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Comité Zad de Rennes

Depuis l’automne, les menaces d’expulsions de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes se multiplient : déclarations de Valls, procès de la nouvelle conserverie (la Noë Verte), appel d’offre pour le barreau routier, convocation au tribunal des habitants et exploitants historiques, réservation d’hôtels pour la police. Au lendemain des élections régionales et du basculement à droite des Pays de la Loire, son nouveau président Bruno Retailleau annonce ses velléités visant l’évacuation de la Zone. Nous répondons de concert avec lui que « cela fait des années que ce projet est enlisé, que les entreprises et les collectivités attendent que l’État se décide une bonne fois pour toutes » (ouest-france 15 décembre 2015) ! Il est temps de forcer le gouvernement à retirer définitivement le projet d’aéroport, de l’empêcher d’expulser la ZAD.

Face à ces menaces, un appel circule depuis la ZAD à bloquer la région, à se rassembler partout et à occuper les lieux de pouvoir en cas de tentative d’expulsion. Nombreux sont les comités et les collectifs de l’ouest et de toute la France à répondre à cet appel. Trois ans après l’échec de l’opération César, une nouvelle défense de la Zone est bel et bien en marche. La réponse sera ferme et de grande ampleur. Nous ne laisserons pas le gouvernement et Vinci écraser la ZAD.

D’une, parce que leur projet est stupide ; de deux parce que la ZAD est le symbole que les luttes refusant un monde dominé par l’économie peuvent être victorieuses ; et de trois parce qu’elle est une zone d’expérimentations prodigieuses de nouvelles manières de vivre et de s’organiser.

Depuis le comité ZAD de Rennes, nous avons décidé de ne pas attendre l’arrivée des gendarmes mobiles sur la Zone. Nous donnons rendez-vous le 6 février. Pour empêcher les expulsions, prenons dès maintenant les devants, lançons une contre-offensive !

Cette journée sera également l’occasion de nous opposer à l’État d’Urgence. Car sortir dans la rue est une façon de vaincre la peur et la paralysie que tente d’imposer le gouvernement. La clique à Hollande n’a pas trouvé d’autre manière pour continuer à gouverner que d’instrumentaliser les attentats du 13 novembre. En imposant l’État d’Urgence, il a voulu faire taire son opposition pendant la COP21. Ils ont procédé à des arrestations massives, des assignations à résidence et des interdictions de manifester. Il s’agissait d’un test et si nous ne réagissons pas dès maintenant, ils essaieront d’appliquer cette répression pour l’expulsion de la ZAD et les prochains conflits sociaux, ils normaliseront cette situation « d’exception ». Et tout comme nous nous opposons à l’aéroport, nous refusons le tournant sécuritaire et réactionnaire qu’impose l’État d’Urgence, la stigmatisation des personnes musulmanes et assimilées et le pouvoir quasi-total donné à la police, les exactions qu’elle commet.

Nous proposons de faire du 6 février une grande journée :

– pour la fin de l’aéroport et la victoire de la ZAD !

– donnant suite à la manifestation du 14 novembre à Landivisiau qui a réuni les collectifs en lutte contre les projets d’infrastructures dans le Finistère et la Bretagne

– contre l’État d’Urgence

Nous invitons tous les collectifs, groupes, personnes de Bretagne et de l’ouest qui se reconnaissent dans cette proposition à la rejoindre, se l’approprier, la signer et la diffuser.

Nous invitons toutes et tous à venir à cette journée de discussions, de banquet, de manifestation-carnaval fort de ses chars, musique, masques, peinture, affiches, banderoles, ou tout autre surprise pouvant égayer ce 6 février.

Et pour préparer les festivités, construire les chars, confectionner les masques etc. rendez-vous tous les week-ends à partir du 9 janvier de 10h à 20h. (lieu à définir) Une Assemblée du comité ZAD de Rennes aura également lieu à 18h le 9 janvier. Venez nombreux

comitezadrennes@riseup.net

www.comitezadrennes.noblogs.org

Nous avions déjà publié les grands axes programmatiques qui sont les objectifs de notre campagne électorale.

Voici maintenant les 20 propositions d’urgence démocratique sociale et environnementale que recevrons tous les électeurs et électrices de la “région” Bretagne.

Nous nous engageons à défendre la mise en place d’un programme en 20 points et applicable immédiatement. Un programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique.

 

