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janvier 2014

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Aux élections municipales de 2008 les habitants de Saint-Herblain (46 000 habitants, 3eme ville de Loire-Atlantique) avaient voté à hauteur de 7 % pour une liste composée de syndicalistes, de féministes, et d’habitants souhaitant proposer une alternative de gauche au Parti Socialiste et à ses alliés locaux (PC, UDB…).

La liste « Saint Herblain à Gauche Toute / Sant Ervlan a-gleiz Penn da Benn » avait donc obtenu un élu qui siège dans l’opposition. Un fonctionnement original leur à permis de faire vivre la démocratie en ouvrant leurs réunions de fonctionnement interne aux plus grand nombre, et en pratiquant la rotation du poste d’élu. Tous les deux ans l’ élu de SHAGT démissionne pour donner sa place à un son colistier.

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C’est ainsi que Primael Petit, adhérent de la Gauche Indépendantiste Bretonne, siège au conseil municipal de Saint-Herblain.

Comme ses deux camarades avant lui il intervient régulièrement au conseil ou dans le bulletin municipal pour défendre des points de vue alternatifs à ceux de la majorité en matière d’urbanisme, contre la métropolisation, pour les services publics, les salariés en lutte, contre la stigmatisation Rroms, pour la langue bretonne, l’unité de la Bretagne, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…

Les adhérents de « Saint Herblain à Gauche Toute / Sant Ervlan a-gleiz Penn da Benn » ont décidés de remettre ça cette année en se représentant et en espérant améliorer leurs score. La Gauche Indépendantiste Bretonne, la Gauche Anticapitaliste et le NPA et les Alternatifs ont décidés de soutenir cette initiative.

Pour les joindre : SHAGT, ou via Facebook ou Twitter.

 

Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur la participation de la Gauche Indépendantiste aux scrutins municipaux.

 

Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et président de la commission des lois à l’assemblée nationale a déclaré cette semaine en conférence de presse l’intérêt qu’aurait la Bretagne à être à «l’avant garde» du projet de décentralisation gouvernemental en proposant la fusion des départements bretons et de la région dans une « assemblée bretonne ».

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                                                                                   Photo ANTONIOL ANTOINE/SIPA

C’est la proposition que la Gauche Indépendantiste bretonne faisait dans sa plateforme électorale de 2008 et reprise dans son pour les élections régionales de 2010.

Nous nous félicitons qu’un député du parti socialiste français reprenne cette proposition à son compte.

Cette proposition de collectivité nous la défendons en tant que force politique indépendantiste dans toute les initiatives particulières et collectives que nous menons. C’est notamment celle que nous retrouvions il y a plusieurs mois au sein de la plate-forme Libérons les énergies en Bretagne, à l’occasion des nombreux rassemblements devant la Région Bretagne à Rennes, le Conseil Général de Loire-Atlantique à Nantes lors de notre campagne pour un Parlement Breton en 2012 et 2013, lors de la manifestation de Morlaix de décembre 2012.

Alors que les termes d’assemblée ou de parlement commence à être accepté s par plusieurs strates de la société comme nouveau type de gouvernance pour la Bretagne, nous réaffirmons qu’une collectivité unique regroupant les compétences actuelles des départements et de la Région, dans le cas impératif d’une Bretagne réunifiée, et avec des compétences réglementaires et parlementaires larges, est la proposition à défendre dans la cadre du débat sur la décentralisation de l’Etat français. C’est un minimum démocratique acceptable, qui à terme permettra à la société bretonne de poser les bases d’un véritable droit à l’autodétermination. C’est le statut institutionnel de base qui nous permettra de suivre les exemples de l’Ecosse ou de la Catalogne dans leur lutte pour l’indépendance.

 

La Gauche Indépendantiste

 

 

 

En conférence de presse le 14 janvier, le président François Hollande s’est exprimé sur l’organisation territoriale de l’Hexagone. 

“Notre organisation territoriale devra être revue” pour “en finir avec les enchevêtrements, les doublons et les confusions” de compétences. “Il devra y avoir une clarification stricte des compétences entre collectivités territoriales”, les régions se verront confier un pouvoir réglementaire local d’adaptation”. Puis cette phrase sibylline : “les régions dont le nombre peut aussi évoluer” avant d’ajouter “Il n’y a pas de raison que ce nombre soit le même dans quelques années”.

