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Les militants de la Gauche Indépendantiste ont choisis d’explorer deux formes distinctes de participation au prochain scrutin « régional » :
En différenciant deux façons de travailler, une spécifique en Loire-Atlantique (intégrée à la Région Pays de la Loire) et une autre en « région » Bretagne. Le découpage imposé amène des enjeux et des rythmes politiques divergents, rendant la critique des institutions et de leurs gestionnaires différente d’un côté et de l’autre de la frontière administrative.
 
En Loire-Atlantique : nos militants soutiennent et participent aux travaux de la http://cooperativepolitique.bzh/.
Ils se retrouvent avec différentes sensibilités politiques bretonnes s’étant engagé à œuvrer pour le « progrès social » et le « partage des richesses », voire la charte signée par les coopérateurs. La volonté d’agir spécifiquement sur la question démocratique pour répondre au maintien de la partition administrative de la Bretagne a permis ce rassemblement. Cette plateforme est pour l’instant basée sur des adhésions individuelles.

En Bretagne « administrative » :  les enjeux et rapports de forces sont autres et nous souhaitons impulser un regroupement des forces anticapitalistes assumant la question de l’autodétermination et du partage des richesses sur la base du texte suivant que nous vous invitons à diffuser le plus largement possible. Ce n’est pas un programme mais un cadre de discussions pour regrouper sur des bases claires et déterminées localement, et non par des cartels parisiens, individualités ou formations partageant notre analyse sur la nécessité de l’unité des anticapitalistes à la base, pour résoudre les contradictions de classes et démocratiques là où nous vivons et travaillons.

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance)

UNE AUTRE BRETAGNE EST POSSIBLE !

Pour une candidature anticapitaliste bretonne !

Les élections régionales de décembre 2015 interviendront dans un contexte spécifique par bien des aspects :

1- Nous subissons une dynamique réactionnaire et xénophobe, accentuée par les politiques en place et bénéficiant aux courants d’extrême-droite. Celle-ci se développe à l’échelle continentale et touche à présent des endroits où elle était faible jusqu’à présent, comme la Bretagne. Cette situation a été accentuée par la crise financière et renforcée par la frénésie nationaliste d’une classe politique française cautionnant la participation de leur pays aux guerres de rapines impérialistes. Les premiers à en subir les conséquences sont les étrangers, les minorités religieuses et les femmes.

2- Cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais décidé à Paris sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne. Par le renforcement du pouvoir des métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et opèrera une re-centralisation antidémocratique. Ici en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton comme les catalans et les écossais a le droit de s’exprimer par voie référendaire.

3- Il y a sur notre territoire une multiplicité de micro-conflits sociaux, portant notamment sur les salaires et les conditions de travail et accrue par une crise latente dans l’automobile, les télécoms et l’industrie-agroalimentaire Cette situation se trouve aggravée par de vraies difficultés d’accès au logement. Ce mécontentement sociale réel est peu audible faute de perspectives d’actions de masses.

4- Dans le même temps les mobilisations écologistes à Notre-Dame des Landes, contre les projets d’extractions de sables, les projets miniers ou celui de centrale à gaz dans le Finistère, démontrent une réelle remise en cause des choix imposées à la population par les multinationales en connivence avec les institutions étatiques. Cette combativité face à ce types de projet est mise en convergence avec la lutte de paysans de plus en plus nombreux à s’inscrire dans modèle agricole relocalisé et respectueux de l’environnement.

5- Des mobilisations nombreuses dans les services publics, hospitalier, de l’éducation et des transports notamment pour garantir à tous et toutes, y compris dans les territoires ruraux, l’accès à ces services. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe et Paris, soutenues par les politiciens de gauche et de droite, ont montrées leur inefficacités et sont clairement contestées par les populations.

Répondre à la situation !

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer une rupture institutionnelle en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle. La révolte populaire face à la classe politique et les institutions européennes en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite. Une autre voix que l’alternance « droite-gauche » traditionnelle est possible prenant en compte notre désir de démocratie réelle à tous les échelons, en Bretagne comme dans le reste de l’Europe.

Il existe un espace à la gauche du PS et de ses ex-, futurs et actuels alliés pour une telle liste, un espace radical capable de proposer une alternative à l’extrême-droite, la droite, aux mirages sociaux-libéraux et au régionalisme et au déficit démocratique également incarné par les institutions européennes.

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation qu’elle défendra :

– organiser la solidarité et le partage des richesses et du travail,

– assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois

– maintenir et créer de nouveaux services publics

– mettre en place l’alternative au productivisme agricole

– garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions

– donner la parole au peuple breton qui à droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne.

– donner un statut officiel à la langue bretonne et défendre la diversité linguistique de notre pays.

– protéger la population sans distinction d’origine des attaques fascistes, racistes, sexistes, islamophobes, homophobes, etc…

C’est avec la volonté de profondément changer la situation et la société en Bretagne que nous lançons cet appel à constituer une liste anticapitaliste bretonne aux prochaines échéances électorales régionales. Néanmoins il n’appartiendra qu’à celles et ceux qui s’y retrouveront de déterminer si nous aurons la capacité, la volonté et la nécessité de le faire. Ce rassemblement doit être la traduction de la convergence entre ceux et celles impliquées dans les luttes précitées et non un simple cartel d’organisations.

DIFFUSEZ L’APPEL !

Nous vous invitons à en discuter le 12 septembre à Carhaix/Karaez en votre nom propre ou au nom de votre organisation.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_recto

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_verso

Tribune de Jonathan Guillaume.

Nous publions ici un texte de réflexion d’un camarade de la Gauche Indépendantiste investi dans la campagne des votations autoorganisées de DIBAB et dans le combat pour l’unité territoriale de la Bretagne.

Alors que les grandes manoeuvres “unitaires” ont commencées en vue des territoriales de décembre 2015 en Bretagne ( 4 départements ) et en “pays de la Loire” il nous livre un point de vue qui, pour l’instant n’engage que les adhérents du Pays Nantais.

A partir du 27 juin notre mouvement, la Gauche Indépendantiste, questionnera ses adhérents ou sympathisants sur la stratégie à adopter lors d’assemblées ouvertes.

Bretagne-Info.

