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Le site de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires informe sur la tenue d’un procès contre Serge Bourgin militant et secrétaire de ce syndicat en Ille-et-Vilaine. L’audience aura lieu le 13 février 2018 à 14h à Rennes.

Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par ce que “le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale a porté plainte en diffamation contre une intervention faite au mégaphone lors de la manifestation contre la loi travail le 16 novembre dernier.”

Et ses camarades de préciser :

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté venant de la place de Bretagne, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège.

Le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail.

Ils affirment que la diffamation ne tient pas et invitent à mobiliser pour ce procès qui s’annonce très politique.

Ces derniers mois les différents services de police et les magistrats Rennais sont sous le feu de l’actualité suite à leur pratiques ultra répressives pendant le mouvement contre la loi travail. Les voila embarqués dans une procédure contre un syndicaliste connu et repéré par les services de police et ce pour une prise de parole critique…

Ils sont sans doute un peu crispés car comme le rappelle SUD PTT :

Les propos tenus sont confirmés par ce que nous, syndicalistes et militants, avons constaté lors des manifestations de 2016 contre la loi travail et notamment lors des charges policières des 23 mars, 9 avril, 28 avril, 31 mai et 2 juin…

Le rapport d’Amnesty international publié et repris par l’ensemble de la presse le 31 mai 2017 dénonçait « les violations des droits humains lors du maintien de l’ordre de rassemblements public » notamment à Rennes, preuves et témoignages à l’appui.

Ce procès interviendra à moment où SUD-PTT mobilise dans les postes de Rennes contre la réorganisation des services et des tournées, les suppressions d’emplois et l’embauche en CDI des salariés en CDD mais aussi à un moment où la mobilisation dans les lycées et universités Rennaises contre les plans de sélection à l’université semble plutôt dans une phase assez dynamique.

Les organisations syndicales impliquées dans le mouvement de grève qui touche de nombreux bureaux de poste de Rennes semble prendre de l’ampleur. Sud PTT évoque des taux de participation entre 40 à 90 % de grèvistes sur les dépots de l’agglo de Rennes.

Tout à commencer le 09 janvier au dépot Henri Fréville avec pour principal motif un refus de la réorganisation des journées qui pourrait augmenter fortement le nombre de taches à effectuer et le rythme de travail.

Le site de contre info l’Expansive évoque les iniatives de solidarité.

Voici le texte que vous ne trouverez pas intégralement dans les grand médias, c’est le communiqué de SUD PTT 35 , lisez le , diffusez le pour soutenir les travailleurs de la Poste en grève. Gageons que notre soutien leur permette d’être victorieux comme leurs collègues de Karaez/Carhaix ces dernières semaines. Le texte appelant à l’extension du mouvement est là. Cela nous concerne tous , tous le courrier de Bretagne administrative transite par les centres de tris Rennais.

Bretagne Info

Communiqué :

LE 9 JANVIER 2018 : GREVE DES POSTIERS d’Ille et Vilaine

RASSEMBLEMENT Devant le bureau de RENNES CRIMEE ((101 av Henri Fréville)

2018: la direction a décidé de multiplier les réorganisations à la distribution, à La PIC de Rennes Armorique et dans les bureaux de Poste

Selon la direction, il faudrait faire de « l’adaptation continue » en raison d’une baisse supposée du trafic courrier alors que la branche « service courrier colis » représente 45% du chiffre d’affaire total de la Poste. La direction prévoit donc de moduler la durée hebdomadaire du travail (suppression de RTT) du facteur en fonction de l’activité, notamment de l’activité saisonnière.

  • Selon la direction, il faut aussi supprimer des locaux en concentrant les sites. Les facteurs deviennent alors des employés « hors sol ». C’est ce que l’on appelle la « tournée sacoche », comme ce qui est mis en place pour Retiers (et qui ne marche pas !) et comme ce qui est envisagé pour la réorganisation de Romillé ou de Pleurtuit-Dinard, par exemple..
  • Selon la direction, il s’agit d’optimiser la charge de travail maximale tous les jours de la semaine par un système de « distribution pilotée », c’est-à-dire qu’une partie du courrier est retenu au centre de tri et est reversée en distribution 2 ou 3 jours dans la semaine au détriment des usagers.
  • Il faut supprimer la tournée unique et la remplacer par 2 tournées coupées par la pause méridienne afin de faire une deuxième tournée au-delà de 16h30 !

Tous les bureaux d’Ille et Vilaine vont être « réorganisés » tout au long de 2018 selon ce modèle : Rennes Crimée, Rennes Legast, Janzé, Martigné-Ferchaud, Combourg, Romillé, Dinard, Mordelles, Cesson, etc…

Le but de cette adaptation continue est de supprimer rapidement 15% des 700 tournées de facteurs en Ille et Vilaine.

L’expertise indépendante diligentée le CHS-CT concernant la « réorganisation » de Rennes Crimée indique : « …Le principal risque auquel sont exposés les agents est celui d’une surcharge de travail et d’un allongement de la journée de travail. Ils seront source de fatigue, d’usure, de troubles musculo-squelettiques (TMS), de baisse de vigilance et d’exposition accrues au risque routier… »

Il est donc clair que ces réorganisations modifient les régimes de travail et les conditions de vie des facteurs. Ce qui n’est pas acceptable. Les facteurs n’en veulent pas.

Mais la branche  « courrier » n’est pas le seul en ligne de mire…

La suppression d’1/3 des 19 bureaux de poste à Rennes et la mise en place de ESCI (espace service client intégral) a pour conséquence la modification des positions de travail et la modification des horaires dans le réseau et l’augmentation de la fréquence du travail le samedi.

