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décembre 18, 2013

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Alors que les préparatifs de la Coupe du Monde de football 2014 au Brésil, sa pluie de milliards de dollars et son lot d’exploitation capitalo-libérale  sont tous les jours plus prégnants, les massacres contre les paysans sans terre dans l’État de Rondônia, frontalier de la Bolivie, à l’ouest du Brésil, sont en préparation.

La rédaction de Bretagne Info tient ici à le faire savoir en diffusant ci-dessous un appel international dénonçant le gouvernement brésilien. Cet appel émane de Servir le peuple, média d’Occitanie, communiste révolutionnaire, marxiste-léniniste-maoïste, visant par la réflexion, l’information et l’éducation politique et culturelle de masse à favoriser la renaissance du mouvement communiste révolutionnaire dans l’État français et le monde francophone.

Si la Gauche Indépendantiste ( Breizhistance-IS) a d’ores et déjà signé ce texte, de multiples organisations aussi, parmi lesquelles : La revue internationale Maoist Road ( Du PC maoïste d’Italie, Canada..), Great Unrest Group / Yr Aflonyddwch Mawr (communiste-révolutionnaire de libération nationale du Pays de Galles, le collectif Feu de Prairie (média pour une culture révolutionnaire, État français), Gran Marcha hacia el Communismo (Madrid, État espagnol), l’Action Antifasciste d’Aube Champagne-Ardennes, le Comité de Construction du Parti Communiste maoïste de Galice (État espagnol), Libertat ! ( Gauche révolutionnaire d’Occitanie), l’Organisation communiste Futur Rouge, le Parti communiste maoïste de France, diverses organisations d ‘Aragon (État espagnol)  Purna a organizacion chuvenil ( révolutionnaire, socialiste et indépendantiste), Colectivo Sindical Estudiantil, Puyalon de Cuchas (organisation politique indépendantiste et socialiste), A Clau Roya (collectif féministe indépendantiste et socialiste) et A Enrestida ( collectif social autogestionnaire).

Texte de l’appel international :

En ce moment même au Brésil, un massacre contre des paysans sans terre de l’État de Rondônia est en préparation. Les forces de répression de l’État et de l’Union vont attaquer des paysans pauvres sous le fallacieux prétexte qu’ils occupent une réserve naturelle. Des émeutes ont déjà eu lieu et les paysans ont été victorieux de la première tentative d’expulsion. Mais une récente intervention du gouverneur de l’État, qui est un propriétaire terrien, où il qualifie les paysans de ‘vandales’ et ‘bandits’ laisse augurer le pire.

Avec l’accentuation de la crise générale du capitalisme, la situation dans les pays semi-colonisés (dits du ‘Sud’) devient de plus en plus difficile. Au fur et à mesure que la crise s’approfondit, la pression impérialiste sur ces pays, pour la captation des ressources et l’accaparement de nouveaux marchés, provoque de nombreux troubles. Les plus apparents sont les interventions impérialistes militaires directes ou indirectes actuelles ou récentes (Lybie, Mali, Afghanistan, Irak, Syrie, Centrafrique etc.), mais cela signifie aussi pour les classes populaires et les peuples des pays d’Asie, d’Afrique et des Amériques une constante aggravation de leur situation sociale sans compter les ravages écologiques provoqués par l’exploitation dantesque de tout ce qui peut rapporter quelques dollars ou euros.

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Le Brésil ne fait pas exception à cette situation générale. Derrière le mensonge de la croissance et du développement, orchestrés par les gestionnaires du PT au pouvoir et du FMI, se cache en réalité une situation dramatique pour une grande partie de la population. L’explosion populaire de juin 2013 est venue rappeler que le groupe des BRICS comme ‘nouvelles puissances’ n’est qu’une chimère. La Coupe du Monde de Football en 2014, avec les JO de Rio en 2016, devait venir parachever cette propagande d’un Brésil sorti du sous-développement, mais la réalité est têtue !

Loin de sortir de leur lien de sujétion avec les pays impérialistes, les gouvernements de ‘gauche’ sud-américains sont en réalité les parfaits relais du règne planétaire des monopoles. Cela se traduit concrètement par une dégradation du niveau de vie et des conditions de travail, avec des loyers dépassant l’entendement, une inflation galopante, les violences policières toujours plus forte, des services sociaux de base en piteux état ou inexistants et une corruption généralisée. 50% du budget du Brésil va au remboursement des intérêts de l’immense dette publique, des milliards sont dépensés dans les projets du PAC, projets pour développer les infrastructures dans le seul but de satisfaire les monopoles impérialistes, et à côté les hôpitaux ferment. La situation dans les campagnes est tout aussi dramatique, la réforme agraire promise n’est jamais arrivée et pire encore, la répression contre les mouvements paysans s’accentue. Exécutions sommaires des leaders paysans par les milices des grands propriétaires, torture courante par la police, intimidations, tout est fait pour faire régner un climat de terreur dans le peuple. Cinq millions de familles paysannes au Brésil n’ont pas de terres à cultiver et les latifundias (grandes propriétés agraires, marque de la semi-féodalité) et autres exploitants agro-capitalistes sont présents dans tous les rouages de l’État, tandis que le monopole médiatique criminalise systématiquement toute contestation.

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Aujourd’hui, avec le capitalisme globalisé toutes les luttes dans le monde sont intimement liées ; le Brésil comme l’Inde est une pièce maîtresse dans l’économie mondiale. Il est une de ces fermes du monde vouées à la fourniture planétaire de nourriture marchandisée, et par conséquent plus la révolution avancera au Brésil plus l’impérialisme s’affaiblira, plus nous pourrons le combattre dans les pays impérialistes.

Nous appelons tous révolutionnaires et progressistes sincères à appuyer les luttes révolutionnaires dans ces pays. Nous devons sortir d’un eurocentrisme idéologique ; le changement vient des périphéries du Vieux monde, là d’où souffle vers les Centres du capitalisme le vent d’un Monde Nouveau. Nous appelons à soutenir la révolution agraire au Brésil et à dénoncer les violences contre le peuple, notamment celles en cours dans l’État de Rondônia.

Nous appelons à boycotter plus que jamais la mafia nommée FIFA et la Coupe du Monde 2014, ainsi que les futurs JO à Rio de Janeiro ; et à dénoncer les mensonges du gouvernent de pseudo-gauche du PT et de Dilma Rousseff.

Nous envoyons un salut fraternel et révolutionnaire à tous les combattants du Peuple brésilien qui luttent au péril de leur vie pour une humanité libérée et égalitaire.

VIVE LA RÉVOLUTION AGRAIRE AU BRÉSIL !

VIVE LA JUSTE LUTTE DES PAYSANS DE RONDÔNIA ET DE PARTOUT DANS LE MONDE !

                À BAS LA FIFA !

                NÃO VAI TER COPA !

 

Tous les révolutionnaires et progressistes conséquents, organisations mais aussi collectifs, websites et autres groupes sont invités à signer ce message de solidarité aux paysans brésiliens en lutte. Pour le signer, veuillez remplir le formulaire de contact.

 Texte disponible en anglais, portugais et castillan sur le site de Servir le peuple.