  1. Annuler la subvention de 29 millions d’euros du conseil régional de Bretagne attribuée au syndicat d’exploitation de l’aéroport de NDDL. Cet argent doit servir aux associations de lutte contre les projets d’extractions de sables, de minerais, de centrale à gaz et d’aéroport.
  2. Créer un vrai service ferroviaire public régional et annuler les délibérations des subventions au plan : Ligne Grande Vitesse Le Mans-Rennes, Bretagne Grande Vitesse, TGV État-région qui force la région à subventionner les Trains Grande vitesse.
    Rénover des lignes TER (les gares et les passages à niveaux). Nous refusons l’abandon et la subvention des lignes de fret au privé (Combiwest depuis Morlaix ou Rennes, et ECR sur Pontivy-Auray). Ils renforcent le transport routier et tirent vers le bas les droits des travailleurs du rail. Il faut développer la gratuité des transports, un juste accès au train dans les territoires ruraux et la réouverture d’une ligne nord-sud en Bretagne.
  1. Proposer des alternatives à la spéculation en augmentant le budget de l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les petites communes à préempter terres et bâtiments.
  2. Exiger du gouvernement, au nom des travailleurs de Bretagne :
  • L’interdiction des licenciements
  • La mise en place d’un smic européen pour briser le dumping social.
  • L’obligation de l’égalité de salaires entre hommes et femmes.
  1. Expérimenter la mise en place d’un revenu de base.
  2. Exiger un audit de l’utilisation des 2 milliards du pacte d’avenir pour la Bretagne octroyés par l’état au lendemain du mouvement des bonnets rouges pour savoir qui vraiment a bénéficié de cette somme.
  3. Plafonner les salaires des conseillers régionaux au niveau de celui d’ouvriers de l’agroalimentaire.
  4. Créer une régie régionale publique de l’eau en mutualisant les compétences dans ce domaine pour que la gestion de l’eau redevienne publique sur l’ensemble de notre territoire.
  5. Augmenter les subventions aux associations féministes et LGBT pour lutter contre le sexisme et l’homophobie à grande échelle. Pour permettre au planning familial d’intervenir dans les territoires ruraux et dans tous les établissements secondaires.
  6. Développer un service public de la petite enfance à grande échelle y compris dans les zones rurales.
  7. Renégocier la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne pour une politique linguistique cohérente en faveur de la langue bretonne dans l’enseignement en intégrant les établissements immersifs Diwan dans un service public local avec un lycée Diwan dans chaque département. Renforcer la formation professionnelle et la présence de la langue bretonne dans les médias et dans la vie publique pour construire l’officialisation de la langue bretonne. Brezhoneg ofisiel eus Brest betek Klison !
  8. Organiser (avec ou sans l’autorisation de Paris !) un référendum sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (pays nantais inclus) pour consulter le peuple breton par l’exercice de son droit à l’autodétermination (y compris sur l’indépendance).
  9. Impulser un processus constitutionnel participatif impliquant le peuple et les travailleurs de Bretagne pour construire un modèle social, environnemental et économique, au bénéfice du plus grand nombre et non d’une minorité. Rompre avec Paris, l’Union Européenne, le FMI et la banque mondiale et en finir avec la constitution française de 1958.
  10. Proclamer la Bretagne « Terre d’accueil pour les réfugiés » en impulsant la création d’un réseau de villes refuges avec Nantes, Rennes, Brest et d’autres communes.
  11. Organiser la dénucléarisation (civile et militaire). Il faut démilitariser la Bretagne pour la sortir de l’influence du lobby militaro-industriel.
  12. Déclarer la Bretagne « Zone hors TAFTA », mesure symbolique forte pour informer les Bretons sur les conséquences graves de ce traité de libre-échange néolibéral antidémocratique.
  13. Fermer l’Agence Régionale Hospitalière et la remplacer par une Agence Bretonne Hospitalière pour maintenir un service de santé public de proximité, y compris en milieu rural, par l’ouverture de maisons de santé cantonales.
  14. Accorder un statut aux habitants des Iles et leurs garantir la continuité territoriale des services publics de transports.
  15. Œuvrer au maintien d’une pêche vivrière à échelle humaine, respectueuse de la ressource pour maintenir le tissu social dans tous les petits ports comme alternative aux bateaux usines pollueurs et destructeurs.
  16. Impulser une sélection de football bretonne présente dans les championnats internationaux et l’intégration des équipes de Loire-Atlantique dans la coupe de Bretagne. Œuvrer à la diffusion du Gouren, la lutte bretonne, comme sport national breton et de tous les jeux/sports bretons.

Le 6 et le 13 décembre : votons pour la Bretagne en Luttes !

Stourmomp, hag e vimp trec’h ! Luttons, et nous vaincrons !

Liste soutenue par La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

Trakt_RECTO_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

Trakt_VERSO_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

Notre camarade Guillaume Bricaud, membre de la direction de notre organisation, interviendra au meeting du NPA Rennais consacré à la crise écologique et climatique. Il interviendra sur les projets miniers et le mouvement d’opposition notamment dans le pays de Guingamp.

Une présence qui s’explique par notre volonté commune de constituer une liste anticapitaliste aux élections régionales défendant le droit à l’autodétermination et se faisant l’écho des luttes populaires de défense de l’environnement.

Ce sera aussi l’occasion de rappeler combien est importante la présence du plus grand nombre le samedi 24 octobre à 10h00 à Guingamp à l’appel du collectif Douar-Didoull pour protester contre l’obtention du PERM/ de Permis Exclusif de Recherches de Mines dit de « Loc Envel » au profit de la multinationale Variscan.

La Gauche indépendantiste.

Changeons le système, pas le climat !

Le comité rennais du Nouveau Parti Anticapitaliste vous invite à une réunion publique sur la crise climatique et écologique avec Christine Poupin, porte-parole nationale du NPA.

D’ici 2100, la température moyenne de la Terre aura augmenté de presque 5°, entraînant des bouleversements de nos cadres de vie en touchant 10% de la population mondiale. Si la Terre se réchauffe, c’est parce que les modes de production actuels (consommation massive d’énergie fossile, modèle agricole non soutenable, destruction de la nature et de ses ressources…) sont structurellement polluants et non adaptés aux limites écologiques.

