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IMG_1473Dans le cadres des primaires du Parti socialiste français, François Hollande, le favori des sondages, tenait meeting ce soir à Rennes, place des lices aux Halles Martenot.

A l’initiative de la gauche indépendantiste plus de 50 opposants d’un spectre assez large sont venus rappeler combien le PS était compromis dans la promotion de cet équipement inutile et nuisible pour le peuple et les travailleurs de Bretagne.

François Hollande n’a pu échapper à l’interpellation des opposants et il est rentré sous les huées de ceux-ci.

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Ces derniers ont distribué pendant plus d’une heure des centaines de tracts de ce type rappelant sur un ton ironique dans quel camp était le PS quelles que soient ses prétentions idéologiques.

Les prétendus socialistes rennais ne s’attendaient visiblement pas à une telle opposition appelant à la solidarité avec les occupants de la ZAD sur le site du futur aéroport.

Ils ont du s’enfermer dans les Halles Martenot.

Voici quelques photos, une vidéo suivra dans les heures qui viennent.

Douar ha frankiz ! Terre et liberté ! Salut et fraternité aux rebelles au progrès  du capital en Bretagne ou ailleurs !

 

La tension est de plus en plus forte autour du projet de construction d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Lundi dernier le taguage de la caravane des primaires du Parti Socialiste a entraîné de vives réactions et attiré l’attention des médias hexagonaux, et même au-delà… le président de la région Pays de la Loire, Jacques Auxiette, aurait alors «demandé au préfet de passer au kärcher la frange la plus radicale de Notre-Dame-des-Landes» (journal de France Inter http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=136501 )

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Les 9 et 10 juillet dernier 14 000 personnes s’étaient réunis dans la petite commune de Vigneux-de-Bretagne pour écrire sur le sol «Vinci dégage». Rendez-vous qui a fait passé cette lutte d’une opposition à une infrastructure nuisible à une véritable dénonciation d’un système économique qui partout dans le monde voit les ressources publiques se transformer en bénéfices pour les grands groupes privés. Au même moment, début juillet, les occupants et habitants de la Zone d’Aménagement Différée recevait la visite d’huissiers mandatés par Vinci pour des injonctions de quittés les lieux, et le local de résistance de la Vache Rit était saccagé.

Pendant l’été plusieurs actions eurent lieu, notamment pour dénoncer les tentatives d’expulsion des habitants de la ZAD. Souvent des taguages contres des biens du Parti Socialiste ou de Vinci (tous les deux principaux promoteurs du projet). Le local d’Europe Ecologie aurait aussi été tagué à Nantes, le 18 août, par des opposants à l’aéroport… ce qui reste en fait à démontrer.

Le jeu dangereux du PSf

Quelques semaines avant le rassemblement de résistance à l’aéroport des 9, 10 juillet, les principaux responsables politiques locaux promoteurs* du projet signaient une tribune dans le journal Le Monde. Cette tribune est alors représentative de l’attitude que prennent depuis plusieurs mois ces responsables vis à vis des opposants, ceux-ci doivent passer pour des «extrémistes», «refusant tout progrès et replié sur eux», selon les termes de la tribune. Certains, dès 2010 parlent même de «terrorisme» parmi les opposants (Presse-Océan du 8 janvier 2010), sans citer d’actes en particulier. Fin 2010, lors de l’enquête publique les gardes mobiles qui occupent la commune justifient leurs contrôles intempestifs auprès des habitants par une procédure antiterroriste de recherche «d’armes et d’explosifs», une volonté claire et infondée de criminalisation de l’opposition active.

