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Comme partout l’arrivée de la deuxième vague de pandémie de la Covid-19 en Bretagne provoque bien des tensions sociales , car jusque là relativement préservée elle semble y surprendre par son ampleur et ses conséquences.

Tour d’horizon.

En quelques jours le nombre d’hospitalisations à atteint celui du mois d’avril mettant les services hospitaliers de réanimation en tension.

 

L’hôpital de Saint-Brieuc lance des appels pour recruter du personnel de santé :  “médecins et infirmiers qui n’exercent pas en activité « essentielle », professionnels de santé qui souhaitent aider le soir, personnes à la retraite“…Ces appels de dernière minute relayés par la presse montrent bien que le gouvernement a bien peu œuvré dans le domaine de la santé  entre les deux vagues .

 

Pire, le magazine Bastamag a compilé les fermetures de lits dans l’Hexagone , outre la fermeture de la maternité de Dinan on notera la suppression de 100 lits à Nantes. Le 26 octobre dernier les élus du groupe St Herblain en Commun ( parmi lesquels on compte Eric Bainvel et Primael Petit de la Gauche Indépendantiste) réclamaient une suspension du projet du nouveau CHU à Nantes qui accentuera ce mouvement de suppression et plaident pour un pôle d’urgence sur la commune. 

 

On notera que ces mêmes élus en mars dernier, aux cotés d’autres élus indépendantistes et anticapitalistes anticipaient le manque de personnels et invitaient l’ARS à solliciter l’aide Cubaine, unanimement saluée de par le monde pour son professionnalisme et son dévouement. Ils décrivaient : 

  • La fragilité de notre système de santé avec un nombre de lits de réanimation globalement faible et plus particulièrement dans certaines zones (Morbihan et Côtes d’Armor)
  • Notre sous-dotation en lits de réanimation équipés d’appareils respiratoires qui ne nous permettra pas de faire face au moment du pic pandémique local.

et continuaient ” Face à cela , nous souhaitons saluer le travail internationaliste des services de santé cubains et particulièrement des brigades sanitaires cubaines qui viennent en aide aux populations victimes du virus dans le monde entier. Comme en Andorre, en Lombardie et chez les peuples sous dominations françaises dans les Caraibes, la Bretagne a besoin des brigades sanitaires pour faire face à la pandémie. Nous avons besoin de leur professionnalisme, de leur savoir faire dans le traitement des pandémies, et de l’aide précieuse qu’ils peuvent apporter au peuple et aux travailleurs de Bretagne.” 

 

La presse, hormis le Poher Hebdo, avait superbement ignoré cette suggestion. Des syndicalistes allant même jusqu’à ironiser sur le sérieux et la pertinence de cette remarque constructive, tellement leurs convictions chauvines et jacobines leurs interdisaient de douter de la résilience du système de santé “français”….Qu’en pensent ils aujourd’hui ? 

Les élus et militants indépendantistes de gauche n’ont pas manqué en amont de participer aux mobilisations pour l’hôpital public.

 

Qui pour s’opposer au pouvoir central et à ses incompétences ?

Les tensions sociales montent mais comme le souligne avec justesse beaucoup de militants les élus locaux ou régionaux font plutôt preuve d’obséquiosité à l’endroit du pouvoir de Paris.

Ainsi le président de la Région Bretagne ne semble pas pressé d’exiger plus de compétences locales pour la gestion de la crise ni de prendre des initiatives intégrant les élus de Loire-Atlantique dans les pratiques communes. On en reparlera sans doute quand les élections régionales et départementales reviendront comme une perspective qui aujourd’hui semble s’éloigner.

 

Là encore, seuls les élus indépendantistes de gauche ont questionné le périmètre et le droit de circulation entre “Régions”…Et une fois encore pas de réponse…Les préfets peuvent gouverner tranquilles…

 

Et les petits commerces ?

Beaucoup de maires en responsabilité prêchent pour une réouverture des petites enseignes , même si c’est souvent les mêmes qui ont favorisé l’implantation de grandes surfaces et zones commerciales. Le bras de fer n’est pas fini. C’est la conséquence d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire au seul bénéfice des groupes capitalistes de la grande distribution et des mastodontes du net organisée par un pouvoir lointain coupé des réalités locales qui ne prend pas en compte l’urgence écologique

Ce constat devrait s’imposer comme une évidence. Mais il faudra dans la mesure de nos moyens le marteler dans les mobilisations à venir.

