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La population de Mayotte, territoire sous domination de l’Etat français situé dans l’archipel des Comores, mène depuis trois semaines une lutte très dure ponctuée de manifestations, de grèves, d’émeutes et d’occupation d’usines et de commerces, jusqu’à la paralysie actuelle de l’île. Le mouvement avait débuté le 27 septembre dernier à l’initiative des syndicats mais a depuis largement dépassé les directions syndicales et s’est étendu pour devenir un mouvement de masse dont les revendications s’articulent autour de la baisse du prix des produits de première nécessité. Mais au-delà de la lutte contre la vie chère, c’est bien d’emprise coloniale française dont il est en question à travers la lutte des mahorais.

Les mahorais vivent un régime de quasi-apartheid économique, leurs moyens de subsistance traditionnels (agriculture vivrière, pêche côtière et hauturière) ayant été laminés par la globalisation, entraînant une dépendance toujours croissante vis-à-vis de la France, encore accentuée par la départementalisation récente. La vie chère est entretenue par le monopole de grands groupes capitalistes sur la grande distribution et l’importation de marchandises et la population est maintenue dans une dépendance économique étroite à travers un chômage massif : environ 35.000 salariés seulement pour une population de près de 200.000 habitants.

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Face à la lutte de la population mahoraise, l’Etat français déploie ses forces et réprime. La semaine dernière, un enfant de 9 ans a perdu un œil et mercredi c’est un manifestant de 39 ans qui est mort, officiellement d’un malaise cardiaque. Cette répression n’a pour unique but que de préserver les intérêts coloniaux de l’Etat français dans l’archipel, notamment du point de vue militaire et géostratégique en lui permettant de garder une présence dans l’Océan Indien tout en restant à proximité l’Afrique des Grands Lacs et, dans une moindre mesure, du Moyen-Orient.

 

Rappelons que Mayotte est devenue département et région française d’outre-mer (DOM-ROM) par un référendum de 2009 entré en application le 31 mars dernier. Le référendum a donné une quasi-unanimité pour la départementalisation (95,2%) suite à une campagne électorale totalement sous contrôle, notamment à travers la presse locale entièrement acquise à la défense des intérêts coloniaux de l’Etat français (en tête de laquelle Mayotte 1ère) et habile à jouer sur les peurs de la population mahoraise et à attiser les divisions au sein de l’archipel (mahorais contre non-mahorais). Or ce référendum est illégal, y compris du point de vue du droit international bourgeois, les Nations Unies ayant réaffirmés l’unité territoriale de l’archipel à travers une vingtaine de résolutions depuis 1975, date de l’indépendance des Comores.

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A travers cette départementalisation, c’est bien l’intensification de l’exploitation des mahorais dont il s’agit ainsi que l’extension du système colonial et des intérêts des métropolitains et des exploiteurs locaux qui tiennent les principaux leviers administratifs et économiques de l’île. En effet, l’intégration dans la république française et l’égalité tant vantées pendant la campagne référendaire n’est qu’un leurre et la Pacte pour la départementalisation de Mayotte prévoit bien que la majorité des prestations sociales seront appliquées, mais seulement partiellement et progressivement (le RSA le sera en janvier 2012, mais son montant sera 4 fois moindre qu’en France métropolitaine !) et les chômeurs non indemnisés. La départementalisation s’accompagne surtout d’une militarisation de l’île sous prétexte de lutter contre l’immigration « illégale » et la piraterie. Une immigration clandestine des comoriens et des africains continentaux fortement réprimée depuis l’instauration du visa Balladur-Pasqua en 1995 et dont l’application a causé la mort de 3.000 à 10.000 d’entre eux, noyés alors qu’ils tentaient d’accéder à Mayotte sur des embarcations de fortune. Des mesures qui, associées aux restrictions commerciales avec le reste de l’archipel, ne font que renforcer l’isolement de Mayotte et la mainmise des monopoles sur son économie.

Mais ce qui se trame c’est aussi une formidable spoliation des terres mahoraises par les promoteurs, les capitalistes et les fonctionnaires d’Etat. La régularisation foncière à l’œuvre avec la départementalisation prévoit ni plus ni moins que les mahorais habitant la zone côtière devront racheter le titre de propriété des terrains qui leurs appartenaient de fait. En clair, cela revient à exproprier des milliers de mahorais et à transférer la propriété foncière à ceux qui ont les moyens de racheter ces titres… à un prix déterminé par France Domaine, un service de l’Etat !

