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Enorme succès du fest-deiz/noz organisée par le collectif de soutien aux militant.es contre la réforme des retraites et inquiété.e, auditionné.es, et condamné.e.s par la justice bourgeoise française ! 500 personnes se sont déplacées hier soir à Pleiber-Krist, un public intergénérationnel, militant et solidaire. Une belle réponse populaire à la répression, un message envoyé en soutien à la lutte et à la désobéissance civile, qui montre qu’en Bretagne la solidarité n’est pas un vain mot !
 
Merci aux musicien.nes qui ont partagé ce moment, gratuitement.
Merci à l’ensemble des bénévoles qui ont donné de leur temps.
Merci aux camarades, ami.es, à celles et ceux qui ne pouvant venir, nous ont envoyé des messages de soutien.
 
Photos Pierre Yvon Boisnard
Voici le message lu sur scène :
 
Nous lutterons jusqu’à la victoire !
 

L’ensemble des militantes et militants présents sur cette scène ce soir tiennent à vous remercier chaleureusement de votre nombreuse présence. Une solidarité indispensable et rassurante à l’heure où frappe durement la répression et le rouleau compresseur du libéralisme.

Voici un an, le pays de Morlaix, a comme partout ailleurs en Bretagne et dans l’Hexagone, connu un puissant mouvement social des travailleuses, travailleurs, retraité.e.s et de la jeunesse pour faire face à la réforme des retraites. Certaines et certains d’entre nous ont connu la répression policière et judiciaire. Nous avons été auditionnés, inculpés et condamnés à de lourdes amendes car nous avons crié notre colère, notre profond désaccord face à la politique du gouvernement Macron, face une réforme des retraites orchestrée par l’impitoyable Borne et sécurisée par Darmanin, le premier flic de France.

Nous dénonçons vivement cette répression qui vise à criminaliser le mouvement social, l’engagement syndical et l’engagement militant contre une réforme que 90% des travailleuses et travailleurs rejettent.  Nous dénonçons le deux poids, deux mesures qui matraque le mouvement social et ferme les yeux face aux blocages et destructions en tous genre des agriculteurs le mois dernier. Il y aurait donc une colère légitime et une autre qui serait illégitime ? Une colère légale et une autre illégale ? Il est temps que justice soit faite, que la justice sociale renaisse, que ces gouvernants, comme tous les pro-libéraux et sécuritaires à l’instar du RN, finissent dans les oubliettes de l’Histoire.

Dans un contexte de casse méthodique du service public, d’atteintes grandissantes au droit de grève, de répression du mouvement social et de violences policières il est fondamental de lutter et de rappeler  le principe élémentaire de solidarité indissociable de nos valeurs militantes qu’elles soient syndicalistes, politiques ou associatives. Se défendre face aux attaques d’un Etat policier et une justice de classe a un coût, élevé. Alors nous nous devons de remercier encore une fois celles et ceux qui contribuent ce soir à nous aider pour assurer cette lourde charge pour assurer une défense collective avec notre avocat Erwan Lemoigne.

Cette soirée placée sous le signe de la solidarité n’aurait pas été possible sans les 14 formations musicales qui viennent ce soir gratuitement, pas possible non plus sans les nombreux bénévoles, sans l’aide des producteurs locaux, qui comme nous aspirent à la construction d’une société plus juste, émancipé, respectueuse de l’environnement, radicalement antifasciste, respectueuse des droits sociaux, des droits des femmes, de la communauté LGBT, des immigrés et des sans-papiers. 

 

Sans solidarité, pas de liberté !

Le 19 juillet dernier l’intersyndicale  CGT FSU  Solidaires de Guingamp suite à une série de convocations publiait un communiqué de presse :

A l’issue d’une garde à vue les trois militants et militantes Guingampais ont été libérés en fin de matinée. L’inconsistance des faits qui leurs sont reprochés méritent ils une convocation devant le tribunal le 12 janvier 2024. Visiblement le gouvernement et le président de la république pensent que le délit de manifestation comme de “sales gueules” est la norme.  Cela s’appelle de la vengeance, la criminalisation de toutes contestations est la seule réponse aux revendications sociales. L’intersyndicale continuera à mobiliser contre la répression et pour que toutes les poursuites soient abandonnées.