Le 27 juillet, une manifestation avec un appel public, envoyé à la presse et publié sur internet, voyait plusieurs centaines de personnes se rassemblées à l’aéroport de Nantes-Atlantique pour une occupation symbolique du lieu, qui cette fois encore dénonçait les expulsions. A l’arrivée des manifestants, dans une ambiance familiale et festive, on constate une très faible présence des forces de l’ordre, une demi douzaine de gardes mobiles seulement. Un aéroport, visiblement peu protégé pour un niveau actuel d’alerte vigipirate classé rouge, et un «attroupement d’extrémistes» dans une zone sensible. Ce n’est qu’un quart d’heure après l’arrivée de la manifestation que près de 150 CRS et gardes mobiles arrivent en camionnettes et investissent l’étage et le rez de chaussée de l’aérogare, prenant les occupants en étau et les évacuent dans la panique. Trois manifestants seront hospitalisés pour des contusions et des blessures ouvertes à la tête dont une, une mère de famille d’une quarantaine d’années, qui aura les côtes cassées. Les réactions se font suivre, et Jacques Auxiette s’insurge contre «un dérapage innacceptable et irresponsable», «une attaque dont a été victime l’aérogare» et exige une «dénonciation des actes de violences» (qui auraient été commises par les manifestants …) de la part d’EELV. EELV, par la voie du vice président des Pays-de-la-Loire, JP Magnen insistera surtout sur les blessures graves dont ont été victime les manifestants, et condamnera avec l’ensemble des organisations opposées à l’aéroport les actes de violences des CRS. N’empêche le président de l’aéroport de Nantes-Atlantique, François Marie, qui est aussi le président de la Direction des Aéroports du Grand Ouest, qui fait elle-même partie de Vinci Airports, se verra ouvrir grand les tribunes de presse pour dénoncer un «personnel traumatisé» et «des dégradations importantes», «plus de 100 000 euro» pour un «pot de peinture et de la terre déversés sur le sol», «un distributeur de boissons renversé», «un distributeur de monnaie aux vitres cassées» …. ça fait un peu cher la note surtout quand on sait que les dégradations ont été commises principalement lors de la charge des CRS. D’autant que personne ne posera la question de la stratégie des forces de répression. Pourquoi avoir laissé rentrer les manifestants dans l’aéroport pour les faire ressortir violemment 15 – 20 min plus tard, alors qu’ils auraient très bien pu être bloqué à l’entrée ?

Le 4 août, la permance du Parti Socialiste de la Roche/Yon, ville de Jacques Auxiette, était elle aussi taguée … Beaucoup moins médiatisé que la caravane présidentielle, cet événement était quand même dénoncé par J. Auxiette, qui réclamait que «le droit s’applique de manière sévère» et qui pointait «le climat délétère». Alors que J. Auxiette réclame cette fois qu’on «karcherise» la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, on ne peut que s’inquiéter de ces multiples déclarations de type sarkozyste par le Parti Socialiste français, JM Ayrault en retrait derrière J. Auxiette, qui plutôt que de vouloir calmer le jeu renforce nécessairement ce «climat délétère».

La gestion de ce conflit par les autorités locales n’est clairement pas faite pour éviter les débordements. Les déclarations de celles-ci, les tentatives de divisions ou le déroulement de la journée du 27 juillet nous le démontre, ils veulent faire pourrir la situation, quitte à forcer des situations risquées sur le terrain. Quant à la caravane du PS, pas de quoi crier au scandale. On nous parle «d’attaque d’un commando», de «coups et de violences», etc … n’empêche que les prévenus sont poursuivis uniquement pour «dégradation par inscription», «refus de se soumettre au prélèvement d’ADN» et «usurpation d’identité» … il ne semble donc pas qu’il y est eu de violence réelle contre les personnes, après 48 heures de gardes à vue, le maximum, ça fait un peu maigre pour un «commando d’extrémistes» à punir «de manière sévère».

