé au préfet de passer au kärcher la frange la plus radicale de Notre-Dame-des-Landes» (journal de France Inter http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=136501 )

rambozy

Les 9 et 10 juillet dernier 14 000 personnes s’étaient réunis dans la petite commune de Vigneux-de-Bretagne pour écrire sur le sol «Vinci dégage». Rendez-vous qui a fait passé cette lutte d’une opposition à une infrastructure nuisible à une véritable dénonciation d’un système économique qui partout dans le monde voit les ressources publiques se transformer en bénéfices pour les grands groupes privés. Au même moment, début juillet, les occupants et habitants de la Zone d’Aménagement Différée recevait la visite d’huissiers mandatés par Vinci pour des injonctions de quittés les lieux, et le local de résistance de la Vache Rit était saccagé.

Pendant l’été plusieurs actions eurent lieu, notamment pour dénoncer les tentatives d’expulsion des habitants de la ZAD. Souvent des taguages contres des biens du Parti Socialiste ou de Vinci (tous les deux principaux promoteurs du projet). Le local d’Europe Ecologie aurait aussi été tagué à Nantes, le 18 août, par des opposants à l’aéroport… ce qui reste en fait à démontrer.

Le jeu dangereux du PSf

Quelques semaines avant le rassemblement de résistance à l’aéroport des 9, 10 juillet, les principaux responsables politiques locaux promoteurs* du projet signaient une tribune dans le journal Le Monde. Cette tribune est alors représentative de l’attitude que prennent depuis plusieurs mois ces responsables vis à vis des opposants, ceux-ci doivent passer pour des «extrémistes», «refusant tout progrès et replié sur eux», selon les termes de la tribune. Certains, dès 2010 parlent même de «terrorisme» parmi les opposants (Presse-Océan du 8 janvier 2010), sans citer d’actes en particulier. Fin 2010, lors de l’enquête publique les gardes mobiles qui occupent la commune justifient leurs contrôles intempestifs auprès des habitants par une procédure antiterroriste de recherche «d’armes et d’explosifs», une volonté claire et infondée de criminalisation de l’opposition active.

Le 27 juillet, une manifestation avec un appel public, envoyé à la presse et publié sur internet, voyait plusieurs centaines de personnes se rassemblées à l’aéroport de Nantes-Atlantique pour une occupation symbolique du lieu, qui cette fois encore dénonçait les expulsions. A l’arrivée des manifestants, dans une ambiance familiale et festive, on constate une très faible présence des forces de l’ordre, une demi douzaine de gardes mobiles seulement. Un aéroport, visiblement peu protégé pour un niveau actuel d’alerte vigipirate classé rouge, et un «attroupement d’extrémistes» dans une zone sensible. Ce n’est qu’un quart d’heure après l’arrivée de la manifestation que près de 150 CRS et gardes mobiles arrivent en camionnettes et investissent l’étage et le rez de chaussée de l’aérogare, prenant les occupants en étau et les évacuent dans la panique. Trois manifestants seront hospitalisés pour des contusions et des blessures ouvertes à la tête dont une, une mère de famille d’une quarantaine d’années, qui aura les côtes cassées. Les réactions se font suivre, et Jacques Auxiette s’insurge contre «un dérapage innacceptable et irresponsable», «une attaque dont a été victime l’aérogare» et exige une «dénonciation des actes de violences» (qui auraient été commises par les manifestants …) de la part d’EELV. EELV, par la voie du vice président des Pays-de-la-Loire, JP Magnen insistera surtout sur les blessures graves dont ont été victime les manifestants, et condamnera avec l’ensemble des organisations opposées à l’aéroport les actes de violences des CRS. N’empêche le président de l’aéroport de Nantes-Atlantique, François Marie, qui est aussi le président de la Direction des Aéroports du Grand Ouest, qui fait elle-même partie de Vinci Airports, se verra ouvrir grand les tribunes de presse pour dénoncer un «personnel traumatisé» et «des dégradations importantes», «plus de 100 000 euro» pour un «pot de peinture et de la terre déversés sur le sol», «un distributeur de boissons renversé», «un distributeur de monnaie aux vitres cassées» …. ça fait un peu cher la note surtout quand on sait que les dégradations ont été commises principalement lors de la charge des CRS. D’autant que personne ne posera la question de la stratégie des forces de répression. Pourquoi avoir laissé rentrer les manifestants dans l’aéroport pour les faire ressortir violemment 15 – 20 min plus tard, alors qu’ils auraient très bien pu être bloqué à l’entrée ?

