Tag

udb

Browsing

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 28 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 10h30 — Esplanade des machines de l’île (départ de la Fac à 9h30)
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 10h30 — Place de l’Amérique Latine
  • Châteaubriant/Kastell-Brient : 10h30 — Place de la Mairie
  • Coueron/Koueron : 10h30 — Place de la Mairie
  • Ancenis/Ankiniz : 10h30 — Station Esso

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h00 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Fougères/Felger : 17h30 — Place Aristide Briant

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 10h30 — Place de la république
  • Quimper/Kemper : 10h30 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Rassemblement devant les locaux de la CGT
  • Morlaix/Montroulez : 10h30 — Place de la Mairie
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 14h00 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 14h00 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 14h00 — La Plaine
  • Lanester/Lannarstêr : 13h00 — Pont des Indes
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 14h00 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 10h30 — Place de la Liberté
  • Guingamp/Gwengamp : 11h00 — Parvis de la Mairie
  • Dinan : 12h00 — Esplanade de la Résistance
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Place de Caerphily
  • Rostrenen/Rostrenn : 10h30 — Place du Champs de Foire

Voici une liste non-exhaustive des mobilisations contre la loi Travail en Bretagne le 9 avril.

Loire-Atlantique/Liger-Atlantel

  • Nantes/Naoned : 14h00 — Esplanade des machines de l’île
  • Saint-Nazaire/Sant-Nazer : 14h00 — Devant la Gare SNCF

Ille-Et-Vilaine/Il-ha-Gwilun

  • Rennes/Roazhon : 11h00 — Esplanade Charles de Gaulle
  • Redon : 11h00 — Sous-Préfecture
  • Saint-Malo/Sant-Malou : 11h30 — Devant la Médiathèque “La Grande Passerelle”
  • Vitré/Gwitreg : rassemblement prévu (12h00 ?)
  • Fougères/Felger : rassemblement prévu

Finistère/Penn-ar-Bed

  • Brest : 14h00 — Place de la liberté
  • Quimper/Kemper : 14h00 — Place de la Résistance
  • Carhaix/Karaez : 10h30 — Place du Champ de Foire
  • Morlaix/Montroulez : 10h00 — Place Puyo (Face à l’IUT)
  • Quimperlé/Kemperle : 10h30 — Place Saint-Michel

Morbihan/Mor-Bihan

  • Lorient/An Oriant : 10h30 — 84 Boulevard Cosmao Dumanoir
  • Vannes/Gwened : 10h30 — La Rabine
  • Pontivy/Pondi : 10h30 — La Plaine
  • Belle-île-en-Mer/Enez ar Gerveur : 10h30 — Le Port du Palais

Côtes d’Armor/Aodoù an Arvor

  • Saint-Brieuc/Sant-Brieg : 11h00 — Esplanade des Champs
  • Guingamp/Gwengamp : 10h00 — RDV à Kernilien pour se rendre en caravane automobile à Lannion, arrêt à Bégard à 10h20 sur le parking de la MJC.
  • Lannion/Lannuon : 11h00 — Devant La Poste.

Le collectif “Place à défendre” qui lutte et questionne sur la gentrification menées par le PS et ses alliés à Rennes tacle dans le texte suivant la posture de Nathalie Appéré (député-maire de Rennes et partisane acharnée du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes) suite aux échauffourées du 31 mars. Il explique clairement le lien entre le projet du PS qui vise à transformer cette ville au seul bénéfice des classes les plus aisées et la gestion des manifestations contre la “Loi Travail”. En effet, le préfet Patrick Strzoda a réitéré son interdiction de manifester dans la vieille ville et la répression n’en finit plus de s’abattre sur les manifestants qui tentent de contester cette atteinte à notre liberté. On notera le silence complice des députés PS et autres élus du même bord suite aux condamnations délirantes qui frappent les manifestants (un mois de prison à Nantes pour avoir montré ses fesses !). La “nuit debout” à Rennes est pour l’instant tolérée place Charles de Gaulle.

Bretagne-info.

appéré

Merci de déranger ?

« Investir une ancienne caserne de gendarmerie ce jeudi 31 mars pour que la jeunesse puisse s’exprimer sur les libertés, quoi de plus logique  ? » (OF, 31/03/2016)

Ils sont là, tous les quatre, vêtus comme un jour de deuil national, sur cette émouvante photo (cf. http://www.ouest-france.fr/bretagne…) publiée dans l’édition du 1er avril du quotidien Ouest-France : la maire de Rennes, Nathalie Appéré, qui essaie de retenir ses larmes en tripotant le petit porte-clés Vinci qu’elle garde toujours au fond de sa poche ; le bétonneur en chef Sébastien Sémeril, affichant un sourire affligé d’enterrement qui sent bon les cours de communication politique ; Didier Le Bougeant, un peu absent peut-être, a sorti son vieux keffieh poussiéreux, celui qu’il portait à la belle époque (tu te souviens Didier, comme on y allait en ce temps-là !), pour se persuader qu’il n’a pas complètement retourné sa veste ; et le petit hobbit à lunettes Hubert Chardonnet, recalé au dernier rang, et obligé de sauter sur place pour voir ce qui se passe (1).

Ils sont là, ils prennent cette mine pincée et déconfite des moments graves et solennels. Point aveugle de la scène, vers lequel pourtant presque tous les regards convergent : cette béance creusée dans la rue Jean Jaurès par les manifestants, la veille, quand ils y ont pris quelques dizaines de pavés, et qu’ils ont oublié de les remettre – béance que les agents municipaux présents ont dû venir recouvrir rapidement de ciment, pour cacher cette horrible plaie ouverte dans la capitale de région. Au loin, caché par un panneau de chantier, le Parlement de Bretagne, auquel les forces de l’ordre ont énergiquement bloqué l’accès pendant toute la journée du 31 mars. Et Nathalie Appéré, après avoir contenu un moment son émotion devant ce petit morceau de sa ville mis à sac, qui se lâche enfin : « C’est révoltant ! » (OF 01/04/16)

On s’étonnera quand même que la maire de Rennes ait choisi ce terme (« révoltant »), scandé un peu plus tôt dans tous les coins de la ville par les mêmes manifestants (mais à propos cette fois de l’infâme projet de loi El Khomri). Mais Nathalie Appéré-Pommier nous a habitué, depuis le début de son mandat, à être toujours à la remorque de l’Histoire, et à incarner seulement l’avant-garde zélée du monde d’avant (celui où un gouvernement socialiste n’hésitait pas à s’agenouiller servilement devant le MEDEF, et à lui lécher goulûment les bottes) (2).

