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Le dimanche 11 novembre 2018 le drapeau Alsacien claquait au sommet de la cathédrale de Strasbourg pour le centenaire de l’armistice. Cette action qui rappelle que l’Alsace n’est ni Française ni Allemande a été beaucoup commentée dans les médias et critiquée par les politiciens locaux. L’état français outragé par ce seul rappel souhaite porter plainte. Le drapeau alsacien serait donc illégal chez lui… Il est savoureux de rappeler que le pouvoir prussien sous le second Reich avait lui aussi eu du mal à le supporter,  il fut combattu par le pouvoir français dans l’entre deux guerres et interdit par le régime nazi.

Les jeunesses communistes d’Alsace développent une position originale sur la question nationale en Alsace-Lorraine, nous nous en sommes déjà fait l’écho. Et nous avons déjà publié des articles sur la république Alsacienne et les communistes lors du soviet de Strasbourg en novembre 2018. Dans cette même lignée nous publions le communiqué de JC du Bas-Rhin sur l’action à la cathédrale qui assume clairement la tradition du mouvement ouvrier en faveur du droit à l’autodétermination, comme dans cet autre texte sur les 100 ans du conseil ouvrier de Strasbourg :

L’autonomie du peuple alsacien, c’est l’autodétermination du peuple alsacien, autrement dit une Alsace aux mains des travailleurs et travailleuses d’Alsace, quelle que soit leurs origines d’ailleurs.

Problématique sur laquelle les sections du PCF et des MJCF en Bretagne restent bien silencieuses.

Bretagne Info 

Le Rot un Wiss dans le cortège de la JC 67 pour les 100 ans du soviet de Strasbourg

En ce matin du 11 novembre Strasbourg voit flotter sur la flèche de la cathédrale le Rot und Wiss, vraisemblablement hissé dans la nuit, action dont les auteurs ne sont pas encore identifiés (voir l’article de France Bleu Alsace [1]). Le drapeau rouge et blanc symbolise l’autonomie de l’Alsace, et c’est un symbole que se partagent à la fois les autonomistes alsaciens comme le parti Unser Land et les divers communistes ou militants de la gauche au sens large qui prennent position sur cette question. Un rapide exposé de notre position sur la question alsacienne est donné en 6ème point de nos textes d’orientation [2].

L’action est donc fortement symbolique puisqu’elle se produit aujourd’hui où l’on célèbre le centenaire de l’armistice signé le 11 novembre 1918 qui consacre la fin de la première guerre mondiale. Cette date se place aussi dans le contexte des événements révolutionnaires de tout le mois de novembre en Alsace-Lorraine, qui verra la formation partout dans la région de conseils ouvriers et de soldats dont nous commémorions la naissance mercredi dernier [3]. En effet il y a 100 ans, c’était le drapeau rouge qui flottait sur la cathédrale ! Nous avons rédigé un article sur ces événements [4] dans lequel nous traitons de la question alsacienne plus en détail, et où nous exposons aussi notre position vis à vis des mouvements autonomistes alsaciens. Notre position est donc claire, l’Alsace ne souffre que d’une oppression, économique et culturelle : celle de la classe capitaliste dont les intérêts s’expriment via l’État Français. Ainsi nous revendiquons une autonomie de classe pour l’Alsace, dont la seule expression possible et pérenne est la construction du socialisme.

Si donc nous sommes clairs sur nos désaccords avec la grande part des autonomistes alsaciens qui n’ont pas une position révolutionnaire prolétarienne et idéalisent une culture fixée de l’Alsace, nous soutenons la portée symbolique de cette action qui rappelle que le peuple alsacien a autant souffert sous le drapeau français que sous le drapeau allemand. L’armistice signé le 11 novembre 1918 n’est pas une fin de la guerre offerte par la France et ses alliés aux peuples, ce sont les peuples eux-mêmes, et en particulier les travailleurs, qui se sont soulevés contre la guerre et ont permis d’y mettre fin, comme l’illustre la mutinerie de la flotte allemande qui lança un mouvement révolutionnaire dans toute l’Allemagne. La France n’a donc pas sauvé le peuple alsacien de la guerre, et au contraire elle l’y plongera plus cruellement encore pour défendre ses profits en 1939.

Nous exprimons donc le dégoût le plus sincère envers les représentants de la bourgeoisie française, libéraux et social-chauvins, dont la condamnation politique de cet acte sous prétexte d’un devoir de respect pour la date du 11 novembre est une offense au peuple alsacien et à l’Histoire. Des propos tels que ceux tenus par Alain Fontanel, 1er Adjoint au Maire de Strasbourg chargé de la culture dans son tweet en réaction à cet événement [5] dénotent du caractère chauvin et volontairement ou non ignorant de l’Histoire. Célébrer le centenaire de l’armistice par le Rot und Wiss plutôt que par le tricolore est bien plus respectueux pour les milliers d’alsaciens qui ont vécu la guerre, la disette, la négation de leur identité et la construction des champs de mort de la seconde Guerre mondiale dictées de concert par les États capitalistes, qui aujourd’hui encore nourrissent le chauvinisme pour détourner la colère des opprimés.