Le 4 août, la permance du Parti Socialiste de la Roche/Yon, ville de Jacques Auxiette, était elle aussi taguée … Beaucoup moins médiatisé que la caravane présidentielle, cet événement était quand même dénoncé par J. Auxiette, qui réclamait que «le droit s’applique de manière sévère» et qui pointait «le climat délétère». Alors que J. Auxiette réclame cette fois qu’on «karcherise» la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, on ne peut que s’inquiéter de ces multiples déclarations de type sarkozyste par le Parti Socialiste français, JM Ayrault en retrait derrière J. Auxiette, qui plutôt que de vouloir calmer le jeu renforce nécessairement ce «climat délétère».

La gestion de ce conflit par les autorités locales n’est clairement pas faite pour éviter les débordements. Les déclarations de celles-ci, les tentatives de divisions ou le déroulement de la journée du 27 juillet nous le démontre, ils veulent faire pourrir la situation, quitte à forcer des situations risquées sur le terrain. Quant à la caravane du PS, pas de quoi crier au scandale. On nous parle «d’attaque d’un commando», de «coups et de violences», etc … n’empêche que les prévenus sont poursuivis uniquement pour «dégradation par inscription», «refus de se soumettre au prélèvement d’ADN» et «usurpation d’identité» … il ne semble donc pas qu’il y est eu de violence réelle contre les personnes, après 48 heures de gardes à vue, le maximum, ça fait un peu maigre pour un «commando d’extrémistes» à punir «de manière sévère».

L’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes reste pour l’instant sur le terrain d’une opposition symbolique et non violente, il n’existe pas de «commando» anti aéroport ! Et ce malgré la terminologie et la stratégie utilisée par le Parti Socialiste français. Nos arguments sont et doivent rester solides dans l’opposition au projet. Rappelons que ce que nous promet le Parti Socialiste français c’est 2000 ha de béton, alors quelques litres de lisier et de peinture …

*J.-M. Ayrault (maie de Nantes), J.-L. Tourenne (prés. CG 35), F. Delavau (maire de Rennes), J Auxiette (prés. région PdL), P. Mareschal (ex prés. CG 44), J.-Y. Le Drian (prés. région Bretagne)


Payé avec l'argent des bretons !
Payé avec l’argent des bretons !

Une opération de promotion d’un quotidien on ne peut plus parisien sous couvert d’un colloque ne profitant qu’aux seuls Rennais et  coutant 350 00 euros , c’est possible grace au PSF et à ses alliés.

Ce week-end on pouvait entendre Jean-François Coppé, le PDG de Danone, Manuel Valls, José Bové, au forum Libération sur le thème “le bonheur une idée neuve”…Moins de 20 000 personnes (on peut s’interroger sur le comptage)  ont assistés à ce raout jet-set people faisant la part belle à la crème de l’intelligenstia parisienne. Vous serez content d’apprendre que les conseillers régionaux de gauche et ceux de Rennes métropole et de la mairie de Rennes ont subventionné cet évènement majeur (dont Coca-cola était partenaire !)  qui accentue la fracture culturelle territoriale en Bretagne. Personne à part Breizhistance.PSB n’a osé dénoncé ce scandale.

