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Nous souhaitons vous informer que des nouvelles votations auto-organisées sur l’unité territoriale de la Bretagne et son évolution institutionnelle auront lieu le dimanche 8 février prochain, à Soudan (2000 hab., 44) et Langouët (600 hab., 35).

Par ailleurs, plusieurs réunions publiques auront lieu dans différentes communes, nous pouvons au moins signaler le vendredi 30 Janvier à Saint-Herblain (44). D’autres seront prochainement annoncées

Le communiqué de la plateforme DIBAB-Décider la Bretagne est lisible en intégralité ici !

A quelques jours du second tour des élections municipales nous faisons ici le point sur les tendances lourdes du premier tour en Bretagne et l’entre-deux tours.
Comme ailleurs dans l’État français, la progression de l’abstention est spectaculaire. La bonne tenue de la droite et une certaine progression de l’extrême-droite sont à noter.
Toutefois, voici quelques tendances locales et résultats dont les médias n’ont peu ou pas évoqué.

La Gauche « radicale » et/ou anti-libérale

Sant-Ervlan/Saint-Herblain : Nous ne pouvons pas ne pas noter l’excellente prestation de Primael Petit (militant de la Gauche Indépendantiste) et des ses colistiers de « Saint-Herblain à Gauche Toute » qui totalisent 10,06 % des suffrages et ont décidé de se maintenir dans le cadre d’un quadrangulaire dans cette ville tenue par le PS. Avec 1525 voix dans cette ville qui est une des 10 plus grandes villes de Bretagne cette liste est la seule dans une commune de cette taille (43.000 habitants !) à proposer une alternative indépendante du PS en Bretagne.

Karaez/Carhaix : Soulignons l’excellente prestation du NPA de cette commune du centre Bretagne menée par Matthieu Guillemot qui envoi un élu au conseil municipal et un à la communauté de commune (477 voix, 13,06 %).

Douarnenez : La liste Initiatives Citoyennes, qui a demandé à ne plus être étiquetée « Front de Gauche » et sur laquelle figure un de nos adhérents passe devant la liste PS/UDB/EELV. Avec 23,44 % (1763 voix) elle affrontera seule la liste du sénateur-maire UMP sortant Philippe Paul.

Un vote anti-aéroport Notre Dame-des-Landes ?

Ailleurs dans l’ensemble de l’est de la péninsule on peut noter des très hauts scores pour les listes s’affirmant opposées à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et ce quelles que soient leur attitudes au second tour à l’encontre du PS. A Nantes, si l’on additionne les voix Front de Gauche et EELV, le score atteint avoisine les 20 %, Rezé prés de 10 %, idem à Saint-Herblain, Bouguenais, Saint-Nazaire, Rennes et Saint Brieuc.
En ce qui concerne les alliances électoralistes de second tour sur Nantes entre la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV et la liste PS-PCF-PRG-UDB et EELV-FDG à Rennes, comment le FDG et EELV pourront justifier cet accord à leurs électeurs et militants opposants de longue date au projet ?

Défiance grandissante vis-à-vis du PS et quid de l’avenir du Front de Gauche ?

Nous ne reviendrons pas ici sur nos divergences avec cette coalition notamment avec les positions militaristes et jacobines hystériques du PG de Mélenchon, ni sur le fait que bien souvent le PCF était aux cotés du PS dés le premier tour.
Toutefois on peut noter qu’à Saint-Malo l’ensemble de la liste PCF/FdG/NPA (près e 6% des suffrages) se refuse à voter PRG/PS au second tour. A Nantes, la liste « Place au Peuple » ne donne pas de consigne de vote, et à Rezé la liste « A Gauche Toute » se maintient au 2ème tour et refuse de fusionner avec le PS.
Voilà qui tranche singulièrement avec la posture du « Front de Gauche » de Rennes qui se retrouve sur la liste de Nathalie Appéré (PS) avec EELV. Cette députée qui a renoncé au non cumul des mandats après avoir déclaré en février dernier : « Je reste anti-cumul et je souhaite une loi dès 2014 si il le faut. Je me l’appliquerai si je suis élue maire de Rennes en mars 2014. Je démissionnerai de mon mandat de députée», qui voté l’Accord National interprofessionnel, le pacte de compétitivité réjouissant le MEDEF, le TSCG, la réforme des retraites…. Mme Appéré aussi qui lorsqu’elle était première adjointe (jusqu’en juin 2012) a activement participé à la politique de gentrification (phénomène urbain transformant le profil d’un quartier au profit d’une classe sociale supérieure par l’arrivée d’habitants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants moins favorisés) comme le prouvent les projets immobiliers sur le Mail, de la Courrouze. Elle encore, qui comme tous les cadres de sa liste, ont fait partie de l’équipe municipale ayant fermé nombres d’espaces autogérés et expulsé des sans-papiers, mis sur les rails le Centre des Congrès des Jacobins et la transformation du quartier de la gare pour le projet Eurorennes. Une équipe sortante qui a figurez-vous comme slogan « Rennes créative et solidaire »…
Même scénario à Kemper/Quimper où la liste de Naig Le Gars (pourtant élue UDB à la région dans le cadre de la majorité dominée par le PS) se refuse à appeler à voter pour Bernard Poignant, conseiller personnel du président Hollande.