La paix ne vient pas d’en haut, elle vient d’en bas, et elle vient armée. Organise ta colère !

MJCF BAS-RHIN

Sources :

[1] Article de France Bleu Alsace daté du dimanche 11 novembre 2018 : “Le drapeau alsacien Rot un Wiss hissé illégalement sur la cathédrale de Strasbourg”.

[2] Textes d’orientation adoptés à la Conférence fédérale du MJCF 67 (30 septembre 2017).

[3] Commémoration du centenaire du Conseil ouvrier de Strasbourg.

[4] Notre article sur le centenaire du Novembre rouge alsacien : “Il y a 100 ans : le drapeau rouge”.

[5] Tweet du 1er Adjoint au Maire de Strasbourg chargé de la Culture, Alain Fontanel.

Il n’est pas exagéré ou injurieux d’affirmer que le PCF en Bretagne est pour le moins frileux quand à l’évocation de la moindre évolution institutionnelle en Bretagne. Si des engagements sincères en son sein existent ici et là en faveur de la langue bretonne on n’a jamais lu un texte de ce parti en faveur de la co-officialité de la langue bretonne. Suivant les fédérations départementales on perçoit bien que tous les adhérents de ce parti ne sont pas très à l’aise avec ces questions. Il faut dire que leur histoire d’amour tumultueuse avec la mouvance mélenchoniste,  elle très hostile à la langue bretonne et même à l’affirmation de la moindre singularité bretonne , n’aide pas pour classer ce parti dans le camp des défenseurs du droit du peuple breton à choisir son avenir. Peu semblent savoir en son sein que l’Humanité en 1932 défendait les poseurs de bombe de Gwenn-ha-Du groupe “terroriste” nationaliste breton qui fit sauter le monument de la honte à Rennes symbolisant l’union de la Bretagne à la France et par là même le droit du peuple breton à l’autodétermination.

En Alsace , suite à la constitution du soviet de Strasbourg ( un des seuls conseils ouvrier-soldats-paysans de l’actuel état français )  qui institua l’éphémère république d’Alsace-Loraine en novembre 1918 les communistes du PCF ont parfois fait front commun avec la revendication autonomiste alsacienne dans les années 20 et 30 et la défense des libertés et de la langue locale.

Comme en Bretagne, le PCF abandonna progressivement ce soutien aux nationalités opprimées de l’hexagone au fur et à mesure qu’il entamait sa mue de parti de gouvernement défendant l’unité de la France.

Depuis 2014 et la réforme territoriale qui a engloutit l’Alsace-Moselle dans le Grand-Est la revendication “autonomiste” alsacienne a reprit de la vigueur et de la visibilité. Les scores du Parti autonomiste Unser Land , prés de 5 % aux régionales de 2015 et de très bonnes prestations aux départementales, sa capacité a mener des campagnes contre le Grand Est en sont des témoignages. Unser Land ( le Parti Alsacien ) est un parti centriste et fédéraliste.

Désir d’Alsace ?

C’est un courant suffisamment puissant qui oblige comme le rappelle le journal “Les Echos” du 6 aout 2018 le gouvernement à ” d’ Edouard Philippe, a charger la ministre Jacqueline Gourault d’une nouvelle mission de concertation sur l’avenir institutionnel de l’Alsace. Un rapprochement entre Haut-Rhin et Bas-Rhin est envisagé.” Et le préfet Marx de se prononcer malgré “un désir d’Alsace” perceptible dans la population contre une sortie de l’Alsace de la région Grand-Est et une future collectivité unique. Le combat pour que le peuple Alsacien puisse s’exprimer est à mener.

Le retour de l’Alsace rouge ?

Mais à part Unser Land une autre formation a fait une déclaration étonnamment favorable à l’autonomie de l’Alsace, parlant même d’autodétermination, de référendum et d’indépendance. Les Jeunesses communistes du bas-Rhin ont adopté une résolution en novembre 2017 lors d’une conférence fédérale ayant pour mot d’ordre : « Pour une Alsace libre et dans les mains de ses travailleurs » (!!) exigeant :

A Court terme : bilinguisme appliqué dans l’enseignement (français/allemand-alsacien), promotion de la langue et de la culture régionale, réappropriation des symboles alsaciens par le mouvement communiste (drapeau rouge et blanc, etc.), maintien du droit local (notamment en ce qui concerne l’assurance maladie), abolition du Concordat par référendum.

A moyen et long termes : autonomie avec auto-détermination du peuple alsacien (référendum pour une indépendance, etc).

En plus de cette résolution les jeunes communistes alsaciens recouvrent les murs d’affiches sur lesquelles ils assument clairement leur mots d’ordres.

