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L’an dernier, la traditionnelle manifestation de Bretagne Réunie avait été l’objet de fortes polémiques suite à la présence en son sein pour la première fois d’un fort groupe d’extrême-droite composé de membres d’Action Française, Adsav, Identitaires, Renouveau Français. Nous écrivions ceci :

La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

Depuis, Bretagne Réunie s’est doté d’une nouvelle direction qui refuse clairement dans son appel à manifester le 30/09 prochain à Nantes la présence de l’extrême -droite. Nous nous en réjouissons.

Par ailleurs, à l’initiative de la Gauche Indépendantiste, deux réunions ont eu lieu en pays Nantais pour initier un regroupement anticapitaliste pour ce 30/09. C’est sur ces bases clairement antifascistes que 4 formations et collectifs appellent à y participer pour également refuser de laisser la rue bretonne au personnel politique parisien libéral qui n’a jamais œuvré pour l’exercice du droit à l’autodétermination, et pour rappeler le lien entre combat breton et luttes sociales et environnementales.

Voici ci-dessous le texte d’appel de cette initiative. D’autres collectifs sont en discussion pour la rejoindre.

La Gauche Indépendantiste.

30 septembre 2017 à Nantes :

Manifestons pour une Bretagne réunie et anticapitaliste !

Le 30 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour la réunification administrative de la Bretagne. Au fil des années, ces rassemblements légitimes ont été marqués par une dépolitisation croissante des mots d’ordre. L’association organisatrice préférant l’agitation de thèmes tournés vers la justification historique et identitaire, plutôt que d’axer le combat sur son caractère démocratique et notre droit à l’autodétermination.

En refusant de condamner préalablement la participation de l’extrême droite, comme cela était traditionnellement le cas, l’association Bretagne Réunie a prêté le flanc à des débordements inacceptables. Militants d’Adsav agressant des passager-e-s du tram avec des saluts nazis, présence au sein de la manifestation d’un cortège fasciste sous l’étiquette « Yaouankiz Breizh », ont amené l’année dernière une partie des participant-e-s habituel-le-s a quitter le défilé.

Alors que les militant-e-s d’extrême droite multiplient ces derniers temps les agressions violentes contre de multiples composantes de la société bretonne, nous réaffirmons avec force que le peuple et les travailleurs-ses de Bretagne n’ont rien à attendre de ces derniers qui véhiculent des conceptions excluantes de l’identité bretonne.

Nous n’avons rien à attendre non plus des politicien-ne-s qui se succèdent chaque année à la tribune de Bretagne Réunie. Elles et ils agitent des symboles qui témoignent plus de leur art à récupérer et trahir nos luttes au profit de leur carrière plutôt que leur volonté et capacité à provoquer un véritable changement institutionnel en Bretagne.

Comme le montrent les luttes bretonnes contre les projets miniers ou l’aéroport, ou les luttes internationales au Kurdistan, au Chiapas, en Catalogne, au Pays Basque, dans les colonies françaises… C’est notre auto-organisation et la pratique de l’auto-détermination qui permettront de mettre en place les alternatives à l’ordre capitaliste et antisocial actuel, qui amèneront à renverser les rapports de domination et la logique sécuritaire et répressive, à protéger notre environnement et nos cadres de vie, à nous défaire du centralisme français et de son caractère uniformisant.

Nous n’avons pas besoin de chef-fe-s pour permettre l’émancipation des personnes vivant en Bretagne. Il nous revient de nous organiser et d’agir nous-même pour une rupture institutionnelle en faveur de l’unité bretonne, engageant la mise en place des alternatives politiques, sociales, économiques et environnementales nécessaires, en Bretagne et partout ailleurs.

Nous vous appelons donc à rejoindre le cortège anticapitaliste unitaire le samedi 30 septembre prochain à Nantes pour ne laisser aucun espace à l’extrême-droite et affirmer la complémentarité de nos luttes.

Premiers signataires : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste.

Voici un texte diffusé initialement sur le site Expansive.info et qui explique le pourquoi d’une campagne d’abstention active en Bretagne pour les élections présidentielles 2017.

La rédaction de Bretagne Info.

 

Selon les pronostics, l’abstention sera comme toujours la grande gagnante des élections du printemps 2017. Néanmoins, il semble qu’une fois encore les politiques ne vont pas la prendre au sérieux. Une infime minorité aura donc à nouveau le droit de faire la loi, quelqu’un sera reconduit à la tête de l’État, l’assemblée des vieux blancs corrompus se remplira à nouveau. Pour remédier à ce problème, c’est à dire pour que la France ne vienne plus nous déranger avec ses élections et ce qu’il en résulte, des militantEs de la gauche indépendantiste bretonne ont décidé de répondre favorablement aux appels internationaux à une piraterie de classe contre les présidentielles.

