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La circulaire que le recteur de Rennes Emmanuel Ethis a fait circuler ce jour a fait réagir de nombreux acteurs et actrices du mouvement de solidarité avec les réfugiés.

Source : https://twitter.com/Krolbohanne/status/1220657834230276096

Voici quelques une des réactions sur la toile… en attendant celles dans la rue…

Mais encore comme le signale un compte Facebook :

75ème Anniversaire de la Libération des camps, une circulaire qui fait froid dans le dos :

BRETAGNE : LE RECTEUR PRONONCE L’EXCLUSION SCOLAIRE DES MINEURS SANS PAPIERS.
Georges Hardy devient recteur d’Alger en décembre 1940, sous le régime de Vichy. Pendant qu’il est en fonction, des milliers d’enfants juifs sont exclus des écoles primaires et de l’enseignement secondaire d’Algérie…
En janvier 2020, le recteur de l’académie de Rennes demande aux établissements d’ “interdire” aux mineurs sans-papiers ” l’accès aux ateliers et à ne pas les engager dans les stages et PFMP”(..). Il invite les établissements à “vérifier que les élèves qui y sont affectés sont en situation régulière”
Il contrevient ainsi à la circulaire ministérielle 2002-063.
Il les exclus de fait des examens notamment professionnels
réduisant à néant leurs efforts d’intégration, les livrant ainsi aux Préfets qui pourront les expulser plus aisément.

RAPPEL DE LA LOI :

MODALITÉS D’INSCRIPTION ET DE SCOLARISATION DES ÉLEVES DE NATIONALITÉ ÉTRANGÈRE DES PREMIER ET SECOND DEGRÉS
C. n° 2002-063 du 20-3-2002
NOR : MENEO200681C
RLR : 515-0
MEN – DESCO B6 – DAJ A1

(…) il n’appartient pas au ministère de l’éducation nationale de contrôler la régularité de la situation des élèves étrangers et de leurs parents au regard des règles régissant leur entrée et leur séjour en France (…)

Lorsqu’ils sont sous statut scolaire, les élèves mineurs de nationalité étrangère, quelle que soit leur situation administrative au regard du séjour, doivent effectuer les stages et les périodes de formation prévus dans les programmes d’enseignement. L’entreprise n’a pas à contrôler la régularité de leur situation.

MAJ 16:00 le 24 janvier 2020.

Devant le tollé et se rendant compte de la bourde juridique le recteur semble faire marche arrière pour l’instant.

 

 

Le mouvement de refus de la réforme des retraites rentre en ce début janvier dans une phase décisive. C’est un mouvement incroyablement populaire. En témoigne les sondages, les réseaux sociaux et malgré le matraquage anti-grévistes des médias mainstream et le discours antisyndical. Et ce malgré l’arsenal ultraviolent du corps policier et les brutales décisions de justice qui ont été la norme ces dernières années dans le cadre du mouvement contre la loi-travail et contre les Gilets Jaunes. Politique répressive assumée par le gouvernement pour blesser et dissuader toute tentative de révolte.

Une grève populaire se mesure bien sur au nombre de manifestants les jours de grève dans les métropoles. De ce point de vue les grandes villes Bretonne , Brest, Rennes, Nantes ont en décembre connues des manifestations massives se comptant en dizaine de milliers de personnes mobilisées.

Mais elle se mesure aussi à la multitude d’initiatives dans les plus petites cités peu habituées aux bruyant cortèges et à une certaine radicalité militante. Lannion bien sur comme St Brieuc ou Morlaix mais aussi  Guingamp, Pontivy, Carhaix, Chateaubriant, Paimpol, Landerneau, Combourg, Fougères, Redon, Rostrenen, Belle Isle en Mer, ont ainsi connu plusieurs manifs depuis décembre, des interpellations d’élus LREM dans les conseils municipaux, des blocages, rassemblements…Avec parfois de fortes participations.

La grève ce n’est pas que à la TV, ce n’est pas que la RATP ou la lointaine métropole parisienne.