Breizhistance – Indépendance et Socialisme apporte son soutien internationaliste à la population mahoraise contre le système colonial français et pour la dignité. Nous dénonçons également le black-out total de la presse française sur la lutte de la population mahoraise alors qu’elle avait complaisamment relayé le référendum illégal de 2009.

(1) Mais Mayotte fut aussi une solution bien commode quand il s’agit de trouver un point de chute à des réfugiés hutus rwandais après 1994, des génocidaires mais néanmoins amis de la France…

Réaction du comité Rennais de Breizhistance le 28 septembre suite aux provocations chauvines de JF Coppé.

La gauche indépendantiste bretonne mène depuis plusieurs mois une campagne antimilitariste en Bretagne. En effet nous nous opposons traditionnellement à la présence de cette armée sur le territoire national breton. Nous rejetons ses valeurs sexistes et racistes,son rôle clef au service de l’impérialisme français de par le monde. Rappelons que la France est en guerre en Afrique et en Asie.
Nous ne pouvons tolérer cette politique militariste dont l’ UMP se fait le chantre par la voix de son secrétaire général. Lors de sa convention sur la défense nationale le 20 septembre dernier Jean-François Copé,a déclaré vouloir imposer pour tous les jeunes français et les demandeurs d’acquisition de la nationalité française qui passeront les JAPD (Journées d’Appel à la Défense) « le serment d’allégeance aux armes ». C’est à dire obliger obliger à s’engager « à servir le pays sous les armes françaises », si les circonstances l’exigeaient, en d’autres termes s’engager à mourir pour la France. Avant d’ajouter « C‘est un honneur de devenir français » et de conclure par un« nous sommes dans une logique de droits et de devoirs.”
La présence des forces armées françaises et sa propagande gouvernementale n’est pas la bienvenue sur le territoire national breton. Des militants de la section rennaise de Breizhistance Indépendance et Socialisme l’ont fait savoir en recouvrant d’affiches antimilitaristes la permanence départementale Ille et Vilaine de L’UMP le 28 septembre. Ce n’est que le vendredi 30 septembre que les passants et habitants du quartier Colombier  Liberté ont pu voir les adhérents de l’UMP en plein travail de nettoyage.
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Les propos nationalistes et militaristes de l’Etat Français sont bien là pour faire oublier les vrais problèmes. Au moment où l’Union Européenne annonce des coupes drastiques dans l’aide alimentaire aux plus démunis, où les attaques sur le système de santé vont crescendo avec celles sur les acquis sociaux et l’emploi, où est le vrai besoin ? Au nom du parti présidentiel, Copé déclare « Nous ne sacrifierons pas le budget de la défense, nous sommes instruits du précédent du gouvernement de Lionel Jospin qui n’a cessé de taillader dans le budget de la défense au profit des budgets sociaux », abjecte au moment où on réclame à tous de se serrer la ceinture.
S’il y a bien des coupes à faire dans les budgets ministériels, c’est bien dans le budget de la défense. Rien que pour les JAPD, nous avions révélé l’année dernière qu’elles coûtaient autour de 15 millions d’euros par an aux contribuables bretons. Le budget de l’armée française était de 50 milliards d’euros en 2010, c’est à dire 750 euros par habitants et par an ! Le système de retraite a été dévalorisé l’année dernière pour un vide de 35 milliards d’euros dans les caisses selon ce même gouvernement… Mais il est vrai que depuis les grèves de l’année dernière l’armée peut être mobilisée pour enrayer les mouvements sociaux. Voilà, où sont aujourd’hui les intérêts de la République Française.
Nous n’irons pas faire la guerre ni pour la France,ni pour ses intérêts capitalistes et impérialistes !
Aucune allégeance bretonne à l’ État Français !
Bretagne libre et socialiste ! Breizh dizalc’h ha sokialour !

Breizhistance Indépendance et Socialisme – Section Rennes
La campagne de résistance à la propagande militariste continuera dans les semaines qui viennent.Rejoignez nous !



Communiqué de BREIZHISTANCE-IS – Pays de la Mée

Suite à l’ouverture des JCD (anciennement JAPD) à la communauté de commune de Châteaubriant à partir du 23 septembre, relayée dans Ouest-France Châteubriant et L’Eclaireur dans la semaine du 19 au 23 septembre.