Notre participation au cirque électoral par une campagne d’abstention active s’est imposée comme une évidence. Qu’importe qui fera reculer les droits sociaux, nous refusera toujours le droit de décider collectivement du sort de nos territoires, passera en force sur les projets inutiles et imposés, niera fidèlement le droit du peuple breton à se gouverner lui-même de Ouessant à Clisson. S’il faudra lutter contre l’une ou l’autre de ces personnes après l’élection, autant commencer dès le début de la campagne. Nos voix seront dans les rues et sur les murs, pas dans les urnes. Il est d’autant plus impensable en Bretagne, d’accepter passivement cette énième injonction à aller choisir qui va continuer à ne pas nous représenter ; pas après avoir expérimenté sur la ZAD le fait se représenter soi-même, pas après avoir montré pendant le mouvement contre la loi travail notre capacité à s’organiser contre ce monde, et pas à un seul instant tant que notre peuple est privé de son droit à s’autogérer.

Comme beaucoup nous ne nous déplaçons pas pour aller voter car nous ne ressentons rien pour les mascarades présidentielles. Choisir entre le pire et le différemment pire ne fait pas vibrer grand monde. Que cela s’exprime par un discours militant ou non, les beaux succès permanent de l’abstention et la disparition du vote de conviction au profit du vote de dépit sont plus que des aveux d’échec. Ils sont aussi des frontières qui existent entre un monde politique coupé du réel, et les classes populaires qui subissent sa loi sans rien pouvoir obtenir autrement que par la lutte. Ce monde clos est à ce point loin des réalités qu’il fait même une élection sous un état d’urgence devenu semi-permanent.

Nous savons déjà de quoi sera fait le débat : concours de casse sociale, nationalisme tricolore outrancier et va en guerre, racisme, sexisme, course au renoncement écologique. A l’inverse, pour construire une Bretagne indépendante, réunifiée, anticapitaliste, féministe, écologiste, brittophone et solidaire, notre programme passe donc par la perturbation des élections présidentielles françaises. Puisque nous n’avons pas notre place dans les médias pro-élections, nos propositions s’écriront sur les murs et dans la nature. Nous invitons les volontaires à répandre cette dynamique à travers tout le pays. Exprimez-vous dans cet espace électoral conçu pour être verrouillé, portez y l’affrontement, tournez-le en ridicule, sabotez-le, à vous de trouver vos méthodes. Organisons-nous pour lancer dès à présent la riposte. Pour une fois nous prendrons la parole, en tant que partisanes et partisans du boycott de 2017, en tant que bretonnes et bretons.

Sabordons les élections, à l’abordage !

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Deuxième congrès de Sortu,
21 janvier 2017,
Bilbo, Biscaye, Euskal Herria

“Euskal Errepublika ! #Bai2026 !”. C’est derrière ces slogans que s’est déroulé le congrès national de la Gauche Indépendantiste basque (Sortu) le 21 janvier. Ce deuxième congrès s’inscrivait dans la refondation du mouvement après 8 mois de débat dans des assemblées populaires. 700 délégué.e.s étaient présent.e.s au palais Euskalduna, le centre des congrès de Bilbo, ainsi que 41 délégations internationales dont la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance).

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En une demi journée, les résolutions ont été votées [1] et la direction national de Sortu a été élue avec une moyenne d’âge de moins de 40 ans (39,6).
Ces résolutions affirment clairement l’orientation indépendantiste, socialiste, féministe et écologiste de l’organisation :

  • 1/ Au 150ème anniversaire de la première édition du livre Das Kapital de Marx et au 100ème de la Révolution Russe, nous confirmons que le capitalisme est néfaste pour la planète et pour ses habitants, et que la construction d’une nouvelle civilisation où la vie sera plus importante que l’argent est indispensable. Un socialisme basé sur des structures socio-économiques justes, le féminisme, le respect de la terre, la radicalité démocratique et l’égalité est fondamental si nous voulons avancer vers un monde meilleur, et il devra être construit sur la liberté de tous les peuples et le dépassement de toute oppression. Car tout appartient à tout le monde, car tout doit être géré par tout le monde, car aucune personne ne vaut plus qu’une autre.

 

  • 2/ Nous devons repenser et concrétiser la révolution en fonction des enjeux de notre époque, car au-delà des fétichisations, il s’agit d’un processus de transformation et non d’un événement magique. Ce n’est pas le moment de plonger dans la nostalgie, mais bien l’heure de procéder, dès aujourd’hui, à des changements profonds. Nous devons dès à présent commencer à développer le socialisme, sans attendre l’arrivée du jour J. Nous devons tous les jours prendre le Palais d’Hiver, en articulant comme il se doit les macro et micro luttes, en laissant de côté les tentations d’avant-gardisme et de messianisme. En effet, il n’y a que le peuple pour sauver le peuple.

