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La PQR ne passe pas une journée sans publier un article des plus laudateur sur les bienfaits de la LGV et de son arrivée en Bretagne. Pourtant des voix dissonantes existent et tentent depuis plusieurs années d’alerter sur les effets de la LGV. Hausse des loyers baisse de fréquence des TER…

Nous avions déja relayé les points de vue de Sud Rail et la Gauche Indépendantiste à toujours défendu un point de vue critique sur la Ligne Grande Vitesse. Avouons-le nous prêchions un peu dans le désert. Voici ce que nous écrivions en 2012 :

Le projet de la B.G.V/LGV a fait, pour ainsi dire, l’unanimité au sein des partis politiques français qu’il soit de gauche ou de droite. Personne, à priori, ne s’est posé la question d’une ré-orientation des financements publics vers le TER et le Fret en Bretagne. Pourtant seule une très petite minorité de la population utilise régulièrement le TGV (généralement dans les classes moyennes/supérieures) alors que la fréquentation des TER a largement augmenté. Les 3,4 milliards d’euros de la BGV ne seraient-ils pas plus utiles en étant investis dès maintenant dans le transport quotidien des Bretons ? La Bretagne se caractérise par un réseau dense de villes moyennes  qui assurent l’attractivité et le maintien de la vitalité de ses territoires. Ne serait-il pas plus pertinent de développer un véritable service public breton de transport, gratuit pour les précaires, qui permettrait de réels échanges internes ?”

Pour mémoire voici quels étaient nos arguments de l’époque.

Aujourd’hui les premiers effets néfastes de la LGV commencent à se faire ressentir sur les lignes TER qui patissent de la fréquence imposée par Paris des TGV. Sud rail Bretagne monte une fois de plus au créneau. Voici leur communiqué annonçant une action  :

Pour SUD-Rail / SOLIDAIRES, la priorité n’est pas de gagner une demi-heure pour aller à Paris.

Les investissements pour le TER et le transport de marchandises sont insuffisants. Des lignes secondaires sont fermées parce qu’elles n’ont pas été rénovées à temps. Il faudrait développer encore plus l’offre TER pour permettre à la population de se passer de la voiture et éviter la pollution et les risques routiers. Cela veut dire d’investir encore plus dans les matériels, les infrastructures et les personnels.

Le 2 juillet prochain, la nouvelle ligne TGV fera gagner une demi-heure entre Rennes et Paris. C’est 3,4 MILLIARDS d’argent public qui sont dépensés pour ce projet.

L’arrivée de la LGV et la mise en place du cadencement entraîne de gros changement dans les horaires, les TER sont mis en lien avec le TGV sans tenir compte des besoins des travailleurs utilisant ces trains du quotidien.

De nombreux usagers font remonter des problèmes :

Des arrêts auparavant desservis ou des trains d’extrême matinée ou de milieu de journée sont supprimés. Ces nouveaux horaires ne permettent plus d’arriver à l’heure au travail et poussent des usagers à reprendre leur voiture.

Des temps de parcours sont allongés, Il sera aussi rapide d’aller de Rennes à Paris qu’à Chateaubriand ou St-Brieuc en Bretagne.

La LGV ne répond pas aux besoins de la population mais à ceux d’une minorité.

Nous appelons les usagers et cheminots à venir exposer tous les problèmes rencontrés et à participer à un rassemblement le 1er juillet 2017 près de la gare de Rennes (jour de l’inauguration) pour exiger que les intérêts de la population passe avant la LGV et son monde.

Rassemblement au 6 bis rue Pierre Martin (Rennes) à 17h00

Un préavis permet aux cheminots du GPF de se mettre en grève du mercredi 28 juin à 20h00 au lundi 3 juillet 2017 à 8h00

Syndicat SUD-Rail Bretagne 6 bis rue Pierre Martin – 35000 Rennes
courriel : sudrail.bretagne@gmail.com Tel : 09 50 92 76 57

Samedi 11 mars c’est une centaine de personnes qui ont répondu à l’appel de Plouaret pour soutenir quatre militants qui comparaitront le 12 mai prochain au tribunal de Guingamp pour avoir prétendument bloqués des trains dans cette commune lors du mouvement contre la loi travail.

