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Ce mardi deux opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes passaient devant le tribunal de Saint-Nazaire. Des militants de Breizhistance-IS étaient présents et ont tenu à faire part du témoignage de cette journée et de notre soutien aux deux prévenus.

Plus de 500 personnes devant le tribunal de Saint-Nazaire
Plus de 500 personnes devant le tribunal de Saint-Nazaire

Procès de la mobilisation du 21 juin 2012

Le 21 juin 2012, ils participaient à un rassemblement contre le déroulement des 5 enquêtes publiques préalables à la réalisation du projet d’Aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes qui se sont déroulées pendant l’été, et qui portaient notamment sur les zones humides. Rassemblement devant la mairie, blocage des entrées par des tracteurs et des serrures collées, occupation du toit, des centaines de personnes marquaient ainsi leur opposition à ce projet contre lequel elles luttent depuis des années, la violence des forces de l’ordre était particulièrement élevée ce jour là face à l’organisation des opposants. Les élus et les associations dénonçaient notamment le processus anti démocratique des enquêtes, multiples, réalisées sur un temps court et en plein été, elles ne répondaient pas non plus à certaines questions fondamentales en terme de compensations environnementales. La mobilisation du 21 juin aura au moins permis l’audition de représentants de la communauté de communes d’Erdre et Gesvres écartés à l’origine. C’est dans ce contexte que Sylvain et Clément étaient arrêtés.

Près de 150 tracteurs avaient fait le déclacement de toute la Haute Bretagne
Près de 150 tracteurs avaient fait le déclacement de toute la Haute Bretagne

Les deux inculpés

C’étaient les 37e et 38e personnes inculpées dans le cadre de la lutte contre l’aéroport qui passaient devant le tribunal de Saint-Nazaire ce 28 août. Ils sont accusés de « violence avec arme (en l’occurrence un tracteur) sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « d’attroupement illégal » pour Sylvain Fresneau (porte-parole de l’ADECA), ainsi que « d’attroupement illégal », « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique», «refus de fichage ADN» pour l’autre, Clément, arrêté un mois après les faits à son domicile.

Clément, occupant de la ZAD, aurait été reconnu par un garde mobile comme étant celui qui lui aurait arraché son casque au moment du refoulement de la place de la mairie de Notre-Dame le 21 juin (habituel lieu de rassemblement à Notre-Dame contre les enquêtes publiques). Sylvain, agriculteur de Notre-Dame, opposant connu et historique à l’aéroport, est lui accusé d’avoir utilisé son tracteur comme «arme», afin de briser un cordon de garde mobile, voire pour blesser les forces d’occupation.

Maître Erwann Lemoigne et Sylvain Fresneau
Maître Erwann Lemoigne et Sylvain Fresneau

Une audience sous la pression populaire

150 tracteurs et plus de 500 personnes s’étaient réunis pour soutenir les deux prévenus, une mobilisation importante en cette fin d’été qui continue de témoigner de l’opposition populaire et solidaire à ce projet. La venue de quelques personnalités médiatiques comme José Bové aura permis une médiatisation relativement importante de l’événement. D’ailleurs, durant les presque deux de procès, les cris de soutiens aux deux prévenus venant de l’extérieur se seront constamment fait entendre.

Clément, sera relaxé pour le délit d’attroupement, son avocat faisant état de l’absence de PV des forces de l’ordre quant à l’effectivité de sommations… mais 2 mois de prison avec sursis seront requis pour chacun des autres chefs d’inculpation.

C’est ensuite Sylvain qui comparaît. Comme il l’a toujours répété, s’il a manœuvré son tracteur devant les gardes mobiles s’était uniquement pour protéger les manifestants de la violence des premiers. D’ailleurs il roulait à quelques km/h comme les vidéos le prouvent. Le gendarme ayant porté plainte (absent, comme d’habitude) déclarera dans sa déposition avoir eu la «trouille de sa vie» après avoir «manqué s’être fait renversé». Déclarations qui feront bien rire la salle après avoir vu celui-ci sur une vidéo projetée lors de l’audience, monter d’un coup sur le tracteur avec ses collègues, matraques et bombes lacrymo aux poings, pour aller déloger Sylvain dans sa cabine. Après l’audition des témoins, la procureure réclame des peines pour les deux chefs d’accusation ! Pourtant, Clément, passé juste avant s’est fait relaxer pour le chef d’ «attroupement», pourtant, les gardes mobiles dans leurs dépositions témoignent à leur insu que la procédure de sommations n’a pas été respectée ! La procureure s’offusquera aussi qu’on est pu faire «rentrer la politique dans le tribunal», rappelant «l’indépendance de la justice» avant de requérir des peines dont le caractère politique n’échappera à personne : amende de 800 euros, interdiction de manifester pendant un an à Notre Dame des Landes, confiscation et interdiction de porter des armes (le tracteur n’étant cependant ici plus une arme).