 

  • 3/ Dans le contexte historique actuel, l’hypothèse stratégique de la gauche abertzale est plus d’actualité que jamais. Dans cette ère où le néolibéralisme souhaite soumettre la solidarité et le vivre ensemble à la logique du marché, ce serait une grave erreur de laisser la bannière du sentiment d’adhésion à un peuple ou à une communauté entre les mains de la droite. Oui, la libération en tant que peuple est chez nous la clef du changement social, cela était vrai il y a quelques décennies et c’est vrai encore aujourd’hui. Par conséquent, impulser l’auto-organisation en tant que peuple est la meilleure contribution que nous devons faire au changement du monde ».

 

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Arnaldo Otegi aux côtés de notre délégué Anton Burel.

Sortu se donne trois objectifs à réaliser d’ici 2026 :

  • la libération de tou.te.s les prisonnièr.e.s politiques de la Gauche Indépendantiste basque.
  • le désarmement et la démilitarisation de E.T.A.
  • engager un processus d’indépendance pour aboutir à une République Basque proclamée suite à un référendum populaire en Hegoalde (Pays Basque sud).

Bien sur le Pays Basque nord est inscrit dans ce processus avec cependant une temporalité différente du à sa réalité politique qui l’est tout autant. Avec la réforme territoriale anti-démocratique de 2015, le pays est noyé dans une région « nouvelle aquitaine » de 6 millions d’habitant.e.s. La dynamique de construction nationale est cependant engagée puisque l’Iparralde a acquis une entité administrative unique depuis le 1er janvier : la communauté d’agglomération du Pays Basque. Si cette institution à aujourd’hui peu de compétence, la prochaine étape est une collectivité territoriale aux pouvoirs élargis permettant de renforcer les liens avec le sud, et d’engager un processus de réunification.

Les relations qui unissent les gauches indépendantistes bretonnes et basques sont anciennes, c’est dans ce sens que nous avons participé à ce moment historique pour le peuple basque. C’est dans ce sens que nous réaffirmons notre soutien sans faille à la gauche abertzale dans toute ses composantes. Nous avons une pensée particulière pour les quatre prisonnières politiques basques enfermées à Rennes : Maite Aranalde Ijurko, Alaitz Areitio Azpiri, Marina Bernadò Bonada et Maria Dolores Lopez Resina.

Gora Euskal Herria askatuta ! Gora Euskal Herria sozialista !
Bevet Breizh hag Euskal Herria unvan, dieub ha sokialour !

Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) : Anton Burel.

[1] http://sortu.eus/fr/nouvelles/2119-teste-resolutif-du-congres-euskal-errepublika-sortu

Version longue plus bas :

La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016.

Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse.

Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant. Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais il a franchi un pas en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes.

Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, nos droits sociaux, etc… est vital ! Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travaillé dans cette direction ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations dans plus de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique.

Ce travail n’a pas été vain puisque le conseil régional de Bretagne a voté au mois de mars dernier un vœu en faveur d’une consultation des habitants. Alors que le gouvernement a pu imposer une consultation sur le projet d’aéroport en Loire-Atlantique au mois de juin, nous devons maintenant pousser les élus régionaux à entamer ce processus consultatif en faveur de la réunification de la Bretagne.

Rendez-vous le 24 septembre à Nantes/Naoned, 14h30, Place de la petite Hollande, côté Médiathèque.

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Version longue :

24/09 à Nantes : Pour l’unité de la Bretagne affirmons notre droit à décider !

La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à la constitution d’un cortège unitaire pour le Droit de Décider lors de la manifestation organisée par l’association Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne à Nantes le samedi 24 septembre 2016.
Après la réforme territoriale de 2014, qui a laminé les maigres espoirs d’émancipation des peuples de l’Hexagone et entériné la partition administrative de la Bretagne, la nécessité d’affirmer notre droit démocratique minimum à décider l’espace régional dans lequel nous voulons vivre est impétueuse.