A la fin de l’année auront lieux les élections régionales. Il va de soi que l’incapacité du gouvernement a proposer une réforme territoriale qui prenne le pas d’une décentralisation démocratique régionale a provoqué une grande déception, notamment en annihilant les espoirs d’unité territoriale pour la Bretagne.
Dans ce contexte, “Nous te ferons Bretagne”, le mouvement de Christian Troadec, et l’UDB, ont annoncé vouloir présenter une liste aux élections régionales en Pays de la Loire. La motivation commune de ces deux organisations semble bien résider dans la volonté de répondre à la question de la réunification de la Bretagne. Plusieurs militants de la gauche indépendantiste du pays nantais ont été contactés pour rejoindre ces dynamiques. Ils nous convient donc d’y apporter une réponse.

Les nouvelles régions devraient entrer en vigueur en 2017, et le cadre actuel de la loi impose qu’après 2019 il ne sera plus possible pour un département de changer de région administrative. Dans ce contexte, nombre d’entre nous ont fait le choix de s’investir dans l’initiative de votation proposée par la plateforme DIBAB. Elle nous semble être la seule à même d’influer sur une modification du « droit d’option » permettant d’affirmer le droit démocratique de la population bretonne à décider de la réunification, avant 2017.
De notre point de vue, la présence d’une liste à l’élection du conseil régional des Pays de la Loire se justifie donc dans la recherche d’un plébiscite pour l’unité administrative de la Bretagne. Un objectif qui peut s’absoudre d’un programme politique de gestion du conseil et permettre la convergence autour d’une revendication commune. La présence de deux listes apparaîtrait comme contradictoire avec l’objectif recherché, mais il semble que ce ne sera pas le cas.

La question que nous nous posons donc aujourd’hui est la suivante : « _ Doit on parier sur l’énergie dépensée dans la constitution d’une liste de 95 candidats pour ces élections, ou plutôt sur l’investissement dans l’organisation de plus de votations ? ». Les votations DIBAB arrivent à des scores autour de 80 % pour la réunification avec 20 % de participation. On a du mal à croire qu’une liste au régional obtiendrait autant de voix. Elle pourrait, avec un score de 15-20 % en Loire-Atlantique, obtenir un élu, mais quand bien même, on se demande bien à quoi il pourrait être concrètement utile.
Alors que le taux d’abstention ne cesse de monter aux élections, que la défiance vis-à-vis des élus et des institutions est de plus en plus grande, les votations DIBAB propose un autre modèle d’organisation démocratique. L’importance de la participation aux élections doit être relativisée à la lumière de cette nouvelle proposition politique.
S’il y a un choix à faire entre les deux, notre choix est clair, celui de l’auto-organisation populaire du peuple breton, pour changer réellement la donne en Bretagne, tant du point de vue institutionnel, que du point de vue social. Regardons ce qui se passe ailleurs en Europe, et dans le monde.

On nous répondra sans doute que les deux sont possibles, les votations et les élections. Peut-être, mais pas sans la même implication des organisations et des militants dans les unes et les autres. Comment m’impliquer sur une liste avec 94 autres personnes qui ont voulut me convaincre qu’une participation aux élections ne remettait pas en cause les votations, alors qu’eux mêmes sont incapables d’organiser des votations là où ils habitent. Je pense que ma participation aux élections et celles de beaucoup de mes camarades sur une telle liste, sera soumise à l’engagement mutuelle de nos colistiers dans le processus d’auto-organisation populaire proposé par DIBAB.
Dans ces conditions là, je pourrais même me permettre d’imaginer la possibilité d’une stratégie commune en faveur de la réunification. La candidature permettrait d’envoyer une profession de foi dans chaque foyer, invitant les électeurs à venir voter pour ou contre la réunification, pour ou contre l’assemblée de Bretagne, le jour des élections régionales. Comme l’avait la plateforme BATERA en installant des bureaux de votes provisoires devant les bureaux de vote officiels lors des élections locales au Pays Basque Nord.

Voilà ce qui pourrait être envisagé. Dans le cas contraire, présenter une liste permettra sans doute d’assurer l’existence électorale de telle ou telle organisation, mais certainement pas d’atteindre l’unité territoriale de la Bretagne.

Jonathan Guillaume, militant de la Gauche Indépendantiste.

Hier, samedi 28 juin, plus de 15000 personnes ont défilé dans les rues de Nantes sous une pluie battante aux cris de “Réunification, c’est nous qui déciderons”, “Naoned e Breizh!” ou bien encore “Stourmomp betek an trec’h” (luttons jusqu’à la victoire).

crédit @Mevena Guillouzic6Gouret
crédit @Mevena Guillouzic-Gouret

Nous remercions les organisateurs de la manifestation, 44=BZH, et les co-organisateurs Bretagne Réunie, pour le succès de cette manifestation qui en à peine 3 semaines aura réuni plus de monde que le 19 avril dernier. Un véritable tour de force que de réunir autant de monde en un peu plus de deux mois. Un véritable tour de force que de réunir plus de 30 associations culturelles sous ce mot d’ordre et les partis politiques comme l’UDB, le MBP, le Parti Breton, EELV-Bretagne, Breizh Europa mais aussi un large panel d’élus. Lena Louarn, Jean-Michel Le Boulanger vice-président(e)s de la Région Bretagne, les députés Paul Molac (UDB)  F.De Rugy (EELV), J.P Le Roch (PS), T.Benoit (UDI) et M.Le Fur (UMP), les conseillers régionaux UDB et EELV, C.Troadec, conseiller général du Finistère,et multitudes de conseillers municipaux des 5 départements.

Pour la première fois de l’histoire de la lutte pour la réunification, un véritable tournant est en train de s’opérer. Oui le mot d’ordre de cette manifestation était l’organisation d’un référendum à la base. Depuis plus de 40 ans, n’en déplaise à la presse parisienne et aux institutionnalistes de tous bords (politiques ou culturels), jamais cette revendication n’ a été aussi claire. Claire dans les discours d’avant manifestation comme quand Jonathan Guillaume, porte-parole de 44=BZH harangue la foule à la tribune en disant que ” le référendum est l’issue à l’impasse dans laquelle nous sommes, nous organiserons un référendum, quitte à l’organiser eux-mêmes si on ne nous l’accorde pas”. L’élu d’opposition de la Gauche Indépendantiste à St Herblain, Primael Petit, de rappeler le déni de démocratie que représente cette réforme territoriale décidée à la va-vite depuis Paris entre barons locaux PS sans consultation de la population et d’abonder dans le sens de 44=BZH en se référant à l’exemple catalan.

