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Plus de 20 000 personnes ont marché le 3 juin à Glasgow en faveur de l’indépendance de l’écosse et de la tenue d’un référendum sur cette question dans les prochains mois et ce à quelques jours des élections législatives. Jamais autant de gens n’avaient marché dans les rues d’Écosse pour l’indépendance et c’est d’abord une énorme claque pour les unionistes et les conservateurs qui claironnaient il y a peu que cette revendication ne faisait pas partie des préoccupations des Écossais.

Objectif atteint également par ce qu’il s’agissait de montrer au Parti National Écossais (SNP) qu’il devrait faire avec la volonté populaire dans les mois à venir et organiser ce second référendum coute que coute.

Ar Gwenn Ha Du e Glaschù !

Une délégation de la Gauche Indépendantiste Bretonne a pris part à cet évènement et souligne combien le rôle de militants historiques du camp indépendantiste et socialiste, notamment Tommy Sheridan et son parti “Solidarity” ou encore le Scottish Republican Socialist Movement de Donald Anderson, a été déterminant. De nombreuses sections et adhérents du SNP ont répondu présents et fait le succès de l’évènement malgré les réticences de la direction du parti qui ne souhaitait pas vraiment se donner les moyens de mobiliser pour cette initiative.

De très nombreux slogans anti-Tories (contre les conservateurs unionistes et les faux socialistes du Labour Party) ont été entendu tous le long du cortège très familial et pacifique, de larges groupes de migrants Indiens et Pakistanais ont rejoint le cortège comme des républicains Irlandais, les pancartes anti-austérité et contre le nucléaire en nombre rappelaient le contenu social de la revendication indépendantiste.

Non à l’austérité, aux Tories et au Trident !
Skos dizalc’h !
Les républicains socialistes de l’IRSP Irlandais

 

Les Sikhs pour l’indépendance !

@photos Bretagne-info

Compagnon de route des courants socialistes républicains irlandais, Liam Ó Ruairc a été un contributeur fréquent du (regretté !) site francophone Libération Irlande jusqu’à sa fin en 2013. Il répond ici à cinq questions posées au sujet du Brexit. Nous l’avons sollicité pour répondre à cette interview dans les jours qui ont suivit la victoire des partisans du Brexit, et nous le remercions vivement pour ses réponses.

Bretagne Infos.

I. QUELLES FORCES POLITIQUES ONT FAIT CAMPAGNE POUR LE ‘LEAVE’ EN IRLANDE DU NORD ?

Le 23 Juin 2016 l’éléctorat du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a été appellé à se prononcer pour savoir si le Royaume-Uni devait rester ou quitter l’Union Européenne. Le taux de participation a été important, avec 72.2% de participation de l’électorat. Quitter l’Union Européenne a remporté avec 51.9% des votes, contre 48.1% préférant rester. Les endroits où le vote en faveur de rester dans l’Union Européenne a été le plus élevé sont Londres, l’Écosse et l’Irlande du Nord.
En Irlande du Nord le vote en faveur de rester dans l’Union Européenne s’élevait à 55.8%, contre 44.2% pour la quitter. Tous les partis unionistes et groupes loyalistes à l’exception du parti unioniste UUP ont fait campagne pour sortir de l’Union Européenne. Les deux partis qui représentent la vaste majorité de l’éléctorat nationaliste, le SDLP et le Sinn Féin de Gerry Adams ont appellé à voter pour rester dans l’Union Européenne. L’Irlande du Nord est divisée en 18 circonscriptions électorales, et sur celles-ci 11 ont voté pour rester et 7 pour se retirer de l’Union Européenne. Sans surprises, toutes les 7 où le Brexit l’a emporté ont une majorité unioniste et la majorité des 11 qui ont voté pour rester une majorité nationaliste. Des estimations fiables estiment que 70% de l’électorat unioniste a voté Brexit et entre 80% et 90% de l’électorat nationaliste a voté pour rester dans l’Union Européenne. Les médias ont souligné l’ironie du fait que la vaste majorité des unionistes et des loyalistes ont voté pour ‘Brits Out’ (‘Anglais dehors’) alors que la vaste majorité des nationalistes ont voté ‘Brits In’.
La question du Brexit n’a pas suscité en Irlande du Nord les passions que ce débat a généré dans le restant du Royaume-Uni. Cela peut être illustré par le fait que seul 62.69% de l’électorat en Irlande du Nord a participé au référendum contre une moyenne nationale de 72.2%. L’Irlande du Nord est fortement représentée parmis les circonscriptions électorales où la participation a été la plus faible. Cela dit, ce référendum a vu en Irlande du Nord le plus haut taux de participation électorale depuis 1998. Pour prendre un exemple récent, lors des élections pour le parlement d’Irlande du Nord du 5 Mai 2016, le taux de participation électorale était de 54.9%. La diminution du taux de participation électorale en Irlande du Nord depuis 1998 est symptôme d’un climat général de dépoliticisation, mais cela n’explique qu’en partie l’indifférence de l’électorat pour la question de se prononcer si il faut sortir de l’Union Européenne. Il est important de souligner que les problèmes qui ont étés au centre du débat sur Brexit dans le reste du Royaume-Uni -l’immigration et la sécurité en particulier- ont une importance négligeable en Irlande du Nord. Ici l’immigration n’existe pas véritablement comme ‘problème’ et les gens n’ont pas la même motivation qu’ailleurs de voter pour freiner soi-disant les hordes migratoires à qui l’Union Européenne permettrait d’ “envahir” la Grande-Bretagne.
Car il faut souligner que dans le cadre général du Royaume-Uni ce sont les forces les plus rétrogrades qui ont dominé le débat sur le Brexit (Boris Johnson, Nigel Farrage etc), les forces anti-capitalistes ou anti-impérialistes avaient un poids marginal. Ceux qui appellaient à voter pour un retrait de l’Union Européenne sur base d’un ‘Lexit’ (‘Left Exit’ – sortir de l’Union Européenne sur la gauche) étaient une force très minoritaire. En Irlande du Nord les arguments en faveur du Brexit ont été en vaste majorité faits par des Unionistes et des Loyalistes sur base d’une nationalisme Anglo-Britannique rétrograde. Il y avait un courant minoritaire appellant à une sortie de l’Union Européenne sur une base anti-capitaliste et anti-impérialiste.