C’est surprenant et réjouissant, nous serions curieux de savoir ce qu’en pensent leurs alter-égos des fédés PCF et MCJF de Bretagne ( Loire-Atlantique incluse ! )….

Ce qui seraient des revendications justes en Alsace ne le seraient pas en Bretagne ?

Bretagne-info leur est ouvert…

ps : la photo de une est issue d’un rassemblement de la Brigade Antifasciste de Strasbourg qui a publié un intéressant texte contre la récupération de l’identité alsacienne par les fascistes.

Mise à jour : On nous signale l’existence d’un dossier historique sur les communistes et la question Alsacienne et les prises de position des JC de Perpignan ( Catalogne nord ) en faveur du respect du droit à l’autodétermination de la Catalogne sud ( ! ) .

 

Une fois encore nous nous retrouvons aux côtés des organisations et soutiens historiques de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les diverses manifestations et rassemblements organisés depuis hier en Bretagne en soutien à nos camarades de la ZAD. Et ce aussi souvent qu’il le faudra, de Nantes à Brest, de Rennes à Quimper. Une fois encore nous dénonçons fermement l’attitude du gouvernement qui a décidé de montrer ses muscles sur la ZAD, face à ses occupants, ceux qui défendent un monde différent, basé sur le respect de l’environnement, une agriculture alternative, contre la société de consommation qu’engendre le capitalisme.

Le gouvernement Macron a décidé d’en finir par la violence avec la commune libre de Notre-Dame-des-Landes. La presse est interdite sur place et les informations des mass-médias les plus lus en Bretagne, comme Ouest-France se font le relais, une fois n’est pas coutume, de la préfecture. Ils détruisent des lieux de vie, des terrains travaillés, un mode de vie… Ce gouvernement montre tous les signes d’un glissement vers un autoritarisme fort salué dans son action à Notre-Dame-des-Landes par la droite française comme l’extrême-droite.

Mais n’oublions pas que les précédents gouvernements étaient de la même veine. Macron se faisant le chantre du ni gauche ni droite, ne vient pas de nulle part. Il s’inscrit dans la continuité d’une logique bien plus ancienne qui est la logique de l’État-Nation France. Cet État-Nation n’a de cesse d’écraser les revendications légitimes des peuples à décider de leur avenir que ce soit en matière environnementale, sociale, culturelle, linguistique…

Aujourd’hui il attaque la ZAD et promet des poursuites judiciaires complètement démesurées à tous ceux qui remettront en question sa détermination. Hier, 7 personnes ont déjà été arrêtées et une placée en déféré au tribunal de Saint-Nazaire. Ce soir le chiffre aura surement augmenté. Pendant ce temps les bandes fascistes organisées attaquent à coup de batte de baseball les universités occupées par les étudiants et les enseignants comme à Montpellier, Strasbourg, Tolbiac, le château à Nantes qui héberge 200 sans-papiers et des étudiants grévistes. Et ce sans la moindre condamnation d’un État sécuritaire dans la lignée de ses prédécesseurs. Rappelons-nous de l’acquittement du gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Quid de l’attitude la justice aux ordres de l’État quand l’extrême-droite nantaise issue des beaux quartiers tabassent des jeunes ados ? On leur rappelle que ce n’est pas bien.

Alors oui nous devons dénoncer l’agression armée de la ZAD orchestrée par Macron et son sbire Collomb qui envoient des blindés dorénavant sur les opposants. Mais nous devons aussi condamner l’État-Nation autocrate, centraliste, oligarque, de mise avec les multinationales et les gros investisseurs de l’agro-buisiness qui n’hésite pas à frapper sans discernement quand il détruit par exemple la ferme des 100 Noms, porteuse d’un projet agricole alternatif depuis des années.

C’est aussi un moyen de détourner l’attention alors que se met en place un vrai mouvement social, une grève dure pour les cheminots qui défendent courageusement leurs droits et un service public de transport qui va à contresens de la logique capitaliste du gouvernement. Les habitants de Notre-Dame-des-Landes ne se sont d’ailleurs pas trompés en appelant à soutenir les cheminots.

Tant que le peuple sera privé du droit à l’autodétermination dans la gestion de son avenir social, économique, environnemental, agricole, culturel ou institutionnel, que les décisions seront prises par quelques-uns, élus par quelques autres et légitimés par un système politique obsolète, alors les agressions de l’État-Nation continueront.

Sur la ZAD, contre les grévistes, pour imposer des projets miniers en Bretagne ou une centrale à gaz, contre la langue bretonne ou par son intransigeance à  imposer la partition de la Bretagne, à nous imposer un modèle économique, politique, agricole.

C’est la démocratie qui est confisquée depuis bien longtemps par les puissants et l’agression policière que subissent nos camarades de la ZAD n’en est que l’aboutissement. Il est temps de s’organiser autrement, organiser des résistances partout, exercer notre droit à l’autodétermination ici en Bretagne comme ailleurs pour décider à la base de quoi sera fait notre avenir. Seule une Bretagne Libre et socialiste, de Brest à Clisson en passant par Notre-Dame-des-Landes, brittophone, égalitaire, accueillante et solidaire, féministe, écologiste et organisée à la base, par le peuple breton lui-même, est à même de prendre son destin.