Cent personnes pour une conférence de presse c’est pas mal du tout, un signe sans doute que beaucoup de trégorrois ont compris que les 4 de Plouaret seront jugés en raison de leur investissement militant global au sein de la Gauche Indépendantiste ou Nuit Debout Lannion et pas du tout pour l’ensemble des blocages qu’ont leur imputent sans beaucoup d’éléments de preuves, ni témoignage.

Plus de 2000 personnes ont été poursuivis par la justice dans l’ensemble de l’État français pour leur participation au mouvement contre la loi travail.

#MoiAussiJaiBloqué !

Les organisateurs du rassemblement ont remercié avec un peu de  malice le parquet de Saint-Brieuc qui a eu la bonne idée d’audiencer ce procès politique entre le deuxième tour de la présidentielle et le premier tour des élections législatives. Les inculpés de Plouaret et leurs soutiens comptent bien en profiter pour marteler leur opposition à la loi travail et au capitalisme.

De nombreux participants à ce premier rassemblement ont arboré une affichette indiquant “Moi aussi j’ai bloqué” pour bien faire comprendre leur refus que seules quatre personnes soient poursuivis pour ces actions collectives. La défense s’organisera sans doute autour de cet axe, d’un point de vue politique et dans la perspective d’obtenir la relaxe. C’est une plainte de la SNCF qui suscite cette procédure.

De nombreux syndicats impliqués dans le mouvement contre la loi travail ont réaffirmer leur soutien samedi 11 mars au 4 de Plouaret :
L’UL CGT Guingamp, SUD Rail Bretagne, L’UL Solidaires Trégor, la FSU Guingamp, la CNT 22 ainsi que Nuit Debout Lannion et la Gauche Indépendantiste (Bretagne en Luttes).

Le représentant de Solidaires.
Le représentant de Solidaires.

La langue bretonne dans les luttes sociales et au tribunal…

Nous soutenons la volonté des quatre convoqués d’utiliser leur langue privilégiée, la langue bretonne, au tribunal à Guingamp” ont indiqués les militants présents. En effet les quatre personnes poursuivies sont brittophones et comptent s’exprimer en langue bretonne devant le tribunal et ce en accord avec leur avocat. Il existe au moins un cas de jurisprudence dans cette même juridiction qui avait permis en 1985 à un militant de Stourm Ar Brezhoneg de s’exprimer avec l’aide d’un interprète à Guingamp lors d’un procès pour recel de panneau. Peu importe l’attitude du tribunal disent les inculpés, il est fort à parier que vu la date du procès leur attitude permettra de poser sur la place publique et dans les débats la revendication de l’usage de notre langue dans tous les aspects de la vie publique.

Mobilisations à venir

Outre différents concerts de soutien c’est deux dates qu’il faut noter sur votre agenda :

  • samedi 6 mai pour une manifestation de soutien à Guingamp
  • vendredi 12 mai dans cette même ville dés 8h devant le tribunal

Les chèques et virements de soutien sont à faire parvenir à Skoazell Vreizh, le secours breton qui prend en charge les frais d’avocat de Guillaume, Kaou, Gael et Yoann.

CNT_plouaret_breizhistance

Alors que les partisans de Le Pen et Fillon font campagne pour que pendant la présidentielle leurs héros millionnaires bénéficient d’une trêve judiciaire, le parquet de Saint-Brieuc a eu la brillante idée d’audiencer à Guingamp le 12 mai prochain un procès contre quatre opposants à la loi travail pour avoir prétendument bloqués des trains en gare de Plouaret au printemps dernier suite à une plainte de la SNCF.

Trop heureux de pouvoir bénéficier de ce prétexte pour mobiliser de nouveau contre la loi El Khomri et son monde, les quatre compères et l’appel de Plouaret à l’origine de ces mobilisations en milieu rural donnent rendez-vous aux résistants à l’ordre capitaliste dans la perspective de cette échéance.