Jonathan Guillaume
Jonathan Guillaume @crédit Bretagne-Info
Primael Petit avant sa prise de parole
Primael Petit après sa prise de parole                 @crédit Bretagne-Info

L’UDB défilant derrière une banderole “Exigeons un référendum”, comme EELV par le biais du discours du député 44 F. De Rugy ne sont pas en reste non plus. Ce débouché à l’impasse institutionnelle par la forme de la votation citoyenne ferait-elle peu à peu son chemin ?

40 ans de manifestations et activités pro-réunification ont permis de résister à la propagande niant le caractère breton du pays nantais mais ne sont pas suffisantes pour faire bouger les lignes. Il faut aller plus loin dans la volonté de la majeure partie du peuple breton, comme le témoigne les innombrables sondages, pour voir notre pays enfin réunifié.

Le PS confisque la démocratie en 2014 alors qu’en 2011 il se targuait à juste titre d’en faire un exemple lors des primaires à la présidentielle. Le PS incapable de tirer les leçons de ses échecs électoraux de mars et mai 2014. Plaçons le gouvernement et ses apparatchiks locaux face à leurs contradictions et prenons nos affaires en main!

Remise des cartes électorales par les manifestants.  @crédit Mevena Guillouzic-Gouret
Remise des cartes électorales par les manifestants.
@crédit Mevena Guillouzic-Gouret

La Gauche Indépendantiste bretonne est prête à travailler aux côtés des forces politiques, culturelles et citoyennes à l’organisation d’un référendum portant sur une Assemblée de Bretagne réunifiée. Une assemblée à compétences législatives et économiques de Brest à Clisson afin de décider en Bretagne de notre modèle de société.

 

@Crédit Mevena Guillouzic-Gouret
@Crédit Mevena Guillouzic-Gouret

 

 

 

 

 


 

A-benn reiñ ur respont d’an adreizh tiriadel kinniget gant ar gournamant gall e c’halv an tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance-IS) an holl dud tost ouzhomp kement hag ar re a sav a-du gant adunvanedigezh Breizh da vanifestiñ d’an 28 a viz Even en Naoned da 2e goude merenn dirak prefeti Liger-Atlantel, da heul galv 44=BZH.

@spreadshirt.net
@spreadshirt.net

A-raok ma krogo an dibunadeg, restaolomp hor c’hartenn dilenner, evel ma vez goulennet gant strollad 44=BZH.

D’an 2 a viz Even, e voe kinniget an adreizh tiriadel gant François Hollande goude ma voe bet meur a dammginnigoù arouezus d’un doare d’ober kamm-digamm peotramant war ar prim. Un doare d’ober a lazh an demokratelezh poblek hag a laka war wel ur geusteurenn etre baraoned sokialour lec’hel.

Goude bezañ lakaet spi e penn a dud, ar vretoned hag ar bretonezed a stourm abaoe bloavezhioù evit ma vo adnunvanet ar vro zo dipitet-spontus gant an adreizh tiriadel-mañ. Didrouzoù pe cheñchamantoù sav-poent a-daoltrumm gant dilennedi zo a ziskouez spalnn n’eo ket empleget a-walc’h, na dost, ar rummad politikel breizhad e-tal ar galloud kreiz.

Kirriegezh ar PS, e varoned lec’hel kement hag e aparatchiked yaouank e penn ar jeu, zo bras-spontus evel just. Auxiette, enebour Brezih a-viskoaz, kement ha maered Brest, Naoned, Sant Nazer ha Roazhon (François Cuillandre, Johanna Rolland, David Samzun ha Nathalie Appéré), Emmanuel Couet (preziadant Meurgêr Roazhon) o deus embannet a-unvouezh int evit ma vo kendeuzet Breizh ha Broioù al Liger. Kensinet o deus un destenn d’ar 26 a viz Mae. Philippe Grosvalet, prezidant kuzul Departamant Liger-Atlantel a beur war ar memes tachenn. Menneg ispisial da François Cuillandre ha Nathalie Appéré memestra evit bezañ troet penn d’o bazh. D’ar 25 a viz Even 2009 en doa kuzul-kêr Brest hetet an adunvanedigezh. Kuzul-kêr Roazhon, pa oa kuzulierez gentañ Nathalie Appéré, en doa hetet d’ar 4 a viz Ebrel 2009 o kemer e kont “istor ha sevenadur Breizh a ya pelloc’h evit he harzhoù melestradurel a-vremañ. »

Ar vinistrez e-karg eus an digreizennañ, Marylise Lebranchu, he doe kinniget ur wellidigezh, gant kanaded all, e Kerzu 2011, a-benn adunvaniñ ar vro. Hi an hini eo he deus a-raok ar re all troet penn d’he bazh e-keñver Breizh. E anv ar gouarnamant ar wech-mañ, e Kerzu 2013, eo savet a-enep gwellidigezh De Rugy-Le Fur. Aze he deus treitouret he dilennerien hag he dibaboù embannet disehan e-kerzh votadeg diabarzh ar PS (ar re a zibabo Hollande evit mont war renk an dilennadegoù prezidant) kemenent a reoù ar prezidant hag ar gannaded.

Ministr an Difenn, Jean-Yves le Drian, n’eo ket direbech ken nebeut. Eñ a glaostre war a fed e c’hallje Liger-Atlantel bezañ staget ouzh Breizh dre ur gwir da zibab roet d’an departamantoù da cheñch Rannvro zo faziet. Valls kement ha Vallini, sekretour Stad e-karg eus an adreizh tiriadel, o deus stanket an hent-mañ buan-tre.

An holl dilennidi-mañ sañset derc’houezañ ar bobl o deus divizet kenetreze hep bezañ roaet ar gaoz d’ar gevredigezh: ya int skeudenn deus an oligarc’hiezh teknokratel ! Ur geusteurenn etre mignoned a faot dezho mirout o zachenn hep kemer e kont kemenadenn splann kaset dezho gant o dilennerien e miz Meurzh ha Mae tremenet.