L’opposition au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes reste pour l’instant sur le terrain d’une opposition symbolique et non violente, il n’existe pas de «commando» anti aéroport ! Et ce malgré la terminologie et la stratégie utilisée par le Parti Socialiste français. Nos arguments sont et doivent rester solides dans l’opposition au projet. Rappelons que ce que nous promet le Parti Socialiste français c’est 2000 ha de béton, alors quelques litres de lisier et de peinture …

*J.-M. Ayrault (maie de Nantes), J.-L. Tourenne (prés. CG 35), F. Delavau (maire de Rennes), J Auxiette (prés. région PdL), P. Mareschal (ex prés. CG 44), J.-Y. Le Drian (prés. région Bretagne)

ecology_by_vinciDu 6 au 9 juin, l’ensemble des acteurs mobilisés contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ACIPA, ADECA, Coordination des opposants, Collectif et occupants de la ZAD) appelle à se rassembler sur le terrain de la Rolandière pour s’opposer aux forages, lié à l’installation de la prochaine tour de contrôle par Vinci. Le premier rendez-vous est donné le dimanche 5 juin à 17h au lieu la Vache Rit pour préparer l’opposition qui débutera dès le lendemain 8h (rdv la Vache Rit). Le mois dernier la mobilisation des habitants et des opposants avait fait reculer les forages malgré une importante présence policière.

Cette nouvelle mobilisation très importante, intervient au moment où les opposants au projet d’autoroute Vinci dans la forêt de Khimki (au nord-ouest de Moscou) adresse une lettre au FMI pour dénoncer la probable nomination de Christine Lagarde à la tête du fond (voir bas de page pour consulter la lettre). Ils y dénoncent sa participation à « une affaire de corruption, ayant ouvertement violé la loi et les droits de l’homme». Depuis quelques années une lutte acharnée a commencé afin de dénoncer les acteurs du projet d’autoroute et ses conséquences sur le milieu naturel exceptionnel que cette forêt. Le 16 juin 2009, Christine Lagarde accueillait à Bercy Sergueï Sobianine, vice-premier ministre de la Fédération de Russie, pour une session du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). A cette occasion elle annonce la signature de l’accord qui permet au groupe français Vinci d’intégrer le consortium qui va réaliser l’autoroute, la North-West Concession Company, dans un partenariat à priori 50/50 avec le russe N-Trans. Cette autoroute à péage est le premier PPP, partenariat-public-privé, en Russie. situation_forages-c4c76Une belle affaire encore pour Vinci qui se voit octroyer une concession de 30 années (prolongeable) pour la construction de 43 km d’autoroute et une promesse de 1,5 milliards d’euro d’argent public russe. On retrouve le groupe de BTP, qui s’est fait une spécialité de la collaboration avec les pouvoirs publics, dans de nombreux projets publics-privés, que ce soit pour la LGV Sud-Europe-Atlantique, ou avec Areva au Niger lié au chantier d’extraction d’uranium, mais aussi pour l’ITER à Cadarache, et donc à Notre-Dame-des-Landes où plus de 500 millions d’euro seront donné à Vinci par les pouvoirs publics pour un projet 100% privé. En plus des méthodes anti démocratiques utilisées pour contrer les opposants à Khimki (arrestations et emprisonnements arbitraires, emploi de milices fascistes, tentative de meurtre sur un journaliste… ), le site Bankwatch network a notamment mit en avant le montage financier en réalité plus que douteux du projet. Derrière le consortium N-Trans et Vinci se cachent en réalité de nombreuses sociétés, dont au moins 1/3 auraient été caché au public selon Bankwatch network. Parmis elles on retrouve celle de l’homme d’affaire Arkadi Rotenberg, célèbre partenaire de judo de Vladimir Poutine ou la société Vosstran Invest SA apportée par Vinci et aux actionnaires français, syriens et libanais, société qui n’a à priori aucun savoir-faire particulier dans ces métiers. Bankwatch dénonce « un réseau opaque de compagnies » logées dans les paradis fiscaux énumérés : Bahamas, Chypre, île Vierges britanniques. Pour les opposants à la construction de l’autoroute à Khimki, Christine Lagarde ne peut qu’être au courant de ce montage et complice de la situation.

