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Pierre le Ménahès

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Un vote breton et 7636 voix (0,52%), c’est le nombre de suffrage qui se sont portés sur la liste NPA/Breizhistance en Bretagne :

  • Côtes D’Armor (22) : 1 097 voix (0,53%)
  •  Finistère (29) : 1639 voix (0,55%)
  •  Ille-et-Vilaine (35) : 1382 voix (0,46%)
  •  Loire-Atlantique (44) : 1951 voix (0,47%)
  •  Morbihan (56) : 1567 voix (0,63%)

C’est en dessous de l’objectif de 10 000 suffrages que nous nous étions fixés. Le manque d’intérêt flagrant des médias officiels pour cette campagne et notamment pour notre liste ne nous aurons pas permis d’avoir un meilleur résultat. D’un autre côté, la brièveté de cette campagne aura contrarié la mobilisation de nos militants et militantes, pris le plus souvent par leurs obligations professionnelles, et pour beaucoup déjà fatigués par la campagne des élections municipales. Enfin, notre incapacité financière à imprimer des professions de foi livrées à domicile, nous aura empêcher de faire connaître nos propositions au plus grand nombre. Nous devrons être mieux préparés pour les prochaines échéances.

A ces résultats en Bretagne doivent s’ajouter les résultats obtenus en région Poitou Charente (2 315 voix et 0,42%) et dans les autres départements des « Pays de la Loire » (2682 voix et 0,38%).

Pour autant nous ne regrettons pas d’avoir afficher sans nous cacher notre identité politique et nos combats communs avec nos camarades du NPA : pour les prisonniers politiques, contre l’austérité et les licenciements, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour le droit à l’autodétermination, pour la langue bretonne, pour l’internationalisme et la solidarité avec les réfugiés.

Le vote Front National progresse en Bretagne (de 3% en 2009 à 16,91% aujourd’hui), même si cette dernière permet de contenir son importance dans la circonscription électorale. En effet, celui-ci est en tête dans la région Poitou-Charente (23,18%), mais aussi dans les autres départements des Pays de la Loire (21,32%).

Ce fait politique est notamment à prendre en compte avec d’autres faits spécifiques à la Bretagne. Ainsi la présence et les scores de plusieurs listes réclamant une forme de pouvoir politique décisionnel en Bretagne. La liste de l’autonomiste Christian Troadec avec plus de 80 000 voix et 5,55% est au-dessus du Front de Gauche et réalise une bonne performance pour une liste ne disposant pourtant pas du même accès aux médias. Il améliore son score des élections régionales où il avait récolté autour de 58 000 voix. Malgré nos divergences politiques, l’offre électorale proposée par Christian Troadec a sans doute permis de détourner pas mal d’électrices et d’électeurs du vote FN. Pour la seconde fois en 60 ans, l’UDB concourait seule et récolte 27 118 voix et 1,85%.

Ailleurs en Europe, de nombreuses formations défendant le droit à l’autodétermination et/ou l’indépendance de nations sans États ont su séduire un nombre important d’électeurs et d’électrices. C’est d’ailleurs dans ces territoires d’Europe de l’Ouest qu’on observe une percée moins importante qu’ailleurs de l’extrême droite où la vague frontiste observée ici n’a pas forcément d’équivalent. C’est vrai dans l’état Espagnol, en Irlande, en Écosse. La gauche « radicale » dans toutes ses composantes a aussi fait de très bon score en Belgique, en Grèce, dans l’État Espagnol et en Irlande. Dans tous ces cas de figures, la crise financière et sociale y a sans doute eu des conséquences plus cruelles et plus perceptibles par les masses populaires que dans l’État français.

Le gouvernement français défend aujourd’hui une politique d’austérité qui va impacter les conditions de vie des plus défavorisés et accentuer la mise en concurrence des territoires et des travailleurs. Par conséquent, nul doute que demain les forces défendant une perspective anticapitaliste et le droit des peuples à disposer d’eux même trouveront un autre écho en Bretagne. Avec nos camarades du NPA et d’autres, travaillons dés aujourd’hui dans cette perspective et défendons dans la rue, au quotidien, ce qui nous tient à cœur. Amplifions les mobilisations populaires de masses et radicales seules à même de changer le cour des choses.