Et les autres listes défendant une forme de souveraineté pour le peuple Breton ?

Bien sur le maire Carhaix/Karaez membre du MBP,  l’autonomiste Christian Troadec est réélu au premier tour avec 65 % des voix. Des proches de son mouvement était en lice à Spezet mais doivent se contenter de quelques élus d’opposition.
A Rennes la centriste-régionaliste (Mouvement Rennes Bretagne Europe) Caroline Ollivro ne passe pas la barre des 4% mais ne donne pas de consigne de vote pour l’UMP/UDI comme certains pouvaient le penser.
A Lanester (7% des voix) et Kemper (6,05 %) l’UDB avait accumulé suffisamment de force pour se présenter sur des listes autonomes. C’est une tendance nouvelle qui souligne que dans cette formation aussi il y a des velléités d’indépendance vis à vis du PS plus fortes qu’auparavant. Ailleurs cette formation était souvent dès le 1er tour sur les listes PS/PC.
Le Parti Breton (autonomiste de Centre Droit) a impulsé une démarche indépendante à Vannes autour de Bertrand Deléon mais n’a pas passé la barre des 2% et à Rennes son président Yves Pelle figure en bonne place sur liste de Bruno Chavanat (UDI/UMP ) aux cotés d’opposants connus au mariage pour tous. Voilà qui règle définitivement les problèmes d’identité politique de cette formation.

En guise de conclusion

Nous ne donnons pas ici de consignes pour le second tour mais il est clair que nous nous réjouissons du vote ou de l’abstention sanction contre le gouvernement central et le PS. Nous affirmons que l’heure est au développement de pratiques, d’outils et de luttes autonomes sans les forces impliqués dans des majorités de gestion PS/EELV locales ou gouvernementales. En clair au regroupement des forces anticapitalistes sur la base d’accords prenant en compte les spécificités bretonnes et non dans le cadre d’accord d’état majors parisiens type « Front de Gauche ».

affiche de campagne SHAGT
L’affiche de campagne de SHAGT

Aux élections municipales de 2008 les habitants de Saint-Herblain (46 000 habitants, 3eme ville de Loire-Atlantique) avaient voté à hauteur de 7,8% pour la liste « Saint Herblain à Gauche Toute / Sant Ervlan a-gleiz Penn da Benn » qui avait donc obtenu un élu qui siège dans l’opposition.

Un fonctionnement original leur à permis de faire vivre la démocratie en ouvrant leurs réunions de fonctionnement interne aux plus grand nombre, et en pratiquant la rotation du poste d’élu. Tous les deux ans l’élu de SHAGT démissionne pour donner sa place à un son colistier. C’est ainsi que Primael Petit, membre de la Gauche Indépendantiste, siège au conseil municipal depuis 2012. Ce mode de fonctionnement a selon lui “permis un certain dynamisme durant les six années de mandat.” Il poursuit en insistant sur le “mode de fonctionnement local, loin des décisions des partis.” Et fustige “les accords contre-nature, les alliances pour gagner”, en prenant pour exemple “la majorité PS sortante regroupant des militants du PCF, de l’ancienne UDF, sans parler d’EELV” qu’il qualifie de “ridicule”.

Comme ses deux camarades avant lui il intervient régulièrement au conseil ou dans le bulletin municipal pour défendre des points de vue alternatifs à ceux de la majorité en matière d’urbanisme, contre la métropolisation, pour les services publics, les salariés en lutte, contre la stigmatisation Roms, pour la langue bretonne, l’unité de la Bretagne, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Primael Petit regrette néanmoins de “ne pas avoir accès à Nantes Métropole, véritable organe de toutes les décisions importantes, géré avec une grande opacité par et pour le système Ayrault.”

A l’occasion des élections municipales et communautaires 2014, la liste “Saint Herblain à Gauche Toute / St Ervlan a-gleiz Penn da Benn” a décidé de se représenter et est cette fois menée par Primael Petit, membre de la Gauche Indépendantiste. A ces côtés, 5 autres membres de la Gauche Indépendantiste, 7 du Front de Gauche et 30 candidats de la société civile.

Pour les joindre :  site internet  Facebook  Twitter

                                               Primael PETIT
                                                                             Primael PETIT

Militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne depuis plus de dix ans, Primael Petit, 33 ans et père de deux enfants a grandi à Saint-Herblain, commune limitrophe de Nantes,  dans le quartier de Bellevue-Bernardière. Pour faire plus ample connaissance avec la tête de liste et le projet défendu par “Saint Herblain à Gauche Toute / St Ervlan a-gleiz Penn da Benn, nous vous proposons ci-dessous un entretien réalisé par notre rédaction.

Vous êtes adhérent de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS). Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement militant ?