La classe politique française contre la diversité culturelle

Elle est impétueuse car le gouvernement et la classe politique française dans sa grande majorité s’enfoncent dans un nationalisme mono-culturaliste et expansionniste effrayant, célébrant le colonialisme (Le 28 aout dernier, Fillon déclarait encore « la France n’a pas inventé l’esclavage, elle n’est pas coupable d’avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord »). L’interdiction faites à certaines femmes de se voiler dans l’espace public, ou de se baigner habillées, a clairement été dénoncé sur l’ensemble de la planète comme une manière de stigmatiser les musulmanes. De même, nous avons pu voir encore une fois que l’engagement de l’État français dans certaines guerres néo-coloniales servait avant tout à y défendre l’intérêt de ses multinationales dans le monde (Lafarge qui collabore avec Daesh en Syrie, Areva en Afrique subsaharienne). L’augmentation des attentats islamistes en France ainsi que du nombre de ses ressortissants dans le camp salafiste, n’est évidemment pas étrangère à cette politique ostracisante et impérialiste. Et si la guérilla kurde entretien une lueur d’espoir dans le tourbillon de violence irako-syrien, n’oublions pas que la France et l’Union Européenne continuent à réprimer le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) tout entretenant des liens plus que cordiaux avec des États comme la Turquie ou l’État théocratique d’Israël.

Nous savions le Parti Socialiste fondu dans le pouvoir économique et financier, mais cet été il a franchi un pas de plus en soutenant les maires de droite dans leurs délires racistes et xénophobes. Lorsque Manuel Valls aboie lors de l’université du PS « Marianne, le symbole de la République, elle a le sein nu (…) elle n’est pas voilée parce qu’elle est libre, c’est ça la République », il exclue clairement les musulmanes de la citoyenneté française car incapables de soi-disant se « libérer ». Cette vision est fausse, et résonne de la même discrimination que les peuples sous domination française ont subit lorsque la République française s’est définitivement rangée dans le camp de l’uniformisation culturelle, affirmant, comme Barrère en 1794 « Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton ; l’émigration et la haine de la République parlent allemand ; la contre-révolution parle l’italien, et le fanatisme parle le basque. Cassons ces instruments de dommage et d’erreur. »

Le voile n'empêche pas les femmes de s'engager et de s'émanciper. Militantes de la coordination ouvrière catalane.
Le voile n’empêche pas les femmes de s’engager et de s’émanciper. Militantes de la coordination ouvrière catalane.

Certains régionalistes ont beau s’habiller des vêtements confortables du pragmatisme, de la co-gestion et du cirque électorale présidentiel, il n’y a plus de voies girondines au sein du Parti Socialiste, plus de Michel Rocard pour réaffirmer que « la France s’est construite en détruisant les cultures bretonne, occitane, basque, flamande et alsacienne ». Le Parti Socialiste a beau se targuer d’être « le dernier rempart à la droite dure et l’extrême droite », dans les faits, il a subvertit le discours républicain à la faveur de ces derniers. Cette situation est par certains égards terrifiante, alors même que la mégalomanie mélenchoniste continue tentent de rallier la gauche d’opposition a cette volonté d’une France mono-culturelle.

Nous avons le Droit de Décider, prenons le !

Dans ce contexte, affirmer notre Droit à Décider, le territoire dans lequel nous voulons vivre, la langue que nous voulons parler dans l’espace public, la manière dont nous voulons nous habiller, de choisir ses vêtements de bain, nos droits sociaux, notre refus de voir notre environnement détruit au profit des multinationales… est vital ! En Bretagne comme ailleurs ne nous trompons pas d’ennemi. L’interdiction plus ou moins étatique faite aux habitants de Loire-Atlantique et de la région Bretagne de choisir la région dans laquelle ils veulent vivre, est dictée par la même logique qui interdit aux musulmanes de choisir leurs vêtements de bain.

Comme nous l’avons vu plus haut, le choix électoral pour celles et ceux qui croient à la diversité culturelle comme richesse et aux droits des peuples à librement se déterminer, est faible voire inexistant. La solution ne se trouve donc pas dans la revendication d’une quelconque « réparation historique » que l’État français accorderait (un jour) à la Bretagne, mais bien dans notre propre détermination à faire valoir nos droits démocratiques au sein et avec la société.

Une partie des militants progressistes en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne ont d’ailleurs travailler dans cette direction, ces derniers mois. C’est le cas de celles et ceux qui ont lancé la plateforme DIBAB et impulsé des votations auto-organisées dans plus de 20 communes, notamment en Loire-Atlantique. Cette initiative a malheureusement manqué jusqu’à présent de répondant, sans doute parce qu’ils n’ont pas réussi à faire venir à cette stratégie un spectre plus large des acteurs de la réunification bretonne. Néanmoins, après le coche manqué en 2014, il semble qu’une partie des militants de Bretagne Réunie se rangent depuis le mois d’avril du côté d’un processus similaire, via la pétition Les 100 000. Dans le cadre de cette pétition, l’association ne se tourne plus vers l’État, mais ouvre la voie à un processus en partie auto-déterminant (puisqu’il espère recueillir 100 000 signatures, soit 10 % du corps électoral), et ainsi forcer la main au conseil départemental pour organiser une consultation. Dans tout les cas, que ce soit par l’auto-organisation ou par voie délégative locale, c’est notre Droit à Décider en tant que breton-ne et habitant-e de la Bretagne qui prend forme.