C’est pourquoi nos quatre corbeaux municipaux, serrés dans leurs habits noirs, pleurent sur la réputation salie de leur petite ville modèle pour cadres dynamiques upper class et vieilles bourgeoises réactionnaires (et tous les investisseurs parigos, qui devraient débouler bientôt en TGV), délestée de trente ou quarante de ses plus beaux pavés (3). Ils pleurent devant cette horde de malotrus, de saligauds, de méchants, de pas beaux, qui n’a montré aucun respect pour le petit central business district qu’ils s’évertuent à construire pilotis après pilotis autour de la place Sainte-Anne, pour appâter tous ceux qui ne trouvent rien à redire au même projet de loi El Khomri (ou qui le trouvent trop timide encore à leur goût). Déranger un peu, pourquoi pas ; mais ces fichus « protestataires » auraient au moins pu attendre d’être dans une caserne de gendarmerie abandonnée, le soir, entre une « disco soupe », un « concert d’artistes engagés » et un « débat géant » (4).

Hormis qu’on ne rappellera jamais assez ici, contre les médias en général et Ouest-France en particulier, mais aussi contre la propagande préfectorale et municipale, que si des affrontements ont eu lieu rue Jean Jaurès (rue Jean Jaurès où, au passage, de nombreux manifestants ont été encore une fois les victimes de la répression policière, et où un syndicaliste de 60 ans a été lourdement violenté par les forces dites de l’ordre, comme le montre très clairement une vidéo diffusée par le quotidien 20 Minutes), c’est en réponse à une violence première, une violence intolérable, infiniment plus « révoltante » que ces trois morceaux de caillasse arrachés à la chaussée : à savoir la décision concertée du préfet de région et de la maire de Rennes de bloquer l’accès à l’hypercentre aux manifestants – quitte à employer la manière forte (et on sait qu’elle ne le fût pas à moitié).

Motif invoqué ? Quinze polos et huit casquettes Lacoste dérobés dans une boutique à l’occasion de la manifestation du 24 mars ? La façade de la mairie barbouillée de peinture colorée ? D’autres incivilités encore (trois tags et deux affiches collées sur les murs de la ville), signalées d’un tweet à M. Chardonnet via sa légendaire application RenCitéZen (plus haut Hubert, plus haut, on ne voit pas ta barbe) ? Évidemment, il s’agit là de simples prétextes, mis au service d’un projet politique de plus grande envergure. Et ce n’est donc pas un hasard si, après la cumularde Nathalie Appéré, Ouest-France donne longuement la parole à l’omniprésent Dominique Fredj, aujourd’hui président de l’association des commerçants Rennais : « Nous sommes démoralisés, désabusés. […] Le combat de rue s’est installé et tous les commerces du centre-ville ont été pris en otage. C’est une perte sèche de chiffres d’affaires, qui va une nouvelle fois s’élever en milliers d’euros (5). »

Car voilà ce qu’il faut sauvegarder à tout prix à Rennes, voilà ce qui doit mobiliser toutes les forces politiques rassemblées (quitte à étouffer la voix du peuple, et à donner un mégaphone au leader de l’opposition) : les bénéfices des membres du Carré rennais (6) ! Comme si quelques milliers d’euros de plus ou de moins dans les caisses des boutiquiers du centre-ville pouvaient avoir un quelconque poids sur la balance de l’Histoire – et obliger le peuple à rester chez lui, et à ravaler sa colère (7) !

Mais que le chiffre d’affaire des commerçants de l’hypercentre de Rennes, et plus encore ceux des boutiques bling-bling à la mode Lacoste, baisse un jour de manifestation, voilà au contraire tout ce qu’il faut pour nous réjouir ! Comme si l’espace public ne devait être que le lieu des intérêts commerciaux et économiques ; comme s’il n’était pas toujours aussi, et d’abord (antériorité historique et ontologique), le lieu de la politique ! Et on comprend bien, à l’inverse, en voyant leur mine en berne, quelles sont les basses préoccupations de nos quatre paltoquets municipaux, avec leur logo du Carré rennais tatoué sur le cul : privatiser toujours davantage ce même espace public, pour en faire un lieu privilégié d’accumulation du capital (vocation affichée de la Société publique locale Destination Rennes) – ce qui doit évidemment passer, on le voit exemplairement ici, par sa complète dépolitisation (8).

Pas besoin d’« imaginer Rennes ensemble en 2030 », comme les mêmes le proposent encore aux Rennais pour les infantiliser davantage, ou de prendre part à cette infâme comédie qu’est la « Fabrique citoyenne » – ou alors autant aller faire la nouba avec les gendarmes-fantômes de la caserne Guillaudot. Car tout est déjà plié d’avance ici, et pour les quarante prochaines années : des boutiques cossues, des touristes d’affaires, des Parisiens friqués, des aménagements bling-bling, des hôtels de luxe, des promoteurs business class, et des cordons de CRS pour protéger les affaires de cette petite clique de nantis rassemblée sous la grande bannière du « vivre en intelligence » (9). Voilà la ville de demain (mais aussi d’aujourd’hui pour une bonne partie) imaginée par ces quatre fossoyeurs des libertés publiques. Les jeunes révoltés et les manifestants ? Ils pourront bien aller tourner en rond tout l’après-midi autour de la place Charles de Gaulle ou faire des ricochets avec leurs pavés dans les étangs des Gayeulles.

À moins… À moins que les choses se passent autrement. Car derrière le visage gentiment consterné et contrit de Nathalie Appéré, de Sébastien Sémeril, de Didier Le Bougeant et d’Hubert Chardonnet (saute encore Hubert, saute !), rassemblés en photo de famille sur le pavé de la rue Jean Jaurès, est-ce qu’on ne lit pas aussi la crainte – celle qu’éprouve tout « responsable » quand il réalise que ce ne sont pas des enfants, qu’il a devant lui (des enfants qu’on prie toujours d’aller « déranger » ailleurs), mais des adultes, qui commencent à en avoir marre qu’on leur dise toujours quoi faire et où aller ?

Le 31 mars, à Rennes, en plus de manifester contre la loi El Khomri, les lycéens, les étudiants, les chômeurs, les salariés et tous les autres, manifestaient aussi pour le droit à exprimer leur colère là où ils veulent, y compris dans l’hypercentre – qui ne saurait être confisqué par une poignée de marchands cupides et de cumulards aux dents longues (10).

Qu’on se le tienne pour dit : chaque fois que le préfet et la maire de Rennes, main dans la main avec les marchands du Carré rennais, leur en interdira l’accès, cette interdiction constituera par elle-même une provocation et une violence insupportables et inacceptables, face auxquelles toute action collective visant à en annuler les effets, aura pour elle une légitimité invincible et totale.

L’espace public n’est pas un centre commercial !

La rue est à nous !

Le 4 avril, et à chaque nouvelle journée d’action, manifestons dans l’hypercentre de Rennes !

Place à défendre (PAD !) pad35@riseup.net http://place-a-defendre.blogspot.fr/

(1) Sylvain Le Moal était là lui aussi, mais apparemment tout le monde s’en fout !

(2) Il n’est évidemment pas anodin que la scène que nous décrivons ici se déroule rue Jean Jaurès.

(3) On voit bien d’ailleurs (et c’est ce qui fait tout le croustillant de la scène), que les deux agents municipaux, dans leurs combinaisons colorées, n’ont rien à voir avec ces quatre notables en goguette. Celui de gauche a en effet du mal à se retenir de rire, devant l’incongruité de la scène, et on sent l’autre infiniment gêné de se retrouver immortalisé aux côtés de ces rabats-joie dits « socialistes ».