Ces quelques phrases pourraient laisser penser à une ouverture sur la question de l’unité administrative de la Bretagne et à une évolution des capacités d’action politique de la Région, si seulement le premier ministre actuel n’était pas Jean-Marc Ayrault, défenseur d’une région «grand ouest» dans le cadre d’une réorganisation territoriale.

Ce projet purement technocratique ne répond clairement pas aux souhaits et intérêts des habitants de la Bretagne et des régions de l’ouest de la France. Nous nous en inquiétons, d’autant que depuis quelques années nombre d’administrations sont réorganisées en prenant comme cadre territorial la partition actuelle de la Bretagne. Les récentes mobilisations des Bonnets Rouges avaient en partie fait émerger des revendications institutionnelles pour la Bretagne (Réunification et décentralisation). Mais c’est depuis de nombreuses années et à travers des centaines de manifestations diverses que la revendication d’unité territoriale et de pouvoir régional existent en Bretagne.

Nous ne pourrons faire l’économie d’une amplification de ces mobilisations et de l’exigence d’un véritable droit à l’autodétermination pour le peuple breton sur ces questions, si nous voulons nous faire entendre du gouvernement français.

La Gauche Indépendantiste – Breizhistance IS

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L’UNEF, Union Nationale des étudiants de France a un nouveau président, William Martinet. Son « élection » (il n’y avait qu’un candidat) est le fruit de luttes internes au PS qui ont aboutis au maintien des organisations de jeunesse du PS dans le giron du Parti (les MJS ont également changé de dirigeant avec le parachutage de Sayna Shahryari, ami de Martinet, au secrétariat général de l’organisation).

Martinet est un des leader de la tendance droitière du syndicat, c’est lui qui a pris en charge les négociations entre l’UNEF et le ministère de l’enseignement supérieur sur la loi Fioraso “William a géré les liens avec le cabinet de la ministre pendant les huit mois de négociations : il a fait en sorte que nous soyons le seul syndicat à défendre la loi, ce qui nous a permis d’obtenir les aménagements qu’on voulait” explique un cadre du syndicat. Car oui l’UNEF a été le seul syndicat étudiant à être pour la loi Fioraso qui confirme les LRU 1 et 2 de Sarkozy et va encore plus loin dans la privatisation des universités en droite ligne du processus de Bologne.

Martinet n’est cependant pas seulement connu pour être contre le droit aux étudiants d’avoir des conditions d’études décentes et aux travailleurs des universités d’avoir de bonne condition de travail, il s’est illustré par ses positions particulièrement nationaliste. Ainsi Lors de la réunion de la remise des listes pour les élections au CA et au CEVU à Brest en mars 2012, William martinet (étudiant à Paris) était au côté du représentant brestois de l’UNEF. Il a dit à l’attention d’une militante du SLB skol-veur Brest qui faisait référence à la langue bretonne «  la France, c’est une nation, un état, un peuple, une langue ». Cette phrase n’est pas sans rappeler les positions similaires du raciste et colonialiste Jules Ferry sur la question qui, au nom de ce principe, a mis à mort des centaines de langues dans tous les territoires sous domination française.

Plus tard dans la réunion, Jordan Bernard l’un des syndiqués de l’UNEF Brest a comparé les militants bretons à des artificiers « c’est marrant on va aller poser des bombes sur les Macdo, comme à Quévert », suivant ainsi la ligne de la droite française comme son homologue de l’UMP Valérie Garcia qui avait traité une candidate de la gauche indépendantiste aux élections législatives en 2012 de « terroriste » et « d’assassin » (candidate qui avait pour ami Michèle Alliot-Marie, proche des régimes fascistes tunisien et libyen) et qui depuis a été condamnée à 3 ans de prison avec sursis pour extorsion de fonds comme son compagnon ex gendarme ainsi que  d’une privation de droits civiques pendant deux ans.

A l’heure ou la contestation du système capitaliste est de plus en plus grande et que de nombreux peuples pourront accéder dans un avenir proche à l’indépendance (Écosse, Catalogne, Pays Basque, Kanaky … ), l’UNEF se positionne comme le défenseur de l’état bourgeois français et de ses intérêts coloniaux.