La ZAD a fait germer un espoir révolutionnaire en Bretagne que le gouvernement veut détruire, soufflons sur les braises et allumons de nouveaux foyers un peu partout.

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Vive la ZAD ! Vive le droit à l’autodétermination !

Vive la Bretagne libre et socialiste !

La Gauche Indépendantiste vous propose de se retrouver demain sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes à 12h au lieu-dit Le Gourbi (voir plan) et de se diriger ensemble, derrière notre banderole, lors de la déambulation musicale vers Bellevue.

Comme à Plogoff, au Carnet, au Pellerin et à Notre-Dame-des-Landes…

c’est ensemble qu’on a gagné, c’est ensemble qu’on gagnera !

Stourmomp betek an trec’h !

 

Programme de la journée : www.acipa-ndl.fr

 

La Gauche Indépendantiste bretonne ne cache pas son immense satisfaction à l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport à NDDL par le premier ministre français.

Merci aux opposants historiques, aux zadistes, à toutes les composantes de la lutte qui ont prouvé que c’est par la lutte collective et multiforme que l’on change le cours de l’histoire.

C’est une victoire contre un projet devenu le ciment des luttes écologistes et anti-capitaliste.

C’est une victoire contre la multinationale Vinci, son monde destructeur de terres agricoles, sa recherche permanente de profit.

C’est une victoire politique contre tous les partisans de ce projet ayant menti de façon éhontée pendant des années dans un seul et unique but : assouvir un pouvoir politique et économique. Du plus haut niveau de l’État français avec les anciens premiers ministres socialistes M. Ayrault et M. Valls, ancien ministre de la Défense, M. Le Drian, aux collectivités territoriales et locales : celles du Conseil Régional de Bretagne présidé par… M. Le Drian à nouveau (!) et actuellement M. Chesnais-Girard, du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire présidé par M. Retailleau, celles du Conseil départemental de Loire-Atlantique présidé par M. Grosvalet, également président du syndicat mixte aéroportuaire, ou bien encore les majorités des municipalités nantaises et rennaises dirigées par Mmes Rolland et Appéré.

C’est une victoire collective obtenue par la mobilisation sans faille de tous les acteurs qui ont lutté sur terrain judiciaire comme sur les terres de la ZAD aux côtés des occupants historiques ou face aux forces militaires.

C’est enfin une victoire qui s’est bâti, ne l’oublions jamais, dans un contexte de répression policière inouïe au prix de centaines de blessés, de personnes jugées et incarcérées, d’innombrables procès au cours des décennies, jusqu’à la farce électorale de la consultation de 2016.

Il faut maintenant d’urgence mettre les acteurs autour de la table pour pouvoir pérenniser les lieux de vie car les activités agricoles foisonnent sur place, mais aussi pour que la vie retrouve son cours à NDDL. Cela prendra du temps et toute évacuation manu militari serait dangereuse et totalement contre-productive. A l’instar de nombreuses organisations, nous demandons donc un moratoire pour la suite de la gestion des lieux.

Comme à Plogoff et au Carnet, le peuple breton a toujours gagné !

Longue vie à la ZAD de NDDL !

* 2018, année de la victoire ! Non à l’aéroport !

La Gauche Indépendantiste Bretonne salue avec enthousiasme la nouvelle République catalane ! Sa proclamation prouve qu’un peuple déterminé, uni et combatif peut vaincre la peur de la répression, l’indifférence complice des institutions et États européens en poussant ses propres élus à exercer le droit à l’autodétermination.

Le soutien sans faille de Macron, Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Valls à la monarchie espagnole démontre que lutter pour la Catalogne c’est lutter pour nos propres droits tant la peur de la contagion démocratique transpire de leurs propos en solidarité aux héritiers de Franco.

Cette victoire déterminante sur la route de la liberté du peuple catalan est un message d’espoir pour toutes les nations sans État, dont la Bretagne, et  un encouragement à toutes celles et ceux qui pensent que l’action collective peut changer le cours de l’histoire.

Seule notre mobilisation internationaliste garantira la survie de la république catalane c’est pourquoi nous appelons les bretons à se mobiliser en solidarité avec le peuple catalan et contre la violence répressive lors des échéances suivantes :

  • Le dimanche 29/10 à Carhaix à 17h30 devant le Glenmor.
  • Le mardi 31/10 à Nantes 18h place du commerce.
  • Le jeudi 02/11 à Guingamp place de l’échiquier 18h.
  • Le vendredi 03/11 à 14h à Rennes quai Chateaubriand devant la maison internationale de Rennes lors de la permanence mensuelle du consul honoraire d’Espagne.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

Depuis hier, Nolan Lapie n’est plus ce jeune un peu paumé du pays de Lamballe qui avait giflé Valls, depuis hier c’est officiellement un harki. Certains se doutaient déjà un peu beaucoup au vu de sa visible fascination pour les quenelles (saluts nazis inversés de la mouvance Alain Soral/Dieudonné) et ses likes sur des pages facebook d’extrême-droite qu’il n’avait de rebelle que le goût et la couleur. On aurait pu croire à une erreur de jugement d’un jeune un peu paumé, évoluant dans un territoire délaissé notamment des forces politiques progressistes et révolutionnaires. Mais depuis hier, il est allé beaucoup plus loin dans son soutien aux forces de la réaction bleue-blanc-rouge et de la haine et pour cela, la presse locale l’a bien aidé.