Les panneaux annonçant l'enquête publique jetées derrière les grilles du tribunal
Les panneaux annonçant l’enquête publique jetées derrière les grilles du tribunal

Les procès se multiplient mais l’opposition ne faiblit pas !

Restons solidaire, accentuons la mobilisation, le combat contre ce projet inutile et imposé n’est clairement pas fini ! Breizhistance-IS vous donne rendez-vous le 11 septembre à Saint-Nazaire pour les délibérations. Ce même jour, dans le même tribunal, ce sera aussi l’occasion de venir soutenir la famille Herbin, résidente de la commune au lieux-dit le Liminbout depuis les années 90 et qui a été mise en demeure de quitter les lieux par la société Vinci.

Intervention de Julien Durand devant le tribunal

Breizhistance-IS appelle le plus grand nombre à participer à la grande manifestation du 24 mars à Nantes pour l’arrêt du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Au regard du contexte électoral, seule la mobilisation populaire pourra faire stopper ce projet.

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Aujourd’hui, la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne peut faire empêcher de penser aux grandes luttes qu’a mené le peuple breton contre les projets de centrales nucléaires à Plogoff et au Carnet. Elle trouve un écho dans les luttes récentes ou plus anciennes que nous avons connu pour la préservation de nos terres et de notre environnement contre les marées noires ou avec celle du “peuple des dunes”, tout comme avec les luttes qui commencent, comme celle contre la centrale à gaz à Landivisiau.

Elles ont toutes en commun de dénoncer le productivisme de ces projets, souvent menés de manière antidémocratique, qui se montent contre l’intérêt du plus grand nombre, dans une logique de profit destructeur des tissus sociaux et économiques locaux et des intérêts écologiques.

Pour la défense de la terre et de ses paysans, contre le désaménagement du territoire qui concentre de plus en plus les services, les infrastructures et les richesses dans les métropoles de l’est de la Bretagne, au détriment d’un aménagement harmonieux de notre territoire, Breizhistance-IS appelle le plus grand nombre à être présent à Nantes le 24 mars et à le rejoindre à 12h30 rond-point de Rennes à Nantes.

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LE 24 MARS, PRENONS NANTES
3 CORTÈGES POUR RENTRER DANS LA VILLE

Au Nord :
Tracteurs, vélos : rdv 12h au Cardo
Piétons : rdv 12h30 rond point de Rennes

A l’Est :
Tracteurs, vélos : rdv 12h à la Haluchère
Piétons : rdv 12h30 rond point de Paris

Au Sud :
Tracteurs, vélos, piétons : rdv 12h à Pirmil

MANIFESTATION DANS LE CENTRE VILLE

Départ de la manifestation

13h30 Place pont Morand (devant la préfecture)

Le 24 mars à Nantes, affirmons ensemble notre détermination à stopper l’un d’entre eux : la projet d’aéroport à NDL

Des mouvements de résistance existent partout contre : l’extraction des gaz de schiste, la construction d’une centrale à gaz à Brest, d’une ligne THT dans le Cotentin, d’une ligne TGV en Val de Suze (Italie), d’une autoroute en forêt de Khimki (Russie), l’installation d’une mine d’or à Rosa Montana (Roumanie)…
La convergence des luttes s’organise.

Ces projets servent à en premier lieu les intérêts de banques, d’actionnaires de multinationales et de politiciens. Ils s’imposent par la force quand les simulacres de concertation (débats, enquêtes …) n’ont pas suffit à faire taire les oppositions.

Concernant l’aéroport, une lubie de Jean-Marc Ayrault, l’État en a confié la réalisation ainsi que la gestion pour 55 ans à la multinationale Vinci. Alors que des plans de rigueur sont à l’œuvre, les décideurs sont capables d’assumer un discours sur l’austérité tout en conduisant ce projet au coût délirant.

Depuis plus de 40 ans, une épée de Damoclès.

Dès la première heure, la mobilisation paysanne.
En 2000, le PS ressort le projet des cartons. Associations, mouvements politiques et divers collectifs se sont organisés pour s’y opposer.
Information, rassemblements, perturbation des études préliminaires, recours juridiques, études indépendantes, occupation de maisons et de terres sur la zone menacées, pression sur les décideurs et les entreprises impliquées, la lutte déterminée des opposant-e-s revêt des pratiques différentes unies dans un SEUL BUT : L’ARRÊT DU PROJET.

La construction n’a pas commencé et ne commencera pas !

Vinci planifie, l’État exécute mais devra vider la zone (expulsions, expropriations) avant le début des travaux. La répression est forte. Elle vise à intimider les habitant-e-s et diviser les opposant-e-s. Le mouvement collectif de révolte s’intensifie face à l’aveuglement et à la surdité des porteurs du projet.
Nous vous invitons à vous y engager.