Manifestadeg Naoned. Ebrel 2014
Manifestadeg Naoned. Ebrel 2014

Emglevigoù etre mignoned o defe aon e tistabilfe Breizh Republik Bro C’hall unanet ha dirannadus ? “ An adunvanedigezh a zigorfe an hent evit an azgoulennoù identelezh “ eme an istorour Herve Le Bras, tost ouzh Auxiette. Da vihanañ e embann sklaer ha splann pezh a soñj jakobined e-leizh.

A-unvouezh eo dilennidi vras ar PS hag an UMP eta. En em santout a ra sur a-walc’h e-unan er PS breton eta prezidant rannvro Breizh, Pierrick Massiot, a c’houlenn e vefekrouet ur vodadenn evit Breizh.

An adreizh-mañ he dije ranket boutañ war-zu an demokratelezh lec’hel, lakaat da dalvezout un aozadur tiriadel poellek ha doujus a-benn ar fin eus c’hoant lod vrasañ ar vretoned kaout ur vro adunvanet. An adreizh-mañ zo bet aberzhet. Gwashoc’h c’hoazh, kanmeulourien ar frankizouriezh armerzhel a laka anezhi da bellaat ouzh he fal evit ober deuzouti ur beñveg a vago o frofaganda ideologel : hini digresk an dispignoù foran.

Ar sekretour Stad e-karg eus an adreizh tiriadel, Vallini, a justifi anezhi gant ar brizespernoù a vije a-drugarez dezhi : « 250 miliard a euroioù eo budjed ar strollegezhoù lec’hel. Ar re arbennikañ a soñj dezho e c’hellfer espernañ etre 5 ha 10% deus ar budjed, da lavaret eo etre 12 ha 25 miliard a grenn dermen. Pezh a zo kalz. Hep menegiñ ar c’hounid war an amzer hag an efedusted a zo diaes da jediñ met n’int ket dister evel just.”, emezañ.

Koulskoude, memes ma saver a-du gant seurt sav-poent, disheñval-mat eo gwirionez ar sifroù. E 2012, hollad dispignoù ar rannvroioù a oa 28 miliard a euroioù, da lavaret eo 12% eus hollad ar strollegezhoù lec’hel. War an 28 miliard, 17 a zo par eus an dispignoù mont-en-dro. En dispignoù mont-en-dro, 11 miliard a zo dispignoù liammet gant ar c’helenn, ar stummañ vicherel, an treuzdougen. Touellañ an du eo eta lavarout e vefe espernet etre 12 ha 25 miliard.

D’an 13 a viz Even hon eus gouezet en deus dibabet kuzul-departamant an Oise aozañ ur referendom evit goulenn ali e annezidi diwar-benn raktres stagadur Picardie ouzh Champagne-Ardennes. Penaos ‘ta pezh a vez moian da aozañ en oise na vije ket en Liger-Atlantel ?

Neuze, ya, mallus eo aozañ ur referundom en Breizh evit ar gwir d’en em dermeniñ, aozet gant an diaz, lec’h ma vije votet war grouidigezh ur Parlamant en Breizh pemp departamant.

D’an 28 a viz Even, diskouezomp omp mennet evit lakaat trawalc’h a wask war ar gouarnamant evit ma vo Breizh adunvanet !
D’an 28 a viz Even, diskouezomp omp mennet, er straed, evit aozañ ur referundom evit ur Parlamant en breizh pemp departamant.

Ne vezer ket trec’h hep stourm, stourmomp betek an trec’h !

Manifestadeg Naoned. Ebrel 2014
Manifestadeg Naoned. Ebrel 2014
La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à participer aux rassemblements organisés par 44=Breizh et Bretagne Réunie en faveur de l’unité territoriale qui auront le mardi 3 Juin à :
Nantes : Rassemblement devant la préfecture entre 17h et 20h.
– Rennes : Rassemblement à partir de 17h00 devant la préfecture 3 rue Martenot
– Quimper :Rassemblement devant la préfecture à partir de 17h30
– Brest : Rassemblement devant la mairie à partir de 17h
– St-Brieuc : Rassemblement devant la préfecture à partir de 17h
– Vannes : Rassemblement devant la préfecture place Général de Gaulle à partir de 17h
Affiche 44=BZH
Affiche 44=BZH
Après avoir suscité beaucoup d’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laissera une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de leur pays. Les silences ou le radical changement de position d’élus sont les témoins d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité de cet échec repose aussi sur celles et ceux qui ont donné des gages à ce gouvernement en leur accordant une certaine confiance quant à la perspective de cette réforme. Les maires des métropoles bretonnes se sont aussi appropriés le débat sans jamais donner la parole à la société civile.
Nous sommes passés d’une manifestation réclamant une Assemblée de Bretagne à 5 départements avec 10 000 personnes à Nantes le 19 avril, à des élus se rabattant la veille de l’annonce de cette réforme, sur le statu-quo institutionnel en Bretagne (comme le fait aujourd’hui J.-J. Urvoas).
Comme le défendait la Gauche Indépendantiste au sein de la plateforme « Libérons les énergies en Bretagne », il y a urgence à mettre en place les conditions pour un référendum d’autodétermination organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements.
Non à la partition, Non au grand Ouest, Bretagne unie, libre et solidaire !
La Gauche Indépendantiste Bretonne.

Un vote breton et 7636 voix (0,52%), c’est le nombre de suffrage qui se sont portés sur la liste NPA/Breizhistance en Bretagne :

  • Côtes D’Armor (22) : 1 097 voix (0,53%)
  •  Finistère (29) : 1639 voix (0,55%)
  •  Ille-et-Vilaine (35) : 1382 voix (0,46%)
  •  Loire-Atlantique (44) : 1951 voix (0,47%)
  •  Morbihan (56) : 1567 voix (0,63%)

C’est en dessous de l’objectif de 10 000 suffrages que nous nous étions fixés. Le manque d’intérêt flagrant des médias officiels pour cette campagne et notamment pour notre liste ne nous aurons pas permis d’avoir un meilleur résultat. D’un autre côté, la brièveté de cette campagne aura contrarié la mobilisation de nos militants et militantes, pris le plus souvent par leurs obligations professionnelles, et pour beaucoup déjà fatigués par la campagne des élections municipales. Enfin, notre incapacité financière à imprimer des professions de foi livrées à domicile, nous aura empêcher de faire connaître nos propositions au plus grand nombre. Nous devrons être mieux préparés pour les prochaines échéances.