Chaque élection présidentielle draine son lot de candidats plus ou moins fantaisistes tels Sylvain Durif — le Christ Cosmique — ou de “petits” candidats qui profitent de la pré-campagne pour tenter de faire rentrer leurs thématiques dans les débats (Christian Troadec, Oscar Temaru….). C’est ainsi, personne n’est dupe et les médias de masses ne manquent pas de faire comprendre aux auditeurs, lecteurs ou téléspectateurs combien ces démarches sont cocasses et vouées à l’échec voir carrément folkloriques.

Dans la galaxie de l’extrême-droite la plus crasse on ne manque pas de souligner combien chaque groupe en présence serait plus “anti-système” que son concurrent sur le marché de la haine et combien les “médias de l’oligarchie” seraient rétifs à leurs idées.

Hier, Nolan Lapie a annoncé à quelques jours de la fin de la collecte des 500 parrainages pour la course à la présidentielle française, sa “candidature” à cette élection.

Son opération de comm’ a parfaitement fonctionné grâce au soutien de Ouest-France et de France 3 Ouest qui lui ont littéralement servi la soupe.

Dans les deux énormes articles dont nous parlons, le petit Lapie a pu dérouler son discours sans qu’aucune question gênante ne vienne le contredire, tout juste nous concède-t-on en fin d’articles que réunir 500 signatures en si peu de temps sera difficile. Mais bien sur et tout de suite cette presse “régionale” a bien annoncé la candidature du même pantin à Evry dans la circonscription législative de Manuel Valls.

Certes Ouest-France précise bien que Dieudonné est derrière tout ça et fédère l’équipe de campagne de ce candidat “sans parti” mais se garde bien de rappeler que ce personnage a été condamné pour incitation à la haine raciale, se garde bien de parler de son antisémitisme maladif, de ses différents déboires judiciaires, et de sa proximité notoire avec Jean-Marie Le Pen. Quand à France 3 Ouest, c’est simple, leur article pourrait avoir été écrit par Lapie lui-même tant-il manque d’un minimum de recul. Il est toutefois rassurant de voir combien les commentaires des lecteurs et lectrices sont, une fois n’est pas coutume, plutôt peu amènes avec Nolan Lapie le porteur de valise des antisémites BBR en Bretagne.

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Vous chercherez en vain sur le site de France 3 Ouest un article aussi long et complaisant sur la venue de Oscar Temaru, indépendantiste polynésien, ou de Phillipe Poutou, candidat du NPA, pourtant venus tout deux en Bretagne chercher des signatures et participer à la pré-campagne autrement que via internet.

Le jeune homme assume sans complexe aucun sa proximité avec “les mouvements identitaires bretons”, là encore les journalistes ne cherchent pas à creuser un peu plus en soulignant combien Nolan Lapie est complètement inconnu de la galaxie culturelle et politique bretonne œuvrant pour plus de démocratie en Bretagne et combien ses incantations sur l’ “identité” bretonne semblent très éloignées des revendications des mouvements de récupération linguistique ou pour l’unité de la Bretagne qui défendent une vision résolument inclusive de l’identité bretonne. Ils ne disent pas non plus que Nolan Lapie semble peu se préoccuper d’ailleurs de la langue bretonne ou du gallo, qu’il ne connait visiblement pas.

Pas de mention non plus du fait que les termes “mouvance identitaire bretonne” renvoient explicitement vers des médias antisémites et racistes comme Breiz Atao ou des groupes d’extrême-droite comme Breizh Info dont les membres et contributeurs sont plutôt actifs, proches et connus dans les différents groupes suprémacistes blancs, tricolores comme Riposte Laïque que dans les organisations indépendantistes ou autonomistes bretonnes.

En vérité, Nolan Lapie n’est plus que le nouveau produit du business de haine de Dieudonné qui semble avoir mis la main sur lui au détriment des autres sectes de la mouvance identitaire en Bretagne qui auraient bien voulu mettre le grappin sur le jeune Nolan.