Evidemment, la modification du métier de facteur et de la distribution entraine la modification du traitement du courrier dans les plates formes industrielles courrier (PIC).

La direction veut donc imposer la modification des horaires de 150 agents de la PIC de Rennes Armorique d’abord en jour et ensuite en nuit. La concentration du traitement des flux de courrier sur quelques centres (Tout le courrier de la Bretagne mais aussi de la Sarthe et de la Mayenne) vient aujourd’hui à Rennes pour repartir dans les départements), le transfert des trieuses de tournées de facteurs sur les PIC intensifient le travail Mais surtout, cela impacte considérablement les horaires de travail et touche à notre vie privée.

Il est clair que l’ensemble des postiers est fatigué de cette situation.

Les dirigeants de La Poste enfilent les réorganisations comme on enfile les perles sans aucune négociation..

En conséquence, le syndicat SUD se voit donc contraint de prendre les moyens de se faire entendre fortement. C’est pourquoi nous appelons les facteurs et les postiers du département à la grève et à se rassembler devant le bureau de poste de Rennes Crimée le 9 janvier 2018 à partir de 10h !

Rennes le 4 janvier 2018

le secrétaire départemental adj

S. Bourgin

 

Depuis plusieurs semaines, une campagne médiatique s’est mise en place pour préparer les esprits à une évacuation violente de la ZAD, « quoiqu’il se passe ». Alors qu’un appel unitaire à la mobilisation a été lancé pour fêter la fin de validité de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet, le samedi 10 février à la ZAD.

De l’abandon du projet…

Le rapport des médiateurs remis au président Macron le 12 décembre dernier a clairement mis en relief la possibilité d’un réaménagement de l’aéroport existant. C’est ce qui est proposé depuis de nombreuses années par les opposant.e.s. et notamment l’étude économique du cabinet CeDelft commandé par le Cedpa en 2011. D’une certaine manière ce rapport est un camouflet pour l’Etat, il reconnaît à demi-mot que la solution d’une modernisation de l’aéroport actuel a constamment été occultée depuis le débat public de 2002/2003 jusqu’à la consultation départementale de 2016. 15 ans de mensonges. L’entêtement des édiles locaux, le manque d’honnêteté et de démocratie auront donc amené à installer un des principaux foyer de résistance à l’Etat central en périphérie de la métropole nantaise. Macron a annoncé qu’«une décision définitive (…) sera prise au plus tard en janvier», c’est à dire juste avant la fin de validité de la DUP (qui peut néanmoins être prolongée). Beaucoup croient donc aujourd’hui à un abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique.

… à l’évacuation de la ZAD ?

La certitude d’un abandon du projet, beaucoup l’ont acquise lors de l’impressionnante mobilisation de l’automne 2012, dans et autour de la ZAD, qui a fait échouer l’opération d’évacuation et rend toute nouvelle tentative extrêmement complexe. Mais cette certitude en accompagne une autre, celle que l’État ne toléra pas une zone d’autonomie de 1600 hectares à 20 bornes de Nantes. La campagne médiatique de criminalisation orchestrée ces derniers jours par le gouvernement et une partie de la presse tend à l’infirmer. Son caractère fabriquée et hallucinée, à l’image des techniques éprouvées localement en amont des manifs nantaises de 2012 et 2014, amènera même le JDD et les services de gendarmeries à se prendre les pieds dans le tapis en se faisant épingler pour avoir publié de fausses photos secrètes de la ZAD.

Vers la première commune libre de Bretagne

Contrairement aux affabulations médiatiques, les opposant.e.s au projet savent que leur force ne réside pas dans une ingéniosité capable de « souder des lames de rasoir sur des boules de pétanques ». Ils et elles ont en commun plus de 10 ans de luttes sans interruptions ! Des dizaines de projets, regardés de par le monde entier, se sont construits dans la ZAD, les vies se sont entremêlées. L’histoire vécue entre les diverses composantes de la lutte est commune et indissociable et ce que sera l’avenir de ce territoire et de leurs habitant.e.s. Malgré les conflits internes, une solidarité extrêmement forte existe entre les occupant.e.s de la ZAD, et au-delà parmi toutes celles et ceux qui ont contribué à la lutte. Le socle de cette solidarité, qui garantit l’existence tant des nouveaux.elles arrivant.e.s que des ancien.ne.s, s’exprime dans les 6 points pour l’avenir de la ZAD, texte rédigé fin 2015 toujours d’actualité et affirmant un cadre unitaire de revendication des occupant.e.s :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Nous le voyons, la proposition sous-jacente au mouvement après l’abandon, c’est bien de la pérennité de la ZAD dans son caractère autonome et auto-organisée, parvenir à la gestion collective des terres, en faire un commun indépendant de l’autorité de l’État sur le domaine foncier.

La ZAD nous l’avons gagné, nous nous battrons pour la garder

En cas d’abandon, le gouvernement français et son président seront pressés d’évacuer la ZAD le plus rapidement possible, en attaquant d’abord les nouveaux occupant.e.s. En intervenant vite, il risque alors de se heurter à la solidarité pleine du mouvement. Les 6 points tiendront les différentes composantes du mouvement entre elles, les organisations citoyennistes et paysannes défendront les « nouveaux.elles habitant.e.s » face aux tentatives d’évacuation. Peu de médias ont souligné la mobilisation des comités locaux que l’annonce gouvernementale ou présidentielle de janvier et la manifestation du 10 février vont réactivés. La profusion de leurs actions déconcentrées (blocages, manif, sabotages, …), cruciales lors de l’opération César, sera encore déterminante et témoignera du niveau de solidarité avec la ZAD. Il y aura sans doute des tentatives de dissensions du gouvernement avant toute toute tentative d’interventions (la criminalisation d’une part du mouvement en est une), nous devrons rester vigilant.e.s et défendre l’unité autour des 6 points pour la sauvegarde de la ZAD.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a cristallisé depuis près de 15 ans beaucoup d’espoir dans l’ensemble des mouvements écologistes et anticapitalistes, alors que les mouvements sociaux subissait trop régulièrement des échecs. Elle est aujourd’hui un terrain d’expérimentation sociale, politique et écologique emblématique en Bretagne que nous devons défendre. Nous devons garder ce « territoire perdu de la République » !

