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mars 5, 2015

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Toute les initiatives pour la journée internationale des femmes en lutte ne se résument pas à des « débats » subventionnés dans des lieux institutionnels mais aussi à des initiatives de rue ou des rencontres.

Voici quelques un des rendez vous que nous avons listés pour la Bretagne (liste non exhaustive ! )

 

Brest :

Le 07 mars à l’initiative du Planning Familial Rendez-vous à 11 h 30, place de la Liberté.A 14 heures : Marche dans la ville (départ de la place de la Liberté) Puis après cette marche en ville, nous irons à LCause (4 rue Ernest Renan)

Cette année le 8 mars, journée internationale des droits des femmes est aussi le lancement de la 4ème Marche Mondiale des Femmes contre les violences et la pauvreté

Tous les 5 ans depuis 2000, les féministes du monde entier unissent leurs forces pour marcher ensemble pour construire un monde basé sur la Paix, la Justice, l’Égalité, la Liberté et la Solidarité. Ce sera de nouveau le cas du 8 mars au 17 octobre 2015.

La Marche Mondiale des Femmes veut rompre avec le patriarcat, le capitalisme et le racisme, les 3 systèmes d’oppression qui contrôlent nos vies, dans le monde entier.

 

-Nantes :

Samedi 7 mars 2015 à 14h Salle de conférence à la Manu Bd Stalingrad à Nantes un premier rendez vous avec un conférence débat intitulée « Au cœur des femmes Tsiganes » proposée par le collectif Romeurope de l’agglomération nantaise. La suite et le détail du programme là .

Puis rendez vous à 18H place du commerce pour revendiquer :

LE DROIT DES FEMMES À DISPOSER DE LEUR CORPS
I.V.G., P.M.A pour toutes les femmes qu’elles soient en couple, célibataires, lesbiennes

LE CHANGEMENT D’ETAT CIVIL LIBRE GRATUIT POUR LES TRANS
Un parcours sans violence pour les personnes trans

L’EGALITÉ RÉELLE DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS
Au boulot, à la maison, à l’école

POUR NE PLUS SUBIR LES VIOLENCES SEXISTES
Les mecs lourds, le harcèlement de rue

Nous défilons ensemble, féministes de tous sexes et de tous genres, pour refuser la peur.

FEMMES, LA NUIT NOUS APPARTIENT AUSSI !!

Premiers signataires : Ensemble 44, FSU, LDH, QueerFarnaüM

A Rennes

Outre de nombreux rendez-vous disponibles ici et qui rappellent que les aspects de la revendication féministe sont divers, le collectif GAST originaire de Kemper et qui met en avant la langue bretonne dans ses pratiques revendicatives, sera au bar 1675  le samedi 7 mars dés 19H ( 44 rue Legraverend) pour présenter  dans les deux langues son action en faveur de l’émancipation des femmes . Initiative suivie d’un DJ set animé uniquement par des femmes.

gast

Nous publions un article initialement diffusé sur le site des Amitiés Kurdes de Bretagne. Une association qui oeuvrent depuis des années en faveur des droits du peuple Kurde. De nombreux combattants des unités de défense populaires sont morts ces derniers jours lors de combats face à DAESH. On compte parmi ces morts les premiers volontaires internationalistes ( notamment un Australien ) mais aussi Mehmet Işıklar , un Kurde dont la famille est bien connue à Rennes. Si nous publions cet article d’André Metayer , infatigable président des AKB c’est aussi pour assurer la communauté Kurde de Rennes et de Bretagne de notre solidarité.

Nous vous invitons par ailleurs à privilégier le site des AKB pour vous tenir informer de l’évolution des combats au Rojava ou ailleurs.

Bretagne-Info.

La nouvelle est tombée vendredi ( 27/02/2015 NDLR ), semant la désolation dans les familles kurdes de Rennes : Muhammed (Mehmet) Işıklar est « tombé martyr » au Kurdistan de Syrie (Rojava) le mercredi 24 février, près de Til Temir, au sud du canton de Cêzirê.

Mehmet est né le 14 mars 1983 à Karapinar (Qerepungal en kurde), petit village près de Varto, au Kurdistan de Turquie, village de 150 maisons bien connu à Rennes, où plusieurs dizaines de familles qui en sont issues sont venues se réfugier après que l’armée turque les en eut chassé en 1994. Les AKB ont popularisé cette histoire sous la forme d’un livre de témoignages édité en 1998 et d’une exposition de photos, signée Gaël Le Ny, consacrée aux populations originaires de ce village. Mehmet avait 11 ans quand les militaires ont incendié les habitations, dispersé les troupeaux, molesté hommes, femmes et enfants et tué trois bergers. La famille Işıklar, comme les autres familles, a alors pris la route de l’exil, une partie se retrouvant à Rennes, plusieurs frères de Mehmet, des cousins, des amis, des voisins. Certains ont pris des responsabilités associatives dans l’organisation de la communauté kurde de Rennes.

Mehmet et ses parents, Xalis et Rehime, ainsi que d’autres membres de la famille, trouvèrent refuge à Ambar, petit village près de Bismil (province de Diyarbakir). C’est là que Mehmet a grandi et mûri avant de rejoindre Istanbul. A 20 ans, il s’engage dans les HPG?, forces combattantes du PKK. Ses parents, militants kurdes, étaient fiers de leur fils, souffrant néanmoins d’être séparés de lui. Ils ne le reverront jamais. En 2012, il se porte volontaire pour aller prêter main forte à ses frères kurdes de Syrie et est versé dans les YPG?, forces combattantes du PYD?, pour lutter contre les djihadistes semant la terreur dans toute la contrée. Le 24 février 2015, il était engagé dans la terrible bataille de la vallée de la rivière Khabur et était posté en sentinelle avancée. C’est là, à Til Temir, qu’une balle de sniper devait mettre fin à ses jours. Mehmet avait 32 ans. Il combattait depuis 12 ans.

La bataille sur la Khabur

Mehmet faisait donc partie des forces kurdes qui sont venues au secours de 33 villages chrétiens de la vallée de la rivière Khabur, au sud-est du canton de Cêzirê. La population de ces villages descend des Assyro-Chaldéens chassés d’Irak en 1933 et qui venus se mettre sous la protection de la France, ayant alors mandat sur la Syrie.

Dans un article précédent, nous avons relaté une semaine de combats au Rojava, notamment à Til Temir où la bataille a été extrêmement violente (attaque des villages de la rive droite de la Khabur par l’EI entre le 23 et le 25 février, des civils tués et plus de 220 otages enlevés, encerclement de Til Temir le 25, raid en ville faisant une centaine de morts, avant que la contre-attaque des YPG/J ne permette de repousser l’EI au sud de la Khabur et de contenir l’encerclement) et se poursuit aujourd’hui.

Les forces kurdes du Rojava ont perdu plus de 40 hommes et femmes pendant ces 7 jours de combat, mais elles peuvent s’enorgueillir, grâce au sacrifice de héros comme Mehmet, d’avoir porté un coup sévère aux barbares de l’EI.

Condoléances

La dépouille de Mehmet Işıklar, rapatriée à Diyarbakir, a été inhumée le 3 mars dans son village d’adoption, Ambar, entourée de sa famille et de milliers d’amis. Tous ses proches, émigrés à Rennes, étaient également présents. Une cérémonie du souvenir aura lieu à Rennes à leur retour. Les Amitiés kurdes de Bretagne adressent à la famille de Mehmet et à tous les Kurdes de Rennes leurs sincères condoléances.

André Métayer