 

Ces militants étaient entendues dans le cadre de la journée de lutte pendant laquelle des sacs poubelles s’étaient retrouvés projetés en direction  de la sous préfecture protégée par les forces de l’ordre le 28 mars dernier.

 

 

Ces convocations interviennent en plus de nombreuses autres dans cette ville de 7500 habitants qui a eu un taux de mobilisation très élevé à chaque manif pour les retraites, puisqu’il n’était pas rare de voir 3000 manifestants dans les rue de Guingamp entre janvier et mai dernier.

 

Elles ont inspirés la réflexion suivante de Gael Roblin, élu de la minorité dans cette commune.

“Je tiens à dire en tant qu’élu ma solidarité avec les 3 syndicalistes convoqués ce mercredi par la gendarmerie de Guingamp pour des faits survenus pendant le mouvement de grève contre la réforme des retraites.
Cette nouvelle vague de convocations souligne le harcèlement mesquin que doivent subir les acteurs du mouvement social à Guingamp. Elle s’ajoute notamment à celles lancées contre le militant de la gauche indépendantiste Guillaume Bricaud pour avoir prétendument initié une casserolade contre la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp, et aux nombreuses convocations contre Thierry Perennes secrétaire de la CGT Guingamp ou d’autres manifestants du mouvement retraite.
J’ai moi même été convoqué et entendu en mars dernier par cette même brigade pour ma participation à une bien calme manifestation de soutien au peuple kurde en novembre 2022 qui avait traversé un parking et une place vides jusqu’a la sous préfecture à la nuit tombante…
Cette récurrence des convocations des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp, par les services de gendarmerie contraste avec l’absence de poursuite contre les manifestants d’extreme-droite ayant semé la terreur à Callac contre des élus et déployé des drapeaux suprémacistes blancs lors de manifestations convoquées dans cette commune de Guingamp Paimpol Agglomération par l’ex Conseillère Régionale FN Catherine Blein elle même pourtant condamnée pour apologie du terrorisme suite à un tweet posté après l’attentat contre une église de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Ces convocations fréquentes des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp par les services de gendarmerie interrogent alors que des néonazis recouvrent de graffitis en toute impunité les locaux syndicaux et souillent les stèles de résistants du département, quand ils ne s’attaquent pas violemment des fêtes antiracistes comme à Saint-Brieuc il y a quelques semaines. Tout cela sans aucune conséquence
judiciaire.
Comme beaucoup je m’interroge sur ce qui motive les priorités du parquet et de l’état major de la Gendarmerie.”
 
 
Comme à Morlaix on s’installe donc dans un cycle de récurrentes mobilisations pour soutenir les inculpés ou convoqués pour leur participation réelle ou supposée à des actions ayant eu lieu pendant ces longues semaines de mobilisation. A chaque fois que cela a été nécessaires dans les deux villes des militants de tous bords sont restés unis dans la lutte contre la répression en accompagnant les réprimés au commissariat ou à la gendarmerie.
 

Ces mobilisation anti-répressives sont positives , elles maintiennent des liens de solidarité basique et de classe, du même type que celle qui s’est exprimée à travers les nombreuses caisses de grèves , alimentées par divers initiatives.

Nous invitons à participer à ces initiatives et pensons qu’il est temps de réfléchir à la mise en place d’une structure d’entraide pérenne , une caisse d’entraide, de type Secours Rouge , à notre échelle en Bretagne pour faire face aux frais d’avocats et construire la solidarité au plus prés de nos lieux de vie et de travail, faire perdurer la conflictualité sur des bases de classe, subvertir la vague répressive qui ne s’abat pas que dans les métropoles sur ceux et celles qui ont osé lutter contre les projets visant à dégrader les conditions de vie de la majorité sociale.