La gauche indépendantiste bretonne appelle donc ses militant.e.s et sympathisant.e.s à se mobiliser dans les comités ZAD-NDDL locaux pour préparer la résistance aux tentatives d’évacuation. Soyons réactif.ve.s dès l’annonce de janvier. Soyons le plus nombreux.ses possible le samedi 10 Février à Notre-Dame-des-Landes !

Vendredi 12 mai, le tribunal de Guingamp a relaxé les quatre inculpés de Plouaret poursuivis pour avoir prétendument bloqué des trains dans cette commune en mai et juin dernier contre la loi travail.

Lors de l’audience, ils ont demandé à s’exprimer en langue bretonne ce qui leur a été refusé malgré les demandes de leur avocat, Maitre Larzul qui a cité la constitution française, la déclaration des droits de l’homme, la Charte Européenne des Langues minoritaires et d’autres textes internationaux, sans oublier l’inoubliable poème de Gilles Servat “Crachat”.

Guillaume, Yoan, Kaou et Gael ont donc choisit de ne pas s’exprimer en français à l’audience. L’accusation ne reposait que sur une photo de presse relative à un blocage et les identifications faites par les gendarmes, en toute objectivité bien sur… Même le procureur n’a pu que reconnaître la vacuité des charges pour l’ensemble des actions et n’a pas caché sa gène en ne requérant que 1 mois avec sursis et 500 euros d’amende pour chacun.

Dans la salle comme dans la rue le soutien aux prévenus était présent et bien argumenté. Ainsi, Lamine Ndiaye élu de Graces, Cindirella Bernard élue PCF à Begard, Gerard Kernec maire du Vieux-Marché, Jean-Do Robin conseiller pédagogique à la retraite et Erwan Chartier historien ont rappelé l’engagement des prévenus au service de la population dans tous les aspects de leur militantisme, tout en disant que bloquer la gare de Plouaret est une sorte de tradition locale pour s’opposer à toute les décisions imposées par Paris qui peuvent dégrader nos conditions de vie.

La CGT, le NPA, Sud Rail et de nombreux anonymes étaient présents dans la salle et devant le tribunal de Guingamp pour exiger la relaxe.

Les camarades après la relaxe.

Maitre Larzul s’est donc chargé de lire une traduction de la déclaration des prévenus que nous reproduisons :

 

Chacun de nous est au fait des actions de blocage de train qui ont été menées par des militants de l’appel de Plouaret et contre la loi travail en mai et juin dernier. Des blocages similaires, dus au mouvement social ont aussi eu lieu dans d’autres zones de l’état.

Nous sommes solidaires de ces mouvements . Nous rappelons que la loi travail nous a été imposé par le gouvernement avec l’utilisation du 49.3, processus anti-démocratique.Nous réfutons pourtant notre présence physique sur les rails à Plouaret pendant le mois de mai et juin 2016. Aucun de nous n’était présent le 19 mai, date pour laquelle figure une photo dans le dossier. Nous nous interrogeons sérieusement quant au processus d’identification.

Nous attendons des explications sur les vraies raisons qui amènent à la convocation arbitraire de quatre personnes quand l’objet de cette procédure vise clairement un mouvement social en son entier. Nous avons le sentiment d’être visés pour l’ensemble de notre engagement politique, voir culturel et syndical. Le but n’est-il pas de décourager toute action de protestation en mettant en avant les sanctions possibles ? Nous observons que la quasi totalité des faits faisant l’objet de plaintes de la SNCF justifiant le procès et pour lesquels nous sommes poursuivis aujourd’hui n’ont même pas été évoqués lors des interrogatoires en gendarmerie. Nous sommes poursuivis sur la base d’une photo de presse et de l’identification qu’en ont faites des gendarmes et personne d’autres. Et nous avons été interrogé sur notre éventuel appartenance à un mouvement légal.

Notre droit fondamental à un procès juste et équitable ne nous semble pas respecté puisque nous devons répondre de faits sur lesquels nous n’avons pas été interrogés pendant le simulacre d’enquête.

Notre droit fondamental à un procès juste et équitable ou nous puissions nous exprimés librement dans la langue de notre pays, celle de notre coeur, de nos familles et de nos activités professionnelles n’est pas garanti puisque nous n’avons pas le droit de nous exprimer ici en breton.

 

Le droit fondamental des millions de salariés et précaires à être entendus dans le cadre d’un processus démocratique lors du passage en force de la loi travail n’a pas été garanti malgré les journées de grèves et de manifestations.

 

Nous sommes poursuivis pour faits de grève le 19 mai et avoir appelé au blocage de l’économie. Nous en sommes très fiers. Que représente le blocage d’un train quelques dizaines de minutes par rapport aux ravages des politiques néolibérales et de la loi travail adoptée sans débat dans le quotidien de millions de salariés  ?

 

Aucun mouvement social n’a jamais été victorieux sans bousculer la légalité et désobéir collectivement

Nous ne sommes pas jugés pour l’avoir fait mais pour le penser et l’avoir affirmer.