Un rapide survol de son “programme” nous suffit à nous rendre compte que les revendications spécifiquement “bretonnes” sont posées là comme des alibis (refus du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou réintégration de la Loire-Atlantique dans l’espace breton). Par contre, quelques propositions et affirmations démontrent bien le caractère pas du tout apolitique et franchement réactionnaire de la candidature du rebelle en carton-pâte :

Outre le soutien à la Russie de Poutine commun à tous les groupes d’extrême-droite figure, la suppression du mariage pour tous — une revendication récurrente de la mouvance Soral/Dieudonné/Le Lay — même si tous ce petit monde semble s’être brouillé. Pour eux, la possibilité pour des personnes du même sexe de s’unir devant la loi est un danger pour la civilisation occidentale, car ce qui les préoccupent tous c’est de démontrer le caractère unique et supérieur de cette civilisation en bon laquais du capital et de l’impérialisme blanc et européen qu’ils sont. Pour ce faire, cette coterie fascistoide parisienne n’hésite pas à débaucher quelques “indigènes” telle Farida Belgoul, ex-prétendue participante à la marche pour l’égalité de 1983 venue faire de la retape pour Soral pour lui donner un peu de crédibilité de quartier et ce, dixit les camarades de Quartiers Libres, car  “Farida Belghoul et Soral prétendent lutter pour “l’égalité et la réconciliation” entre la France blanche et catholique et les populations des quartiers populaires ».

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Nous ne savons plus exactement quel est le degré d’embrouilles et de convergences entre Dieudonné qui chaperonne Nolan et Alain Soral mais Nolan Lapie est notre Farida Belgoul à nous bretons. Les seuls arabes dont l’extrême-droite française veut bien sont ceux qui assument la posture du Harki, c’est à dire de trahir les leurs pour défendre la grandeur de la France et sa civilisation, et la seule affirmation de l’identité bretonne acceptable pour tous ces groupes là c’est celle qui serait complémentaire en tant que petite patrie charnelle à l’attachement à la France et à l’Europe blanche.

D’ailleurs, France 3 Ouest souligne que Nolan, ce « Breton fier de [s]es racines », « ne supporte plus que l’on oppose [s]on identité bretonne à l’identité française »… Tout est dit, le thème de la réconciliation entre identité bretonne, française et européenne est bien perceptible et affirmé, les masques tombent. On est loin de la posture du rebelle, de l’affirmation du caractère plurinational de l’état français cher à la gauche indépendantiste bretonne, on est dans la pure prose Soralienne même si c’est son ex-pote Dieudo qui est à la manœuvre.

Quartiers libres rappelle « la finalité de la logique politique proposée par Soral se concrétise par une soumission de toutes les minorités à la majorité sociale et économique française : blanche, masculine et catholique ».

Nolan Lapie finira comme Farida Belgoul, abandonné par Dieudonné et consorts lorsqu’il n’aura plus besoin de ce breton de service et de son petit paquet de crêpes.

Il mériterait d’être sur une affiche coloniale, celle de la France éternelle, ou dans une chanson, une de celles sur la Bretagne de Théodore Botrel, ce chansonnier bouffon qui chantait pour envoyer les bretons mourir pour construire l’empire français et engraisser les bourgeois.

Des militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne résolument antifascistes.

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Samedi 10 septembre les catalans habitant dans la partie de leur territoire dépendant de l’état français sont invités à manifester en nombre à Perpinya contre le nouveau nom de la “région” dont ils vont dépendre qui gomme complêtement leurs identité en mettant en avant le seul vocable “Occitanie”. Les mobilisations et protestations ont été nombreuses ces dernières semaines dans le nord des Pays Catalans. Nos camarades de la CUP ( Gauche Indépendantiste Radicale Anticapitaliste ) sont de la partie mais veulent faire entendre un autre point de vue allant plus loin que le seul “débat” sur le changement de nom de cette entité administrative française. Ils et elles indiquent : “Le mécontentement suscité par le nom de la nouvelle région naît surtout suite aux résultats de la consultation “populaire” et de l’interprétation que le Conseil Régional a fait de ces derniers. Bien que le nom puisse avoir une importance symbolique, voire même sentimentale pour une partie de la population de nord-catalane, ce qui chamboulera surtout notre quotidien, c’est bien ce modèle institutionnel recentralisateur qui est en train d’être fortement renforcé. Pour une gestion participative, locale et cohérente de notre territoire, nous vous attendons nombreuses et nombreux le samedi 10 septembre à 15h, place Catalunya, dans le cortège du collectif SEM !

La suite de leur communiqué est là :

cup-perpinya

A Manca , la gauche indépendantiste et anticapitaliste Corse a tenu il y peu son AG, dont vous pouvez lire ici le compte rendu. Elle refuse de prendre part au scrutin présidentiel à venir malgré son partenariat avec le NPA ( dont les adhérents en Corse sont membres de A Manca.

Alors que le premier ministre VALLS annonce sa venue dans quelques jours sur l’île cette organisation tient à faire connaitre sa position sur cette visite.

4 juillet, Carnaval Colonial in Aiacciu

La visite du premier ministre le 4 juillet prochain ne modifiera en rien les rapports que ce gouvernement entretien en particulier avec l’actuelle majorité régionale et de façon plus générale avec l’ensemble de la société Corse.