Correspondance assurée par des militants de la Gauche Indépendantistes impliqués dans le mouvement de soutien aux inculpé.es.

25 points de mobilisation en Bretagne, autant de rendez-vous pour des rassemblements, regroupements ou manifestation motivés par la volonté de faire reculer le gouvernement de Paris sur son projet du droit à la Retraite.

Cet openagenda est un outil simple pour permettre au plus grand nombre de participer au plus prés de son lieu de travail ou de son domicile. Vous pouvez y contribuer.

On notera qu’a Lorient ou Guingamp par exemple, les syndicats, notamment la CGT, assument la perspective d’actions visant à ralentir ou bloquer l’économie.

Mais bien sûr c’est la reconduction du mouvement et ses déclinaisons locales permettant au plus grand nom de s’impliquer et s’approprier la grève qui seront déterminantes dans la bataille qui s’annonce.

La Gauche Indépendantiste invite à rejoindre l’action dans cette perspective, celle du blocage multiforme de l’économie partout où c’est possible tout en favorisant les initiatives interprofessionnelles à la base, en refusant le centralisme des modes d’actions ou la lutte par délégation, en construisant des outils d’autodéfense solidaires pour faire face à la répression qui s’annonce brutale.

Faisons reculer ce pouvoir qui dégrade nos conditions de vie ! 

De Brest à Fougères, de Nantes à Quimper :  construisons la lutte et le pouvoir populaire !

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

 

cope deficit mensonges

Lors de sa convention sur la défense nationale, l’UMP a encore tiré plus à droite sa vision de la politique intérieur. Jean-François Copé déclarant vouloir imposer pour les nouveaux français et pour tous les jeunes qui passeront les JAPD (Journées d’Appel à la Défense) « le serment d’allégeance aux armes ». C’est à dire obliger à ceux et celles-ci ” à jurer de mourir pour la France “, si besoin du gouvernement et sans contestation possible …

Après les discours sur l’identité nationale, les propos racistes et discriminatoires de plusieurs ministres, la chasse aux immigrées, les wagons RATP mis à la disposition des forces de l’ordre pour évacuer les roms, etc …. peut on encore s’étonner de tels discours ? Entre un Front national fidèle à lui-même et la multiplication des candidatures à sa droite, une UMP qui lorgne toujours vers sa droite, et un PS dont une candidate à l’élection présidentielle voulait il y a peu imposer un drapeau français dans toutes les maisons, la campagne présidentielle de 2012 annonce la couleur.
Ces discours nationalistes sont bien là pour faire oublier les vrais problèmes. Au moment où l’Union Européenne annonce des coupes drastiques dans l’aide alimentaire aux plus démunis, où les attaques sur le système de santé vont crescendo avec celles sur les acquis sociaux et l’emploi, où est le vrai besoin ? Au nom du parti présidentiel, Copé déclare « Nous ne sacrifierons pas le budget de la défense, nous sommes instruits du précédent du gouvernement de Lionel Jospin qui n’a cessé de taillader dans le budget de la défense au profit des budgets sociaux », abjecte au moment où on réclame à tous de se serrer la ceinture.

S’il y a bien des coupes à faire dans les budget ministèrielles, c’est bien dans le budget de la défense. Rien que pour les JAPD, nous avions révélés l’année dernières qu’elles coûtaient autour de 15 millions d’euro par an aux contribuables bretons. Le budget de l’armée française était de 50 milliards d’euros en 2010, c’est à dire 750 euro par habitants et par an ! Le système de retraite a été dévalorisé l’année dernière pour un vide de 35 milliards d’euro dans les caisses selon ce même gouvernement… Mais il est vrai que depuis les grèves de l’année dernière l’armée peut être mobilisée pour enrayer les mouvements sociaux. Voilà, où sont aujourd’hui les intérêts de la République Française.