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Chez les républicains les plus visibles ont étés le parti socialiste républicain Éirígí (1) ou l’ex-prisonnier républicain et gréviste de la faim en 1980 Tommy McKearney (2). La gauche anti-capitaliste (mais non-indépendantiste) –People Before Profit- s’est également mobilisée pour un retrait sur cette base. Sur base des résultats, leurs consignes de votes n’ont eu aucun impact. Prenons l’exemple de la circonscription électorale de Belfast Ouest dans laquelle je réside. Lors des élections du 5 Mai 2016, Gerry Carroll le candidat de la gauche anti-capitaliste People Before Profit a été remarquablement élu en tête de liste avec 8299 votes loin devant le candidat du Sinn Féin arrivant en seconde place avec 4769 votes – ce sur un taux de participation de 56.7%. Gerry Carroll a appellé a voter pour une sortie de l’Union Européenne sur une base anti-capitaliste. Lors du référendum du 23 Juin 2016, la circonscription électorale de Belfast Ouest a voté 74.1% en faveur de rester dans l’Union Européenne contre 25.9% pour en sortir. Le taux de participation était de 48.9%, un des plus bas de l’ensemble du Royaume-Uni. Vu la faiblesse et le faible poids des forces ‘progressistes’ ce sont essentiellement les courants les plus rétrogrades qui vont profiter du Brexit. Ce n’est pas un ‘Lexit’ mais plutôt un ‘Rexit’ – une sortie de l’Union Européenne sur la droite.
D’ailleurs le plus notable depuis le résultat du référendum est une explosion d’attaques et d’agressions racistes. Selon certaines sources, ce genre d’attaques a augmenté par 57% durant les sept jours qui ont suivit la victoire du Brexit. (3) Le pire jour a été le 25 juin qui a vu une moyenne de 12 attaques par heure. Comparé à la même période en 2015, la période entre le 16 et le 30 juin a vu une augmentation de 42% d’agressions racistes dans le Royaume-Uni. (4) Les minorités raciales, étrangers résidant en Irlande du Nord témoignent d’une situation très tendue et qui s’est dégradée depuis le référendum. (5) Pour prendre un exemple que je connais, comme les médias l’ont rapporté, dans les jours suivant la victoire du Brexit, Mohammed Samaana, un camarade Palestinien travaillant comme infirmier dans un hôpital à Belfast a été insulté en public dans le centre ville de Belfast par des gens lui disant de “rentrer chez lui” (sic !) car le Brexit avait gagné – ce genre de choses n’était pas arrivé au cours des plus de 15 années pendant lesquelles il a travaillé ici. (6) Bernadette Devlin-McAliskey, figure historique de la résistance irlandaise opposée au processus de pacification et sans illusions dans l’Union Européenne ne peut célébrer le Brexit, car selon elle ce sont ce genre de tendances racistes, xénophobes et rétrogrades que Brexit encourage et nourrit. (7) Comme l’a rappellé Étienne Balibar, le Brexit est l’anti-Grexit. (8) Beaucoup de républicains croient que Brexit affaiblit l’impérialisme. (9) Mais mon avis est que ce ne sont pas les tendances anti-capitalistes et anti-impérialistes qui vont profiter du Brexit. Le principal gagnant est un nationalisme anglais rétrograde.