Le responsable, c’est le capitalisme !
Pour enrayer le réchauffement climatique, il faudrait cesser d’exploiter la grande majorité des réserves de combustibles fossiles, ces mêmes réserves qui profitent aux grands groupes plus intéressés par la rentabilité de court terme que par le respect de la planète. C’est donc le système qu’il faut changer.
Or, ce ne sont pas les réunions au sommet entre chefs d’États qui apporteront une réponse à l’urgence écologique. On ne peut rien attendre de la COP21, qui se déroulera du 30/11 au 11/12 décembre prochain à Paris et ne fera qu’entériner des décisions prises auparavant de manière bilatérale et non – démocratique. Alors que le gouvernement français espère verdir son image en affichant des préoccupations écologistes, il s’obstine à vouloir construire un aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, soutient le nucléaire et étend ses forces policières pour réprimer les mouvements écologistes.

Les choses ne changeront donc que si celles et ceux d’en bas s’en mêlent !
La véritable écologie se situe bel et bien au sein des luttes, dans les mouvements sociaux, du côté des premières et premiers concerné-e-s par la crise climatique. Seul un mouvement massif de résistance populaire sera à la hauteur pour imposer des solutions pérennes au réchauffement de la planète. Pour préserver le climat, il faut rompre avec le capitalisme, le productivisme agricole et la course aux grands projets inutiles et imposés.
D’ores et déjà, ici et maintenant, des points de résistance s’organisent : ce sont les luttes menées par les zadistes (habitant-e-s des zones à défendre), à Notre-Dame-Des-Landes ou à Sivens, les groupes d’opposant-e-s au nucléaire ou aux
projets miniers, et les paysan-ne-s soucieu-x-ses de développer un modèle agricole alternatif.

C’est de cela que nous parlerons le jeudi 08 octobre à la maison des Associations à Rennes avec Christine Poupin, après des interventions sur l’écologie à l’échelle locale. En débattant ensemble, nous parlerons des alternatives à notre portée dès aujourd’hui et de comment organiser une mobilisation massive pour un contre-sommet COP21 en décembre que nous espérons plus chaud que le climat !

RDV le jeudi 08 octobre à 20h à la maison des associations (6, cours des Alliés – métro Charles De Gaulle) à Rennes !

Niverenn nevez ar gazetenn [harz] labour skignet e-kerzh manifestadeg ar 26 a viz Gwengolo e Roazhon…

en dro-mañ :

  • Taol-Stad ha rezistañs er Burkina Faso
  • Dielfennañ pezh a vez lâret war an “divroidi”
  • Aet ar maout gant tud ar ZAD

 

Nouveau numéro d’[harz] labour, diffusé à l’occasion de la manif du 26 septembre dernier à Rennes…

au programme :

  • Coup d’État et résistance au Burkina Faso
  • Analyse du discours sur les “migrants”
  • Victoire des zadistes

Un niverenn all ‘vo ‘benn fin miz Here, e brezhoneg tout !

Communiqué

Le collectif Douar Didoull « Pour la préservation de notre terre et contre le projet minier » prend acte, de l’arrêté publié au Journal Officiel, aujourd’hui vendredi 25 septembre 2015, stipulant : «Par arrêté du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique en date du 14 septembre 2015, le permis exclusif de recherches de mines de tungstène, molybdène, cuivre, zinc, plomb, étain, or, argent et substances connexes dit « permis de Loc-Envel », d’une superficie d’environ 336 km2, portant sur les territoires des communes de Belle-Isle-en-Terre, Bourbriac, Bulat-Plestivien, Calanhel, Callac, Coadout, Grâces, Gurunhuel, La Chapelle-Neuve, Loc-Envel, Loguivy-Plougras, Lohuec, Louargat, Maël-Plestivien, Moustéru, Pédernec, Plésidy, Plougonver, Ploumagoar, Plounevez-Moëdec, Plourac’h, Pont-Melvez, Saint-Adrien, Saint-Péver et Tréglamus, est octroyé à la société Variscan Mines pour une durée de cinq ans à compter de la publication du présent extrait au Journal officiel de la République française, compte tenu de l’engagement financier minimal de 11,8 millions d’euros.

Le Collectif Douar Didoull dénonce cette décision (qui concerne également la demande de permis de Silfiac) prise par Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique et entend s’opposer fermement à toute tentative d’exploration du sol et du sous-sol sur le périmètre concerné, que ce soit par voie aérienne, suivant la technique aéroportée pévue de magnétométrie et de gravimétrie potentielle méconnue en France – c’est à dire, pendant de nombreuses semaines, des survols à très basse altitude (environ 40 mètres) dont les lignes de vol seront espacées de 100 m pour un total de 3 360 km et qui émettront un bouquet d’ondes dont l’impact sur la santé ne sera jamais mesuré, s’accompagnant de nuisances sonores quotidiennes pertubant les habitants concernés, la faune, les troupeaux et plus généralement l’activité économique locale dans son ensemble – ou par des prospections sur le terrain des employés de Variscan Mines, dont une communication bienveillante préalable annoncera la venue, avec leur petites pelles tout d’abord, préfigurant l’arrivée des engins et des foreuses destructives ; rappelons qu’il est prévu 48 km de forages prospectifs (dont certains à plus de 1500 m de profondeur utilisant des produits polluants), des tranchées de plusieurs centaines de mètres dont l’impact et les perturbations sur les eaux de surfaces et les masses d’eau souterraines, sur cette zone qu’on peu considérer comme le château d’eau de la Bretagne, seront irréversibles pour les communes et les bassins versants concernés.

