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Hier matin, Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard ont annoncé leur candidature à l’élection législative dans la sixième circonscription de Loire-Atlantique. Ils ont tenu à faire cette annonce à Notre-Dame-des-Landes, au local la Vache Rit, lieu symbolique de la lutte contre le projet d’aéroport.

crédit photo A. Rouet-Réby, L'Eclaireur
crédit photo A. Rouet-Réby, L’Eclaireur

Jonathan Guillaume, 29 ans, habite Nozay depuis un an, il est maître auxiliaire. Nathalie Roynard, 49 ans, est assistante de vie et habite le Petit-Auverné.

Ils ont présenté les trois axes principaux de leur programme, et appelé à la manifestation du 24 mars contre le projet d’aéroport à Nantes. Alors que notre département est déjà le plus touché de l’hexagone en terme de perte de terres agricoles, les deux militants de Breizhistance en ont profité pour interpeller les deux candidats du PS et de l’UMP, Yves Daniel et Michel Hunault, sur le projet d’aéroport. A Yves Daniel, il demande si “en tant qu’agriculteur bio, défendra-t-il encore l’artificialisation de plus de 2000 ha de terres à Notre-Dame-des-Landes ? “Qu’aurait il fait si le projet s’était monté dans sa commune ?”, quant à M. Hunault les candidats se demandent ironiquement si “son soutien au projet ,n’est pas en lien avec son ’emploi’ de tour operator pour ministres”

Pour Jonathan et Nathalie, la question de l’aéroport est une question essentielle en terme économique et sociale, d’aménagement et d’équilibre territorial. Le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous concerne tous. Sacrifier l’argent public au nom des profits des multinationales, renoncer à l’équilibre et à la solidarité entre les territoires en encourageant les phénomènes de métropolisation, croire à la croissance de la consommation en énergie et parier sur la stabilité du cours du pétrole, ce sont des choix que font les partisans du projet et contre lesquels Jonathan et Nathalie appellent à manifester Samedi 24 mars à Nantes.

Télécharger l’étude :

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Hier, le cabinet néerlandais CE-Delft et le CEDPA (Collectif des Elu-e-s Doutant du Projet d’Aéroport) présentait le résultat d’un étude indépendante sur l’intérêt économique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Cette étude de 20 000 euro, financée par le CEDPA et grâce aux succès des journées de résistance de juillet 2011, met en avant les failles des études de faisabilités réalisées par l’État entre 2004 et 2006 et qui sont la base de la déclaration d’utilité publique de février 2008.28072011181

L’étude

L’étude démontre les indicateurs économiques erronés sur lesquels se sont basés l’étude de 2006, le coût largement sous-estimé du nouvel équipement. Il reproche aussi à l’étude de 2006 de ne pas avoir voulu se pencher sur l’optimisation des structures existantes à Nantes-Atlantique. Outre l’agrandissement du terminal, l’étude propose l’arrivée du train à l’aéroport. En effet, il existe une voie toute proche, qui pourrait très bien prolongée la réalisation d’une ligne directe entre Rennes et Nantes. En conclusion Jasper Faber expert de CE-Delft estime les pertes liées à la construction de ce projet de 100 millions à 600 millions d’euro. Ceci sans prendre en compte le racket dont feront preuve les collectivités quand Vinci exigera de celles-ci qu’elles comblent leurs pertes si elles veulent que l’entreprise reste ….

les réactions

Jacques Auxiette violent partisan du projet, président de la région PdL et du syndicat mixte aéroportuaire, fustige évidemment «une étude réalisée à charge» répétant incessamment comme le font les responsables du PS depuis les primaires* que de toutes façons «il est trop tard». L’étude «méprise le débat et l’enquête publiques, conformes à aux règles d’un État de droit. Ces procédures de concertation sont jugées parmis les plus exemplaires, elles ont aboutit à une déclaration d’utilité publique dont les recours ont été rejetées par le Conseil d’État. Le débat a déjà été tranché

Nous publions ici quelques photos pour rappeler «l’exemplarité» de l’enquête publique. Après les violences physiques et morales inacceptables que subissent les opposants au projet, les arguments mensonger et terrorrisant sur la dangerosité de Nantes-Atlantique, le PS nous offre une image pitoyable de leur vision démocratique en répétant inlassablement qu’il est «trop tard» par ce que le «Conseil d’État a dit que …».