La première votation en faveur de l'unité à St-Viaud (Sud Loire) en novembre 2014.

Malgré un manque d’unité autour d’une consultation populaire concernant la réunification, tant en région Bretagne qu’en Loire-Atlantique, les lignes ont cependant bougées. D’abord, pour la première fois et quoi qu’on en pense, une consultation locale, mais décidée par l’État, a eu lieu au mois de juin en Loire-Atlantique. Pourquoi les habitants pourraient être consultés sur un projet aéroportuaire, et pas sur la région dont ils souhaitent faire partie ? C’est une question qui se fait de plus en plus entendre. Au mois de décembre 2015 le conseil régional de Bretagne a également voté un vœu en faveur d’une consultation des habitants sur la réunification, pour la première fois, en se gardant bien néanmoins d’en laisser la responsabilité à l’État.

Il ne s’agit plus de demander à l’État de nous rendre ce qu’il nous a prit sans nous consulter, l’unité de notre pays, mais d’obliger les élus locaux à traduire en actes leurs vœux et déclarations de principe en faveur de l’unité de la Bretagne. Pour pouvoir exister en tant que peuple il faut affirmer notre souveraineté et ne pas hésiter comme les Catalans à passer outre le cadre légal de l’État central !

L’exercice de cette souveraineté n’est pas compatible avec les démarches électoralistes laissant à l’État central le soin de nous dire quand nous devons voter pour élire nos futurs maîtres à Paris. L’heure est à l’affirmation du droit du peuple Breton à l’autodétermination . C’est un droit qui ne se quémande pas mais qui s’exerce !

Dans le cadre de la réforme territoriale, les départements ont jusqu’au 1er janvier 2019 pour intégrer une nouvelle région, les élus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique se gardent bien de faire une telle démarche, obligeons les comme les élus du conseil régional de Bretagne à se passer de l’autorisation de Paris en organisant une consultation populaire de Brest à Clisson, pour s’exprimer en tant que peuple Breton ! Quand un peuple se veut tel, il n’a qu’un devoir l’insoumission !

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

Rendez-vous le 24 septembre à Nantes/Naoned, 14h30, Place de la petite Hollande, côté Médiathèque.

Voici une petit vidéo réalisée par le comité DIBAB de Saint-Herblain (44) qui organise la votation de dimanche prochain (18/10) :

Pour les herblinois et les herblinoises, voici donc le lien vers DIBAB pour tout savoir sur la votation citoyenne (qui peut participer, horaires, lieux des bureaux de vote, etc.) :

http://dibab.org/fr/tout-savoir-sur-la-votation-de-st-herblain/

De nouvelles votations DIBAB en octobre et novembre !

Pour la première fois les habitants d’une ville de plus de 40 000 habitants organiseront une votation ! Ça sera à Saint-Herblain, troisième ville de Loire-Atlantique en nombre d’habitants.

Cette votation herblinoise, qui aura lieu le 11 octobre, sera accompagnée d’autres consultations dans les communes de Treffieux (44), le 4 octobre, de la Chapelle-Caro (56), Malestroit (56) et Saint-Rivoal (29) le 18 octobre et dans les communes de Plougonver (22), Plésidy (22), Soulvache (44) et Locmélar (29) courant novembre (les dates précises seront bientôt communiquées).

Celles-ci font suite aux précédentes votations organisées à Saint-Viaud (44), Langouet (35), Soudan (44), Plounevez-Moedec (22), Le Cloitre-Saint-Thegonnec (29), Commanna (29), Chevaigné (35), Nozay (44), Rougé (44), Riantec (56), Petit-Auverné (44).

Les habitants de ces 11 communes avaient pu s’exprimer lors de ces votations. En moyenne, 12 % des citoyens s’étaient déplacés pour voter à 85,7 % en faveur de la réunification de la Loire-Atlantique à la Région Bretagne et à 81,1 % en faveur d’une Assemblée de Bretagne fusionnant départements et région.

La réforme territoriale et le remodelage des régions a déçu cette attente en ne voulant pas résoudre l’éternelle question de la réunification de la Loire-Atlantique aux autres départements bretons, et surtout en ne proposant de véritable projet démocratique et politique pour la région. Malgré cela, les résultats des votations et la dynamique générée par DIBAB montre une véritable aspiration dans la population.

Avec cette nouvelle série de votations, et notamment à Saint-Herblain, ville où Jean-Marc Ayrault, ex premier ministre, fût élu maire pour la première fois, l’association DIBAB – Décidez la Bretagne compte bien peser dans le débat lors des prochaines élections régionales et profiter du droit d’option qui permettra aux départements de changer de région à partir de janvier 2016.