Nous n’irons pas faire la guerre ni pour la France, ni pour ses intérêts capitalistes !
Aucune allégeance à la France, Bretagne libre et socialiste !
Breizh dieub ha sokialour.

Châteaubriant/Kastellbrient
Châteaubriant/Kastellbriant

La septième journée de mobilisation hexagonale et unitaire contre la réforme des retraites de samedi aura été comparable aux précédentes, c’est à dire réussie et imposante. Elle aura néanmoins démontrer comme pour les autres son incapacité à créer un rapport de force suffisant face à un gouvernement français toujours intransigeant.

Lannion/Lannuon
Lannion/Lannuon

Maintenir et imposer des conditions de travail, de salaires, d’emplois et de retraites favorables aux travailleurs est une lutte qui n’est évidemment pas facile face à un gouvernement français extrêmement autoritaire. Un gouvernement très libéral qui une fois plus à choisi de s’attaquer aux acquis des classes laborieuses quand les revenus des grands patrons augmentent par millions. Le degrés toujours croissant d’injustice sociale dans l’Hexagone impose aujourd’hui aux salariés et à leurs représentants de ne pas perdre cette bataille des retraites !

Il est aujourd’hui plus qu’évident que l’échelonnage des journées de manifestation et de grève ne fera pas céder le gouvernement français. Celui-ci nous le voyons bien s’est prémunis face à la « bataille des chiffres », et espérer 100 000 ou un million de manifestants de plus dans les rues le 12 octobre ne changera semble-t-il pas la donne. L’UMP et

Rennes/Roazhon (blocage centre Visitation)
Rennes/Roazhon (blocage centre Visitation)

ses amis du MEDEF doivent être clairement menacés dans leurs intérêts si nous voulons gagner. Nous appelons donc d’ici le 12 octobre à généraliser les appels à la grève générale reconductible, et à créer ces conditions en multipliant les actions de blocage économique. Déjà certaines fédérations ont posés des préavis de grève illimitées à partir du 12 octobre. La mobilisation des travailleurs des ports maritimes dans différents endroits de l’Hexagone est à ce titre exemplaires et demande à être suivie. Outre sur le port de Saint-Nazaire, des actions émergent en Bretagne depuis le 23 septembre avec notamment des blocages de route comme, qui ont été reconduit samedi à Quimperlé. Il faut de même noter qu’à Rennes des piquets de grève improvisés auront permis de faire fermer de grandes enseignes pendant plusieurs heures mercredi et samedi dernier. Leurs existences indiquent la possibilité de les intensifier et elles appellent à une conduite démocratique du mouvement à la base par l’organisation d’assemblées générales populaires dans toutes les villes de Bretagne. C’est d’ailleurs la seule voie cohérente à prendre si nous voulons vaincre et éviter les arrestations suivant les émeutes du 23 septembre à Saint-Nazaire et du CPE.

Quimperlé/Kemperle (blocage 4 voies)

Quimperlé/Kemperle (blocage 4 voies)

Nous souhaitons d’ailleurs réaffirmer notre solidarité avec les trois jeunes jugés et emprisonnés pour deux d’entre eux après la manifestation du 23 septembre à Saint-Nazaire, dont la libération a été éxigée par les organisations syndicales, CFDT, CGT, CFE/CGC, Solidaires, UNSA. Nous nous déclarons prêts à participer à toute initiative pour construire la nécessaire solidarité avec eux.

Bretagne libre et socialiste !

Jonathan GUILLAUME

La mobilisation du 23 septembre est une réussite, comme le fût celle du 7 septembre, mais aussi comme le fût celle du 24 juin ! De même rappelons les grèves du 27 mai et du 23 mars 2010 qui portaient déjà sur le réforme des retraites… 5 jours de grèves et de manifestations contre un gouvernement qui très clairement ne compte pas céder, et maintenant deux autres journées annoncées par l’intersyndicale parisienne pour le samedi 2 octobre et le jeudi 12 octobre.