Je suis né à Nantes, et très tôt j’ai milité pour la réunification de la Bretagne, puis dans les luttes sociales et écologiques comme le projet de centrale nucléaire au Carnet et depuis 2001 contre le retour du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

SHAGT se compose de 43 candidats parmi lesquels 6 adhérents de la Gauche Indépendantiste, 7 du Front du Gauche et 30 de la société civile. Pouvez-nous nous en dire un peu plus sur sa composition ?

La liste “St Herblain à Gauche Toute !” / “St Ervlan a-gleiz Penn da Benn !” composée de syndicalistes, de féministes, et d’habitants souhaitant proposer une alternative de gauche au Parti Socialiste et à ses alliés locaux (PC, UDB…). “St Herblain à Gauche Toute !” / “St Ervlan a-gleiz Penn da Benn !” est une association politique herblinoise mise en place en 2008 lors des dernières élections municipales. Un groupe de militants de la gauche locale s’était regroupé avec le soutien de la Gauche Indépendantiste et de la LCR. Le groupe s’est élargi, et cette année d’autres formations politiques ont apporté leur soutien, comme les Alternatifs ou le Parti de Gauche.

Pouvez-vous nous présenter les idées forces de votre programme  ?

La démocratie tout d’abord dans une ville tenue par le parti socialiste depuis 37 ans… redonner la place au peuple* (slogan de Nantes à gauche toute !) c’est la création de conseils décisionnels de quartier et le recours aux référendums d’initiatives populaires pour les grands projets de la commune.

La défense des services publics également, l’utilisation des régies municipales à chaque fois que cela est possible. Uniformiser la collecte des déchets sur l’ensemble de l’agglomération (il existe 5 types de collectes différents aujourd’hui). Nous souhaitons également mettre en place les transports collectifs gratuits. C’est marrant, avec le pic de pollution en région parisienne la première mesure qui est prise c’est la gratuité des transports collectifs… c’est dire l’intérêt de notre proposition !

Voici 2 points importants mais il y en a bien d’autres comme l’éducation populaire, la défense de la laïcité ou la création d’un forum des associations sportives.

Retrouvez l’ensemble du programme sur le site de St Herblain à Gauche Toute

Quelle place occupe la langue bretonne dans votre projet pour St Herblain ?

Notre nom déjà ! Il se décline aussi en breton « Sant Ervlan a gleiz penn da benn! », nous y tenons il est enregistré en préfecture (sic). Nos propositions c’est l’application du niveau 1 de la charte « ya d’ar brezhoneg » qui a été signée par la ville mais pas appliquée. Nous proposons également l’ouverture d’une classe publique bilingue (e brezhoneg evel-just). Pour rappel St Herblain est la plus grande ville de Bretagne sans école maternelle ni primaire en breton.

La Catalogne a organisé une consultation populaire par vote sur l’indépendance de leur pays. Ce type d’auto-organisation a été repris en Bretagne par 44=BZH lors d’une votation citoyenne sur la réunification de la Bretagne. Quelle est votre position sur ce type de consultation ?

J’ai déjà évoqué le recours à ce type de référendums pour des grands projets, c’est effectivement une bonne idée pour la réunification de la Bretagne. Je serai d’ailleurs avec nombre de mes camarades à la manifestation du 19 avril prochain à Nantes, comme nombre de nos électeurs sans aucun doute !

Quelles sont vos attentes pour le scrutin à venir ?

La liste repart avec de nouvelles têtes, un gros travail collectif est effectué depuis plusieurs mois pour aboutir à un programme conséquent. Nous avons obtenu le soutien des membres du Front de Gauche local (sauf le PCF) en plus de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) et du NPA. De nombreuses associations nous sollicitent pour des rencontres/débats et notre dynamisme compense notre manque de moyens financiers. Notre budget ne dépassera pas 4500 euros contre 34000 pour le Parti Socialiste et presque autant pour l’UMP. C’est maintenant au peuple de se décider et de voter les 23 et 30 mars prochain !

Merci beaucoup et bonne fin de campagne à la liste SHAGT !

Liste SHAGT
Liste SHAGT

La rédaction de Bretagne-Info.

 

Nous publions ici un texte de réflexion de la liste Saint-Herblain à Gauche Toute qui regroupe dans la banlieue de Nantes des syndicalistes, féministes, et militants anticapitalistes soutenus notamment par la Gauche Indépendantiste et qui concoure pour la seconde fois aux élections municipales.

Ce texte éclaire sur les enjeux démocratiques locaux et illustre parfaitement au delà du seul cas Nantais et Herblinois notre refus de la gentryfication et de la métropolisation qui pousse à la concurrence entre les territoires et donc entre les travailleurs et notre engagement pour la démocratie locale et l’autodétermination.

Vous pouvez lire ici le premier article que nous avons consacré à la démarche de cette liste.

La rédaction.