A ces résultats en Bretagne doivent s’ajouter les résultats obtenus en région Poitou Charente (2 315 voix et 0,42%) et dans les autres départements des « Pays de la Loire » (2682 voix et 0,38%).

Pour autant nous ne regrettons pas d’avoir afficher sans nous cacher notre identité politique et nos combats communs avec nos camarades du NPA : pour les prisonniers politiques, contre l’austérité et les licenciements, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour le droit à l’autodétermination, pour la langue bretonne, pour l’internationalisme et la solidarité avec les réfugiés.

Le vote Front National progresse en Bretagne (de 3% en 2009 à 16,91% aujourd’hui), même si cette dernière permet de contenir son importance dans la circonscription électorale. En effet, celui-ci est en tête dans la région Poitou-Charente (23,18%), mais aussi dans les autres départements des Pays de la Loire (21,32%).

Ce fait politique est notamment à prendre en compte avec d’autres faits spécifiques à la Bretagne. Ainsi la présence et les scores de plusieurs listes réclamant une forme de pouvoir politique décisionnel en Bretagne. La liste de l’autonomiste Christian Troadec avec plus de 80 000 voix et 5,55% est au-dessus du Front de Gauche et réalise une bonne performance pour une liste ne disposant pourtant pas du même accès aux médias. Il améliore son score des élections régionales où il avait récolté autour de 58 000 voix. Malgré nos divergences politiques, l’offre électorale proposée par Christian Troadec a sans doute permis de détourner pas mal d’électrices et d’électeurs du vote FN. Pour la seconde fois en 60 ans, l’UDB concourait seule et récolte 27 118 voix et 1,85%.

Ailleurs en Europe, de nombreuses formations défendant le droit à l’autodétermination et/ou l’indépendance de nations sans États ont su séduire un nombre important d’électeurs et d’électrices. C’est d’ailleurs dans ces territoires d’Europe de l’Ouest qu’on observe une percée moins importante qu’ailleurs de l’extrême droite où la vague frontiste observée ici n’a pas forcément d’équivalent. C’est vrai dans l’état Espagnol, en Irlande, en Écosse. La gauche « radicale » dans toutes ses composantes a aussi fait de très bon score en Belgique, en Grèce, dans l’État Espagnol et en Irlande. Dans tous ces cas de figures, la crise financière et sociale y a sans doute eu des conséquences plus cruelles et plus perceptibles par les masses populaires que dans l’État français.

Le gouvernement français défend aujourd’hui une politique d’austérité qui va impacter les conditions de vie des plus défavorisés et accentuer la mise en concurrence des territoires et des travailleurs. Par conséquent, nul doute que demain les forces défendant une perspective anticapitaliste et le droit des peuples à disposer d’eux même trouveront un autre écho en Bretagne. Avec nos camarades du NPA et d’autres, travaillons dés aujourd’hui dans cette perspective et défendons dans la rue, au quotidien, ce qui nous tient à cœur. Amplifions les mobilisations populaires de masses et radicales seules à même de changer le cour des choses.

80 personnes se sont déplacées le mardi 6 mai à Carhaix pour le premier meeting de la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs”, soutenue par le NPA et la Gauche Indépendantiste. Nous les en remercions.

Une première marquée par le vibrant hommage de Matthieu à Virginie Prigent subitement disparue.

Gael Roblin, pour la Gauche Indépendantiste, s’est prononcé pour une Europe de l’égalité des droits au sein de laquelle le droit à l’autodétermination et l’intégrité territoriale doivent être respectés, au sein de laquelle la Bretagne doit voir ses institutions se transformer. Il a affirmé avec force la nécessité pour les travailleurs de Bretagne de s’auto-organiser afin de pouvoir enfin décider pour nous mêmes ici en Bretagne.

Sandra Cormier (NPA 44), n°2, a quant à elle présenté la candidature sur notre liste du prisonnier politique Enguerrand Delanous, incarcéré suite à la manifestion du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, rappelant notre opposition à ce projet destructeur et notre volonté d’une transition écologique pour l’Europe.

Notre tête de liste, Pierre le Ménahès, a conclu le meeting en pourfendant le modèle économique libéral européen. En rappelant les combats des travailleurs de Florenge, de la Seita,de Gad, de Marine- Harvest et de Doux, il a exorté les travailleurs à construire leurs luttes. Taclant au passage le danger du vote FN, les spéculations bancaires et la politique d’austérité du gouvernement français.

La rédaction de Bretagne-Info publie ci-dessous le discours de Gael Roblin.

           gael roblin

Je suis extrêmement heureux d’être là ce soir aux Halles de Carhaix en votre compagnie, puisque j’y étais déjà venu en 2005 à l’invitation de la LCR locale pour expliquer nos convergences de point de vue pour faire campagne pour le NON au TCE… NON qui fut victorieux mais vous connaissez la suite malheureuse de cette victoire.

Ceci étant déjà rappelé, il est plus facile de commencer à expliquer pourquoi nous nous retrouvons côte à côte aujourd’hui pour cette campagne commune aux élections européennes.

Puisque l’on parle d’élections je rappellerais également que nous avons fait campagne ensemble aux municipales et cantonales de 2008 et 2010 en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine.

Mais nous nous sommes surtout côtoyés dans les luttes et dans la rue contre le CPE, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des-Landes, contre l’homophobie, contre le mandat d’arrêt européen et pour les prisonniers politiques, contre la réforme du régime des retraites, contre les licenciements dans l’agroalimentaire en novembre et décembre dernier ici même à Karaez et à Kemper. Et sans doute demain pour la défense des intermittents, des précaires, des réfugiés économiques, pour la défense des droits de femmes… et contre l’austérité comme ce fut déjà le cas à l’occasion du 1er mai dernier.

Quand entre deux courants politiques existent autant de points de convergences, et surtout quand il est clair pour les uns et pour les autres que l’on ne change pas le cours de choses par les élections mais par la construction de vastes mouvement populaires à travers lesquelles les peuples et les travailleurs imposeront par l’action collective un modèle de société anticapitaliste et bien il est clair qu’il faut travailler ensemble pour cette élection.

Voilà pour l’explication, si besoin en était, de notre présence commune sur cette liste dans la circonscription Ouest dans laquelle se retrouve noyée la Bretagne.