 

Plus le dossier avance, plus l’opposition augmente. Venant d’horizons divers les opposants prennent conscience des enjeux et savent que ce n’est pas une Déclaration d’Utilité Publique qui pourra empêcher la légitimité démocratique de ceux qui résistent au projet.

* suites aux déclarations des candidats Montebourg (17%) et Royal (7 %)

RENNES/ROAZHON
RENNES/ROAZHON

 

Certains ont prédit un grand changement pour 2012 ! Outre la fin du monde prédit par un calendrier maya et que l’industrie hollywoodienne aura ressorti afin d’engranger quelques plus values d’ici là, il y a qui annonceraient la fin du « Sarkozysme » ! Alors qu’on s’inquiète un peu de savoir si nous, dans la rue, on passera encore à côté de cette maintenant presque mythique « rentrée sociale », à « gôche » on s’affaire déjà pour les présidentielles.

 

C’est ce qui ressort de la fête de l’Humanité à Paris où le Front de Gauche dévoile ses « méthodes » de campagnes pour 2012, avec un J-L Mélenchon (président du Parti de Gauche et ancien PSF) déjà favori. C’est ce dont parle aussi Ségolène Royale à sa fête de la Fraternité en disant que « les socialistes (comprenez les ténors du PSF) seront unis et prêts pour 2012 » est ce à dire qu’il ne sont aujourd’hui pas prêts à contrer la politique du gouvernement ? En fait, c’est surtout qu’ils recommandent aux travailleurs de bien rester sage en les attendant. Ceci s’est d’ailleurs clairement illustré ces deux dernières semaines par deux éléments.

 

D’une part, par la proposition d’un référendum sur la réforme des retraites avancée presque conjointement dans la presse par entre autres Cécile Duflot (secrétaire hexagonale des Verts), Patrick Hyaric (député européen PCF et directeur de l’Humanité), J-L. Mélenchon, Laurent Fabius (PSF) ou encore Ségolène Royale. Qui peut croire que cette proposition puisse être acceptée par Sarkozy, alors que le débat au Parlement français est déjà passé ? Personne. On voudrait démobiliser les travailleurs et les travailleuses qui se sont massivement mobilisés le 7 septembre, qu’on ne s’y prendrait pas mieux !

 

D’autre part, le 16 septembre dernier lors de la venue de Dominique Bussereau, pile poil entre les deux grandes journées de mobilisation, les responsables PSF locaux s’empressaient de condamner l’action de blocage des Dockers du port de Nantes-Saint-Nazaire ! Alors que leur revendication sur la prise en compte de la pénibilité correspondait clairement aux enjeux soulevés par la réforme des retraites, Patrick Mareschal (Conseil Général), J-M Ayraut (Nantes Métropole) et J. Auxiette (région PdL) ont préférés soigner leurs relations avec le secrétaire d’Etat qu’ils avaient accueillis, comme par hasard, quelques semaines auparavant pour signer les accords de financement du futur Aéroport de Norte-Dame-des-Landes.

 

….. Et l’intersyndicale ? C’est clair, depuis la manifestation du 23 mars 2010 et jusqu’à celle du 7 septembre dernier, les salariés ont répondu présents. Et tous dans la grève et la manif il y a deux semaines nous sentions que ça y était, nous étions prêts à réellement affronter la réforme et le gouvernement. Nous savions qu’il fallait se remobiliser au plus vite avant le vote de la réforme à l’Assemblée. Mais l’intersyndicale annonça une journée de grève dont la date tardive, le 23 septembre, surpris pas mal de manifestants et de syndiqués. La journée d’action prévue le 15 septembre, montrant clairement sont incapacité à placer un rapport de force comparable à la journée du 7 septembre, et sa capacité à décourager ceux qui y auront participé.

 

Si nous souhaitons souligner ceci ce n’est pas pour rajouter au désarroi que pourrait avoir certain face à une victoire sociale qui s’annonce peut-être difficile. La grève de jeudi nous appelons à ce quelle soit suivie le plus possible, à ce qu’elle devienne une vraie grève générale. Les solutions aux « 30 à 40 milliards qu’ils manqueraient pour financer le système de retraite » tout le monde les connaît. Deux chiffres pris complètement au hasard parmi des centaines : la plus grosse fortune de France, Bernard Arnault, possède l’équivalent de 22,7 milliards d’euro, en 2009 les dépenses militaires de la France s’élevaient à près de 50 milliards d’euro…. Ce que nous voulons dire c’est que la victoire de cette mobilisation réside avant tout dans les moyens mis à dispositions pour l’obtenir, un appel général à une grève reconductible, et la participation massive de tous les salariés. Partout dans nos lieux de travail, auprès de nos connaissances, faisons et faisons faire grève, car la victoire est la responsabilité de tous. Elle est même nécessaire si nous voulons que la question d’un système de retraite équitable et égalitaire et d’une vraie et équitable redistribution des richesses soit réellement posée dans notre société.