L’association DIBAB – Décidez la Bretagne

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) se félicite vivement de la mobilisation historique de la manifestation en faveur de la réunification hier samedi 27 septembre à Nantes qui a réunit entre 13000 (source Préfecture) et 40000 personnes selon Bretagne Réunie.

Ce succès, à mettre au service des principaux organisateurs Bretagne Réunie et Kevre Breizh, doit renforcer la responsabilité des acteurs de la réunification sous peine de ne pas répondre à l’attente du peuple breton qui s’exprime avec force. Après avoir mobilisé près de 10000 personnes le 19  avril dernier, 15000 le 28 juin 3 semaines après l’annonce de la réforme territoriale technocratique décidée sur un coin de table entre barons locaux socialistes et le gouvernement français, la mobilisation a cette fois-ci atteint un niveau jamais atteint depuis le début de la lutte en 1973.

Et maintenant ?

Non, les multiples mobilisations et l’énergie grandissante dépensée sans compter depuis 40 ans n’a pas fait bouger l’État français d’un pouce, non les plus de 900 vœux déposés en faveur du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne n’ont été un levier suffisant dans le rapport de force que nous devons véritablement instaurer avec l’État français pour gagner cette lutte.

Oui, nous faisons le constat que nous sommes dans une situation de blocage institutionnel. La majorité autour de la réforme territoriale étant telle au Sénat comme à l’Assemblée, nous sommes aussi, à l’instar du collectif 44=Breizh, “très sceptique sur l’éventualité d’une réunification par le biais parlementaire dans les mois à venir”.

Oui, nous pouvons sortir de l’impasse. Dans le rapport de force qu’ils entretiennent avec Madrid, les Pays Catalans en sont eux sortis en s’auto-organisant à la base pour créer des votations sur l’indépendance. En 2009, dans une commune tout d’abord, à Arenys de Munt, puis dans 168 autres jusqu’en 2011. Ce travail  a aussi été un des ciments de la confiance qu’a aujourd’hui le peuple catalan en sa volonté d’émancipation. Hier, le président du gouvernement catalan Artur Mas, a signé le décret sur l’autorisation du référendum sur l’ensemble de la Généralité de Catalogne, le 9 novembre 2014.

Oui, il y a donc bien une solution à cette impasse, quand aujourd’hui la moitié des électeurs ne vote plus, quand aujourd’hui la défiance envers le système politique est dangereuse pour la démocratie : cette solution c’est la réappropriation de la démocratie par le peuple breton, c’est l’auto-organisation. Celle-là même qui a permis, par exemple, aux écoles Diwan de voir le jour en 1977.

C’est pourquoi, nous appelons à rejoindre la nouvelle plateforme Dibab-Décidez la Bretagne gui sera présentée à l’occasion d’un forum international le 25 octobre à la salle de la Cité à Rennes. Conscients d’un blocage institutionnel, plusieurs actrices et acteurs du mouvement en faveur de la réunification se sont réunis pour proposer une solution possible et démocratique à la question de l’unité administrative de la Bretagne afin de  proposer de mettre en place des votations citoyennes sur la réunification et le projet d’Assemblée de Bretagne dans le maximum de communes. Une première votation aura lieu en Loire-Atlantique au mois de novembre 2014.

Forum international Plateforme Dibab-Décidez la Bretagne @crédit Dibab
Forum international de la plateforme Dibab-Décidez la Bretagne
@crédit Dibab

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS).

 

An tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance-IS) a c’halv da vanifestiñ e Naoned d’ar Sadorn 27 a viz Gwengolo evit adunvaniñ Breizh.

Keuz bras hon eus ne vije ket kavet ken azgoulennoù pennañ evel Bodadenn Vreizh peotramant ar referendom e-touesk gerioù-stur ofisiel ar vanifestadeg.

@crédit 44=Breizh
@crédit 44=Breizh

Kreizennañ a ra Breizh Unvan he frezegenn tro-dro da identelezh ar vro ha gant ar riskl e yafe Breizh da get. Gant seurt gerioù-stur he deus spi Breizh Unvan, aozer pennañ, bodañ dreist-holl aozadurioù politikel ha sevenadurel Breizh kuit da laosket darn vrasañ kevredigezh ar vro war vord an hent. Pa implij gerioù-stur evel “istor, santimant perzhouriezh,identelezh,sevenadur…”e ya Breizh Unvan war-zu enebourien an adunvaniñ a ra “diamzeriet pe hevelebour” deus ar raktres.