Dans l’éducation 

Car c’est bien la nouvelle de cette rentrée de la Toussaint en temps de Pandémie, l’idée de la mobilisation va s’imposer face à l’incompétence du gouvernement qui n’a d’égale que son arrogance. Comme dans le service public de santé comment appliquer des protocoles sanitaires efficaces dans l’éducation alors que l’on ferme des classes, que l’on supprime des postes , que l’on coupe dans les budgets , que l’on travaille à l’étroit ?

 

A l’instar de certains de leurs homologues parisiens les enseignant.es du collège Rosa Parks à Rennes ont fait valoir leur droit de retrait devant l’impossibilité d’appliquer un protocole sanitaire de qualité.

A Nantes, à St-Nazaire d’autres mobilisations ont eu lieu dans les lycées pour protester contre l’inconséquence du protocole sanitaire. Plusieurs débrayages sont à signaler notamment dans le lycée Camus de Nantes.

L’idée d’une grève dans l’éducation fait son chemin dans bien des esprits…

Il faudra être présent, et faire preuve d’imagination pour soutenir toute tentative de lutte collective pour des services publics de proximité efficients tout en prenant en compte les nécessaires précautions sanitaires.

Chronique réalisée à travers des échanges entre militant.es et sympahtisant.es de la Gauche Indépendantiste.

 

 

 

Gant Robert Neal Baxter eo bet skrivet ar pennad-mañ e galizeg da gentañ evit ar gelaouenn Terra e Tempo, ha kinniget en deus deomp ar stumm-se e brezhoneg. Robert Neal Baxter a zo broadelour galizad ha komunour, hag ezel eo eus Kuzul Broadel ar BNG.

Bretagne-Info.


Pa fell d’unan bennak skrivañ diwar-benn un tem ken tomm hag hini lezennekadur/didorfedeladur ar c’hanab, bet difennet e implij nevezik ’zo e gwirionez, e ranker derc’hel digor-frank ar spered, en ur glask tec’hel diouzh savlec’hioù ideologel a-du pe a-enep hepmuiken hep klask goût pelloc’h. Ret eo klevet ha klask kompren an holl arguzennoù eus an eil du hag egile a-benn tizhout ur c’hlozadur poellek hag a skiant vat.

Krogomp neuze gant un eus an arguzennoù pennañ savet gwall alies evit difenn didorfedeladur ar c’hanab, da lâret eo hini talvoudegezh implij tetrahidrocannabinol (THC) ha cannabidiol (CBD) pe kanabinoidoù sintetek all (d.s. ar nabilona) war dachenn ar vedisinerezh, en ur c’hoût e c’heller implijout ar nabiximol (gwerzhet gant an anv Sativex) e meur a vro en Europa abaoe 2010 evit mezegañ ar skleroz strewek (SKLES) pa ne deuer ket a-benn dezhañ gant louzeier all.

Lakaet e oa bet sklaer war wel pegen diboell e c’hell bezañ difenn implij louzaouus produioù ar c’hanab pa oa bet nac’het er penn-kentañ ouzh ur paotrig e norzh Iwerzhon kenderc’hel da implijout THC evit mestroniañ an epilepsiezh a lakae e vuhez en arvar. Dibenn da vat pa c’houvezer e vez roet morfin d’ar re glañv alies, pe gwashoc’h c’hoazh pa soñjer er c’hudennoù sokial grevus a sav diwar implij re ledan an dienkrezerioù (d.s. ar benzodiazepinoù), roet dreist-holl da vaouezed a deu da vezañ estoue oute peurliesañ gant kudennoù dizonadur grevus pe c’hrevusoc’h.

Gwir eo kemend-all. Arabat bezañ touellet gant arguzennoù faos avat, rak daoust ha ma’z eus un doare tabou o tennañ da glaskerezh ha diorren louzoù efedus diazezet war dalvoudegezh yac’hadel sklaer ar c’hanab abalamour dezhañ bezañ bet disklêriet un doare dramm er-maez eus al lezenn, ne dalvez ket war-eeun e rankfe bezañ digastizelet e implij dudius. Ne vez ket klevet, da skwer, kalz a dud o c’houlenn groñs ma vefe aotreet implij dudius ar morfin pe ar metadona war digarez ma vezont implijet ingal war dachenn ar vezegiezh.

