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juin 18, 2014

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La Gauche Indépendantiste se solidarise avec les militants anti-aéroports interpellé à Nantes et Rennes ce matin (18/06).

Nous exigeons leur remise en liberté immédiate et invitons à participer aux initiatives de solidarité.

Notamment celle du 19/06 à Nantes en solidarité avec d’autres inculpés qui comparaitront demain au tribunal de Nantes pour leur participation à la manif anti aéroport du 22 février dernier dans cette même ville.

 

La Gauche Indépendantiste.

 

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En réponse à la réforme territoriale présentée par le gouvernement français, la Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance-IS) appelle l’ensemble de ses sympathisants et plus largement toute personne favorable à la réunification de la Bretagne à se joindre, à l’appel de 44=BZH, à la manifestation du 28 juin prochain à Nantes à 14h devant la préfecture de Loire-Atlantique.

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En préalable de la manifestation (site officiel), rendons nos cartes électorales en signe de protestation, comme le demande le collectif 44=BZH.

Le 2 juin dernier, le président de la République française, François Hollande a présenté la réforme territoriale après moult rebondissements rocambolesques signes d’une précipitation et d’une évidente approximation d’une méthode bâillonnant la démocratie populaire pour privilégier la petite cuisine entre barons locaux socialistes.

Après avoir suscité de l’espoir, la réforme territoriale, comme lors des précédentes réformes sur la décentralisation, laisse une amère déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces dernières années pour l’unité administrative de notre pays. Les silences de certains ou le radical changement de position d’autres élus témoignent d’une classe politique bretonne trop faiblement mobilisée face au pouvoir central. La responsabilité du PS, de ses barons locaux comme de ses jeunes apparatchiks dirigeants, est bien sûr de taille. Ainsi l’éternel adversaire de la Bretagne, Jacques Auxiette mais également les maires de Brest, Nantes, St Nazaire et Rennes (François Cuillandre, Johanna Rolland, David Samzun, Nathalie Appéré) en passant par Emmanuel Couet, président de Rennes Métropole se sont prononcés à l’unisson pour la fusion entre la Bretagne et les Pays de la Loire en cosignant un texte le 26 mai dernier. Philippe Grovaslet, président du Conseil Général de Loire-Atlantique, est aussi sur la même ligne. Les mentions spéciales du retournage de veston reviennent malgré tout à François Cuillandre dont le conseil municipal avait émis un vœu pour la réunification le 25 juin 2009, et à Nathalie Appéré, 1ere adjointe de l’équipe municipale ayant le 4 février 2009 voté un vœu prenant en compte « la réalité historique et culturelle de la Bretagne qui dépasse les limites administratives actuelles. »

La ministre en charge de la décentralisation, Marylise Lebranchu, qui fin 2011 alors qu’elle était députée dans l’opposition présentait un amendement pour la réunification avec d’autres parlementaires, a été la première à renier ses engagements vis-à-vis de la Bretagne. En décembre 2013, au nom du gouvernement, elle a ainsi émit un avis défavorable à l’amendement De Rugy-Le Fur, trahissant ainsi ses électeurs et ses prises de positions sans cesse renouvelées pendant la primaire socialiste et les campagnes présidentielles et législatives.

Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian n’est pas en reste non plus. Lui qui misait sur la possibilité pour la Loire-Atlantique de rejoindre la Bretagne par un droit d’option offert aux départements leur permettant de changer de région en est pour ses frais. Valls tout comme Vallini, secrétaire d’Etat en charge de la réforme territoriale ont très vite écarté cette hypothèse.

Tous ces élus soit disant représentants du peuple ont ainsi complètement confisqué le débat sans jamais donner la parole à la société civile, tombant enfin les masques de leur adhésion à l’oligarchie technocratique. De petits arrangements entre amis voulant préserver leur pré carré, se fichant bien du message de défiance, pourtant très clairement exprimé par leurs électeurs, en mars et mai dernier.

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De petits arrangements entre amis craignant qu’une Bretagne à 5 départements ne créé une faille dans la France une et indivisible ? « Une réunification qui ouvrirait la boîte de pandore des revendications identitaires » comme l’a dit l’historien et démographe Hervé le Bras, proche de Jacques Auxiette, exprimant ainsi tout au haut ce que nombres de jacobins indécrottables pensent tout bas.

Dans cette belle unanimité des Grands élus du PS et de l’UMP le président du Conseil Régional de Bretagne, Monsieur Massiot qui réclame dans sa lettre à la Bretagne, comme la Gauche Indépendantiste depuis des années, une Assemblée de Bretagne, doit se sentir bien seul au PS breton.

La responsabilité de cet échec repose aussi sur les organisations politiques qui ont donné des gages à ce gouvernement en leur accordant une certaine confiance quant à la perspective de cette réforme. Nous sommes passés d’une manifestation réclamant une Assemblée de Bretagne à 5 départements avec 10 000 personnes à Nantes le 19 avril, à des élus se rabattant la veille de l’annonce de cette réforme, sur le statu-quo institutionnel en Bretagne (comme le fait aujourd’hui Jean-Jacques Urvoas).

Cette réforme qui aurait du favoriser la démocratie locale, permettre une organisation territoriale cohérente et enfin respectueuse de la volonté majoritaire exprimée par les bretons en faveur de la réunification, est sacrifiée. Pire, les chantres du libéralisme économique la détourne sans vergogne de cet objectif pour en faire un instrument au service de leur propagande idéologique de réduction des dépenses publiques et de moins-disant social.

Le secrétaire d’État à la réforme territoriale Vallini justifie ainsi sa « réforme » uniquement à l’aulne des pseudos économies qu’elle permettrait : « Le budget des collectivités locales représente au total 250 milliards d’euros. Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5 % à 10 % on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme. Ce qui est beaucoup. Sans parler des gains de temps et d’efficacité qui sont difficilement quantifiables mais sans doute très importants ».

Pourtant même si on se place de ce point de vue de telles affirmations ne résistent pas à la réalité des chiffres. En 2012, la totalité des dépenses des régions représentait 28 milliards d’euros, soit… 12% de l’ensemble des collectivités locales. Sur ces 28 milliards, 17 sont des dépenses de fonctionnement. Dans les dépenses de fonctionnement 11 milliards sont des dépenses d’intervention (enseignement, formation professionnelle, transport régional).
Dans ces conditions, prétendre économiser 12 à 25 milliards n’est qu’une imposture.

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Le conseil général de l’Oise a décidé de consulter par référendum ses habitants sur le projet de rattachement de la Picardie à la Champagne-Ardenne, dans le cadre de la réforme territoriale, a-t-on appris ce vendredi 13 juin. Comment ce qui est possible dans l’Oise ne l’est pas en Loire-Atlantique ?

Alors oui il y a urgence à mettre en place les conditions pour un référendum d’autodétermination organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements.

Le 28 juin, montrons notre détermination pour créer le rapport de force indispensable à la réunification de la Bretagne !
Le 28 juin, montrons notre détermination dans la rue afin d’organiser un référendum pour une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements !

Seule la lutte paie, luttons jusqu’à la victoire !