 

 

Une grève qui est populaire , ce n’est pas une grève que l’on mène par procuration en laissant une catégorie de travailleurs assumer seuls le poids de la grève. Et contrairement à ce que raconte certains, beaucoup de salariés du privé y prennent part, même si pour gagner il faut élargir la mobilisation et aller vers le blocage de l’économie.

 

La particularité de ce mouvement de grève est bien sur la mise en place de très nombreuses initiatives de solidarité avec les grévistes à travers des caisses de grèves.

Ainsi à Rennes pour le personnel de Rennes 2 :

 

A Nantes dans l’éducation

 

Prés de Guingamp à Louargat c’est un Fest-Noz qui a rassemblé 300 personnes qui a grandement contribué à rassembler prés de 5000 euro localement pour faire vivre la grève .

 

 

Convergences avec les paysans : Comme le rappelle le site l’Expansive “À Lorient et dans le Morbihan, une équipe de maraicher·e·s et d’autres personnes investies dans la grève ont décidé de lancer un réseau de ravitaillement des luttes sur le Morbihan. Après le pays nantais et rennais, c’est donc le troisième territoire breton à voir les luttes se doter d’un outil d’approvisionnement bien efficace !”

La plupart des Union Locales de la CGT ont mis en place des caisses de grèves pour ceux et celles qui préfèrent envoyer des chèques.

 

 

 

Voici donc quelques outils et idées pour faire vivre la grève chez vous. Pour que la lutte continue après le 09 janvier ces outils de solidarité et d’auto-organisation au plus prés du peuple sont fondamentaux. A nous de les construire, renforcer et faire vivre partout en Bretagne.

 

 

Des militant.es de la Gauche Indépendantiste investi.es dans la grève.

25 points de mobilisation en Bretagne, autant de rendez-vous pour des rassemblements, regroupements ou manifestation motivés par la volonté de faire reculer le gouvernement de Paris sur son projet du droit à la Retraite.

Cet openagenda est un outil simple pour permettre au plus grand nombre de participer au plus prés de son lieu de travail ou de son domicile. Vous pouvez y contribuer.

On notera qu’a Lorient ou Guingamp par exemple, les syndicats, notamment la CGT, assument la perspective d’actions visant à ralentir ou bloquer l’économie.

Mais bien sûr c’est la reconduction du mouvement et ses déclinaisons locales permettant au plus grand nom de s’impliquer et s’approprier la grève qui seront déterminantes dans la bataille qui s’annonce.

La Gauche Indépendantiste invite à rejoindre l’action dans cette perspective, celle du blocage multiforme de l’économie partout où c’est possible tout en favorisant les initiatives interprofessionnelles à la base, en refusant le centralisme des modes d’actions ou la lutte par délégation, en construisant des outils d’autodéfense solidaires pour faire face à la répression qui s’annonce brutale.

Faisons reculer ce pouvoir qui dégrade nos conditions de vie ! 

De Brest à Fougères, de Nantes à Quimper :  construisons la lutte et le pouvoir populaire !

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

 

La Gauche Indépendantiste invite ses militants et tous les démocrates, féministes, révolutionnaires de Bretagne à prendre part au mouvement de solidarité avec le peuple Kurde et le Rojava démocratique qui subissent une brutale attaque des forces militaires Turques.

En tant que défenseurs du droit à l’autogouvernement pour tous les peuples, et en tant que compagnons de Kendal Breizh, volontaire internationaliste breton mort sous les bombes turques à Afrin, nous faisons notre la déclaration de la commune internationaliste du Rojavac’est une révolution internationaliste, parce que beaucoup d’internationalistes ont rejoint cette révolution, en première ligne contre l’État islamique et le fascisme turc, nous avons aidé dans les hôpitaux, planté des arbres et travaillé pour construire une société démocratique et écologique, basée sur la libération des femmes.

De notre mobilisation à tous et toutes dépend la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants au Rojava mais aussi la survivance de ce projet révolutionnaire née au sein de la résistance Kurde, ce qui le rend insupportable pour le régime d’Erdogan, en guerre avec les Kurdes du Rojava, mais aussi dans les territoires Kurdes d’Irak et de Turquie.