Pour comparaison le budget d’une radio associative en langue bretonne émettant 365 jours par an, écoutable sur le net et salariant quelque personnes se situe en dessous de 150 000 euros. On pourrait multiplié les exemples d’équipements culturels qui en Bretagne pourraient avoir besoin d’une somme bien plus modeste  et dont l’activité bénéficie à un nombre très important de bretons

La section Rennaise de notre parti a adressé une lettre ouverte aux élus Rennais ayant collaboré au financement de cette petite sauterie entre amis.

Malgré une forte présence policière (dont la présence pas discrète des RG locaux) un dizaine de nos militants ont diffusés prés de 1000 tracts reprenant la lettre ouverte devant l’entrée du colloque  boulevard Saint Hélier et sur le marché des Lices.

Pour l’instant aucune réponses de nos élus….Par contre de nombreux encouragements de syndicalistes et de tout type de Rennais  excédés par les fermetures d’écoles et d’équipements culturels sur la ville.

Voici le texte de la lettre ouverte. Il est évident que le débat doit aussi être porter au conseil régional. Nous en reparlerons.

Lettre ouverte aux élus de gauche de la ville de Rennes, mais en restent ils ?

La politique de la ville de Rennes en matière d’accès aux équipements collectifs a des conséquences dans les domaines sociaux et culturels depuis de longs mois. Il est temps que les mécontentements débouchent sur l’action politique collective et unitaire de ceux et celles qui pensent que Rennes doit rester une ville populaire. C’est le seul objet de cette contribution écrite, en aucun cas nous ne revendiquons le leadership de la contestation de cette politique, nous nous permettons simplement d’y faire figurer, outre un cours rappel historique, quelques propositions alternatives pour construire l’unité populaire.

1) Depuis de longs mois le collectif de soutien aux personnes sans papiers de la ville de Rennes et le comité rennais “Droit au Logement” organisent des actions de solidarité concrètes avec les sans papiers et les demandeurs d’asile. Cela les amène fréquemment à occuper des lieux soit pour entamer un rapport de force politique, soit simplement pour assurer l’hébergement en plein hiver de ceux qui se trouvent les plus démunis. Nous pensons que la mairie de Rennes peut faire mieux que de céder de temps à autre à des nuits d’hôtels pour les demandeurs d’asile et de critiquer la politique répressive de l’état. L’action du DAL et du comité de solidarité des personnes sans-papiers de Rennes s’inscrit en droite ligne dans l’action des bourses du travail unitaire du début du 20ème siècle. C’est dans ces endroits que s’organisait la solidarité avec les travailleurs les plus démunis sur le plan social (repas, hébergement. travail…) et culturel (alphabétisation, auto éducation, hygiène, activités artistiques, galas et meeting de soutien…) au début du siècle précédent en Bretagne.

La nécessite d’une bourse du travail unitaire se fait ressentir pour l’activité de ceux et celles qui se battent pour et avec les travailleurs sans-papiers mais aussi parmi ceux qui œuvrent à la construction d’un syndicalisme de combat et de proximité. Qui peut dire qu’à Rennes on peut continuer à faire fi de l’évolution du mode d’auto organisation des travailleurs et des précaires ? Des orgas syndicales comme SOLIDAIRES 35 rassemblant plus de 1000 salariés sur le département et actifs dans de nombreux mouvements sociaux doivent se contenter de 30 m2 !

Lors de la manifestation régionale des chômeurs et précaires en décembre dernier, les manifestants n’ont pu se réunir comme prévu à la maison des associations du Champ de mars. Les forces de l’ordre ont pu leur tendre un guet-apens qui a eu des conséquences médicales et judiciaires.

Une mairie se prétendant de gauche, où siègent des élus se revendiquant du socialisme et du communisme et qui portent des projets de centre des congrès d’affaires au couvent des jacobins et qui renoncent à trouver une solution durable permettant l’auto organisation des travailleurs (avec ou sans papier) des précaires qu’apporterait la mise en place d’une Bourse du Travail unitaire, est une mairie de droite.

