Tag

penlan

Browsing

Vendredi 23 février au Dibar (entre Plougonver et Gurunuhel) le collectif Douar Didoull organise un Apéro-projection-discussion sur les mines en projetant deux documentaires qui donnent la parole aux mineurs du nord de la France : Mort à 100% tourné en 1980 par Agnès et Jean Guérin, et Mort à 100% Post Scriptum de 2017 réalisé par Modeste Richard et Tomjo.

Ces documentaires se donnent comme objectif de démystifier l’histoire minière : de la bataille du charbon de 1945 déclarée par Maurice Thorez à l’élévation du bassin minier comme patrimoine mondial de l’UNESCO par François Hollande.

  • Mort à 100%

“Morts à 100 %” tire le bilan d’une vie de travail et d’exploitation pour ceux qui, dans le bassin et ailleurs, ont cru au mythe du mineur héroïque au travail et dans la lutte. Ce mythe auquel ont largement contribué les partis politiques de gauche et les syndicats s’est effondré sans heurts dans la mort du bassin du Nord-Pas-de-Calais. Les mineurs se demandent comment ils ont pu contribuer à leur propre exploitation et à leur propre mort par silicose.

  • Mort à 100% Post Scriptum

En 2012, l’UNESCO élève le bassin minier Nord-Pas-de-Calais au rang de « Patrimoine mondial », saluant l’« œuvre conjuguée de l’homme et de la nature ». La mémoire des 40 000 morts de la silicose s’en trouve recouverte de représentations aseptisées confinant à la nostalgie. La mythologie minière connaît alors une seconde vie. Elle ne sert plus l’exploitation du travail des mineurs, mais celle de leur image, mise au profit du renouveau du bassin houiller.

Voilà ce dont témoignent les acteurs du Centre d’animation culturelle de Douai qui, dans les années 1980, écorchèrent la mythologie minière : les travailleurs du fond étaient-ils ces héros de la Grandeur industrielle française, ou les otages d’une fierté qui les poussa au sacrifice ?

Venez donc nombreu.x.ses demain dès 19h pour un apéro suivi de la projection à 20h30 et d’une discussion en présence des organisateur.rice.s et des réalisateur.rice.s.
Entrée prix libre.

Nous diffusons ci-dessous le communiqué de presse du collectif Douar Didoull, rappelant l’importance des mobilisations passées contre les projets miniers et appellant à un rassemblement samedi prochain (18 novembre) à Guingamp.

La rédaction de Bretagne Info.


Le collectif Douar Didoull, « Pour la préservation de notre terre et contre les projets miniers », appelle à un rassemblement festif contre les projets miniers, le samedi 18 novembre 2017, devant la sous-préfecture de Guingamp à 14h30.

Sur le périmètre du permis dit de « Loc Envel », il n’y a eu, pour le moment, aucun travaux de forage d’entrepris. Cela est du d’une part, au travail d’explication et de mobilisation du collectif Douar Didoull (dont notamment 2 ”Festivals des luttes” en 2016 et 2017 à Plougonver) et d’autre part au refus de plus de 600 propriétaires de laisser pénétrer Variscan Mines sur leurs parcelles.

La principale raison de s’opposer à ce projet néfaste est son incidence sur la qualité et la quantité de l’eau potable. Les arrêtés sécheresse pris par la préfecture des Côtes d’Armor durant une grande partie de l’année 2017 montre bien la vulnérabilité de la ressource en eau, surtout avec les changements climatiques futurs annoncés par les scientifiques.

Le permis de « Loc Envel » a la particularité d’être situé dans une zone que l’on peut nommer le ”château d’eau de la Bretagne” ; en effet, les rivières et cours d’eau comme le Léguer, l’Aulne, le Blavet, Le Trieux prennent leur source dans cet endroit : c’est donc une zone bien plus large que la surface du permis qui sera impactée ! Rappelons que l’agence de l’eau préconise de sanctuariser les têtes de bassin versant justement pour protéger la ressource en eau !