Ils encourent jusqu’à 45 000 EUROS D’AMENDE ET 3 ANS D’EMPRISONNEMENT POUR « ENTRAVE À LA MISE EN MARCHE OU À LA CIRCULATION D’UN TRAIN ». Plus précisément, « avoir occupé, dans le cadre d’une manifestation, la gare de Plouaret, et avoir occupé illégalement la voie ferrée en empêchant la libre circulation des trains, au préjudice de la SNCF ». Ceci sur une période définie entre le 19 mai et le 24 juin 2016.

Il n’échappe à personne proche de ces camarades qu’il n’y aucun élément permettant de les impliquer dans l’ensemble des blocages survenues dans cette gare et qu’il n’étaient pas plus identifiables que d’autres lors des rassemblements à Plouaret.

Il est évident qu’ils sont poursuivis parce qu’ils sont connus pour leur engagement anticapitaliste, en faveur de la langue bretonne, l’antifascisme et le droit à l’autodétermination du peuple breton. En effet, Kaou Davay milite activement à Nuit Debout Lannion et Guillaume Bricaud, Gael Roblin et Yoan Colas à la Gauche Indépendantiste.

L’appel de Plouaret vous donne rendez-vous pour affirmer notre opposition à la Loi Travail et en solidarité avec les inculpés :

  • Le samedi 11 mars à 11 h pour une conférence de presse et une manifestation devant la gare de Plouaret
  • Le samedi 6 mai à Guingamp pour une manifestation de soutien.
  • Le vendredi 12 mai toujours à Guingamp dés 08h pour le procès et un rassemblement de soutien.

D’autres initiatives de soutien auront lieu.

Skoazell Vreizh / Le Secours Breton prend en charge les frais d’avocats. L’UL CGT Guingamp, la FSU locale et l’UL Solidaires ont fait part de leur solidarité et volonté de s’impliquer dans les initiatives de soutien.

Les syndicalistes de SUD Rail Bretagne considèrent que la lutte des travailleurs de ce secteur contre le projet de réglementation du travail du rail et  la loi “El Khomri” sont les deux faces d’une même pièce.

Leur message est clair : “les cheminots ne veulent pas des 2 projets rétrogrades du gouvernement (la Loi El Khomri ou le projet de décret-socle fixant la base d’une future réglementation du travail dans le secteur ferroviaire) qui ne visent qu’à instaurer la précarité et le dumping social”.

Ils et elles appellent à la grève dés le 26 avril dans les trains et gares. Mais surtout ils appellent à des AGs pour construire la grève reconductible dans les dépôts de Rennes, Lorient, Saint-Brieuc et Brest et Nantes pour la poursuite du mouvement au delà du 28 avril date de la prochaine grande mobilisation contre la Loi Travail.

Voici leurs tract.

SUD RAIL BZH

 

 

Nous publions ici le texte très pédagogique du syndicat SUD Rail Bretagne qui explique sa participation aux cotés de la CGT au mouvement de grève contre la réforme ferroviaire.
Ce texte explique les conséquences déjà perceptibles de la casse du service public du rail en Bretagne (Pays Nantais inclus) et pointe les responsabilités.

A savoir :

-Celles des directives de l’Union Européenne qui imposent d’ouvrir le marché du rail à la concurrence.

-Celle de l’état central qui organise cette mise en concurrence via la SNCF et impose des restrictions drastiques de personnel et des fermetures de lignes.

-Celle du Conseil Régional de Bretagne qui accompagne des grands projets couteux type LGV et ne fait rien pour contrer la privatisation du fret en Bretagne au profit de grands groupes capitalistiques type Combiwest. Ce groupe derrière le quel se cache la SICA (les gros légumiers productivistes du Leon) ne respecte pas non plus les conventions collectives du rail pour ses salariés.

La grève des cheminots qui vient d’être reconduite partout en Bretagne (le 12 juin) n’est pas une lutte corporatiste, comme le sous-entendent les grands médias, mais bien une grève pour la défense du service public de proximité (fret et voyageurs), leurs actions continuent :  soutenons-les !