Si la Bretagne est noyée dans la circonscription « ouest », le matériel de campagne unitaire défend clairement le droit à l’autodétermination des peuples d’Europe donc le peuple breton et à l’unité territoriale de notre pays. Tout comme il prône clairement le droit à la co-officialité pour la langue bretonne. Des revendications plus que nécessaires au moment où le gouvernement envisage de redécouper les régions sans donner la parole au peuple.

Cela se traduit notamment par la phrase suivante : Nous affirmons que le peuple et les travailleurs de Bretagne (Pays Nantais inclus) doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel.

Voilà qui tranche singulièrement avec la posture des autres listes qui se réclament des droits du peuple breton.

En effet nous n’attendons pas du gouvernement central de Manuel Valls qui prépare dans le plus grand secret un bigbang territorial sans consulter les premiers concernés que soudain il satisfasse nos revendications de démocratie locale.

Le fait que plusieurs listes se réclament d’une forme de démocratie locale pour la Bretagne avec un débouché institutionnel que certains nommeront assemblée ou d’autres parlement et veuillent traduire électoralement le slogan de cet automne « Vivre, travailler et décider en Bretagne » témoigne sans aucun doute d’une problématique spécifique à cette partie de la circonscription.

Mais il existe aussi plusieurs façons de se réclamer de ce slogan.

Il y en a qui, comme Christian Guyonvarc’h tête de liste UDB et rapporteur du budget de la majorité PS/PC/UDB au conseil régional de Bretagne, ne trouve rien à redire au fait que le budget de cette institution soit amputée de 22 millions pour financer un projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

A propos de cette formation rappelons qu’à Rennes son élue dans la majorité PS/PC/PRG a lors du premier conseil municipal de cette nouvelle mandature voté (comme certains élus FdG) comme maire pour Nathalie Appéré, également députée et qui a choisi de faire parti des 20 députés qui ont signé l’appel « Courage, avançons ! Souveraineté, crédibilité, responsabilité : pourquoi nous soutenons le gouvernement », initié par Philippe Doucet et qui fait ainsi parti du premier cercle des soutiens du Premier ministre et de son plan d’austérité de 50 milliards d’euros.

Puisque l’on parle de la liste de l’UDB (qui a fait campagne pour le OUI au TCE et qui prétend se battre pour une Europe sociale) rappelons que c’est sur cette liste que l’on trouve Paul Molac député de la circonscription de Ploermel, qui siège dans le groupe écologiste et qui a voté pas une mais deux fois la confiance à Manuel Valls ! La première suite au discours de politique générale du 1er ministre il y a un mois, la deuxième il y a 10 jours lors du vote sur le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. Oui, M. Molac, candidat sur la liste menée par M. Guyonvarc’h soutient le plan d’austérité du gouvernement français, oui M. Molac croit à la nécessité du gel des minimas sociaux pour faire des économies, oui M. Molac préfère par son soutien au 1er ministre s’attaquer à la France d’en bas et non au grand capital ! Ce choix a un nom camarades, c’est le modèle que nous combattons camarades : c’est le libéralisme économique.

Pourtant 11 milliards de ces 50 milliards seront économisés sur le fonctionnement des collectivités territoriale. Cela aura forcément un impact sur les services publics locaux, les subventions aux associations…

Ce ne sont surement pas les 2 milliards du pacte pour la Bretagne d’avenir signé en décembre qui compenseront cette perte.

D’autant que la Bretagne n’est pas une « région adminstrative » privilégiée. Elle est avant-dernière (juste devant Midi-Pyrénées) en termes de dotations de l’Etat par habitant. C’est une collectivité fragile et ce plan va aggraver cette fragilité.

On aimerait savoir en échange de quelle fumeuse promesse un tel soutien est possible…

Nous avons du mal à croire qu’une telle liste avec à sa tête un rapporteur du budget régional, une vice-présidente de Région, et un député si zélé n’ait vu le jour sans la bénédiction bienveillante d’une partie du PS de Bretagne.

Il y a une autre liste menée par un autre Christian, bien connu ici qui se réclame de ce fameux slogan « Vivre, travailler et décider en Bretagne » avec une légitimité certaine. Sur cette liste figure Yves Pelle, président du Parti Breton, qui siège dans le groupe UMP à au conseil municipal à Rennes mené par Monsieur Chavanat. Celui-là même qui s’est illustré par sa proximité avec les opposants au mariage pour tous… pas sur qu’il donne donc le même sens que nous à ce slogan.

Nous ne pensons pas que « Vivre, travailler et décider en Bretagne » puisse se traduire uniquement par la revendication de zone franche, ou une invocation incantatoire de la fin du dumping social. Nous préférons revendiquer un SMIC européen, des systèmes de protection sociale équivalents alignés sur les meilleurs, pour en finir avec la concurrence et le dumping social qui tire tout le monde vers le bas. Nous l’arracherons par la lutte collective.

Puisque nous sommes à Karaez et que j’évoquais les manifestations de novembre et décembre 2013, celles du mouvement des Bonnets Rouges je souhaite redire ce que nous avions porté au sein du Pôle Ouvrier, avec son porte-parole, notre camarade Matthieu Guillemot, lorsque nous défilions avec les salariés de Gad, de Marine Harvest, de Tilly Sabco derrière la banderole « Pour Vivre, travailler et décider en Bretagne interdisons les licenciements » .

Chacun y évoquait la nécessité de la réquisition ouvrière des moyens de productions, voilà qui je l’espère illustrera parfaitement le sens que nous donnons au fait que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sûr, mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales (comme les institutions européennes) actuelles ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne ni les autres peuples. Le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 22 millions d’euros pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale.

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Cela n’a rien à voir avec la logique de mise en concurrence des territoires qui est dans les gènes du plan de décentralisation et de super-métropolisation de Marylise Lebranchu et sans doute dans la réforme territoriale que Valls nous concocte sans nous consulter.

Ces luttes et ces revendications ont un écho local et international : ce sont celles de nos camarades en Ecosse, en Catalogne qui ont imposé par la lutte locale un agenda politique basé sur l’auto-organisation et ainsi tracé la perspective de la construction de démocratie locale au service du plus grand nombre. Oui l’auto-organisation pour changer nos institutions est bien le clivage entre notre liste et celles menées par M. Guyonvarc’h et M. Troadec qui part leurs appels incessants aux dirigeants socialistes des institutions locales, au président de la République, croient encore trouver de l’écho en leur sein pour faire aboutir les légitimes revendications du peuple breton.