N’oublions pas dans nos mobilisations de dénoncer l’implication du lobby militaro-industriel français très présent en Bretagne et impliqué dans le commerce de mort avec la Turquie à qui il fournit armes et bombes. En effet, parmi les grandes entreprises françaises qui fournissent des systèmes d’armements, de la formation ou du maintien en condition opérationnelle à la Turquie figureraient notamment : Thales, Airbus Group (ex-EADS), MBDA, DCI, Dassault Systems.

Rassemblements à venir dans les jours qui viennent en Bretagne pour protester contre l’agression Turque au Rojava :

  • Jeudi 10 octobre à 17h30, devant le magasin Fnac du centre-ville de Lorient
  • Vendredi 11 octobre à Rennes à 17h place de la République
  • Samedi 12 octobre à Morlaix au kiosque à 12h
  • Samedi 12 octobre à 16h à Nantes place du commerce (Regroupement des composantes de la Gauche Indépendantiste derrière la banderole “Biji berxwedana Rojava, bevet Stourm Rojava”) 
  • Mercredi 16 Octobre à Guingamp à 18h place de l’échiquier/Champ au Roy.

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

Après Nantes la semaine dernière, c’est au tour de Rennes ce samedi huit juin de revêtir ses plus beaux habits arc-en-ciel pour célébrer le Pride month. Evénement LGBTI incontournable, les défilés de la Pride sont pour nombre de personnes une occasion festive, une occasion de réjouissances et de visibilités. Cependant, à l’heure où nos droits sont loin d’être acquis, à l’heure où d’autres sont menacés, à l’heure où les personnes LGBTI et notamment les plus précaires (trans, racisé•es, intersexes…) subissent toujours plus de discriminations et d’agressions, il nous apparaît comme essentiel de rappeler un fait historique : la première Pride était une émeute. Il y a tout juste cinquante ans, à Stonewall, éclatait une émeute queer menée par des personnes racisées, trans, et travailleuses du sexe … Il y’a cinquante ans, si la première Pride dansait, c’était au son des briques lancées sur la Police new-yorkaise. Parce que nous en avions assez de voir les luttes LGBTI trop absentes dans la gauche indépendantiste bretonne, comme nous en avions assez de voir les luttes bretonnes dénigrées dans les mouvements militants queers, il y’a un an nous avons fondé le Strollad LGBTI-breizhek dispac’hel (Collectif LGBTI-breton révolutionnaire). Viscéralement queer, féministe, antifasciste, antiraciste, anticapitaliste et indépendantiste, ce collectif a pour but (entre autre) de lier la gauche indépendantiste bretonne et les luttes LGBTI face à son ennemi commun : l’Etat Français et ses milices.

Parce que nous n’envisageons pas la libération bretonne sans la libération de toutes les minorités, nous voyons nombre de convergences entre les luttes de Bretagne et les luttes queer, ne serait-ce qu’a commencer par le droit de décider : la Bretagne doit pouvoir décider pour elle, comme les LGBTI doivent pouvoir décider, sans les entraves racistes, patriarcales, colonialistes et capitalistes imposées par la France. Pour beaucoup, notamment côté français, nos luttes seraient incompatibles. Incompatibles car l’indépendantisme serait symptomatique d’un souhait de retour en arrière, quand la libération queer est par définition progressiste et ne peut donc exister que dans un universalisme français. Peut-être conviendrait-il de rappeler que l’indépendantisme en Bretagne, ce n’est pas forcement restaurer la monarchie, fermer les frontières et jouer du biniou, ou encore que l’universalisme est un impérialisme. Pour d’autres, plutôt du côté breton, les luttes queer seraient secondaires. Pourtant, comment peut-on envisager la libération d’une minorité sans envisager celle de toutes les autres ? Comment envisager une Bretagne libre, qui répéterait les mêmes schémas français que nous rejetons ensemble aujourd’hui ? Dans son hommage à Yann-Fañch Kemener il y’a quelques semaines, Bèrtran Ôbrée le disait très bien : combien de jeunes LGBTI en Bretagne ont fini par rompre avec leur culture, avec leur langue, en partant s’installer dans de grandes villes que ce soit en Bretagne ou en France, pour vivre plus librement ? Ce n’est pas ce que nous voulons, et c’est d’ailleurs un des héritages que nous laisse Yann-Fañch, « les langues et cultures de nos aïeux nous appartiennent à nous aussi, nous pouvons contribuer à leur vitalité. Nous aussi, nous pouvons nous y exprimer ». Nous sommes trans, nous sommes PD, nous sommes gouines, nous sommes breton•nes… Nos identités sont multiples et nous refusons de devoir en laisser ne serait-ce qu’une de côté.