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Matériel de propagande de Eirigi

II. POURQUOI LE SINN FÉIN DIRIGÉ PAR GERRY ADAMS A-T-IL FAIT CAMPAGNE POUR LE REMAIN? PAR PUR OPPORTUNISME OU POUR AFFAIBLIR L’ÉTAT BRITANNIQUE OU PAR INTÉGRATION DE CE PARTI DANS UN ESPACE POLITIQUE NORMALISÉ ET SON ACCEPTATION DES VALEURS PRO-UE ?

D’un point de vue général, le parti de Gerry Adams est passé d’une position d’opposition à ce qui était la Communauté Européenne puis Union Européenne à une position d’ “engagement critique” et finalement à une position d’acceptation de l’Union Européenne avec certaines réserves. (10) Ce changement de positions est apparue pour Anthony Coughlan -principale figure publique opposée en Irlande au projet de construction européenne depuis les années ’60- comme étant un abandon de la perspective républicaine irlandaise traditionelle sur la construction de l’Europe du marché commun. (11)
Dans le cadre particulier de la question du Brexit, la position du parti de Gerry Adams a plus à voir avec le fait qu’une sortie du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord représenterait un pas en arrière pour la stratégie du parti en Irlande. (12) Un pas en arrière pour trois raisons. Premièrement le parti de Gerry Adams croit que la marche vers l’unification de l’Irlande est inéluctable, et dans le cadre de la construction européenne la frontière et la partition de l’Irlande apparaissent comme un anachronisme. Une sortie de l’Union Européenne ne pourra que renforcer cette frontière et la partition de l’Irlande avec retour des postes de douanes, contrôles de police etc que l’Union Européenne est sensée dilluer. Deuxièmement les Accords du Vendredi Saint de 1998 ont incorporé d’importantes léglislations européennes relatives aux droits humains et l’égalité au niveau juridique. Le Brexit veut dire que ces conquêtes et les Accords de 1998 sont fragilisés ou remises en question. Troisièmement, l’Union Européenne est source de financements importants donnés dans le cadre du ‘processus de paix’. Les trois programmes PEACE de l’Union Européeenne ont donné de 1995 à 2015 €1.3 milliard à l’Irlande du Nord. Le programme PEACE IV a donné le 14 janvier 2016 encore €269 millions jusque en 2020.Ces financements vont par exemple pour des groupes d’ “ex-combattants”, d’anciens prisoniers républicains. Les financements que les militants du Sinn Féin ont obtenu de l’Union Européenne se comptent en millions d’Euro. (13) Le Brexit veut dire que la base du parti de Gerry Adams va perdre d’importantes sources de financements. Se prononcer en faveur d’un retrait de l’Union Européenne aurait été pour le parti de Gerry Adams scier la branche sur laquelle il est assis.

III. QUELLES PERSPECTIVES CONCRETES ENTRAINE CETTE VICTOIRE DU ‘LEAVE’ POUR LES PARTISANS D’UNE IRLANDE UNIE, ET PLUS CONCRETEMENT QUELLES PEUVENT ETRE LES CONSEQUENCES SUR LE PRETENDU PROCESSUS DE PAIX?

L’historien britannique John Newsinger avait décrit le processus de pacification comme étant la reconstruction de l’ordre bourgeois dans le cadre non de l’Empire Britannique, comme le traité de 1921,mais dans le cadre de l’Union Européenne. Les Accords de 1998 étaient construits sur l’idée que les États britannique et irlandais allaient continuer a faire partie de l’Union Européenne. Comme l’indique ma réponse à la question précédente tout un ensemble d’aspects juridiques incorporés dans les Accords de 1998 risquent d’être remis en question. Vu que ça retire l’aspect européen, le Brexit change le contexte dans lequel le processus de pacification se construit.
Les résultats du référendum sont une injection de réalité. Ils montrent que la frontière, la partition de l’Irlande sont toujours là et vont se renforcer. Le fait que Theresa Villiers, la Secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord refuse de donner à l’Irlande du Nord ,le droit de négocier un statut spécial au sein de l’Union Européenne montre que le véritable pouvoir se trouve à Londres et non au sein de l’Assemblée d’Irlande du Nord, et que ce pouvoir se moque de ce que la majorité -55.8%- de l’électorat d’Irlande du Nord souhaite. (14)

IV. QUELLE EST L’IMPORTANCE DU DÉBAT SUR L’INDÉPENDANCE DE L’ÉCOSSE ET UN ÉVENTUEL RÉFÉRENDUM EN IRLANDE?

Avec 62% en faveur de rester dans l’Union Européenne, l’Écosse a eu le taux le plus élevé du Royaume-Uni de l’électorat pour ‘remain’. Suite à la victoire du Brexit, le Premier Ministre de l’Écosse Nicola Sturgeon parle d’organiser un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse si la Grande Bretagne sort de l’Union Européenne.