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LA METROPOLISATION

La mondialisation économique met en compétition une multitude d’acteurs : entreprises, travailleurs, États… Mais cette mise en concurrence généralisée s’étend aussi aux territoires. Les acteurs phares de cette situation sont les métropoles au détriment de la démocratie. Cette orientation transparaît à travers les politiques d’aménagement menées par les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise. Rendre la métropole “attractive” et “insérée dans la mondialisation” est la priorité.

La métropolisation entraîne le phénomène suivant : dans un monde où les capitaux et les travailleurs (surtout qualifiés) sont mobiles, les villes sont en concurrence les unes avec les autres pour attirer les entreprises et les populations aisées. Les collectivités locales concentrent donc leurs efforts dans cette direction. Qu’est-ce que cela implique ? En mettre plein la vue, “vendre” sa ville comme étant la plus belle, la plus accueillante, la plus sûre… Rien n’est trop beau pour booster le capital sympathie de sa ville. Les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise sont friands de grands projets à l’utilité discutable et au fort impact environnemental, souvent en partenariat public-privé, les GP2I (Grands Projets Inutiles et Imposés). Le plus visible en ce moment est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais un aéroport flambant neuf permet de renvoyer l’image d’une ville puissante et connectée au reste du monde…

Le mythe du gigantisme

La volonté d’atteindre le chiffre-clé du million d’habitants qui permettrait d’exister au plan mondial est discutable. D’abord, parce qu’on compte plus de 1.500 agglomérations dans le monde au-delà de ce chiffre, dont certaines à 30 millions d’habitants. Le million, à lui seul, n’assure qu’une visibilité aléatoire. Ensuite parce qu’une ville peut être bien identifiée, très en deçà de ce chiffre lorsqu’elle est reconnue dans un secteur particulier.

Séduire les entreprises et les cadres

En France chaque métropole compte plusieurs pôles de compétitivité, généreusement arrosés d’argent public. Cette configuration est censée améliorer l’image et l’attractivité auprès des entreprises. Les métropoles se doivent également d’offrir un environnement rassurant pour être attractives, et le processus s’accompagne donc d’un virage sécuritaire.

Toute la politique d’aménagement est pensée pour les entreprises : création de quartiers d’affaires, technopôles, campus spécialisés censés fournir de la main-d’œuvre qualifiée. Le centre-ville est privilégié et les quartiers pauvres requalifiés, tandis que les classes populaires sont reléguées plus loin. Les fonctions “sales” de la ville, comme la gestion des déchets, sont quant à elles reléguées en périphérie.

Maîtrise des dépenses publiques ?

La baisse du train de vie de l’État est dans la bouche de tous les éditorialistes. Pourtant, les dépenses de prestige des collectivités territoriales ne connaissent pas la crise. Tandis que l’État français fait des économies de bout de chandelle en vendant les bijoux de famille on débloque 30 milliards d’euros pour le Grand Paris et 11 milliards pour la nouvelle ligne de TGV Lyon-Turin, alors que la ligne existante n’est pas saturée et que le trafic est stable depuis des années.

Des villes gérées comme des entreprises

Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole, ainsi que des cas spécifiques pour les Métropoles de Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi détricote la démocratie en remettant en cause l’échelon communal. Elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité non-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.

Négation de la démocratie communale

La loi votée par le Sénat et qui l’avait été auparavant par l’Assemblée met en place une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole. Ce statut permet aux groupements de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaines avaient déjà : par exemple la compétence sur la voirie ou encore le champ social. Et toute intercommunalité qui regroupe 400 000 habitants pourra devenir métropole automatiquement, par décret. Ce nouveau statut réduit encore davantage le rôle des communes. De plus, sa mise en place pourra être automatique, il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens sur cette transformation de statut. La loi confirme donc le statut « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités.

En effet, les décisions sont officiellement prises par le conseil communautaire, mais dans chaque communauté de commune, d’agglomération ou urbaine, et demain dans chaque métropole, les arrangements entre maires sont en réalité la base du processus de décision. Loin de rendre le fonctionnement politique clair pour les citoyens, les intercommunalités sont gouvernés sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs. La politique confisquée. C’est à une telle institution, oligarchique par essence, que le gouvernement a décidé de donner davantage de responsabilités.

Le règne des baronnies locales

Les métropoles sont aussi des baronnies locales.

C’est le paroxysme du PS local, qui n’existe plus que par la création de baronnies locales assurant le maintien en place des oligarques locaux.

Inégalités entre territoires urbains et ruraux

La loi créant les métropoles indique que chacune d’entre elles, en dehors des compétences qui lui sont automatiquement attribuées, pourra négocier avec les autres collectivités territoriales une délégation de compétences plus importante, et notamment auprès des conseils généraux. Ainsi, les métropoles pourront obtenir la gestion du RSA, de l’aide sociale à l’enfance ou des collèges sur leur territoire. Il resterait dans ce cas aux départements la responsabilité des services publics dans les territoires ruraux ou périurbains. C’est une source immédiate et claire de discrimination entre les territoires, et de creusement des inégalités. En effet, jusqu’à présent, une solidarité institutionnelle se mettait en place, permettant de répartir la richesse produite et les impôts levés pour la mise en place des mêmes services publics sur l’ensemble du département. Dans le futur schéma des métropoles, cela ne se fera plus. De fait, les métropoles, souvent plus riches par la concentration des activités économiques de l’ensemble d’un département qui s’y trouvent, ne participeront plus à l’égalité de traitement des habitants.