38549144Chaque année ces journées coûtent plus de 15 millions d’euro à la population bretonne. Le nom Journée d’Appel et de Préparation à la Défense a été remplacé par celui de « citoyenneté » (Journée Défense et Citoyenneté), mais ce n’est que pour mieux travestir cette opération de propagande militariste financée par l’argent public.

Nous rappelons que la France mène toujours des guerres impérialistes en Asie et en Afrique. Depuis mai 2010, et une directive interministérielle, elle est aussi une force de répression sociale. 10 000 militaires peuvent en effet être déployer en cas de « crise d’ordre public », comprenez grève générale, manifestations de masse, blocage de raffineries, etc …

Cette rentrée des JCD, intervient au moment où le parti présidentiel réclame dans sa convention sur la défense, la semaine dernière, que les jeunes fassent désormais « allégeance aux armes » lors de ces journées. Une propagande nationaliste qui est censée nous détourner, jeunes et moins jeunes, des attentes sociales en terme d’emploi, de santé, d’éducation, … liquidées par l’UMP. Jean-François Copé a d’ailleurs réclamé plus d’argent pour la défense lors de cette convention : « Nous ne sacrifierons pas le budget de la défense (…) au profit des budgets sociaux » a-t-il déclaré. Un affront à tous les travailleurs, à tous ceux qui font la queue au pôle emploi en attente d’un emploi digne, ou même pas. Surtout quand on sait que le budget de la défense française est le troisième du monde (51 milliards d’euro), qu’il coûte plus d’un SMIC (1100 euro) par an à chaque citoyen français en âge de travailler (environ 45 millions)….

BREIZHISTANCE-IS appelle les jeunes qui passeront leur JCD à la résistance passive. Nous voulons aussi leur dire qu’ils ne sont pas obligés d’aller tuer en Afrique ou de charger l’usine occupée de leurs parents pour « devenir-eux-mêmes.com »*.

* en référence à la campagne de recrutement de l’armée.

La tension est de plus en plus forte autour du projet de construction d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Lundi dernier le taguage de la caravane des primaires du Parti Socialiste a entraîné de vives réactions et attiré l’attention des médias hexagonaux, et même au-delà… le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, aurait alors «demandé au préfet de passer au kärcher la frange la plus radicale de Notre-Dame-des-Landes» (journal de France Inter http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=136501 )

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Les 9 et 10 juillet dernier 14 000 personnes s’étaient réunis dans la petite commune de Vigneux-de-Bretagne pour écrire sur le sol «Vinci dégage». Rendez-vous qui a fait passé cette lutte d’une opposition à une infrastructure nuisible à une véritable dénonciation d’un système économique qui partout dans le monde voit les ressources publiques se transformer en bénéfices pour les grands groupes privés. Au même moment, début juillet, les occupants et habitants de la Zone d’Aménagement Différée recevait la visite d’huissiers mandatés par Vinci pour des injonctions de quittés les lieux, et le local de résistance de la Vache Rit était saccagé.

Pendant l’été plusieurs actions eurent lieu, notamment pour dénoncer les tentatives d’expulsion des habitants de la ZAD. Souvent des taguages contres des biens du Parti Socialiste ou de Vinci (tous les deux principaux promoteurs du projet). Le local d’Europe Ecologie aurait aussi été tagué à Nantes, le 18 août, par des opposants à l’aéroport… ce qui reste en fait à démontrer.

Le jeu dangereux du PSf

Quelques semaines avant le rassemblement de résistance à l’aéroport des 9, 10 juillet, les principaux responsables politiques locaux promoteurs* du projet signaient une tribune dans le journal Le Monde. Cette tribune est alors représentative de l’attitude que prennent depuis plusieurs mois ces responsables vis à vis des opposants, ceux-ci doivent passer pour des «extrémistes», «refusant tout progrès et replié sur eux», selon les termes de la tribune. Certains, dès 2010 parlent même de «terrorisme» parmi les opposants (Presse-Océan du 8 janvier 2010), sans citer d’actes en particulier. Fin 2010, lors de l’enquête publique les gardes mobiles qui occupent la commune justifient leurs contrôles intempestifs auprès des habitants par une procédure antiterroriste de recherche «d’armes et d’explosifs», une volonté claire et infondée de criminalisation de l’opposition active.