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Si la question de l’indépendance de l’Écosse accentue la crise de l’État britannique, un référendum en Écosse est quelque chose de très différent qu’un référendum en Irlande. Les paramètres et préconditions pour un référendum sur la réunification possible de l’Irlande sont entièrement déterminés par l’État britannique, alors que les écossais peuvent décider quand ils veulent un référendum et quelles sont les questions posées. En vertu des Accords de 1998, un référendum sur la réunification de l’Irlande ne peut avoir lieu qu’une fois tous les sept ans. L’unité irlandaise se produit si cette option est soutenue par une majorité en Irlande du Nord et une majorité en République d’Irlande dans un référendum séparé. Très important, dans le cadre de l’Écosse il n’y a pas de controverses sur l’unité légitime pour l’autodétermination, alors que considérer les six comtés que comprend l’Irlande du Nord comme l’unité légitime pour l’autodétermination a peu de raison d’être politiquement, géographiquement ou historiquement. Les républicains diront que l’unité légitime sont les 32 comtés de l’Irlande, pas deux référendums séparés dans deux entités de 6 et 26 comtés basés sur des questions différentes. En Irlande l’unité pour l’autodétermination -et donc la démocratie- est fracturée, mais pas en Écosse. Les choses sont aussi compliquées par le fait que l’ancien Taoiseach (Premier Ministre) du gouverement de Dublin Bertie Ahern (qui avait négocié les Accords de 1998) a déclaré qu’une simple majorité -51% par exemple- ne serait pas suffisante pour une Irlande unie. (15) Les paramètres et préconditions pour un référendum sur la réunification possible de l’Irlande sont entièrement déterminés par l’État britannique. En vertu de la législation actuelle (Schedule 1 of the 1998 Northern Ireland Act), le gouvernement britannique par le biais de son Secrétaire d’État décrète que premièrement lui seul peut ou non faire appel à un référendum, deuxièmement décider de “la ou les questions qui doivent être posées”, et troisièmement n’organiser un référendum que si le Secrétaire d’État estime qu’il est probable “que la majorité des votants exprimerait le souhait que l’Irlande du Nord devrait cesser de faire partie du Royaume-Uni et faire partie d’une Irlande unie.” Après le référendum sur Brexit, le Secrétaire d’État à l’Irlande du Nord a exclu un référendum sur une Irlande unie sur base qu’un changement n’est pas susceptible d’être approuvé. L’opposition à un référendum sur la réunification de l’Irlande a aussi été exprimée ces derniers jours par le Premier Ministre du Royaume-Uni David Cameron et le Taoiseach (Premier Ministre) du gouvernement de Dublin Enda Kenny et son Ministre des Affaires Étrangères Charlie Flanagan. (16)

V. COMBIEN DE PERSONNES SONT DÉTENUES EN IRLANDE ACTUELLEMENT DANS LE CADRE DU CONFLIT ?

La libération anticipée des prisonniers suite aux Accords de 1998 pourrait donner l’impression que ce sujet est à présent résolu. Mais le problème est que il continue à y avoir des prisonniers républicains, même si ils sont beaucoup moins nombreux que durant la période 1969-1998. Environs 300 républicains ont été emprisonnés entre 1999 et 2009 au sud et au nord de l’Irlande, en Angleterre et ailleurs. Selon les statistiques fournies par les autorités pénales, fin 2015 il y avait un total de 54 républicains emprisonnés à Roe House dans la prison de Maghaberry en Irlande du Nord et environs 40 dans la prison de Portlaoise dans le sud de l’Irlande. Au moins quatre de ces prisonniers sont condamnés à perpétuité, parmis eux les ‘deux de Craigavon’. Ceux-ci sont emprisonnés à vie pour avoir tué un gendarme en 2009, mails il y a de sérieuses raisons de penser qu’ils sont innocents et une campagne importante a été mise en place pour les innocenter. Dans certains cas, comme actuellement celui de Tony Taylor, les républicains sont emprisonnés sans accusation ni procès. Dans le nord fin 2015 il y avait aussi 53 loyalistes incarcérés à Bush House dans le prison de Maghaberry mais pour des délits de droits commun (traffic de drogues etc) Dans le nord, les prisonniers politiques représentent actuellement environs 3.5% de la population carcérale qui s’élève aujourd’hui à 1507 détenus. Les prisonniers ‘sociaux’ sont beaucoup plus nombreux que les ‘politiques’ vu que l’Irlande du Nord a le plus haut taux du Royaume-Uni de gens en prison pour non-paiement de dettes. L’État britannique a décidé d’abolir tous les gains et privilèges obtenus dans les luttes carcérales durant le conflit et de traiter les républicains emprisonnés après les Accords de 1998 comme des criminels ordinaires. Cela a donné lieu à une série de luttes depuis 1999. Comme durant les années ’70, les prisonniers républicains ont mené une grève de l’hygiène du 4 avril au 12 août 2010 et du 6 mai 2011 au 20 novembre 2012 pour protester contre le fait d’être bloqué en cellule 23 heures par jour et les fouilles corporelles brutales. Le système carcéral n’a pas subit de réformes après 1998, et en 2011, une commission officielle a admit que le régime carcéral en Irlande du Nord était “ oppressif ”. Si en Grande Bretagne il y en moyenne trois gardiens pour 12 prisonniers, en Irlande du Nord la moyenne est de cinq gardiens pour trois prisonniers, soit six fois plus. Dans le cadre de cette situation, les républicains ont éxécuté deux gardiens de prison, le 1 Novembre 2012 et le 4 Mars 2016. La situation des prisonniers occupe une part très importante (disproportionnée peut-être) des activités des organisations républicaines opposées au processus de pacification.