(4) Au soir du 31 mars, le CRIJ Bretagne organisait une soirée « Merci de déranger ! » à la caserne de gendarmerie Guillaudot, « autour du thème des Libertés ». Suite aux « débordements en cours ce jeudi soir », la Ville de Rennes et la préfecture décidèrent de l’annuler. Cf. « Rennes. La soirée dans l’ancienne gendarmerie est annulée », site : ouest-france.fr, 31/03/2016.

(5) Et de continuer : « Comment peut-on maintenant vivre dans une ville avec des manifestations d’une telle violence ? […] Par ailleurs, je tiens à féliciter les forces de l’ordre qui ont protégé l’hypercentre. Les policiers ont été remarquables. » (CRIJ Bretagne et Carré rennais : même combat ?)

(6) Bertrand Plouvier a en effet demandé au préfet, après la manifestation du 31 mars, « l’interdiction de toute nouvelle manifestation jusqu’à nouvel ordre » et tiendra Nathalie Appéré personnellement responsable, en cas de nouvel épisode de violence, de « non-assistance à ville en danger » [sic]. Cf. Ouest-France, 01/04/2016.

(7) Non disons bien ici sa « colère ». Que les journaux qui continuent de parler de « grogne », chaque fois que le peuple prend la rue, et donc la parole, ne s’étonnent pas si les mêmes pavés finissent un jour dans leurs fenêtres.

(8) Même processus de « dépolitisation » à l’université de Rennes 2, où jamais la direction n’a autant œuvré à rendre une grève et une occupation impossibles.

(9) Nantis qui n’en ont évidemment rien à carrer des mauvaises conditions de travail des salariés, voire même, le plus souvent, qui en profitent abondamment.

(10) Et nous ne soutiendrons jamais assez ceux qui, au sein même de la municipalité, ont le courage de défendre ce droit sacré.

Une mobilisation s’est formée depuis fin 2015 en Bretagne (manifeste et signataires ci-dessous) en solidarité à la prisonnière politique basque Lorentxa Guimon, incarcérée à Rennes, afin d’exiger sa libération et ainsi mettre un terme à l’acharnement qu’elle subie alors qu’elle est libérable et gravement malade. La mobilisation, bien sûr, s’est faite aussi au Pays Basque notamment autour du collectif Bagoaz œuvrant pour les prisonnier-e-s politiques.

A l’appel de nombreuses organisations politiques et syndicales, de collectifs et de nombreux élu-e-s, une manifestation demandant la libération immédiate de Lorentxa Guimon aura lieu le samedi 20 février à Rennes. Le départ aura lieu à 14h30 place de la Mairie pour finir devant la prison des femmes.

Cette mobilisation est organisée de concert avec le collectif basque Bagoaz qui pour la manifestation organise un déplacement de plusieurs bus depuis le Pays Basque.

Soyons nombreux aussi en Bretagne à se mobiliser pour la libération de Lorentxa Guimon !

Gael Roblin (Gauche Indépendantiste-Breizhistance), Jean-François Lefort (Bagoaz), Valérie Fauchuex (conseillère municipale à Rennes-FDG), Jerom Bouthier (Skoazell Vreizh)
Conférence de presse à Rennes le 4 février devant la prison des femmes. De gauche à droite : Gael Roblin (Gauche Indépendantiste-Breizhistance), Jean-François Lefort (Bagoaz), Valérie Faucheux (conseillère municipale à Rennes-FDG), Jerom Bouthier (Skoazell Vreizh)

De plus, après la trêve décrétée par l’organisation basque ETA qui n’a commis aucune action armée depuis 2011 et  dans le cadre du processus de règlement du conflit basque, les 110 signataires de l’appel de Paris demandent quedans le cadre d’une processus de libération mis en oeuvre dans un délai raisonnable, il soit mis un terme dans l’intérêt des familles, à la dispersion des prisonnier-e-s basques par des mesures de rapprochement familial et regroupement, et que, dans le respect des droits fondamentaux, soient accordées des mesures d’aménagement de peine aux prisonnier-e-s pouvant légalement en bénéficier et de libération de ceux ou celles qui sont gravement maladies”. Retrouvez l’intégralité du texte d’appel et la liste des signataires en cliquant ici.

C’est dans ce cadre d’effort bilatéraux nécessaires à la résolution du conflit qu’a connu le Pays Basque que nous posons le processus de mobilisation en Bretagne pour la libération de Lorentxa.

Manifeste pour la libération de Lorentxa Guimon :

La prisonnière politique basque Lorentxa Guimon incarcérée à Rennes est gravement malade et libérable.

Arrêtée en 2003, elle a été condamnée à 20 ans de prison et peut bénéficier de la liberté conditionnelle depuis 2014. Le 24 novembre 2015, les juges lui ont accordé la liberté conditionnelle en faisant état notamment de son état de santé et elle aurait pu être libérée le 17 décembre suivant. Mais le parquet a immédiatement fait appel de cette décision comme il le fait systématiquement dans le cadre de procédures « antiterroristes ». Une nouvelle audience a eu lieu à la cour d’appel de Paris, le 14 janvier. Le rendu  de délibéré aura lieu le 25 février. 
La détenue basque est atteinte de la maladie de Crohn depuis 1991 et sa maladie a atteint un stade très avancé.
Cette maladie inflammatoire chronique du système digestif nécessite un suivi médical rigoureux incompatible avec sa situation de détenue. L’état de la jeune femme s’aggrave significativement depuis septembre 2014. Au vu de son état de santé « catastrophique », son avocate et sa famille ont demandé une expertise médicale.
Les conclusions sont sans appel : l’aggravation de son état et les difficultés quant à son suivi médical sont liés à sa détention. Le 24 novembre dernier, Lorentxa Guimon a été hospitalisée d’urgence, fait rare pour un détenu, puis réintégré sa cellule dans les mêmes conditions scandaleuses. A cette occasion, des rendez-vous médicaux ont été programmés. La plupart ont dû être annulés car « tout déplacement de la patiente implique l’intervention du GIGN ou du RAID, ce qui entraîne des annulations de dernière minute dans le cas où ces groupes policiers ne sont pas disponibles ». Ces retards et ce manque de suivi médical n’arrangent en rien son état déjà grave. Lorentxa Guimon et sans doute d’autres détenues voient donc leur santé mise en danger en raison de l’état d’urgence. Le 29 janvier dernier, Lorentxa  a de nouveau été hospitalisée d’urgence à l’hôpital de Rennes où elle se trouve toujours.

Les organisations syndicales et politiques et élu-e-s rennais-e-s et d’autres communes en Bretagne, les collectifs, exigent comme de nombreuses personnes et organisations au Pays Basque , la remise en liberté immédiate de Lorentxa Guimon.

