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PS Rennes

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Le 24 avril dernier, Emmanuel Couet était confortablement élu président de Rennes métropole. Il a annoncé ce même soir la liste des 20 Vice-présidents et des 4 conseillers délégués qu’il a chargé de diriger l’agglomération.

La ligne choisie est pour le moins très claire, puisque parmi les heureux élus désignés, ne figurent pas moins de 5 vice-présidents et délégués de droite et deux sans étiquettes là où ses “alliés” d’EELV doivent se contenter d’un seul siège de VP secondaire… alors même qu’ils avaient annoncé pendant le second tour des municipales qu’ils obtiendraient les transports.

Jeux de dupes.

C’est bien d’un jeu de dupe dont il s’agit et les premières victimes sont les électeurs de la liste « changer la ville ». Comment justifier une telle compromission et accepter de voter avec des membres de l’UMP, de l’UDI ? Comment Matthieu Theurier peut-il siéger dans l’exécutif de Rennes métropole au côté de Paul Kerdraon, de Pierre Breteau ou encore d’Auguste Louapre ? Comment des partis qui durant la campagne ont mis en avant la parité avec un « ticket » femme-homme en tête de liste peuvent-ils tolérer que les femmes ne soient que 6 sur 24 vice-présidents et délégués ?

Les masques tombent aussi du côté de la mairie de Rennes.

Le PS rennais, qui pendant toute la campagne n’a cessé de faire croire aux uns et aux autres qu’il ne s’agissait pas d’une élection nationale mais d’un scrutin dont les enjeux seraient uniquement locaux doit aujourd’hui afficher le sourire des vainqueurs qui ont bien su berner leur monde. Non contents de diriger de manière assumée l’agglomération avec la droite, les socialistes sont tout autant décomplexés à la mairie. La toute nouvelle édile Nathalie Appéré  profite ainsi de son élection triomphante pour apporter tout son soutien au plan de rigueur du Premier ministre Valls, elle qui s’était déjà illustrée en jouant à la bonne élève en soutenant docilement la position de Jean-Marc Ayrault sur l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Forte de son statut de rassembleuse de la gauche rennaise, elle a choisi de faire parti des 20 députés qui ont signé l’appel “Courage, avançons !”  Souveraineté, crédibilité, responsabilité : pourquoi nous soutenons le gouvernement”, initié par Philippe Doucet et de faire ainsi parti du premier cercle des soutiens du Premier ministre et de son plan d’austérité de 50 milliards d’euros. Les membres d’Ensemble, ex-anticapitalistes, ne pourront pas faire croire qu’ils ont été trompés au point de penser que Nathalie Appéré, telle une Dr Jekyll à la ville et Mrs Hyde au National était atteinte de schizophrénie politique. Elle avait déjà donné tous les gages de son libéralisme en votant bien avant les municipales en faveur de l’Ani, du TSCG ou de la réforme des retraites. Les voix du Front de Gauche et d’EELV ont donc bel et bien servi à renforcer ceux qui fragilisent les salariés, les retraités, les chômeurs, la sécurité sociale,  au profit de cadeaux aux patrons. Vous avez dit naïfs ? Pas une voix ne doit aller au Parti Socialiste quelques que soient les circonstances, voilà la leçon à tirer. Et elle est valable pour les Européennes !

La députée européenne Isabelle Thomas (PS) posant fièrement au côté de Nathalie Appéré Maire de Rennes et des jeunes socialistes, pour l’austérité…
La députée européenne Isabelle Thomas (PS) posant fièrement au côté de Nathalie Appéré Maire de Rennes et des jeunes socialistes, pour l’austérité…

  La rédaction.

Dans un an auront lieu les élections municipales. Les militants de la Gauche Indépendantiste regroupés dans le comité Breizhistance de Rennes souhaitent par la présente faire connaître leur position et leurs disponibilités.

Si nous pensons que l’amélioration des conditions de vie du peuple passe nécessairement par la lutte dans le cadre de mouvements sociaux, nous ne sommes pas étranger à l’exercice électoral comme en témoigne notre présence depuis plusieurs années à des scrutins municipaux, cantonaux, ou législatifs dans le pays de Rennes et le département.

Ces élections interviendront dans un contexte spécifique :

-Une crise financière majeure au nom de la quelle on dégrade les conditions de vie des plus démunis, notamment les chômeurs, les ouvriers,  les femmes, les jeunes, les retraités.