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NOTES

(1) Gerry Moriarty, Éirígí backs Brexit with Northern Ireland poster campaign, Irish Times, 30 May 2016
(2) Rodney Edwards, What Brexit means for ex-hunger striker Tommy McKearney, Irish Times, 30 June 2016
(3) Peter Geoghean, Brexit result triggers wave of hate crimes in UK, Irish Times, 1 July 2016
(4) Hayden Smith, Police faced big spike in hate crimes in June, Belfast Telegraph, 9 July 2016
(5) Amanda Ferguson, Ethnic minorities in NI warn of rise in racist abuse since Leave vote, Irish Times, 28 June 2016
(6) Jonny Bell, Belfast nurse told ‘You from the EU? F*** off back to your country’ during night out in city, Belfast Telegraph, 28 June 2016
(7) Gerry Moriarty, Brexit campaign in North ‘played on racism and emotions’, Irish Times, 1 July 2016
(8) Étienne Balibar, Le Brexit, cet anti-Grexit, Libération, 27 Juin 2016
(9) British referendum result weakens old and new imperialism, Saoirse, July 2016
(10) Agnès Maillot (2009), Sinn Féin’s Approach to the EU: Still More ‘Critical’ than ‘Engaged’?, Irish Political Studies, 24:4, 559-574
(11) Anthony Coughlan, Sinn Féin goes Republican Lite on Brexit, Village Magazine, 20 June 2016
(12) Sarah Bardon, Sinn Féin to campaign against Brexit in EU referendum, Irish Times, 24 December 2015
(13) Maeve Sheehan, Ex-prisoners and dissidents share in €333m EU peace cash bonanza, Irish Independent, 24 January 2016
(14) Neither Holyrood nor Stormont could block Brexit, insists Theresa Villiers, Belfast Telegraph, 26 June 2016
(15) Laurence White, 51% majority not enough for Irish unity: Ahern, Belfast Telegraph, 20 November 2008
(16) John Manley, Sinn Féin call on border poll rejected, Irish News, 25 June 2016

C’est ce week-end que se tiendra à Glasgow la première convention visant à la constitution d’une nouvelle structure à gauche du panorama politique écossais qui se nommera RISE.

RISE comme “insurrection” mais aussi comme “Respect, Independence, Socialism, Environmentalism”.

C’est sur la base du succès de la campagne “Radical Independence Campaign” plateforme qui regroupait des centaines d’activistes de base féministes, syndicalistes, militants écolos ou LGBT favorables à l’indépendance lors du référendum de l’an dernier que certains se sont dit qu’il fallait continuer cette dynamique.

D’autres activistes ont choisis d’intégrer le SNP (Parti National Écossais) afin d’y peser en interne sur des questions sociales. D’autres encore sont aller rejoindre la structure Solidarity de l’ex-député d’extrême-gauche au parlement Écossais Tommy Sheridan.

La première option entriste au sein du SNP est présentée comme sans issue par les promoteurs de RISE tant ils reprochent au parti de Nicole Sturgeon d’avoir un double discours sur l’austérité et sur des sujets fondamentaux comme le nucléaire et la question de la rupture avec la monarchie. La seconde est jugé trop groupusculaire.

Regroupé au sein du Scottish Left Project les promoteurs de RISE attendent plus de 1000 participants à leurs initiative de lancement, et ce après avoir mené plus de trente réunions publiques dans tous le pays. Outres des syndicalistes et des militants qui défendent les demandeurs d’asile des députés indépendants comme Jean Urquhart qui a quitté le SNP en raison de son retournement de position sur la participation d’une Écosse indépendante à l’OTAN seront de la partie comme Colin Fox ex député du Parti Socialiste Écossais (extrême-gauche pro indépendance). Ce dernier parti (SSP) à donné son soutien à RISE et ne présentera pas de candidats en concurrence avec la nouvelle initiative. La perspective de candidatures indépendantistes et anticapitalistes lors des élections de mai 2016 au parlement Écossais semble être le principal objectif de RISE qui compte bien décrocher quelques élus. Un pari pas si fou que cela tant l’électorat traditionnel du Labour Party semble ne plus vouloir suivre ce dernier suite à son soutien au “NON” à l’indépendance lors du référendum de l’an dernier.