Les signataires  de l’appel 

Elu-e-s et personnalitésValérie Faucheux (conseillère municipale et conseillère métropolitaine de Rennes, Ensemble-FdG), Jean Paul Tual (conseiller Municipal de Rennes, PG 35), Yannick Le Gargasson (conseiller municipal et conseiller métropolitain de Rennes PG35), Paul Molac (député régionaliste du Morbihan), Jean-Luc Bleunven (député Divers Gauche du Finistère), Lena Louarn (vice-présidente au Conseil Régional de Bretagne en charge la politique linguisitique), Christian Troadec (maire de Carhaix et conseiller départemental du Finistère, MBP), Ana Sohier (conseillère municipale de Rennes,UDB ), Pierre-Emmanuel Marais (conseiller municipal et conseiller métropolitain de Nantes, UDB), Christian Guyonvarc’h (adjoint au maire de Guipavas, vice-président de Brest Métropole, UDB), Patrick L’Hereec (maire de Plounerin, conseiller communautaire de Lannion-Trégor, UDB), Pierre Morvan (conseiller municipal de Paimpol, UDB), Philippe Coulau (conseiller municipal de Plouézec, 1er vice-président de la communauté de communes Paimpol-Goëlo, vice-Président du Pays de Guingamp, UDB), Martine Auffret (Maire-adjointe de Cléguérec, UDB), Naig Le Gars (ancienne conseillère régionale de Bretagne, 2004-2015), Jean-Marie Goater (adjoint au maire de Rennes et conseiller métropolitain, EELV), Laurent Hamon (conseiller municipal et conseiller métropolitain de Rennes, EELV ), Matthieu Theurier (conseiller municipal, vice-président Rennes Métropole,co-président du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes, EELV),  Gaëlle Rougier (conseillère municipale, vice-présidente Rennes Métropole, co-présidente du groupe des élus écologistes à la Ville de Rennes, EELV), Matthieu Guillemot (conseiller municipal de la ville de Carhaix et conseiller communautaire de Poher communauté, NPA), Primael Petit (conseiller municipal de Saint-Herblain, Gauche Indépendantiste-Breizhistance), Glen Jegou (conseiller municipal de Rennes, majorité municipale), Charlie Grall et Fabrice Cadou (président et membres du conseil d’adminstration de Skoazell Vreizh/Secours Breton), Gaël Briand (rédacteur en chef du Peuple Breton), Nil Caouissin (porte-parole de l’UDB), Gael Roblin (ex-détenu politique breton).

Partis politiques : Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance), UDB (Union Démocratique Bretonne), MBP (Mouvement Bretagne Progrès), NPA , Les Jeunes Ecologistes, PG, EELV, Alternative Libertaire, OCL, OCLVP.

Syndicats et collectifs : Skoazell Vreizh (antirépression), Gast (Collectif féministe), Sud Education Rennes, Sud Rail Rennes, UL CNT Rennes, Euskal Herriko Lagunak Breizh (comité de soutien breton au Pays Basque).

Lorentxa_FR_WEB

La liste « Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm » a été déposée et validée hier en préfecture. Voici donc ci-dessous les 91 noms qui composent cette liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les prochaines élections régionales en Bretagne administrative, et qui aura pour tête de liste Gael ROBLIN.

En attendant le programme définitif qui sera publié ici sous peu, vous pouvez déjà (re)lire les orientations générales et les grands axes de luttes que nous défendrons durant cette campagne.

Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes.

 

Ille-et-Vilaine / Il-ha-Gwilen

1 BENKHADDA Nardjas
2 ROBLIN Gael
3 AUSSANT Émeline
4 MIGNIAU Flavien
5 TOUTOUS Jeanne Militante Féministe et Anticapitaliste
6 LAIZE Pascal
7 NOYER Hélène
8 CHAPA Pierre Militant Anticapitaliste
9 DESPRETZ Lena
10 LINGET Antoine
11 COTTEN-MERCY Morgane
12 BROUARD Joris
13 DUC-MAUGE Claude Militante Féministe et Anticapitaliste
14 BLANCHET Mathieu
15 PERROT Juliette Militante Féministe et Anticapitaliste
16 BUREL Antoine
17 DESPRES Solen
18 BRETILLE Claude Militant Anticapitaliste
19 COATANLEM Orea
20 TAILLANDIER Christian Militant Anticapitaliste
21 KECHIS Karen
22 GOUDAL David
23 ZUATE Y ZUBER Sybil
24 JOLIVET LE FORESTIER Kadvael
25 LEVER-CRUE Loeiza
26 DUBOIS Maelig
27 KEENAN Flora
28 LAQUAINE-JACQ Tomaz

Finistère / Penn-ar-Bed

1 BLEUNVEN Charlotte
2 PERROT Christian militant Autogestionnaire et écologiste.
3 GIMET Maiwenn
4 BIMONT-CHAUVEAU Luce
5 MERIEN Tifenn
6 SALAUN Gurvan
7 LINCY Morgane
8 VIAUD Pierre-Henri
9 JAFFRES Magali
10 ROGUES Timotée
11 JAKEZ-VARGAS Metig
12 ELMOCTAR Mohamed
13 LE SCORNEC Anne
14 JOUBIN Maelan
15 LE POGAM Sandra
16 BERGOT Matthieu
17 JAKEZ-VARGAS Liza
18 MALEUVRE Hoel
19 SALAUN Maiwen
20 ROUDAUT Kevin
21 LE GAC Enora
22 MORVAN Pierre
23 BRUNEL Anouk
24 LE TALLEC Benoît
25 GLEMAREC Mathilde

Morbihan / Mor-Bihan

1 LE CLOAREC Alan
2 BRESMAL Maodann
3 LE GAC Goulven
4 POINTEAU Stéphanie
5 NOVELLA Jonathan
6 GOIX Aurélie
7 BRESMAL Ezhvin
8 POCARD Annie
9 LE SAUZE Elouan
10 MERCIER Maiwenn
11 BOUSSION David
12 CHEVANCE Gaëlle
13 LOXQ Lewellyn
14 BRESMAL LE MOUILLOUR Yuna
15 LE TALLEC Mikael
16 LE GRUMELEC Anna
17 LE TROADEC Goulven
18 LOOTVOET Marieke Militante Féministe et Anticapitaliste
19 BON Louri
20 BAUDONCOURT Isabelle
21 GUILCHER David

Côtes d’Armor / Aodoù-an-Arvor

1 COLAS Yoann
2 LE JEUNE Gael
3 BRICAUD Guillaume
4 KERRAIN Anna
5 RICHARD Paskal
6 BOEDEC Morgane
7 BURLOT Samuel Militant Anticapitaliste
8 LE PIOLET Annaelle
9 LINTANF Gweltaz
10 LE PIERRES Claudie
11 SALOMON Ewen
12 LACHIVER Frédérique
13 LIOTARD Josselin
14 DEVOS ROPARS Sabrine
15 FALEZAN Serge
16 CONNAN Enora
17 LE GAC Christophe

Presentation_Candidats_Liste_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015-01

Nous publions ici les premières orientations du programme de la liste “Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm” impulsée par la Gauche Indépendantiste qui prendra part aux prochaines élections régionales en Bretagne administrative.