Le 27 juillet, une manifestation avec un appel public, envoyé à la presse et publié sur internet, voyait plusieurs centaines de personnes se rassemblées à l’aéroport de Nantes-Atlantique pour une occupation symbolique du lieu, qui cette fois encore dénonçait les expulsions. A l’arrivée des manifestants, dans une ambiance familiale et festive, on constate une très faible présence des forces de l’ordre, une demi douzaine de gardes mobiles seulement. Un aéroport, visiblement peu protégé pour un niveau actuel d’alerte vigipirate classé rouge, et un «attroupement d’extrémistes» dans une zone sensible. Ce n’est qu’un quart d’heure après l’arrivée de la manifestation que près de 150 CRS et gardes mobiles arrivent en camionnettes et investissent l’étage et le rez de chaussée de l’aérogare, prenant les occupants en étau et les évacuent dans la panique. Trois manifestants seront hospitalisés pour des contusions et des blessures ouvertes à la tête dont une, une mère de famille d’une quarantaine d’années, qui aura les côtes cassées. Les réactions se font suivre, et Jacques Auxiette s’insurge contre «un dérapage innacceptable et irresponsable», «une attaque dont a été victime l’aérogare» et exige une «dénonciation des actes de violences» (qui auraient été commises par les manifestants …) de la part d’EELV. EELV, par la voie du vice président des Pays-de-la-Loire, JP Magnen insistera surtout sur les blessures graves dont ont été victime les manifestants, et condamnera avec l’ensemble des organisations opposées à l’aéroport les actes de violences des CRS. N’empêche le président de l’aéroport de Nantes-Atlantique, François Marie, qui est aussi le président de la Direction des Aéroports du Grand Ouest, qui fait elle-même partie de Vinci Airports, se verra ouvrir grand les tribunes de presse pour dénoncer un «personnel traumatisé» et «des dégradations importantes», «plus de 100 000 euro» pour un «pot de peinture et de la terre déversés sur le sol», «un distributeur de boissons renversé», «un distributeur de monnaie aux vitres cassées» …. ça fait un peu cher la note surtout quand on sait que les dégradations ont été commises principalement lors de la charge des CRS. D’autant que personne ne posera la question de la stratégie des forces de répression. Pourquoi avoir laissé rentrer les manifestants dans l’aéroport pour les faire ressortir violemment 15 – 20 min plus tard, alors qu’ils auraient très bien pu être bloqué à l’entrée ?

Le 4 août, la permance du Parti Socialiste de la Roche/Yon, ville de Jacques Auxiette, était elle aussi taguée … Beaucoup moins médiatisé que la caravane présidentielle, cet événement était quand même dénoncé par J. Auxiette, qui réclamait que «le droit s’applique de manière sévère» et qui pointait «le climat délétère». Alors que J. Auxiette réclame cette fois qu’on «karcherise» la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, on ne peut que s’inquiéter de ces multiples déclarations de type sarkozyste par le Parti Socialiste français, JM Ayrault en retrait derrière J. Auxiette, qui plutôt que de vouloir calmer le jeu renforce nécessairement ce «climat délétère».

La gestion de ce conflit par les autorités locales n’est clairement pas faite pour éviter les débordements. Les déclarations de celles-ci, les tentatives de divisions ou le déroulement de la journée du 27 juillet nous le démontre, ils veulent faire pourrir la situation, quitte à forcer des situations risquées sur le terrain. Quant à la caravane du PS, pas de quoi crier au scandale. On nous parle «d’attaque d’un commando», de «coups et de violences», etc … n’empêche que les prévenus sont poursuivis uniquement pour «dégradation par inscription», «refus de se soumettre au prélèvement d’ADN» et «usurpation d’identité» … il ne semble donc pas qu’il y est eu de violence réelle contre les personnes, après 48 heures de gardes à vue, le maximum, ça fait un peu maigre pour un «commando d’extrémistes» à punir «de manière sévère».

L’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes reste pour l’instant sur le terrain d’une opposition symbolique et non violente, il n’existe pas de «commando» anti aéroport ! Et ce malgré la terminologie et la stratégie utilisée par le Parti Socialiste français. Nos arguments sont et doivent rester solides dans l’opposition au projet. Rappelons que ce que nous promet le Parti Socialiste français c’est 2000 ha de béton, alors quelques litres de lisier et de peinture …

*J.-M. Ayrault (maie de Nantes), J.-L. Tourenne (prés. CG 35), F. Delavau (maire de Rennes), J Auxiette (prés. région PdL), P. Mareschal (ex prés. CG 44), J.-Y. Le Drian (prés. région Bretagne)

Hier en fin de journée une trentaine de militants et de sympathisants de BREIZHISTANCE-PSB se sont rassemblés devant le local de campagne de Bernadette Malgorn. Le rassemblement a duré une bonne heure et s’est déroulé dans le calme.