Le président n’a pu que prononcer la relaxe applaudie par les camarades présents. Le soir plus de 250 personnes sont venus fêter ça au Dibar à Plougonver.

La campagne de solidarité rondement menée a suscité beaucoup d’articles de presse et de prises de postions jusqu’au parlement européen.

Enfin, le résultat de procès sonne comme un encouragement aux opposants locaux à la loi travail et au nouveau pouvoir parisien, un encouragement à continuer à converger et à construire la résistance.

Nous invitons à faire parvenir vos dons à Skoazell Vreizh qui a pris en charge les frais d’avocat (3000 euros).

 

D’ar Gwener 12 a viz Mae 4 brezhoneger perzh eus galv Plouared a zo bet barnet evit bezañ kemeret perzh e stankadennoù trenioù e Plouared e Mae hag Even 2016 evit lavarout nann d’al lezenn labour.

Tost da 80 den a oa deuet devezh ar varnadenn da skoazell anezhe ha da embann e kavent direizh e vijent barnet en desped ma oa bet betek 150 den a-wezhoù e ti-gar Plouared.

Nac’het o doa ar pevar c’homper (tri anezhe zo perzh eus Breizh O Stourm par ra parti an hini diwezhañ eus Nuit Debout Lannuon) ober gant ar galleg dirak an archerien. Setu m’o doa kendalc’het devezh ar varnadenn.

Nac’het e oa bet dezhe kaout ur jubennour, daoust d’ar memes barner bezañ roet e asant evit ur jubennour portugalek en un teuliad all d’ar memes devezh. Setu ma oant chomet mut a-hed o frosez.

Sed aze ar pezh o doa diskleriet dre hanterouriezh o breutaer, lennet gantañ un droidigezh eus ar skrid mañ :

Gouzout mat a ouzomp a oa bet stanket trenioù e miz Mae warlene, da reiñ da c’hout da Bariz e oa fuloret ar vretoned a-enep lezenn nevez al labour hag ar bolitikerezh kapitalist.
Obererezhioù damheñvel zo bet kaset da vare an emsavadeg sokial e pep korn ar stad.

Kengret omp gant an doareoù stourm-se. Adkas a reomp da soñj e oa bet lakaet ar lezenn da dremen a drugarez d’ar 49.3 un doare ober nann demokratel.
Nac’hañ a reomp anzav omp bet war an hent-houarn e Plouared e mizioù Mae hag Even 2016. Hini ebet ac’hanomp na oa aze d’an 19 a viz Mae, deiziad ar poltred nemetañ a zo en teuliad. Kaout a rafemp gouzout en un doare sirius piv en deus roet hon anvioù.

Gortoz a reomp displegadennoù diwar-benn an abegoù gwir a gas ac’hanomp hon 4 pa’z eo ur stourm sokial ledan en e bezh a zo taget. Soñjal a ra deomp omp barnet abalamour d’hor stourm politikel, sindikadel pe sokial. Ha ma vije ar pal ober aon d’an dud evit ma chomfent hep kemer perzh e stourm ebet evit chom hep bezañ kastizet ?

N’omp ket bet aterset e-pad an enklask gant an archerien diwar-benn darvrasañ an oberennoù  zo tamallet deomp hiziv.
Kaset omp dirak al lezvarn diwar brouenn ur poltred embannet en ur gazetenn zo bet lakaet hon anvioù warnañ gant an archerien ha den ebet all.
Aterset omp bet evit gouzout hag e reomp perzh eus un emsav stourm hervez lezenn.
Ne vez ket doujet ouzh hor gwir diazez da gaout ur prosez reizh ha kempouez abalamour hon eus da respont deus fedoù n’omp ket bet aterset diwar o fenn e-pad ar pezh zo anvet gant  lod zo  un enklask…

Ne vez ket doujet ouzh hor gwir diazez da gaout ur prosez reizh ha kempouez kar n’hon eus ket ar gwir d’ober gant ar brezhoneg , yezh hon bro , hor galon , hol labour…
N’eo ket bet doujet ouzh gwir diazez milionoù a labourerien ha tud lakaet diaes gant ar c’hevala da vezañ selaouet e-doug un aergerzh demokratel pa’z eo bet lakaet da dremen dre an nerzh al lezenn labour daoust d’an devezhioù harz-labour ha manifestadegoù niverus.

Kaset omp dirak al lezvarn abalamour hon eus kemeret perzh en harz-labour d’an 19 a viz Mae 2016 ha peogwir hon doa galvet da stankañ an ekonomiezh. Ha lorc’h zo ennomp.
Pegement a goust un tren stanket e-pad un nebeud minutoù keñveriet ouzh ar poanioù denel niverus a ranko anduriñ milionoù a labourerien en o buhez pemdez abalamour d’al lezenn-labour ha d’ar politikerezhioù frankizour ?

N’eus ket bet emsavadeg sokial ebet a vije bet trec’h hep tremen dreist d’al lezenn pe kemer hent an disentiñ stroll.

N’omp ket barnet evit bezañ bet graet kement-se , evit bezañ bet gant ar soñjoù se ha bezañ kaballet evite ne lâromp ket.