Mais aussi par ce que c’est à l’échelle internationale que nous construirons des luttes de masses imposant un autre modèle économique et social et environnemental. A ceux et celles que la perspective de lutte de masses semblent lointaines, je dis : regardez vers l’Etat espagnol ou les mobilisations contre les licenciements, et l’austérité n’ont pas été aussi fortes depuis bien longtemps, regardez vers la Grèce, le Portugal ou la Bosnie même si ce pays européen n’est pas membre de l’UE.

Bientôt, à cause du plan d’austérité de Valls nous serons confrontés dans l’Etat français aux choix de la lutte ou de la résignation.

Pour que l’idée de lutte collective s’impose ici et ailleurs dans la circonscription et partout en Europe : votez et faites voter pour la liste NPA/Breizhistance !

Kredomp stourm, kredomp bezañ trec’h !
Osons lutter, osons vaincre !

Skritell_Affiche_Europa_Europeennes_2014_NPA_Breizhistance

La Gauche Indépendantiste Bretonne – Breizhistance appelle à la mobilisation générale le 22 février à Nantes pour défendre les terres de Notre-Dame-des-Landes.

ayraultnoelC’est le premier jour des vacances de noël, le 21 décembre, que le préfet de Loire-Atlantique, représentant du pouvoir central en Bretagne, a signé les premiers arrêtés pour des travaux concernant le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et ses dessertes routières. Il s’agit de quatre arrêtés portant sur la « Loi sur l’Eau » et le « déplacement des espèces protégées ». Déplacement, que l’ensemble des opposants requalifient en « destruction ». En effet ces mesures sont symboliques, 99% des espèces seront détruites à causes des travaux. 12 des réserves émises par la commission scientifique dépêchée en catastrophe par le gouvernement l’année dernière n’ont pas été levées ! Les naturalistes en lutte qui ont procédé à de nouveaux relevés sur la ZAD ont répertorié 49 mares supplémentaires, plusieurs espèces protégées non répertoriées, et un inventaire de la faune et de la flore très loin d’être exhaustif.

Après des années de luttes et une résistance solidaire qui se seront concrétisées bien au-delà de la Bretagne, le gouvernement français, dont l’actuel premier ministre est localement à l’origine de ce projet, s’entêtent et offrent un bien sinistre cadeau de noël aux occupants et habitants du site. Mais face à ce cynisme les opposants ne désarment pas.

En Bretagne, partout dans l’Hexagone, jusqu’en Belgique, les 200 comités de soutien à la résistance à Notre-Dame-des-Landes sont en alerte. Comme le rappelle la coordination des opposants, dont Breizhistance fait partie avec 50 autres organisations, « pour chaque mesure de ‘compensation’ réalisée, c’est le projet qui avance (…) il faut donc empêcher qu’elles se réalisent : mares, transfert d’arbres et d’espèces, élargissement du barreau routier, etc … ». Le réseau COPAIN qui rassemble les professionnels du monde paysan opposés au projet d’aéroport appelle à « s’opposer physiquement et par tous les moyens respectueux de nos valeurs » aux opérations prévues dans la zone. Christian Troadec, maire de Carhaix et figure de proue du mouvement des bonnets rouges en Basse-Bretagne appelle lui aussi à la résistance et à la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport« à Nantes, en Bretagne ». La lutte de Notre-Dame-des-Landes est une lutte historique de la Bretagne et au-delà ! Nous devons répondre présent et défier l’arrogance du gouvernement français ! Soyons mobilisés dès à présent, à Nantes le 22 février, et même avant, sur la ZAD, s’ils décidaient d’attaquer. Comme à Plogoff, comme au Carnet, nous avons toujours gagné !

Stourmomp Betek an trec’h !

Autour de 40 000 personnes se sont donc rassemblées le 30 novembre dernier à Carhaix à l’appel du Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne».

Dès 13h30, le pôle ouvrier s’était donné rendez-vous devant la gare pour rejoindre plus tard, en cortège de près de 2000 personnes, le site de Kerampuilh, lieu de rendez-vous du rassemblement. Le comité pour le maintien de l’emploi en Centre-Bretagne, dit pôle ouvrier du Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» a ouvert les différentes interventions par la lecture de ses revendications en français et en langue bretonne avant que ne lui emboîte le pas les ouvriers de GAD, Marine-Harvest, de Tilly Sabco, ou de Doux. Ce qu’on dit ces ouvrières et ouvriers, comme ils le rappelleront plus tard sur la grande scène de Kerampuilh, c’est qu’ils ne sont pas dupes, ce ne sont pas «des nigauds» comme il arrangerait certains de le faire croire. Elles sont bretonnes, ils sont bretons, et veulent tout simplement «travailler et décider en Bretagne». Ils étaient soutenus par plusieurs organisations, dont le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) dont les militants locaux on joué un rôle décisif, le SLB (Syndicat des travailleurs de Bretagne), la CGT Marins Grand Ouest, le collectif des chômeurs et précaires de Brest ou bien encore La Gauche Indépendantiste Bretonne (lire notre intervention).

Nous n’avons pas pour notre part fait l’impasse sur la critique des institutions locales, du modèle agricole productiviste, des choix fait par le patronat breton… A aucun moment nous n’avons ressenti de l’hostilité bien au contraire.    2

Alors que les grandes centrales syndicales se désolidarisent de centaines et de milliers de leurs adhérents en Bretagne, et qu’elles ont été incapables de mobiliser lors de la journée d’action du samedi 23 novembre à St Brieuc, Rennes, Lorient ou Morlaix, et que le Front de Gauche essaye de faire croire qu’il prend le devant de la contestation de la politique fiscale du gouvernement (Jean-Luc Mélenchon a annoncé 100 000 personnes pour sa contre-manifestation du lendemain à Paris !), le pôle ouvrier des Bonnets Rouges a besoin d’être renforcé.

On ne gagne pas des luttes à côté des travailleurs, mais avec eux !