Depuis la création des Conseils Régionaux et la partition de la Bretagne en 1972, imposée aux Bretonnes et aux Bretons sous l’égide des préfets, la société Bretonne ne cesse de réclamer la Réunification administrative de la Bretagne. Le 27 février dernier avait d’ailleurs lieu à Nantes une fresque humaine de 2000 personnes rappelant notre volonté d’unité territoriale.

De nombreux candidats, dont Bernadette Malgorn, ont voulu surfer sur cette attente en tentant de faire croire qu’ils y étaient favorables. C’est notamment dans cette perspective purement électoraliste qu’il y a un mois le conseiller régional et sénateur Dominique de Legge déposait au Sénat pour l’UMP une proposition de décret. Contrairement à ce qui est annoncée par Bernadette Malgorn, cette proposition ne rend pas plus possible la Réunification qu’elle ne l’était avant. Encore une fois ce décret donne la possibilité au Conseil Régional des Pays de la Loire de s’opposer à la volonté démocratique de l’ensemble des habitants de la Bretagne. Or le principe de la démocratie voudrait que ce soit à nous de décider pour notre avenir.

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Tout en essayant d’accaparer un électorat favorable à l’unité territoriale, Bernadette Malgorn déclare que « la Loire-Atlantique ne fait pas partie de la Bretagne » puisque depuis près cinquante ans ce département n’a pas participé à la création du Conseil régional de Bretagne. Déclaration malhonnête car c’est le gouvernement central qui a imposé cette décision. Nous rappelons à Bernadette Malgorn que la société civile Bretonne se projette et imagine son avenir de plus en plus au sein d’une Bretagne Réunifiée. La vision de Bernadette Malgorn appartient au passé, la Bretagne Réunifiée à l’avenir.

Dans une lettre envoyée à BREIZHISTANCE-PSB, l’équipe de Bernadette Malgorn justifie son double langage en agitant le chiffon d’une fracture sociale et territoriale en cas de Réunification. Nous rappelons que c’est bien l’UMP qui soutient l’abandon des services publiques en Centre-Bretagne. C’est bien l’UMP, il y a un peu plus d’un an, qui pilotait la fermeture des hôpitaux et centres médicaux des petites et moyennes villes comme elle voulait le faire à Carhaix. C’est d’ailleurs à cette occasion, ou lors d’autres grandes mobilisations sociales et écologistes (CPE, Marées noires, Nucléaire, …) que nous avons pu assister à une grande solidarité de la population de Nantes à Brest et de Quimper à Fougères. Bernadette Malgorn propose de créer une « commission inter-régionale pour la culture bretonne ». C’est bien une provocation que ce genre de proposition quand on sait qu’il existe déjà un conseil culturel de Bretagne organisée sur les cinq départements bretons et doté de bien plus de moyens qu’une « commission ». Elle propose aussi que « deux élus favorables suivent ce dossier » en ayant « une feuille de route pour multiplier les coopérations entre les deux régions ». Ce que veut Malgorn c’est nous baratiner pour nous vendre une région « Grand Ouest » dont personne ne veut en Bretagne.

Contrairement à d’autres propos de Bernadette Malgorn il y a bien un projet d’avenir portée et soutenue par l’ensemble de la Bretagne, mais ce n’est seulement pas celui qu’elle défend. Enfin c’est bien le gouvernement qu’elle représente qui impose une réforme des collectivités territoriales qui accentuera inévitablement ce déséquilibre en réduisant les ressources de la collectivité régionale au profit des grandes agglomérations concentrées à l’est de la Bretagne.

La Bretagne que veut dessinée Bernadette Malgorn c’est celle de la division et des inégalités sociales croissantes du gouvernement Sarkosy. Nous mettons aussi ici en garde le PSF et J.-Y. Le Drian qui semble bien se satisfaire de la partition de la Bretagne et de son cadre institutionnel actuel. Cadre qui ne semble pas suffire pour répondre aux attentes des Bretonnes et Bretons quand on voit le taux d’abstention du premier tour.