Troc’het eo Breizh Unvan diouzh ul labour a-stroll o vezañ aozer pennañ manifestadeg ar 27 a viz Gwengolo. Ul labour gant azgoulennoù o deus memestra savet an unvezh ha kinnig ur strategiezh a-stroll e Breizh abaoe daou vloaz.

Setu penaos eo en em gavet an tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance-IS) e 2012 gant Breizh Unvan, 44=Breizh, Kevre Breizh, Strollad Breizh, an MBP, an UDB, EELV-Breizh tro-dro da « c’hGalv Pondi » diazezet war 4 azgoulenn. War-bouez peurwiriekaat Karta Europa ar yezhoù minorel, ur pol kleweled rannvroel brezhonek, an adunvaniñ e kaver ivez azgoulenn ur Vodadenn evit Breizh en ur strollelezh unel nevez. An azgoulenn-mañ a vez diazezet a-walc’h war an dachenn bolitikel rak eo bet lakaet war-wel gant prezidant Rannvo Breizh, Pierrick Massiot (PS), ha personelezhioù levezonus er PS evel Jean-Jacques Urvoas en deus embannet al levr « Evit Bodadenn Vreizh ».

Da heul « Galv Pondi », e voe savet ar gensavenn « Roomp frankiz d’an energiezhioù e Breizh » he deus aozet ur forom e Naoned e miz Even 2013. Kinniget e voe aze ur strategiezh a-stroll tro-dro da skouerioù ar referendomoù keodedel aozet er Broioù Katalan koulz hag en Euskal Herria an hanternoz.

Setu perak omp en gavet o tibuniñ e miz Kerzu 2012 e Montroulez hag e miz Ebrel 2014 e Naoned a-dreñv d’ar gerioù-stur a-stroll : « Demokratelezh hag Unvaniñ ». Aet eo zoken ar strategiezh war resisaat e miz Even 2014 tro-dro d’an azgoulenn ar referendom, kinniget un nebeut sizhunvezhioù en a-raok gant prezidant Kuzul-Departamant Liger-Atlantel, Philippe Grosavalet… ha ma ne vije bet-eñ gwall gendrec’het. Hiziv-an-deiz, emdroadur ar referendomoù e Bro Skos koulz hag en Broioù Katalan zo skouerioù a-feson evit kendrec’hiñ ar gevredigezh e Breizh, evit kreñvaat hor pouez a-benn tizhout unvaniñ Breizh. Ur paz kentañ war-zu emsavelañ pobl Vreizh.

Ne zeuio biken an unvaniñ diwar un dekred bennak. Reizh eo an adunvaniñ hag e vez savet, nompas en ur emdennañ, met en ur sevel ur raktres politikel ha demokratel a vodo ar bretonezed hag ar vretoned. Azgoulenn ar referendom, galv da votadegoù emaozet a rank bezañ egin ur c’hinnig a roio spi d’ar bretonezed ha d’ar vretoned. Spi en ur cheñchamant pa vez hiziv-an-deiz disfi-bras ha heuget ar geodedourien gant reizhiad politikel.

Daoust d’un toullad tud soñjal ne chencho ket penn d’ar vazh a manifestadeg disadorn e vodo marteze muioc’h a verzhidi eget kustum a-drugarez da labour Breizh Unvan, a-drugarez d’ar c’hoant poblek evit ma vo adunvanet Breizh.

Memestra, ezhomm hon eus sevel ur strategiezh a-stroll evit an dazont.

Ur strategiezh a vo savet war diaz hon deizataer politikel, ni bretoned, nompas o tiazezañ anezhañ war an deiziataer parlamantel gall.

Ur stategiezh a vodo tud en ur mod ledan hep izelaat live an tabut gant difenn identelezh Breizh nemetken.

An tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance-IS) a c’halv eta d’en em vodañ evit ar gwir da zibab e Breizh, evit an demokratelezh, evit ur chenchamañt politikel er vro. An tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance-IS) a c’halv an holl a sav-du gant hon azgoulennoù demokratel d’ober gante : ar re hr boa lakaet war-wel d’an 28 a viz Even tremenet, evit ur referendum emaozet diwar-benn an adunvaniñ, evit ur Vodadenn evit Breizh.

                                                                               Adunavaniñ Breizh,
                                                                             Dibab a faot din ober !
                                                                             Votiñ a faot din ober !

An tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance-IS)

Manifestadeg Montroulez 2012
Manifestadeg Montroulez 2012

La Gauche Indépendantiste bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle à manifester à Nantes le samedi 27 septembre pour la réunification de la Bretagne.

Nous regrettons cependant vivement que des revendications essentielles, comme l’Assemblée de Bretagne ou le référendum, aient disparu des mots d’ordres officiels.