Images de la manifestation et interview de Gael Roblin (3ème sur la liste NPA/Breizhistance aux Européennes) à propos de la candidature d’Enguerrand (prisonnier politique, 11ème sur la liste), du programme, des alliances avec le NPA, etc.
Lecture de la lettre de prison d’Enguerrand par sa compagne Maeva, puis prise de parole de Sandra Cormier du NPA (2ème sur la liste) et d’Annaïg, l’une des organisatrices de la manifestation et membre du Comité de soutien à Enguerrand (soutien.enguerrand@riseup.net).

Atersadenn Gael Roblin e brezhoneg e Naoned e-pad manifestadeg kengred gant ar re toull-bac’het ha gloazet d’an 22/02.

Dans le cadre des élections européennes 2014, la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs” soutenue par le NPA et la Gauche Indépendantiste (Breizhistance), tiendra un meeting le mercredi 21 mai à 20h à Rennes au LAK, 11, rue des Flandres, salle 0.8 (accès Métro Villejan-Université et Kennedy).

A l’occasion de ce meeting, nous rappellerons les axes principaux de notre candidature :
– Pour une Europe des peuples et des travailleurs.
– Pour une Europe de la transition écologique
– Pour une Europe de l’urgence sociale
– Pour une Europe qui refuse la spéculation et les privatisations
– Pour une Europe de l’égalité des droits
– Pour une Europe qui refuse le repli national
– Pour une Europe de la solidarité avec les autre peuples du monde

Notre liste constituée uniquement de travailleurs est une liste d’union entre deux formations politiques mobilisées de longue date,ensemble, sur différentes luttes sociales (CPE en 2006, retraites en 2010, Notre-Dame-des-landes actuellement, et aujourd’hui la lutte contre l’austérité). Une liste au sein de laquelle le NPA comme la Gauche Indépendantiste défendent de longue date le droit à l’autodétermination des peuples.
Une liste sur laquelle figure aussi un prisonnier politique, militant contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, Enguerrand Delanous, incarcéré à Nantes suite à la manifestation du 22 février dernier.

Interviendront à la tribune, Pierre le Ménahès, tête de liste, Sandra Cormier, n°2 (NPA 44), Gael Roblin (Gauche Indépendantiste, n°3), Léa Soulard (NPA Jeunes, n°10) et un représentant de la coordination bretonne des intermittents en lutte pour la défense de leur statut.

Skritell_Affiche_Europa_Europeennes_2014_NPA_Breizhistance

Enguerrand, jeune nantais et papa de 23 ans, militant et opposant au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a été condamné à un an de prison ferme suite à la présence de son ADN sur un fumigène lancé lors de la manifestation anti-aéroport du 22 février à Nantes. Près de 200 personnes ont été blessées lors de cette manifestation, dont certains gravement, et près d’une vingtaine ont été inculpés. Enguerrand est un candidat présenté par la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) sur la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, en lice pour les élections européennes. Il nous écrit de sa cellule pour nous faire par de son engagement.

enguerrand

“Depuis le 1er avril, je suis entre quatre murs pour avoir répondu à la brutalité policière d’une force hallucinante qui s’est abattue sur la manifestation du 22 Février. Les procès qui s’en sont suivi, dont le mien, poursuivaient le même objectif que les agissements policiers du jour même.

Cet objectif c’est celui de nous terroriser pour mieux pouvoir briser les luttes. Quand un flic mutile ou qu’un juge emprisonne, au-delà des premiers concernés c’est toutes celles et ceux qui luttent qui doivent être amenés à penser que le prochain pourrait être eux et qu’ils feraient mieux de rentrer sagement chez eux. Il faut nous faire taire !

Si j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de rejoindre la liste soutenue par le NPA et Breizhistance, c’est avant tout pour montrer, malgré la prison ou l’interdiction de manifester pendant 3 ans à Nantes et sur la ZAD, que je ne me tairais pas.
Paradoxalement, je ne crois pas en la possibilité d’un réel changement passant par les urnes. L’histoire nous a démontré que c’est avant tout de la rue, des luttes et du rapport de force entre les peuples et leur gouvernants qu’ont toujours émergé les progrès sociaux.
Malgré tout, les élections permettent au moins une chose, elles forcent (un peu) les médias – ne serait-ce qu’un court et bref instant – à sortir de leur partialité permanente, permettant à d’autres voix de s’exprimer.