En cette année où se célèbrent tant les cinquante ans des émeutes de Stonewall que la mort d’un monument LGBTI de la culture bretonne, nous appelons à former un cortège de tête militant, à la Pride de Rennes, ainsi qu’un défilé nocturne le soir venu. Plus que jamais, soyons fier•es et libres, faisons entendre nos voix, dans toutes nos langues et nos diversités. Nous vous laissons ci-dessous notre appel. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nos suivre sur Twitter () où vous trouverez notamment un autre appel, rédigé cette fois avec d’autres collectifs et individu•es de Rennes pour ces projets de cortège de tête et de Pride de nuit.

L’appel en breton, français et gallo :


N’he deus ket anavezet kalz traoù deus hor bro, war-bouez mogerioù louet toull-bac’h ar merc’hed e kalon Roazhon. Marina Bernadó he deus kuitaet toull-bac’h Roazhon evit mont en dro d’he bro : Katalonia. Ar stourmerez gatalan he doa graet he soñj sikour stourm euskariz ETA,  hent ar stourm kuzh he doa tapet  er bloavezh 2001 . Tapet e oa bet e 2006 ha toulbac’het abaoe er stad-c’hall. Kalz deus ar bloavezhioù se he doa kaset betek fin ar sizhun dremenet e toull-bac’h Roazhon . Kadarnaet e oa bet d’an 3 a viz Even gant RESCAT (skoazell d’ar brizonidi Katalan bac’het evit ETA ) e  oa bet lezet da vont dieub goude bezañ tremenet dirak justis bro Spagn ha tremenet un nozvezh e  prizon Soto de Real hepken.

Degemer mat Marina !

An deiz war-lec’h e oa bet degemeret mat Marina gant kamaraded stourm dirak an toull-bac’h hag ur c’hant bennak a dud o doa saludet he distro e Gracià, unan deus karterioù Barcelona, gant forzhig a vannieloù katalan, euskarat , ruz ha mouk. RESCAT bet oberiant evit ar gatalaniz toulbac’het pe heskinet evit o c’hensokazell d’an Euskariz a zegas da soñj e chom Dolores “Lola” López Resina en toull-bac’h c’hoazh er stad-spagn.

En desped d’an arsav-brezel bet diskleriet gant ETA e chom c’hoazh 200 stourmer Euskarad e prizonioù ar stadoù Gall ha Spagn.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance) appelle à soutenir les écoles DIWAN pour que ces écoles laïques, gratuites et associatives et immersives en langue bretonne puissent bénéficier du forfait scolaire dans le projet de loi Blanquer.
Le premier ministre de la France Édouard Philippe s’y était engagé devant M. Loig Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, lui-même soutenu dans cette démarche par la conférence territoriale des maires de Bretagne administrative.
C’est donc la parole du chef du gouvernement qui est en jeu, à 96 heures d’un scrutin, parole donnée à l’ensemble des citoyens de Bretagne et pas seulement aux parents et salariés de Diwan qui depuis 42 ans font vivre ces écoles en donnant beaucoup d’eux mêmes, dans l’ensemble de la Bretagne historique.
Jamais dans l’histoire récente de Bretagne un tel consensus social en faveur de la reconnaissance du caractère de service public de Diwan n’avait été assumée par autant d’élus locaux.
Il convient donc de faire front ici en Bretagne contre Paris, pour rappeler à Édouard Philippe de tenir ses promesses, et pour dire à M. Blanquer qu’il doit cesser d’insulter notre langue, notre pays la Bretagne, et nos enfants en doutant de leurs capacités cognitives et de leurs maitrise du français ou d’autres langues.
En conséquence nous appelons l’ensemble de nos sympathisants à participer massivement aux initiatives qui pourraient émerger dans les prochaines heures partout en Bretagne.
Maiwenn Salomon pour la Gauche Indépendantiste

Jeudi 4 avril a eu lieu l’assemblée générale constitutive de l’Union des Etudiant.e.s Breton.ne.s sur le campus de Villejean à Rennes. Les grandes lignes de notre organisation étudiante ont été votés, ainsi qu’un conseil national et un bureau.