Notre combat contre le projet exclusif de recherches minières dit de « Loc Envel » rejoint la lutte contre d’autres grands projets inutiles et imposés (Notre Dame des Landes, Extraction de sable, Centrale à gaz de Landivisiau et ses gazoducs…) et aussi les projets miniers accordés ou en cours d’instruction en Guyane (4 nouveaux permis viennent d’être délivrés), en Bretagne (Merléac, Silfiac, Beaulieu, Lopérec, Penlan) et dans l’hexagone (Couflens, Saint Pierre, Cambo…)

(Des rassemblements ont lieu ce même jour devant d’autres préfectures et sous-préfectures pour protester contre tous les grands projets inutiles et imposés)

Le site Alternatives Projets Miniers informe que les résultats de la consultation publique concernant les projets d’extractions à Silfiac et Loc-Envel seront bientôt connus.

Par ailleurs le collectif Douar Didoull organise le 04 juillet une rando-manif  entre Belle-Isle-en-Terre et  Gurunuhel suivi d’une photo géante contre le projet et un Fest-Noz.

Faites circuler l’information sur un projet qui concernent potentiellement prés de 150 000 habitants en Bretagne.

festnozdu4juillet-pf

Depuis quelques mois, le gouvernement offre le sous-sol à la rapacité des spéculateurs de multinationales, et ceux-ci ne se font pas prier.

Déjà cinq demandes de permis exclusifs de recherche (PERM) ont été déposées, en Bretagne, par des anciens employés du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), lesquels, après avoir recensé les « filons » sur fonds publics, furent recrutés par une entreprise australienne (PlatSearch) pour créer, en 2010, une coquille (Variscan Mines, au capital social 1 800 000 €, 3 à 5 salariés déclarés, chiffre d’affaire 2014 = 0€) pour prospecter le territoire français à la recherche d’or, de tungstene et autres minerais actuellement rentables.

Les cinq permis Variscan sont :

  • PERM de Merléac, 34 communes, 41 100 ha
  • PERM de Beaulieu, 16 communes, 27 800 ha
  • PERM de Silfiac, 14 communes , 17 300 ha
  • PERM de Loc-Envel, 25 communes, 33 600 ha
  • PERM de Dompierre, 17 communes, 16 600 ha

Les deux premiers ont été accordés en toute discrétion, sans consultation d’experts indépendants.

Une autre demande a été déposée sur les Monts d’Arrée, par une société SGZ France, créée le 2 octobre 2014, avec 0 salarié, au capital social de 200 000 €, dont les capitaux proviennent de chercheurs d’or australiens, la Scotgold Resources Limited.

C’est le PERM de Penlan, 5 communes (Brasparts, Pleyben, etc.), 6600 ha.

Soit un total de 111 communes bretonnes.
Une autre demande de propection d’or dit PERM de Loperec 2 aurait été déposée par Sudmine SAS, une société créée en 2013, dotée d’un capital social de 227 000 €, qui emploie, officiellement, 1 à 2 salariés.

Si ces permis de recherche étaient accordés, cela signifierait, entre autres, pour les habitantEs de Bretagne, 143 000 ha du territoire breton livrés à la pollution massive, aux forages destructifs et aux tranchées d’exploration, nos routes défigurées pour le passage des camions, la mise en péril absolue de nos ressources en eau potable, avant même la phase d’exploitation, par libération de certaines substances des roches (arsenic, uranium, …)

aucune retombée positive pour les habitants, ni en terme d’emplois (les mines modernes sont automatisées), ni en terme d’utilité sociale (l’or, pour le bling bling, les métaux rares, qui sont plus nombreux dans nos déchets que dans notre sous-sol).

Alors, Messieurs de Variscan, de SGZ France, de Sudmine, nous vous le disons comme les habitantEs de Rouez, comme les Roumains, comme les Costaricains, vos forages miniers, on n’en veut pas, NI ICI, NI AILLEURS !