La concurrence locale institutionnalisée

Cette nouvelle conception de la répartition des compétences entre collectivités n’est pas un hasard. Elle institutionnalise la concurrence entre les territoires, la nécessité pour les métropoles de se distinguer les unes par rapport aux autres pour attirer des entreprises, des habitants et renforcer leur « compétitivité ». Ceci au détriment d’autres villes et surtout au détriment des citoyens qui soit habitent une ville trop dense ou trop étendue où les temps de transports s’allongent et la qualité de vie diminue, soit habitent un territoire délaissé parce que considéré comme « non-compétitif ».

Cette compétition devient la norme de la gestion des collectivités. C’est ainsi que fleurissent les politiques de rayonnement, d’attractivité, le marketing territorial et autres dépenses faramineuses pour seul but de faire croire que la collectivité x ou y est la meilleure, contrairement à ses voisines. Pour seul but également, d’entrer dans la danse européenne des « métropole à rayonnement européen », sur un modèle de la libre concurrence entre collectivités.

 

Le cas nantais

La métropolisation Nantes Saint-Nazaire Rennes constitue une perspective juteuse, pour le « grand » capital, que le maintien à long terme et à grand frais (humains, environnementaux, financiers) d’une production agro alimentaire de qualité médiocre et surabondante, sujette à la surproduction de façon chronique et à une rivalité commerciale renouvelée avec des économies émergentes. Cette métropolisation, qui bénéficie de moyens considérables pour accélérer son implantation commencée depuis 20 ans, n’est pas une exception.

Ainsi plusieurs grandes métropoles régionales redessinent un nouvel aménagement du territoire hexagonal. La métropole nantaise ne se fera pas sans conséquence pour le territoire breton. Par exemple le projet d’aéroport international de Notre Dame des Landes ambitionne de concentrer la plupart des lignes aériennes du Grand Ouest, pour à terme drainer le trafic des autres aéroports environnants et atteindre un seuil de rentabilité. De même la métropole nantaise est censée concentrer des moyens culturels (grandes écoles, universités, centres de recherche et de création, musées, palais des congrès, salles de concert) pour rayonner par une offre artistique et d’enseignement, afin d’attirer des classes sociales plutôt aisées, susceptibles de consommer et fournir la main d’œuvre adaptée aux secteurs d’activité les plus innovants et rentables.

Cette métropolisation en cours n’annonce rien de bon pour le réseau de villes petites et moyennes que la Bretagne intérieure a su conservé, pour permettre un maillage suffisant de son territoire et maintenir une activité, des services et commerces utiles ou nécessaires et pas trop éloignés. Il entraîne ce que certains appellent une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

La logique de la métropole nantaise est de concentrer les infrastructures et moyens financiers, culturels, économiques, humains pour atteindre une taille critique, pour créer à partir de ce pôle un environnement optimal susceptible d’initiatives économiques et avoir une chance de survivre dans la compétition internationale, avec la transformation du territoire breton en hinterland d’une future métropole régionale active et branchée…

Il entraîne une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

Cette politique conduit à marginaliser les populations ouvrières et les classes moyennes, en créant des couronnes urbaines pavillonnaires parfois à 40 ou 50 km des centres urbains, et à abandonner des pans entiers de l’économie productive. On provoque ainsi une ségrégation sociale qui joue un grand rôle dans le vote FN, par exemple. Avec ce phénomène, la ville n’est plus lieu d’intégration mais d’exclusion.
Il faut inventer de nouveaux modèles de solidarités entre les villes elles-mêmes et entre les villes et les campagnes, qui répondent aux réels besoins de notre société. Ce qui correspond d’ailleurs à la base de la construction de notre tissu urbain breton.

La question posée par la métropolisation est donc totalement politique et est celle d’un choix de société.

C’est d’abord celui de la démocratie : comment une communauté humaine vivant sur un territoire peut-elle résister aux projets et changements imposés par des pouvoirs ou des logiques extérieures, sans qu’elle ait eu son mot à dire.

C’est pour cela que c’est à nous habitant-e-s de St Herblain de remettre en cause ce projet de « Métropole Grand Ouest » pour construire une ville égalitaire et démocratique où l’humain et son environnement ne sont pas une simple ressource du capitalisme le plus extrême.

 Saint-Herblain à gauche toute ! Sant-Ervlan a gleiz penn da benn !

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Aux élections municipales de 2008 les habitants de Saint-Herblain (46 000 habitants, 3eme ville de Loire-Atlantique) avaient voté à hauteur de 7 % pour une liste composée de syndicalistes, de féministes, et d’habitants souhaitant proposer une alternative de gauche au Parti Socialiste et à ses alliés locaux (PC, UDB…).