Le collectif Douar Didoull s’indigne sur la manière dont s’est déroulée l’instruction de ce dossier : les populations ne sont pas considérées (plus de 4500 personnes ainsi que de nombreuses associations environnementales historiques de Bretagne se sont prononcées négativement face à ce projet lors du simulacre de consultation publique via internet en juin dernier), le rôle des élus est bafoué, l’avis des municipalités n’est pas pris en compte (une grande majorité des 25 communes s’est prononcées contre ce projet), chantage à l’emploi et mensonges en tout genre. Ainsi donc Douar Didoull annonce d’ores et déjà que son opposition au PERM de Lok Envel se mènera également sur le terrain juridique. Il s’étonne d’ailleurs que les services de l’Etat aient validé un tel projet au vu du dossier présenté. En effet, des failles apparaissent tout au long de la procédure et Douar Didoull ne se fera pas prier pour les exploiter les unes après les autres. Rendez-vous est donc pris !

Bien conscient de la propension de l’Etat à passer en force avec ce genre de projet (extraction de sable à Lannion, centrale à gaz à Landivisiau…) le collectif Douar Didoull attire l’attention sur le fait que seule une opposition de masse des populations concernées fera obstacle de manière définitive à ce projet. Des actions seront menées très prochainement et vous en serez informé. Empêcher l’exploration c’est empêcher l’exploitation.  Non aux mines, ni ici ni ailleurs ! »

E kreizig kreiz ledenez Kalkidiki e Bro-Hellaz, e donderioù forest ar Skouries, kludet e penn ar menez Kakavos e kaver ur vengleuz aour perc’hennet gant an embregerezh Hellas gold. Honnezh zo bet prenet e 2011 gant an embregerezh kanadian Eldorado Gold a-benn ober ur vengleuz c’hreantel digor anezhi. Abaoe ar prantad-se eo en em savet ul lodenn eus ar boblañs a-enep al labouradeg.

skeudenn-1

« Drastus eo ar pezh a c’hoarvez. Ret eo ma paouezfe al labourioù. Distrujet e vo ar menez ma kendalc’hont. » Setu ar pezh a glever  a-boan eskemmet gerioù gant an dud a zo bodet er menez e penn-kentañ miz Eost. Amañ ez eus bet aozet ur c’hamp da stourm a-enep ar vengleuz en deus padet dek devezh. Met ar memes gerioù a vo klevet bemdez gant tud disheñvel, er menez pe e kêriadenn Megali Panaya e-pad ur fest ekologel bet aozet gant ar strollad lec’hel a labour a-enep ar vengleuz.
Elly, Tasos, Icaria, Stefanos, Maria, Yorgo, Stavro, Stelio,… an holl anezho a zo mantret o welet a zeiz da zeiz ar menez o vont da vruzunoù. Rak merkoù an distrujadeg a vez gwelet buan. Amañ eo sec’h ar stêr abaoe ma vez tennet dour gant an embregerezh. Pelloc’h, lec’h ma kaver dour en-dro, n’haller ket mont da gouronkañ ken p’eo saotret ar poulloù. Hag a-benn un nebeud mizioù, pa vo kroget gant an teknikoù greantel da zastum an danvez aour, e vo berniet lastez ar vengleuz war ar stêrioù ha leuniet an traoniennigoù toullet gant an dour o skuilhañ bemdez. War vord an hentoù krouet evit ar vengleuz e kaver kefioù e-leizh, hag, a-dreñv ar renkadoù koad troc’het da vrasaat ar chanter, e weler ar gwez goloet gant ar boultrenn savet gant ar c’hirri-samm o tremen ingal. Lod a lâr e varvo ar gwez-se a-benn un nebeud bloavezhioù, dre forzh bezañ mouget. Kement-mañ a zegas ur gudenn all : glav puilh a vez amañ, peadra da gas kuit an douar ma n’eus plant ebet da zerc’hel anezhañ. Ouzhpenn-se ouier e vo krouet 3000 tonenn poultrenn saotreet bep eurvezh gant al labouradeg. Ar poultrennoù-se, a nijo neuze er rannvro a-bezh hag en em ledo war an douaroù hag er mor. E-touez ar c’hudennoù savet neuze e c’heller soñjal e vo lazhet tokoù-touseg ar vro gant ma ouier e vo karget ar boultrenn gant kouevr, a zo implijet evel funguslazher.