Nous rappelons que seul un parlement Breton, représentant la diversité géographique et politique de notre territoire, sera à même d’appliquer un aménagement équilibrée et un projet réellement solidaire et écologiste face aux choix de concentrations urbaines et de déséquilibres sociaux et économiques défendus par Paris. 

BREIZHISTANCE-PSB propose au second tour des candidats sur la liste EUROPE ECOLOGIE BRETAGNE. Cette liste sera la seule liste au second tour à défendre un « parlementarisme régional » accompagnée d’un projet sociale solidaire et écologiste. Il n’y a qu’en Bretagne que semble aujourd’hui se dégager la possibilité d’une politique nouvelle émancipée du PSF. Dimanche 21 mars faisons le choix de l’avenir, votons Europe Ecologie Bretagne.

Suite à notre appel à se rassembler ce soir à Rennes devant la permanence de campagne UMP des régionales après  les propos de Bernadette Malgorne candidate UMP et représentante de Sarkozy en région Bretagne, son équipe de campagne nous a fait parvenir une mise au point.

Nous en reproduisons de larges extraits :

" Equipe de campagne


Bonjour,

Nous faisons suite à l'appel au rassemblement pacifique devant la permanence de campagne de Bernadette Malgorn.

Nous souhaitions dans un premier temps rectifier certaines de vos déclarations mais aussi, vous apporter quelques éléments de fond.....


Enfin, Bernadette Malgorn l'a rappelé tout aussi souvent que l'occasion lui en a été donnée que la demande de réunification est un sentiment fort chez les bretons et que cette question du rattachement de la Loire—Atlantique à la Bretagne se doit d’être traitée de la manière la plus sérieuse qui soit et que cette réunification devait se faire au bénéfice de toute la Bretagne.

Ainsi, Bernadette Malgorn propose clairement que ce dossier soit suivi par deux élus favorables au à ce projet (un de l’Est et l’autre de l’Ouest breton). Ils disposeront ainsi d’une feuille de route claire pour multiplier les coopérations entre les deux régions tant en transport ferroviaire, qu’en terme de désenclavement du Centre Bretagne, qu’en recherche, en hôpitaux, en universités… Enfin, une commission inter-régionale pour la culture bretonne sera également mise en place.

Seuls le dialogue, la décision et l’action peuvent faire avancer ce dossier.

Vous pouvez ainsi mesurer pleinement le réel attachement à ce dossier, qui doit être traité dans toutes ses dimensions économiques, sociales et culturelles, mesuré par les faits et non traité par de simples paroles.

L'équipe de campagne"

C’est sans aucune malice que nous remercions l’équipe de campagne de la candidate UMP qui a quelques heures du scrutin du second tour nous montre que l’unité de la Bretagne est devenu un sujet de débat politique.

Cette mise au point souligne l’hypocrisie de l’UMP sur ce sujet et celui de la réforme des collectivités territoriales. Sujets sur lesquelles Jean-Yves LeDrian ne s’exprime plus beaucoup.

En effet comment peut on défendre l’idée de combattre le déséquilibre est-ouest en Bretagne tout en défendant une réforme qui va donner plus de poids aux grandes agglomérations et renforcer de par la même le poids politique de Nantes et Rennes au détriment de l’ouest de la péninsule ?

Coment peut on se dire attacher à la démocratie et envisager de remettre entre les mains de deux élus au sein d’une commission les initiatives éventuelles pour une “coopération interrégionale” qui renforce de fait la partition ?

Et ce après s’être abstenu de nous demander notre avis sur la réforme des collectivités territoriales….

Enfin quelle rigolade que de faire semblant de se soucier de l’accès des bretons à la santé où à l’éducation alors que le gouvernement central fait tout pour casser ces services ! En témoignent les réductions drastiques d’effectifs dans ces doamines et les fermetures nombreuses d’établissements.

La réunification de la Bretagne doit se faire dans le cadre d ‘une évolution institutionnelle globale de la Bretagne permettant au peuple breton de prendre en main son destin national !

Et  aussi pour construire de nouvelles solidarités afin de s’opposer ici à la  dégradation de nos conditions de vie quotidiennes suite à la politique libérale de Sarkozy.

C’est le sens du rassemblement de ce soir. Cela servira aussi d’avertissement à la future assemblée régionale afin de prendre en compte cette exigence populaire.