 

Autrement dit c’est maintenant…… et pas en 2012 !

 

Jonathan Guillaume.

 

http://www.breizhistance.tv/2010/06/20/contre-reforme-des-retraites-nouvel-perte-dacquis-sociaux/

BREIZHISTANCE-PSB appelle à voter pour la liste Europe Ecologie Bretagne pour les régionales 2010

BREIZHISTANCE-Parti Socialiste de Bretagne s’est engagé dans les élections régionales 2010 avec plusieurs objectifs :

–       Le premier étant de doter la collectivité Bretonne de son intégrité en réunifiant notre territoire, et de mettre en place les éléments d’une évolution institutionnelle qui permettra à terme d’acquérir des droits démocratiques nécessaires au peuple Breton pour choisir librement de son avenir économique, sociale et environnemental dans le cadre d’une perspective indépendantiste.

–       Proposer des solutions novatrices en terme d’emplois et de protection de l’environnement, en s’opposant clairement aux projets d’aéroport à Notre Dame-des-Landes et en proposant un plan de production d’énergie autonome écologique en Bretagne.

–       Faire de la Bretagne un territoire capable d’inventer les alternatives économiques et sociales au capitalisme néo-libérale dans un esprit de solidarité internationaliste. Faire de la collectivité Bretonne une vraie force d’opposition au pouvoir central quand celui-ci va à l’encontre des intérêts et de la volonté de la population.

–       Combattre la droite et l’extrême droite en Bretagne, mettre fin à l’hégémonie du PSF en Bretagne en contribuant à l’émergence d’une force politique réelle à sa gauche.

Ces objectifs sont la traduction des « 100 propositions pour une autre Bretagne » que nous avons présenté lors de 15 réunions publiques durant les mois de novembre et décembre 2009 dans toute la Bretagne.

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En 2008 nous nous étions présentés aux municipales à Rennes, Nantes et Saint-Herblain avec la LCR, et beaucoup pensaient que cette expérience était réitérable pour les régionales. Néanmoins ce courant de la gauche radicale, représenté notamment par le NPA et avec lequel nous nous retrouvons de nombreuses fois sur le terrain, n’a pas apporté les garanties de la construction d’un véritable projet politique pour le peuple Breton. En effet les discussion des Etats-majors parisiens ont pris le pas sur la construction d’une dynamique anticapitaliste bretonne, et il s’est vite avéré impossible de proposer avec eux un projet allant vers une évolution institutionnelle et démocratique favorable à la Bretagne. Malgré cela la gauche anticapitaliste partira quand même divisée en Bretagne, incapable d’émerger et d’imposer ses revendications à gauche du PSF. Aucune des trois listes ne semble d’ailleurs prendre en compte le peuple Breton comme objet politique. Et ce courant  politique important en Bretagne risque de se retrouver sans représentant au conseil régional, faute d’un parlement breton ses exigences n’auront aucun écho dans les institutions présentes en Bretagne.

Depuis plusieurs mois BREIZHISTANCE-PSB était en discussion avec la liste « Nous te Ferons Bretagne » et le Parti Breton, car ces partenaires étaient alors selon nous les mieux à même de partager l’objectif d’une évolution institutionnelle en faveur du peuple Breton. Longtemps nous avons cru que cette volonté était sincèrement partagée et qu’elle se concrétiserait dans un esprit d’union.

Au fur et à mesure des discussions force a été de constater que l’esprit unitaire nécessaire à l’élaboration d’un projet politique commun et sérieux pour le peuple Breton n’existait pas du côté de « Nous Te Ferons Bretagne ». Malgré le travail intellectuel fournit par BREIZHISTANCE-PSB autour des « 100 propositions pour une autre Bretagne », à aucun moment « Nous Te Ferons Bretagne » n’a pas voulu intégrer les représentants de notre parti aux discussion programmatique et n’a projeter de lui laisser un espace d’expression. Ce malgré le vote majoritaire des adhérents du Parti Breton en octobre dernier qui souhaitaient engager des discussions afin de construire une liste commune avec la gauche Indépendantiste pour les régionales. Nous avons  appris par la presse le 3 janvier et par les mots de Christian Troadec que nous n’étions plus des partenaires respectables.