Alors que l’Europe devrait s’employer à la transition énergétique et agricole, à l’harmonisation et à la hausse des niveaux de vie des européennes et des européens, elle s’évertue aujourd’hui à briser les services publics et casser la réglementation du travail. Aujourd’hui elle permet à des multinationales de détruire la nature et de bétonner nos terres nourricières alors que nous ne cessons d’importer de plus en plus de denrées alimentaires.
Quand on ose protester, les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés. Plus le temps passe, et plus les polices s’arment et se militarisent, ressemblant au fur et à mesure à des escadrons servant on ne sait quel régime autoritaire. Partout en Europe les luttes sont durement réprimées, avec leurs lots de blessés et d’incarcérés. Si les luttes environnementales, comme à Notre-Dame-des-Landes, au Val de Suza en Italie ou en Chalcidique en Grèce*, subissent une répression particulièrement forte, c’est que le nombre de personne y participant est important. La concentration géographique permet alors à la police de s’en servir comme laboratoire de la répression et du maintien de l’ordre. Expérimentation qui servira ensuite à réprimer plus encore les mouvements sociaux de masse plus « classiques ».

Si l’UE et ses Etats membres versent dans l’autoritarisme, certains de ses opposants n’offrent de perspectives plus réjouissantes. Le rejet de la politique de l’UE devrait se traduire, si l’on en croit les « sondocrates », par une vive poussée du FN dans l’Etat Français et des partis aux idées réactionnaires, islamophobes ou antisémites ailleurs en Europe. Ces partis n’offrent en réalité rien d’autres qu’un « national-capitalisme », un retour à l’ordre moral et à une politique des plus austère et autoritaire.

C’est pourquoi il convient de défendre un programme de rupture avec le fonctionnement actuel de l’UE, pour ne pas laisser aux fascistes le titre « d’unique opposant à l’U.E. » implantant plus encore leurs idées racistes et xénophobes.

SOLIDARITÉ AVEC TOUTES CELLES ET CEUX ENFERMÉS POUR LEURS IDÉES, AUX BLESSÉS, MUTILÉS, ASSASSINÉS PAR LA POLICE PARTOUT DANS LE MONDE !

Ken ar c’hentañ !”

*lutte contre la construction de la ligne LGV Lyon-Turin et contre une exploitation minière en Grèce.

 

Pour lui écrire :

Delanous Enguerrand Ecrou 59694
Rue de la Mainguais
BP 71636
44316 Nantes CEDEX 3

Pour le soutenir (financièrement) contacter son comité de soutien :
soutien.enguerrand(AT)riseup.net

Le 25 mai prochain, votez pour la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs” soutenue par le NPA et la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance).

Meeting en présence de Sandra Cormier (NPA), Gael Roblin (Gauche Indépendantiste bretonne) et la tête de liste Pierre le Ménahès.

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Comment s’y rendre ?

Métro Villejean Université ou J.F. Kennedy.
Bus ligne 4 ou 30 (arrêt Villejean Université).
11, rue des Flandres.

4 bonnes raisons d’envoyer valser l’austérité et le gouvernement le 25 mai dans les urnes avec la liste NPA/ Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance).

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Une liste militante

Sur la liste NPA/Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance), pas de place pour les professionnels de la politique. Ouvrier, fonctionnaire, retraité, salarié du privé, intermittent… La politique doit appartenir à celles et ceux qui produisent les richesses et ne jamais être un métier. Nous défendons ainsi la limitation des mandats et la représentation proportionelle à chaque élection. La liste NPA/Breizhistance est composée par des gens qui se battent au quotidien pour changer la société !

Une liste porte-voix des luttes

Avec un ancien ouvrier délégué CGT comme tête de liste, un intermittent et un manifestant incarcéré pour avoir manifesté contre l’aéroport de Notre Dame des Landes, la liste NPA/Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) se veut un porte-voix des luttes. C’est notre conception de la politique où il n’y a pas d’un côté celles et ceux qui se battent et de l’autre celles et ceux qui représentent. Le NPA et Breizhistance savent que c’est par l’action massive de toutes et tous que l’on pourra changer le système, notre liste en est le reflet !