Rendez-vous 18 heures entre le boulevard Saint Helier et le boulevard Laennec.

Breizhistance.PSB

Aujourd’hui les militants rennais de BREIZHISTANCE-PSB se sont rendus au local de l’UMP à Rennes, pour rappeler au conseiller régional et candidat De Legge que la lutte pour l’unité territoriale de la Bretagne dépassait l’effet d’annonce purement électoraliste. En effet il y a quelques jours le sénateur De Legge déposait une proposition d’amendement au Sénat présentée par l’UMP comme rendant désormais possible la Réunification de la Bretagne. Lire la position de BREIZHISTANCE-PSB ci joint :  http://www.breizhistance.tv/2010/02/07/que-de-leggeule/

Encore une fois l’UMP a voulu tromper les militants de la Réunification avec un amendement qui empêche l’expression démocratique du peuple Breton sur la question. Plutôt que d’attendre d’éventuels actes des élus PSF ou UMP en faveur de la Réunification, nous considérons aujourd’hui que c’est par la mobilisation et la pression de la société civile en Bretagne que nous construirons l’unité territoriale. C’est ce que nous sommes venu faire entendre devant le local de l’UMP en appelant à participer à la fresque humaine organisée par BRETAGNE Réunie et 44=BREIZH le samedi 27 février à Nantes.

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rn05_2500007_1_px_501__w_ouestfrance_BREIZHISTANCE- PSB dénonce l’hypocrisie du sénateur-maire- conseiller régional UMP Dominique de Legge. Un mois avant les élections régionales il vient de déposer au Sénat un projet d’amendement présenté comme « base de travail » à la Réunification, et comme rendant dorénavant « la Réunification de la Bretagne juridiquement possible ».

Cette proposition purement électoraliste avant les régionales, n’apporte en réalité rien de nouveau sur le fond. Dire qu’il est légalement impossible de Réunifier la Bretagne, et que l’amendement le permet maintenant, est faire passer l’UMP et Dominique de Legge pour les hérauts de l’unité territoriale Bretonne qu’ils ne sont pas. En pays Nantais, l’UMP mène la même tactique de contentement des réseaux militants en présentant  aux régionales le directeur de communication de Sarkozy, Franck Louvier, sois-disant récent convertit à la Réunification. Il s’agit bien ici de mieux communiquer pour ne rien faire ensuite.

En effet les articles concernant les modifications territoriales permettent déjà, avec de la volonté politique, d’entamer un processus de Réunification (L.4122-1* du Code général des Collectivités Territoriales et L. 72-1* de la Constitution) . Le problème du cadre législatif actuel est avant tout qu’il ne permet pas aux bretons de déterminer eux mêmes et démocratiquement leur cadre territoriale, puisque que les articles L.4122-1 et L.72-1 peuvent être interpréter comme donnant à la collectivité Pays de la Loire la possibilité de s’opposer à la volonté des Bretons et de leurs collectivités.ttt

Or l’amendement déposé par Dominique de Legge, appuie une nouvelle fois ce droit de veto, puisque l’article proposé ne permet pas au Conseil Général de Loire-Atlantique et au Conseil Régional de Bretagne de se passer de l’aval du Conseil Régional des Pays de la Loire. De plus il reviendrait encore à l’Etat Français de décider d’appliquer ou non la volonté du peuple Breton et des collectivités sensées les représenter en Bretagne.

A moins qu’un jour une assemblée du Conseil Régional PdL et son président dise « ok » à la Réunification de la Bretagne, ce qui n’est clairement pas envisageable, l’article de M. De Legge stipule que « Lorsqu’une consultation a été organisée, le rattachement ne peut être décidé que si le projet recueille, dans chacune des deux régions concernées, et dans le département concerné, l’accord de la majorité absolue ». Concrètement, dans le cas de l’application de cet amendement, la Réunification ne se ferait pas même si la majorité des Bretonnes et des Bretons de Loire-Atlantique et de Bretagne administrative votaient favorablement.

Si les représentants des collectivités en Bretagne, comme M. De Legge, souhaitaient vraiment l’unité territoriale, ils n’appuieraient pas une situation dénoncée depuis longtemps par l’ensemble des acteurs de la Réunification. La légitimité démocratique est bien de pouvoir permettre au peuple Breton de décider lui-même de son cadre administratif, sans la région Pays de la Loire, et même sans l’Etat Français.