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Montage financier Khimki

Alors qu’un peu partout la colère monte pour dénoncer la proximité entre intérêts privés des multinationales et pouvoirs politiques, le combat contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous donne l’opportunité ici en Bretagne de dénoncer et lutter contre cet ordre économique global dans lequel les peuples n’ont rien à gagner.

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes !

lettres au FMI des militants russes :
document de bankwatch network à télécharger :

le site de bankwatch network :

site francophone d’informations sur Vinci :

ZAD :

Environ 500 personnes se sont mobilisées samedi 7 mai à La Paquelais pour marcher outils en main vers le site du futur aéroport. L’objectif de cette mobilisation était d’une part de marquer l’opposition au projet, mais aussi de participer à l’occupation de la Zone d’Aménagement Différée. En effet plusieurs dizaines de personnes se sont à l’heure d’aujourd’hui installées sur le site. De nombreuses activités agricoles alternatives se mettent en place, et la manifestation organisée par les occupants et le collectif européen des paysans sans-terres «reclaim the fields». En plus du problème de l’appropriation des terres par aux mains de grands propriétaires, de plus en plus de jeunes paysans désireux de s’installer en exploitation agricole raisonnées et alternatives se voient à confronter à la diminution des terres exploitables du fait de l’urbanisation et du bétonnage. Les paysans s’installant sur la ZAD s’inscrivent dans cette logique et montrent que la terre nourricière de Notre-Dame-des-Landes n’est pas condamnée. Une lutte projet contre projet se dessine sur le territoire, entre mégalomanie et collectivisation-autogestion. Il est aussi intéressant de noter que malgré la tentative de division initiée par Vinci, la préfecture et les dirigeants PS des collectivités locales, l’ensemble des organisations opposées à l’aéroport soutenaient cette initiative : confédération paysanne, ACIPA et coordination des organisations opposées au projet dont fait partie BREIZHISTANCE-IS. Loin d’être finie la lutte contre l’aéroport dessine les alternatives jours après jours et nous appelons le plsu grand nombre à la rejoindre notamment les 8, 9 et 10 juillet pour le week-end de résistance à Notre-Dame-des-Landes.

Alors que le PS aux commandes dans les principales villes et collectivités bretonnes octroient depuis plusieurs années des délégations de service public au grand groupe privé Véolia (les services de l’eau à Quimper ou à Rennes, le traitement des déchets à Brest ou Nantes, ou les transports dans les régions Bretagne et PdL et les départements, … ), nous constatons que les édiles du Parti Socialiste français n’ont pas besoin de l’UMP pour privatiser en Bretagne. Pourquoi ?

Michèle Alliot-Marie part en vacances avec le jet d’un homme d’affaire proche du dictateur Ben Ali, Sarkozy bronze sur les yachts de Bolloré, … et il semblerait que le PS prennent lui ses vacances sur des bateaux achetés par ceux à qui il octroie certains services en Bretagne, Véolia. C’est en tout cas sur des soupçons de malversations et d’abus de bien sociaux que les sièges de Véolia Eau à Rennes/Roazhon et Saint-Malo/Sant-Maloù ont été perquisitionnés sur ordre du parquet. Ceci faisant suite à des documents portés en 2009 à la connaissance de la Justice par des syndicalistes de l’entreprise, où l’on apprenait notamment que certains fonctionnaires hauts placés se seraient vus offrir un bateau contre certaines délégations de service public.

Illégal ou non, les transferts d’argents publics à certains groupes privés en Bretagne ne nous permettre plus de croire à un PS qui serait encore de gauche. Rappelons par exemple que c’est plus de 120 millions d’euro d’argent public que Nantes Métropole, le Conseil Général de Loire-Atlantique, les régions Bretagne et Pays de la Loire, viennent de décider d’octroyer à Vinci pour la construction et la gestion 100% privée du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. A force de se compromettre, il arrive même que le PS se fasse doubler sur sa gauche, par l’UMP ! Le choix de la majorité de droite à Saint-Malo de remunicipaliser certains services autrefois gérés par Véolia l’illustre bien.