Dans quelques jours nous rendrons public notre programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique applicable immédiatement dans le cadre des institutions actuelles.

N’hésitez pas à faire circuler nos orientations générales pour que nous rendions incontournable nos revendications dans la campagne.

Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes

 

Le 6 décembre prochain, les Bretons seront appelés à voter pour élections régionales. Le mécontentement social est bien palpable et c’est le gouvernement et ses relais locaux qui en portent la responsabilité.

La révolte populaire face à la classe politique en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite et de la droite extrême, toute aussi xénophobe que la première.

Pire, chaque jour, par l’intermédiaire des provocations du Ministre-Banquier Macron, chacun perçoit plus clairement combien ce gouvernement est au service des plus riches et veux faire subir aux plus pauvres une politique d’austérité qui ne dit pas son nom mais dégrade nos conditions de vie.

C’est pourquoi pour nous, militants syndicaux, associatifs, féministes, écologistes, impliqués dans des dynamiques de luttes anticapitalistes en Bretagne nous pensons qu’il faut construire ici une alternative démocratique indépendante du PS et de ses ex et futurs alliés régionalistes au premier comme au deuxième tour des élections régionales.

Une alternative affirmant clairement qu’elle veut se faire l’écho des luttes sociales, environnementales, linguistiques et démocratiques de Bretagne et que l’indépendance de la Bretagne est la seule perspective sérieuse de rupture institutionnelle pour en finir avec les politiques d’austérité imposées par Paris, l’Union Européenne, la Banque Mondiale et le FMI.

Une liste qui affirmera clairement et sans complexe que seule la lutte collective dans la rue, dans les usines, les quartiers et les campagnes permettra de combattre la politique antisociale des gouvernements de Paris et de mettre à l’agenda politique la perspective de l’indépendance bretonne.

De plus, cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais s’étant décidé à Paris et sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne, le pays Nantais reste exclu de notre territoire.

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer un changement institutionnel en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle.

Par le renforcement du pouvoir métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et accentuer une re-centralisation antidémocratique et la désertification rurale. Ici, en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton, comme les catalans et les écossais, a le droit de s’exprimer par voie référendaire sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne de Brest à Clisson.

La situation du peuple Grec qui a clairement affirmé à plusieurs reprises son désir d’en finir avec les politiques d’austérité imposée par l’Union Européenne. Aucun changement social radical au bénéfice des travailleurs ne peut intervenir si l’on ne remet pas en cause l’ensemble de ces institutions antidémocratiques.

Les luttes en faveur de la défense de l’environnement que le gouvernement prétendument socialiste de Paris veut saccager aux profits d’une minorité de capitalistes, comme à Notre-Dame des landes, contre les projets d’extraction de sables à Lannion, de minerais dans le Trégor et ailleurs, le projet de central à gaz à Landivisiau… démontrent que plus que jamais nous n’avons aucun pouvoir de décision sur notre cadre de vie la Bretagne.

Il y a des nombreuses mobilisations dans les services publics notamment dans les domaines hospitaliers, de l’éducation et du transport pour garantir à tous et toutes y compris dans les territoires ruraux l’accès à ces services qui ne doivent en aucun cas être soumis aux politiques d’austérité imposé par l’Europe, Paris et que nos politiciens locaux ne manqueront pas de mettre en œuvre à l’échelle de la Bretagne, fussent-ils « régionalistes ».

Nous ne nous présentons pas pour prétendre gérer l’institution régionale d’une autre façon, tout cela n’est qu’illusion, nous voulons y être élu pour y être le cheval de Troie des mouvements sociaux, des salariés en lutte et y faire entendre leurs voix.

Les compétences dévolues à la région ne nous conviennent pas plus que la constitution de 1958. Dans le domaine des transports, des lycées, de sports, de la formation, de la politique culturelle, l’État se décharge sur une collectivité sans pouvoir, ni politique ni économique.

Le budget de la région, déjà bien maigre avant la politique d’austérité du gouvernement Valls-Hollande, est réduit à la stricte gestion des compétences, il n’existe aucune marge de manœuvre. Et cette marge de manœuvre va aller en se réduisant car en 2014 les députés du PS et leurs alliés ont voté le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. 11 milliards de ces 50 milliards seront économisés sur le fonctionnement des collectivités territoriales. Cela aura forcément un impact sur les services publics locaux, les subventions aux associations, comme en témoigne déjà la baisse de dotation aux communes. Ceux qui prétendent gérer la région demain sans poser la rupture avec ce sous-statut pour la Bretagne n’auront d’autres choix que d’appliquer ici ces mesures d’austérité.

Cela prouve bien qu’il n’y a plus aucune différence entre la droite et le PS et ses alliés. Et ce sont les mêmes droite et PS qui renforcent les concentrations de pouvoirs et d’équipements de prestige dans les métropoles (Brest, Rennes) au détriment des zones rurales où des villes plus petites.

Nous voulons contrôler et décider nous-mêmes, là où nous vivons et où nous travaillons, pour le bénéfice du plus grand nombre.

 

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation et l’exercice de l’autodétermination :

  • Stopper les projets inutiles et destructeurs : comme l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, les projets miniers et d’extraction de sable et de central à gaz (Landivisiau).

UNE_Projets_Miniers_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

  • Combattre le centralisme parisien mais aussi celui des métropoles (Brest, Rennes, Nantes) dont le pouvoir renforcé par la nouvelle organisation territoriale reproduit ici un schéma de concentration des pouvoirs et ressources au détriment des zones rurales et des petites communes.
  • Assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois.
  • Maintenir et créer de nouveaux services publics sous contrôle local en faveur de la petite enfance et des anciens.
  • Mettre en place l’alternative radicale au productivisme agricole qui pollue, tue et est un suicide collectif, culturel et social. Ce qui signifie défendre une agriculture paysanne qui cesse de privilégier l’agrandissement et qui remet à plat le système de répartition des terres par la création d’un organisme public local doté d’un droit de préemption (remplaçant la SAFER) afin de récupérer les terres vacantes et de les mettre à la disposition de projets vacantes, des projets à taille humaine, bio et écologiquement responsables, créateurs d’emplois et privilégiant les circuits courts.
  • Lutter contre les OGM : ces dernières années plusieurs départements, communes et régions administratives, comme la région Bretagne, ont décidé de prendre des arrêtés ou de voter des motions interdisant la culture d’Organismes Génétiquement Modifiés sur leur circonscription. Ces arrêtés sont pris généralement au nom du principe de précaution sanitaire et écologique, de l’inutilité sociale des OGM et du refus par les populations des cultures OGM. Plusieurs communes, de tous les départements de Bretagne, se sont fait déférer en justice par les préfets de leurs départements au nom de l’illégalité de ces arrêtés. Dans ce domaine comme dans d’autres, les représentants non-élus de l’État français dans les territoires restent donc les vrais maîtres de la politique territoriale.