La liste « Saint Herblain à Gauche Toute / Sant Ervlan a-gleiz Penn da Benn » avait donc obtenu un élu qui siège dans l’opposition. Un fonctionnement original leur à permis de faire vivre la démocratie en ouvrant leurs réunions de fonctionnement interne aux plus grand nombre, et en pratiquant la rotation du poste d’élu. Tous les deux ans l’ élu de SHAGT démissionne pour donner sa place à un son colistier.

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C’est ainsi que Primael Petit, adhérent de la Gauche Indépendantiste Bretonne, siège au conseil municipal de Saint-Herblain.

Comme ses deux camarades avant lui il intervient régulièrement au conseil ou dans le bulletin municipal pour défendre des points de vue alternatifs à ceux de la majorité en matière d’urbanisme, contre la métropolisation, pour les services publics, les salariés en lutte, contre la stigmatisation Rroms, pour la langue bretonne, l’unité de la Bretagne, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…

Les adhérents de « Saint Herblain à Gauche Toute / Sant Ervlan a-gleiz Penn da Benn » ont décidés de remettre ça cette année en se représentant et en espérant améliorer leurs score. La Gauche Indépendantiste Bretonne, la Gauche Anticapitaliste et le NPA et les Alternatifs ont décidés de soutenir cette initiative.

Pour les joindre : SHAGT, ou via Facebook ou Twitter.

 

Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur la participation de la Gauche Indépendantiste aux scrutins municipaux.

Primael Petit, militant de Breizhistance vient de prendre la fonction de conseiller municipal à Saint-Herblain commune limitrophe de Nantes. Il a 32 ans et a grandit dans le quartier de Bellevue-Bernardière à Saint Herblain, depuis plus de dix ans c’est un militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne. Le 27 octobre il participera à son premier conseil en tant qu’élu. A cette occasion nous lui avons posé quelques questions.

Primael a-hed ar redadeg evit ar brezhoneg

Peux-tu nous présenter brièvement ta commune ?

Saint Herblain c’est la 3e commune du département, avec ses 43 000 habitants c’est aussi la 10e plus grande ville de Bretagne. C’est une commune assez jeune et populaire, composée pour plus de la moitié d’employés et d’ouvriers. Nous avons la particularité d’être coupé en 2 par le periphérique Nantais, ce qui explique ce développement à 2 vitesses. D’un coté de grands ensembles de logements (Bellevue et le Sillon) et de l’autre l’ancien «Bourg» avec ses petits pavillons et même encore ses «villages». Autre particularité la présence de l’énorme centre commercial Atlantis. Hormis son côté commercial, cette zone reçoit de nombreuses activités proposées par la mairie, et même depuis quelques temps le forum de l’emploi ! Imaginez, faire la queue avec votre CV à la main au milieu d’une foule de badauds  qui poussent des caddies ! C’est une situation que l’on dénonce depuis longtemps..

Rappelle nous les circonstances qui t’ont amené à prendre la fonction de conseiller municipal ?

En 2008, Emgann avait initié une plate-forme électorale BREIZHISTANCE, avant que celle-ci ne devienne une formation politique à part entière l’année suivante. Dans ce cadre des candidats avaient été présentées dans divers cantons ainsi que sur des listes municipales. Le mouvement de la Gauche Indépendantiste était présent dans trois communes du pays nantais pour les élections municipales, Nantes, Rouans (une petite commune du pays de Retz) et donc Saint-Herblain avec la liste Saint-Herblain à Gauche Toute/Sant Ervlan a-gleiz penn da benn. Cette liste, outre des militants de BREIZHISTANCE étaient composées de quelques anciens adhérents d’Ensemble Saint-Herblain Autrement, de militants de la LCR, de syndicalistes et de personnes non encartées.
Nous avons réalisé le score de 7,76 % (1 292 voix), permettant ainsi à la liste d’obtenir un conseiller municipal. Nous avions fait le choix de mettre en place une rotation sur le poste d’élu, afin de conserver une vison et un travail collectifs de notre engagement, et de dénoncer l’accaparement du pouvoir et le cumul des mandats par certains élus de la métropole nantaise et de Saint-Herblain notamment. Jakez Caillaud, tête de liste, a été notre premier conseiller municipal, avant que Gaele Bertaud ne prenne la fonction avant moi, troisième sur la liste.

En tant que conseiller municipal, tu touches combien ?

Avoir un poste de conseiller municipal donne droit à 115€ brut je crois. Avec cette indemnité nous faisons vivre l’association que nous avons crée dans le but de poursuivre collectivement le travail autour de l’élu. Cela nous permet aussi de faire d’aider à certaines actions, nous avons ainsi acheté un kilomètre de la redadeg sur St Herblain par exemple. C’est clair, on est loin des indemnités de certains élus qui cumulent les mandats et nous ne voyons pas notre rôle de cette manière.

Contribution de Primael au magazine municipal, cliquez pour agrandir

Sur quelles bases s’est présentée SHAGT (Sain-Herblain à Gauche Toute) ?