Une liste anti-aéroport NDDL

Le NPA et la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) sont engagés depuis le début dans la bataille contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Dans cette campagne nous sommes les seuls à être à la fois présent sur le terrain pour empêcher la destruction de terres agricoles et la mauvaise utilisation de fonds publics et à faire le lien avec la politique globale du gouvernement qui méprise la population et nous demande de nous serrer de plus en plus la ceinture ! Contre l’ayrautport, parce qu’il ne peut y avoir de capitalisme vert, la liste du NPA et dela Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) est la seule liste vraiment écologiste !

Une liste qui défend vraiment les peuples

Face à cette Europe forteresse, le NPA et la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) défendent la liberté de circulation et d’installation. Quand les capitaux peuvent circuler librement sans aucun contrôle de la population, des milliers de migrants meurent dans les barbelés de Ceuta et Melila ou en pleine mer au large de nos côtes. Cette Europe qui par contre ne donne pas de droits aux peuples qui veulent se déterminer librement, qu’ils soient Catalans, Basques, Corse ou Breton ! La liste NPA/Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) existe pour faire entendre le droit des peuples, de tous les peuples !

skritellLes candidates et candidats de la liste menée par Pierre Le Ménahès aux élections européennes «Pour une Europe des travailleurs-ses et des peuples» soutenue par le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et par la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance-IS), appellent à manifester le samedi 17 Mai à Nantes contre les répressions et particulièrement en soutien aux blessés et inculpés de la manifestation du 22 février contre l’aéroport, à 15h devant la préfecture.

Nous aurons évidemment une pensée particulière pour Enguerrand Delanous, militant anti-aéroport de 23 ans condamné à un an de détention et actuellement en prison, candidat sur la liste soutenue «Pour une Europe des travailleurs-ses et des peuples».Solidarite-avec-inculpes-et-blesses-NDDL-ZAD-Nantes-Bretagne-Info

 

80 personnes se sont déplacées le mardi 6 mai à Carhaix pour le premier meeting de la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs”, soutenue par le NPA et la Gauche Indépendantiste. Nous les en remercions.

Une première marquée par le vibrant hommage de Matthieu à Virginie Prigent subitement disparue.

Gael Roblin, pour la Gauche Indépendantiste, s’est prononcé pour une Europe de l’égalité des droits au sein de laquelle le droit à l’autodétermination et l’intégrité territoriale doivent être respectés, au sein de laquelle la Bretagne doit voir ses institutions se transformer. Il a affirmé avec force la nécessité pour les travailleurs de Bretagne de s’auto-organiser afin de pouvoir enfin décider pour nous mêmes ici en Bretagne.

Sandra Cormier (NPA 44), n°2, a quant à elle présenté la candidature sur notre liste du prisonnier politique Enguerrand Delanous, incarcéré suite à la manifestion du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, rappelant notre opposition à ce projet destructeur et notre volonté d’une transition écologique pour l’Europe.

Notre tête de liste, Pierre le Ménahès, a conclu le meeting en pourfendant le modèle économique libéral européen. En rappelant les combats des travailleurs de Florenge, de la Seita,de Gad, de Marine- Harvest et de Doux, il a exorté les travailleurs à construire leurs luttes. Taclant au passage le danger du vote FN, les spéculations bancaires et la politique d’austérité du gouvernement français.

La rédaction de Bretagne-Info publie ci-dessous le discours de Gael Roblin.

           gael roblin

Je suis extrêmement heureux d’être là ce soir aux Halles de Carhaix en votre compagnie, puisque j’y étais déjà venu en 2005 à l’invitation de la LCR locale pour expliquer nos convergences de point de vue pour faire campagne pour le NON au TCE… NON qui fut victorieux mais vous connaissez la suite malheureuse de cette victoire.

Ceci étant déjà rappelé, il est plus facile de commencer à expliquer pourquoi nous nous retrouvons côte à côte aujourd’hui pour cette campagne commune aux élections européennes.

Puisque l’on parle d’élections je rappellerais également que nous avons fait campagne ensemble aux municipales et cantonales de 2008 et 2010 en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine.

Mais nous nous sommes surtout côtoyés dans les luttes et dans la rue contre le CPE, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des-Landes, contre l’homophobie, contre le mandat d’arrêt européen et pour les prisonniers politiques, contre la réforme du régime des retraites, contre les licenciements dans l’agroalimentaire en novembre et décembre dernier ici même à Karaez et à Kemper. Et sans doute demain pour la défense des intermittents, des précaires, des réfugiés économiques, pour la défense des droits de femmes… et contre l’austérité comme ce fut déjà le cas à l’occasion du 1er mai dernier.