Si la mobilisation était comparable entre le 7 septembre et le 23 septembre en France comme en Bretagne, il faut selon nous y ajouter plusieurs éléments.

Depuis déjà plusieurs semaines l’Union Syndicale Solidaires, la CGT-FO, la FSU Loire-Atlantique et la CNT soutiennent la reconduction de la grève. Tout comme l’intersyndicale-Culture (CFTC, CFDT, CGT, FSU, SUD, UNSA), la CGT-services publics, la CGT-organismes sociaux, la CGT- Education, le SNUAS-FSU (assistants sociaux), la CGT-Chimie, CFTC-SNCF, le SNETAP FSU (enseignement agricole). A France-Télévision CGT, FO et CFTC ont déposés le 23 septembre un préavis de grève reconductible… Et sans oublier celui déposé en Loire-Atlantique dés le 13 septembre au niveau de l’éducation nationale.

De plus jeudi dernier ce sont les actions de blocages qui se sont multipliées en Bretagne à Ancenis (RN 23), Nantes (Pont de Pirmil) , Pont de Saint-Nazaire, Lorient (RN 165), et parfois des actions de barbouillage des permanences de députés UMP, comme à Chateaubriant et à Vertou . On notera aussi la mobilisation ce jeudi des habitants de l’île d’Ouessant pour la première fois, sans oublier la population d’autres îles bretonnes comme Groix et Belle-Ile. L’entrée en grève illimitée dans certaines entreprises comme à la raffinerie de Donges. Sans oublier les incidents survenues suite aux manifestations de et Saint-Nazaire, où des affrontements ont été éclatés avec les forces de l’ordre devant la préfecture, qui témoignent évidemment de la colère et du climat social.

Il faut aussi ajouter à ce constat l’exemple des manifestations de Saint-Nazaire ou de Rennes, où la divergence des points de vue sur la forme et le fond de ces mobilisations se sont matérialisées. A Rennes par exemple où un cortège de quelques milliers de personnes et mené par les syndicats CGT-FO, SUD, CNT et SLB, a su se démarquer pour proposer une alternative différente de celle proposée par l’intersyndicale CGT/CFDT/CFTC/FSU/UNSA.

60558_1613275613475_1283825147_31704717_2022808_n Dans les cortèges les mots de « grève générale » et de « retrait total » de la réforme, se sont fait de plus en plus importants. Pourquoi ? Parce qu’il est clair que Sarkozy ne nous laissera jamais récrire les lignes les plus importantes du projet. De même qu’il ne cédera pas sans qu’en soit inquiétées les ressources économiques de ses amis du CAC 40 et son pouvoir politique. Face à l’attitude du gouvernement et au vue de ces éléments nous constatons que le mode d’action doit monter en grade. Il est bien question de la reconduction générale de la grève. Nous redoutons cependant qu’au sein de l’intersyndicale majoritaire certaines centrales s’y opposent par principe. La mise en place de coordinations « régionales » afin de faire émerger de nouvelles dynamiques de lutte permettant de faire faillir le gouvernement s’imposent à nous. De n’importe quel endroit où des victoires peuvent être concrétisées, elles profiteront de toute manière à l’ensemble des travailleurs de l’Hexagone. Ceci nous paraît notamment judicieux à mettre en place en Bretagne (Loire-Atlantique incluse biensûr) où le degrés de mobilisation par rapport à la moyenne hexagonale apparaît important. Nous devons faire remonter ces revendications auprès des représentants des intersyndicales locales et dans certains endroits amener si nécessaire à dépasser le cadre de l’intersyndicale majoritaire. Les exemples de la lutte contre le CPE du LKP et du collectif du 5 février dans les Caraïbes en 2008, qui représentent les dernières victoires sociales obtenues dans le cadre de l’Etat français, sont selon nous à regarder de près. Nous invitons nos camarades à s’investir en priorité pour construire une grève de masse, de classe et populaire autogérée par la base ici en Bretagne.