Les premières prises de positions de « Nous Te ferons Bretagne » ont clairement montrées qu’elle étaient loin d’être une liste soutenue par « la gauche alternative et des syndicalistes ». A titre d’exemple l’hommage rendu par « Nous Te Ferons Bretagne » à Yves Rocher, qualifié  « d’exemple pour tous les Bretonnes et les Bretons », nous à plus que surpris . A aucun moment la gauche indépendantiste, « la gauche alternative et des syndicalistes » ne peuvent prendre comme exemple un homme qui a pratiqué le féodalisme et l’exploitation outrancière dans ses usines. En Bretagne les usines Yves Rocher, comme les autres multiplient les emplois précaires et ne concèdent à augmenter les salaires qu’au prix d’un rapport de force syndical et de grèves comme en 2008. A l’international Yves Rocher représente tellement bien l’esprit de solidarité des Bretons, qu’en 2006, 133 ouvrières burkinabaises ont dû se mettre en grève pour obtenir entre autres, le droit aux congés maternités et à une augmentation de salaire (elles étaient payées 15 euro par mois, ce qui représente 1/3 du salaire minimum légal burkinabais).

De même les envolées lyriques de Christian Troadec faisant de De Gaulle et Mendès-France ses modèles politiques doivent laisser pantois plus d’un militant breton de gauche .

Les velléités de Christian Troadec à négocier un accord avec le PS (sans l’aval du PB) , très tôt dans la campagne, nous apparaissent  incompatible avec la construction d’un pôle breton autonome. Il nous est apparu assez vite que l’objectif de Christian Troadec n’était pas de contribuer à l’émergence d’une force démocratique Bretonne à gauche du PSF, mais bien de s’assurer un destin politique propre. Ce caractère opportuniste plus que politique de « Nous Te Ferons Bretagne » explique notamment l’évocation de scénarios surprenants. Comme celui d’intégrer  Jean-Pierre Thomin, exclu du PSF pour cumul de mandats, évincé de la liste de J.-Y. Le Drian, opposant à toute dévolution démocratique en Bretagne, avec lequel Christian Troadec a fait savoir qu’il était en discussion…et ce sans résultat.

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Pourquoi nous soutenons la liste Europe-Ecologie-Bretagne ?

En Bretagne administrative nous avons pu constater de nombreuses similitudes entre le texte intitulé “100 propositions pour la Bretagne” écrit par Breizhistance-PSB et  des points essentiels du programme de la liste Europe-Ecologie-Bretagne.

Ainsi au delà des convergences évidentes et nécessaires en matière environnementales principalement illustrées par la volonté de la liste d’aller vers l’autonomie énergétique de la Bretagne, l’investissement de nombreux des membres de cette liste en faveur de la défense de l’eau comme  bien public, ou en faveur d’une rupture du modèle agricole productiviste nous avons pu  constater des similitudes programmatiques importantes.

La reconnaissance du peuple Breton comme sujet politique, afin que les politiques menées en Bretagne soient celles voulus par le peuple breton. (introduction du volets institutions du programme d’EEB)

-Le choix d’Europe-Ecologie-Bretagne d’inscrire sa démarche dans la perspective d’une Bretagne réunifiée.

le choix de de revendiquer la suppression des départements et la mise en place d’une assemblée régionale dotée de compétences législatives, et de gagner un statut d’autonomie pour la Bretagne.

Enfin, et c’est fondamental, en ces périodes d’attaques libérales causant d’importants ravages socio-économiques chez les classes les plus populaires, l’ensemble du projet d’EEB s’inscrit clairement dans la perspective d’égalité sociale et de lutte contre le modèle néo-libéral.

Les militants de la gauche indépendantiste au lendemain des élections municipales et cantonales de 2008 pendant lesquels ils avaient proposé des alternatives démocratiques avaient écrit : “Dans de nombreuses petites communes de Bretagne et dans certains cantons nous notons les fortes poussées de candidatures alternatives sans étiquette clairement identifiée mais où nous retrouvons de nombreux compagnons de route de la gauche indépendantiste. Ce sont bien sûr des données très locales qui ont déterminé leurs succès mais elles révèlent elles aussi un désir de changement face à la dualité droite-PS, tout en ayant une forte coloration bretonne et plutôt à gauche.