Quand entre deux courants politiques existent autant de points de convergences, et surtout quand il est clair pour les uns et pour les autres que l’on ne change pas le cours de choses par les élections mais par la construction de vastes mouvement populaires à travers lesquelles les peuples et les travailleurs imposeront par l’action collective un modèle de société anticapitaliste et bien il est clair qu’il faut travailler ensemble pour cette élection.

Voilà pour l’explication, si besoin en était, de notre présence commune sur cette liste dans la circonscription Ouest dans laquelle se retrouve noyée la Bretagne.

Si la Bretagne est noyée dans la circonscription « ouest », le matériel de campagne unitaire défend clairement le droit à l’autodétermination des peuples d’Europe donc le peuple breton et à l’unité territoriale de notre pays. Tout comme il prône clairement le droit à la co-officialité pour la langue bretonne. Des revendications plus que nécessaires au moment où le gouvernement envisage de redécouper les régions sans donner la parole au peuple.

Cela se traduit notamment par la phrase suivante : Nous affirmons que le peuple et les travailleurs de Bretagne (Pays Nantais inclus) doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel.

Voilà qui tranche singulièrement avec la posture des autres listes qui se réclament des droits du peuple breton.

En effet nous n’attendons pas du gouvernement central de Manuel Valls qui prépare dans le plus grand secret un bigbang territorial sans consulter les premiers concernés que soudain il satisfasse nos revendications de démocratie locale.

Le fait que plusieurs listes se réclament d’une forme de démocratie locale pour la Bretagne avec un débouché institutionnel que certains nommeront assemblée ou d’autres parlement et veuillent traduire électoralement le slogan de cet automne « Vivre, travailler et décider en Bretagne » témoigne sans aucun doute d’une problématique spécifique à cette partie de la circonscription.

Mais il existe aussi plusieurs façons de se réclamer de ce slogan.

Il y en a qui, comme Christian Guyonvarc’h tête de liste UDB et rapporteur du budget de la majorité PS/PC/UDB au conseil régional de Bretagne, ne trouve rien à redire au fait que le budget de cette institution soit amputée de 22 millions pour financer un projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

A propos de cette formation rappelons qu’à Rennes son élue dans la majorité PS/PC/PRG a lors du premier conseil municipal de cette nouvelle mandature voté (comme certains élus FdG) comme maire pour Nathalie Appéré, également députée et qui a choisi de faire parti des 20 députés qui ont signé l’appel « Courage, avançons ! Souveraineté, crédibilité, responsabilité : pourquoi nous soutenons le gouvernement », initié par Philippe Doucet et qui fait ainsi parti du premier cercle des soutiens du Premier ministre et de son plan d’austérité de 50 milliards d’euros.

Puisque l’on parle de la liste de l’UDB (qui a fait campagne pour le OUI au TCE et qui prétend se battre pour une Europe sociale) rappelons que c’est sur cette liste que l’on trouve Paul Molac député de la circonscription de Ploermel, qui siège dans le groupe écologiste et qui a voté pas une mais deux fois la confiance à Manuel Valls ! La première suite au discours de politique générale du 1er ministre il y a un mois, la deuxième il y a 10 jours lors du vote sur le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. Oui, M. Molac, candidat sur la liste menée par M. Guyonvarc’h soutient le plan d’austérité du gouvernement français, oui M. Molac croit à la nécessité du gel des minimas sociaux pour faire des économies, oui M. Molac préfère par son soutien au 1er ministre s’attaquer à la France d’en bas et non au grand capital ! Ce choix a un nom camarades, c’est le modèle que nous combattons camarades : c’est le libéralisme économique.

Pourtant 11 milliards de ces 50 milliards seront économisés sur le fonctionnement des collectivités territoriale. Cela aura forcément un impact sur les services publics locaux, les subventions aux associations…

Ce ne sont surement pas les 2 milliards du pacte pour la Bretagne d’avenir signé en décembre qui compenseront cette perte.

D’autant que la Bretagne n’est pas une « région adminstrative » privilégiée. Elle est avant-dernière (juste devant Midi-Pyrénées) en termes de dotations de l’Etat par habitant. C’est une collectivité fragile et ce plan va aggraver cette fragilité.