La rédaction de Bretagne-Info.

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Texte de Sud Rail Bretagne

La SNCF est déjà privatisée de l’intérieur La réforme ferroviaire ne résoudra pas les problèmes de trains… elle les aggravera !

La SNCF est déjà privatisée de l’intérieur depuis 1997 et la création de RFF gestionnaire séparé des rails. La séparation des activités en interne, la logique de rentabilité financière ont amené à supprimer des milliers d’emplois de cheminots, à économiser sur la maintenance, le service rendu et finalement sur la sécurité. C’est pour cette raison…
- que les tarifs augmentent chaque année
- que la queue devant les guichets s’allonge faute de vendeurs laissant les voyageurs face à des bornes automatiques
- que les gares sont de moins en moins ouvertes pour accueillir les usagers (comme celle de Rosporden prochainement) et qu’il y a de moins en moins de cheminots pour renseigner les voyageurs
- que des trains sont supprimés faute de trains ou de cheminots en nombre suffisant
- qu’arrive des accidents comme Brétigny, St– Médard…
- que les passages à niveau les plus dangereux ne sont pas supprimés (St-Médard, Betton…) alors qu’on en supprime 41 sur les lignes TGV en Bretagne.
- que des correspondances sont supprimés sur la ligne Brest-Quimper et que les travaux de modernisation n’ont toujours pas commencé.
- que la ligne entre Paimpol et Guingamp est limitée à 45 km/h !
- que la ligne Rennes-Nantes par Chateaubriant est coupée à Chateaubriant plutôt que de continuer directement jusqu’à Nantes
- que de plus en plus de camions encombrent les routes parce que des trains de Fret ont été supprimés en Bretagne

Des emplois sont supprimés et la direction veut en supprimer encore plus : C’est moins d’emplois pour les familles, d’opportunités d’embauche pour les jeunes et les chômeurs et les précaires. C’est plus de chômage pour la population déjà assez touchée !

La privatisation totale de la SNCF et son éclatement en 3 morceaux ne feront qu’accentuer les problèmes actuels et nous ferait revenir un siècle en arrière !

Le projet de loi ferroviaire ne résoudra pas les problèmes des usagers.

Soutenez les cheminots en grève

St-Médard : Ils n’ont rien fait pendant 4 ans !

Cela fait deux ans et demi qu’a eu lieu le terrible accident du passage à niveaux de St-Médard au Nord de Rennes qui a fait 3 morts et 45 blessés dont treize grièvement. Le passage à niveaux n’est aujourd’hui toujours pas supprimé et la direction de la SNCF refuse de mettre ne place un ralentissement comme le demande les syndicats de cheminots. Depuis 2006, 41 passages à niveau ont été supprimés. 310 millions d’€uros vont être dépensés en tout pour gagner 4 à 5 minutes sur les lignes de Rennes-Brest et Rennes-Quimper. Et il n’y aurait pas moyen de supprimer celui de St-Médard ? Le drame de 2011 a été précédé d’un autre accident en 2007, le Bureau Enquête Accident (BEA-TT) préconisait de faire des travaux. Rien n’a été fait jusqu’au drame de 2011 ! Le service rendu au public, la priorité à la sécurité ferroviaire et aux intérêts de la population a été abandonnée et c’est contre cela que se mobilise les cheminots.

EAS : Bientôt le Far West à bord des TER ?

La direction de la SNCF en complicité avec le Conseil Régional Bretagne ont le projet de supprimer les contrôleurs systématiquement à bord des trains de la périphérie de Rennes. Leur objectif est de supprimer encore des emplois. Les trains sans contrôleurs, c’est l’abandon des voyageurs en cas d’incident en ligne et le développement de zone de non-droit sur les trains comme dans le RER parisien. SUD-Rail est fermement opposé aux trains sans contrôleurs qui sont là avant tout pour assurer la sécurité, assurer un lien de proximité avec les voyageurs et les renseigner.

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