Da heul pemp test evel Lamine Ndiaye dilennet e Gras, Cindirella Bernard dilennet e Bear, Gerard Kernec Maer ar c’houerc’had, Jean-Do Robin kuzulier pedadogel war e leve hag Erwan Chartier evel istorour a oa deuet da gontañ pegen boaz eo tud ar vro da stankañ an hent-houarn e Plouared pa vez dleet dezhe nac’h sentiñ eus kement tra direizh a zegouezh eus Pariz.  Evel m’o doa lavaret e kavent reizh e vije implijet seurt doareoù pa ne vez ket selouaet ouzh ar manifestadegoù klasel. An holl strolladoù pe sindikadoù bet perzh eus ar stourm a-enep d’al lezenn labour  o doa adlâret n’o doa graet ar pevar stourmer nemet kemer perzh e devezhioù harz-labour .

Ken skañv ma oa an teuliad eo bet aes d’ar breutaer diskouez e oa dibosupl tamall tra ebet dezhe. Abalamour da se en doa prezidant al lezvarn laosket anezhe da vont kuit didamall pa oa bet goulennet ur miz gant goursez ha 500 euro kastiz evit ar pevar stourmer gant ar brokulorez.

Da noz ez eo ouzhpenn 250 den hag a oa deuet da lidañ se e Plougonveur.

Un devezh kalonekaus evit ar re a zalc’h da nac’h politikerezh sokial ar gouarnamant ha kentelius en abeg d’an degemer mat bet graet d’an azgoulenn liammet gant implij ar brezhoneg er vuhez forañ gant harperien liesseurt ar re varnet .

An SNCF an hini en doa savet klemm, ar prokulor a c’hell ober galv eus ar varnadenn dindan dek devezh.

Daou gannad eus parlamant Europa o doa roet da c’houzout e oant ankeniet gant an niver a dud barnet evit bezañ bet oberiant e-doug ar stourm evit enebiñ ouzh al lezenn labour hag adembann pegen reizh eo e c’hellfe ar vretoned ober gant o yezh e kement darvoud zo :

Jill Evans eus Plaid Cymru ( asambles gant an UDB ) ha Juan Juaristi eus Bildu (dizalchourien bor-Euskal).

Skoazell Vreizh eo en doa paiet ar frejoù breutaer.

– Quatre camarades seront jugés le 12/05 pour avoir pris part à des rassemblements contre la loi travail dans la gare de Plouaret en mai et juin 2016, ce qui a occasionné des blocages de trains. Ils sont quatre à être jugés alors que jusqu’a 150 personnes ont participé à ces rassemblements. Et le dossier pénal ne contient rien indiquant que nos camarades ont pu prendre part à l’ensemble de ces blocages. On tente d’individualiser des actes collectifs de résistance à l’injustice sociale en s’en prenant à quatre militants connus (ils militent à Nuit Debout ou à la Gauche Indépendantiste)

Le 6 mai à 11H ce sera la dernière fois du quinquennat que nous manifesterons contre la loi travail et son monde et le 12 mai, jour du procès, la première fois du nouveau quinquennat. Dans les deux cas, au delà de l’injustice flagrante que nos camarades subissent nous croyons dans la force de l’action collective dans la rue pour lutter pour la justice sociale, le capitalisme, pour la défense de l’environnement et contre les projets miniers, pour la langue bretonne, le droit à l’autodétermination du peuple breton… Descendre dans la rue en cette période électorale est primordial pour rappeler que lutter ne saurait se résumer à voter de temps en temps pour des millionnaires. Et pour tisser des liens de complicité pour les résistances anticapitalistes à venir contre les nouveaux dirigeants du pouvoir de Paris et en tout premier lieu contre le Front National et ses idées, et ce quelque soit le choix de chacun pour lui faire obstacle le 07 mai. La diversité des soutiens exprimés envers les 4 de Plouaret démontre que de la répression peut naitre l’unité populaire anticapitaliste en prenant en compte la complémentarité des formes de luttes.

– Nos quatre lascars ont répondus en breton aux convocations car c’est leur langue de cœur, celle de leur foyer et de leur travail, c’est dans cette langue, celle de notre pays, qu’ils répondront au tribunal quoiqu’il arrive, leur manifester soutien c’est replacer au cœur du débat social cet instrument de communication que chacun peut s’approprier sans distinction d’origine et qui à toute légitimité à vivre dans les luttes sociales et dans la vie publique.

– La Bretagne est un territoire marqué par les luttes collectives, parfois victorieuses, demain c’est encore de là que nous lutterons pour un avenir meilleur, c’est de là que nous continuerons dans cette diversité à conspirer et conspirer c’est respirer ensemble. Pour bien respirer il nous faut aérer notre espace commun, la rue, des odeurs xénophobes et capitalistes qui l’envahissent, pour toutes ces raisons nous vous attendons samedi 06 mai à 11h place de la gare à Guingamp et le 12 mai à 8h30 devant le tribunal de cette même ville.

La Gauche Indépendantiste.

Soutiens : Nuit Debout Lannion, Ul CGT Guingamp, FSU Guingamp, CNT 22, Gauche Indépendantiste, NPA, PCF Guingamp, Sud Rail Bretagne, Solidaires Trégor, OCL…

Alors que les partisans de Le Pen et Fillon font campagne pour que pendant la présidentielle leurs héros millionnaires bénéficient d’une trêve judiciaire, le parquet de Saint-Brieuc a eu la brillante idée d’audiencer à Guingamp le 12 mai prochain un procès contre quatre opposants à la loi travail pour avoir prétendument bloqués des trains en gare de Plouaret au printemps dernier suite à une plainte de la SNCF.

Trop heureux de pouvoir bénéficier de ce prétexte pour mobiliser de nouveau contre la loi El Khomri et son monde, les quatre compères et l’appel de Plouaret à l’origine de ces mobilisations en milieu rural donnent rendez-vous aux résistants à l’ordre capitaliste dans la perspective de cette échéance.

