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Rennes La Janais

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L’article qui suit est tiré du blog du NPA du Pays de Rennes qui continue à informer sur les résistances ouvrières en cours  à l’usine de PSA La janais.

Bretagne-info.

C’est en restant organisés, nombreux, mobilisés que nous pourrons faire reculer le patronat qui mange le fric sur le dos des créateurs de richesses, nous les petits salaires !

Après la fermeture du site d’Aulnay, la direction de PSA poursuit sa politique de restructuration des sites en même temps que la construction de nouvelles implantations sont à l’ordre du jour au Maroc et en Algérie. Des restructurations qui signifient aggravation des conditions de travail et suppressions de primes, service de transports… Mais les salariéEs résistent pied à pied.

Depuis plusieurs semaines, beaucoup de rumeurs circulaient sur les nouveaux horaires. Le 29 mai, l’annonce par la direction de ces nouveaux horaires (7 h à 15 h 12), accompagnés de la suppression de la prime d’équipe (liée aux horaires pénibles) et des cars, a déclenché la contestation.

La CGT a annoncé le 1er juin un débrayage dès le lendemain. Forcée par la colère des travailleurs, la CFDT s’est jointe à l’action, mais lors du débrayage, la CFDT a dit que, contrairement à la CGT, elle accepterait une perte de salaire ! Dès lors, difficile de poursuivre un mouvement pour changer le rapport de forces.

Pour combler les « pertes » de production liées au débrayage et aux multiples pannes, la direction a annoncé 8 demi-heures supplémentaires… alors qu’elle nous a fait chômer le 29 juin ! Un très bon choix puisque grâce à ça, nous nous sommes réunis à chacune des 8 demi-heures avec la CGT !

Rester organiséEs et mobiliséEs

La lutte s’est prolongée durant tous le mois de juin : 4 ­débrayages entre le 8 et le 11 juin, puis tous les jours de la semaine du 15 au 20 juin pour réclamer le maintien du salaire intégral, des cars et dire non à la flexibilité. Grâce à ces actions, avec plus les 800 signataires de la pétition, la suppression de la prime sera dégressive et ne débutera qu’en janvier 2016, prime de panier de 2 euros par jour travaillé. Ridicule !

Malgré nos mobilisations, la direction maintient la pression en imposant 1 h supplémentaire le 7 juillet pour ferrage et peinture, 30 minutes les 8, 9, 15 et 16 juillet pour tous les ateliers sauf l’emboutissage. Tout cela à cause des pannes !

En fait sur plusieurs sites PSA, les salariéEs s’opposent aux attaques de la direction. À Mulhouse, Poissy, Trémery, Sochaux, les débrayages se multiplient contre les samedis gratuits, les overtime1 et la multiplication des sanctions.

Nous exigeons la fin de la flexibilité, et des investissements pour l’outil de production. C’est en restant organisés, nombreux, mobilisés que nous pourrons faire reculer le patronat qui mange le fric sur le dos des créateurs de richesses, nous les petits salaires !

Correspondance.

Breizhistance-Indépendance et Socialisme Roazhon appelle à participer  à la manifestation du samedi 15 octobre à 10h place de la Gare à Rennes pour la défense des 1400 emplois de l’usine PSA Rennes-La Janais aux côtés des  salariés de PSA Rennes La Janais, équipementiers, sous traitants et prestataires de service de la filière automobile.

Nous appellons à être aux côtés de ceux et celles qui refusent de payer la crise à la place de ses responsables. Les travailleurs n’ont pas à payer la crise des grands patrons ! Malgré nos critiques sur le modèle économique désastreux, sur le plan environnemental que représente ces entreprises, nous souhaitons rappeler avec force que c’est les ouvriers que nous défendons et pas leur travail.

Des milliards dʼeuros de lʼEtat pour le groupe PSA, prime à la casse, chômage partiel financé par la collectivité (APLD), augmentation du chiffre dʼaffaire du groupe à 60 milliards dʼeuros…. et des licenciements de masse qui se succèdent. Il y a besoin d’une refonte radicale de l’industrie vers une production socialement et écologiquement utile qui ne pourra se faire sans un contrôle publique de l’entreprise. En attendant les représentants de la nouvelle majorité devraient pouvoir imposer la mise en place dʼun fonds patronal mutualisé, financé par les entreprises du secteur de lʼautomobile (Renault, Toyota, etc.), ils devraient instaurer un droit de véto pour les comités dʼentreprises contre les licenciements collectifs. Encore faudrait-il qu’ils le veuillent, encore faudrait-il que le «changement soit maintenant».

Aujourd’hui ce sont les travailleurs de PSA, demain ça sera à nous tous et toutes à qui ont fera payer par des licenciements de masse et des mesures d’austérité la crise provoquée par une minorité de spéculateurs et de capitalistes.

Ce qui arrive aux salariée-e-s de PSA est bien la conséquence de l’absence de contrôle démocratique et économique de ces secteurs stratégiques laissés dans les mains des pires spéculateurs. Via un parlement breton nous pourrions imposer un contrôle citoyen et un contrôle social des CA de ces entreprises. Ceci est bien légitime quand presque l’ensemble des collectivités en Bretagne participent à leur financement !

Pour Breizhistance-IS Roazhon, Fabris CADOU.