En effet, il est désormais de notoriété publique, que Mr Valls s’est toujours montré totalement opposé ne serait-ce qu’à la simple évocation d’existence du peuple corse. Les résultats des dernières réunions qui se sont déroulées sur Paris et les autres visites ministérielles confirment ce positionnement. Pour mémoire les questions du rapprochement des emprisonnés, sans parler d’une très hypothétique loi d’amnistie, ainsi que celles liées à l’enseignement et l’usage généralisé de la langue corse, se sont conclues par de cinglantes fins de non-recevoir.

Dans un peu plus d’une année se profile l’instauration d’une collectivité unique. Le seul aspect qui aurait pu revêtir un aspect positif tient à la disparition des conseils généraux. Institutions considérées à juste titre par l’ensemble du mouvement national (jusqu’à ce que d’aucuns puissent s’intégrer à cette institution), comme un des éléments d’aliénation entretenu par le clan. Il est désormais clair que la question du recyclage de dizaines de conseillers généraux préoccupe plus la quasi-totalité de la représentation politique institutionnalisée que les problématiques politiques sociales, économiques et culturelles.

Nous rappelons à propos des budgets actuels des deux institutions, CTC et conseils généraux, que ceux-ci sont très lourdement grevés par le montant exorbitant des enveloppes de fonctionnement. C’est ce sujet qui mobilise l’énergie de la classe politicienne et c’est donc sur ce point que se focaliseront les débats avec le premier ministre. Débats auxquels le patronat local souhaite que soient rajoutés les points portant sur un statut fiscal « particulier ». C’est à ce titre qu’une très forte dynamique de lobbying est entreprise par les « socioprofessionnels » avec l’appui concomitant des directions nationalistes de l’assemblée de corse et de la droite traditionnelle.

L’objectif de cette offensive, au-delà des sempiternels discours sur la prétendue « oppression » fiscale dont se disent victimes les patrons, est d’obtenir des exonérations quasi-totales de charges fiscales et sociales. On perçoit dès lors clairement les raisons du silence total des formations nationalistes et de droite quand à la loi dite El-Komri. D’autant que ces dernières se sont accordées pour la mise en œuvre d’un CDI saisonnier fondé sur l’annualisation du temps de travail. Ce dernier projet constituant, si il aboutit,  à une régression sociale d’ampleur encore inégalée en Corse.

Au mois de décembre 2015 une majorité d’électeurs a souhaité porter aux responsabilités une majorité nationaliste. Celle-ci est désormais dans l’obligation de mettre en œuvre le projet de société réel qui anime son programme politique : un libéralisme assumé dans un cadre institutionnel fondé sur une autonomie très limitée, tout en acceptant dans les faits, le tout tourisme comme le moteur de l’économie.

Ce constat auquel nous pouvons rajouter les chiffres dramatiques du taux de chômage, du niveau des rémunérations du salariat et du coût réel de la vie est sans appel : il s’agit d’une fracture sociale et culturelle entre l’immense majorité du peuple et une minorité très agissante et aux exigences toujours plus corporatistes.

Il ne s’agit plus dès lors pour le monde du travail d’aller inefficacement agiter quelques banderoles devant les édifices publics pas plus que d’exhumer des sigles aussi obsolètes que négativement connotés.
Les réflexions et les actions seules potentiellement porteuses d’alternatives, ne pourront en aucun cas éluder la question des ruptures vitales. Que ce soit avec le néo-colonialisme au même titre qu’avec le capitalisme. C’est à ces seules conditions que peut être mis un terme définitif à toutes les formes d’aliénations et à la mort programmée du Peuple Corse.

A MANCA

Nous publions ci dessous un texte écrit par un de nos militants impliqué dans le mouvement anti-aéroport  invitant à prendre part à la consultation de dimanche prochain en Loire-Atlantique sur la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous n’avons pas réussi à parler d’une même voix pour savoir si nous devions participer au scrutin ou pas. Certains d’entre nous considérant complétement illégitime cette consultation au périmètre imposé, validant la division territoriale de la Bretagne, et intervenant dans un contexte de réductions des libertés , de répression généralisée et de violences d’état , d’utilisation de méthodes comme le 49.3. Pour ceux là d’entre nous la non participation à ce “scrutin” et à la campagne contribue de sa non légitimation et à la contestation de la légitimité du pouvoir français à délimiter le cadre d’expression démocratique dans notre pays : la Bretagne.