Jusqu’alors, Ensemble Saint-Herblain Autrement (ESHA) représentait une opposition de Gauche à la majorité municipale PS, et pesait 15 à 20 % des voix. Après avoir rejoint Les Verts pour la plupart, ma majorité des adhérents d’ESHA ont choisit en 2008 de se présenter dès le premier tour avec la liste PS. Certains herblinois et herblinoises qui avaient pris part ou suivit ESHA jusqu’à présent ne se sont pas retrouvés dans ce choix et ont exprimé la nécessité de présenter une liste d’opposition de gauche à Charles Gauthier. Les militants Herblinois de la gauche indépendantiste se sont donc retrouvés avec ceux-ci et la LCR locale.
Face à un PS qui concentre les pouvoirs et qui s’est écarté depuis longtemps des intérêts des travailleurs et des travailleuses il nous semblait, et il nous semble toujours important de construire et de porter une alternative politique sociale et écologique qui ne se satisfasse pas du système économique actuel.
Le projet que nous avons présenté aux électrices et électeurs met l’accent sur la justice sociale, en terme de fiscalité locale, de logement et de transport notamment, mais aussi à propos de certains marches publics ou délégations trop souvent laissés dans les mains du marché privé, avec des sociétés comme Véolia et Vinci omniprésentes dans la métropole. De même nous ne manquons pas une occasion de dénoncer le système communautaire actuel qui prive les élus municipaux d’un véritable pouvoir d’action sur ces sujets, au profit des conseillers non élus de la communauté urbaine de Nantes Métropole. Nous ne sommes pas contre le regroupement entre les communes dans certains domaines, mais celui-ci doit se faire dans un cadre démocratique. Enfin nous sommes clairement engagés pour une action de la municipalité en faveur de l’unité administrative de la Bretagne et de la langue bretonne avec la signature de la charte “Ya d’ar Brezhoneg” et de la démocratie locale en générale.

Comment vois tu-ton rôle de conseiller municipal ?

Tout d’abord, n’avoir qu’un poste d’élu ne permet pas de mettre en place les politiques que nous voudrions. Mais l’intérêt est aussi de pouvoir s’en servir pour se faire l’écho des luttes à l’intérieur d’un conseil municipal parfois refermé sur lui même. En ce sens nous sommes intervenu en conseil pour dénoncer la situation répressive à Notre-Dame des Landes et le projet d’aéroport, nous avons aussi pu apporter notre soutien à des salariés en lutte. Mais nous prenons bien sûr aussi part à plusieurs commissions. Sans permette d’influencer considérablement les propositions politiques qui y sont faites nous pouvons cependant y donner notre avis, et surtout nous informer, c’est un travail de vigilance permanent, mais aussi de formation régulier pour nous qui ne sommes pas des professionnels de la politique. A travers les mobilisations sociales, la construction de projet alternatifs, notre rôle est donc aussi d’amener la population à prendre ses affaires politiques en main. Nous souhaitons aussi avoir une vision, et si possible une démarche politique cohérente à l’échelle de la métropole. C’est en ce sens que nous proposons des réunions publiques comme celle que nous organiserons Mardi 16 Octobre*

* Quelle place pour les habitants, les associations, la municipalité dans l’organisation d’activités socio-culturelles et éducatives dans la ville ?

Un service performant d’accueil des enfants, hors périodes scolaires, est un des besoins premiers de la population. Les activités à destination du jeune public, adolescents et jeunes adultes, constituent également un enjeu social majeur, comme lieux d’ouverture voire d’insertion pour les jeunes, en dehors des temps scolaires et hors du cadre familial. La participation des habitants, associations, salariés, à l’élaboration du projet social de l’animation jeunesse peut conduire à des choix ne répondant pas aux attentes des institutions. Les villes choisissent et expérimentent différentes réponses à ces questions. Nous vous invitons à venir échanger sur ces sujets

Mardi 16 octobre, 20h00, Salle Jean Jaurès, 40 rue Jean Jaurès Rez-de-Chaussée à Rezé, à l’initiative de Rezé à Gauche Toute et Saint-Herblain à Gauche Toute

Depuis 2008, la crise économique et financière n’en finit pas de s’amplifier. Alors que l’ensemble des salariés et des précaires la subissent de plein fouet, l’Union Européenne et les Etats, à la merci des banques et des agences de notation, imposent des politiques d’austérité sans précédant. Crise économique, crise financière, crise démocratique, crise écologique … tout ceci n’est-il pas le résultat et l’expression d’un même système politique, d’une même idéologie défendue dans l’hexagone tant par la gauche parlementaire que par la droite ?Des alternatives politiques à cet ordre souvent présenté comme établi existent, venez en débattre à Saint-Herblain le samedi 4 février à partir de 14h30à la salle des Noëlles Tesseries, 4 rue Louis Aragon. Réunion publique organisée par Breizhistance et Saint-Herblain à Gauche Toute.

invités :

Thierry Brulavoine, ancien élu Label Gauche à Saint-Nazaire et porte-parole du Mouvement des Objecteurs de Croissances

Eric Bainvel, membre de la liste Saint-Herblain à Gauche Toute, syndicaliste et militant à Breizhistance

Christian Nedelec, candidat de Saint-Herblain à Gauche Toute aux élections cantonales, délégué CGT et militant au NPA.