Ils encourent jusqu’à 45 000 EUROS D’AMENDE ET 3 ANS D’EMPRISONNEMENT POUR « ENTRAVE À LA MISE EN MARCHE OU À LA CIRCULATION D’UN TRAIN ». Plus précisément, « avoir occupé, dans le cadre d’une manifestation, la gare de Plouaret, et avoir occupé illégalement la voie ferrée en empêchant la libre circulation des trains, au préjudice de la SNCF ». Ceci sur une période définie entre le 19 mai et le 24 juin 2016.

Il n’échappe à personne proche de ces camarades qu’il n’y aucun élément permettant de les impliquer dans l’ensemble des blocages survenues dans cette gare et qu’il n’étaient pas plus identifiables que d’autres lors des rassemblements à Plouaret.

Il est évident qu’ils sont poursuivis parce qu’ils sont connus pour leur engagement anticapitaliste, en faveur de la langue bretonne, l’antifascisme et le droit à l’autodétermination du peuple breton. En effet, Kaou Davay milite activement à Nuit Debout Lannion et Guillaume Bricaud, Gael Roblin et Yoan Colas à la Gauche Indépendantiste.

L’appel de Plouaret vous donne rendez-vous pour affirmer notre opposition à la Loi Travail et en solidarité avec les inculpés :

  • Le samedi 11 mars à 11 h pour une conférence de presse et une manifestation devant la gare de Plouaret
  • Le samedi 6 mai à Guingamp pour une manifestation de soutien.
  • Le vendredi 12 mai toujours à Guingamp dés 08h pour le procès et un rassemblement de soutien.

D’autres initiatives de soutien auront lieu.

Skoazell Vreizh / Le Secours Breton prend en charge les frais d’avocats. L’UL CGT Guingamp, la FSU locale et l’UL Solidaires ont fait part de leur solidarité et volonté de s’impliquer dans les initiatives de soutien.

Dans le cadre de la journée d’actions et de grèves du 19 mai contre la loi Travail il y a eu de nombreux blocages en Bretagne, dans les ports, raffineries, sur les routes… Mais aussi bien sur des affrontements. Nous y reviendrons dans les heures qui viennent. Nous publions en attendant un texte émanant des personnes ayant occupé la voie ferrée Paris Brest à la hauteur de Plouaret dans le Trégor, occasionnant le retard de deux TGVs. Une action originale de blocage économique car en milieu rural et simple menée par des gens motivés et d’horizons divers (Nuit Debout Lannion, Gauche indépendantiste…) qui en appellera surement d’autres. C’est le sens de cet appel.

Pour participer à la journée d’actions du jeudi 19 mai contre la loi Travail nous avons sciemment enfreint la loi pour bloquer l’économie et interpeller la population bretonne sur la légitimité de ce pouvoir qui n’est clairement pas démocratique (49.3).

Nous n’avons pas choisi la gare de Plouaret au hasard. Nous voulions montrer qu’ici aussi en milieu rural nous avons notre rôle à jouer pour résister à la loi du Capital qui nous est imposée.

C’est dans cette gare que des francs-tireurs-partisans ont perdu la vie en luttant contre le fascisme. C’est dans cette gare que des cheminots s’allongèrent pour bloquer les trains chargés de conscrits lors de la guerre d’Indochine. C’est dans cette gare que dans les années 1980 la population venait défendre le service public ferroviaire. C’est également dans cette gare qu’ont eu lieu de nombreux rassemblements en faveur de la langue bretonne.

Nous appelons la population locale à nous rejoindre à Plouaret lors de la prochaine journée d’actions pour résister ensemble dans le Trégor à la loi Travail et faire converger les luttes locales (projets miniers, extraction de sable, Triskalia, etc).

Nous saluons ceux qui se soulèvent. Ceux qui bloquent le port de Lorient, le port de Donges, la rocade rennaise et sommes solidaires des estropié.e.s et réprimé.e.s de la loi Travail et de l’État d’urgence.

L’Appel de Plouaret.

Une fois de plus nous reproduisons ici un texte des cheminots syndiqués à Sud-Rail Bretagne qui alerte que les risques réels de fermetures de lignes TER en Bretagne , c’est à dire « Dol-Lamballe », « Guingamp-Paimpol », « Rennes-Châteaubriant », « Brest-Quimper » ; et « Morlaix-Roscoff ».

Risques dus aux baisses de dotations de l’état, aux choix pour le moins singulier de la région Bretagne de sponsoriser  la LGV et ses dérivés et le projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Mais aussi au fait que la région Bretagne n’a pas les moyens financiers d’entretenir le réseau ferré qui est à la charge de l’état central.

Les syndicalistes de SUD rail font leur boulot d’information auprès des usagers. Pour  notre part nous diffusons ce texte aussi pour inviter chacun à la critique de la participation à l’institution régionale de forces comme le PCF ( dont un élu Gérard Lahellec est en charge du transport ferroviaire ! ) et l’UDB.

Cette dernière force défend les lignes TER mais aussi un projet de souveraineté locale tout en participant à la gestion d’une institution , dont le rapporteur du budget n’est autre que Krisitian Guyonvarc’h membre de l’UDB , qui avoue son impuissance à surmonter les contradictions soulignées par les syndicalistes de SUD Rail.

La rédaction de Bretagne-info.

Les travailleurs, dans les cars ! Les décideurs, dans le TGV et l’avion !

En décembre, le conseil régional a voté le budget 2015 dédié au transport. En comparaison du budget 2014, on peut observer une baisse significative de l’investissement ferroviaire de 22,5% (modernisation du réseau et développement du fret) et une montée de 355% des investissements pour les aéroports, dont l’inutile Notre Dame des Landes (NDDL). Ces orientations auront de graves conséquences pour le service public ferroviaire et l’emploi.