L’UEB avait été lancé quelques mois plus tôt lors des élections des représentant.e.s étudiant.e.s du CROUS ou nous avions réalisé 3.5% des suffrages, plus qu’un score modeste, ces élections nous ont permis de lancer un nouveau cycle et de rassembler largement des étudiant.e.s souhaitant inscrire dans l’agenda de la jeunesse étudiante la question nationale et la question sociale. C’est dans ce cadre que nous appelons l’ensemble des étudiant.e.s et des apprenti.e.s qui partagent nos idées et souhaitent construire avec une alternative de gauche, pour l’autodétermination du peuple breton, pour l’écologie, le féminisme, pour la langue bretonne et contre toutes formes de discrimination à prendre contact avec nous à unvaniezhstudierienbreizh(at)gmail.com ou sur nos réseaux (facebook, twitter, instagram) à @StudierienBZH.

Nous invitons également les étudiant.e.s rennais.es et briochin.e.s de l’université de Rennes 2 à voter pour notre liste d’union « Armée de Dumbledore le vote pour Rennes 2 » le 9-10 avril pour nous permettre de porter nos revendications dans les conseils centraux de l’université.

L’avenir de notre pays est entre les mains de la jeunesse !

Evel Kendal Breizh warlene eo marvet ur stourmer etrebroadelour YPG Italian d’an 18 a via Meurzh e-kichen Baghouz, tost da zDeir Ezzor el lodenn deus ar c’hurdistan a zo e Siria. Lazhet eo bet gant izili DAESH. 33 bloaz e oa hag er Rojava evit skoazell an dispac’h ha stourm ar gurded abaoe 18 miz, perzh e oa eus ur strollad anarkour Tekoşîna Anarşîst. Stourm a rae er batailhon etrebroadel gant stourmerien ha stourmerezed TIKKO (Arme Dieubidigezh  ar Beizanted hag ar Vicherourien) dindan atebegezh hag urzhioù ar YPG/YPJ.

Setu troidigezh vrezhonek e lizher kimiadiñ  :

Demat,

Ma vez lennet ar gemennadenn-se ganeoc’h e talvez n’on ket deus ar bed-mañ ken. Mat, arabat eo deoc’h bezañ re drist, mat eo din evel-se, n’em eus ket kerse, marvet on en ur ober ar pezh a soñje din bezañ ar reizhañ en ur zifenn ar re wannañ hag en ur chom feal d’am mennozhioù  justis, ingalded ha frankiz.   Daoust, neuze, bezañ aet diwar wel re abred ez eo bet un trec’h ma buhez. N’em bije ket gellet gedal gwelloc’h  ha me zo kazi sur bezañ aet kuit gant ur mousc’hoarzh ouzh ma muzelloù. Hetiñ a ran ar pep gwellañ deoc’h, emichañs e tibabfet c’hwi ivez un deiz bennak (ma n’eo ket bet graet c’hoazh) da reiñ ho puhez evit ho nesañ, kar n’eus nemet evel-se e lakaer ar bed da cheñch. 

N’eus nemet en ur drec’hiñ an hiniennelouriezh hag en em garantez ennomp e c’hellfomp ober an diforc’h. Diaes eo an amzerioù, gouzout a ran, met na asantit biken ar gouzañvidigezh, na gollit biken ar spi, biken !

Pa seblant kollet pep tra ha pa soñj deoc’h ne vo ket tu tremen dreist ar poanioù anduret gant an den hag an douar, klaskit an nerzh ennoc’h ha treuzkasit anezhañ d’ho kamaraded. Er mareoù teñvalañ eo e vo talvoudus ho sklerijenn just a-awalc’h. Ha dalc’hit soñj « Pep tourmant a grog gant un dakenn ». Klaskit bezañ an dakenn-se.