Les bons scores des autres listes de la gauche radicale dans des communes importantes (LCR notamment à Saint-Brieuc, Karaez..) ou de la gauche alternative ( Morlaix : Verts et alliés UDB et LCR, liste Verte indépendante à Rennes…) révèle un fort potentiel de convergences à construire, d’abord dans les luttes populaires pour les salaires et l’emploi, les services publics de proximité, contre la spéculation immobilière, pour la démocratie locale, contre les projets attaquant notre environnement (EPR, THT,OGM, aéroport…),pour la langue bretonne… mais aussi dans le cadre des prochaines échéances électorales

Puis :

La gauche indépendantiste entend prendre toute sa place dans la recomposition de la gauche bretonne, notamment dans la perspective des élections régionales, en défendant clairement la perspective du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton

Il aurait été incohérent de faire un tel constat et de ne pas saisir une opportunité de convergences avec EEB et ses composantes (UDB et Verts).Cela aurait été faire preuve de sectarisme, ce n’est pas la ligne de conduite de notre parti.

Visiblement les acteurs d’EEB avaient eux aussi fait le constat que notre  réseaux de militants et sympathisants pourraient constituer un apport non négligeable au rassemblement d‘Europe Ecologie Bretagne, puisque deux acteurs de la gauche indépendantiste seront présents sur la liste Europe Ecologie Bretagne en tant que candidats d’ouverture.

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Il sagit de Lionel Henry, conseiller municipal à Montreuil Le Gast. A 39 ans ce militant est connu pour son parcours au sein de la gauche indépendantiste, ses publications et travaux d’historien, ses investissements divers dans le domaine municipal, pour la langue bretonne dans le système public d’éducation ou la solidarité avec les prisonniers politiques.

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Et de Morgane Cotten, militante syndicale agé de 26 ans, originaire de Karaez/Carhaix. Cette enseignante en filière immersive (Diwan) est connue pour avoir comme des milliers de  jeunes de son âge prit part à la lutte contre le gouvernement central lors de la tentative de mise en place du CPE. Elle figurait par ailleurs sur la liste “Rennes à gauche” aux municipales de 2008.

D’un point de vue stratégique :

Il est clair que nous apportons notre soutien à Europe Ecologie Bretagne en raison de la cohérence politique du programme et de la volonté des ses animateurs de contester au PS français le leadership de la gauche en Bretagne.

Voter pour EEB au premier tour ce n’est pas seulement voter pour un programme et une liste où l’on retrouve de nombreux militants de terrain c’est aussi contribuer à bousculer le parti qui en Bretagne est le plus conservateur sur le plan institutionnel : le PS qui détient la majorité au conseil régional et dans quatres département sur cinq.

A l’heure où l’UMP entend réformer les territoires dans un sens qui n’ira sûrement pas dans le sens d’une plus grande égalité territoriale ni de la reconnaissance du caractère plurinational de l’état fançais, au moment où Sarkozy nous envoi  le préfet Malgorn pour faire passer la pilule de cette réforme en Bretagne, il convient de renforcer par notre vote, lors de ces régionales qui seront sans doute les dernières, le pôle politique qui incarne le mieux la volonté de construire un pouvoir politique en Bretagne depuis la gauche.

Ce sera le sens de notre contribution et nous souhaitons que ces convergences, pour perfectibles qu’elles soient, en annoncent d’autres pour l’avenir dans luttes et dans les urnes.

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Le cas de la Loire-Atlantique

Notre investissement dans la lutte pour l’unité territoriale n’est pas à démontrer. Néanmoins nous considérons que la liste d’Europe Ecologie en Région Pays de la Loire, n’apporte pas les mêmes garanties qu’en région Bretagne. Ce qui est possible en région Bretagne n’est pas encore possible en pays Nantais.

Le manque de volonté de « Nous Te Ferons Bretagne » et du Parti Breton à construire une dynamique unitaire, nous a conduit à l’impossibilité d’élaborer un projet politique ensemble. Ce  désaccord politique ne nous permet pas d’appeler à voter pour eux. Dans le cas où la liste « Nous Te ferons Bretagne » se présenterait effectivement dans la région Pays de la Loire, il reste néanmoins certain que cette liste sera la plus sincèrement engagée dans la construction de l’unité administrative de la Bretagne.

Le Bureau national de Breizhistance.PSB, le 07 février 2010.