-L’arrivée au gouvernement central d’une majorité PS/EELV depuis plusieurs mois.

-La perspective d’une nouvelle étape de la décentralisation qui n’apportera visiblement rien de bon en termes de démocratie locale et de contrôle populaire sur les politiques des institutions locales.

Nous  pensons que ceux et celles qui à Rennes luttent pour l’égalité sociale, le partage des richesses, la défense de l’environnement, l’émancipation féministe, l’auto-organisation des masses populaires, la diversité linguistique  bretonne et la démocratie de proximité se doivent de se donner les moyens de participer au scrutin pour faire entrer dans l’institution municipale des voix qui seront le cheval de Troie de ces mouvements revendicatifs.

Cet appel à l’unité populaire pour construire une liste  de gauche farouchement indépendante du Parti Socialiste et de ses alliés se doit de prendre en compte la réalité locale de la gauche anticapitaliste sans perdre de temps avec des accords d’appareils conclus  à Paris ne recouvrant aucune réalité ici en Bretagne.

Quatre axes revendicatifs articulent notre appel :

-Rennes ville populaire ou la recherche de la justice sociale, la défense des emplois socialement utiles vers la transition écologique , le partage des richesses, le droit au logement, la gratuité des transports en commun, l’accès au services publics, l’accès à la culture pour tous, l’arrêt de la télé-surveillance… doivent primer sur le politique de gentrification (phénomème urbain  d’embourgeoisement)  incarnée par la construction d’hôtels de luxe, de centre des congrès d’affaires et d ‘opérations de prestige résultant d’une politique bling-bling.

-Démocratie directe : Les rennais doivent être associés de manière plus démocratique à la gestion de la cité par la mise en place d’un budget participatif élaboré et voté dans des conseils de quartiers au plus prés de la réalité comme cela se pratique dans de très nombreuses villes .

-Autodétermination pour la Bretagne : Si on sait de choses du projet de loi de  sur la décentralisation du gouvernement central il semble bien qu’il s’agira d’une coquille vide qui ne garantira pas du tout une juste répartition des équipements et services entre Paris et la Bretagne, ou entre zones rurales et urbaines. Pire elle créera un échelon supplémentaire au mille-feuille institutionnel français, (commune, communauté de communes, pays, département, Région, Etat…) en créant la métropolisation qui assoira définitivement la mainmise des grandes villes sur les finances publiques. Face à cela, Rennes, une des capitales de la Bretagne, doit voir sa vie municipale animée par des élus affirmant le droit du peuple et des travailleurs de Bretagne à librement déterminer leur projet institutionnel de Brest à Clisson,  pour garantir une juste répartition territoriale de l’emploi, des richesses, des biens culturels, des services publics de santé ou d’éducation.

-Défense de l’environnement : Pour en finir avec la pseudo gauche Veolia/Vinci à la tête de la municipalité depuis plusieurs mandats , construisons une opposition de gauche indépendante  n’ayant rien à voir avec les caciques du PS local  (Nathalie Appéré députée de la 2e circonscription et secrétaire nationale adjointe à la décentralisation en tête) qui décidemment semblent bien frileux à la municipalisation du service de collecte de distribution de l’eau, qui ont tous justifié la répression violente qui s’est abattue sur les résistants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes et défendu la prétendue nécessité de ce projet néfaste à l’agriculture , à l’environnement et à l’équilibre territorial  de la Bretagne (Nathalie Appéré en tête lors d’une conférence de presse d’élus socialistes de « l’Ouest » au Palais Bourbon le 28 novembre 2012). Pour le défendre, malgré l’opposition populaire rappelons que ce sont les  mêmes qui à la Région Bretagne, à Rennes Métropole , au Conseil général d’Ille et Vilaine ont donné de l’argent public par millions pour aider la multinationale Vinci à saccager la planète.

Pour construire cette alternative démocratique nous proposons aux rennais et rennaises partageant entièrement ou en partie notre point de vue à venir échanger avec nous à  la maison de quartier de Villejean le 19 mars à 20h salle Auguste. De même nous adressons cette invitation aux sensibilités organisées et présentes dans les luttes sociales ou aillant participé à nos côtés lors de précédentes échéances électorales afin de  venir débattre de notre proposition.

La gauche indépendantiste rennaise, Breizhistance-IS.

Article publié dans le Mensuel de Rennes le vendredi 15 mars 2013rennes-la-gauche-independante-prepare-les-municipales-14009.html