Si le désir orgueilleux de marquer physiquement le territoire de sa présence au pouvoir pouvait permettre de comprendre les choix mégalomaniaques d’un Jean-Marc Ayrault, avec cette affaire de perquisition, il se pourrait que l’avidité puisse être un autre motif de l’accointance entre élus PS et groupes privés. Il est donc clair que lorsque les candidats et candidates soutenus par BREIZHISTANCE lors des élections des 20 et 27 mars prochain, affirmerons qu’il faut battre la droite il faudra comprendre que le PSF en Bretagne en fait parti !

Des militants du mouvement BREIZHISTANCE de toute la Bretagne, dans la nuit de dimanche à lundi ont symboliquement et en signe de solidarité cadenassé et placé une banderole aux entrées d’une dizaine entreprises appartenant au groupe Vinci. A Carquefou (44) Eurovia Atlantique 3 rue de la Métalurgie et Eurovia Management 20 rue de Bel Air, Saint-Herblain (44) SOGEA 11 rue Palach et Vinci Energie rue Berthelot, Questembert (56) EGC Ouest ZI de Lenruit, Graces (22) Eurovia Bretagne rue Locmenar, Brest (29) Eurovia Bretagne 7 rue Kastler, Saint-Grégoire (35) Vinci Construction et SOGEA BTB Parc de Brocéliande, et Rennes, Eurovia 45 rue du Manoir de Sévigné.

Par cette action ils marquent leur opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et adressent leurs soutiens à la population qui subit depuis près d’un mois une véritable occupation militaire.

Plus de 115 millions d’euros d’argent public vont être versés au groupe Vinci pour construire un aéroport 100% privé, dont la nécessité est plus qu’artificielle. Construit pour soit disant palier à la saturation de l’aéroport nantais existant, le projet ne prend pas en compte les décisions du Grenelle de l’environnement, la fin des ressources pétrolières annoncée par l’Agence Internationale pour l’Energie, les dépenses publiques déjà réalisées à coups de subventions aux compagnies low cost pour faire gonfler le nombre de voyages sur Nantes Atlantique. 47 % du trafic à l’heure actuelle pour des compagnies qui bafouent les droits sociaux de leurs employés et s’en vont une fois les crédits de taxations épuisés.

Ce projet financé par Nantes Métropole, la communauté de commune de Saint-Nazaire, le Conseil Général de Loire-Atlantique, et les régions Bretagne et Pays de la Loire, est un accélérateur supplémentaire de déséquilibre territorial. Près d’un millier d’emplois agricoles directs et indirects supprimés en zone périurbaine, l’aéroport est à 15 km de Nantes, et non à 30km comme souvent annoncé, mais aussi un aspirateur économique et démographique de plus vers la mégalopole nantaise. Ceci au détriment des autres aéroports de Bretagne et de territoires déjà en difficulté économique comme le Centre Bretagne, et dont les habitants paieront la facture par le biais du Conseil régional de Bretagne à 4 départements.

Les manières d’imposer le projet à la population, à coups de centaines de gardes mobiles stationnant dans bourgs et campagnes, en maintenant un climat de tension inacceptable à coups de fouilles «antiterroristes pour recherche d’armes et explosifs» des véhicules mandatés par la préfecture, sont inadmissibles.

Nous adressons tout notre soutien et notre solidarité à la population des environs de Notre-Dame et dénonçons la politique autoritaire et clairement dévouée aux intérêts des capitalistes pratiquée dans les collectivités par le Parti Socialiste Français et de ses alliés en Bretagne. Soutenons les habitants de Notre-Dame-des-Landes ! Tous le vendredi 10 décembre 9h à Notre-Dame pour s’opposer à l’enquête d’utilité publique !

Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.