Ho karout a ran holl, emichañs e vo talvoudus deoc’h ma c’homzoù. 

Betek an trec’h ! 

Orso Tekoser Lorenzo 

 

Ce dimanche 3 mars, prés de 130 personnes ont participé à la journée de solidarité avec le Kurdistan en hommage à Kendal Breizh volontaire breton des YPG Kurdes mort au combat à Afrin (Kurdistan de Syrie) face à l’armée turque et à ses alliés de DAESH. D’autres hommages avaient eu lieu à l’initiative du Secours Rouge à Bruxelles et de la communauté Kurde de Paris le mois dernier.

Des vidéos de volontaires internationalistes italienne et étasunien présents à Afrin ont été diffusés et suscités débats et questions du public sur le projet démocratique du Rojava, auxquels les intervenants des Amitiés Kurdes de Bretagne et Raphael Lebrujah (auteur de “Comprendre le Rojava dans la guerre civile syrienne“, Éditions du Croquant, octobre 2018, 208 p., 15 €) ont pu répondre.

Ils ont ainsi animé un véritable cours d’éducation populaire sur la situation au Rojava mais aussi dans la partie du Kurdistan occupée par la Turquie. Bien sûr la grève de la faim de plus de 230 prisonniers politiques Kurdes et Turcs pour l’amélioration des conditions de détention d’Ocalan a été largement abordée.

Comme le rappelle le Secours Rouge ce même jour :

La grève de la faim menée dans et hors des prisons de Turquie pour obtenir la fin de l’isolement d’Abdullah Ocalan et des prisonniers politiques se poursuit. Les autorité turques répriment cette grève et tout mouvement de solidarité : six membres du HDP ( parti de gauche pro Kurde Turquie ) avaient annoncé commencer la grève de la faim à Amed (Dyarbakir), ils ont été aussitôt arrêtés.

Leyla Güven, députée de ce parti ayant initié ce mouvement de grève jusqu’à la mort, a dépassé les 120 jours sans alimentation et continue malgré sa remise en liberté.

La communauté Kurde de Lorient et Nantes était largement représentée et c’est dans une atmosphère chaleureuse et déterminée, et malgré la pluie et le vent, que plus de 130 personnes ont arpenté les rues de Karaez. C’est aux cris de “Erdogan Assassin, Le Drian complice” qu’ils et elles se sont rendus jusqu’à la désormais célèbre fresque dans le quartier de le gare qui rappelle l’engagement du breton Olivier Le Clainche aux cotés des YPG/YPJ.

Les nombreux amis, militants anarchistes et indépendantistes présents ont évoqués avec ceux et celles qui en 2018 avaient tant battu le pavé des rues de Bretagne pour le Kurdistan, la suite de la campagne de solidarité avec la résistance kurde que nous devons poursuivre.

Des dons ont été recueillis pour acheter du matériel hémostatique pour les combattants et combattantes YPJ et internationalistes.

Après qu’un sonneur ait fait retentir le “Kan Bale an ARB” le chant de marche de l’Armée Révolutionnaire Bretonne, certains amis et camardes d’Olier ont lu en gallo, français et breton le texte suivant. Il délimite politiquement le sens de notre présence aux cotés de la résistance Kurde.

Le voici :

Si nous sommes réunis sous le portait de Olier Kendal Breizh ce n’est pas pour pleurer mais pour honorer sa mémoire et celle de tous celles et ceux qui sont tombés au Kurdistan, au Rojava, pour un monde meilleur. Un monde basé sur le droit des peuples à prendre en main leur destin, à parler leur langue, à faire respecter leur identité, à construire un autre modèle de société basé sur des rapports femmes/hommes radicalement différents, sur d’autres notions que la rentabilité.

Un an après la bataille d’Afrin que l’armée Turque, membre de l’OTAN, et ses supplétifs de DAESH ont envahis grâce au silence complice de l’Europe et de la France, la résistance des Kurdes et de leurs alliés continue.