Vous-vous souvenez ? Ca avait surpris beaucoup de gens, mais en Juin 2008, après des années d’un système régionale Pays de la Loire faisant du gommage de l’identité bretonne en pays nantais « une ambition à conquérir » (P.Camous), Jacques Auxiette, président PSF du Conseil Régional des PdL, prenait fait et cause pour « les langues régionales ». C’était à l’occasion du refus par les sénateurs français de mentionner dans la Constitution l’existence de différentes langues sur le territoire de la République Française.

auxietteLorsqu’on lui demanda de préciser quelque peu sa position de « défenseur des langues régionales », il expliqua son engagement en disant « je ne m’oppose pas à l’enseignement optionnel d’une langue par qui veut bien l’apprendre ». Ne pas s’opposer au statu quo, ne pas reconnaître que même le cadre légal ne permet pas à ceux « qui veulent bien l’apprendre », notamment en Loire-Atlantique, d’avoir un accès à la langue Bretonne, voilà un « défenseur actif » ! Encore une fois on voit là la différence entre image et acte ….

jacqueslamberLa semaine dernière c’est un autre élu PSF, Jacques Lambert conseiller municipal à Pornichet/Pornizhan, qui démontrait qu’en Pays de la Loire® il n’y avait pas de place pour le Breton. A propos de la proposition de bilinguisation de l’entrée de la commune soutenue par le conseil municipal Jacques Lambert à démontré une opposition assez révélatrice : « Pornichet revendique haut et fort ses origines bretonnes » et à ce titre souhaite « cette inscription symbolique ». Pour l’élu d’opposition, le « socialiste » Jacques Lambert, « cette démarche traduit non pas un acte symbolique mais une vraie déclaration politique ». Il ne trouve « pas opportun d’imposer cette identité alors que le Conseil général a du mal à le faire. Vous faites plaisir à son président Patrick Mareschal mais vous risquez de fâcher le président de la Région des Pays de la Loire ». « C’est pourtant vous qui avez créé Pornizhan Ar Fest », lui a rétorqué le maire. Réponse : « Cela n’a rien à voir; la fête est destinée aux touristes ».

De droite comme de gauche aucune prise en compte politique de la problématique linguistique. Les élus essayant debanneliou répondre à la demande sociale du peuple Breton de faire vivre sa langue par des « actes symboliques » ou encore des « manifestations destinées aux touristes ». Ce qui est quand même affligeant en terme de crédibilité et de cohérence c’est que Jacques Lambert oppose deux personnalités de son propre parti, dont le premier est d’ailleurs membre du comité de soutien de l’autre pour les prochaines élections, pour justifier l’absence de la langue Bretonne dans la vie publique. Il va jusqu’à dire pour tenter de convaincre son opposant de droite qu’on risquerait de « fâcher le président de la Région des Pays de la Loire » si on reconnaissait la langue Bretonne à Pornichet, preuve s’il en était que Jacques Auxiette et la région PdL sont bien de vrais « défenseurs des langues régionales » comme ils se présentent !

 

bocherCes petites contradictions du PSF local font écho à celles du MODEM de Saint-Herblain/Sant-Ervlan d’il y a quelques mois. Alors que tout le monde aura remarqué à quel point le MODEM charme depuis sa création certaines personnalités sincèrement engagés en faveur de l’unité territoriale, d’un pouvoir démocratique en Bretagne ou du développement de la langue Bretonne, nous souhaitions rappeler le vote des quatre conseillers municipaux MODEM de Sain-Herblain/Sant-Ervlan sur la signature par la ville au printemps dernier du niveau 1 de la charte Ya d’ar Brezhoneg. Ils furent en effet les seuls élus, Jean-Yves Bocher en tête, à voter contre cette signature, un comble quand on sait que même l’UMP ne s’y opposa pas !

Le 12 octobre dernier c’étaient les représentants du groupe PSF/Verts/UDB de la communauté de communes de Redon, situé à cheval sur trois départements dont la Loire-Atlantique, qui votaient contre la signalisation bilingue français/breton des bâtiments communautaires, avec des élus UDB un peu embarrassés !

Alors que PSF, Verts ou MODEM en Bretagne aimeraient revêtir l’habit de « défenseur du breton » nous ne pouvons que constater que les discours seront toujours loin des faits. Selon le dernier sondage 88 % des Bretons et des Bretonnes souhaitent voir la langue Bretonne se développer (TMO) partout en Bretagne. Force est de constater que ni le PSF, ni les Verts, ni le MODEM, et encore moins l’UMP ne répondront à cette attente.

Une occasion de plus de rejoindre la Breizhistance !

BREIZHISTANCE-PSB Pays Nantais breizhistance.naoned[at]gmail.com