@crédit 44=Breizh
@crédit 44=Breizh

En axant son discours sur la peur de « l’éradication de la Bretagne et de son identité », Bretagne Réunie, principal organisateur, souhaite avant tout mobiliser les mouvements politiques et culturels breton, au risque de se couper d’une grande partie de la société bretonne. En prenant pour mots d’ordre « l’histoire, le sentiment d’appartenance, l’identité, la culture, … », elle prête le dos aux détracteurs de la réunification qui jugent le projet « passéiste et identitaire ». En présentant le pays nantais comme « un dû historique à la Bretagne », ou en écrivant « le gouvernement refuse (aux bretons) la force et l’environnement nécessaire pour vivre (…) », Bretagne Réunie légitime ceux qui présentent la réunification comme une « annexion » ou un « Anschluss » breton.

En se retrouvant seul véritable organisateur de la manifestation du 27 septembre, Bretagne Réunie, se coupe donc d’un travail collectif et de revendications qui ont pourtant construit l’unité et proposés une stratégie commune depuis maintenant deux ans en Bretagne.

En effet, c’est en 2012 que la Gauche indépendantiste s’est retrouvée autour de « l’appel de Pontivy » avec Bretagne Réunie, le collectif 44=Breizh, Ai’ta, Kevre Breizh, le Parti Breton, le MBP, l’UDB et EELV Bretagne autour de 4 revendications fondatrices. Parmi celles-ci, outre la ratification de la Charte européenne des langues minoritaires, un service public télévisuel régional en breton et la réunification, se trouvait celle d’une Assemblée de Bretagne dans le cadre d’une nouvelle collectivité unique. D’ailleurs, cette dernière revendication disposait jusqu’alors d’une certaine assise politique, puisque reprise par la majorité du Conseil Régional de Bretagne et des personnalités influentes du parti au pouvoir tel que Jean-Jacques Urvoas auteur d’un ouvrage récent intitulé « Pour l’Assemblée de Bretagne ».

Suite à cet « appel de Pontivy » fut constituée une plateforme appelée « Libérons les énergies en Bretagne » qui organisait un premier et unique forum en juin 2013 à Nantes. Ce forum proposait une stratégie commune autour des exemples des référendums citoyens organisés en Catalogne et au Pays Basque nord.

C’est donc avec une certaine cohérence que nous nous retrouvions à défiler en décembre 2012 à Morlaix et en avril 2014 à Nantes, derrière les mots d’ordre unitaires : « Démocratie et Réunification ». Cette stratégie s’affinant même en juin 2014 autour de la revendication d’un référendum proposé quelques semaines plutôt, mais sans conviction, par le président du Conseil Général de Loire-Atlantique lui-même, Philippe Grosvalet. Le contexte actuel des référendums en Écosse et en Catalogne offre d’ailleurs de formidables exemples pour conscientiser la société bretonne et construire le rapport de force nécessaire à une possible réunification de la Bretagne, premier pas sur la voie de l’autodétermination du peuple breton.

La réunification ne surviendra jamais d’un simple décret tombé d’on se sait où. Elle est légitime et se construit, non dans des positions de repli, mais par l’édification d’un projet politique et démocratique rassembleur. La revendication d’un référendum, l’appel à des votations auto-organisées, doivent être le ferment d’une proposition qui donnera aux bretonnes et bretons l’espérance d’une alternative face au sentiment généralisé d’impuissance et de dégoût du système politique actuel.

La manifestation du 27 septembre, même si beaucoup pensent qu’elle ne pourra changer le cours des choses, sera une mobilisation peut-être réussie d’un point de vue quantitatif, ceci, grâce au travail de mobilisation de Bretagne Réunie et à une réelle volonté populaire en faveur de l’unité territoriale de la Bretagne, mais elle ne pourra inverser rapport de force. Nous avons un besoin irrémédiable d’une stratégie commune pour le futur.

Une stratégie qui se construise sur la base de notre agenda politique en tant que bretons et non en se basant sur le calendrier parlementaire français.

Une stratégie inclusive et s’adressant au plus grand nombre sans rabaisser le débat à une simple défense d’une certaine vision de l’identité bretonne.

La Gauche Indépendantiste bretonne (BREIZHISTANCE-IS) appelle donc à se mobiliser pour le droit à décider en Bretagne, pour la démocratie, pour une alternative politique bretonne. La Gauche Indépendantiste appelle toutes celles et ceux qui se retrouvent dans nos revendications à les reprendre à leur compte, sur des panneaux, par des slogans, etc… Les revendications démocratiques pour lesquelles nous défilions le 28 juin dernier, pour un referendum auto-organisé sur la réunification, pour une Assemblée de Bretagne.

Réunification de la Bretagne,
JE VEUX DÉCIDER,
JE VEUX VOTER !

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS)

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