Le Rojava est une aubaine et un projet plein d’espoirs dans une période où les mouvements fascistes se renforcent alors que la gauche révolutionnaire européenne est marginalisée. Le mouvement de libération Kurde a libéré un espace au milieu de l’horreur de la guerre syrienne où un bouleversement radical s’est créé. Des structures démocratiques multiethniques ont été mises en place et les condition patriarcales ont été renversées.

Maintenant la Turquie liée à la France par de nombreux accords commerciaux et militaires envisage ouvertement de conquérir les autres cantons du Rojava. 

Nous vivons dans le centre de l’impérialisme, nous avons le devoir d’agir car le mouvement de libération nationale Kurde agit dans des conditions liés aux conditions globales d’exploitations. Les états européens tirent profit de cette guerre et soutiennent économiquement et politiquement le régime turc. 

Il faut comprendre que la libération est un projet aussi global, nous ne devons pas attendre qu’un projet révolutionnaire parfait tombe du ciel. C’est cette leçon que nous devons apprendre ici en Bretagne, nous devons intervenir dans les luttes actuelles en mettant en avant le droit à l’autodétermination des nations sans état, la lutte anticapitaliste radicale, le féminisme, la diversité linguistique, la défense de l’environnement, la solidarité internationaliste. Cette approche permet de faire tomber les barrières entre tous les mouvements en Europe et permettra de développer des perspectives communes.

Les martyrs sont immortels dit la fresque. Les idéaux d’Olier sont immortels. Aujourd’hui il se serait mobilisé volontiers contre la répression policière et judiciaire contre les mouvements sociaux, les armes mutilantes de la police, le projet de central à Gaz à Landivisiau, les projets miniers en Bretagne et ailleurs, pour les prisonniers politiques catalans coupables d’avoir organisé un référendum pour l’indépendance, les conséquences de la loi travail et des politiques d’austérité, la montée de la xénophobie, la place de la langue bretonne dans la vie publique, le refus de voir assimiler critique de l’état d’Israël en Palestine occupée et antisémitisme… Mais sans doute aurait-il trouvé le temps de nous signaler que Leyla Güven, députée Kurde au parlement de Turquie, est en grève de la faim depuis 120 jours. Depuis le début de sa grève de la faim pour la libération d’Ocalan, plus de 230 prisonniers politiques en Turquie ont également entamé une grève de la faim ainsi que des militants et représentants politique kurdes en Europe. Un grand nombre de grévistes de la faim sont dans un état critique dont certains restent maintenus en isolement en prison.

Continuons ces luttes ici jusqu’à la victoire ! 

Continuons la solidarité avec le peuple Kurde ! 

Liberté pour Ocalan ! Victoire pour les grévistes de la faim en Turquie !

Biji YPG/YPJ ! Biji PKK !

Biji Kurdistan ! Biji Berxewena Rojava !

Bevet Breizh dieub ha sokialour ! 

Salut à tous les combattants internationalistes au Kurdistan ! Salut à tous les travailleurs de Turquie en lutte contre Erdogan ! 

Une version plus courte a été lue en gallo, langue à laquelle Olier tenait :

Si je sons d’ensemble ané, n’est point pour braire mais pour aloser Olvier et tous les siens-là qhi sont cheï au Kurdistan, au Rojava, pour parlever le dret des peuples à crocher dans lour avenir, à caoser dans lour parlement, à mettre su bout une société plus juste ent’ les coéffes et l’s hommes.

On ne oué pu hardi parler mention de l’armée des turcs qhi s’est égaillée dans le haou de la Syrie dépé un an, mè les kurdes erchignent cor.

Est un biao projet d’même, au Rojava, que je devons parlever quand j’veyons les fascistes par cé nous être au pu haou. Est bien d’avaï des exemples de doumé d’entraïde, en plein mitan de la ghère en Syrie.

Astoure il faut avaï pou que la Turqhie mène cor pu leïn son armée et que la France et les aotes païs clovent des yeux et les prennent par biao vu qhi sont leiés entr’ieux pour des istouères d’marchands.

Astoure i faut sieudre le chemin tracé par les kurdes, les aïder, lutter contre les hardi- pernants et léier les luttes entre ielles.

Olvier je pensons dans taï ané car si t’étais cor là t’aurais vantié croché dans les hucheries d’astoure.

A la rvérie Olvier.