le cortège devant le local du député Hunault
le cortège devant le local du député Hunault

La journée de grève et de manifestation d’aujourd’hui reste une réussite, malgré des constats divergents. Près de 2000 manifestants se sont aujourd’hui rassemblés à Chateaubriant et à peu près autant que le 7 septembre dans l’ensemble de la Bretagne. Comme nous le pensions néanmoins l’écart de deux semaines et demi entre les deux manifestations n’aura pas permis de monter significativement en nombre de manifestants dans les rues. La question de l’appel ou non à la reconduction de la grève par les grandes centrales syndicales se faisant de plus en plus cruciale au sein des cortèges, les journées de mobilisation ponctuelles habituelles montrant leurs limites. De même l’attitude conciliante vis à vis du gouvernement de la part de certains syndicat sur le retrait total de la réforme, à conduit aujourd’hui à scinder la manifestation en deux à Rennes, avec dans le camp des plus combatifs les syndicats FO, SUD, CNT, SLB et évidemment les militants de BREIZHISTANCE.

Dans le département, la reconduction était sérieusement abordée ce matin sur le chantier naval de Saint-Nazaire « si le gouvernement ne cédait pas ». De même la CGT sud-Loire à bloquer ce matin pendant plusieurs heures le pont de Pirmil à Nantes. Et à Chateaubriant certains avaient les oreilles qui sifflaient !

le local du député hunault dérrière le cortège
le local du député hunault dérrière le cortège

Chateaubriant : le camp hUnault-MP mis devant ses responsabilités

Malgré des difficultés pour certains à assumer plusieurs jours de grève dans le même mois, les cortèges étaient remontés et combatifs, avec notamment plusieurs appels à la grève générale. Casseroles, sifflets et pétards étaient de sortie pour faire entendre les revendications. Partie de la place de la mairie la manifestation s’est arrêté devant le local du député Michel Hunault (UMP), qui fut vite fait recouvert d’affiches et d’autocollants pour lui rappeler notamment que l’intersyndicale locale lui demandait toujours une entrevue auquel celui-ci ne daigne toujours pas donner suite. La manifestation s’est terminée par un encerclement de la mairie dirigé par Alain Hunault (UMP) frère de l’autre et fils de l’ancien. L’intersyndical se réunie ce soir en espérant que cette journée au bilan positif amènera à monter en grade dans la revendication et la combativité face à un gouvernement clairement et antisocial et intransigeant.

COMITE BREIZHISTANCE – Chateaubriant/Pays de la Mée

RENNES/ROAZHON
RENNES/ROAZHON

 

Certains ont prédit un grand changement pour 2012 ! Outre la fin du monde prédit par un calendrier maya et que l’industrie hollywoodienne aura ressorti afin d’engranger quelques plus values d’ici là, il y a qui annonceraient la fin du « Sarkozysme » ! Alors qu’on s’inquiète un peu de savoir si nous, dans la rue, on passera encore à côté de cette maintenant presque mythique « rentrée sociale », à « gôche » on s’affaire déjà pour les présidentielles.

 

C’est ce qui ressort de la fête de l’Humanité à Paris où le Front de Gauche dévoile ses « méthodes » de campagnes pour 2012, avec un J-L Mélenchon (président du Parti de Gauche et ancien PSF) déjà favori. C’est ce dont parle aussi Ségolène Royale à sa fête de la Fraternité en disant que « les socialistes (comprenez les ténors du PSF) seront unis et prêts pour 2012 » est ce à dire qu’il ne sont aujourd’hui pas prêts à contrer la politique du gouvernement ? En fait, c’est surtout qu’ils recommandent aux travailleurs de bien rester sage en les attendant. Ceci s’est d’ailleurs clairement illustré ces deux dernières semaines par deux éléments.