Er Rouantelezh-Unanet evel un tammig e pep lec’h en Europa e klask kilstourmerien a bep seurt, gouennelourien ha faskourien lakaat bec’h war an divroidi a vije kablus deus an enkadenn ha deus holl diaesterioù labourerien ar c’hevandir.

Setu ma klask ar strollad UKIP (United Kingdom Independence Party/Strollad evit Rouantelezh-Unanet Dizalc’h) ober e vad eus an aergelc’h se evel ma ra an FN er c’hwec’hkorn da skouer.

An hevelep prezegenn pe dost a vez dalc’het gant an daou strollad : dispriz an estranjourien, ar repuidi ekonomikel (dreist-holl ar vuzumalned), tagañ ensavadurioù Europa, ha kanañ meuleudioù oad aour an trevadennoù hag an impalaerezhioù kozh. Hep ankouaat, anat deoc’h, derc’hel kaozioù disprizius diwar-benn ar maouezed hag an heñvelreizhidi.

Boaz e vez ar vretoned da glevet Marine Lepen pe he zad tagañ hor yezh pe difennourien an disterañ galloud politikel e Breizh kar e lakafent en arvar unvaniezh sakr ar Frañs peurbadus.

An UKIP deus e du a embann faro pegen pouezus eo difenn ar « Britishness » hag identelezh ar rouantelezh e-lec’h ma vez taget. Da lavarout eo : e Skos gant an dizalc’hourien hag e hanternoz Iwerzhon.

Gouez d’ar sontadegoù e c’hellfent rastellaat un niver uhel-tre a vouezhioù e dilennadegoù Europa.

Diaesoc’h e vo ar jeu er Skos moarvat.

Pa ouezer ne chom nemet ur c’hannad gant mirourien Londrez e Skos, enebourien daonet frankiz ar vro anezho, ez eo sklaer e vo ret d’an UKIP poaniañ war an dachenn evit bezañ degemeret kenkoulz e bro Alex Salmond. Disfi bras zo gant Skosiz ouzh an dud a vez ken prim o taoulinañ dirak galloud Londrez hag oc’h azeuliñ dirak dismantroù ur rouantelezh o deus c’hoant bras da guitaat.

Nigel Farage, penn listennad roll an UKIP evit mouezhiadegoù dibenn miz Mae a oa gortozet e Edinburgh d’ar Gwener 9 a viz Mae.

Tost da 500 den a oa deuet dirak ar sal e lec’h en doa gellet Nigel Farrage kaozeal dirak un nebeud tre a dud (un daouzek bennak !) ha kement mañ a drugarez d’ar polis a vire ouzh ar vanifesterien drouzus da vont pelloc’h. 500 den deuet diwar atiz an talbenn anvet Radical Independence Campain ha Strollad Sokialour Skos (SSP dizalc’hourien an tu-kleiz pellañ). Ur framm politikel an hini eo ar RIC evit strollañ ar sindikalourien, ar gwregelourezed, difenourien gwirioù mab-den, komunourien ha sokialourien a zifenn mennozh Skos dizalc’h en ur embann o c’hoant a justis sokial.

Un digarez brav eo bet evite avat a-benn adembann ez eo stag an daou stourm hag evit dizkouez n’eo ket degemeret mat broadelourien ha faskourien an UKIP e douaroù ar « Rouantelezh » a zo sañset bezañ unanet, ha kabaliñ war an dro evit ma vo votet “YA” da vare ar referandum a vo dalc’het d’an diskar amzer e  Skos.

Nous avons publié de nombreux articles sur la présence de la Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) aux cotés du NPA sur la circonscription « Ouest » qui inclue la Bretagne pour le scrutin européen du 25 mai. Le petit tour d’horizon (non exhaustif !) qui suit essaye de faire le point sur la position des autres forces indépendantistes et souverainistes chez d’autres nations sans état d’Europe. Nous avons tenté de privilégier les mouvements ayant des similitudes politiques avec les nôtres.

Nous publierons volontiers d’autres informations sur cette élection quand nous parviendrons à collecter d’autres informations sur les consignes de vote chez d’autres nations sans état d’Europe.

La rédaction de Bretagne-info.org

Ailleurs dans l’état Français.