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Ar c’hoadoù hag ar menez a zo pouezus evit tud ar vro. Amañ e vez kavet kistin, kraoñ kelvez, origanell, tin, tokoù touseg e-leizh er menez. Pa ouzhpenner un nebeud gwez olivez d’ober eoul, gwini d’ober tsipouro hag un nebeud givri, ez eus amañ peadra da aotreañ tud ar vro da vevañ daoust d’ar baourentez. Setu ar pezh a vez lâret gant Ianni, a werzh er fest produoù ar vro bet graet pe dastumet gantañ. Hag eñ da genderc’hel : « Tout an traoù-se a zo bet dilezet gant ar vengleuzerien. Argant a faot dezho, met pa vez distrujet an endro gante, ne vo ket tu deomp ken kenderc’hel gant hon labour… Da lâret eo e vimp rediet, pe da guitaat ar vro, pe da labourat evit an Eldorado gold. »
E-pad ma vez o komz Ianni e krog ur sonadeg rebetiko : sonerezh ar bobl ganet e straedoù paour ar c’hêrioù e deroù an 19vet kantved. Ha pa chom a sav ar bouzouki e klever dason ur sonadeg all en dachenn mell-droad : sonerezh kenwerzhel a-vremañ. Amañ e weler mat an daou ved o kenvevañ hag ar boblañs lodennet e daou : ar re a-du gant ar vengleuz a zo war an dachenn mell-droad, ar re a sav a-enep a zo er porzh-skol. Ha n’en em veskont ket ken. An aour en deus savet ur voger kentrezo. Ha p’en em gavont tal-ouzh-tal er menez e-tarzh ar c’hunujennoù.

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Abaoe pevar bloaz e vez aozet ingal manifestadegoù er menez, er c’hêriadennoù tro-dro pe e kêrioù bras ar vro. Ken ingal e vezont taget gant an archerien, pe c’hoazh gant labourerien ar vengleuz. Evel e miz Meurzh 2012, pa oa bet distrujet gant al labourerien un ti implijet gant ar stourmerien da evezhiañ monedoneoù an embregerezh.
Met abaoe miz genver 2015 e ranke cheñch an traoù. Sy.riz.a, strollad politikel ar gouarnamant nevez, a oa engouestlet er stourm. Embannet en deus ingal abaoe ar goañv e vefe serret ar vengleuz dindan berr. Koulskoude e kendalc’h al labourioù hag e tibun ar vengleuzerien, evit « o buhez, o goproù, o bri » gwarezet gant ar re c’hlas hag harpet gant ar mediaoù prevez pa vez gwasket kement manifestadeg aozet gant ar re a sav a-enep ar vengleuz. Da skeudennaouiñ kement-mañ e c’heller komz eus devezh an 3 a viz Eost pa oa aet 50 den da stankañ unan eus an hentoù da vont d’al labouradeg. Evit pep stourmer e oa un archer, ar-re-mañ o vountañ ar stankerien war vord an hent da leuskel kirri-boutin ar vengleuz da dremen. Ha daoust ma ’z eo sañset strollad ar gouarnamant bezañ a-enep ar vengleuz ez eus bet arestet pevar den. Gwashoc’h c’hoazh, dilennidi Sy.riz.a e korn-bro Ierissos, o deus labouret par ma c’hellent e-pad mizioù da weñvaat ha da rannañ ar stourm evit na vefe ket chalet Tsipras hag e ministred…

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A-benn ar fin e fin miz eost, daou zevezh war lerc’h ma voe kroget un eil kamp stourm, « Beyond Europ » a-enep ar vengleuz, e tisklêrias Panayotis Skourletis,  ministr an endro e vo serret al labouradeg rak ne vez ket doujet d’ar steuñv raktreset ha d’ar reolennoù ekologel. Met an deiz warlerc’h, e roas ar gouarnamant e zilez. Daoust da se e kendalc’h ar chanter er menez. Setu perak e soñj ar gamaladed e oa an disklêriadenn-se un doare da glask kaout brud vat araok an dilennadegoù o tont.
Tri deiz warlerc’h e zaio 2000 den da vanifestiñ er menez diwar galv « Beyond Europ » hag an aozadur enep-aotrouniek (Alfa-kapa). En o zouez tud eus yaouankizoù Sy.riz.a hag un dileuriadez lec’hel eus Sy.riz.a, Katerina Igglezi. Honnezh, plijet o komz dirak kamera ar chadenn bublik az eas diwar wel pa grogas gazoù daeraouiñ an archerien da gronnañ ar vanifesterien. An taol-mañ c’hoazh e vo dalc’het tud gant ar re c’hlas. Tro 80 anezho a vo kaset d’an archerdi e Poliyiros, kêrbenn an departamant, 4 anezho a arestet da vat ha 2 en o zouez a vo bac’het ur miz pad. Evel just ne vo ket gwelet Katerina Igglezi dirak an archerdi e Poliyiros gant an dud aet eno da c’houlenn e vefe dieubet ar re arestet.
Dek kilometr alese, war aodoù meurdezus Kalkidiki eo strobet an douristed evit deizioù diwezhañ o vakañsoù, dic’houiziek eus unan eus kudennoù sokial hag ekologel pennañ ar rannvro. Ma teu a-benn Eldorado Gold da zigeriñ ar vengleuz greantel er Skouries e vo digoret an nor d’e raktresoù all : brasadur mengleuzioù Olibiada ha Stratoni ha digoradur mengleuzioù e Kilkis, nepell diouzh an harz er gwalarn hag e Tras e biz Bro-Hellaz.

Ha pa glask gouarnamant Bro-Frañs digeriñ mengleuzioù e Breizh e vefe mat deomp sellet spis ouzh istor ar Skouries evit deskiñ diwar o skiant prennet.