 

D’une part, par la proposition d’un référendum sur la réforme des retraites avancée presque conjointement dans la presse par entre autres Cécile Duflot (secrétaire hexagonale des Verts), Patrick Hyaric (député européen PCF et directeur de l’Humanité), J-L. Mélenchon, Laurent Fabius (PSF) ou encore Ségolène Royale. Qui peut croire que cette proposition puisse être acceptée par Sarkozy, alors que le débat au Parlement français est déjà passé ? Personne. On voudrait démobiliser les travailleurs et les travailleuses qui se sont massivement mobilisés le 7 septembre, qu’on ne s’y prendrait pas mieux !

 

D’autre part, le 16 septembre dernier lors de la venue de Dominique Bussereau, pile poil entre les deux grandes journées de mobilisation, les responsables PSF locaux s’empressaient de condamner l’action de blocage des Dockers du port de Nantes-Saint-Nazaire ! Alors que leur revendication sur la prise en compte de la pénibilité correspondait clairement aux enjeux soulevés par la réforme des retraites, Patrick Mareschal (Conseil Général), J-M Ayraut (Nantes Métropole) et J. Auxiette (région PdL) ont préférés soigner leurs relations avec le secrétaire d’Etat qu’ils avaient accueillis, comme par hasard, quelques semaines auparavant pour signer les accords de financement du futur Aéroport de Norte-Dame-des-Landes.

 

….. Et l’intersyndicale ? C’est clair, depuis la manifestation du 23 mars 2010 et jusqu’à celle du 7 septembre dernier, les salariés ont répondu présents. Et tous dans la grève et la manif il y a deux semaines nous sentions que ça y était, nous étions prêts à réellement affronter la réforme et le gouvernement. Nous savions qu’il fallait se remobiliser au plus vite avant le vote de la réforme à l’Assemblée. Mais l’intersyndicale annonça une journée de grève dont la date tardive, le 23 septembre, surpris pas mal de manifestants et de syndiqués. La journée d’action prévue le 15 septembre, montrant clairement sont incapacité à placer un rapport de force comparable à la journée du 7 septembre, et sa capacité à décourager ceux qui y auront participé.

 

Si nous souhaitons souligner ceci ce n’est pas pour rajouter au désarroi que pourrait avoir certain face à une victoire sociale qui s’annonce peut-être difficile. La grève de jeudi nous appelons à ce quelle soit suivie le plus possible, à ce qu’elle devienne une vraie grève générale. Les solutions aux « 30 à 40 milliards qu’ils manqueraient pour financer le système de retraite » tout le monde les connaît. Deux chiffres pris complètement au hasard parmi des centaines : la plus grosse fortune de France, Bernard Arnault, possède l’équivalent de 22,7 milliards d’euro, en 2009 les dépenses militaires de la France s’élevaient à près de 50 milliards d’euro…. Ce que nous voulons dire c’est que la victoire de cette mobilisation réside avant tout dans les moyens mis à dispositions pour l’obtenir, un appel général à une grève reconductible, et la participation massive de tous les salariés. Partout dans nos lieux de travail, auprès de nos connaissances, faisons et faisons faire grève, car la victoire est la responsabilité de tous. Elle est même nécessaire si nous voulons que la question d’un système de retraite équitable et égalitaire et d’une vraie et équitable redistribution des richesses soit réellement posée dans notre société.

 

Autrement dit c’est maintenant…… et pas en 2012 !

 

Jonathan Guillaume.

 

http://www.breizhistance.tv/2010/06/20/contre-reforme-des-retraites-nouvel-perte-dacquis-sociaux/

Le projet de réforme des retraites sera discuté à l’assemblée nationale le 7 septembre prochain et le sera au minimum jusqu’au 14 septembre. Une journée de mobilisation unitaire est prévue ce mardi 7 septembre, soyons nombreux à nous y rendre.