Si les représentants du CG 44 et du CRB4 veulent réellement être les acteurs de la Réunification, ils doivent élaborer une stratégie et travailler au sein de leurs collectivités à la construction de l’unité territoriale, plutôt que de se placer dans une position attentiste vis à vis du Parlement Français. Notamment en dépassant la simple commission mixte existant entre le CG44 et le CRB4, en travaillant sur la question avec les représentants de la société civile (syndicats, fédérations sportive, ….), en invitant fermement le Parlement à légiférer sur le sujet.

rrrrPour BREIZHISTANCE- PSB un referendum sur la question de l’unité territoriale ne pourra se faire légitimement qu’avec les habitants de l’ensemble de la Bretagne. En cas d’organisation de ce referendum, la collectivité Pays de la Loire ne devrait avoir les moyens d’exercer des pressions médiatiques pendant au moins un an avant l’organisation de celui-ci, afin de ne pas influencer le vote en pays nantais. Si la question de l’unité territoriale devait être posée aux Bretonnes et aux Bretons, elle ne pourrait s’abstenir d’une question logique sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne.

Jonathan Guillaume, pour BREIZHISTANCE-PSB

*L’article L. 4122-1 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

Les limites territoriales des régions sont modifiées par la loi après consultation des conseils régionaux et des conseils départementaux intéressés./ La modification des limites territoriales des régions peut être demandée par les conseils régionaux et les conseils départementaux intéressés. Lorsque cette modification est demandée par délibérations concordantes des conseils régionaux et des conseils départementaux intéressés, elle est prononcée par décret en Conseil d’Etat./ Lorsqu’un décret en Conseil d’Etat modifie les limites territoriales de départements limitrophes n’appartenant pas à la même région et qu’un avis favorable a été émis par les conseils départementaux et par les conseils régionaux, ce décret entraîne la modification des limites de la région.

*Extrait art. L.72-1 :

« Lorsqu’il est envisagé de créer une collectivité territoriale dotée d’un statut particulier ou de modifier son organisation, il peut être décidé par la loi de consulter les électeurs inscrits dans les collectivités intéressées. La modification des limites des collectivités territoriales peut également donner lieu à la consultation des électeurs dans les conditions prévues par la loi »

Moursc’hoarzet o deus izili Breizhistance/Strollad Sokialour Breizh p’o doa desket e oa hegaset Marc Le Fur (kannad UMP Aodoù an Arvor ha bezprezidant bodadeg vroadel bro-c’hall) peogwir ne oa tamm pres ebet war-a-seblant gant Frederic Miterrand evit kemer perzh en ur raktres lezenn all diwar-benn ar yezhoù a vez graet « rannvroel » anezho gant tud zo.
Fellout a ra deomp adlavaret n’eus ket bet morse diwanet tamm intrudu sirius ebet e Pariz evit reiñ d’ar brezhoneg un dazont a yezh vev.
Bep tro ez eo ar Vretoned o unan o deus kavet an diskoulmoù : skolioù dre soubidigezh, kelenn d’an dud deuet, brezhoneg war vord an hentoù, embann, chadennoù skingomz…
N’eus mann ebet da c’hortoz a-berzh Pariz !
Ne c’heller ket distagañ ar stourm evit ar brezhoneg eus an hini evit sevel ur galloud politikel e Breizh.
N’eus nemet ur parlamant renet gant ar vretoned a c’hello sevel lezennoù a zerefe gant hor bro ma vefe evit ar brezhoneg pe evit traoù all.
Moarvat e c’hellimp embann kement-se da vare an dilennadegoù rannvro.
En ur c’hortoz kement se hag en ur c’hortoz e vefe komprenet gant Marc Le Fur hag e vignoned eus an tu-dehoù pe eus an tu-kleiz, hag hep kaout douetañs eus youl vat pep hini e c’halvomp da harpañ an intrudoù lec’hel evel hini kerent Bruz a gerzho d’ar sadorn 5 a viz Kerzu adalek 10e30 evit reiñ d’an deskadurezh gall roll ar vugale enskrivet e hentenn divyezhek ar gumun a vez nac’het he gwir da zioren gant melestradurezh ar Frañs.

Evit Breizhistance-SSB : Thomas Baudoux d’ar 1añ a viz Kerzu 2009

Emgav disadorn da 10e30 skol-vamm Jacques Prévert e BRUZ