UNE_Non_Aux_OGM_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015-01

  • Défendre l’accès pour tous au logement : en dotant de plus de compétences l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les communes à préempter les bâtiments vides et briser la spirale spéculative. Mesure indispensable en attendant de prendre la capacité locale de réquisitionner les résidences secondaires ou de les taxer pour augmenter nos ressources fiscales locales.
  • Garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions.UNE_Libre_Feministe_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015 2-01
  • Mettre en place la démilitarisation de la Bretagne et mettre en échec le lobby militaro-industriel en fermant les bases de sous-marins nucléaires, en posant la perspective de la réquisition des terres bretonnes confisquées par l’armée française, en œuvrant à la reconversion des usines d’armement.
  • Se donner les moyens d’une politique linguistique cohérente d’officialisation de la langue bretonne de Brest à Clisson en respectant notre diversité linguistique (gallo et langues de l’immigration). Brezhoneg ofisiel !

UNE_Brezhoneg_Ofisiel_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

  • Donner la parole au peuple breton qui a droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (y compris l’indépendance).
  • Mettre en place une politique migratoire généreuse en faveur des réfugiés qui fuient la guerre tout en défendant une vision inclusive et radicalement antiraciste de l’identité bretonne.

UNE_SOLIDARITE_Refugees_Welcome_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015 - copie-01

  • Construire la solidarité avec les peuples en lutte dans le monde contre l’impérialisme notamment en Palestine et au Kurdistan et avec les prisonniers politiques (Basques, Corses, communistes et anarchistes) en luttant contre les lois antiterroristes qui rongent nos libertés.

 Skritell_Affiche_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

 

Les militants de la Gauche Indépendantiste ont choisis d’explorer deux formes distinctes de participation au prochain scrutin « régional » :
En différenciant deux façons de travailler, une spécifique en Loire-Atlantique (intégrée à la Région Pays de la Loire) et une autre en « région » Bretagne. Le découpage imposé amène des enjeux et des rythmes politiques divergents, rendant la critique des institutions et de leurs gestionnaires différente d’un côté et de l’autre de la frontière administrative.
 
En Loire-Atlantique : nos militants soutiennent et participent aux travaux de la http://cooperativepolitique.bzh/.
Ils se retrouvent avec différentes sensibilités politiques bretonnes s’étant engagé à œuvrer pour le « progrès social » et le « partage des richesses », voire la charte signée par les coopérateurs. La volonté d’agir spécifiquement sur la question démocratique pour répondre au maintien de la partition administrative de la Bretagne a permis ce rassemblement. Cette plateforme est pour l’instant basée sur des adhésions individuelles.

En Bretagne « administrative » :  les enjeux et rapports de forces sont autres et nous souhaitons impulser un regroupement des forces anticapitalistes assumant la question de l’autodétermination et du partage des richesses sur la base du texte suivant que nous vous invitons à diffuser le plus largement possible. Ce n’est pas un programme mais un cadre de discussions pour regrouper sur des bases claires et déterminées localement, et non par des cartels parisiens, individualités ou formations partageant notre analyse sur la nécessité de l’unité des anticapitalistes à la base, pour résoudre les contradictions de classes et démocratiques là où nous vivons et travaillons.

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance)

UNE AUTRE BRETAGNE EST POSSIBLE !

Pour une candidature anticapitaliste bretonne !

Les élections régionales de décembre 2015 interviendront dans un contexte spécifique par bien des aspects :

1- Nous subissons une dynamique réactionnaire et xénophobe, accentuée par les politiques en place et bénéficiant aux courants d’extrême-droite. Celle-ci se développe à l’échelle continentale et touche à présent des endroits où elle était faible jusqu’à présent, comme la Bretagne. Cette situation a été accentuée par la crise financière et renforcée par la frénésie nationaliste d’une classe politique française cautionnant la participation de leur pays aux guerres de rapines impérialistes. Les premiers à en subir les conséquences sont les étrangers, les minorités religieuses et les femmes.

2- Cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais décidé à Paris sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne. Par le renforcement du pouvoir des métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et opèrera une re-centralisation antidémocratique. Ici en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton comme les catalans et les écossais a le droit de s’exprimer par voie référendaire.

3- Il y a sur notre territoire une multiplicité de micro-conflits sociaux, portant notamment sur les salaires et les conditions de travail et accrue par une crise latente dans l’automobile, les télécoms et l’industrie-agroalimentaire Cette situation se trouve aggravée par de vraies difficultés d’accès au logement. Ce mécontentement sociale réel est peu audible faute de perspectives d’actions de masses.

4- Dans le même temps les mobilisations écologistes à Notre-Dame des Landes, contre les projets d’extractions de sables, les projets miniers ou celui de centrale à gaz dans le Finistère, démontrent une réelle remise en cause des choix imposées à la population par les multinationales en connivence avec les institutions étatiques. Cette combativité face à ce types de projet est mise en convergence avec la lutte de paysans de plus en plus nombreux à s’inscrire dans modèle agricole relocalisé et respectueux de l’environnement.

5- Des mobilisations nombreuses dans les services publics, hospitalier, de l’éducation et des transports notamment pour garantir à tous et toutes, y compris dans les territoires ruraux, l’accès à ces services. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe et Paris, soutenues par les politiciens de gauche et de droite, ont montrées leur inefficacités et sont clairement contestées par les populations.

Répondre à la situation !

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer une rupture institutionnelle en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle. La révolte populaire face à la classe politique et les institutions européennes en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite. Une autre voix que l’alternance « droite-gauche » traditionnelle est possible prenant en compte notre désir de démocratie réelle à tous les échelons, en Bretagne comme dans le reste de l’Europe.

Il existe un espace à la gauche du PS et de ses ex-, futurs et actuels alliés pour une telle liste, un espace radical capable de proposer une alternative à l’extrême-droite, la droite, aux mirages sociaux-libéraux et au régionalisme et au déficit démocratique également incarné par les institutions européennes.

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation qu’elle défendra :

– organiser la solidarité et le partage des richesses et du travail,

– assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois

– maintenir et créer de nouveaux services publics

– mettre en place l’alternative au productivisme agricole

– garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions

– donner la parole au peuple breton qui à droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne.

– donner un statut officiel à la langue bretonne et défendre la diversité linguistique de notre pays.

– protéger la population sans distinction d’origine des attaques fascistes, racistes, sexistes, islamophobes, homophobes, etc…

C’est avec la volonté de profondément changer la situation et la société en Bretagne que nous lançons cet appel à constituer une liste anticapitaliste bretonne aux prochaines échéances électorales régionales. Néanmoins il n’appartiendra qu’à celles et ceux qui s’y retrouveront de déterminer si nous aurons la capacité, la volonté et la nécessité de le faire. Ce rassemblement doit être la traduction de la convergence entre ceux et celles impliquées dans les luttes précitées et non un simple cartel d’organisations.

DIFFUSEZ L’APPEL !