Alors que la réforme sur les retraites voulue par le gouvernement s’annonce comme une régression sociale sans précédent, que les plus grandes fortunes sont de plus en plus fortunées, malgré la crise et pendant que nous, nous trimons, la grève annoncée mardi est la seule occasion de contrer la politique néolibérale de l’Etat français. Tout se joue ici et nous n’avons pas à attendre l’élection présidentielle de 2012 (et rien à en attendre non plus) comme voudrait nous le faire croire le PSF et ceux qui s’attèle (déjà !) à une candidature unique de la gauche institutionnelle d’ici là. C’est bien là l’objet de la stratégie des manifestations épisodiques et peu revendicatives dont s’accommodent aussi les grandes centrales syndicales. Ce qu’on nous propose là, c’est ni plus ni moins qu’un renoncement face au projet du gouvernement, doublé d’une promesse illusoire de retour à la normale en cas d’alternance. Or on connait la politique du PSF et de ces alliés : privatisations, démantèlement du service public, financiarisation.

Déjà certaines unions locales ou syndicats de branche en Bretagne cherchent à mettre en pratique ce que réclament les manifestants des 27 mai et 24 juin. C’est le cas en Loire-Atlantique avec l’appel commun pour une grève interprofessionnelle FSU 44-Solidaires 44-UD-CGT-FO 44.

Pour nous, le maintien d’une retraite à 60 ans requiert une mobilisation immédiate, massive et ininterrompue jusqu’au retrait du projet de loi. Ce qu’il nous faut, c’est une retraite à 60 ans à taux plein avec 37,5 annuités et créer les conditions de son financement en taxant fortement les haut revenus, les bénéfices et en augmentant les cotisations patronales.

Tous dans la rue le mardi 7 septembre et les jours suivants !

Principaux rassemblements :

ANCENIS/ANKINIZ : devant la sous-préfecture, 14h30.

BREST : place de la Liberté, 10h30.

CHATEAUBRIAND/KASTELLBRIANT : devant la mairie, 14h30.

FOUGERES/FELGER : devant la sous-préfecture, 17h00.

GUINGAMP/GWENGAMP : place du Champs au Roy devant l’Echiquier, 11h30.

LANNION/LANNUON : devant le Tribunal, 11h30.

LORIENT/AN ORIANT : maison des Syndicats, 10h00

MORLAIX/MONTROULEZ : place de la Mairie, 10h30.

NANTES/NAONED : place du Commerce, 14h30.

PONTIVY/PONDI : La Plaine, 10h00.

QUIMPER/KEMPER : place de la Résistance, 10h30

QUIMPERLE/KEMPERLE : Coat Ker, 10h30.

REDON : devant la sous-préfecture, 17h30.

RENNES/ROAZHON : place de la Gare, 11h00. Rendez-vous est donné dès le lendemain, mercredi à 17h30, place de la Mairie à Rennes, à l’appel de SUD-PTT.

SAINT-BRIEUC/SANT-BRIEG : place de la Liberté, 10h30.

SAINT-MALO/SANT-MALO : place de l’Ancienne Gare, 11h00.

SAINT-NAZAIRE/SANT-NAZER : Ruban Bleu, 14h30.

VANNES/GWENED : La Rabine, 10h00.

RENNES/ROAZHON
Cortège Breizhistance à Rennes

Les manifestations de jeudi dernier contre la réforme des retraites du gouvernement français auront été un succès en terme de mobilisation. Largement supérieur aux mobilisations du 27 mai, cette journée témoigne clairement du ras le bol des salariés, toutes générations confondues. Surtout, elle appelle à aller plus loin et à mettre en place de véritables outils de pression face à un gouvernement français qui méprise les salariés et ne souhaite pas revenir sur cette contre-réforme symbole de son caractère ultra libéral. Les revendications et les modes de luttes doivent s’amplifier, la grève se généraliser et être reconduite, afin de faire plier Sarkozy.