Le même jour, les organisations proches du gouvernement organisaient une manifestation hexagonale contre le racisme. Nous ne le cachons pas, certaines et certains qui ont manifesté samedi à Carhaix sont sans doute tentés par le vote FN et le rejet de l’autre. Mais encore une fois nous ne regretterons pas d’avoir été Carhaix, où le message anti-raciste porté par différents orateurs aura eu un impact autrement important.
Tant dans le pôle ouvrier, où Corentin Lemonnier, secrétaire général du SLB, a rappelé devant l’assemblée le caractère intéressé de Marine le Pen lors de sa venue en Bretagne, à Guerlesquin le 25 novembre, et dénoncé les comportements qui voudraient faire des immigrés des boucs émissaires. Sur la scène de Kerampuilh, Christian Troadec (maire autonomiste de la commune) ou Gilles Servat y sont allés de leur diatribe pour fustiger ouvertement le FN, Marine le Pen et les mouvements d’extrême droite.

Enfin, s’il y avait surement des éléments réactionnaires et d’extrême-droite dans ce vaste rassemblement ils étaient pour le moins peu identifiables pour la masse des présents.

La vraie place des organisations de la gauche anticapitaliste était à Carhaix, preuve en est l’accueil dont a bénéficié le cortège ouvrier lors de son arrivée sur le site de Kerampuilh. Si le mouvement est certes hétéroclite, le rôle du pôle ouvrier dans le collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» est de peser en son sein afin de donner de la lisibilité aux revendications de la classe ouvrière exprimées ci-dessus. Le rôle des organisations anticapitalistes est de les appuyer et de proposer un autre modèle de production agricole arrivé à bout de souffle.

Des militants de Solidaires, de l’OCL, du PCF, de Lutte Ouvrière , de “Marx Again” avaient bien compris l’enjeu et étaient présents dans ce cortège. Le MEDEF 29 avait lui annoncé qu’il n’appelait pas au rassemblement.

Les organisations de la gauche anticapitaliste et de l’écologie doivent donc se raccrocher au mouvement des Bonnets Rouges si elles veulent se faire entendre auprès des travailleurs mobilisés en masse, n’en déplaise à M. Mélenchon, aux caciques socialistes ou communistes, politiques ou syndicaux.
Faute de comprendre cet enjeu, ces secteurs passeront à coté de ce mouvement comme le PCF passa à coté du mouvement de mai 68.

Pour peu qu’elles intègrent un message sans cesse martelé par les Bonnets rouges : “ nous voulons décider en Bretagne”. Si les portiques écotaxes ont été les catalyseurs de la grogne depuis le mois d’octobre, c’est bien car ils symbolisent le mépris d’un pouvoir central vis-à-vis d’un pays sous-domination périphérique. Pour le peuple breton, les routes sont gratuites en Bretagne, c’est un acquis que le pouvoir central n’a pas à remettre en cause sans consulter les bretonnes et les bretons. Ce qui ne fait pas d’eux des opposants à toutes formes de préoccupations environnementales.
La gratuité des routes apparait pour de nombreux bretons comme un marqueur d’identité collective, au même titre que le drapeau, la langue, le territoire…

C’est ce genre d’éléments subjectifs, qui s’ajoutent à d’autres eux bien objectifs comme l’histoire, des traits culturels ou linguistiques évidents, qui contribuent à construire un sentiment d’appartenance collectif à une communauté nationale spécifique.

Plus qu’à Kemper le samedi 2 novembre, on pouvait lire de très nombreux slogans en langue bretonne,  ou bilingues. Nombre de prises de paroles se sont faites en breton comme lors du rassemblement du pôle ouvrier où nous l’avons mentionné l’appel à manifester c’est aussi fait en breton, comme sur la grande scène de Kerampuilh où les présentations des intervenants et certaines parties d’ interventions se sont faites en  langue bretonne.

C’est un mouvement profondément populaire, beaucoup des participants ne semblaient pas être des habitués des manifestations revendicatives, en témoignent les banderoles bricolées à la maison, les drapeaux bretons portés sur des bouts de bois…

Enfin, un enseignement de poids est à tirer de ce rassemblement : l’émergence claire de la volonté de création d’un pouvoir local renforcé pour une Bretagne réunifiée, afin que le peuple breton gère ses affaires au plus près. Tant sur scène par les propos de Christian Troadec ou de Gilles Servat clouant lui au pilori la “dictature de la bourgeoisie parisienne”, que parmi les manifestants, on pouvait lire des messages tel que «Marre de la France» ou «Breizh Dieub» (NDLR “Bretagne Libre”) ou simplement “indépendance”.

 Manifestation_Carhaix_Bonnets_Rouges_10

Outre la Gauche Indépendantiste et le NPA, les autres partis défilant tous drapeaux au vent (comme à Kemper le 2 novembre) étaient l’Union Démocratique Bretonne et le Parti Breton qui défendent une forme de souveraineté pour le peuple breton.

Toutes les personnes présentent à Carhaix ne peuvent feindre qu’une des prochaines étapes de cette lame de fond, c’est la revendication d’une forme d’autodétermination pour la Bretagne réunifiée.

C’est ce qui glace d’effroi la classe politique locale et le gouvernement central qui préfèrent tabler sur un essoufflement du mouvement et ses contradictions et continuer à stigmatiser le mouvement et le peuple qui s’y retrouve, avec un mépris incroyable.

La question nationale bretonne, le droit à l’autodétermination du peuple breton font désormais partie de l’agenda politique.

Pour affirmer sans complexe aucun la complémentarité du combat pour la justice sociale et l’émancipation politique du peuple Breton il faut renforcer la Gauche Indépendantiste et ce dès maintenant dans le cadre des mobilisations des Bonnets Rouges et après !

Breizh dieub ha sokialour !

La rédaction de Bretagne-Info.

D’autres photos de slogans en breton (cliquez pour agrandir) /
Skeudennoù all gant luganioù e brezhoneg (klikiit warno evit gwelet anezho e bras)  :

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Kaoz zo bet deus manifestadeg ar Bonnedoù Ruz e Karaez en Taol Lagad, keleier Frañs 3 e brezhoneg. E-touesk an dud aterset, adkavomp aze Gael Roblin, ezel eus an Tu Kleiz Dizalc’hour.

Le sujet d’An Taol Lagad du lundi 2 décembre portait sur la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix. Plusieurs personnes ont été interviewées en breton, dont Gael Roblin, membre de la Gauche Indépendantiste.