Vous-vous souvenez ? Ca avait surpris beaucoup de gens, mais en Juin 2008, après des années d’un système régionale Pays de la Loire faisant du gommage de l’identité bretonne en pays nantais « une ambition à conquérir » (P.Camous), Jacques Auxiette, président PSF du Conseil Régional des PdL, prenait fait et cause pour « les langues régionales ». C’était à l’occasion du refus par les sénateurs français de mentionner dans la Constitution l’existence de différentes langues sur le territoire de la République Française.

auxietteLorsqu’on lui demanda de préciser quelque peu sa position de « défenseur des langues régionales », il expliqua son engagement en disant « je ne m’oppose pas à l’enseignement optionnel d’une langue par qui veut bien l’apprendre ». Ne pas s’opposer au statu quo, ne pas reconnaître que même le cadre légal ne permet pas à ceux « qui veulent bien l’apprendre », notamment en Loire-Atlantique, d’avoir un accès à la langue Bretonne, voilà un « défenseur actif » ! Encore une fois on voit là la différence entre image et acte ….

jacqueslamberLa semaine dernière c’est un autre élu PSF, Jacques Lambert conseiller municipal à Pornichet/Pornizhan, qui démontrait qu’en Pays de la Loire® il n’y avait pas de place pour le Breton. A propos de la proposition de bilinguisation de l’entrée de la commune soutenue par le conseil municipal Jacques Lambert à démontré une opposition assez révélatrice : « Pornichet revendique haut et fort ses origines bretonnes » et à ce titre souhaite « cette inscription symbolique ». Pour l’élu d’opposition, le « socialiste » Jacques Lambert, « cette démarche traduit non pas un acte symbolique mais une vraie déclaration politique ». Il ne trouve « pas opportun d’imposer cette identité alors que le Conseil général a du mal à le faire. Vous faites plaisir à son président Patrick Mareschal mais vous risquez de fâcher le président de la Région des Pays de la Loire ». « C’est pourtant vous qui avez créé Pornizhan Ar Fest », lui a rétorqué le maire. Réponse : « Cela n’a rien à voir; la fête est destinée aux touristes ».

De droite comme de gauche aucune prise en compte politique de la problématique linguistique. Les élus essayant debanneliou répondre à la demande sociale du peuple Breton de faire vivre sa langue par des « actes symboliques » ou encore des « manifestations destinées aux touristes ». Ce qui est quand même affligeant en terme de crédibilité et de cohérence c’est que Jacques Lambert oppose deux personnalités de son propre parti, dont le premier est d’ailleurs membre du comité de soutien de l’autre pour les prochaines élections, pour justifier l’absence de la langue Bretonne dans la vie publique. Il va jusqu’à dire pour tenter de convaincre son opposant de droite qu’on risquerait de « fâcher le président de la Région des Pays de la Loire » si on reconnaissait la langue Bretonne à Pornichet, preuve s’il en était que Jacques Auxiette et la région PdL sont bien de vrais « défenseurs des langues régionales » comme ils se présentent !

 

bocherCes petites contradictions du PSF local font écho à celles du MODEM de Saint-Herblain/Sant-Ervlan d’il y a quelques mois. Alors que tout le monde aura remarqué à quel point le MODEM charme depuis sa création certaines personnalités sincèrement engagés en faveur de l’unité territoriale, d’un pouvoir démocratique en Bretagne ou du développement de la langue Bretonne, nous souhaitions rappeler le vote des quatre conseillers municipaux MODEM de Sain-Herblain/Sant-Ervlan sur la signature par la ville au printemps dernier du niveau 1 de la charte Ya d’ar Brezhoneg. Ils furent en effet les seuls élus, Jean-Yves Bocher en tête, à voter contre cette signature, un comble quand on sait que même l’UMP ne s’y opposa pas !

Le 12 octobre dernier c’étaient les représentants du groupe PSF/Verts/UDB de la communauté de communes de Redon, situé à cheval sur trois départements dont la Loire-Atlantique, qui votaient contre la signalisation bilingue français/breton des bâtiments communautaires, avec des élus UDB un peu embarrassés !

Alors que PSF, Verts ou MODEM en Bretagne aimeraient revêtir l’habit de « défenseur du breton » nous ne pouvons que constater que les discours seront toujours loin des faits. Selon le dernier sondage 88 % des Bretons et des Bretonnes souhaitent voir la langue Bretonne se développer (TMO) partout en Bretagne. Force est de constater que ni le PSF, ni les Verts, ni le MODEM, et encore moins l’UMP ne répondront à cette attente.

Une occasion de plus de rejoindre la Breizhistance !

BREIZHISTANCE-PSB Pays Nantais breizhistance.naoned[at]gmail.com