D’am soñj, p’emeur o kaozeal diwar-benn implij dudius ar c’hanab e ranker tec’hel diouzh savlec’hioù dreistfrankizour rik, prezegennet gante eo dieub pep hini d’ober ar pezh ma fell dezhañ gant he c’horf pe e gorf, zoken ma c’hell sevel diwarnañ dilerc’hioù noazus a c’hellfe lakaat ar yec’hed pe ar vuhez en arvar evelkent. Ar Stad n’hall ket tec’hel diouzh he c’hiriegezh – hep tadelouriezh – rak he dever eo gwareziñ hevoud ar c’heodedourezed hag ar geodedourion dindan he beli war pep tachenn ar vuhez (hini al labour, ar yec’hed, an deskadurezh, h.a.). Hag evel-se ranko bezañ e Republik Sokialour Breizh an dazont ivez moarvat…

Ne ranker ket treiñ kein neuze d’an dilerc’hioù noazus a bep seurt a c’hell kas dezhe implij n’eus forzh doare dramm (en o zouez ar butun hag an alkool hag al louzoù aotreet ivez, evel-just), rak n’eo morse dinoazus ha diriskl da vat n’eus forzh peseurt danvezenn psikoaktivel.

Gallout a rafed arguzenniñ, dre ma ne vez kastizet e gwirionez implij ar c’hanab peurvuiañ, e vefe ar bep poellekañ neuze e aotreañ da vat hervez lezenn. Bezo ma vezo, arabat ober skouarn vouzar ouzh riskloù implij ar c’hanab evit ar yec’hed (koulz hini ar c’horf hag hini ar spered), en o zouez, da skwer :

  • Al labour-skol a c’hell mont war washaat dre implij re alies ar c’hanab gant ar c’hrennardezed hag ar grennarded dre disteraat ar memor.
  • Pa vez implijet a-hed ar wezh e c’heller dont da vezañ estoue outañ (anvet ‘strafuilh dre implij ar c’hanab’, pe CUD e saozneg), ha gallout a ra ivez lakaat ar riskl da diorren ur psikoz ha ar skizofreniezh da vont war gresk, dreist-holl en tud gante un doug genetek.

N’eo ket kudennoù dister anezhe, hag arabat ankounac’haat ouzhpenn eo disheñvel respont hini pe hini pa vez komeret ganti/añ un danvezenn psikotropek bennak. Disheñvel e c’hell bezañ efedoù an hevelep danvezenn neuze, ha n’eo ket dudius na diriskl atav ivez. Setu perak, daoust ha ma c’hellfe efedoù ar butun pe an alkool (aotreet hervez lezenn o-daou) pe ar sukr gwenn zoken bezañ ken gwallus pe gwallusoc’h c’hoazh evit re ar c’hanab, arabat krediñ e vefe dinoazus ar c’hanab d’e dro.

En ur c’hoût kement-mañ, hag en desped d’an efedoù pozitivel a deufe diwar lezennekadur ar c’hanab (en o zouez reoliañ ar c’halite evit gwellaat ar yec’hed publik, pe c’hoazh lakaat termen d’ul lodenn vras eus narkotrafikerezh hag ar c’hudennoù torfedel liammet outi), eo ret derc’hel kont atav eus an efedoù noazus pe noazusoc’h a c’hell diwanañ diwar implij ar c’hanab hag ar riskloù koulz evit an hiniennoù (d.s. kleñvedoù an avu), hag evit ar gevredigezh en he fezh (d.s. gwalldarvoudoù bleniañ).

Evit dont a-benn da dizhout un implij atebek ha poellek, eo dav anavet atav holl efedoù un danvezenn bennak, hep ankounac’haet ar re negativel. Da lâret eo, pa ginniger digastizelañ pe lezennekaat implij dudius ar c’hanab, e ranker sevel war un dro ur c’houlzad kelaouiñ a-doare diwar e benn en ul lakaat an holl efedoù noazus sklaer war-wel a-benn disteraat an droug a c’hellfe sevel diwarnañ.

Robert Neal Baxter

Geriaoueg verr

(hervez TermOfis)

danvezenn psikoaktivel : substance psychoactive

didorfedeladur : décriminalisation

dienkrezerioù : anxiolytiques

digastizelet : dépénalisé

dilerc’hioù : conséquences

doug genetek : prédisposition génétique

dreistfrankizour : ultralibéral

estoue : dépendant

implij louzaouus : utilisation thérapeutique

koulzad kelaouiñ : campagne d’information

lezennekadur : légalisation

skleroz strewek : sclérose en plaques

strafuilh : trouble (psychologique)