Nous vous invitons à en discuter le 12 septembre à Carhaix/Karaez en votre nom propre ou au nom de votre organisation.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_recto

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_verso

Il y a quelques semaines David Grosclaude, conseiller régional d’Aquitaine adhérent du Partit Occitan et siégeant en tant membre associé d’Europe Ecologie et infatigable militant Occitaniste entamait une grève de la faim pour faire respecter la volonté de ce conseil et de celui de Midi-Pyrénées qui avaient voté la création d’un office public de la langue Occitane sur la base de l’expérience de ce qui existe en Bretagne et en Pays-Basque Nord.

Cette mobilisation a mis en lumière le fait linguistique Occitan et a permis de débloquer en quelques jours la situation bloquée par la mauvaise volonté de certains fonctionnaires , les deux ministères concernés s’étant engagés à cofinancer la création de l’OPLO.

Nous publions le texte de l’organisation de la Gauche Révolutionnaire Occitane Libertat, sensibilité Occitaniste organisée sur des bases anticapitalistes qui entretient des liens de longue date avec la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Au moment où l’on reparle de la très éventuelle ratification de la charte européenne des langues minoritaires par la France à quelques mois des régionales , ces camarades rappellent que seule la lutte collective paie.

Bretagne  Info.

Retour sur la grève de la faim. (Libertat )

Libertat ! a suivi et participé à l’ample mobilisation qui a eu lieu autour des grèves de la faim, pour la mise en place d’un Office Public de la Langue Occitane. Le succès de ces grèves démontre deux choses :

 

-1 Nous sommes méprisés car enfin de compte nous l’acceptons, quand nous refusons ce fait là, la méprise s’estompe, on nous respecte et on se respecte. Nous nous sentons exister en tant que peuple. Nous retrouvons la fierté, la vergonha n’est plus qu’un souvenir historique.

-2 L’État français ne comprend que le rapport de force.

-3 Seul le rapport de force sous forme d’une action offensive nous permet d’être victorieux. Les petites victoires sont nécessaires pour en construire de plus grandes.

Rien n’est donc marqué du sceau de la fatalité. Rien n’est immuable, tout change, tout se transforme par nos actions.

Nous croyons fermement que si cette grève de la faim avait été décidée collectivement, et donc pas unilatéralement et individuellement, elle aurait eu une toute autre portée. Bien sûr cela implique qu’il y ait une réel mouvement occitan populaire et démocratique. Ce n’est pas encore le cas. Nous pouvons imaginer l’IMMENSE impact sur notre peuple qu’aurait une action coordonnée de grève de la faim devant les 33 Préfectures d’Occitània.

 

– « Une révolte, Sire ? »

 

 

C’est vers cela que nous devons tendre. Pour faire avancer la question nationale occitane et la question sociale que nous pensons intimement liées, nous vous proposons un texte sur la désobéissance populaire. Texte initialement rédigé à l’occasion du procès d’un militant de Libertat ! Refusant de parler en français à la Cour. Il ne tourne pas seulement autour de la question occitane mais il tombe aujourd’hui à point pour faire avancer le débat. Car tout n’est que question de conscience, tant de classe que nationale.

Sur le chemin de la désobéissance populaire.

Comment devons-nous lutter pour que le peuple occitan retrouve sa liberté ? Quel moyen doit mettre en œuvre la résistance à l’ordre capitaliste pour le dépasser ? Quel est le chemin vers la Révolution, vers le Socialisme ? Quelles sont les armes à utiliser ? Voilà plusieurs questions qui en ces temps de crise ont besoin de réponses claires.

Depuis quelques années l’idée de désobéissance civile ou citoyenne a été présenté comme LA solution pour construire « un monde meilleur ».

La désobéissance civile est l’arme d’un réformisme pacifique assumé. Ces actions visent à avoir une reconnaissance des institutions, de l’État sur tel ou tel sujet pour le faire évoluer. Elle s’appuie sur une espérée prise de conscience des masses endormies. Elle soulève la question du citoyen dans un État qui n’est là que pour éviter l’irruption de ces mêmes citoyens dans la et le politique.

Le concept de Désobéissance Populaire se place sur un autre terrain d’action et vise à faire augmenter l’antagonisme avec l’État. Nous n’attendons pas l’État nous reconnaisse comme partenaire, ni qu’il se transforme par le fait de notre action. Pourquoi ? Car vouloir que l’État, instrument des capitalistes, se transforme tel quel en Etat du peuple pour le peuple (c’est-à-dire socialiste) n’est tout simplement pas possible. L’État n’est pas un instrument neutre, au-dessus des classes. Il est toujours l’instrument d’une classe. Pour nous une société ne peut changer que de manière révolutionnaire et non pas à coup de réformes. Croire qu’on pourra changer le monde graduellement est un mythe qui sert les réactionnaires.

 

Les 50 dernières années ont fini de nous convaincre.

 

Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner la lutte pour de meilleures conditions de travail, de vie, de nouveaux droits… aujourd’hui, et attendre la Révolution. C’est seulement affirmer que chaque avancée qui sera gagnée par les luttes ne peut être garantie durablement car elle sera supprimée dès que l’opportunité se présentera, comme il en est aujourd’hui des acquis sociaux. La seule garantie pour les peuples de voir leurs intérêts garantis durablement, c’est d’en finir avec la logique qui mène le système actuel et donc le Capitalisme.

Mais d’ici à la Révolution, le chemin est encore très long. C’est la lutte des classes qui est le moteur de ce chemin, et cette lutte ne peut opérer que là où elle est menée consciemment, là où il y a conscience de classe.

 

Comprenons que la conscience de classe n’est pas un fait naturel. Elle est le fruit de la lutte, c’est un fait subjectif, c’est-à-dire qu’elle est le fait de notre action. Ce n’est pas parce qu’il n’y a plus (ou qu’une faible) conscience de classe que les classes ont disparu. Elles existent, c’est un fait objectif et cette confusion idéologique est centrale dans le discours dominant.

La désobéissance populaire vise donc avant tout à augmenter l’antagonisme avec l’État bourgeois français, montrer qu’il est incompatible avec les souhaits de la majorité actuelle de la population. Démontrer que tous les problèmes que nous rencontrons au quotidien ne peuvent être réglés dans ce système. La désobéissance populaire pour nous est le moyen d’entraîner de plus en plus de monde vers la rébellion et de faire reculer, où c’est possible, l’ordre actuel. Bien entendu si nous pouvons gagner des avancées sociales, nous n’hésiterons pas, il est évident que l’état actuel de la gauche vient de nos défaites et de nos reculs depuis 30 ans. Mais ces avancées seront gagnées seulement parce que l’État trouvera opportun de lâcher du lest, cela ne sera en aucun cas une fin en soi. Mais chaque victoire développe la conscience et n’endort pas la combativité comme nous le disent certains.

 

C’est aussi dévoiler le profond rôle anti-peuple de l’État, son caractère de classe.

Le mouvement révolutionnaire et même progressiste, que l’on qualifie de gauche est dans un tel état de dé(re)composition que c’est la droite qui est à l’offensive dans tous les secteurs de la société. Redonner espoir aux peuples, ré-apprendre aux masses qu’il est encore possible de rêver doit être notre ligne politique actuellement.