On aimerait savoir en échange de quelle fumeuse promesse un tel soutien est possible…

Nous avons du mal à croire qu’une telle liste avec à sa tête un rapporteur du budget régional, une vice-présidente de Région, et un député si zélé n’ait vu le jour sans la bénédiction bienveillante d’une partie du PS de Bretagne.

Il y a une autre liste menée par un autre Christian, bien connu ici qui se réclame de ce fameux slogan « Vivre, travailler et décider en Bretagne » avec une légitimité certaine. Sur cette liste figure Yves Pelle, président du Parti Breton, qui siège dans le groupe UMP à au conseil municipal à Rennes mené par Monsieur Chavanat. Celui-là même qui s’est illustré par sa proximité avec les opposants au mariage pour tous… pas sur qu’il donne donc le même sens que nous à ce slogan.

Nous ne pensons pas que « Vivre, travailler et décider en Bretagne » puisse se traduire uniquement par la revendication de zone franche, ou une invocation incantatoire de la fin du dumping social. Nous préférons revendiquer un SMIC européen, des systèmes de protection sociale équivalents alignés sur les meilleurs, pour en finir avec la concurrence et le dumping social qui tire tout le monde vers le bas. Nous l’arracherons par la lutte collective.

Puisque nous sommes à Karaez et que j’évoquais les manifestations de novembre et décembre 2013, celles du mouvement des Bonnets Rouges je souhaite redire ce que nous avions porté au sein du Pôle Ouvrier, avec son porte-parole, notre camarade Matthieu Guillemot, lorsque nous défilions avec les salariés de Gad, de Marine Harvest, de Tilly Sabco derrière la banderole « Pour Vivre, travailler et décider en Bretagne interdisons les licenciements » .

Chacun y évoquait la nécessité de la réquisition ouvrière des moyens de productions, voilà qui je l’espère illustrera parfaitement le sens que nous donnons au fait que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sûr, mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales (comme les institutions européennes) actuelles ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne ni les autres peuples. Le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 22 millions d’euros pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale.

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Cela n’a rien à voir avec la logique de mise en concurrence des territoires qui est dans les gènes du plan de décentralisation et de super-métropolisation de Marylise Lebranchu et sans doute dans la réforme territoriale que Valls nous concocte sans nous consulter.

Ces luttes et ces revendications ont un écho local et international : ce sont celles de nos camarades en Ecosse, en Catalogne qui ont imposé par la lutte locale un agenda politique basé sur l’auto-organisation et ainsi tracé la perspective de la construction de démocratie locale au service du plus grand nombre. Oui l’auto-organisation pour changer nos institutions est bien le clivage entre notre liste et celles menées par M. Guyonvarc’h et M. Troadec qui part leurs appels incessants aux dirigeants socialistes des institutions locales, au président de la République, croient encore trouver de l’écho en leur sein pour faire aboutir les légitimes revendications du peuple breton.

Mais aussi par ce que c’est à l’échelle internationale que nous construirons des luttes de masses imposant un autre modèle économique et social et environnemental. A ceux et celles que la perspective de lutte de masses semblent lointaines, je dis : regardez vers l’Etat espagnol ou les mobilisations contre les licenciements, et l’austérité n’ont pas été aussi fortes depuis bien longtemps, regardez vers la Grèce, le Portugal ou la Bosnie même si ce pays européen n’est pas membre de l’UE.

Bientôt, à cause du plan d’austérité de Valls nous serons confrontés dans l’Etat français aux choix de la lutte ou de la résignation.

Pour que l’idée de lutte collective s’impose ici et ailleurs dans la circonscription et partout en Europe : votez et faites voter pour la liste NPA/Breizhistance !

Kredomp stourm, kredomp bezañ trec’h !
Osons lutter, osons vaincre !

Skritell_Affiche_Europa_Europeennes_2014_NPA_Breizhistance

Le premier meeting avec la tête de liste Pierre Le Ménahès aura lieu mardi prochain 6 mai, à 20 h, aux halles à Carhaix.

Il sera accompagné à la tribune par Sandra Cormier (NPA 44), Gael Roblin (Gauche Indépendantiste) et Matthieu Guillemot, porte-parole du pôle ouvrier des Bonnets Rouges.

Venez soutenir la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs” présentée par les candidats du NPA et de la Gauche Indépendantiste !

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