2) En matière d’équipement culturel garantissant l’accès de la jeunesse et des couches populaires aux loisirs et à la musique la ville de Rennes nous semble en retard de plusieurs métros.

Tout le monde s’accorde à le dire l’”étage” salle du liberté ne convient pas au regard des tarifs aux besoins des petites assos (1300 à 2300 euros pour un soirée. !).

La politique visant à la rénovation du vieux-centre s’apparente pour beaucoup à une tentative de gentryfication pour attirer toujours plus de gens aisés à Rennes grâce à la LGV et à des programmes de mises en place de lieux de prestige. Bien que cherchant à englober le tout dans un discours hypocrite sur l’attractivité, la sécurité, cela masque mal le désir de virer petites gens et autres fêtards et marginaux du centre-ville.

Cette attitude est liberticide car elle légitime toutes les répressions comme ce fut le cas en décembre dernier où des dizaines de policiers sur-armés sont venus expulser le squatt de la rue de Paris qui était vide….et ce sur demande de la mairie de Rennes.Nous ne pouvons nous livrer à un historique du mouvement squatteur à Rennes, mais sa persistance du squatt de la rue des Trentes en 1990 jusqu’à nos jours montre bien qu’aucune forme de répression ne viendra à bout de ce phénomène.

C’est par ce qu’il n’existe aucun endroit alternatif pour construire des moments non basées sur la rentabilité que certains font le choix de faire vivre des lieux occupés.

Dans de nombreuses villes d’Europe (Bern, Strasbourg, en Italie, dans les Pays Catalans, au Pays Basque…) il existe des lieux permettant à la jeunesse urbaine de s’auto-organiser sur le plan culturel dans un cadre non marchand. Ces lieux sont autogérés par leurs utilisateurs et non réprimés, voir soutenus par les institutions municipales.

Dans ces lieux l’accès est garanti aux petites associations de par des tarifs bas et la politique des prix d’accès public est volontairement très bon marché.

Cela est il encore possible à Rennes ? C’est en tout cas nécessaire. Il faudra bien le rappeler. Surtout quand une municipalité participe avec d’autres (conseil général “socialiste” et conseil régional “de gauche”, et Rennes Métropole “de gauche”…) à des opérations comme les colloques “LIBERATION”. Dont le premier il y a un an a couté 500 000 euros…Continuer à draguer les laudateurs de la LGV qui se pâment dans ce genre de colloques (interdits à certains militants) où des intellectuels parisiens et autres ministres viennent nous expliquer la vie , semblent être une des priorités de la municipalité “socialiste” rennaise.

Cette année le colloque “LIBERATION” donne lieu une fois de plus à une débauche de dispositifs sécuritaires. Il a couté seulement 350 000 euros… Il est encore une fois financé par la ville de Rennes, Rennes Métropole et la région « Bretagne » !

Avec de telles sommes, n’aurait on pas pu satisfaire la demande sociale en matière d’équipements collectifs tels que nous les avons évoqué plus haut ?

Nous ne sommes sans doute pas les seuls à le penser. Aux dernières élections municipales une liste appelée “Rennes à gauche” avait rassemblé près de 3000 voix sur un programme assumant clairement ces deux revendications. Nous souhaitons simplement par cette lettre souligner que ceux qui gèrent cette ville n’ont pas les priorités qui incombent à une mairie se revendiquant de la gauche.

Nous avons pour seule ambition d’initier un débat populaire. C’est pourquoi pour commencer nous adresserons ces réflexions à tous les conseillers municipaux de Rennes se revendiquant de la gauche. Nous pensons que certaines des questions et idées portées ici méritent réponse.
A moins bien sur qu’il n’y ait aucun élu de gauche à la mairie de Rennes ?

Alors il y a quelqu’un ?

Breizhistance/Parti Socialiste de Bretagne . Section Rennaise