– En Occitanie :

Le Partit Occitan (POC) autonomiste de centre gauche membre de Régions et Peuples Solidaires comme l’UDB, sera présent Dans le Sud-Est : avec François Alfonsi, eurodéputé sortant, tête de liste Régions et Peuples Solidaires, et plusieurs colistiers du Partit Occitan, dont Anne-Marie Hautant, cheffe de file de l’opposition à Jacques Bompart à Orange et Hervé Guerrera, conseiller municipal à Aix-en-Provence ; dans le Sud-Ouest, avec Régine Barthélémy, candidate du Partit Occitan sur la liste de José Bové (EELV).

Le Parti National Occitan (PNO) qui défend une ligne nationaliste, teinté d’ethnisme, (que nous ne partageons pas !) sera présent dans la circonscription Sud-Ouest avec la la liste « Occitanie pour une Europe des Peuples » dont la tête de liste est Martine GROS. Elle revendique ainsi que l’Union Européenne reconnaisse les Occitans, les Catalans et les Basques et ne soit plus une association d’États mais une fédération des peuples.

La Gauche Révolutionaire Occitane (Libertat) n’a pas de position publiée à ce jour, mais cette organisation est peu connue pour son soutien à l’Union Européenne qu’elle combat et est rarement portée sur les pratiques électorales.

Enfin signalons l’appel du Comité de Construction du Parti communiste révolutionnaire des Terres d’Òc / Comitat de Construccion pel Partit comunista revolucionari de las Tèrras d’Òc en faveur “de toutes les initiatives de vote blanc ou plutôt NUL, à condition d’inscrire sur le bulletin vierge un message révolutionnaire explicite (faucille et marteau ou autre symbole révolutionnaire, slogan etc.)…” Position nuancée pour la Bretagne et la circo “Ouest”.

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En Corse :

Corsica Libera (indépendantiste) n’avait pas donné de consignes de vote en 2009. Nous ne connaissons pas leurs position pour cette année.

Le PNC (Parti de la Nation Corse, Autonomiste centriste) mènera donc la liste “Sud Est” avec François Alfonsi (EELV), eurodéputé sortant, tête de liste Régions et Peuples Solidaires avec le Parti de la Nation corse des Occitans (Partit Occitan), des Arpitans (Mouvement Région Savoie) et des Imazighen (“Berbères”).

A Manca (la Gauche Nationaliste Corse organisation associée au NPA) avait concouru en 2009 avec le NPA sur la circo « Sud Est ». Cette année ni le NPA ni A Manca ne seront présents sur cette zone. A Manca déclare donc « Pour notre part, nous avons cru un temps que ces élections pouvaient constituer une tribune. Force est de constater que les travailleurs rejettent ce système. Ils le font, encore pour l’heure, de manière passive en s’abstenant. Une partie y participe en usant de votes qu’ils croient anti-système et qui profitent à l’extrême- droite. (…) Nous appelons les travailleurs, les chômeurs, les retraités et l’ensemble de celles et ceux que ce système écrase à ne pas participer aux prochaines élections européennes

Au Pays Basque Nord les abertzales (patriotes) de gauche du nord du Pays Basque sont regroupés au sein de “EH BAI” (Oui à la Nation Basque). Soucieux de renforcer le regroupement des forces de la gauche basque des deux cotés des Pyrénées deux de ses membres seront intégrés au sein de la liste constituée par EH Bildu et d’autres forces dans l’État espagnol (voir plus bas). Lire à ce sujet l’article de Jakez Borthairou dans l’hebdo Enbata.

En Martinique, Guadeloupe, Kanaky, Guyane, Polynésie : les forces indépendantistes appellent traditionnellement au boycott de ce scrutin.

Dans l’état espagnol :

Au Pays Basque et… ailleurs.

On peut constituer dans cet état une liste par état ce qui favorise la visibilité des forces défendant une ou des nations opprimées. C’est pourquoi la coalition basque de gauche EH Bildu (qui regroupe l’ex Batasuna et d’autres formations basques issues d’un environnement politique moins radical) a construit une plateforme électorale appelée “Los pueblos deciden” (Les peuples décident) aux cotés des Galiciens du BNG, des Canariens (Alternativa Nacionalista et Unidad del Pueblo) , des indépendantistes Aragonais Puyalon de Cuchas, et des Asturiens d’Andecha Astur. Cette liste menée par le député Basque au parlement de Madrid Jon Iñarritu s’oppose à l’Europe des capitalistes et de la Troika et prétend soutenir les processus en cours en Ecosse, Catalogne et Pays Basque vers l’indépendance. Le droit à l’autodétermination des Asturiens, Canariens et Aragonais sont bien sur défendu. Cette liste qui défend aussi le droit à l’avortement essaye comme d’autres de se faire l’écho des mobilisations contre l’austérité qui ont secouées tout l’état espagnol ces derniers mois.

los pueblos deciden

Dans les Pays Catalans : Les Candidatures d’Unité Populaire (CUP Gauche Radicale Indépendantiste) qui ont plus de 100 conseillers municipaux et quatre députés au parlement de Barcelone ont décliné l’offre des forces de “Los Pueblos Deciden” et ne participent pas au scrutin, et rappellent leur rejet de l’UE et du capitalisme.