Des lignes TER en sursis

Au vu des investissements pharaoniques du Conseil Régional pour la LGV (Ligne à Grande Vitesse) et NDDL, les élus déclarent ne pas avoir les 200 millions d’euros nécessaires pour remettre à niveau les lignes ferroviaires nécessitant des investissements : « Dol-Lamballe », « Guingamp-Paimpol », « Rennes-Châteaubriant », « Brest-Quimper » ; sans oublier la ligne « Morlaix-Roscoff » qui n’a même pas été citée. Son sort est déjà fixé… car sur cette dernière, en parallèle du ferroviaire, fonctionne un service de bus qui sera renforcé pour enlever tout intérêt au train.

SUD Rail a déjà plusieurs fois alerté la population, les élus, la SNCF, sur l’avenir de ces lignes. On nous a toujours répondu que la LGV profiterait à l’ensemble des Bretons et que cela ne nuirait pas aux lignes « secondaires ». On nous avoue aujourd’hui que cela semble très « compromis ». L’argument avancé est que la région payant déjà les frais d’exploitation, elle ne peut se permettre d’investir sur le réseau.

Actuellement des limitations de vitesses sont appliquées sur ces lignes, faute d’entretien suffisant. Ainsi les temps de parcours augmentent, quand dans le même temps on fait miroiter aux citoyens les effets de la grande vitesse avec les projets BGV (Bretagne Grande Vitesse) et LNOBPL (Ligne Nouvelle Ouest Bretagne Pays de la Loire). Mais le fait de rénover ces lignes, adapter les horaires, diminuer les temps de parcours ne les rendrait-il pas plus attractives et donc moins déficitaires ? On le sait, l’état, propriétaire du réseau ferré, a laissé tomber celui-ci en déshérence en misant sur le tout routier depuis quarante ans. Dans le même temps, il a engagé la SNCF à investir dans le financement des lignes TGV endettant celle-ci de manière inconsidéré et irréversible.

Aujourd’hui, les élus régionaux ont beau jeu de refuser de se substituer à l’état dans ce qui relève bien d’infrastructures d’aménagement du territoire national. Mais nous parlons là de l’avenir des trains du quotidien, utilisés par les travailleurs, les scolaires, les citoyens modestes. Alors qu’est ce qui justifie l’arbitrage des subventionnements en faveur de la LGV et de l’aéroport, utilisés essentiellement par les décideurs, les catégories socio professionnelles dites supérieures, les touristes… Nos élus préfèrent subventionner les géants du BTP, tels EIFFAGE et VINCI, pour nous construire des pyramides des temps modernes, omettant les besoins de la majorité population et l’indispensable transition énergétique.

Déshumanisation des trains et des gares

Dans le budget, il est inscrit : « La convention garantit le maintien du niveau de service TER Bretagne en exigeant des engagements sur les prestations réalisées en gare et sur la capacité offerte dans les trains ». Or, les amplitudes de guichets ne cessent de diminuer dans les petites gares, ainsi que la présence sur les quais. Cette déshumanisation des gares n’est pas sans contraintes pour les personnes en situation de handicap. Pour pallier à cette déshumanisation, on sous-traite les prestations de surveillance des quais dans certaines gares avec des emplois précaires.

En plus du personnel des gares, les contrôleurs sont en voie de disparition sur le TER. L’Equipement à agent seul se met en place (train avec comme seul personnel un conducteur). Vingt et un trains par semaine sont prévus dans un premier temps avant d’atteindre 86 trains d’ici le mois de Mai.

Et le Fret ?

Le trafic de Fret ferroviaire en Bretagne, c’est à peine plus de 1% du total des trafics marchandises. Malgré l’ouverture à la concurrence en 2006, le trafic de Fret ferroviaire global est toujours en chute libre ! Les opérateurs privés se sont contentés de récupérer une partie des marchés délaissés délibérément par Fret SNCF (1er opérateur routier national avec sa filiale Géodis, rappelons-le). Certains, au passage, ont pu bénéficier de subventions régionales (pour l’adaptation des remorques au multimodal). Ils y ont pris goût. Toujours les premiers à hurler après l’impôt et la dépense publique, mais toujours premiers aussi à réclamer la manne publique ; ils savent se faire entendre des élus régionaux. Le Conseil Régional de Bretagne va en effet financer un vaste plan « ayant pour objectif d’accompagner les initiatives privées ». Les initiatives pouvant profiter de ces subventions sont le transport multimodal, la mise en place de nouvelles lignes ferroviaires…

Pour tous ces sujets de transports de marchandise par fer, un groupe et un comité d’experts composés d’acteurs économiques régionaux seront créés. Ces instances seront donc pilotées par les mêmes acteurs économiques qui bénéficieront des subventions… Très fort ! Pour SUD Rail, ce n’est ni plus ni moins qu’une délégation de pouvoirs de nos élus à l’oligarchie économique ! Quelle place pour les travailleurs et la population dans l’utilisation de ces financements publics après l’abandon de l’écotaxe.


Le transport ferré impose un haut niveau de sécurité. L’EPSF (Etablissement Public de Sécurité Ferroviaire) délivre des certificats aux transporteurs qui leurs sont propres. Des entreprises ont déjà trouvé la faille pour déjouer ces contraintes en utilisant le certificat d’une autre. Ce « détournement » est dangereux pour la sécurité des circulations sur le réseau. Mais il est encouragé par les orientations budgétaires régionales qui s’apprêtent à subventionner des entreprises ne respectant pas ces critères. A titre d’information, COMBIWEST ne possède pas de certificat de sécurité au 6 janvier 2015 mais fait néanmoins circuler des trains.