C’est un militant-paysan historique du pays nantais qui s’est éteint à l’age de 68 ans après plusieurs années de lutte contre le cancer. Michel Tarin est décédé vendredi après-midi à l’hôpital Laennec.

De tous les combats contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il est à la création des premières structures de résistance en 1973 avec l’ADECA (Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport), et avec la mise en place de l’ACIPA en 2000. Alors qu’il est déjà malade, il est un des principaux participants à la grève de la faim en 2012 qui aura permis d’obtenir un accord de non-expulsion de la ZAD.

Installé dans la commune limitrophe de Treillières, sa famille cultive depuis cinq générations les terres des Landes de Rohan et Muzon à Notre-Dame. Après la JAC, il rejoint Bernard Lambert et les groupe de gestation des paysans-travailleurs à la fin des années 60. Il participe aux luttes foncières des années 70 en pays nantais, en organisant notamment des grands rassemblements paysans contre les expropriations entres autres au Dresny, à Mésanger ou Cheix-en-Retz*.

Il parlait souvent de son implication dans le soutien à la lutte du Larzac à la fin des années 70, qui l’aura notamment inspiré pour organiser la lutte de Notre-Dame-des-Landes. A la création de la Confédération Paysanne, il participe aussi à la mise en place d’associations de solidarité, avec SOS Paysans en difficulté ou agit avec « une famille, un toit » pour racheter les fermes de paysans en faillite.

Malgré la maladie, il aura animé plus de 130 soirées d’information contre le projet d’aéroport ces dernières années à travers la Bretagne et la France, répondant parfois à l’invitation de groupes locaux de la gauche indépendantiste bretonne.

Nous appelons toutes celles et ceux qui ont lutté à ses côté à lui rendre un dernier hommage mardi 4 août à 13h30, salle Simone-de-Beauvoir à Treillières.

Pour la Gauche Indépendantiste : Jonathan Guillaume.

*Les chansons « Paysans en lutte, debout ! » (coll. – COOP BREIZH – Récoltes, résistances et révolution en Bretagne) et « Dépliant touristique » (Gilles Servat – Chanter la vie, l’amour et la mort). Une vidéo, en 2012, où les militants de la Gauche indépendantiste interrogeaient Michel Tarin et Marcel Thébaud sur leur grève de la faim.

Le 31 juillet 1977 — il y a 38 ans jour pour jour — tombait Vital Michalon, mortellement touché par une grenade offensive lors d’une manifestation contre le projet de centrale nucléaire sur le site de Creys-Malville dans la Creuse. Il fut le premier militant d’une manifestation écologiste tué par les forces de l’ordre dans l’État français.

Quelques mois après la mort de Rémi Fraisse dans des conditions similaires sur la ZAD de Sivens, et alors que le gouvernement menace d’intervenir violemment à Notre-Dame-des-Landes, il nous semblait important de se souvenir de cet évènement dramatique. La façon dont est assumée la répression de ces derniers mois (éborgnés au Flash-ball & LBD 40, inculpations et condamnations en série, etc.) par le gouvernement et les forces de l’ordre n’augure rien de bon pour les mobilisations futures, notamment contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…

Au moment ou le ministère de l’intérieur indique ne pas vouloir suspendre l’usage des armes soit-disant « non-létales » de types Flash-ball ou LBD il est important de se mobiliser contre les tentatives de l’Etat français de normaliser son arsenal qui blesse, mutile et parfois tue.

A ce sujet, il est à noter que le collectif Pont-de-Buis 2015 organise un week-end d’actions (le 25 octobre) contre l’usine Nobelsport, située dans le Finistère. Cette date coïncidera avec l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens. Le but de cette mobilisation est de faire connaître, dénoncer et bloquer l’usine Nobelsport, qui fabrique des grenades lacrymogènes et des balles de défense servant aux forces de l’ordre. Nous appelons l’ensemble de nos sympathisants et militants à participer à cette mobilisation.

La Gauche Indépendantiste.

Le texte qui suit a été publié par le collectif Pont-de-Buis 2015. Ce collectif appelle à bloquer le 25 octobre prochain lors d’ un week-end d’actions, l’usine Nobelsport fabricant de grenades lacrymogènes et de balles de défense, situé dans le Finistère.

Une première tentative avait eu lieu à la suite des mobilisation en réaction à la mort de Rémi Fraisse, tué par la police, sur la ZAD de Sivens en Occitanie.

Le texte complet de l’appel pour le 25 octobre est là et notez que ce collectif sera présent à l’université d’été de la Gauche Indépendantiste le 13 septembre (détail programme ici). Le texte ci-dessous retrace l’histoire du site, nous diffusons ces infos car nous contestons bien évidemment la légitimité de la police et de l’armée française en Bretagne mais aussi car nous partageons avec les initiateurs des points de vue convergeant sur le refus de l’économie militariste et de la logique répressive de l’état contre les rébellions populaires qui s’alourdit ces derniers mois.

Bretagne-info.

Histoire locale, Pont-de-buis et l’industrie.