 

Désobéir à l’ordre existant de manière organisée, consciente et collective est une des manières pour reconstruire un mouvement politique au contact des besoins des classes populaires. Cette désobéissance rentre dans un mouvement plus large visant à donner le pouvoir au peuple, à détruire l’ordre capitaliste et à établir une société basée sur la répartition des richesses, ce que nous nommons le Socialisme. Cette désobéissance populaire doit faire apparaître de nouvelles zones où le contrôle du Capitalisme sera de plus en plus estompé. Elles préfigureront la nouvelle société de demain, le nouveau pouvoir.

Cette désobéissance populaire doit servir les intérêts des classes populaires, par exemple, un refus collectif de payer les impôts, les amendes, l’eau, l’électricité etc, ne peut que rassembler et faire croître les consciences. Cela a pour but de désorganiser l’État et de nous renforcer, de démontrer la validité de la question de la lutte des classes et d’affaiblir l’hégémonie de l’idéologie dominante. L’idéologie dominante met en avant le fait que tout ce qui se passe serait « naturel », que c’est peut-être triste mais que c’est comme ça. Nous devons nous insurger contre cette situation et redonner à nos rêves une réalité offensive.

 

Sur la question occitane, la désobéissance populaire est aujourd’hui le nouveau pas à franchir après les manifestations de masses. Plus des occitanistes affirmeront par leurs actes de désobéissances l’injustice de la politique française envers notre langue, plus la population prendra fait et cause pour cette juste lutte. Plus la conscience occitane rejaillira et plus, nous, militant(e)s au quotidien seront à l’offensive. Pour nous révolutionnaires d’Occitània, lier les deux types de désobéissance est la clé pour faire converger les intérêts des masses populaires et la question occitane. C’est sortir cette question d’un certain élitisme piloté par des techniciens de la culture, l’Occitània ne pourra renaître que quand le peuple aura empoigné à pleines mains cette problématique. Il ne pourra l’empoigner que quand elle sera intimement liée à la question de sa libération sociale.

 

La désobéissance populaire est donc un des instruments de contre attaque nécessaire, qu’il faut massifier à tous les aspects de la vie sociale.

Tribune de Jonathan Guillaume.

Nous publions ici un texte de réflexion d’un camarade de la Gauche Indépendantiste investi dans la campagne des votations autoorganisées de DIBAB et dans le combat pour l’unité territoriale de la Bretagne.

Alors que les grandes manoeuvres “unitaires” ont commencées en vue des territoriales de décembre 2015 en Bretagne ( 4 départements ) et en “pays de la Loire” il nous livre un point de vue qui, pour l’instant n’engage que les adhérents du Pays Nantais.

A partir du 27 juin notre mouvement, la Gauche Indépendantiste, questionnera ses adhérents ou sympathisants sur la stratégie à adopter lors d’assemblées ouvertes.

Bretagne-Info.

A la fin de l’année auront lieux les élections régionales. Il va de soi que l’incapacité du gouvernement a proposer une réforme territoriale qui prenne le pas d’une décentralisation démocratique régionale a provoqué une grande déception, notamment en annihilant les espoirs d’unité territoriale pour la Bretagne.
Dans ce contexte, “Nous te ferons Bretagne”, le mouvement de Christian Troadec, et l’UDB, ont annoncé vouloir présenter une liste aux élections régionales en Pays de la Loire. La motivation commune de ces deux organisations semble bien résider dans la volonté de répondre à la question de la réunification de la Bretagne. Plusieurs militants de la gauche indépendantiste du pays nantais ont été contactés pour rejoindre ces dynamiques. Ils nous convient donc d’y apporter une réponse.

Les nouvelles régions devraient entrer en vigueur en 2017, et le cadre actuel de la loi impose qu’après 2019 il ne sera plus possible pour un département de changer de région administrative. Dans ce contexte, nombre d’entre nous ont fait le choix de s’investir dans l’initiative de votation proposée par la plateforme DIBAB. Elle nous semble être la seule à même d’influer sur une modification du « droit d’option » permettant d’affirmer le droit démocratique de la population bretonne à décider de la réunification, avant 2017.
De notre point de vue, la présence d’une liste à l’élection du conseil régional des Pays de la Loire se justifie donc dans la recherche d’un plébiscite pour l’unité administrative de la Bretagne. Un objectif qui peut s’absoudre d’un programme politique de gestion du conseil et permettre la convergence autour d’une revendication commune. La présence de deux listes apparaîtrait comme contradictoire avec l’objectif recherché, mais il semble que ce ne sera pas le cas.

La question que nous nous posons donc aujourd’hui est la suivante : « _ Doit on parier sur l’énergie dépensée dans la constitution d’une liste de 95 candidats pour ces élections, ou plutôt sur l’investissement dans l’organisation de plus de votations ? ». Les votations DIBAB arrivent à des scores autour de 80 % pour la réunification avec 20 % de participation. On a du mal à croire qu’une liste au régional obtiendrait autant de voix. Elle pourrait, avec un score de 15-20 % en Loire-Atlantique, obtenir un élu, mais quand bien même, on se demande bien à quoi il pourrait être concrètement utile.
Alors que le taux d’abstention ne cesse de monter aux élections, que la défiance vis-à-vis des élus et des institutions est de plus en plus grande, les votations DIBAB propose un autre modèle d’organisation démocratique. L’importance de la participation aux élections doit être relativisée à la lumière de cette nouvelle proposition politique.
S’il y a un choix à faire entre les deux, notre choix est clair, celui de l’auto-organisation populaire du peuple breton, pour changer réellement la donne en Bretagne, tant du point de vue institutionnel, que du point de vue social. Regardons ce qui se passe ailleurs en Europe, et dans le monde.

On nous répondra sans doute que les deux sont possibles, les votations et les élections. Peut-être, mais pas sans la même implication des organisations et des militants dans les unes et les autres. Comment m’impliquer sur une liste avec 94 autres personnes qui ont voulut me convaincre qu’une participation aux élections ne remettait pas en cause les votations, alors qu’eux mêmes sont incapables d’organiser des votations là où ils habitent. Je pense que ma participation aux élections et celles de beaucoup de mes camarades sur une telle liste, sera soumise à l’engagement mutuelle de nos colistiers dans le processus d’auto-organisation populaire proposé par DIBAB.
Dans ces conditions là, je pourrais même me permettre d’imaginer la possibilité d’une stratégie commune en faveur de la réunification. La candidature permettrait d’envoyer une profession de foi dans chaque foyer, invitant les électeurs à venir voter pour ou contre la réunification, pour ou contre l’assemblée de Bretagne, le jour des élections régionales. Comme l’avait la plateforme BATERA en installant des bureaux de votes provisoires devant les bureaux de vote officiels lors des élections locales au Pays Basque Nord.

Voilà ce qui pourrait être envisagé. Dans le cas contraire, présenter une liste permettra sans doute d’assurer l’existence électorale de telle ou telle organisation, mais certainement pas d’atteindre l’unité territoriale de la Bretagne.

Jonathan Guillaume, militant de la Gauche Indépendantiste.