Alors que l’on a fait crever le service public de transport ferré SNCF, alors que la lutte urgente contre les G.E.S. (Gaz à effet de serre) imposerait une revitalisation immédiate sous contrôle public de celui-ci, SUD Rail dénonce le lâchage des élus régionaux qui s’apprêtent à subventionner des patrons opportunistes et bafouant le droit du travail.

SUD Rail demande que l’argent prévu pour le projet LNOBPL et celui de NDDL soit consacré à la rénovation des lignes et au fonctionnement des Trains TER pour desservir tous les bretons. De plus, nous voulons des emplois à haut niveau social pour garantir la sécurité du réseau et prendre en compte la pénibilité des travailleurs du rail.

Pour maintenir un service public ferroviaire de haut niveau, ne faisons qu’une seule SNCF !

SUD RAIL BRETAGNE

Communiqué de Sud Rail Bretagne

 


Syndicat SUD-Rail Bretagne

De l’argent utile pour nos TER s’en va au groupe VINCI

En 2010, la région Bretagne a voté un budget de 29 millions d’euros pour le projet d’AYRAULTPORT Notre Dame des Landes (NDDL). EN 2013, pour boucler son budget le conseil régional veut enlever des contrôleurs dans les TER ce qui entraînera 25 à 30 suppressions d’emplois. De plus, en zone rurale, l’amplitude des guichets se réduit (comme à Landivisiau) voire certains sont définitivement fermés. Ces présences humaines sont utiles pour la sécurité, l’information à bord des trains et dans les gares. Au vu des chiffres records du chômage, certains ne trouvent rien de mieux que de supprimer encore des emplois.

3,4 milliards d’euros pour quelques minutes de TGV mais pas pour le TER

L’autre grand projet régional est le projet BGV (Bretagne à Grande Vitesse) avec comme objectif de mettre la pointe bretonne à 3h00 de Paris. Parallèlement, les lignes secondaires se dégradent, le temps de transport s’allonge, des correspondances avec d’autres trains sont supprimées. Il faut une heure pour relier Guingamp à Carhaix pour une distance de 30 km ! Remettre en état cette voie de chemin de fer coûte cher, nous disent-ils, mais 3,4 milliards ont été trouvés, dont 1 milliard des collectivités bretonnes, pour le projet BGV. En comparaison, le coût de la rénovation de la ligne Brest-Quimper est de 90 millions d’euros et les travaux se font toujours attendre faute de budget. Le projet BGV est un partenariat public privé (PPP) financé, en partie seulement, par EIFFAGE qui empochera une somme pour chaque train circulant sur la ligne à grande vitesse (LGV) et ne perdra pas d’argent car en cas de déficit c’est la population qui paiera avec leurs impôts comme pour NDDL.

Un butoir sépare les deux régions

On nous parle d’un aéroport du Grand Ouest commun aux régions Bretagne et Pays de la Loire et par la même occasion de gagner quelques minutes entre Rennes et Nantes en construisant une LGV (Ligne à Grande Vitesse). Une LGV pour cette distance est inutile d’autant plus si le train doit marquer un arrêt à NDDL. Le TER actuel ne mettra pas beaucoup plus de temps que cette liaison supposée rapide. Des infrastructures existent mais leur récente réouverture a coupé tout espoir de relation entre Rennes et Nantes via Châteaubriant. En effet, en gare de Châteaubriant un butoir coupe le TER de la région Bretagne du tram-train ligérien montrant les limites de la régionalisation du chemin de fer français.

St-Médard : Ils n’ont rien fait pendant 4 ans !

Cela fait deux ans et demi qu’a eu lieu le terrible accident du passage à niveaux de St– Médard au nord de Rennes qui a fait 3 morts et 45 blessés dont treize grièvement. Le passage à niveau n’est aujourd’hui toujours pas supprimé et la direction de la SNCF refuse de mettre en place un ralentissement comme le demande les syndicats de cheminots.

Depuis 2006, 41 passages à niveau ont été supprimés. 310 millions d’€uros vont être dépensés en tout pour gagner 4 à 5 minutes sur les lignes de Rennes-Brest et Rennes- Quimper. Et il n’y aurait pas moyen de supprimer celui de St-Médard ?

Le drame de 2011 a été précédé d’un autre accident en 2007, le Bureau Enquête Accident (BEA-TT) préconisait de faire des travaux. Rien n’a été fait jusqu’au drame de 2011 !

Retour à une seule entreprise de service public

Le service rendu au public, et la priorité à la sécurité ferroviaire et aux intérêts de la population ont été abandonnés par une SNCF privatisée de l’intérieur.

Le projet de réforme ferroviaire au lieu de régler les problèmes du système ferroviaire va les aggraver en accentuant la séparation des activités déjà entamée dans la SNCF.

La SNCF a déjà été divisée en 2 en 1997. Le gouvernement veut imposer son éclatement en 3 morceaux.

C’est contre cela que se mobilisent les cheminots et qu’ils ont fait grève en juin.
Soutenons-les.

Nous appelons à participer au festival festif et militant de Notre Dame des Landes les 5 et 6 juillet et à soutenir la lutte contre l’aéroport.

Syndicat SUD-Rail Bretagne
Permanence tous les lundis
6 bis rue Pierre MARTIN – 35000 RENNES
02 99 29 24 07 ou 36 24 07 (SNCF)
courriel : sudrail.bretagne@gmail.com
site internet : http://solidaires35.free.fr