Pour qui s’intéresse aux infrastructures qui en France arment les polices européennes, l’usine Nobel Sport de Pont de Buis fait force de loi. Ancienne poudrerie royale sous Louis 14, aujourd’hui dirigée par Gille Roccia, l’usine dont le siège social est situé à Paris contient 6 administrateurs. On peut dire que dans ce village de 3000 habitants l’usine de fabrication de poudres en tout genre est la plus ancrée dans le territoire. Née à la fin du 17ème siècle, principale poudrerie de la région elle a peu à peu donné naissance à la plus jeune commune du Finistère. La charge historique de ce village est essentiellement contenue dans les ruines qui abritaient jadis les poudreries royales, et qui jouxtent aujourd’hui les infrastructures de Nobel Sport. La topographie du village est pour le moins inattendue. Coupé en deux par une rivière, une colline au sud rassemble l’essentiel des habitations et sa voisine au nord contient les 4 km d’enceinte de l’usine.

Pourtant si le nom de ce village résonne dans nos oreilles c’est pour son histoire récente. Le 26 octobre 2013 Pont de Buis occupe tous les journaux télévisés lorsque plusieurs centaines de personnes bardées de bonnets rouges montent à l’assaut d’un portique écotaxe. Évidement la police réplique, et une fois de plus quelqu’un perd sa main en cherchant à renvoyer une grenade offensive. Les média s’en emparent et le mouvement des bonnets rouges prend son envol. Ironie de l’histoire, un habitant de Pont-de-buis perd sa main à cause d’une arme potentiellement fabriquée dans l’usine qui a fait naître son village.

Pour rappel, le mouvement des bonnets rouges émanait à Pont-de-buis d’une conjonction entre le début d’une lutte dans les usines agroalimentaires en déroute et le refus de l’écotaxe parmi les plus gros agriculteurs du département. Notables et ouvriers réunis sous la même bannière.

Et quelque soit l’ambivalence de cette étrange composition, ce mouvement a eu le mérite de mettre en lumière le point de convergence entre ce qui constitue les deux principales courroies de l’économie finistérienne: l’industrie agroalimentaire d’un coté, et l’industrie militaire de l’autre.

Pont-de-buis est à l’évidence le point d’orgue de cette conjonction. Village né de l’industrie militaire, détruit par cette même industrie le 7 août 1975 lorsqu’une explosion tue 4 personnes et souffle 3 kilomètres de maisons, réinvesti plus tard par les ouvriers de l’agroalimentaire, qui se trouvent aujourd’hui brisés par les licenciements à répétition. En somme Pont de Buis concentre tout le désastre économique de ce département.

Pour l’agro-industrie c’est simple, si la faillite programmée par la grande distribution n’a pas raison des agriculteurs, l’état des terres qu’ils cultivent finira de les achever et la production massive de bonnet rouges Armor luxe vendu 5 euros aux manifestants ne changera rien au désastre annoncé.

Aucune analyse ne résume aussi bien l’état de l’agro-industrie bretonne que le décret signé par Stéphane le Foll en janvier 2014 autorisant l’extension des porcheries en Bretagne. Chaque producteur peut à présent agrandir son élevage jusqu’à 5000 nouveaux porcs par an. Et si certains doutent encore de l’effet néfaste d’une telle mesure, il suffit de passer devant une porcherie industrielle pour s’en convaincre. Mais si l’industrie agroalimentaire ne présente plus d’intérêt que pour le sursis permanent qu’elle concède à son inévitable extinction, il nous revient quand même de s’intéresser à ce qui fait la particularité finistérienne en matière de production d’armement. Car ce domaine d’activité a pignon sur rue dans ce coin de la Bretagne.

On retient souvent du Finistère sa combativité contre le nucléaire avec sa lutte déjà légendaire contre une centrale en pays bigouden. Ce que, par contre, on a tendance à oublier, c’est qu’à trente kilomètre à vol d’oiseau de Plogoff, une base de sous marin nucléaire s’est implanté depuis le milieu des années 60, expropriant au passage 400 propriétaires et 6 exploitations agricoles. Autour d’elle, un entrepôt de missiles nucléaires sous la colline de Gwenvenez, le port militaire de Brest, une des plus importante école de gendarmerie du pays, trois compagnies des troupes de choc des fusillier marin à Brest Lanveoc et l’Ile Longue, et une usine de fabrication d’armes pour le maintien de l’ordre. Et pour couronner le tout, une centrale nucléaire en démantèlement depuis plusieurs dizaines d’années à Brénilis.

Bien des luttes ont été menées contre ces infrastructures, permettant parfois de neutraliser leur extension. Entre le début des années 80 et 95 les mobilisations se succèdent sur la presqu’île de Crozon, bloquant notamment le projet d’une nouvelle base sous-marine au Cap de la Chèvre.

Reste qu’aujourd’hui l’industrie de l’armement est l’un des principaux secteurs d’activité. Non qu’il permette à tout le monde de trouver un travail, mais il tente de s’insinuer dans la vie de ce territoire, de devenir l’élément central du décor. Élément central qui a d’ailleurs chassé sans réserve et par l’injonction de l’Europe une part importante des activités côtières de la presqu’île de Crozon.

Il faudrait être fier d’avoir à côté de chez soi des bunker à sous-marin qui ont abrité successivement et depuis1971 Le “Redoutable”, le “Terrible”, le “Foudroyant”, l’ “Indomptable”, le “Tonnant”, et plus récemment, l’”Inflexible”, le “Triomphant”, et encore, le “Téméraire”.