ERC (La Gauche Républicaine Catalane), formation historique du nationalisme catalan a constitué sa propre liste avec le soutien de deux autres petites formation NeCAT et Catalunya Sí. Elle a naguère eu des élus au parlement européen. ERC a déja cogéré la Généralitat de Catalogne en coalition avec le PS Catalan. Ce qui éclaire sur ses vélléités de rupture avec les politiques d’austérités.

galiza

En Galice : Si la plus vieille et plus influente formation nationaliste de gauche le Bloc Nationaliste Galicien a choisi comme dit plus haut de se joindre a “Los pueblos deciden” ce n’est pas le cas de tout le monde. L’ex militant et leader du BNG Xose Manuel Beiras a formé avec d’autres indépendantistes tel le FPG une nouvelle formation : ANOVA qui dispose tout de même de quatre député au parlement autonome Galicien. Sous le slogan “e a hora do pobo“ (c’est l’heure du peuple) et sous la direction de Lidia Senra elle concourra pour ce scrutin avec notamment des membres Galiciens de Izquierda Unida (PC espagnol) dans le cadre de la coalition “Alternativa Galega de Esquerda“ (Alternative Galicienne de Gauche). La rupture avec le régime monarchique madrilène des Bourbons, la défense des droits nationaux du peuple Galicien sont mis en avant comme une certaine proximité avec la formation grecque de gauche SYRIZA.

La plateforme électorale de la gauche indépendantiste radicale NOS-UP a elle aussi refusé l’offre de “Los Pueblos Deciden”.

Tout comme les indépendantistes castillans de Izquierda Castillana. 

Nous ne connaissons pas le point de vue de CUT/BAI du célèbre Sanchez Gordillo émanation électorale du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT/SOC).

Pour en finir avec ce petit tour de l’état espagnol, soulignons que contrairement avec ce qui existe dans l’extrême-gauche française, plusieurs partis et formations de la gauche radicale “Espagnole” soutiennent le droit à l’autodétermination des peuples vivant dans cet état. C’est le cas notamment de “Corriente Roja” et du “Parti Communiste des Peuples d’Espagne” qui se présentent séparément à ce scrutin.

Nul doute que ce sera pour ceux qui participent ou non au scrutin l’occasion de dénoncer le sort des détenus politiques Basques, Catalans, Galiciens et le durcissement de l’arsenal répressif du régime.

radical independence conference

En Écosse :

Le SNP, parti nationaliste Écossais (indépendantiste centre gauche) sera présent. Cette formation avait deux députés au parlement de Strasbourg et pense pouvoir en gagner un troisième. Le SSP (Parti Socialiste Écossais, indépendantiste d’extrême-gauche) présent en 2009 sera absent. Il a perdu beaucoup de son influence en tant que parti mais ses membres et ex électeurs sont très actifs dans la perspective du referendum d’indépendance de novembre 2014 au sein de la coalition “Radical Independence Conference”.

En Irlande :

LeSinn Fein (Provisoire) de Gerry Adams et Martin Mc Guiness pense améliorer son score et passer de un à deux ou trois députés à Strasbourg en se présentant en champion de la lutte anti austérité. Les républicains “dissidents” : 32 CSM, Republican Sinn Fein, Eirigi, ISRP… semblent absents du scrutin et nous ne connaissons pas à ce jour leurs positions. L’appel au boycott semble probable.

Notons toutefois une influence républicaine au sein de la coalition “People Before Profit Alliance” qui sera présente le 25 mai et qui quoique sous l’influence du Socialist Workers Party (trotskyste) prend l’Irlande des 32 comtés comme cadre politique. Beaucoup de syndicalistes et de féministes s’y investissent et contestent l’ordre néoliberal. Parmi les revendications le refus de l’utilisation de l’aéroport de Shannon par les avions de l’armée US pour ses campagnes impérialistes en Irak et le transfert des détenus de la CIA par ce lieu.

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Au Pays de Galles :

Le Plaid Cymru sera de la partie pour ce scrutin, le vieux parti nationaliste de centre gauche qui gauchise un peu son discours sous l’influence de l’antimonarchiste, féministe et socialiste Lean Woods avait déjà une député au parlement Européen (Jill Evans). Toutefois son propos est loin d’être vraiment en rupture avec les institutions européennes.

En Sardaigne :

L’ile sous occupation Italienne connait une intense activité politique spécifique. Il existe plusieurs formations politiques indépendantistes de gauche telle A Manca Pro S’indipendenza et Sardigna Natzione. Cette dernière fait campagne pour le boycott en raison de la non existence d’une circonscription spécifique à la Sardaigne qui se retrouve à voter avec la Sicile.

 

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