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Un militant indépendantiste Galicien, J.N Heitor, a été interpellé le 11 mars à l’aéroport de Porto au Portugal en compagnie d’un homme de nationalité Vénézuelienne. Ils s’apprêtaient tous deux à embarquer dans un avion à destination du Venezuela.

J.N Heitor a été condamné à 11 ans de prison par la justice espagnole pour sa participation supposée aux actions clandestines du groupe “Resistencia Galega”, il convient de signaler que cette condamnation est basée sur les uniques confidences d’un repenti qui a collaboré avec la justice anti-terroriste de Madrid pour négocier une remise de peine. La peine de 11 ans est justifiée par sa participation supposée à un attentat contre des antennes des radio et télévision en Galice en 2012 qui n’avaient fait que des dégats matériels.  Il était depuis  décembre , date de sa condamnation, en fuite.

A l’heure où nous écrivons ces lignes le citoyen Venezuelien a été relaché sans charge et J.N Heitor inculpé par la justice Portugaise de falsification de papiers d’identité. Il devrait être remis aux autorités espagnoles dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen.

L’organisme antirépressif CEIVAR qui organise la solidarité avec les militants indépendantistes galiciens incarcérés ( 6 autres sont détenus à ce jour ) a appelé à des rassemblements de solidarité avec JN Heitor dans plusieurs villes de Galice.

Par ailleurs la plateforme électorale NOS-UP de la gauche indépendantiste radicale a affirmé sa solidarité politique avec l’interpellé surnommé Koala. Tout comme l’organisation de jeunesse BRIGA et la plateforme des familles et amis des détenus politiques galiciens Que Voltem para a Casa.

Bretagne Info d’après CEIVAR ( le 12 mars 2015 )

Nous publions ici une contribution nous ayant été adressé par l’organisme anti-répressif galicien Ceivar et la plateforme “que voltem para a casa” suite à de nouveaux procès dans l’État espagnol visant le mouvement indépendantiste galicien.

@ceivar
@ceivar

L’Espagne continue sa campagne de répression judiciaire et médiatique contre le mouvement indépendantiste en Galice. Un nouveau jugement politique à eu lieu les jours 7 et 8 octobre devant l’Audiencia Nacional à Madrid contre le militant galicien Heitor Naia «Koala ».

Le ministère public sollicite 17 ans de prison et 10 de liberté surveillée pour délits « d’appartenance à bande armée » et « dommages avec but terroriste ». Il est accusé d’avoir placé des explosifs dans une installation d’antennes de communication, propriété de l’entreprise « Red de Banda Ancha de Andalucía », en 2012.
Pendant la première audience, Heitor Naia avait nié dans son intervention toutes les charges à son encontre. Il a été mis en évidence que le ministère public soutenait toutes ses accusations uniquement de part les déclarations de Xurxo Rodrigues, autre accusé. Fait qui a été avoué du côté des forces policières, qui ont déclaré n’avoir jamais réussi à identifier à Naia.
Rodrigues, comme d’autres, se sont mis au service du ministère public, en échange des réductions de peine et améliorations de leurs conditions de détention. Dans leurs interventions, Rodriguès, comme un dénommé Santim, ont admis les délits leur étant reprochés. Pourtant, Rodrigues en étroite collaboration avec la police espagnole a lancé des accusations contre plusieurs militants, entre autres, Heitor Naia.
Le code pénal espagnol a légalisé, grâce à diverses réformes, le traitement exceptionnel de ce qui est appelé « la figure du repenti », pour ceux qui montrent une attitude de « collaboration ». Grâce à cette logique, il aura une peine mineure. Dans le cas des militants ne voulant pas pactiser, la peine monte jusqu’à 17 ans, cependant pour ce qui s’auto-inculpent ou dénoncent autres accusés, la peine est réduite uniquement à 3 ans.  Une absurdité juridique qui essaie de légitimer des déclarations qui n’ont pas de crédibilité de la part de militants trahissant leurs ex-compagnons de lutte.
En mai de 2014, l’Audiencia Nacional espagnole avait condamné le militant Carlos Calvo à 12 ans de prison avec une seule preuve : les aveux de l’autre accusé, Xurxo Rodrigues. Ce dernier avait négocié avec le ministère public de voir sa peine réduite de moitié en échange de modification de ses déclarations, qui avaient toujours été au préalable de disculper Carlos Calvo.

Vendredi 3 octobre 2014, les forces militaires espagnoles, la « Guardia Civil », avaient déployé dans la capitale galicienne un opératif policier disproportionné  pour arrêter le  jeune militant indépendantiste Raúl Agulheiro. Une fois de plus, le discours journalistique a reproduit littéralement la thèse policière en bafouant la présomption d’innocence et accusant directement Raul d’être partie prenante de « Resistencia Galega » et auteur du sabotage du 30 septembre passé dans la mairie de Baralha, village de la province de Lugo.
Après trois jours de détention et placement à l’ isolement, sans accès à l’assistance médicale et juridique et sans droit de communication avec famille ou amis, le militant Raul Agulheiro est passé le lundi 6 octobre devant un un juge de l’ « Audiencia Nacional », qui a ordonné sa mise en détention sans possiblité de paiement de caution. Il est actuellement embastillé au centre pénitentiaire madrilène de Soto del Real, à des centaines de kilomètres de ses proches.

Ces mesures exceptionnelles que permet la « législation antiterroriste » ont été fortement critiquées par les normes internationales. Dans ce sens, le Cour Européenne des Droits de l’Homme, autant que le Commissaire Spécial des Nations Unies contre la torture, ont fait pression sur l’Etat Espagnol pour « éradiquer complétement les mises à l’isolement étant donné qu’elle facilite les actes de torture et les mauvais traitements ». Ils ont dénoncé la dispersion pénitentiaire comme une punition pour l’entourage familial, ainsi que comme « un obstacle pratique pour la préparation de la défense, car les personnes accusées sont internées très loin des avocats ». Lien au rapport des Nations Unies contre la torture en Espagne (en Espagnol)

Actuellement il y a six militants emprisonnés sous le régime de la  dispersion et de l’isolement. Cinq d’entre eux avec condamnations fermes d’entre 7 et 15 ans, et un en attente de jugement.
En outre, le mouvement indépendantiste a dû subir de lourdes sanctions économiques, les tentatives d’infiltrations policières, les fouilles des centres sociaux, les contrôles d’identifications constantes et les arrestations. La campagne médiatique de criminalisation politique assume les accusations de la police et soutien comme preuve la militance publique et, concrètement, le soutien des collectifs de solidarité avec les prisonniers indépendantistes galiciens : L’Organisme populaire anti-répressif « Ceivar »et la plateforme « Que voltem para casa ».

Écrire aux détenus : rendez-vous sur le site de Ceivar

La rédaction.