C’est dire si les contingents du maintien de l’ordre à la française avaient de l’humour en 2012 en nommant l’opération « CESAR » pour Notre-Dame-des-Landes.

Dans les années 80 même, la petite industrie de la terreur nucléaire a cru bon de chercher une nouvelle clientèle dans cette région pour lui vendre abris anti-atomiques, tenues étanches, rations alimentaires lyophilisées, ou encore combinaisons et autres compteurs Geiger. Comme une manière de dire aux habitants de la pointe bretonne, vous êtes au bout du monde, restez-y, enfermez-vous, la catastrophe n’est pas loin et personnes ne se soucie de votre existence. C’est simple, qui vit aujourd’hui sur la presqu’île de Crozon est pris en étau entre les récifs vertigineux de la côte et un vaste champs d’expérimentation militaire. Triste sort pour une si belle région.

Depuis 2008, Sarkozy et Hollande sont venus successivement fanfaronner sur la presqu’île pour féliciter l’accueil d’un nouveau missile nucléaire, le M-51 et l’agrandissement des hangars de maintenance. Un des cadre de la maîtrise d’œuvre ira même jusqu’à se vanter des plus aberrantes vérités : « Jamais nous n’étions allés aussi vite pour valider une arme aussi complexe. », de quoi avoir des sueurs froides.

Lors de sa campagne présidentielle en 2012, l’actuel président paraphrasait François Mitterand :

« La stratégie de la France, pays détenteur de l’arme nucléaire, n’est ni offensive, ni défensive, elle est de dissuasion… »

Le moins que l’on puisse dire c’est que sur le terrain du maintien de l’ordre historiquement attaché à cette doctrine, l’effet essentiellement dissuasif de ses apparitions s’est en quelques années dissout sous le nombre croissant de blessés et tués par les armes produites en France, ce au quatre coin de l’Europe et jusqu’au Moyen-Orient. La dissuasion atteint toute ses limites dès lors qu’elle trouve face à elle une détermination sans faille.

Un article du Télégramme datant de juin 2013 s’étonnait des failles de sécurité de la base sous-marine de l’île longue, et plus récemment des drones ont survolé la même base sans se faire intercepter. Tout porte à croire que la portée dissuasive de tous ces équipements dissimule très mal les failles matérielles qu’ils abritent. Nous étions à ce propos surpris le 3 décembre 2014 lorsqu’à 200 manifestants marchant autour des grilles d’enceinte sous une discrète escorte policière, nous avons constaté que le site était à l’arrêt. Il s’agissait alors d’une manifestation qui faisait suite à la mort de Rémy Fraisse un mois plus tôt sur la Zad de Sivens. Les règles de sécurité pour une telle industrie imposent des contraintes de production drastiques et sous contrôle. Aussi la présence d’une foule hostile autour du site constitue déjà un danger suffisant pour interrompre la production.

Nobel Sport est un monstre aux pieds d’argile qui permet aux forces de police et de gendarmerie de tuer et mutiler impunément nos compagnons de lutte.

Retrouvons-nous à Pont de Buis le week-end du 25 octobre 2015.

250 personnes ont marché samedi dernier entre Belle Isle en Terre et Gurunuhel pour s’opposer au projet minier dans la zone dite de « Loc Envel ». Une mobilisation réussie pour le collectif Douar Didoull qui une de fois de plus a confirmé son ancrage local en réunissant des gens forts différents mais d’accords pour que le sous-sol et l’environnement breton ne soient pas livrés aux projets nocifs de multinationales comme Variscan ou d’autres et ce avec l’appui des autorités gouvernementales.

La fresque humaine sur le terrain de foot de Gurunuhel ne fut que le prélude de la soirée Fest-Noz qui a rassemblée aussi plusieurs centaines de danseurs et musiciens opposés à ces mêmes projets.

projets miniers

Élus présents ou anonymes craignent qu’au cours de l’été les services de l’État n’accordent un permis exclusif de recherches de mines (Perm), attendu depuis 2013 après une enquête publique bâclée et réalisée par internet.

D’autres opposants de la zone de Silfiac concernés par les mêmes projets de la même multinationale étaient présents tout comme des habitants du secteur de Guéméné-Penfao, Abbaretz, St Mars la Jaille concernés par un projet similaire en Loire-Atlantique (PERM de Beaulieu) pas très loin de la ZAD de Notre-Dame des Landes et qui s’ajoute donc au PERM de Dompierre (entre Fougères et Vitré) et celui de Merléac.
Tous dénoncent l’opacité des prises de décisions pour les PERM (déjà accordés pour Merléac et Beaulieu) et le mirage que représentent les promesses d’emplois locaux et les mensonges parlant d’extractions sans risque pour l’humain et l’environnement.

Un autre projet minier est en cours dans les Monts d’Arrée, par une société SGZ France (PERM dit de Penlan, 5 communes dont Brasparts, Pleyben…).

En tout c’est près de 150.000 bretons dont les conditions de vie pourraient être dégradées. Un problème avant tout environnemental mais qui pose aussi la question de l’absence de pouvoir décisionnel sous contrôle populaire en Bretagne.

Pour en savoir plus : http://alternatives-projetsminiers.org/

Les militants de la Gauche Indépendantiste présents samedi.

variscan