Malgré ces points de vue différents nous redisons notre ferme opposition collective à ce projet d’aéroport , notre solidarité avec tous les occupantEs des terres de la ZAD, avec tous les réprimés, détenus et estropiés de ce combat et ce quelque soit  le résultat du vote de dimanche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

NDDL : Un referendum de merde

Suite aux fortes mobilisations populaires des mois de janvier et février s’opposant aux risques d’expulsions des habitantes et habitants historiques de la ZAD de Notre-Dame des Landes, dans l’impasse, le gouvernement a décidé d’organiser une consultation sur le projet d’aéroport. UNE CONSULTATION CONTESTÉE DE PART ET D’ AUTRE Celle-ci se déroulera le dimanche 26 juin en Loire-Atlantique, et uniquement dans ce département, malgré le financements public du projet par d’autres collectivités, comme la région Bretagne. Le périmètre choisi est donc très contesté, tant par les promoteurs des deux régions administratives concernées que par les opposants. Celui-ci pas été choisit au hasard, c’est tout simplement le seul périmètre dans lequel les sondages montrent un avis basculant pour le OUI. Rien d’étonnant tant le matraquage médiatique des collectivités locales a été important. Nous rappellerons les dizaines de milliers d’euros dépensés par la région Pays de la Loire pour une pétition demandant l’évacuation de la ZAD. Deuxièmement, la question posée pose problème. En effet, on demande aux électeurs de répondre à la question « d’un transfert » de l’aéroport existant à Notre-Dame-des-Landes. Ceci permet d’évacuer la question de Nantes-Atlantique, pour lequel le département s’est pourtant engagé auprès d’Airbus à maintenir l’existence. La vraie question est donc bien celle d’un nouvel aéroport. Puis la différence de moyens entre les opposants et les promoteurs est criante. Plus de 300 000 euros de budget à la provenance opaque, 6 permanents, une société de communication, pour Des Ailes pour l’Ouest, contre 25 000 euros de dons et des bénévoles pour la coordination des opposants. Tout en sachant que certains élus ne se gênent pour dépenser de l’argent public en faisant campagne pour l’aéroport, comme cela s’est passé avec la région Pays de la Loire. Enfin les conditions démocratiques ne sont pas réunies. Cette consultation intervient extrêmement tard, à un point de non-retour au niveau de la lutte. Les collectivités et l’État devraient être à même d’organiser des consultations lors du débat public, pas après 7 ans d’occupation de la ZAD ! En choisissant de faire cette consultation l’été, le gouvernement a simplement voulu se donner un répit. Décidé dans la précipitation, à la limite de la légalité puisque la loi interdit les consultation locales sur des sujets ne faisant pas partie des compétences des collectivités, le gouvernement espère retarder toute prise de décision avant les élections présidentielles. C’est tout UN REFERENDUM SANS VALEUR Le préfet se tache bien de le répéter aux medias, ce « referendum n’aura valeur que d’avis », autrement dit la réponse finale restera au gourvernement. Se déroulant, durant l’été, le jour des 8e de finales de la coupe d’Europe organisée en France, alors qu’un mouvement social ébranle ses fondations, notamment à Rennes et Nantes, l’État se garde bien de s’avancer sur un scrutin à la participation et au résultat restant malgré tout incertains. La seule chose dont on peut être certain c’est que quoi que soit le résultat, il ne changera rien à la donne. La cause, les élections présidentielles qui sont le principal agenda de nos dirigeants. En effet, le déplacement obligatoire des espèces protégées ne pourra se faire au plus tôt que durant l’hiver 2016/2017, en pleine campagne. Il y a peu de chances qu’Hollande aille risquer une évacuation ultra violente de la ZAD à ce moment. L’objectif est bien de laisser le bébé au prochain gouvernement. Rajoutons à cela que certaines irrégularités sont déjà constatées sur le terrain. En effet, on a pu constater dans certaines communes, comme Chateaubriant  l’utilisation de moyens publics pour faire campagne en faveur du OUI, chose que la préfecture à formellement interdite.

ALORS POURQUOI ALLER VOTER ? Le camp des opposants est divisé. Beaucoup ne souhaitent pas aller voter, parce qu’ils ne votent pas par conviction ou parce que les conditions ne sont pas légitimes. Tout en délégitimant cette consultation, la coordination dont la gauche indépendantiste est membre à choisit de faire campagne pour le NON au referendum. Pourquoi ? – D’abord pour ne pas laisser le champs au camp du OUI, ne pas le laisser faire campagne sans répondre – Ensuite car les militants sur le terrain, constate une véritable envie d’exprimer leur mécontentement en votant NON à ce projet du PS. Et donc la possibilité de mettre à mal le résultat attendu par le gouvernement et les promoteurs Dans tous les cas de figure ce referendum n’enterrera pas la lutte. De par ces conditions illégitimes nous n’accepterons pas le résultat de ce vote, l’arrêt du projet s’obtiendra par la lutte sur le terrain. Le gouvernement nous a habitué à ses coups tordus. Même si le résultat nous était favorable, nous savons qu’il faudra encore lutter au moins jusqu’ à la fin de validité des ordonnances d’expulsions en janvier 2017 et de la DUP le 10 février 2018. Alors continuons la lutte et infligeons encore un échec au gouvernement francais en faisant gagner le NON !

Jonathan Guillaume , militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne dans  le pays de la Mée.