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La presse s’est empressé de faire connaître la position de la présidence de l’université de Rennes 2 suite à des tensions intervenues sur le campus de Rennes 2 dans le cadre de la mobilisation contre la sélection à l’université.

Bien peu publieront intégralement la position de l’intersyndicale qui re-contextualise ces tensions et les actes répressifs dont la responsabilité incombe à la présidence de l’université.

Ces silences complices sont là pour discréditer le mouvement de la jeunesse qui s’étend à Nantes, Rennes, Brest depuis quelques jours dans les lycées et universités.

Par ailleurs l’assemblée générale de Rennes 2 informe que le RDV  est fixé lundi à 12h30 au Hall L pour la prochaine AG.

Cliquez sur l’image pour lire le communiqué de presse :

Sur les prétendus violences commises sur du personnel voici ce que dit l’AG de Rennes 2 :

Enfin, une info que Nantes Révoltée diffuse sur Facebook et qui en dit long sur le caractère ultra-autoritaire de la répression, deux policiers habillés en noir avec des jumelles et des fusils d’assaut lors de la manifestation étudiante du 08 février à Nantes.

Qui envisage sérieusement l’usage de la violence contre la jeunesse ?

Qui fait régner une atmosphère de terreur ?

Qui a déjà  blessé et éborgné des dizaines de manifestants à Rennes et Nantes au point que même Amnesty International s’en inquiète ?

Peu de médias donnent la parole à ceux et celles qui osent élever leurs voix contre la répression qui s’abat sur ceux qui contestent la loi travail.

Nous reproduisons ici l’appel à la Solidarité avec Hugo Melchior militant investit à Rennes 2 et interdit de manifestation et de centre ville pendant 15 jours. Il a entamé une action légale de contestation et lance un appel à la solidarité financière.
Le cout des frais d’avocat se montera à 800 €.

Si certains ami-e-s, camarades veulent m’aider à payer cette somme, vous pouvez verser ce que vous voulez par chèque à l’ordre de ENSEMBLE ILLE ET VILAINE, à l’adresse du camarade, Yves Juin, qui réceptionne l’argent :  Yves Juin, 32 rue Louis Mazan 35 000 Roazhon.

Vous pouvez lire un entrevue avec Hugo sur le site de contre info du CCR du NPA.

Au moment où nous écrivons ces lignes des camarades de AL et Solidaires Étudiants de cette même ville sont toujours en garde à vue pour avoir envisagé de détériorer des bornes de validation des tickets dans six stations de métro avec de la mousse “expansive”. Le parquet semble vouloir monter en épingle une “affaire” qui risque bien de se dégonfler en retenant la qualification d’ “association de malfaiteurs” (!), jamais retenue contre des manifestants pacifiques de la FNSEA… A cette occasion le local de Solidaires 35 a été perquisitionné. Lire ici le communiqué de Alternative Libertaire et ici celui de l’Union Syndicale Solidaires.

A Nantes on dénombre au moins 66 arrestations hier lors de manif interdite.

Nous affirmons notre pleine entière solidarité avec l’ensemble de ces camarades et invitons à participer aux initiatives de solidarité dans la rue ou financière.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizh O Stourm/ Bretagne en Luttes).

Enfin nous reproduisons intégralement ici l’appel à la mise en liberté du jeune manifestant accusé de tentative de meurtre à Nantes diffusé par le journal anticarcéral l’Envolée.

Ce samedi 14 mai, un lycéen nantais de 18 ans a été mis en examen pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique » après une garde à vue de 48 heures. Il a été immédiatement incarcéré sur un mandat de dépôt criminel. Cette inculpation est très grave, sans aucune comparaison possible avec les habituels « outrages et rébellion » et autres « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » qui s’accumulent dans les audiences de comparutions immédiates. Elle inscrit les faits dans une procédure « criminelle » qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité…

Les faits ont été relatés par la presse nationale comme étant d’une « violence » extrême. En fait, un commandant de police qui n’avait pas réussi à reculer assez vite après une charge de ses CRS a été pris à partie par un groupe de manifestants qui lui ont asséné plusieurs coups. Le gradé a visiblement eu le nez fracturé et on a dû lui faire une quinzaine de points de suture. Par ailleurs, il n’y a pas d’éléments précis qui peuvent attester de la participation du jeune inculpé aux coups donnés. Tout reste donc très flou.

Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est l’acharnement violent et méthodique déployé par les forces de police contre les manifestants depuis le début du mouvement. Passages à tabac (particulièrement à Nantes et à Rennes), coups de matraque, utilisation de grenades « désencerclantes » qui blessent en cas d’impacts directs, tirs avec leurs nouveaux flash-ball à hauteur de visage pour crever des yeux, etc. Tout le monde aura déjà pu apprécier l’efficacité de ces armes sur des images et vidéos diffusées sur Internet.

On entend répéter en boucle, « un commandant de police blessé »… Si cela vaut plusieurs années de prison, comment « comptabiliser » les multiples yeux crevés par des flash-ball, comment « évaluer » la mort de Rémi Fraisse et celle d’Amine Bentousi abattus froidement par la police, pour ne citer que deux exemples… Et dans ces cas où ce ne sont pas des « tentatives » mais bien des « homicides », la justice prononce toujours des non-lieux ou des acquittements. Et là, l’Etat ne prend même plus la peine de faire croire que la justice en est une.

Oui, une bonne partie de la jeunesse n’a pas envie de se soumettre au pouvoir (qu’il soit financier, policier, militaire, politique) dont la règle est de voler les vies du plus grand nombre au profit de quelques-uns. Elle crie haut et fort depuis quelques semaines ce refus d’un monde d’exploitation. Et ils sont gentils ces manifestants de ne pas répondre plus violemment à cette déferlante d’uniformes qui vise à décourager la majorité des participants au mouvement en cours et à faire déserter manifestations et occupations.

Nous exigeons la libération immédiate de ce jeune homme. De toutes façons, il y a peu de chance qu’il échappe à un procès, mais au moins qu’il l’attende dehors et non pas emprisonné comme tant d’autres le sont déjà ; nous savons combien les peines sont plus sévères pour les accusés qui comparaissent menottés que pour celles et ceux qui comparaissent libres. Et qu’il ne serve pas de cadeau de la justice à des syndicats de police bien contents de se voir « aimés » par leurs collègues en robe noire. Qu’il ne serve pas non plus d’exemple repoussoir à une jeunesse qui refuse le monde qu’on lui prépare.

Il est partie prenante du mouvement actuel au même titre que tous les manifestants et grévistes qui y ont pris part. On ne le laissera pas tomber.

L’Envolée

Pour informations complémentaires dans les jours à venir : lenvolee.net

Pour nous écrire : contact@lenvolee.net